SONDAGE grève 27/01 Salaires FP

Baldred a écrit:Quand un politique emploie le mot  "sujet", c 'est toujours pour dire que ce n'en est pas un, ou pas le bon. Sont si prévisibles, c est consternant.

C'est clair !

Yanso a écrit:

Mathador a écrit:@Yanso: le traitement minimum est à l'indice 343, donc même si la grille indiciaire dit moins, les agents concernés seront quand même payés à l'indice 343 (soit le SMIC + une queue de cerise).

Le dernier échelon de surveillant est passé à 502 et la prime reste proportionnelle soit finalement un indice réel de 643 environ. Le surveillant peut également changer de grade.
C'est un sujet que je connais un peu car j'aide des jeunes à préparer ce concours ainsi que celui de gendarme et policier. Ces jeunes sont dans la restauration ou sans emploi. Je suis surpris de la facilité d'intégrer la gendarmerie et la pénitentiaire avec un minimum de préparation. La police c'est un peu spécial, l'écrit c'est plutôt facile ; le sport il suffit d'un entrainement adapté aux 2 épreuves mais l'oral, je constate que ce sont des policiers qui recrutent un profil qui leur ressemble et cela n'est pas étranger aux pb qu'ils rencontrent ; mais c'est un autre sujet.

Quelles sont leurs chances de réussite aux concours? Les exigences ont-elles baissé (je pense que oui)?
J'ai travaillé avec des sections "Métiers de la sécurité" niveau bac pro, honnêtement leur réputation de "sections d'élite" dans les LP est usurpée:  recrutés sur dossier, avec un taux de pression énorme, les élèves ne tiennent pas leurs promesses et m'ont fait peur quant à l'avenir de la gendarmerie en tout cas (ne savent pas prendre de notes, peuvent de ce fait déformer le contenu des PV, des fautes à tous les mots,et un esprit misogyne, machiste, pour certains ouvertement raciste). Dit comme ça, ça ne fait pas trop envie, mais les faits sont là.
Après, l'indice et les échelons, je ne m'en suis pas occupée, plutôt attentive à vérifier qu'ils seraient aptes un jour, après obtention du concours, à recevoir correctement et sans ricaner une éventuelle plainte de ma part pour n'importe quel motif.
(Fin du hs)

Bouboule a écrit:
La grève d'un jour, bof donc, c'est tout bénéf pour le MEN et en plus on fait quand même le travail de finir programme et évaluations.

C'est tout à fait exact. Au fond en faisant grève on ne cesse que nos tâches de "garderie gratuite" et "one man show au tableau". La préparation des cours, l'évaluation, recevoir les parents, tout cela continue, et on fournira même le travail supplémentaire consistant à refaire la programmation pour que le programme rentre dans l'année malgré les jours en moins.

Mais du coup n'y a-t-il pas là un jeu à jouer ? Je ne suis pas juriste, mais imaginons le scénario :
- j'ai fais grève 5 % du temps ce trimestre, et j'ai été très logiquement privé de 5 % de mon traitement. De tout mon traitement hein, isoe comrpise.
- fin de trimestre, je ne remplis que 95% des bulletins
- chef dit "mais vous n'avez pas fait votre travail"
- ben si, chef, sauf celui que j'aurais dû faire pendant la grève, pour laquelle vous ne m'avez pas payé
- "mais évidemment vous n'avez pas été payé les jours de grève : vous n'avez pas fait cours ces jours là"
- si mon travail se résume à "faire cours", pourquoi m'embêtez vous avec cette histoire de bulletin ?
- "parce que ça fait partie de vos missions"
- dont je n'ai exécuté qu'une partie, puisque j'étais en grève, CQFD.

Je me demande ce qu'en penserait un juge administratif.

Baldred a écrit:Quand un politique emploie le mot  "sujet", c 'est toujours pour dire que ce n'en est pas un, ou pas le bon.

Ou alors qu'il parle d'un citoyen.

Lagomorphe a écrit:

Bouboule a écrit:
La grève d'un jour, bof donc, c'est tout bénéf pour le MEN et en plus on fait quand même le travail de finir programme et évaluations.

C'est tout à fait exact. Au fond en faisant grève on ne cesse que nos tâches de "garderie gratuite" et "one man show au tableau". La préparation des cours, l'évaluation, recevoir les parents, tout cela continue, et on fournira même le travail supplémentaire consistant à refaire la programmation pour que le programme rentre dans l'année malgré les jours en moins.

Mais du coup n'y a-t-il pas là un jeu à jouer ? Je ne suis pas juriste, mais imaginons le scénario :
- j'ai fais grève 5 % du temps ce trimestre, et j'ai été très logiquement privé de 5 % de mon traitement. De tout mon traitement hein, isoe comrpise.
- fin de trimestre, je ne remplis que 95% des bulletins
- chef dit "mais vous n'avez pas fait votre travail"
- ben si, chef, sauf celui que j'aurais dû faire pendant la grève, pour laquelle vous ne m'avez pas payé
- "mais évidemment vous n'avez pas été payé les jours de grève : vous n'avez pas fait cours ces jours là"
- si mon travail se résume à "faire cours", pourquoi m'embêtez vous avec cette histoire de bulletin ?
- "parce que ça fait partie de vos missions"
- dont je n'ai exécuté qu'une partie, puisque j'étais en grève, CQFD.

Je me demande ce qu'en penserait un juge administratif.

Ayant été en arrêt maladie, puis congé paternité et ayant attrapé le COVID, le tout sans être remplacé, il est certain que je ne terminerais pas le programme. (Donc 6 semaines d'absence).
Ajoutez à ça le rythme de travail avec la moitié du collège évincé depuis novembre ...
Lorsque le chef viendra (s'il vient), je l'enverrai paître au rectorat, voire au gouvernement.

.

Est-ce qu'un ou plusieurs syndicats envisagent de prolonger la grève ? Ou sera-ce l'affaire d'une seule journée ? Si la mobilisation est importante, et puisse le reportage pété de France 3 nous aider, j'espère qu'on ne va pas louper le coche.

Quel mépris sort subitement de certaines bouches. Quelle minutie dans le prétendu portrait médiocre des collègues arrivant dans le métier ! Et cela sur un fil de grève, censé faire l'union.

Et ça dégouline sur le reste, comme "les master recherche obtenu dans dans une université moindre". J'ignorais que la plupart de mes collègues étaient des pontes Parisiens, formés en Sorbonne ou a minima Lyon, et qu'ils étaient pour beaucoup normaliens.

Les poubelles, ça se sort. Merci d'aérer.

C'est quoi le reportage de France 3 ?

Allemagne: le salaire d’embauche des professeurs est deux fois supérieur à celui de leurs homologues français.

Mais la charge de travail est beaucoup plus importante.

#NousLesEuropéens @NLE_FTV

c'est demain à 10h40 sur @France3tv pic.twitter.com/8jCjpVth4A

— France TV Europe (@FranceTVEurope) January 22, 2022

Merci, ah oui, j'avais vu. Le coup des profs allemands qui viennent 30 minutes en avance. Qui passent un coup de balayette. J'ai bien ri.

En général on fait passer la balayette aux malpropres. Tout simplement. Équipement que nous avons réclamé.

Et on règle le réveil pour arriver juste quand ça sonne. Pas facile mais on est tellement balèze.

Mais le sujet n'est pas ce qu'on fait. Seulement ce qu'on nous paye.

Encore une comparaison qui n’éclaire pas le débat. Car si elle semble aller dans le bon sens, le coup du « ils travaillent plus que les Français » suggère qu’on ne mérite pas leur niveau de revenu.

J’hésite à faire grève car je ne suis pas certain de sa portée… et pourtant, j’ai bien envie de contribuer au mouvement qui mettra le ministre en difficulté. Ses mensonges et ses tromperies ont fait beaucoup de mal. Partir avec un coup de pied de l’âne, voilà ce qu’il faudrait.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Est-ce qu'un ou plusieurs syndicats envisagent de prolonger la grève ? Ou sera-ce l'affaire d'une seule journée ? Si la mobilisation est importante, et puisse le reportage pété de France 3 nous aider, j'espère qu'on ne va pas louper le coche.

+1.
Pour mobiliser les mobilisables de mon établissement, il serait bon d'avoir une idée plus précise de la suite. Il me semble que laisser des " initiatives locales" aux équipes avec juste des préavis de grève ouverts par les syndicats ne fonctionnent que pour des revendications (très) locales. Un appel intersyndical fort et précis a été efficace pour la mobilisation du 13. Quelles marges de manoeuvres avons-avec l'interpro ? Nos syndicats anticipe-t-il une prolongation immédiate ou sont-ils dans des manoeuvres de "long terme" ? Ces derniers 15 jours montrent que le fusible Blanquer est prêt à sauter, mais que le gouvernement joue (très bien) la montre.

Je pense que l'objectif est de réussir le 27 janvier, pour commencer. Pour rappel le 20 janvier réclamé par une frange de l'intersyndicale a fait un flop.

Avant de causer reconduction, il faut déjà être en capacité de mobiliser largement les collègues enseignant-es, AED, AESH, CPE...

J'aimerais simplement savoir si on en discute en effet dans les syndicats, si la reconduction est envisagée en cas de succès, ou si ce n'est pas la peine d'espérer. Je peux comprendre qu'on n'ait pas prolongé après le premier jeudi, malgré le succès : j'incline à penser que c'était une faute, mais il est vrai que nous n'avions pas eu beaucoup de temps pour nous y préparer. Mais je me sentirai fort déboussolé si, jeudi prochain, après une mobilisation d'ampleur équivalente, l'assaut n'est pas donné.

Mais le jeudi 13 est déjà un succès relatif. 60% annoncés par les syndicats, donc au moins la moitié de nos collègues qui n'ont pas bougé.

Les syndicats sont pour poursuivre, mais ça ne pourra se faire qu'avec les collègues. On ne peut pas les faire agir.

Je suppose que l'intersyndicale se réunit le soir du 27. Mais si les collègues ne se mobilisent pas, il faudra essayer de les réveiller avant d'envisager de nouvelles actions.

Le présent sondage néo c'est 53% en grève, et 47% non.

Pour le 13 on était à 70% de grévistes annoncés, contre 30% de non grévistes.

Même audience en théorie.

Le jeudi 13 nous avions les parents de notre côté et des médias qui tout à coup s'inquiétaient. Le taux de participation ne fait pas tout.

Mais le 27, c'est vraiment pour nos salaires qu'on fait grève ?
Car je n'entends parler que du protocole sanitaire (dont personnellement je me fous).

Faisons simple, puisque pas grand monde ne lit les appels intersyndicaux...

Sissi d'Autriche a écrit:Mais le 27, c'est vraiment pour nos salaires qu'on fait grève ?
Car je n'entends parler que du protocole sanitaire (dont personnellement je me fous).

Eh bien, va lire les tracts...

SNES : Le 27 janvier, on continue pour nos salaires !

SNALC : Rémunérations, conditions de travail : le SNALC appelle à la grève le 27 janvier

Snuiipp :Le SNUipp-FSU revendique le dégel du point d’indice ainsi qu’une refonte des grilles indiciaires.

"Relis-le texte Matteo, la réponse est dedans."

diarise a écrit:

Sissi d'Autriche a écrit:Mais le 27, c'est vraiment pour nos salaires qu'on fait grève ?
Car je n'entends parler que du protocole sanitaire (dont personnellement je me fous).

Eh bien, va lire les tracts...

SNES : Le 27 janvier, on continue pour nos salaires !

SNALC : Rémunérations, conditions de travail : le SNALC appelle à la grève le 27 janvier

Snuiipp :Le SNUipp-FSU revendique le dégel du point d’indice ainsi qu’une refonte des grilles indiciaires.

"Relis-le texte Matteo, la réponse est dedans."

Et toi apprends à militer correctement. Le ton que tu adoptes à chaque fois que tu interviens ici est absolument contre-productif.

On peut quand même faire remarquer à un intervenant que les sites syndicaux sont libres d'accès, contrairement à Préau ou le Parisien.

Dans certains cas, le coup de pied au postérieur des collègues est aussi un geste syndical.

Tangleding a écrit:Mais le jeudi 13 est déjà un succès relatif. 60% annoncés par les syndicats, donc au moins la moitié de nos collègues qui n'ont pas bougé.

Les syndicats sont pour poursuivre, mais ça ne pourra se faire qu'avec les collègues. On ne peut pas les faire agir.

Je suppose que l'intersyndicale se réunit le soir du 27. Mais si les collègues ne se mobilisent pas, il faudra essayer de les réveiller avant d'envisager de nouvelles actions.

Non, ce n'était pas un succès relatif.  Les débats menés ici à une toute petite échelle montrent que c'était loin d'être gagné. Les médias retiennent " mobilisation historique",  c'est de la com, mais c'est une bataille de com, c'est donc un succès pour une profession qui n'arrive plus à se mobiliser. Et il était décevant de voir, qu'en termes  de com, les syndicats n'ont pas brillé le soir du 13.
Si les syndicats attendent le soir du 27 de savoir ce qu'ils font alors que beaucoup attendent de savoir ce que les syndicats feront le soir du 27, on n'est pas sorti de l'auberge.
Mais quand on voit que des profs ne savent pas lire un tract, où radotent des prophéties, on n'est pas sorti de l'auberge de toutes façons..
Je ne pense pas que le sondage néo le lundi 10 ait été d'emblée aussi net, si ?

Ben si le sondage pour le 13 était déjà à 69% vs 31% dès le weekend précédent.

On se dirige vers moins que ça malheureusement.

Et franchement quand mon syndicat annonce 70% je pense qu'on est plutôt autour de 40 à 50%, ce qui reste important et très supérieur aux chiffres ministériels sous évalués. Donc il faut aussi être réaliste.

Les collègues peuvent se réveiller d'ici jeudi mais ce n'est pas gagné à ce stade.

Tangleding a écrit:Ben si le sondage pour le 13 était déjà à 69% vs 31% dès le weekend précédent.

On se dirige vers moins que ça malheureusement.

Et franchement quand mon syndicat annonce 70% je pense qu'on est plutôt autour de 40 à 50%, ce qui reste important et très supérieur aux chiffres ministériels sous évalués. Donc il faut aussi être réaliste.

Les collègues peuvent se réveiller d'ici jeudi mais ce n'est pas gagné à ce stade.

Non, ce n'est pas gagné mais depuis quand c'est un critère ? ( T'es pas dans Cyrano?)
Je pensais que le sondage était moins tranché, peut être à cause des nombreux messages pessimistes.
Encore une fois peu de gens se soucient du nombre réel de grévistes, c 'est comme la météo, ce qui compte c'est le ressenti...