- BalthamosDoyen
BendingLight a écrit:Bonjour, est-il possible qu'un PAP/PAI oblige à refaire passer un DST (faire un rattrapage) à un élève (de collège)?
Je pense que non mais je demande quand-même...
Qu'est il écrit sur le PAP ?
Ca m'étonne que le PAP soit si précis sur cette préconisation.
- LagomorpheFidèle du forum
henriette a écrit:Heu, tu as conscience que cela n'a juste rien à voir avec la question posée par BendingLight ? Lui répondre ça ne l'aidera guère.
Je pars ici du principe que c'est à moi que cette phrase s'adresse, vu que le collègue qui a posté un message encadré par les nôtres ne fait au fond qu'approuver le mien. Désolé si je me trompe.
La question était la suivante :
BendingLight a écrit:Bonjour, est-il possible qu'un PAP/PAI oblige à refaire passer un DST (faire un rattrapage) à un élève (de collège)?
Je pense que non mais je demande quand-même...
Déjà, cette question pose un problème dans la mesure où un PAP devrait être rédigé avec l'équipe pédagogique, et par conséquent tout professeur enseignant à l'élève concerné devrait a minima en avoir une copie. Ce que j'observe chez moi, et qui semble être la réalité de pas mal de collègue, c'est que ça se passe autrement, par exemples:
- le PP se tape le boulot tout seul; selon la personnalité dudit collègue PP, on peut se retrouver avec une floppée de cases cochées ou le minimum syndical. Certaines collègues PP ont également parfois du mal à comprendre que certaines adaptations ne sont pas possibles, ou pas faciles du tout, dans toutes les disciplines. Nos documents ne sont pas tous des textes, ni tous des cartes, ni tous des schémas, les adapter est donc plus ou moins techniquement aisé; certaines matières ont des TP, très variés d'ailleurs, au cours desquels certaines adaptations ne peuvent fonctionner. Le système habituel du tiers-temps n'est pas pertinent dans toutes les disciplines et pour tous les troubles.
- le CDE ou l'adjoint et les parents se réunissent entre eux sans les enseignants et complotent à leur aise pour décider de l'ampleur des adaptations (que l'on peut aussi lire: à quel point on va faire surcravacher ces feignasses de profs pour pas un rond).
Normalement, @BendingLight n'aurait donc pas dû avoir à se poser cette question. A laquelle tu réponds ceci:
henriette a écrit:Par contre, si cela figure noir sur blanc dans le PAP validé par le CDE et que les parents en demandent l'application (...)
J'en déduis (peut-être à tort) que tu penses, comme moi, que le contenu des PAP est devenu un tel délire qu'on peut effectivement y voir inscrit tout et n'importe quoi, y compris pourquoi pas l'obligation de rattraper un DS quel que soit le motif de l'absence. Après tout, j'ai lu bien pire dans certains PAP: certaines préconisations ne sont tout simplement pas applicables, même avec la meilleure volonté du monde. Donc pour répondre clairement à la question de @BendingLight , je pense que oui, un PAP peut contenir à peu près n'importe quelle aberration, et celle dont il est question ici est loin d'être la pire.
Après, nous sommes manifestement en désaccord sur la marche à suivre si cette hypothèse est avérée (sauf là encore erreur d'interprétation de ma part):
henriette a écrit:il faudra leur expliquer le refus d'appliquer cette préconisation.
Pour moi, non. Ce serait rentrer dans un débat stérile "l'application de cette préconisation est-elle obligatoire ? pertinente ? adaptée aux troubles de l'élève ?", qui se soldera inévitablement par "mais le CDE/le médecin/l'ortho m'a dit que si" puis "mais vous n'êtes pas médecin" et finalement par "vous êtes un gros vilain sans cœur qui fait rien qu'à s'acharner sur de pauvres petits enfants qui souffrent". De ces échanges-là, je crains que nous ne sortions systématiquement perdants, sauf à assumer être rigidissime dans ses bottes et avoir un coeur de pierre (ce qui sera difficile même aux plus endurcis d'entre nous).
Pour moi, la meilleure stratégie est le "not my job". La préconisation est écrite noir sur blanc ? Fort bien, qu'elle s'applique. Notez la différence entre "qu'elle s'applique" et "que moi je l'applique". Je n'y suis ni défavorable ni favorable à titre personnel, n'étant ni médecin ni spécialiste du trouble qui a justifié l'établissement du PAP. Si des gens ont décidé que le DS devait être rattrapé, c'est sans doute qu'ils ont de bonnes raisons de le penser. Je tiens donc l'énoncé à disposition du chef d'établissement, seul à même de décider quand, où, et sous la surveillance de qui le rattrapage du DS aura lieu. Si ce rattrapage a lieu pendant l'un de mes cours, soit, il aura lieu pendant l'un de mes cours (dont l'élève devra rattraper le contenu). Si c'est en dehors de mes cours, not my job, sauf HSE et accord de ma part.
- lene75Prophète
Il faudrait le contexte. Il n'est pas exclu qu'un PAI prévoie que les DST soient faits à un autre moment (sous surveillance de la vie scolaire) si par exemple il y a aménagement d'emploi du temps pour des rééducations, RV médicaux ou traitements sur temps scolaire (non, ce n'est pas possible à un autre moment) et que l'élève peut être amené à rater des DS. Ça peut aussi se produire si l'élève est susceptible de faire une crise liée à sa maladie à n'importe quel moment et donc potentiellement pendant un devoir. J'ai par exemple eu le cas d'une élève avec une maladie inflammatoire des articulations qui pouvait faire des crises extrêmement douloureuses et ne plus être en état d'écrire. Si ça arrivait en contrôle, on lui faisait en effet rattraper. Il est rare que ces élèves en profitent. Ils ont au contraire souvent tendance à vouloir faire alors qu'ils ne peuvent pas.
Maintenant si c'est faire refaire un contrôle qui a déjà été fait et noté, c'est plus étonnant. Si c'est un PAI c'est qu'il y a un motif médical. Il est faux qu'un PAI ne contienne pas d'aménagements pédagogiques liés à la pathologie : il y a une rubrique dédiée à ça dans le formulaire de PAI. Si c'est un PAP c'est beaucoup plus flou, mais a priori avec un courrier de médecin, on se dirige vers un PAI, on est dans le médical et je vois mal comment un enseignant pourrait savoir mieux qu'un médecin si l'élève souffre ou non d'une pathologie médicale. C'est le médecin scolaire qui validera ou non les aménagements.
Maintenant si c'est faire refaire un contrôle qui a déjà été fait et noté, c'est plus étonnant. Si c'est un PAI c'est qu'il y a un motif médical. Il est faux qu'un PAI ne contienne pas d'aménagements pédagogiques liés à la pathologie : il y a une rubrique dédiée à ça dans le formulaire de PAI. Si c'est un PAP c'est beaucoup plus flou, mais a priori avec un courrier de médecin, on se dirige vers un PAI, on est dans le médical et je vois mal comment un enseignant pourrait savoir mieux qu'un médecin si l'élève souffre ou non d'une pathologie médicale. C'est le médecin scolaire qui validera ou non les aménagements.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lene75Prophète
Bah dans tous les cas, un PAI ne peut pas porter sur un seul et unique contrôle : soit la possibilité de rattrapage sera prévue pour tous les contrôles, et les conditions pour que ce soit le cas précisées, soit ce ne sera pour aucun contrôle. Le plus simple est encore de renvoyer la balle à la direction, qui doit savoir si des démarches ont été entreprises ou qui contactera le CMS pour savoir si c'est le cas.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- BalthamosDoyen
BendingLight a écrit:En fait je pense que le PAP ou PAI n'est pas encore fait.
Ils sont venus vers moi avec un courrier du médecin contenant une liste de recommandations (sous forme d'ordonnance en quelque sorte) et les parents ont parlé de la mise en place d'un PAI mais j'ai lu au début de ce post que les PAI n'étaient pas censés contenir de recommandation pédagogique.
De toute façon l'élève n'en a pas besoin et je n'ai pas cédé, mais je me demandais si c'était "possible" comme requête dans le cadre d'un PAP ou d'un PAI. A ce compte là, je trouve qu'on met n'importe quelle mauvaise note accidentelle sur le compte d'un effet secondaire de la "maladie" ou de la "particularité" et ce n'est juste ni pour l'élève en question ni pour les autres.
(Je précise que mon souci ici n'est pas de refaire un sujet ou de corriger une copie de plus, je le ferais si je pensais que ça avait un sens).
Voilà qui est plus clair.
Tu as bien fait de ne pas céder, mais il faudra en parler à l'équipe et au chef pour s'assurer que cette recommandation n'apparaisse pas dans le PAP, même si ça m'étonnerait qu'une telle recommandation soit écrire par un personnel de l'EN, tellement elle me parait peu applicable et pertinente sur le terrain.
Pas de PAP, pas de débat, pas d'exigence de la famille, mais un échange avec l'enseignant qui a le dernier mot.
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- Spoiler:
- PrezboGrand Maître
BendingLight a écrit:La question n'est pas de remettre en cause sa particularité médicale, mais le fait qu'elle soit la cause de la mauvaise note.
(Je préfère garder les détails sous silence). Ici il n'y a pas eu d'empêchement évident, le DST a été rédigé en entier, un certain nombre de réponses sont juste... fausses.
Excuse moi, mais j'ai l'impression que tu ne prends pas les choses sous le bon angle.
Si je comprends bien, la famille invoque a posteriori, après un DS, que l'élève aurait droit de la refaire, sur la foi d'un justificatif médical. On ne peut pas fonctionner comme ça.
Il me semble que la question n'est pas "un PAP/PAI peut-il obliger à refaire passer un DS ?" mais plutôt "Y a-t-il un PAI/PAP mis en place, ou en cours ? Si oui, un PAP ou un PAI ? Et si oui, que préconise-t-il ?
S'il préconise de pouvoir refaire les DS dans certains cas (c'est un cas que je n'ai jamais vu et qui me semble a priori curieux), je te déconseille de spéculer toi-même si l'adaptation est justifiée ou non, et le trouble source ou non de la mauvaise note. D'une part il peut y avoir des informations médicales que tu ne connais pas, d'autre part tu risques de t'engager avec la famille dans un conflit où tu seras juridiquement en tort.
Si le protocole n'existe pas...il n'existe pas.
Il me semble en tout cas important que tu ne restes pas isolé face à la famille et que tu transmettes l'info au PP et à la direction : la famille n'a pas à indiquer individuellement les préconisations du PAI/PAP à chaque enseignant.
- BendingLightNiveau 5
Et pourtant... on parle d'abus dans ce fil et pour moi c'est bien de l'abus, et je me sens à même de porter un jugement sur la cause de la mauvaise note... les médecins font des recommandations très générales, moi je suis en plein dans le cas particulier et je vois les choses de près.
Tu dis que ce n'est pas le bon angle, mais si en fait... parce que c'est la question que je me pose.
De toute façon pour ce DST j'ai refusé, mais pour la suite, si le PAI est mis en place, je n'ai pas envie de me sentir obligée de faire des rattrapages systématiquement dès qu'il y a une moins bonne note parce que forcément la moins bonne note serait à mettre sur le compte d'un trouble médical, je trouve ça aberrant.
En revanche, un élève qui me fait une vraie crise d'angoisse en plein DST, là je n'ai pas besoin d'un papier pour lui faire faire de moi même un rattrapage.
PS : Le truc c'est qu'il n'y a pas de précision de "certains cas", là ils partent du principe que comme c'est une mauvaise note ben ça la faute à sa particularité. La recommandation est très générale, mais effectivement si on met en place un PAI, on verra avec l'équipe pédagogique pour ne pas laisser passer n'importe quoi.
Tu dis que ce n'est pas le bon angle, mais si en fait... parce que c'est la question que je me pose.
De toute façon pour ce DST j'ai refusé, mais pour la suite, si le PAI est mis en place, je n'ai pas envie de me sentir obligée de faire des rattrapages systématiquement dès qu'il y a une moins bonne note parce que forcément la moins bonne note serait à mettre sur le compte d'un trouble médical, je trouve ça aberrant.
En revanche, un élève qui me fait une vraie crise d'angoisse en plein DST, là je n'ai pas besoin d'un papier pour lui faire faire de moi même un rattrapage.
PS : Le truc c'est qu'il n'y a pas de précision de "certains cas", là ils partent du principe que comme c'est une mauvaise note ben ça la faute à sa particularité. La recommandation est très générale, mais effectivement si on met en place un PAI, on verra avec l'équipe pédagogique pour ne pas laisser passer n'importe quoi.
- henrietteMédiateur
En effet, tu fais erreur. Ce message répondait au message qui le précédait, et qui ne répondait pas du tout à la question posée par le posteur ayant fait remonter ce fil.Lagomorphe a écrit:henriette a écrit:Heu, tu as conscience que cela n'a juste rien à voir avec la question posée par BendingLight ? Lui répondre ça ne l'aidera guère.
Je pars ici du principe que c'est à moi que cette phrase s'adresse, vu que le collègue qui a posté un message encadré par les nôtres ne fait au fond qu'approuver le mien. Désolé si je me trompe.
Ce même posteur ayant blanchi plusieurs posts dont ce message initial, je ne perdrai pas davantage de temps ici.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- BalthamosDoyen
BendingLight a écrit:Et pourtant... on parle d'abus dans ce fil et pour moi c'est bien de l'abus, et je me sens à même de porter un jugement sur la cause de la mauvaise note... les médecins font des recommandations très générales, moi je suis en plein dans le cas particulier et je vois les choses de près.
Tu dis que ce n'est pas le bon angle, mais si en fait... parce que c'est la question que je me pose.
De toute façon pour ce DST j'ai refusé, mais pour la suite, si le PAI est mis en place, je n'ai pas envie de me sentir obligée de faire des rattrapages systématiquement dès qu'il y a une moins bonne note parce que forcément la moins bonne note serait à mettre sur le compte d'un trouble médical, je trouve ça aberrant.
En revanche, un élève qui me fait une vraie crise d'angoisse en plein DST, là je n'ai pas besoin d'un papier pour lui faire faire de moi même un rattrapage.
PS : Le truc c'est qu'il n'y a pas de précision de "certains cas", là ils partent du principe que comme c'est une mauvaise note ben ça la faute à sa particularité. La recommandation est très générale, mais effectivement si on met en place un PAI, on verra avec l'équipe pédagogique pour ne pas laisser passer n'importe quoi.
On revient aux remarques de départ, comment sont rédigés les PAP chez toi ?
Cette mesure te fait peur, alors autant te rapprocher tes collègues, du PP et du principal pour qu'elle ne soit pas inscrite dans le PAP finalisé.
Dans la mise en oeuvre des PAP que je rédige, j'aime bien rajouter des phrases du style : "dans la mesure du possible", ou "si l'enseignant estime nécessaire". Cela permet de protéger les collègues.
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- Spoiler:
- henrietteMédiateur
Suite au blanchiment de ses messages, @BendingLight n'est pas en mesure actuellement de répondre à vos questions.
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- Ajonc35Sage
Je suis inscrite sur le forum depuis quelques années. J'étais aussi enseignante.Laurence64 a écrit:Bonjour je suis maman d'un enfant TSA et je travaille depuis des années auprès des équipes d'enseignants pour aider à l'inclusion des enfants avec ces profils atypiques. Je suis tombée par hasard sur votre discussion, et j'avoue avoir été choquée des propos que j'y ai lus.
Les parents ne sont pas tous des enquiquineurs.
Le PAP s'impose aux enseignants, il n'est pas facultatif. Mais comme rien ne permet d'imposer aux enseignants, effectivement très souvent les enseignants ne le respectent pas.
Par contre, je reconnais que vous n'êtes pas toujours accompagnés, pas formés, peu considérés.
L'idéal est donc que nous travaillions ensemble dans l'objectif d'aider les enfants, ce qui devrait être notre objectif commun.
Personnellement, je suis à votre disposition
Sans doute certains membres se montrent plus virulents que d'autres, mais cela montre bien plus leur impuissance, leurs difficultés face aux injonctions de l'administration, sans compter leurs frustrations.
Rares sont les enseignants qui sont contre l'inclusion. Ils manifestent ici le plus souvent, le manque de moyens, de temps, de formation pour aider au mieux ceux qui vivent, avec les familles, les situations de handicap.
Pour ne prendre que mon lep d'origine, combien de PAP, rédigés ( c'est le souvenir que j'en garde) sur le coin d'une table? Un peu moins nombreux, mieux cibles auraient été la solution. Mais cela demande aussi du temps, des moyens dont les services en amont manquent aussi.
Je ne jette la pierre à personne et je comprends le désarroi des familles, l'impression que nombre d'enseignants s'en moque alors que ce n'est pas la réalité.
- lene75Prophète
C'est surtout que les gens ne se rendent pas compte que les profs travaillent déjà plus de 40h par semaine, dans des conditions parfois éreintantes quand les classes sont difficiles, qu'ils ont 35 élèves par classe et 6 à 7 classes en moyenne. Passer "rien que" 1 ou 2h par semaine à adapter un cours pour UN élève quand on en a 150 ou 200, multiplié par le nombre d'élèves qui ont besoin d'un traitement particulier (je pense aussi aux heures passées à gérer des questions de discipline, d'absences, etc.), à force, ça conduit juste les profs en place au burn-out et les candidats potentiels à déserter les concours. L'exemple des rattrapages est flagrant. C'est devenu quasiment la norme. Ce qui veut dire que quand on passe une demi-journée à monter une évaluation, il faut désormais systématiquement en prévoir une 2e pour le sujet de rattrapage, parfois pour un seul élève... qui ne se présente pas toujours au rattrapage. Ça veut dire aussi ne pas pouvoir demander exactement ce qu'on veut dans la 1re évaluation, parce qu'il faut garder de la matière pour le rattrapage, or de la matière, quand on voit ses élèves 2h par semaine et qu'on doit faire en gros un gros contrôle toutes les 3-4 semaines, il n'y en a pas à l'infini, ça veut dire devoir attendre qu'un créneau de rattrapage puisse être prévu pour cet élève, et pendant ce temps-là ne pas pouvoir rendre les copies ni faire de correction avec le reste de la classe. Mais en bout de course, on nous demande toujours autant, si ce n'est plus, de notes par trimestre, sans aucune considération de faisabilité technique quand il faut prévoir deux semaines de marge pour le rattrapage de chaque contrôle. Sauf qu'il n'y a pas que les rattrapages, il y a celui qui exige un cours tapé (temps estimé pour rédiger intégralement mon cours : entre 2 et 4h pour une heure de cours), celui qui, etc.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- trompettemarineMonarque
Il y a trop de PAP et en même temps des élèves souvent de familles très défavorisées (et qui devraient en bénéficier) n'en ont pas.
Certains PAP sont abusifs, d'autres non.
Trop de PAP différents dans une classe les rendent inapplicables.
Bon, avec les groupes de niveau...
On aura les groupes PAP. On reparlera alors de l'inclusion dans ce contexte.
Certains PAP sont abusifs, d'autres non.
Trop de PAP différents dans une classe les rendent inapplicables.
Bon, avec les groupes de niveau...
On aura les groupes PAP. On reparlera alors de l'inclusion dans ce contexte.
- Clecle78Bon génie
Je n'ai jamais tapé de cours pour ma part. Et on ne m'y a jamais contrainte.lene75 a écrit:C'est surtout que les gens ne se rendent pas compte que les profs travaillent déjà plus de 40h par semaine, dans des conditions parfois éreintantes quand les classes sont difficiles, qu'ils ont 35 élèves par classe et 6 à 7 classes en moyenne. Passer "rien que" 1 ou 2h par semaine à adapter un cours pour UN élève quand on en a 150 ou 200, multiplié par le nombre d'élèves qui ont besoin d'un traitement particulier (je pense aussi aux heures passées à gérer des questions de discipline, d'absences, etc.), à force, ça conduit juste les profs en place au burn-out et les candidats potentiels à déserter les concours. L'exemple des rattrapages est flagrant. C'est devenu quasiment la norme. Ce qui veut dire que quand on passe une demi-journée à monter une évaluation, il faut désormais systématiquement en prévoir une 2e pour le sujet de rattrapage, parfois pour un seul élève... qui ne se présente pas toujours au rattrapage. Ça veut dire aussi ne pas pouvoir demander exactement ce qu'on veut dans la 1re évaluation, parce qu'il faut garder de la matière pour le rattrapage, or de la matière, quand on voit ses élèves 2h par semaine et qu'on doit faire en gros un gros contrôle toutes les 3-4 semaines, il n'y en a pas à l'infini, ça veut dire devoir attendre qu'un créneau de rattrapage puisse être prévu pour cet élève, et pendant ce temps-là ne pas pouvoir rendre les copies ni faire de correction avec le reste de la classe. Mais en bout de course, on nous demande toujours autant, si ce n'est plus, de notes par trimestre, sans aucune considération de faisabilité technique quand il faut prévoir deux semaines de marge pour le rattrapage de chaque contrôle. Sauf qu'il n'y a pas que les rattrapages, il y a celui qui exige un cours tapé (temps estimé pour rédiger intégralement mon cours : entre 2 et 4h pour une heure de cours), celui qui, etc.
- PrezboGrand Maître
Clecle78 a écrit:Je n'ai jamais tapé de cours pour ma part. Et on ne m'y a jamais contrainte.lene75 a écrit:C'est surtout que les gens ne se rendent pas compte que les profs travaillent déjà plus de 40h par semaine, dans des conditions parfois éreintantes quand les classes sont difficiles, qu'ils ont 35 élèves par classe et 6 à 7 classes en moyenne. Passer "rien que" 1 ou 2h par semaine à adapter un cours pour UN élève quand on en a 150 ou 200, multiplié par le nombre d'élèves qui ont besoin d'un traitement particulier (je pense aussi aux heures passées à gérer des questions de discipline, d'absences, etc.), à force, ça conduit juste les profs en place au burn-out et les candidats potentiels à déserter les concours. L'exemple des rattrapages est flagrant. C'est devenu quasiment la norme. Ce qui veut dire que quand on passe une demi-journée à monter une évaluation, il faut désormais systématiquement en prévoir une 2e pour le sujet de rattrapage, parfois pour un seul élève... qui ne se présente pas toujours au rattrapage. Ça veut dire aussi ne pas pouvoir demander exactement ce qu'on veut dans la 1re évaluation, parce qu'il faut garder de la matière pour le rattrapage, or de la matière, quand on voit ses élèves 2h par semaine et qu'on doit faire en gros un gros contrôle toutes les 3-4 semaines, il n'y en a pas à l'infini, ça veut dire devoir attendre qu'un créneau de rattrapage puisse être prévu pour cet élève, et pendant ce temps-là ne pas pouvoir rendre les copies ni faire de correction avec le reste de la classe. Mais en bout de course, on nous demande toujours autant, si ce n'est plus, de notes par trimestre, sans aucune considération de faisabilité technique quand il faut prévoir deux semaines de marge pour le rattrapage de chaque contrôle. Sauf qu'il n'y a pas que les rattrapages, il y a celui qui exige un cours tapé (temps estimé pour rédiger intégralement mon cours : entre 2 et 4h pour une heure de cours), celui qui, etc.
Cela peut être très tendu lors de certaines ESS, avec beaucoup de parents (y compris enseignants) et de soignants qui considèrent qu'il va de soi qu'un prof à son poly et la correction de l'intégralité des activités faites en classe prêts à être déposé sur l'ENT, et que ça fait partie de ses obligations.
- lilith888Grand sage
Les ess, c'est différent. Cela concerne des élèves reconnus handicapés par la mdph et qui ont un pps, non un pap. Les pps sont une obligation légale, on ne peut pas s'y soustraire en tant qu'enseignant.
- PrezboGrand Maître
lilith888 a écrit:Les ess, c'est différent. Cela concerne des élèves reconnus handicapés par la mdph et qui ont un pps, non un pap. Les pps sont une obligation légale, on ne peut pas s'y soustraire en tant qu'enseignant.
Je sais (et j'ai une fille bénéficiant d'une reconnaissance de la mdph, j'ai vécu des ESS des deux côtés). Ça n'e change rien à mon propos, la difficulté à faire comprendre que non, être enseignant ne consiste pas à fournir la trace écrite complète se tout ce qui a été fait ou dit en classe.
- EmmaliceNiveau 4
Prezbo a écrit:lilith888 a écrit:Les ess, c'est différent. Cela concerne des élèves reconnus handicapés par la mdph et qui ont un pps, non un pap. Les pps sont une obligation légale, on ne peut pas s'y soustraire en tant qu'enseignant.
Je sais (et j'ai une fille bénéficiant d'une reconnaissance de la mdph, j'ai vécu des ESS des deux côtés). Ça n'e change rien à mon propos, la difficulté à faire comprendre que non, être enseignant ne consiste pas à fournir la trace écrite complète se tout ce qui a été fait ou dit en classe.
Je n'ai pas de trace écrite complète car je la construis en cours avec les élèves. Je photographie le tableau et j'envoie le cours à l'élève qui a besoin de cet accompagnement.
- valleExpert spécialisé
Je pense que la personne qui a relancé le fil, @Laurence64, a effacé son message (?).
- lene75Prophète
Emmalice a écrit:Prezbo a écrit:lilith888 a écrit:Les ess, c'est différent. Cela concerne des élèves reconnus handicapés par la mdph et qui ont un pps, non un pap. Les pps sont une obligation légale, on ne peut pas s'y soustraire en tant qu'enseignant.
Je sais (et j'ai une fille bénéficiant d'une reconnaissance de la mdph, j'ai vécu des ESS des deux côtés). Ça n'e change rien à mon propos, la difficulté à faire comprendre que non, être enseignant ne consiste pas à fournir la trace écrite complète se tout ce qui a été fait ou dit en classe.
Je n'ai pas de trace écrite complète car je la construis en cours avec les élèves. Je photographie le tableau et j'envoie le cours à l'élève qui a besoin de cet accompagnement.
Ce qui suppose de tout écrire au tableau. Au lycée ce n'est pas le cas.
Pour l'instant je m'en suis tirée en envoyant des photos des notes de cours de mes élèves (qui ne servent à rien pour les élèves qui n’assistent pas au cours et n'ont pas les explications qui vont avec), mais les demandes se font de plus en plus pressantes et le nouveau truc à la mode, c'est de demander le cours avant le cours.
Je suis moi aussi des deux côtés, ce qui me permet de voir les dégâts que font ces injonctions hors sol des deux côtés.
- PrezboGrand Maître
lene75 a écrit:Emmalice a écrit:Prezbo a écrit:lilith888 a écrit:Les ess, c'est différent. Cela concerne des élèves reconnus handicapés par la mdph et qui ont un pps, non un pap. Les pps sont une obligation légale, on ne peut pas s'y soustraire en tant qu'enseignant.
Je sais (et j'ai une fille bénéficiant d'une reconnaissance de la mdph, j'ai vécu des ESS des deux côtés). Ça n'e change rien à mon propos, la difficulté à faire comprendre que non, être enseignant ne consiste pas à fournir la trace écrite complète se tout ce qui a été fait ou dit en classe.
Je n'ai pas de trace écrite complète car je la construis en cours avec les élèves. Je photographie le tableau et j'envoie le cours à l'élève qui a besoin de cet accompagnement.
Ce qui suppose de tout écrire au tableau. Au lycée ce n'est pas le cas.
Pour l'instant je m'en suis tirée en envoyant des photos des notes de cours de mes élèves (qui ne servent à rien pour les élèves qui n’assistent pas au cours et n'ont pas les explications qui vont avec), mais les demandes se font de plus en plus pressantes et le nouveau truc à la mode, c'est de demander le cours avant le cours.
Je suis moi aussi des deux côtés, ce qui me permet de voir les dégâts que font ces injonctions hors sol des deux côtés.
En mathématiques, au lycée, j'écris tout au tableau. Sauf évidement les explications complémentaires orales, dont il ne reste pas de trace, et qui expliquent pourquoi un cours n'est pas sa trace écrite ( et pourquoi les bon élèves sont ceux qui écoutent et pas ceux qui bavardent puis se réveillent de temps en temps pour tout copier scrupuleusement). Sauf que photographier et envoyer mes tableaux serait un travail supplémentaire, d'autant que je remplis couramment plusieurs tableaux en une heure, ce qui impliquerait de m'arrêter à chaque effaçage pour prendre le temps de prendre une photo.
On me répondra que ce n'est pas grand chose en plus. Ce n'est jamais grand chose en plus. Comme taper son cours au propre, l'adapter aux éléves dys, remplir l'ENT, prévoir des DS de rattrapage pour les absents (ce qui ne concerne pas spécifiquement les élèves bénéficiant d'un PAP/PPS mais va dans le sens des demandes croissantes d'individualisation), faire des sujets adaptés...Ce n'est jamais grand chose en plus, jusqu'au moment où pn se rend compte qu'on croule sous les tâches annexes et qu'on n'a plus le temps de se former disciplinairement ou réfléchir à son enseignement.
- Fabrice25Habitué du forum
C'es curieux, on dirait que les parents d'élèves lisent ce fil....
Message reçu aujourd'hui : le parent m'accuse de ne pas respecter le PAP de son fils car au lieu de lui laisser plus de temps que les autres pour composer, je lui laisse plus de temps que nécessaire (évaluation faisable en 35 min qui dure une heure pour l'élève et pour les autres aussi, car ils composent tous en même temps et que je ne peux pas laisser simplement 35min à tout le monde car les élèves s'agiteraient et dérangeraient l'autre camarade)
Le parent dit, en substance, que je le place en égalité et non en équité vis à vis des autres élèves (puisqu'ils sont tous le même temps). Que répondre à ça ? Le PAP, il me semble, n'a pas pour objectif de compenser le handicap par rapport aux autres mais bien par rapport à l'évaluation ?
L'élève et moi ayant cours avant et après, il n'est pas possible de le faire rester plus longtemps...
Message reçu aujourd'hui : le parent m'accuse de ne pas respecter le PAP de son fils car au lieu de lui laisser plus de temps que les autres pour composer, je lui laisse plus de temps que nécessaire (évaluation faisable en 35 min qui dure une heure pour l'élève et pour les autres aussi, car ils composent tous en même temps et que je ne peux pas laisser simplement 35min à tout le monde car les élèves s'agiteraient et dérangeraient l'autre camarade)
Le parent dit, en substance, que je le place en égalité et non en équité vis à vis des autres élèves (puisqu'ils sont tous le même temps). Que répondre à ça ? Le PAP, il me semble, n'a pas pour objectif de compenser le handicap par rapport aux autres mais bien par rapport à l'évaluation ?
L'élève et moi ayant cours avant et après, il n'est pas possible de le faire rester plus longtemps...
- surfislifeNiveau 2
Bonjour, étant également des "deux côtés" du problème, j'ai toujours répété aux parents, aux enfants et donc à ma fille, qu'un PAP était "une aide et non une excuse". Il serait bienvenue que chaque année, le principal organise une réunion pour les parents expliquant ce qu'implique un PAP et qu'il n'hésite pas également à souligner le fait que les collègues font souvent ce qu'ils peuvent pour s'adapter aux adaptations préconisées.
Je pense que la gestion des PAP est lourde pour les PP, peut-être que cela pourrait être une mission pour un collègue dans chaque établissement sous forme de décharge ou de Pacte (qui trouverait là une utilité) ? C'est en tout cas ce que je pense proposer à mon principal.
Je pense que la gestion des PAP est lourde pour les PP, peut-être que cela pourrait être une mission pour un collègue dans chaque établissement sous forme de décharge ou de Pacte (qui trouverait là une utilité) ? C'est en tout cas ce que je pense proposer à mon principal.
- Fabrice25Habitué du forum
Fabrice25 a écrit:C'es curieux, on dirait que les parents d'élèves lisent ce fil....
Message reçu aujourd'hui : le parent m'accuse de ne pas respecter le PAP de son fils car au lieu de lui laisser plus de temps que les autres pour composer, je lui laisse plus de temps que nécessaire (évaluation faisable en 35 min qui dure une heure pour l'élève et pour les autres aussi, car ils composent tous en même temps et que je ne peux pas laisser simplement 35min à tout le monde car les élèves s'agiteraient et dérangeraient l'autre camarade)
Le parent dit, en substance, que je le place en égalité et non en équité vis à vis des autres élèves (puisqu'ils sont tous le même temps). Que répondre à ça ? Le PAP, il me semble, n'a pas pour objectif de compenser le handicap par rapport aux autres mais bien par rapport à l'évaluation ?
L'élève et moi ayant cours avant et après, il n'est pas possible de le faire rester plus longtemps...
Par ailleurs, quand vous dîtes que le PAP ne constitue que des préconisations (et non des obligations), vous vous appuyez sur un document de référence ?
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