Neo défi lecture 2022 - Ici, on papote!

Ma fille a dix ans et elle a adoré, mais c'est une bonne lectrice. Pour des élèves lambdas, je viserais plutôt la 5e, je pense.

Merci. Je pense aussi à mon ado de 14 ans dès que je vois passer une bonne, dense et riche lecture jeunesse.

Il est à la médiathèque ! Ca tombe bien, je voulais aller m'y chercher Le mur invisible d'Haushofer.

Merci pour la réf, Ombre, je note pour les enfants !

J'ai fini ce matin le pavé Quelle époque ! d'Anthony Trollope qui valide le défi 25 (une satire) mais aussi...2 (évoque la vie politique), 22 (trahison), 39 (loser), 41 (capitale d'Europe), 43 (défi néo mensuel), 50 (la ville et ses plaisirs).
Le compte-rendu d'Ombre m'avait donné envie et je n'ai pas regretté les 800 pages... Autour de l'ascension d'Augustus Melmotte, un financier à la réputation sulfureuse, plusieurs familles nobles (et désargentées) intriguent, manigancent, placent leurs pions pour profiter des miettes du gâteau. Un régal !

Dans un tout autre registre, j'ai lu pour le défi 40 (un livre dont le titre comprend un nom d'oiseau) Journal d'Hirondelle d'Amélie Nothomb, emprunté à la médiathèque car il m'est presque littéralement tombé dessus et que je séchais pour cette entrée.
Le narrateur est en pleine dépression quand il devient par hasard tueur en série, ce qui lui redonne goût à la vie. Jusqu'au jour où son contrat le conduit à liquider un ministre et sa famille.
Pas le pire mais pas le meilleur. Aussitôt lu, aussitôt oublié quoi !

Adren a écrit:Merci. Je pense aussi à mon ado de 14 ans dès que je vois passer une bonne, dense et riche lecture jeunesse.

Je pense que ça passe sans problème pour une ado. C'est vraiment une chouette histoire, pas bébé du tout, ni formatée, ni prévisible. Moi qui ai un peu plus de 14 ans (oh, si peu...), je l'ai lue avec grand plaisir.

lulucastagnette a écrit:
Dans un tout autre registre, j'ai lu pour le défi 40 (un livre dont le titre comprend un nom d'oiseau) Journal d'Hirondelle d'Amélie Nothomb, emprunté à la médiathèque car il m'est presque littéralement tombé dessus et que je séchais pour cette entrée.
Le narrateur est en pleine dépression quand il devient par hasard tueur en série, ce qui lui redonne goût à la vie. Jusqu'au jour où son contrat le conduit à liquider un ministre et sa famille.
Pas le pire mais pas le meilleur. Aussitôt lu, aussitôt oublié quoi !

Cette année, j'avance bien moins vite dans le défi. Le chouette aspect du défi, c'est qu'il permet des découvertes. Mais parfois, celles-ci sont erratiques et décevantes, faites trop au hasard. Je me donne davantage de temps pour chercher, trouver ce qui sera vraiment susceptible de me plaire, ou attendre, si rien ne me convainc. Du coup, cette année, j'ai jusque là apprécié tout ce que j'ai lu, je crois (bon, je ne compte pas ce que je suis obligée de lire pour le collège), ce qui n'était pas toujours le cas les années précédentes, quand je me précipitais trop sur les entrées du défi.

Je fais le même choix que toi, Ombre : j'avance moins vite mais me refuse à lire des trucs vite oubliés juste pour cocher un item.

J'ai Calpurnia sur mes étagères que je vais lire. J'ai bien aimé le roman graphique tiré du roman.

J'ai lu Quelqu'un m'attend derrière la neige ces jours-ci, ma fille aussi, j'ai beaucoup aimé. Merci pour la suggestion.

Avec plaisir. C'est un petit album tout délicat - comme tout ce qu'écrit Fombelle, j'ai l'impression. (Enfin, j'ai tout de même des réserves en ce qui concerne Céleste ma Planète. J'ai trouvé ça assez médiocre. Vous l'avez lu, vous ? C'était drôlement appuyé, pour du Fombelle !)
Sinon, pour l'anecdote, j'ai parlé de Chasseurs de Livres à ma fille, et elle l'avait reçu dans une Kube : elle l'a lu et a beaucoup aimé elle aussi. Comme quoi, c'est plutôt pour les jeunes.

J'aime bp Fombelle mais Céleste devait être une commande à faire dans l'urgence, c'est pas possible autrement...

Mais moi aussi, les filles, je ne prends pas n'importe quoi cette année, mais là j'ai cédé à la facilité (j'avais passé du temps à chercher pour l'entrée mais rien ne me plaisait), j'ai cru en plus qu'il s'agissait de son roman sur l'anorexie (mais pas du tout en fait !), enfin bref mauvaise pioche...

lulucastagnette a écrit:
J'aime bp Fombelle mais Céleste devait être une commande à faire dans l'urgence, c'est pas possible autrement...
Mais moi aussi, les filles, je ne prends pas n'importe quoi cette année, mais là j'ai cédé à la facilité (j'avais passé du temps à chercher pour l'entrée mais rien ne me plaisait), j'ai cru en plus qu'il s'agissait de son roman sur l'anorexie (mais pas du tout en fait !), enfin bref mauvaise pioche...

Oui, c'est sans doute un truc comme ça. Le discours moralisateur appuyé et écrit vite fait, ça m'a vraiment étonnée de sa part.
Et je ne comprends pas le succès de cette oeuvre auprès des profs. Cet auteur a écrit plein de petits bijoux, et il faut qu'ils se précipitent tous sur LE roman raté, sans doute de commande.

*Ombre* a écrit:

lulucastagnette a écrit:
J'aime bp Fombelle mais Céleste devait être une commande à faire dans l'urgence, c'est pas possible autrement...
Mais moi aussi, les filles, je ne prends pas n'importe quoi cette année, mais là j'ai cédé à la facilité (j'avais passé du temps à chercher pour l'entrée mais rien ne me plaisait), j'ai cru en plus qu'il s'agissait de son roman sur l'anorexie (mais pas du tout en fait !), enfin bref mauvaise pioche...

Oui, c'est sans doute un truc comme ça. Le discours moralisateur appuyé et écrit vite fait, ça m'a vraiment étonnée de sa part.
Et je ne comprends pas le succès de cette oeuvre auprès des profs. Cet auteur a écrit plein de petits bijoux, et il faut qu'ils se précipitent tous sur LE roman raté, sans doute de commande.

Il n'est pas cher, ça doit jouer...
Ou sinon, ils ne l'ont pas lu...

Alors pour le choix des livres, je fais avec ce que j'ai. Si je lis un truc même pas top, je le mets quand même. Je lis plein de trucs au hasard en fait, donc ça se reflète dans le défi.
Là par exemple je râle car je suis en train de lire un chouette roman YO dystopique, vraiment pas mal (alors que le résumé pouvait laisser envisager un truc bien nul), mais je crois qu'il n'entrera dans aucune case (pour l'instant du moins), alors qu'il en coche plusieurs de l'an dernier.
J'ai lu Esther Andersen de Fombelle cette semaine, c'était vraiment très beau (tiens, est-ce que je peux le caser? ).

C'est quoi un roman YO ? Young...quelque chose ?
Et je veux bien le titre car j'aime bien ce type de roman !

Roman Jeune adulte ?

Ah oui pardon, Young Adult. Cela s'appelle The Scorpion Rules. J'ai cru qu'il n'y avait qu'un tome, mais je pense qu'on s'achemine vers une suite. Je n'ai pas encore terminé.

Je suis embêtée: le livre que j'avais choisi pour "auteur d'Afrique francophone", est en fait d'un auteur nigérian, donc ça ne colle pas. Acceptable quand même ou je tente autre chose?

Pour moi, ça ne fonctionne pas.

défi 24 Marivaudages : la chronique des Bridgerton, 1&2, Julia Quinn

J'avais aimé la première saison de la série adaptée par Netflix, autour de l'histoire d'une famille d'aristocrates anglais du début du 18e siècle, dont les huit enfants ont chacun leurs aventures amoureuses. C'est plaisant à lire, les péripéties sont drôles, surtout l'histoire d'Anthony et Kate, qui sont une variation autour du cliché "ils se détestent au début mais finissent ensemble".
Lecture de vacances plutôt, pas un chef d'oeuvre mais savoureux comme un bonbon anglais.

Jenny a écrit:Pour moi, ça ne fonctionne pas.

Ok ça fonctionnera alors pour un livre qui a une fleur sur la couverture.

Défi 7 (un livre que vous avez eu envie de lire suite à une chronique radio/internet), Ensemble, on aboie en silence de Gringe.
Chronique de Clara Dupont-Monod sur France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-clara-dupont-monod/la-chronique-de-clara-dupont-monod-du-lundi-24-janvier-2022
Je ne connaissais pas du tout Gringe (rappeur, comparse d'Orelsan entre autres) et cette chronique m'a intriguée.
Il y parle de son frère Thibault, à qui on a diagnostiqué une schizophrénie à 20 ans, de la difficulté de comprendre ce petit frère enfermé dans sa bulle, de la difficulté de se construire en tant que frère-qui-va-bien. D'ailleurs, on peut y trouver un écho à S'adapter de la chroniqueuse.
Une lecture intéressante mais que j'ai parfois trouvée trop centrée sur l'auteur alors que je l'avais avant tout choisie pour "connaître" son frère. Une incursion tout en pudeur dans la vie d'une famille touchée par la maladie mentale. J'aurais aimé davantage de détails, beaucoup de choses sont à peine esquissées, mais cela reste une lecture intéressante.

Défi 17 (un livre paru dans la collection blanche de Gallimard), Celle que vous croyez de Camille Laurens. L'an dernier, j'ai adoré Fille, que je vous recommande si vous ne l'avez pas lu, j'ai donc choisi de lire un autre titre de l'autrice, qui pourrait d'ailleurs valider le défi 32 (Ecrans), 22 (Trahison)...
Claire, quinquagénaire, agrégée de lettres, prof à la fac, divorcée, vient de se faire larguer... Souffrant de ne plus avoir de nouvelles de son amant, elle décide de se créer un faux profil sur FB et de devenir amie avec le meilleur ami de son ex, un photographe un peu paumé. Pour cela, elle devient Katia, jeune photographe de 24 ans...
L'histoire en elle-même, malgré plusieurs rebondissements et autres jeux de miroir qui font qu'au bout d'un moment on ne sait plus ce qui est "réel" et ce qui est imaginé par la narratrice, n'a rien d'incroyable (une femme mûre qui séduit avec un faux profil). Il y a pourtant de très belles pages à sauver sur la difficulté de rester un être désirant et désirable en vieillissant, surtout pour une femme. L'incipit, notamment, est très réussi.

J'ai fini mon roman dystopique, il s'agit de The Scorpion Rules d'Erin Bow. Je le case dans livre qui évoque la vie politique, mais ça fonctionne aussi pour Trahison, Ecrans, Violence, Renaissance, héros métis (dans une certaine mesure).
Dans un futur post-apocalyptique, une intelligence artificielle appelée Talis a pris le contrôle de la Terre. En effet, à la suite de guerres dévastatrices ayant mené à la mort de millions de personnes, cette IA a décidé de s'occuper de discipliner les humains. Chaque dirigeant de chaque pays doit, pour accéder au pouvoir, donner en otage ses enfants de moins de 18 ans. Ainsi, si son pays est impliqué dans une guerre, son enfant sera exécuté.
Nous suivons Greta, héritière du royaume de Halifax, qui vit au Protectorat 4 (l'internat où vivent les otages).
C'est un roman intéressant. Le parti pris est crédible, et les réflexions sur le pouvoir et ce qu'est diriger un Etat sont vraiment bien menées. Je ne m'attendais pas du tout à la fin du roman, j'ai été très surprise. Néanmoins il y a des "travers" : c'est un roman YA, donc il y a de la romance, qui pour moi est assez inutile ici. Les décisions prises par l'héroïne sont peu clairement amenées, on a toujours l'impression que c'est sorti du chapeau, en fait. Après, c'est une grande lectrice de philosophie stoïcienne, notamment de Marc-Aurèle, que je ne connais strictement pas, donc peut-être que c'est expliqué à travers ce prisme-là.
J'ai envie de lire la suite, je ne crois pas qu'elle soit déjà sortie.

Je note Le Sanctuaire, Le mur invisible et Les 7 morts d'Evelyn Hardcastle, tous disponibles à la médiathèque, j'irai y faire un tour mardi.
Je n'en suis qu'à 11, je me demande si je n'en ai pas oublié. Après, j'ai des lectures que je n'arrive pas à caser .

Bonjour à tous,
en suivant vos suggestions, j'ai lu Le linguiste était presque parfait de David Carkeet pour le campus novel. Le corps d'un des linguistes d'un institut d'études du langage est retrouvé dans le bureau d'un autre linguiste de cet institut. L'enquête commence et tous les linguistes sont suspects, y compris Jeremy Cook, le personnage principal. Cet institut étudie l'acquisition du langage et travaille pour cela avec un crèche accueillant des enfants de 9 mois à 5 ans. Les travaux du linguiste mort sont épluchés minutieusement et on découvre qu'il étudiait aussi les relations entre ses collègues, les affublant d'un A (amour) ou d'un H (haine). Les travaux en cours de Jeremy Cook portent sur le babillement d'un des bébés de la crèche qui pourrait bien avoir vu passer le meurtrier. Certains passages portant sur les recherches des linguistes sont assez comiques, notamment lorsque Jeremy doit présenter une conférence sur l'onomastique locale, entre autres. L'enquête m'a semblé moins bien traitée, comme si le meurtre n'était qu'un prétexte à passer au crible les membres éminents de cet institut un peu ridicule.

Je viens de commander Kristin Lavrendsdatter (j'espère bien orthographier) de S Undset pour le défi de février qui s'inscrit dans le défi annuel, et aussi Terre Promise de Barack Obama (livre avec la couverture en noir et blanc): j'avais aimé Devenir de Michelle, j'attends de voir les mémoires de Barack (850 pages, premier tome seulement ), et aussi comme des dieux de Gérald Bronner dans le cadre de la dystopie.

Pour le défi 23 (une partie du roman se passe en Amérique latine), j'ai lu Aux cinq rues, Lima de Mario Vargas Llosa. C'est le premier roman du prix Nobel péruvien (naturalisé espagnol) que je lis.
L'histoire tourne autour d'une série de photos à scandale prise d'un homme d'affaires réputé de Lima, Enrique, qu'un rédacteur en chef d'un journal à ragots veut faire chanter. L'affaire se corse quand le journaliste est retrouvé assassiné. Tout accuse Enrique qui, aidé par son ami avocat Luciano, va tout faire pour être innocenté.
On y rencontre aussi un triangle amoureux, une jeune journaliste (la Riquiqui) aux dents longues, un déclameur de vers atteint de sénilité...
L'histoire en elle-même (affaire de moeurs sur fond de corruption) n'a rien d'original, mais la construction du roman est très intéressante (il y a notamment un chapitre qui est un long dialogue où s'entremêlent en fait trois dialogues différents). J'ai beaucoup apprécié l'ironie mordante de l'auteur et le saut d'un narrateur à l'autre. Pas de ce fameux réalisme magique qu'on retrouve chez beaucoup de ses contemporains. Bref, ça m'a donné envie de découvrir d'autres titres de l'auteur.

Défi 41, Un livre dont l’histoire se passe dans une capitale d’Europe : Vernon Subutex 1, Virginie Despentes

Despentes a écrit:Un arc de sons s’est créé au-dessus de son corps. L’orgue de Steve Winwood alanguit l’espace, de Vernon il ne reste qu’une tension fabuleuse, vers le plaisir, une dilatation dans le noir, il est la ville entière, il surplombe, Jimi et Janis donnent un concert improbable, qu’il est le seul à écouter. Au-dessus de lui, les étoiles brillent avec une étrange intensité dans le ciel de Paris.

Vernon Subutex, ancien disquaire, perd son travail et son logement. Commence alors pour lui une errance dans Paris, en quête d’un endroit où dormir. Sur sa route, il croise toute une galerie de personnages, qui vivent ou survivent souvent en marge de la société : actrices pornos, militants d’extrême-droite, drogués, travailleurs précaires…

Le livre offre une peinture sans concession de la société moderne, dans un style souvent très cru. Despentes multiplie les points de vue et laisse parler ses personnages sans les juger. Il y a quelque chose de très moderne dans cette façon d’écrire et j’ai apprécié cette lecture.

Verdict : intéressant

Ryuzaki, ton compte-rendu me fait penser que je n'ai jamais lu la suite... Pourtant j'avais plutôt apprécié.