- InvitéInvité
@Verdurette Rien à voir avec Python ou avec toi. Si certains PE n'ont pas le niveau 3eme et écrivent des choses du type "10 + 2 = 12 * 3 = 36" ou "Un carré c'est un rectangle aplati" c'est compliqué ensuite d'avoir des élèves bons en maths. Ce n'est pas une critique contre les PE mais plutôt contre le système qui ne se donne pas les moyens de remonter le niveau en maths.
- tAoKHabitué du forum
Je connais un PE stagiaire qui ne connait pas ses tables de multiplication. S'il est affecté en CM1 ou CM2 l'an prochain, ça peut très vite le décrédibiliser si les élèves s'en aperçoivent.
(l'idée n'est pas de généraliser, hein !)
(l'idée n'est pas de généraliser, hein !)
- LemmyKHabitué du forum
Oh misère!tAoK a écrit:Je connais un PE stagiaire qui ne connait pas ses tables de multiplication. S'il est affecté en CM1 ou CM2 l'an prochain, ça peut très vite le décrédibiliser si les élèves s'en aperçoivent.
(l'idée n'est pas de généraliser, hein !)
- VerduretteModérateur
Cela rejoint ce que j'ai dit sur les PE qui n'avaient pas été bien scolarisés. Cela peut être en maths, mais aussi en français.
- ProflambdadaHabitué du forum
Pas convaincue... Un bon instituteur n'avait pas un niveau de bac scientifique fut-un temps et ça n'a jamais empêché beaucoup enfants d'avoir de bonnes bases. C'est un faux problème selon moi, ça cache le vrai problème : redonner beaucoup de temps à la pratique des maths de base (et du français) et avoir surtout cette exigence de rigueur et de l'effort qui disparait. Oui il faut apprendre par coeur. Donner du sens oui, passer par le ludique pourquoi pas, mais à un moment il faut des automatismes donc des heures de travail et de répétition. Pas besoin d'un DEUG en maths pour être professeur des écoles, un vrai niveau de 3ème (des années 2000) suffirait je pense si l'approche du travail était différente..
- LangelotNiveau 9
Verdurette a écrit:AmyR a écrit:C'est sûr que pour avoir des élèves bons en maths il faudrait déjà que leur enseignant soit bon en maths. Mais bon PE est un métier difficile (plus que le notre dans le secondaire, ils ont toujours la même classe et pas de vie scolaire, entre autre) et exigeant (beaucoup de matières..). On comprend que ce ne soit pas le premier choix des étudiants bons en maths, même ceux voulant vraiment enseigner.
En tant que PE je me demande si c'est du lard ou du cochon.
J'ignore le python, soit, vous comprendrez que je n'ai pas étudié un truc qui n'existait pas quand j'étais au lycée, en tout cas qui n'était pas au programme. Faute de pratique, j'ai totalement oublié les intégrales, les dérivées, les fonctions etc etc ... pour moi ça date de 1975-78, mes années de lycée.
Si on y réfléchit, le contenu des mathématiques à enseigner à l'école élémentaire n'est tout de même pas si compliqué que cela, à mon sens les notions les plus difficiles, logiquement en CM, sont celles qui tournent autour des fractions.
En revanche cela fait des lustres qu'on les aborde d'une façon inappropriée, et pour moi les PE en délicatesse avec l'enseignement des mathématiques ont eux-même mal appris à l'école élémentaire, et ont continué ensuite en traînant leurs difficultés. Et comment aimer une matière dans laquelle on galère ?
Il faudrait donc reprendre à la base les contenus disciplinaires et les méthodes pour les enseigner. Je ne sais pas si c'est fait à l'INSPE, et je constate que ces "Constellations" seront, sur ce plan, d'une rare vacuité.
Mais pour les pratiques évoquées : on manipule (incontestablement c'est important chez les petits) puis on fait des jeux, des défis maths, des problèmes ouverts, on mélange chiffre et nombre. Ce n'est pas un hasard si la Méthode Heuristique remporte la palme en ce moment. "Les enfants adorent, c'est ludique et ils apprennent bien." Rien n'est moins sûr. Pour transmettre des bases claires, une rigueur de vocabulaire, de pratique, il faut les posséder, donc qu'on vous les ait enseignés. Et l'idée est aussi d'en faire un plaisir, pas parce que c'est "ludique", mais parce que ça s'éclaire.
Je suis une adepte de Stella Baruk, et bien avant de l'avoir lue je ne comprenais pas l'acharnement à faire apprendre les "maisons" des nombres c'est à dire toutes les décompositions possibles des nombres de 2 à 9. On adore les "maisons" à l'EN, je frémissais aussi en voyant les "maisons des sons" : on peut écrire le son [o] o, au, eau , très bien. Mais aussi -os (dos) -ot (mot) -op (trop) etc. J'ai vu cela dans les cahiers de mes deux aînées.
Pour en revenir aux maisons des nombres, Stella Baruk explique que ces tableaux où on apprend que 7 c'est 3 + 4 ou 5 + 2 ou 8 + 1
aboutissent à des confusions genre 34 c'est 3 et 4 ou 3 + 4 et cela je l'ai constaté à la rentrée avec mes CE1. Normalement j'aurais dû aborder la centaine durant ce premier trimestre, je l'ai passé à tout reprendre depuis le début, surtout avec les nombres de 69 à 99 qui étaient écrits de façon hallucinante. 73 était écrit 6013. On a retravaillé la valeur des chiffres selon leur position. Comment voulez-vous qu'un programme de maths tienne sur de telles bases ?
Nous n'avons quasiment pas fait d'opérations posées. Pour le moment, tout mentalement en ajoutant/retranchant les unités, puis les dizaines, et sans avancer/reculer sur une bande numérique. Et si nécessaire avec le support du matériel pour visualiser l'addition ou la soustraction : on ajoute des objets, on en enlève.
Je suis assez réservé sur Stella Baruk depuis que je l'ai entendu dire qu'apprendre les tables de multiplications ne servait à rien. Par ailleurs, sa méthode pour introduire les nombres ne me semble pas être la bonne.
- elsassfreiNiveau 7
Sans travail, le talent n'est rien.
Cette phrase célèbre de Daniel Constantini, s'applique assez bien à la génération actuelle.
@Proflambda : +1
Cette phrase célèbre de Daniel Constantini, s'applique assez bien à la génération actuelle.
@Proflambda : +1
- Mrs HobieGrand sage
Certes non, mais je me souviens d'avoir dû expliquer au maître de CE2 de mon troll que non, on ne peut pas mesurer une droite, une droite est infinie. Et qu'accessoirement, écrire [AB]= 5 cm est faux aussi (et le PE était plus vieux que moi, déjà la cinquantaine bien avancée à l'époque ...)Proflambdada a écrit:Pas convaincue... Un bon instituteur n'avait pas un niveau de bac scientifique fut-un temps et ça n'a jamais empêché beaucoup enfants d'avoir de bonnes bases. C'est un faux problème selon moi, ça cache le vrai problème : redonner beaucoup de temps à la pratique des maths de base (et du français) et avoir surtout cette exigence de rigueur et de l'effort qui disparait. Oui il faut apprendre par coeur. Donner du sens oui, passer par le ludique pourquoi pas, mais à un moment il faut des automatismes donc des heures de travail et de répétition. Pas besoin d'un DEUG en maths pour être professeur des écoles, un vrai niveau de 3ème (des années 2000) suffirait je pense si l'approche du travail était différente..
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- VerduretteModérateur
Je te rassure Zoupinette je considère qu'il est utile d'apprendre les tables de multiplication. Evidemment en CP on n'apprend guère que les doubles, mais si je fais construire les tables, je les fais aussi apprendre. Lire un auteur ne suppose pas qu'on le suive comme un gourou.
Ce que je trouve intéressant :
- l'idée de privilégier le cardinal sur l'ordinal
- le fait que sa méthode soit basée sur le sens des mots, mots-nombres et autres termes. Intuitivement je pratiquais déjà cela avant de la lire. Je reste étonnée que les élèves, en maths et dans d'autres matières, puise dans le répertoire de mots un peu "techniques et difficiles" pour te dire quelque chose, n'importe quoi, au lieu d'essayer de chercher du sens. Donc beugler "dizaine" "addition" au hasard, comme d'ailleurs ils vont te proposer un verbe masculin ou un nom au présent.
- éviter les problèmes avec de trop petits nombres où le résultat est donné spontanément par un calcul évident, généralement additif. Cela induit une addition systématique pour tout résoudre par la suite. Pourtant j'ai pratiqué longtemps la méthode de Singapour où l'on voit toutes les opérations avec de petits nombres avant de passer à de plus grands, et systématiquement, les élèves en difficulté calaient à ce moment là. D'où mes interrogations et ma décision d'essayer la méthode Baruk.
- l'idée de chercher systématiquement le terme transitif pour définir une collection, et de l'utiliser en résolution de problèmes (l'âge du capitaine). On retrouve d'ailleurs cette idée dans le manuel du GRIP : à chaque problème "je cherche un nombre de ...?".
Mais je ne prétends pas détenir la Vérité.
Ce que je trouve intéressant :
- l'idée de privilégier le cardinal sur l'ordinal
- le fait que sa méthode soit basée sur le sens des mots, mots-nombres et autres termes. Intuitivement je pratiquais déjà cela avant de la lire. Je reste étonnée que les élèves, en maths et dans d'autres matières, puise dans le répertoire de mots un peu "techniques et difficiles" pour te dire quelque chose, n'importe quoi, au lieu d'essayer de chercher du sens. Donc beugler "dizaine" "addition" au hasard, comme d'ailleurs ils vont te proposer un verbe masculin ou un nom au présent.
- éviter les problèmes avec de trop petits nombres où le résultat est donné spontanément par un calcul évident, généralement additif. Cela induit une addition systématique pour tout résoudre par la suite. Pourtant j'ai pratiqué longtemps la méthode de Singapour où l'on voit toutes les opérations avec de petits nombres avant de passer à de plus grands, et systématiquement, les élèves en difficulté calaient à ce moment là. D'où mes interrogations et ma décision d'essayer la méthode Baruk.
- l'idée de chercher systématiquement le terme transitif pour définir une collection, et de l'utiliser en résolution de problèmes (l'âge du capitaine). On retrouve d'ailleurs cette idée dans le manuel du GRIP : à chaque problème "je cherche un nombre de ...?".
Mais je ne prétends pas détenir la Vérité.
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Je fais pour ma part un simple constat: en 6ème cette année dans ma classe 9 élèves ne connaissaient pas leur table et 4 de plus ne les connaissaient pas bien.
Rapidement on arrive, via la définition d'une fraction, a écrire de chosent du style :
24x7/3=8x3x7/3=8x7=56
Le pauvre élève, qui ne connait pas bien ses tables, est perdu dès le 24=8x3... et alors que le professeur en ai à réexpliquer le 3x7/3= 7 ( par définition ),
l'élève étant encore bloqué sur le calcul précédent et n'écoute pas l'explication sur l'utilisation de la définition de la fraction.
Il accumule très vite le retard, je n'ose pas parler du 7x8=56...
Rapidement on arrive, via la définition d'une fraction, a écrire de chosent du style :
24x7/3=8x3x7/3=8x7=56
Le pauvre élève, qui ne connait pas bien ses tables, est perdu dès le 24=8x3... et alors que le professeur en ai à réexpliquer le 3x7/3= 7 ( par définition ),
l'élève étant encore bloqué sur le calcul précédent et n'écoute pas l'explication sur l'utilisation de la définition de la fraction.
Il accumule très vite le retard, je n'ose pas parler du 7x8=56...
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Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- VoltaireNiveau 10
Heureusement que tu n'as pas à construire Q avec les classes d'équivalences de fractions ...
- Ramanujan974Érudit
Avatar des Abysses a écrit:Je fais pour ma part un simple constat: en 6ème cette année dans ma classe 9 élèves ne connaissaient pas leur table et 4 de plus ne les connaissaient pas bien.
Rapidement on arrive, via la définition d'une fraction, a écrire de chosent du style :
24x7/3=8x3x7/3=8x7=56
Le pauvre élève, qui ne connais pas bien ses tables, est perdu dès le 24=8x3... et alors que le professeur en ai à réexpliquer le 3x7/3= 7 ( par définition ),
l'élève étant encore bloqué sur le calcul précédent et n'écoute pas l'explication sur l'utilisation de la définition de la fraction.
Il accumule très vite le retard, je n'ose pas parler du 7x8=56...
Quand je vois que c'est au programme de 6e et qu'à la louche la moitié de mes 2de n'y arrivent pas, c'est déprimant..
- FeynNiveau 7
Ne vous en faites pas, en Terminale G le sens de la division n'est pas acquis pour 3 élèves... 5 pulls coutent 80 euros, combien coûte un pull ? Aucune réponse et aucune idée de comment faire...
- Avatar des AbyssesNiveau 8
J'ai les même en 2nde Général, il n'y arrivent pas notamment parce qu'ils ne veulent pas y arriver : mais monsieur il faut apprendre... Heu oui à un moment il faut connaitre certaines choses pour pouvoir continuer.
Certains sont choqués, et c'est ça qui me choque le plus.
Certains sont choqués, et c'est ça qui me choque le plus.
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"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- Dame JouanneÉrudit
Non, mais si l'instituteur devenu PE aujourd'hui n'a pas bien assimilé les bases du collège ou même du primaire, comment peut-il les transmettre? Or, je pense qu'on en est là aujourd'hui quand je vois les problèmes que rencontre mes élèves de spé. Et ceux qui rêvent de faire PE ont rarement pris des spé scientifiques et leur niveau en maths est souvent pire.Proflambdada a écrit:Pas convaincue... Un bon instituteur n'avait pas un niveau de bac scientifique fut-un temps et ça n'a jamais empêché beaucoup enfants d'avoir de bonnes bases. C'est un faux problème selon moi, ça cache le vrai problème : redonner beaucoup de temps à la pratique des maths de base (et du français) et avoir surtout cette exigence de rigueur et de l'effort qui disparait. Oui il faut apprendre par coeur. Donner du sens oui, passer par le ludique pourquoi pas, mais à un moment il faut des automatismes donc des heures de travail et de répétition. Pas besoin d'un DEUG en maths pour être professeur des écoles, un vrai niveau de 3ème (des années 2000) suffirait je pense si l'approche du travail était différente..
Il faut certes redonner du temps aux pratiques de base en maths et en français. Mais si les enseignants ne maîtrisent pas eux-même ces bases, il y aura forcément un problème. Or je ne suis pas sûre que les PE qui entrent dans le métier aujourd'hui soient tous au point sur les bases : ils faudrait donc aussi les leur donner et les former pour qu'ils puissent les enseigner.
- CeladonDemi-dieu
... surtout pas passer par 10 et diviser par 2... la relation entre les nombres échappe à beaucoup car effectivement, elle nécessite un peu de travail.Feyn a écrit:Ne vous en faites pas, en Terminale G le sens de la division n'est pas acquis pour 3 élèves... 5 pulls coutent 80 euros, combien coûte un pull ? Aucune réponse et aucune idée de comment faire...
- Manu7Expert spécialisé
Au sujet du niveau en math des PE, je suis totalement d'accord le problème n'est pas là et même je me souviens avoir lu dans la dernière étude sur le niveau de calcul des CM2 que les PE de formation scientifique ont des résultats plus faibles que les autres. (Si quelqu'un pouvait retrouver le lien ce serait sympa car j'ai un souvenir précis mais je n'arrive plus à le retrouver)
Mon hypothèse sur ce résultat étonnant c'est qu'un PE de bon niveau scientifique est bien formé pour comprendre et appliquer les consignes des programmes à la lettre. Et cela prouve selon moi que le vrai problème vient des programmes et des méthodes qu'on imposent aux PE.
Mais de toute manière quand en 30 ans quand on constate un tel effondrement, la logique aurait voulu que tous les responsables de l'EN sur les maths au primaire démissionent !!!
En 5ème, j'ai une élève très bonne en math d'après sa moyenne de 18/20. Mais elle ne sait pas calculer de tête 25,3 - 20... Dans les années 80, un très bon élève de 5ème n'aurait jamais posé une telle soustraction et aurait explosé de rire en voyant un élève le faire.
Je pense que mon élève a vraiment un très bon niveau et un grand potentiel, mais notre système formate des élèves très médiocres...
Et je participe à cette médiocrité, je me dis souvent que si pendant mes années de collège j'avais du subir en 1984 les cours que je donne actuellement j'aurai dit que ce prof est vraiment nul !!!
Mon hypothèse sur ce résultat étonnant c'est qu'un PE de bon niveau scientifique est bien formé pour comprendre et appliquer les consignes des programmes à la lettre. Et cela prouve selon moi que le vrai problème vient des programmes et des méthodes qu'on imposent aux PE.
Mais de toute manière quand en 30 ans quand on constate un tel effondrement, la logique aurait voulu que tous les responsables de l'EN sur les maths au primaire démissionent !!!
En 5ème, j'ai une élève très bonne en math d'après sa moyenne de 18/20. Mais elle ne sait pas calculer de tête 25,3 - 20... Dans les années 80, un très bon élève de 5ème n'aurait jamais posé une telle soustraction et aurait explosé de rire en voyant un élève le faire.
Je pense que mon élève a vraiment un très bon niveau et un grand potentiel, mais notre système formate des élèves très médiocres...
Et je participe à cette médiocrité, je me dis souvent que si pendant mes années de collège j'avais du subir en 1984 les cours que je donne actuellement j'aurai dit que ce prof est vraiment nul !!!
- Manu7Expert spécialisé
Dame Jouanne a écrit:Non, mais si l'instituteur devenu PE aujourd'hui n'a pas bien assimilé les bases du collège ou même du primaire, comment peut-il les transmettre? Or, je pense qu'on en est là aujourd'hui quand je vois les problèmes que rencontre mes élèves de spé. Et ceux qui rêvent de faire PE ont rarement pris des spé scientifiques et leur niveau en maths est souvent pire.Proflambdada a écrit:Pas convaincue... Un bon instituteur n'avait pas un niveau de bac scientifique fut-un temps et ça n'a jamais empêché beaucoup enfants d'avoir de bonnes bases. C'est un faux problème selon moi, ça cache le vrai problème : redonner beaucoup de temps à la pratique des maths de base (et du français) et avoir surtout cette exigence de rigueur et de l'effort qui disparait. Oui il faut apprendre par coeur. Donner du sens oui, passer par le ludique pourquoi pas, mais à un moment il faut des automatismes donc des heures de travail et de répétition. Pas besoin d'un DEUG en maths pour être professeur des écoles, un vrai niveau de 3ème (des années 2000) suffirait je pense si l'approche du travail était différente..
Il faut certes redonner du temps aux pratiques de base en maths et en français. Mais si les enseignants ne maîtrisent pas eux-même ces bases, il y aura forcément un problème. Or je ne suis pas sûre que les PE qui entrent dans le métier aujourd'hui soient tous au point sur les bases : ils faudrait donc aussi les leur donner et les former pour qu'ils puissent les enseigner.
Dans les années 70, nos instituteurs et institutrices n'avaient pas un grand niveau en math, mais leurs élèves étaient pourtant bien meilleurs que maintenant. Le niveau d'un PE se mesure à la réussite de ses élèves et non à son diplôme. Et c'est un travail d'équipe. Si chaque PE fait ce qu'il peut dans son coin et que chacun utilise sa méthode toute nouvelle et bien c'est la catastrophe. L'idéal serait une méthode simple que tout le monde comprenne et suive comme un bon artisan.
- maikreeeesseGrand sage
J'ai demandé à mon fils de CE2, il a réussi les 3 exercices à part les lettres/chiffre.
Verdurette je suis contre la maison des sons, mais apprendre la décomposition de 5,de 6,de 7...pour moi permet une bonne rapidité et efficacité en calcul mental. Cela n'a jamais induit les confusions que tu as observées chez mes élèves.
Nous, en constellation, cela fait 4 fois que l'on subit les classements de problèmes et leur schématisation. Mes collègues et moi on n'en peut plus !
Je comprends Verdurette que tu aies perdu ton temps.
Verdurette je suis contre la maison des sons, mais apprendre la décomposition de 5,de 6,de 7...pour moi permet une bonne rapidité et efficacité en calcul mental. Cela n'a jamais induit les confusions que tu as observées chez mes élèves.
Nous, en constellation, cela fait 4 fois que l'on subit les classements de problèmes et leur schématisation. Mes collègues et moi on n'en peut plus !
Je comprends Verdurette que tu aies perdu ton temps.
- BalthazaardVénérable
Manu7 a écrit:Dame Jouanne a écrit:Non, mais si l'instituteur devenu PE aujourd'hui n'a pas bien assimilé les bases du collège ou même du primaire, comment peut-il les transmettre? Or, je pense qu'on en est là aujourd'hui quand je vois les problèmes que rencontre mes élèves de spé. Et ceux qui rêvent de faire PE ont rarement pris des spé scientifiques et leur niveau en maths est souvent pire.Proflambdada a écrit:Pas convaincue... Un bon instituteur n'avait pas un niveau de bac scientifique fut-un temps et ça n'a jamais empêché beaucoup enfants d'avoir de bonnes bases. C'est un faux problème selon moi, ça cache le vrai problème : redonner beaucoup de temps à la pratique des maths de base (et du français) et avoir surtout cette exigence de rigueur et de l'effort qui disparait. Oui il faut apprendre par coeur. Donner du sens oui, passer par le ludique pourquoi pas, mais à un moment il faut des automatismes donc des heures de travail et de répétition. Pas besoin d'un DEUG en maths pour être professeur des écoles, un vrai niveau de 3ème (des années 2000) suffirait je pense si l'approche du travail était différente..
Il faut certes redonner du temps aux pratiques de base en maths et en français. Mais si les enseignants ne maîtrisent pas eux-même ces bases, il y aura forcément un problème. Or je ne suis pas sûre que les PE qui entrent dans le métier aujourd'hui soient tous au point sur les bases : ils faudrait donc aussi les leur donner et les former pour qu'ils puissent les enseigner.
Dans les années 70, nos instituteurs et institutrices n'avaient pas un grand niveau en math, mais leurs élèves étaient pourtant bien meilleurs que maintenant. Le niveau d'un PE se mesure à la réussite de ses élèves et non à son diplôme. Et c'est un travail d'équipe. Si chaque PE fait ce qu'il peut dans son coin et que chacun utilise sa méthode toute nouvelle et bien c'est la catastrophe. L'idéal serait une méthode simple que tout le monde comprenne et suive comme un bon artisan.
Mouais....une lauréat du certificat d'études d'avant 70 peut en remontrer en calcul à nos term spé maths. J'affirme et je suis quasiment prêt à tenir le pari que moins d'un élève sur 10 en term, y compris spé maths est capable de faire un problème de certif sans calculette.
- Manu7Expert spécialisé
Mouais....une lauréat du certificat d'études d'avant 70 peut en remontrer en calcul à nos term spé maths. J'affirme et je suis quasiment prêt à tenir le pari que moins d'un élève sur 10 en term, y compris spé maths est capable de faire un problème de certif sans calculette.
Oui, mais c'est aussi parce que les élèves de cette génération avaient globalement un bon niveau de calcul. Mais c'est comme aujourd'hui les instituteurs de cette époque aimaient plus ou moins les maths avaient un niveau plus ou moins bons. Mais comme le niveau moyen était nettement supérieur au niveau actuel et bien ils étaient capables d'apprendre le calcul et les études montrent qu'ils le faisaient très bien. Et le niveau de fin d'étude d'un PE n'est pas obligatoirement le même que le niveau qu'on acquière en enseignant. Par exemple, je connais une amie PE qui avait de grande difficulté en math pour son Bac A1, mais je suis bien conscient quand je discute avec elle de l'apprentissage des maths en primaire qu'elle en connait bien plus que moi. Et je constate qu'elle maîtrise totalement les mathématiques de primaire. Même si elle a rencontré dans sa scolarité de nombreuses difficultés en mathématiques et bien elle a retenu les bases et la rigueur. Et le paradoxe c'est qu'elle remarque que les jeunes PE ayant un Bac S font des erreurs grossières dans la rigueur sans s'en rendre compte.
Ils vont enseigner des erreurs classiques :
[AB] = 5 cm
10 x 3 = 30 + 15 = 45
Un losange n'a pas d'angle droit.
etc...
Ils vont aussi apprendre deux techniques pour les soustractions, comme c'était la consigne à une époque (je ne sais plus si c'est encore le cas). Alors que nous évoquions la multiplication posée et c'est intéressant de savoir qu'il y a aussi plusieurs techniques pour poser une multiplication. Heureusement aucun grand "pédagogue" n'a eu l'idée de présenter aux élèves deux méthodes pour la multiplication...
Les "grands penseurs" des programmes ont aussi inventé la notion de "grand nombre" si bien qu'on a inventé au passage les élèves en difficulté avec les grands nombres, alors que franchement en théorie il y a l'apprenstissage de la numération jusqu'à 20 puis l'apprentissage de la numération positionnelle et c'est tout donc pourquoi inventer une théorie qui commencerait à 10 mille, ou 5 mille ou mille ou cent ou ... car j'ai aussi remarqué que les grands nombres sont de plus en plus petits...
Le gros problème avec les programmes de maths c'est qu'à chaque changement on confirme l'idée selon laquelle les maths c'est compliqué et plus on avance dans la scolarité plus c'est compliqué et difficile. Alors que toute l'histoire des maths prouve le contraire, chaque nouvelle notion est là pour nous simplifier la vie.
Pour s'en rendre compte il faut imaginer les multiplications au temps des romains, grecs ou égyptiens. Ou encore plus proche de nous, les calculs sur les nombres décimaux sans l'écriture décimale uniquement avec des fractions... ou la résolution des équations sans calcul littéral !!!
Mais sur ce dernier point, je ne comprends pas qu'on puisse rater à ce point l'enseignement de l'écriture décimale. J'en parle souvent sur le site, mais pourquoi passer par des fractions décimales, alors que la notion de fractions est très instable et personne ne pense aux fractions décimales quand on effectue 1,7 + 5,8.
D'une manière générale, je pense que la chute catastrophique du niveau en calcul de nos élèves prouve bien que cela n'a aucun rapport avec le niveau de chaque PE mais que c'est la faute du système tout entier.
Je termine avec un constat simple pour notre génération 50 000 + 30 000 représente la même difficulté que 50 + 30 mais par pour les plus jeunes. J'ai découvert que des jeux très populaires comme le Monopoly ou les Richesses du monde avaient revu à la baisse les valeurs des billets !!! Quelle tristesse quand on arrive sur un hotel Rue le la Paix, on n'a plus le plaisir de crier "200 000!!!!" mais maintenant avec la fausse excuse du passage à l'euro on a tout divisé par 100 car chacun sait que 1€ = 100 F !!! Et avant aux Richesses du monde, quand on tombait sur la case pétrole c'était 24 millions !!!
Ainsi nos pauvres petits enfants peuvent jouer sans avoir mal à la tête...
- BalthazaardVénérable
"Oui, mais c'est aussi parce que les élèves de cette génération avaient globalement un bon niveau de calcul"
On est globalement d'accord, il me semble quand même qu'au primaire, on apprend les bases du calcul, on ne demande pas de gros développements théoriques. Si les anciens instits réussissaient, c'est quand même qu'ils étaient performant dans ce qu'ils enseignaient. Je crois qu'au certif 5 fautes dans la dictée étaient éliminatoires. Je vois mes élèves de term, quasiment aucun n'est familier avec les nombres ou les grandeurs, sans parler des unités...et je ne parle pas des rédactions. Et si ils continuent, je ne vois pas où ils combleront ces vides. Moi j'exigerais d' un PE qu'il connaisse les bases du calcul, et je dirais, de la grammaire et de l'orthographe. Je vois bien qu'aujourd'hui nos grands penseurs ne considèrent plus cela comme primordial. Alors d'accord, pas un niveau théorique faramineux, mais pas de connaissances nécessaires floues non plus, et hélas, il faut convenir que ce n'est pas forcément le cas.
On est globalement d'accord, il me semble quand même qu'au primaire, on apprend les bases du calcul, on ne demande pas de gros développements théoriques. Si les anciens instits réussissaient, c'est quand même qu'ils étaient performant dans ce qu'ils enseignaient. Je crois qu'au certif 5 fautes dans la dictée étaient éliminatoires. Je vois mes élèves de term, quasiment aucun n'est familier avec les nombres ou les grandeurs, sans parler des unités...et je ne parle pas des rédactions. Et si ils continuent, je ne vois pas où ils combleront ces vides. Moi j'exigerais d' un PE qu'il connaisse les bases du calcul, et je dirais, de la grammaire et de l'orthographe. Je vois bien qu'aujourd'hui nos grands penseurs ne considèrent plus cela comme primordial. Alors d'accord, pas un niveau théorique faramineux, mais pas de connaissances nécessaires floues non plus, et hélas, il faut convenir que ce n'est pas forcément le cas.
- ProflambdadaHabitué du forum
Surtout avec la version Monopoly avec carte bancaire et sans billets !
- ProtonExpert
Le problème est aussi lié à un manque d'exigence aux examens. Existe-t-il encore un correcteur du DNB qui pénalise [AB]=3cm ?
La démagogie est à tous les étages. Il y aura toujours un clown d'IPR pour dire que l'on doit noter une compétence et accepter n'importe quoi en réponse pourvu que la compétence soit validée.
Le saviez-vous ? Beaucoup de candidats aux CRPE ne sont pas éliminés car ils obtiennent suffisamment de points grâce à la partie "pédago" alors que la partie mathématiques est très faible ... cela laisse songeur.
La démagogie est à tous les étages. Il y aura toujours un clown d'IPR pour dire que l'on doit noter une compétence et accepter n'importe quoi en réponse pourvu que la compétence soit validée.
Le saviez-vous ? Beaucoup de candidats aux CRPE ne sont pas éliminés car ils obtiennent suffisamment de points grâce à la partie "pédago" alors que la partie mathématiques est très faible ... cela laisse songeur.
- ProflambdadaHabitué du forum
Et au mieux, l'élève qui connait ses tables, sait que 8x5 = 40 mais est perdu quand on lui demande effectivement 40 : 8 ...Pas de lien fait entre multiplication et division..
Et quand on demande le calcul à effectuer pour savoir combien coût un stylo si les 5 valent 13 €, on a le droit depuis quelques années à "+ ? fois ? divisé ?"... C'est la loterie, une chance sur quatre..
Les conversions de longueur, on n'en parle pas..
Et oui les fractions décimales.. Cela semble parfois abstrait et inutile, vas-y que je te décompose un nombre de mille façon, alors que pas mal d'élèves ne connaissent toujours pas correctement le rang des chiffres dans un nombre décimal. Je préfèrerais qu'ils aient le sens de l'opération et qu'ils aient un niveau de calcul mental correct
De toute façon, quand on voit de très bons élèves ne pas mettre de "s" au pluriel, on sent bien qu'il y a un manque d'automatismes et que ce n'est pas totalement de leur fait..
Et quand on demande le calcul à effectuer pour savoir combien coût un stylo si les 5 valent 13 €, on a le droit depuis quelques années à "+ ? fois ? divisé ?"... C'est la loterie, une chance sur quatre..
Les conversions de longueur, on n'en parle pas..
Et oui les fractions décimales.. Cela semble parfois abstrait et inutile, vas-y que je te décompose un nombre de mille façon, alors que pas mal d'élèves ne connaissent toujours pas correctement le rang des chiffres dans un nombre décimal. Je préfèrerais qu'ils aient le sens de l'opération et qu'ils aient un niveau de calcul mental correct
De toute façon, quand on voit de très bons élèves ne pas mettre de "s" au pluriel, on sent bien qu'il y a un manque d'automatismes et que ce n'est pas totalement de leur fait..
- ProtonExpert
Les IPR ont dit que gna-gna-gna donner du sens gna-gna-gna. Pas de technique ... il faut travailler avec situation problème dans des activités de groupe (les mêmes activités de groupe que l'on a en formation et où l'on n'apprend rien du tout).
Heureusement, les questions Flash Gordon vont relever le niveau.
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