- zigmag17Guide spirituel
Bon d'accord Marxou: manager. 20% du coup, puisque tu as la primeur. Ca va comme ça?
- MarxouHabitué du forum
zigmag17 a écrit:Bon d'accord Marxou: manager. 20% du coup, puisque tu as la primeur. Ca va comme ça?
Tope là! C'est vachement plus que le tarif de Catherine Deneuve!
- MarxouHabitué du forum
zigmag17 a écrit:Ca va finir à 50%!!
N'exagère pas Zigmag! Je sais bien que les profs sont des saints, de purs esprits, toujours au-delà des contingences matérielles et travaillant pour presque rien, mais même l'agent de Brad Pitt n'ose pas lui demander ça!
- zigmag17Guide spirituel
Il devrait!! Je suis sûre que Brad, qui semble être un brave homme, accepterait s'il le lui demandait! Amen!
- zigmag17Guide spirituel
On est loin des PAP là et si ça continue la modé va se fâcher et on va faire un FLOP!!( because veryHS!!)
- MarxouHabitué du forum
zigmag17 a écrit:On est loin des PAP et si ça continue on va faire un FLOP!!
Ou un TOP...
Oui, il vaut mieux arrêter là et lancer un nouveau fil sur la reconversion en agent artistique ou" standupeur."
Bonne soirée Zigmag et bon courage pour le boulot. Ce que tu évoques est ahurissant. Quel naufrage!
- zigmag17Guide spirituel
Je répondais à ton précédent message mais oui, c'est ahurissant. J'ai du mal à y croire moi-même mais c'est la réalité.
Bonne soirée à toi aussi!
Bonne soirée à toi aussi!
- PandorafaFidèle du forum
zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Lisak40: et encore, ça me démange souvent de donner des exemples bien plus explicites que ceux que je livre pour que les gens prennent bien la mesure de l'espèce d'Absurdie dans laquelle on nous fait vivre. C'est juste ahurissant. Heureusement que nous on sait. Un de ces quatre je vais me lâcher et raconter en détails ce qui se passe avec mes élèves, c'est à pleurer.
@Zigmag17
Et pourquoi ne le ferais-tu pas ? Si vous ne le dites pas qui le dira ?
Autant l'anecdote m'ennuie, et encore plus quand j'y cède moi-même, par faiblesse, dans un débat, autant le témoignage, et sa mise en récit me paraissent fondamentaux. Nous en sommes privés, nous sommes devenus, bien plus que l'armée, les grands muets dont la parole n'a aucune chance de rivaliser avec la com.
Alors pourquoi ne pas ouvrir le sujet : Témoignages voie Pro sur un forum professionnel ?
Prof en collège, cela m'intéresserait beaucoup d'avoir accès à vos récits.
Ok. Je commence ici. Pour les cas auxquels je suis confrontée cette année dans l'optique du fil" inclusion". J'ai toujours des scrupules à faire ça, et d'une pour garder une forme d'anonymat, de deux pour préserver celui de mes élèves ( les cas sont très très particuliers).
Je passe pour l'instant sur le "quotidien du LP" ( autre fil à ouvrir, pourquoi pas)
Sur l'inclusion: un élève avec AESH (pathologie mentale) qui se masturbe en étude, tente d'étrangler des adultes, vit sa vie au sein du lycée car incapable de respecter un règlement intérieur simple. Il pleure après, en disant " c'est ma maladie , je ne peux pas faire autrement ". Aucune mesure prise car " c'est pas sa faute, c'est sa pathologie": il est heureux? Il est "inclus"? Dans un monde normal ce serait déjà plainte pour attentat à la pudeur, conseil de discipline etc. Mais non. Les parents font pression. Scolarisation.
Dans la même classe: autre pathologie ( autre maladie mentale, reconnue comme incompatible avec la précédente) : élève qui parle très fort, et parfois parle à son bras. A nos remarques il répond: " je ne peux pas faire autrement, je parle fort et lui si je ne le fais pas taire il n'écoute pas". Il est heureux? Il est inclus? L'AESH a tenu 48h
Je n'évoque que la partie émergée de l'iceberg.
Pendant ce temps, les 13 autres dans la classe, avec leurs profils compliqués et leurs demandes, ils sont heureux ? Et que puis-je faire quand ils me (sur)sollicitent, car en CAP ils n'ont aucune autonomie et une capacité de réflexion qui s'est arrêtée en CM2? Quand est-ce que je m'en occupe, eux qui par ailleurs présentent les profils que l'on connait en LP, à savoir agressivité, insolence,violence, absentéisme, problèmes sociaux, familiaux etc à la pelle? Et surtout, quand est-ce que je fais cours?
Alors j'ai un peu une âme d'instit, donc je travaille avec eux tranquillement, en élaborant des stratégies pour que chacun se sente au mieux dans la classe. Mais cette classe est un chaudron et ce qui bouillonne dedans n'est pas beau à voir. On nous demande l'impossible( parce que lycée, quand même. A priori ce serait mieux s'ils sortaient avec un diplôme) Et je ne suis pas educ spé.
C'est une classe particulière, mais c'en est une.
Voila un exemple que je peux donner là tout de suite.
J'ai eu il y a quelques années sur une cohorte de 6ème des cas similaires à ce que tu évoques :
- Un gamin qui nous arrivait d'ITEP, qui hurlait en classe et faisait de multiples bruitages, jouait avec différentes parties de son corps pour les "faire parler", aboutissant à des exclusions de cours répétées... On a tenu le coup 6 mois, avant qu'il ne soit exclu par conseil de discipline suite à une masturbation à coté de son AVS, où il invitait ses camarades à regarder ! Vu la gravité des faits, handicap ou non, il a été exclu, et est retourné en ITEP, point barre.
- Un gamin diagnostiqué TDAH par un neuro, mais qui ne suivait pas son traitement, et nous interrompait constamment. Relations conflictuelles en permanence avec les camarades. Il a fini exclu après un cas de violence sur d'autres élèves.
- Un autre TDAH et multidys, pour qui on a jamais obtenu de notif d'AVS, faute de dossier dument complété par la famille (une trentaine de pages, même pour moi c'est rude). Il s'est peu à peu déscolarisé, et a terminé par peter un câble face à notre CDE. Exclu.
- Des élèves clairement déficients intellectuellement, mais non signalés en primaire, ou dont les parents avaient refusé l'orientation SEGPA. Testés en 6ème voire 5ème, on relevait des QI ultra faibles, et on a parfois obtenu des orientations SEGPA voire ULIS, mais à force de négociations avec les familles, quitte à faire un redoublement en 6ème pour attendre que l'enfant grandisse pour envisager d'aller dans la ville d'à coté...
- De nombreux élèves dys, ayant un PAP, à qui on fournissait quelques aménagements, mais qui avaient interrompu leur suivi ortho à l'entrée en 6ème pour diverses raisons, et dont les parents n'avaient pas/plus le courage de tout reprendre avec eux à la maison... En echec dès la 5ème malgré les aménagements. La plupart d'entre eux ont été orienté en filière pro, et pour certains en sont plutôt contents quand je les recroise.
Sur une autre cohorte, j'étais PP d'un gamin handicapé, multidys ayant des troubles du comportement et TOP. Dans la provoc en permanence au début. Un jour il a balancé un gamin TDAH sur la chaussée tellement il était à bout. Pas de blessure heureusement. J'avais exigé un conseil de discipline, je n'ai obtenu qu'une commission éducative au cours de laquelle la mère s'est effondrée en pleurs, après toutes ces années à se battre pour ses multiples suivis et la reconnaissance de son handicap. Ca a été un électrochoc pour le gosse de voir cela. Toujours relou, mais plus aucune violence pendant les 2 dernières années de sa scolarité au collège, et beaucoup plus volontaire. Avec le recul on est fiers d'avoir finalement pu le garder et le faire évoluer, alors qu'on nous l'annonçait ingérable à son arrivée de primaire. Comme quoi, même avec des troubles du comportement et des troubles psychiques, on peut obtenir des progrès et exiger le respect de certaines règles. Je ne tolère par le manque de respect de mes élèves, handicapés ou non, TDAH, TOP, ou autres.
Bref, je suis en collège REP, avec une ULIS et on reçoit plusieurs enfants de foyers placés par l'ASE, et aussi de nombreux enfants handicapés ou ayant des troubles plus ou moins diagnostiqués. Beaucoup de violences intra-familiales ou de trauma qui engendrent divers troubles. Donc des cas extrêmes, j'en ai connu un paquet. A chaque mise en danger, des élèves ou des adultes, mes collègues et moi exigeons une réaction immédiate, quitte à compléter le registre RSST si on ne se sent pas écouté. Et régulièrement lors des CA ou des entrevues avec l'inspection, on milite pour l'obtention de moyens supplémentaires ou au moins leur maintien. Et on est soutenus par les parents lors des motions.
Bien sûr que l'EN fait des économies sur notre dos et celui des élèves. Plus encore depuis la création des PIAL qui réduit encore le nombre d'heures d'AESH et dégrade leurs conditions de travail. Il faut dénoncer cela et lutter AVEC les familles, militer pour obtenir plus de moyens, à l'échelle nationale, mais aussi à l'échelle des départements, quand les MDPH abusent.
Les familles et les élèves ayant des PPS / PAP ne sont pas responsables du manque de moyens de notre ministère, ce n'est pas à eux de faire les frais de notre ressentiment légitime.
Reconnaître et s'informer sur l'existence de ces divers troubles du développement ou des apprentissages, c'est déjà un pas, qui me semble indispensable dans ce métier. Et cela nous amène aussi à revoir ce que l'on propose à tous nos élèves, ne serait-ce que pour rendre notre enseignement et nos attentes plus explicites.
- ysabelDevin
Tiens, l'élève qui te met sur la copie du Ds : j'ai un PaP. Je viens de lui répondre : le correcteur de la copie au bac ne le saura pas...
Mince, je suis en train de corriger ces copies dans l'ordre de sortie des élèves, elle est sortie la 6ème de la classe donc à 11h... elle ne suit aucune consigne et n'écrit pas plus mal que les autres (orthographe/syntaxe).
Il y a un moment j'en ai ras le bol
Depuis le début de l'année, sur mes 4 classes, toutes les semaines il y en a un : soit l'ancien, soit le nouveau mis à jour ; alors oui, ce n'est pas politiquement correct mais j'en ai ras le c... si je dois passer plus de temps, qu'on me file une HSA par élève qui a un pap.
Mince, je suis en train de corriger ces copies dans l'ordre de sortie des élèves, elle est sortie la 6ème de la classe donc à 11h... elle ne suit aucune consigne et n'écrit pas plus mal que les autres (orthographe/syntaxe).
Il y a un moment j'en ai ras le bol
Depuis le début de l'année, sur mes 4 classes, toutes les semaines il y en a un : soit l'ancien, soit le nouveau mis à jour ; alors oui, ce n'est pas politiquement correct mais j'en ai ras le c... si je dois passer plus de temps, qu'on me file une HSA par élève qui a un pap.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- zigmag17Guide spirituel
Pandorafa a écrit:zigmag17 a écrit:Baldred a écrit:zigmag17 a écrit:Lisak40: et encore, ça me démange souvent de donner des exemples bien plus explicites que ceux que je livre pour que les gens prennent bien la mesure de l'espèce d'Absurdie dans laquelle on nous fait vivre. C'est juste ahurissant. Heureusement que nous on sait. Un de ces quatre je vais me lâcher et raconter en détails ce qui se passe avec mes élèves, c'est à pleurer.
@Zigmag17
Et pourquoi ne le ferais-tu pas ? Si vous ne le dites pas qui le dira ?
Autant l'anecdote m'ennuie, et encore plus quand j'y cède moi-même, par faiblesse, dans un débat, autant le témoignage, et sa mise en récit me paraissent fondamentaux. Nous en sommes privés, nous sommes devenus, bien plus que l'armée, les grands muets dont la parole n'a aucune chance de rivaliser avec la com.
Alors pourquoi ne pas ouvrir le sujet : Témoignages voie Pro sur un forum professionnel ?
Prof en collège, cela m'intéresserait beaucoup d'avoir accès à vos récits.
Ok. Je commence ici. Pour les cas auxquels je suis confrontée cette année dans l'optique du fil" inclusion". J'ai toujours des scrupules à faire ça, et d'une pour garder une forme d'anonymat, de deux pour préserver celui de mes élèves ( les cas sont très très particuliers).
Je passe pour l'instant sur le "quotidien du LP" ( autre fil à ouvrir, pourquoi pas)
Sur l'inclusion: un élève avec AESH (pathologie mentale) qui se masturbe en étude, tente d'étrangler des adultes, vit sa vie au sein du lycée car incapable de respecter un règlement intérieur simple. Il pleure après, en disant " c'est ma maladie , je ne peux pas faire autrement ". Aucune mesure prise car " c'est pas sa faute, c'est sa pathologie": il est heureux? Il est "inclus"? Dans un monde normal ce serait déjà plainte pour attentat à la pudeur, conseil de discipline etc. Mais non. Les parents font pression. Scolarisation.
Dans la même classe: autre pathologie ( autre maladie mentale, reconnue comme incompatible avec la précédente) : élève qui parle très fort, et parfois parle à son bras. A nos remarques il répond: " je ne peux pas faire autrement, je parle fort et lui si je ne le fais pas taire il n'écoute pas". Il est heureux? Il est inclus? L'AESH a tenu 48h
Je n'évoque que la partie émergée de l'iceberg.
Pendant ce temps, les 13 autres dans la classe, avec leurs profils compliqués et leurs demandes, ils sont heureux ? Et que puis-je faire quand ils me (sur)sollicitent, car en CAP ils n'ont aucune autonomie et une capacité de réflexion qui s'est arrêtée en CM2? Quand est-ce que je m'en occupe, eux qui par ailleurs présentent les profils que l'on connait en LP, à savoir agressivité, insolence,violence, absentéisme, problèmes sociaux, familiaux etc à la pelle? Et surtout, quand est-ce que je fais cours?
Alors j'ai un peu une âme d'instit, donc je travaille avec eux tranquillement, en élaborant des stratégies pour que chacun se sente au mieux dans la classe. Mais cette classe est un chaudron et ce qui bouillonne dedans n'est pas beau à voir. On nous demande l'impossible( parce que lycée, quand même. A priori ce serait mieux s'ils sortaient avec un diplôme) Et je ne suis pas educ spé.
C'est une classe particulière, mais c'en est une.
Voila un exemple que je peux donner là tout de suite.
J'ai eu il y a quelques années sur une cohorte de 6ème des cas similaires à ce que tu évoques :
- Un gamin qui nous arrivait d'ITEP, qui hurlait en classe et faisait de multiples bruitages, jouait avec différentes parties de son corps pour les "faire parler", aboutissant à des exclusions de cours répétées... On a tenu le coup 6 mois, avant qu'il ne soit exclu par conseil de discipline suite à une masturbation à coté de son AVS, où il invitait ses camarades à regarder ! Vu la gravité des faits, handicap ou non, il a été exclu, et est retourné en ITEP, point barre.
- Un gamin diagnostiqué TDAH par un neuro, mais qui ne suivait pas son traitement, et nous interrompait constamment. Relations conflictuelles en permanence avec les camarades. Il a fini exclu après un cas de violence sur d'autres élèves.
- Un autre TDAH et multidys, pour qui on a jamais obtenu de notif d'AVS, faute de dossier dument complété par la famille (une trentaine de pages, même pour moi c'est rude). Il s'est peu à peu déscolarisé, et a terminé par peter un câble face à notre CDE. Exclu.
- Des élèves clairement déficients intellectuellement, mais non signalés en primaire, ou dont les parents avaient refusé l'orientation SEGPA. Testés en 6ème voire 5ème, on relevait des QI ultra faibles, et on a parfois obtenu des orientations SEGPA voire ULIS, mais à force de négociations avec les familles, quitte à faire un redoublement en 6ème pour attendre que l'enfant grandisse pour envisager d'aller dans la ville d'à coté...
- De nombreux élèves dys, ayant un PAP, à qui on fournissait quelques aménagements, mais qui avaient interrompu leur suivi ortho à l'entrée en 6ème pour diverses raisons, et dont les parents n'avaient pas/plus le courage de tout reprendre avec eux à la maison... En echec dès la 5ème malgré les aménagements. La plupart d'entre eux ont été orienté en filière pro, et pour certains en sont plutôt contents quand je les recroise.
Sur une autre cohorte, j'étais PP d'un gamin handicapé, multidys ayant des troubles du comportement et TOP. Dans la provoc en permanence au début. Un jour il a balancé un gamin TDAH sur la chaussée tellement il était à bout. Pas de blessure heureusement. J'avais exigé un conseil de discipline, je n'ai obtenu qu'une commission éducative au cours de laquelle la mère s'est effondrée en pleurs, après toutes ces années à se battre pour ses multiples suivis et la reconnaissance de son handicap. Ca a été un électrochoc pour le gosse de voir cela. Toujours relou, mais plus aucune violence pendant les 2 dernières années de sa scolarité au collège, et beaucoup plus volontaire. Avec le recul on est fiers d'avoir finalement pu le garder et le faire évoluer, alors qu'on nous l'annonçait ingérable à son arrivée de primaire. Comme quoi, même avec des troubles du comportement et des troubles psychiques, on peut obtenir des progrès et exiger le respect de certaines règles. Je ne tolère par le manque de respect de mes élèves, handicapés ou non, TDAH, TOP, ou autres.
Bref, je suis en collège REP, avec une ULIS et on reçoit plusieurs enfants de foyers placés par l'ASE, et aussi de nombreux enfants handicapés ou ayant des troubles plus ou moins diagnostiqués. Beaucoup de violences intra-familiales ou de trauma qui engendrent divers troubles. Donc des cas extrêmes, j'en ai connu un paquet. A chaque mise en danger, des élèves ou des adultes, mes collègues et moi exigeons une réaction immédiate, quitte à compléter le registre RSST si on ne se sent pas écouté. Et régulièrement lors des CA ou des entrevues avec l'inspection, on milite pour l'obtention de moyens supplémentaires ou au moins leur maintien. Et on est soutenus par les parents lors des motions.
Bien sûr que l'EN fait des économies sur notre dos et celui des élèves. Plus encore depuis la création des PIAL qui réduit encore le nombre d'heures d'AESH et dégrade leurs conditions de travail. Il faut dénoncer cela et lutter AVEC les familles, militer pour obtenir plus de moyens, à l'échelle nationale, mais aussi à l'échelle des départements, quand les MDPH abusent.
Les familles et les élèves ayant des PPS / PAP ne sont pas responsables du manque de moyens de notre ministère, ce n'est pas à eux de faire les frais de notre ressentiment légitime.
Reconnaître et s'informer sur l'existence de ces divers troubles du développement ou des apprentissages, c'est déjà un pas, qui me semble indispensable dans ce métier. Et cela nous amène aussi à revoir ce que l'on propose à tous nos élèves, ne serait-ce que pour rendre notre enseignement et nos attentes plus explicites.
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis.
Ce type d'inclusion est un échec quand les parents jouent contre nous et pas avec nous d'une part, d'autre part quand la pathologie individuelle de l'élève prend le pas sur le respect du règlement intérieur collectif. Quand un élève avec une pathologie très lourde contrevient impunément aux règles de vie dans un établissement, avec le soutien de ses parents et l'aval de la direction, le cocktail est explosif.
- henrietteMédiateur
Attention : PAP et PAI ne sont pas synonymes.
Je suppose que ta question porte sur un PAP.
Voici le document type mis en ligne par le MEN qui répertorie les aménagements dans le cadre d'un PAP.
https://eduscol.education.fr/document/21424/download
Ce que tu indiques n'y figure pas de base, mais à la fin du document il y a 3 lignes "autres aménagements". Il faut donc consulter le PAP qu'a cet élève, voir si ça y est mentionné.
Je suppose que ta question porte sur un PAP.
Voici le document type mis en ligne par le MEN qui répertorie les aménagements dans le cadre d'un PAP.
https://eduscol.education.fr/document/21424/download
Ce que tu indiques n'y figure pas de base, mais à la fin du document il y a 3 lignes "autres aménagements". Il faut donc consulter le PAP qu'a cet élève, voir si ça y est mentionné.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LagomorpheFidèle du forum
Quand bien même le PAP mentionnerait quoi que ce soit à ce sujet, la mise en œuvre des préconisations d'un PAP n'est pas une obligation pour les professeurs, contrairement aux aménagements figurant sur un PPS. Quant au PAI, s'il contient ce genre d'élément, c'est qu'il a été rédigé avec les pieds; un PAI doit permettre, comme son nom l'indique, l'accueil dans l'établissement d'un élève atteint d'une maladie sans risque pour sa santé, et pas l'adaptation de l'enseignement.
- henrietteMédiateur
Disons que si c'est écrit noir sur blanc dans le protocole signé par parents et CDE, c'est plus compliqué de s'y opposer, et il va falloir rencontrer les parents, voire le chef d'établissement qui peut aussi vouloir faire pression. Il faut donc préparer l'argumentaire pour montrer que cet aménagement n'est pas pertinent pour la réussite de l'élève.
Par exemple, nous avons le cas en 3e d'un élève dont le PAP prévoit qu'il peut garder ses fiches "mémoire" en évaluation (aménagement listé dans le document du MEN, lié dans son cas à un trouble concernant la mémoire de travail).
Le professeur de mathématiques refuse cet aménagement et l'argumente en disant que cet aménagement n'étant pas possible au DNB, il n'est pas profitable pour l'élève de le mettre en place en maths.
Par exemple, nous avons le cas en 3e d'un élève dont le PAP prévoit qu'il peut garder ses fiches "mémoire" en évaluation (aménagement listé dans le document du MEN, lié dans son cas à un trouble concernant la mémoire de travail).
Le professeur de mathématiques refuse cet aménagement et l'argumente en disant que cet aménagement n'étant pas possible au DNB, il n'est pas profitable pour l'élève de le mettre en place en maths.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- dryadeNiveau 8
Absolument pas : les devoirs sont la prérogative de l'enseignant, qui travaille pour des classes et non pour des élèves en particulier.
Que le devoir soit adapté, c'est une obligation dans certains cas (PAI, parfois PAP), mais faire un rattrapage parce que le devoir n'a pas été réussi : non !
Que le devoir soit adapté, c'est une obligation dans certains cas (PAI, parfois PAP), mais faire un rattrapage parce que le devoir n'a pas été réussi : non !
- henrietteMédiateur
Si cela ne figure pas dans le PAP, il suffit de répondre non, cela ne figure pas dans le PAP.
Par contre, si cela figure noir sur blanc dans le PAP validé par le CDE et que les parents en demandent l'application, il faudra leur expliquer le refus d'appliquer cette préconisation.
Par contre, si cela figure noir sur blanc dans le PAP validé par le CDE et que les parents en demandent l'application, il faudra leur expliquer le refus d'appliquer cette préconisation.
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- LagomorpheFidèle du forum
henriette a écrit:Disons que si c'est écrit noir sur blanc dans le protocole signé par parents et CDE, c'est plus compliqué de s'y opposer, et il va falloir rencontrer les parents, voire le chef d'établissement qui peut aussi vouloir faire pression. Il faut donc préparer l'argumentaire pour montrer que cet aménagement n'est pas pertinent pour la réussite de l'élève.
Argument simple: même si (et c'est peu probable) il est écrit dans le PAP que l'élève doit pouvoir rattraper son DS, il n'y sera probablement pas écrit qu'il appartient au professeur de se charger de ce rattrapage. Donc pas de nouvel énoncé à pondre, et surveillance par qui le CDE décidera de faire surveiller, vie scolaire ou lui-même dans son bureau peu importe. Ne proposer ni horaire ni date, un professeur n'est pas maître des emplois du temps. Si le CDE demande au professeur de surveiller le rattrapage hors heures de cours, il va de soi qu'il faudra payer en HSE. En admettant que le professeur soit volontaire.
En gros: l'élève a "droit" de rattraper ? Fort bien, qu'il rattrape, je n'ai rien contre. Où et quand vous voulez, ce n'est pas à moi de gérer ça.
henriette a écrit:Par exemple, nous avons le cas en 3e d'un élève dont le PAP prévoit qu'il peut garder ses fiches "mémoire" en évaluation (aménagement listé dans le document du MEN, lié dans son cas à un trouble concernant la mémoire de travail).
Le professeur de mathématiques refuse cet aménagement et l'argumente en disant que cet aménagement n'étant pas possible au DNB, il n'est pas profitable pour l'élève de le mettre en place en maths.
Là je trouve que c'est se prendre la tête pour pas grand chose. Je sais bien qu'il y a différentes "sensibilités" vis-à-vis des PAP/PAI/PSS, ma position étant la suivante:
- ce genre de dispositif ne place pas l'élève concerné sur un pied d'égalité avec les autres; il est donc vain, inutile, et fatiguant de tenter de combattre ce qu'on pourrait considérer comme un passe-droit - et faire ce raisonnement amène à porter un jugement sur la réalité des troubles ou la pertinence des adaptations, ce qui n'est pas notre boulot. L'élève a droit à un énoncé aménagé avec des questions en moins ? J'en barre vite fait quelques-unes en dix seconde le jour du DS, je ne me pose pas la question de savoir si cette aide est utile/justifiée/nécessaire, ce n'est pas moi qui ai rédigé le machin-qui-dit-que.
- en revanche, je ne mentirai pas sur la réalité des résultats de l'élève sur les bulletins (qui remontent dans parcoursup); je mentionne donc toujours l'existence d'adaptations: "Réussite correcte aux devoirs adaptés".
- enfin et surtout: n'étant pas responsable des maladies/troubles/handicaps de mes élèves, il est hors de question que leur gestion m'amène à travailler plus pour pas un rond. D'où une certaine bienveillance envers les PPS (handicap reconnu et pris en charge par la MDPH, via un AESH le plus souvent, donc pas de boulot en plus pour moi), et une allergie aux PAP à rallonge (aucun moyen attribué, l'institution espérant que le prof va se démener pour faire le boulot d'adaptation gratos) dont je rappellerai inlassablement que le contenu n'a pas valeur d'obligation pour moi.
Pour l'inclusion, donc, quand elle est possible. Mais viscéralement contre toute tentative de m'imposer d'en assurer gratuitement la mise en œuvre. Pas mon boulot. Le mien est assez lourd comme ça (et sous-payé).
- PhyliaNiveau 9
Bien dit !
Tout travail méritant salaire, je ne vois pas pourquoi cet adage serait valable pour toutes les autres professions et pas pour nous !
Et qu'on ne me sorte pas le poncif de la "vocation" : je n'ai, pour ma part, reçu aucune révélation divine sur ma destinée professionnelle et ma mission salvatrice des consciences et des esprits, en dépit de ces temps apocalyptiques. Donc, qu'on allonge les sous et je réfléchirai peut-être pour savoir si je suis d'accord pour adapter mon enseignement.
Tout travail méritant salaire, je ne vois pas pourquoi cet adage serait valable pour toutes les autres professions et pas pour nous !
Et qu'on ne me sorte pas le poncif de la "vocation" : je n'ai, pour ma part, reçu aucune révélation divine sur ma destinée professionnelle et ma mission salvatrice des consciences et des esprits, en dépit de ces temps apocalyptiques. Donc, qu'on allonge les sous et je réfléchirai peut-être pour savoir si je suis d'accord pour adapter mon enseignement.
- henrietteMédiateur
Heu, tu as conscience que cela n'a juste rien à voir avec la question posée par BendingLight ? Lui répondre ça ne l'aidera guère.
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- BalthamosDoyen
BendingLight a écrit:Bonjour, est-il possible qu'un PAP/PAI oblige à refaire passer un DST (faire un rattrapage) à un élève (de collège)?
Je pense que non mais je demande quand-même...
Qu'est il écrit sur le PAP ?
Ca m'étonne que le PAP soit si précis sur cette préconisation.
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