Neo défi lecture 2022 - Ici, on papote!

J'ai lu Histoires de la nuit cette année moi aussi et ensuite j'ai lu Des Hommes qui évoque la guerre d'Algérie et que j'ai trouvé également particulièrement réussi. Quelle écriture! Et je ne retrouve pas ça dans d'autres de ses livres. Ces deux-là me semblent les plus aboutis. Tu as lu Des Hommes?

Non, pas encore mais il est dans ma pile: très bientôt, je pense, dès que je me serai remise des dernières émotions.

Edit: de Mauvignier, j'ai lu Dans la foule (un vrai coup de cœur, la découverte de ce style) et Autour du monde (que j'ai trouvé moins bien, un peu cousu de fil blanc et où j'ai trouvé que l'écriture ne se renouvelait pas assez). Mais oui, pour moi, Histoires de la nuit est le plus abouti des trois.

défi 25 Une satire: Molière, le tartuffe

Bon, un grand classique, j'avais peu d'idées pour ce défi, et le Rushdie m'avait ennuyée.

Demain je me procure "ceux qui sauront", de P Bordage, pour le dernier défi "révolution".

Pour le défi 30 glorieuses, j'ai lu Le Club des incorrigibles optimistes, immersion dans la France des années 60, entre guerre froide et guerre d'Algérie. Je ne détaille pas car on a déjà parlé de ce livre ici. C'est drôle, car avec le titre, je m'attendais à un truc "feelgood" qui m'avait tenue longtemps éloignée de ce best-seller, en réalité très sympathique, même si la fin m'a un peu laissé un sentiment d'inaboutissement.

Pour le défi Livre écrit par un grand reporter, je suis dans Ciel d'acier, de Michel Moutot. C'est un livre fascinant qui raconte, du XIXe siècle à nos jours, le destin de plusieurs générations d'Indiens Mohawks (oui, je continue de lire sur les amérindiens), réputés pour leur savoir-faire en techniques de construction (leur habitat traditionnel est fait de grande bâtisses de plusieurs étages) et qui, tout au long du XXe siècle, ont été employés pour la construction des grands buildings des États-Unis, mais aussi leur démontage. À ce titre, de nombreux Mohawks ont été employés pour les opérations de secours après l'attentat du 11 septembre. La relation de cet événement au début du libre, du point de vue des ouvriers puis des sauveteurs, est saisissante.

J'ai quasiment fini le défi, il me reste des petits items qui ne m'inspirent pas (le graphique et la pièce de théâtre du XXIes.) et le livre dont on a entendu parler par une chronique ou sur internet. C'est moi qui avais proposé cet item et, finalement, pas de grande rencontre cette année. Du coup, je me demande : les fils lecture de Néo, ça compte, ou je vais devoir, pour finir, attendre d'avoir un coup de coeur en écoutant Le Masque et la Plume ou La grande Librairie ?

J’avoue que faute d’inspiration pour cet item j’ai bêtement repris la liste télérama du défi de l’an dernier et j’ai lu le Boulgakov.

défi 44 et dernier: révolution: Pierre Bordage, ceux qui sauront

On imagine une France de 2008 où la Révolution de 1789 et les suivantes (Commune, etc) auraient été vaincues et le peuple vivrait encore sous une monarchie inégalitaire.
Seuls les courtisans (ou les riches bourgeois aspirant à la devenir) ont accès à l'électricité et au réseau R2I, les "cous noirs", ouvriers, sont exploités par la noblesse du règne de Jean VI.
L'instruction est interdite au peuple et réservée à l'élite, seuls quelques instituteurs font des classes clandestines, au risque de leur vie.
Jean, fils d'ouvriers suivant une classe clandestine, et Clara, fille d'un riche financier qui souhaite autre chose qu'un mariage forcé, se retrouvent dans une énième tentative du peuple de se révolter et de faire vivre les idéaux de 1789.
Sympa, rapide à lire et intéressant, je recommande.

Mon défi est fini, je vais pouvoir me consacrer à ma pile de livre hors défi

Félicitations !

Bravo Reine Margot ! Quel livre est en haut de ta PAL ?

Je pene le dernier tome de la série des sept soeurs.
J'ai aussi le dernier essai d'Irène Thierry et un roman américain.
Et je pense me procurer un Annie Ernaux.

Merci d'avoir répondu Reine Margot, j'avais réservé "Les Années " à la médiathèque, je n'ai pas du tout apprécié ce livre que certains ont appelé un chef d'œuvre, le dernier tiers à été une lecture en diagonale. J'ai pensé : "voilà un livre qui n'a été publié que parce qu'il est signé Annie Ernaux !" Le style plat et les successions d'événements que j'ai aussi vécus, même si mon lieu d'observation était différent, m'ont profondément ennuyée.

Peut-être "la femme gelée" alors.

En ce qui me concerne je vais attendre un peu avant de faire une autre tentative, les premiers livres de l'auteur m'avaient à la fois touchée et agacée lors de la parution.

Je vais tenter de rattraper un peu mon retard de compte-rendu ...

Pour le défi 7 un roman découvert grâce à une chronique, j'ai lu Le Chœur singulier de Millie Davis de S.A. Yarmond : j'ai vu ce livre partout sur les réseaux sociaux car l'autrice est youtubeuse, plus exactement booktubeuse puisqu'elle a une chaîne qui parle de ses lectures. D'une manière générale, les avis sont dithyrambiques, j'ai vu beaucoup de coups de cœur pour ce livre, même un coup de foudre ... et moi je n'ai pas aimé. En fait le roman est vendu comme étant un roman gothique avec une odeur de vieux livres et de bibliothèque sauf que cela est assez mineur finalement, selon moi l'ambiance est plutôt bobo pénible. C'est l'histoire d'une jeune femme qui a écrit un roman historique et comme on a lui a reproché quelques incohérences elle s'inscrit en fac d'histoire pour parfaire ses connaissances tout en écrivant le tome 2 de son roman. L'intrigue en soi n'est pas mal, pour ma part ce sont vraiment les personnages qui m'ont horripilée. Voilà voilà, ce n'est que mon avis, à nouveau ce roman est très apprécié d'une manière générale, je pense que je ne suis juste pas la bonne cible.

Pour le défi 11 "Père Lachaise", j'ai lu avec délice un petit roman de Colette : Duo. Il est toujours difficile de bien rendre compte des écrits de Colette car la saveur tient moins dans l'intrigue (un homme découvre que sa femme l'a trompé l'année précédente) qu'au style, qu'à la lenteur, qu'à la beauté de la langue ... Cette infidélité, bien que brève, terminée, sans aucune suite, est un grain de sable dans la fluidité de la relation de cet homme et de cette femme qui pourtant s'aiment.

Pour le défi 25 "une satire", j'ai lu Vous plaisantez monsieur Tanner de JP Dubois. C'est un livre que je ne me serais jamais acheté car je n'aime pas trop les romans humoristiques mais on me l'a offert et finalement j'ai passé un très chouette moment de lecture car la langue de JP Dubois est savoureuse, truculente. C'est l'histoire d'un homme qui hérite d'une belle demeure et se lance dans un vaste chantier de rénovation et doit pour cela, fatalement, faire appel à divers artisans. Le récit de cette rénovation est épique, très drôle, parfois un peu philosophique et donne lieu à une sacrée galerie de personnages.

Pour le défi 32 "écran", j'ai lu Vous êtes sur le portable de Sam de Dustin Thao, qui fait partie de la sélection Ado+ du défi Babelio auquel je participe avec mes élèves. Là encore ce livre ne me tentait pas à cause de son titre, sa couv, son résumé ... et pourtant je l'ai bien aimé. C'est un roman ado avec les défauts qu'on y trouve à nos âges mais, vraiment, j'ai trouvé que ce roman aborde avec justesse des sujets difficiles notamment la perte subite d'un proche adolescent, en particulier la liberté de réagir à sa manière à ce décès. Il y a une touche de fantastique dans le récit mais c'est très bien amené.

Pour le défi 42 "les 30 glorieuses", je viens de lire Le Grand Monde de Pierre Lemaitre que j'ai beaucoup aimé. C'est une saga historique et familiale, l'histoire d'une famille française installée à Beyrouth, qui a fait fortune dans la fabrication et la vente de savon. Aucun des 4 enfants, jeunes adultes, ne compte vraiment reprendre la savonnerie et chacun va construire (ou détruire pour certains) son destin, qui à Saïgon, qui à Paris. Là encore la galerie de personnages est savoureuse, mention spéciale à Geneviève qui est une femme qui au début agace puis amuse puis fait carrément peur. J'ai aimé qu'on passe d'une émotion à l'autre comme on passe presque d'un genre littéraire à l'autre.

Deux mois de retard pour moi, le message va être long ! Par ordre de préférence, plus ou moins :

Pour le défi 30 (un livre dont l'histoire se déroule à deux époques différentes au moins) et le 8 (violence) : Le soldat désaccordé de Gilles Marchand (2022).
  C’est un roman qui se lit « tout seul » et qu’on ne lâche pas. Dans les années 20, un ancien poilu s’est fait enquêteur pour aider les familles à retrouver un disparu à la guerre, à établir s’il est mort ou vivant. Il se lance ainsi à la recherche du soldat Joplain et découvre une belle et terrible histoire d’amour… Au-delà du suspense et de l’émotion suscités par l’histoire de Joplain, on s’attache au narrateur meurtri par la guerre pour qui cette enquête, menée sur des années, va prendre une résonance particulière. Un très beau roman.

Rentre dans le défi 8 (violence) : Plein gris de Marion Brunet (2021).
  Sur un voilier, quatre adolescents de 17 ans remontent à bord le corps sans vie du cinquième membre d’équipage de cette virée entre amis qui les a menés sur les côtes irlandaises. Ils ne savent pas encore qu’ils vont avoir un problème plus grave à régler : une tempête exceptionnelle s’annonce. C’est un roman haletant, qui ne laisse pas de répit et que l’on ne lâche pas. Les chapitres racontant le combat contre la mer démontée alternent avec ceux retraçant l’histoire de l’amitié du groupe ; le suspense est double : vont-ils s’en sortir ? que s’est-il passé exactement sur ce bateau ? À travers sa narratrice Emma, l’auteur exprime parfaitement les sentiments et émotions éprouvés, d’une part dans les relations entre les amis, plus compliquées qu’il n’y paraît, d’autre part dans les circonstances terrifiantes qu’ils vont avoir à affronter.

Pour le défi 33 (Sur les traces des pionniers ou l'esprit pionnier) mais aussi les 5 (le titre contient une lettre comptant dix points au scrabble), 8 (violence), 22 (trahison), et 46 (couverture en noir et blanc) : Ezequiel Princeton, le cow-boy qui ne voulait pas mourir de Charles Lesage (2022), un très sympathique western plaisant à lire.

Pour le défi 44 (Révolution !) ainsi que les 4 (le prénom et le nom de l'auteur commencent par la même lettre), 5 (le titre contient une lettre comptant dix points au scrabble), 26 (un campus novel) et 30 (l'histoire se déroule à deux époques différentes au moins) : Mercy Mary Patty de Lola Lafon (2017). Très bien, comme toujours avec Lola Lafon. Le sujet : « En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l’establishment qui s’empresse de conclure au lavage de cerveau. Un événement mémorable dont la résonance va également “kidnapper” l’existence de trois femmes de générations différentes : une Américaine et deux Françaises tour à tour attachées à comprendre et reconfigurer cet épisode. »

Pour le défi 37 (un jour ou un mois dans le titre) et le 14 (étrangeté) : Les lumières de septembre de Carlos Ruiz Zafon (1995). Roman jeunesse.
  En 1937, Jann Lazarus, génial créateur de jouets automates, engage une jeune veuve, Simone Sauvelle, pour l’intendance de sa demeure normande de Cravenmoore. Elle vient s’installer au village voisin avec ses deux enfants dont l’aînée, Irène, 15 ans, se lie bientôt d’amitié avec la cuisinière de Lazarus, Hannah, et son séduisant cousin Ismaël, 16 ans tous les deux. Commencent des jours heureux. Mais une nuit, tout va changer…
  Dernier volet du Cycle de la brume (trois romans indépendants), Les lumières de septembre est un roman fantastique où les légendes prennent corps, où les personnages luttent contre des phénomènes terrifiants dans un récit haletant.

Pour les défis 4 (le prénom et le nom de l'auteur commencent par la même lettre), 22 (trahison) et 48 (une fleur ou un arbre sur la couverture) : Une bête au paradis de Cécile Coulon (2019). Un roman bien mené, prenant.

Pour le défi 29 (le titre est une phrase complète) : Louis veut partir de David Fortems (2020).
  Ce roman était comparé ici à Pour en finir avec Eddy Bellegueule, mais même si l’on en retrouve des éléments importants (le nord de la France, l’ancrage prolétaire dont il est difficile de s’extirper, l’homosexualité du héros et son goût pour les études), il n’a rien à voir. Là où Edouard Louis racontait ad nauseam la violence et l’exclusion, David Fortems dit l’amour d’un père qui, après le suicide de son fils de dix-huit ans, cherche à comprendre et se rend compte qu’il ne savait rien de celui qui lui manque tant (« On est vendredi et Louis n’est plus là. », leitmotiv qui reviendra jour après jour). Le roman est comme une enquête où nous suivons ce père assemblant les pièces d’un puzzle dont il n’avait rien soupçonné. Les révélations sont parfois un peu grosses, mais le père et son fils sont touchants.

Pour le défi 39 (Loser), deux auteurs dont c’est un thème récurrent :
- L’ivresse du kangourou et autres histoires du bush de Kenneth Cook (1987), 3e recueil de nouvelles sur les (més)aventures du narrateur dans le bush australien, toujours très sympathique

- Samouraï de Fabrice Caro (2022), dont le héros, largué par sa copine, doit affronter les tentatives d’un couple d’amis pour lui faire rencontrer quelqu’un, tout en essayant de s’atteler à l’écriture d’un « roman sérieux » dans l’espoir de reconquérir son ex et en surveillant la piscine de ses voisins pendant leurs vacances (ce qui n’est peut-être pas la tâche la plus aisée des trois…). J’ai retrouvé avec plaisir la veine de Broadway et du Discours.

Pour le défi 10 (un auteur prolifique) : Procrastination de Terry Pratchett (2002), aussi pour les défis 14 (étrangeté), 30 (l'histoire se déroule à deux époques différentes au moins / un voyage dans le temps) et 49 (quête d’identité). Dans ce 26e tome des 35 Annales du Disque-Monde, il est question de la fin du monde, que le vieux moine Lou-Tsé et son mystérieux nouvel apprenti vont tâcher d’empêcher grâce à leur grande maîtrise du temps. Une aventure où l’on retrouve la Mort ainsi que sa petite fille, et où les personnages se questionnent beaucoup sur ce que c’est qu’être humain. Une intrigue prenante et un texte très réjouissant comme toujours avec Terry Pratchett.

Pour les défis 42 (les 30 glorieuses), 29 (le titre est une phrase complète) et 30 (l'histoire se déroule à deux époques différentes au moins) : Je vis où je m’attache d’Yves Navarre (1978).
  Une famille bourgeoise s’apprête à fêter les cinquante ans de mariage de Gabriel et Adrienne. Enfants et petits-enfants sont réunis dans la maison familiale en bord de mer. Mais Adrienne, depuis plusieurs années, est mutique et incapable de s’occuper d’elle-même. Elle pense, pourtant… Les chapitres alternent entre récit des préparatifs en ces vacances d’été et souvenirs d’Adrienne rapportant à la première personne les étapes de sa vie depuis sa petite enfance [c’est donc (beaucoup) plus que les Trente glorieuses qui sont balayées là]. Une vie marquée par un enfermement dans des non-dits et des conventions à respecter (ou transgresser…), sur lesquelles Adrienne porte un regard vif.

Pour le défi 43 (un livre d'un des Néo défis mensuels en cours ou déjà proposés – en l’occurrence celui de mai) : Un membre permanent de la famille de Russell Banks (2013). Des nouvelles centrées sur la solitude de personnages et sur des moments où se dévoilent des failles. Les fins étaient souvent frustrantes, mais plusieurs étaient réussies : « Blue » est terrible, « Ancien marine » est bien, « Oiseaux des neiges » et « À la recherche de Veronica » intéressants.

Pour le défi 18 (le titre comporte un mot inconnu ou inventé) : Bacha posh de Charlotte Erlih (2013). Une « bacha posh » est une fille élevée comme un garçon dans les familles afghanes sans fils. Farrukh a ainsi eu la chance de connaître une vie libre jusqu’à l’âge de 15 ans. Mais la biologie le rattrape et il va lui falloir (re)devenir Farrukhzad, reprendre une place de fille. Il / elle ne peut donc plus être barreur dans le club d’aviron qui s’entraîne pour les jeux olympiques... Un honnête roman jeunesse.

Pour le défi 27 (écrivains belges) et le 10 (auteur prolifique) : Soif d’Amélie Nothomb (2019). Dans la tête de Jésus Christ au moment de sa condamnation par les Romains… Pas un grand roman.

Pour le défi 28 (l'histoire se passe dans l'Antiquité) : Pour seul cortège de Laurent Gaudé (2012).
  Après s’être écroulé brusquement en pleine fête, Alexandre le Grand est en train de mourir. Le roman alterne, au sein d’un même chapitre, les passages narrant l’agonie de celui « qui ne sait pas mourir » et ceux suivant Dryptéis, sœur de l’épouse d’Alexandre, rappelée à Babylone par l’Empire ; d’autres voix s’élèvent aussi, celle de ce messager envoyé aux confins de l’Inde défier Dhana Nanda, celles des généraux d’Alexandre qui s’interrogent sur la suite…
  L’expérience littéraire que constitue ce livre m’a personnellement ennuyée.

Ce qui m'amène à 47/50. https://www.neoprofs.org/t135432-neo-defi-lecture-2022-les-listes-des-participants#5333573

nicole 86 a écrit:Merci d'avoir répondu Reine Margot,  j'avais réservé "Les Années " à la médiathèque,  je n'ai pas du tout apprécié ce livre que certains ont appelé  un chef d'œuvre, le dernier tiers à été une lecture en diagonale.  J'ai pensé  : "voilà un livre qui n'a été publié  que parce qu'il est signé Annie Ernaux !" Le style plat et les successions d'événements que j'ai aussi vécus, même si mon lieu d'observation était différent, m'ont profondément ennuyée.

Moi qui n'ai pas vécu ces événements, trop éloignés dans l'espace et dans le temps, mais qui les connais quand même, j'ai beaucoup aimé ce roman, et je n'ai pas eu de mal à entrer en connivence avec l'auteure. Je me demande à quoi sont dues nos différences d'appréciation.
On dit souvent que le style d'Ernaut est plat mais ce n'est pas comme cela que je le ressens; je pense plutôt à une mise à plat des faits, une dissection d'événements qu'elle regarde de loin, comme pour atteindre une objectivité qu'elle n'atteint toutefois pas vraiment. J'ai souvent été émue en lisant ce roman.

Eloah a écrit:Je vais tenter de rattraper un peu mon retard de compte-rendu ...


Pour le défi 25 "une satire", j'ai lu Vous plaisantez monsieur Tanner de JP Dubois. C'est un livre que je ne me serais jamais acheté car je n'aime pas trop les romans humoristiques mais on me l'a offert et finalement j'ai passé un très chouette moment de lecture car la langue de JP Dubois est savoureuse, truculente. C'est l'histoire d'un homme qui hérite d'une belle demeure et se lance dans un vaste chantier de rénovation et doit pour cela, fatalement, faire appel à divers artisans. Le récit de cette rénovation est épique, très drôle, parfois un peu philosophique et donne lieu à une sacrée galerie de personnages.

Les travaux sont souvent source de comique pour qui ne les subit pas. J'avais bien aimé ce roman moi aussi.

miss sophie a écrit:
Pour le défi 44 (Révolution !) ainsi que les 4 (le prénom et le nom de l'auteur commencent par la même lettre), 5 (le titre contient une lettre comptant dix points au scrabble), 26 (un campus novel) et 30 (l'histoire se déroule à deux époques différentes au moins) : Mercy Mary Patty de Lola Lafon (2017). Très bien, comme toujours avec Lola Lafon. Le sujet : « En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l’establishment qui s’empresse de conclure au lavage de cerveau. Un événement mémorable dont la résonance va également “kidnapper” l’existence de trois femmes de générations différentes : une Américaine et deux Françaises tour à tour attachées à comprendre et reconfigurer cet épisode. »

Moi aussi, j'ai vraiment bien aimé ce roman.

Pour ma part, j'en suis à mon 38e défi en validant le 34: un livre des éditions Gallmeister
Ayana Mathis, Les douze tribus d'Hattie: je me suis rappelée que Jenny, je crois, et d'autres en avaient parlé et je suis tombée dessus à la bibliothèque. Je m'attendais à une grande fresque de l'Histoire de l'Amérique; pas vraiment mais c'est un beau roman sur la filiation et l'amour maternel (ou le manque d'amour maternel). cela m'a bien plu.

Effectivement, je l'avais bien aimé.

38e défi bouclé avec une relecture de L'Amant de M. Duras pour le défi 1984. C'est toujours un plaisir, une découverte et une vraie émotion pour moi.

Bouclé pour moi aussi, avec deux très belles découvertes sur la fin.
Je commence par le tout venant.
Pour le graphique historique, comme je vais travailler sur Jane Eyre en 4e, j'ai lu la version manga, par curiosité. Bon, c'est un manga, qui rend le personnage assez gnangnan (un comble).
Pour le roman paru en feuilleton, j'ai lu le premier tome de la célèbre saga Blackwater. La magie n'a pas opéré sur moi. J'ai trouvé la psychologie des personnages expéditive et je ne suis pas parvenue à m'intéresser aux événements.
Pour une histoire qui se passe dans l'antiquité, j'ai voulu découvrir la série des Mystères romains, voir ce que ça valait. Bon, c'est sans doute pas mal pour faire découvrir aux élèves certains aspects de la vie romaine, mais l'histoire en elle-même (j'ai choisi celle qui se passe pendant l'éruption du Vésuve près de Pompéi) ne casse pas trois pattes à un canard.

Malgré tout, 3 petits bijoux pour finir.
Pour l'item une pièce de théâtre écrite au XXIe siècle, j'ai choisi Le Tigre bleu de l'Euphrate de Gaudé. C'est un monologue poétique, écrit sous forme de versets, qui met en scène Alexandre mourant faisant le bilan de sa vie. Je trouve Gaudé inégal, mais là, c'était le bon Gaudé, celui que j'aime, qui manie le style épique et qui emporte.
Pour le livre lu suite à une chronique radio, j'ai lu Mahmoud ou la montée des eaux d'Antoine Wauters, prix du livre Inter de cette année. C'est un vrai coup de coeur. Encore un récit sous forme de verset, à la lisière du roman et de la poésie. Un opposant syrien marqué par la torture et de nombreux deuils plonge en apnée pour retrouver le village de son enfance, englouti par la construction du barrage El Asad, et fait émerger les souvenirs. C'est une très belle écriture et un récit qui m'a beaucoup touchée.
Enfin, pour le joker (en bonus), j'ai lu un autre livre de Rick Bass, comme prévu, Winter, qui fait le récit de son installation dans la vallée de Yaak et de son premier hiver là-bas. Je me suis laissée porter par le récit de ses émerveillements successifs face à cette nature sauvage, par ce qu'implique une vie aussi retirée et la qualité des liens qui naissent de relations aussi restreintes. J'ai beaucoup aimé aussi.

Je termine le défi plus tard, cette année, mais j'ai davantage pris mon temps pour choisir, j'ai lu moins de livres décevants et fait de vraies belles découvertes.

Moi je ne finirai pas! J'ai des retards dans les compte-rendus et je ne sais plus où je me suis arrêtée.

Bravo, @*Ombre* !

Bravo @Aphrodissia  et @*Ombre*

L'amant: pas lu

Le Tigre bleu de l'Euphrate de Gaudé : Un bijou !

Mahmoud ou la montée des eaux  d'Antoine Wauters,  Gros coup de cœur aussi

Oui, tous deux seront dans mon top 5 de cette année.
A propos...
Notre top 5 du défi, on le fait ici ou sur un autre fil ?

nicole 86 a écrit:Bravo @Aphrodissia  et @*Ombre*

L'amant: pas lu

Le Tigre bleu de l'Euphrate de Gaudé : Un bijou !

Mahmoud ou la montée des eaux  d'Antoine Wauters,  Gros coup de cœur aussi

Je n'ai pas terminé encore mais c'est gentil de me féliciter pour le 38e

Édit: c'est de ma faute, je me suis mal exprimée plus haut : je voulais dire que j'avais lu mon 38e livre.

Cléopatra2 a écrit:Moi je ne finirai pas! J'ai des retards dans les compte-rendus et je ne sais plus où je me suis arrêtée.

Tout pareil ! Mais je vais quand même essayer de me mettre à jour prochainement.

*Ombre* a écrit:Oui, tous deux seront dans mon top 5 de cette année.
A propos...
Notre top 5 du défi, on le fait ici ou sur un autre fil ?

C'est plus pratique de créer un fil bien identifié à part, il me semble.
Et félicitations !

Pour le défi 12 "1984", j'ai lu l'adaptation en roman graphique que Xavier Coste a faite de l'oeuvre d'Orwell. J'ai beauoup aimé que le format du livre, son poids, le style des illustrations et le choix des couleurs fassent ressentir l'oppression du récit, l'écrasement des personnages par un système. Seul bémol, il y a peu de texte, ce que personnellement j'ai apprécié mais je pense que si on lit ce roman graphique sans avoir auparavant lu le roman, on est vite perdu et on passe à côté de la puissance de l'oeuvre.