- AsclépiosNiveau 7
cassiopella a écrit:Je trouve que vous vous focalisez trop sur le lycée, alors que le problème n'est pas là. Le maillot faible c'est le collège. Le sujet provocateur que j'ai crée il y a quelque ans (ici) est encore plus d'actualité. Je suis dans le groupe Facebook des profs de maths. C'est d-e-p-r-i-m-e-n-t. La quasi totalité des exercices et cours partagés sont d'un niveau affligeant. Oui, les auteurs s'en rendent compte qu'ils demandent trop peu d'effort et que les exercices sont tous d'un niveau "ultra facile". Mais les réponses sont : "on ne veut pas mettre les élèves en échec" ou "on est obligé de suivre le programme". Si les élèves sont nourri par gloubigloba indigeste en 6e, 5e, 4e et 3e, il n'est pas étonnant qu'ils échouent au lycée. Attention, je ne dis en aucun cas, que c'est la faute des profs. A mon avis ces profs là ont juste jeté l'éponge. A quoi bon se battre? A quoi bon amener les élèves à faire des choses compliqués, pour attendre après d'un inspecteur que c'est "mauvais"?
Le plus dépriment c'est la réponse "on ne veut pas mettre les élèves en échec" quand tu propose un exercice considéré comme facile dans les autres pays, bref un exercice que la quasi totalité des élèves puisse maitriser.
Si je comprends bien les élèves échouent au lycée à cause des collègues de collège qui ont jeté l'éponge ?
Je pense que nous nous rapprochons d'une solution pour remédier à l'effondrement.
- tAoKHabitué du forum
Asclépios a écrit:
Si je comprends bien les élèves échouent au lycée à cause des collègues de collège qui ont jeté l'éponge ?
Je pense que nous nous rapprochons d'une solution pour remédier à l'effondrement.
Mais non, ce sont les élèves qui échouent dès le collège à cause des collègues de primaire qui ont jeté l'éponge !
Nous nous rapprochons encore davantage de la solution
- CeladonDemi-dieu
Et si vous voyiez ce qui se passe en maternelle !
- ylmExpert spécialisé
La cause première de l'effondrement, incontestable, que nous vivons en maths (mais pas que, il semble bien que le QI moyen soit en chute pour la première fois dans l'histoire de l'humanité) est à chercher, à mon avis, dans les réseaux sociaux, les émissions télé aussi débiles que débilitantes, le sport business... tout cela encourageant l'importance du paraître et du moi je avant toute chose, étant chronophage, et donnant l'idée que l'on peut "réussir" sans le moindre effort.
On pourrait faire les meilleurs programmes du monde, être les meilleurs profs du monde, que ça n'y changerait rien, les élèves seraient incapables de les suivre, le cerveau détruit par leur environnement.
Les mathématiques sont peut-être la discipline scolaire qui demande le plus d'efforts, de travail et de rigueur, en tout cas pour la plupart des élèves. Donc c'est plus visible. Mais à voir les résultats des évaluations en français à l'entrée en 6ème il est parfaitement évident que le phénomène est général.
Toutes les disciplines sont touchées, on pourrait faire un fil [Intelligence] L'année de l'effondrement, et ça n'est que le début. Il faut être lucide, il n'y a aucune solution réaliste.
(Oui je suis pessimiste, mais, je le crains, réaliste...)
On pourrait faire les meilleurs programmes du monde, être les meilleurs profs du monde, que ça n'y changerait rien, les élèves seraient incapables de les suivre, le cerveau détruit par leur environnement.
Les mathématiques sont peut-être la discipline scolaire qui demande le plus d'efforts, de travail et de rigueur, en tout cas pour la plupart des élèves. Donc c'est plus visible. Mais à voir les résultats des évaluations en français à l'entrée en 6ème il est parfaitement évident que le phénomène est général.
Toutes les disciplines sont touchées, on pourrait faire un fil [Intelligence] L'année de l'effondrement, et ça n'est que le début. Il faut être lucide, il n'y a aucune solution réaliste.
(Oui je suis pessimiste, mais, je le crains, réaliste...)
_________________
The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- VinZTDoyen
Je vais mettre tout le monde d'accord : c'est la faute aux inspecteurs !
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- LemmyKHabitué du forum
Et aux ministres de l'Education Nationale successifs.VinZT a écrit:Je vais mettre tout le monde d'accord : c'est la faute aux inspecteurs !
- urbancyclistNiveau 3
ylm a écrit:La cause première de l'effondrement, incontestable, que nous vivons en maths (mais pas que, il semble bien que le QI moyen soit en chute pour la première fois dans l'histoire de l'humanité) est à chercher, à mon avis, dans les réseaux sociaux, les émissions télé aussi débiles que débilitantes, le sport business... tout cela encourageant l'importance du paraître et du moi je avant toute chose, étant chronophage, et donnant l'idée que l'on peut "réussir" sans le moindre effort.
Je me suis dit ça aussi, sauf que... Ces phénomènes que tu cites (réseaux sociaux, écrans, TV débile, sport business, baisse du QI et d'autres pour moi comme la désindustrialisation, le déclassement, la pollution...) touchent le monde entier, et pas que la France. Or, c'est en France qu'en maths la chute est la plus forte (TIMSS), pour un pays qui était plutôt en tête et qui se retrouve en queue de peloton, c'est rude.
Et parmi les réformes néfastes (scolaires ou sociétales) auxquelles nous avons eu droit d'autres les ont connu avant nous, et pas avec avec le même bilan désastreux.
Donc pourquoi la France est-elle plus impactée que le autres ? Je pose la question.
- dandelionVénérable
Si je compare avec les autres pays où j’ai vécu, je constate la même baisse concernant les connaissances devant être acquises au primaire. Par contre, en Suisse l’enseignement des maths au primaire était plus ‘traditionnel’, on apprenait par cœur, il y avait des contrôles de connaissance réguliers. C’était aussi le cas pour le français d’ailleurs. Il faut aussi dire que c’est un pays qui sélectionne ce qui pousse tout de même les élèves à travailler (il y a des épreuves de fin d’année dès le primaire). Aux Etats-Unis, par contre, il y a aussi un tri mais beaucoup moins d’heures de maths (cinq heures semaine maximum au lycée) ce qui laisse de côté des élèves capables mais n’ayant pas beaucoup de soutien familial. Dans les cours de maths de bon niveau, les enseignants ne font quasiment pas de discipline, comme c’était le cas quand j’étais au collège et au lycée. Sur les contenus, il me semble que les élèves qui se spécialisent en mathématiques en terminale étudient des contenus similaires dans ces pays, même si les approches et l’approfondissement varient.
Une explication tient peut-être moins au niveau qu’à l’habitude des tests: les autres pays testent peut-être davantage avec des formats proches des tests internationaux ce qui prépare mieux leurs élèves (si ce sont des QCM, c’est très déconcertant pour les Français en général).
Une explication tient peut-être moins au niveau qu’à l’habitude des tests: les autres pays testent peut-être davantage avec des formats proches des tests internationaux ce qui prépare mieux leurs élèves (si ce sont des QCM, c’est très déconcertant pour les Français en général).
- PrezboGrand Maître
urbancyclist a écrit:ylm a écrit:La cause première de l'effondrement, incontestable, que nous vivons en maths (mais pas que, il semble bien que le QI moyen soit en chute pour la première fois dans l'histoire de l'humanité) est à chercher, à mon avis, dans les réseaux sociaux, les émissions télé aussi débiles que débilitantes, le sport business... tout cela encourageant l'importance du paraître et du moi je avant toute chose, étant chronophage, et donnant l'idée que l'on peut "réussir" sans le moindre effort.
Je me suis dit ça aussi, sauf que... Ces phénomènes que tu cites (réseaux sociaux, écrans, TV débile, sport business, baisse du QI et d'autres pour moi comme la désindustrialisation, le déclassement, la pollution...) touchent le monde entier, et pas que la France. Or, c'est en France qu'en maths la chute est la plus forte (TIMSS), pour un pays qui était plutôt en tête et qui se retrouve en queue de peloton, c'est rude.
Et parmi les réformes néfastes (scolaires ou sociétales) auxquelles nous avons eu droit d'autres les ont connu avant nous, et pas avec avec le même bilan désastreux.
Donc pourquoi la France est-elle plus impactée que le autres ? Je pose la question.
Il me semble qu'en France (ce n'est peut-être pas le seul pays dans ce cas, mais ce n'est pas le cas de tous les pays) nous avons pour partie renoncé à enseigner les mathématiques. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'heures étiquetées mathématiques, que les professeurs ne travaillent pas, qu'ils n'essayent pas de mettre en activité leurs élèves, de les faire progresser et et de les évaluer, mais qu'il n'y a plus consensus, y compris entre collègues, sur le fait qu'il s'agisse d'une matière autonome, avec sa propre cohérence, son propre contenu et sa propre progressivité.
Par ailleurs, ce que nous vivons (partout, mais sans doute beaucoup plus dans une matière très cumulative), c'est l'échec d'une massification du secondaire que l'état n'a pas su ou pas voulu gérer autrement qu'en termes de gestion de flux, sans s'inquiéter du décalage devenu intenables entre le niveau d'étude des élèves et leur niveau réel.
- dandelionVénérable
Est-ce que la France est le seul pays où il n’y a pas de sélection dès le collège? J’ai l’impression que quelque chose s’est passé au primaire. Un renoncement à la précision et à la structure (en Suisse ils allaient moins à la pêche aux points) qui contribue à la perte de rigueur? Mais peut-être le vrai changement a été la disparition quasi-totale de l’orientation précoce des élèves les plus en difficulté. Non que l’orientation précoce telle qu’elle était pratiquée soit une solution en soi, mais en voulant protéger ces élèves les plus faibles, il est possible qu’on ait sacrifié tout le monde.
Une autre explication serait la baisse du niveau de français. Les problèmes requièrent une compréhension fine de la langue, ce qui constitue un obstacle pour un nombre croissant d’élèves (le pire pour mes filles qui ont dû apprendre l’anglais sur le tas, ce furent les problèmes de maths). Comme les mathématiques sont la matière la plus exigeante, et dans laquelle on construit forcément sur ce qui a été étudié auparavant, la chute y est plus visible. Cela ne signifie pas que la responsabilité en incombe aux seuls professeurs de mathématiques.
Une autre explication serait la baisse du niveau de français. Les problèmes requièrent une compréhension fine de la langue, ce qui constitue un obstacle pour un nombre croissant d’élèves (le pire pour mes filles qui ont dû apprendre l’anglais sur le tas, ce furent les problèmes de maths). Comme les mathématiques sont la matière la plus exigeante, et dans laquelle on construit forcément sur ce qui a été étudié auparavant, la chute y est plus visible. Cela ne signifie pas que la responsabilité en incombe aux seuls professeurs de mathématiques.
- cassiopellaNiveau 9
Étonnante conclusion, surtout venant d'un prof de maths qui, à priori, connait la logique. Bonsoir, Monsieur le trolle!Asclépios a écrit:
Si je comprends bien les élèves échouent au lycée à cause des collègues de collège qui ont jeté l'éponge ?
Je pense que nous nous rapprochons d'une solution pour remédier à l'effondrement.
Parlons des choses sérieuses: comment appelles tu le professeur qui donne aux élèves uniquement les calculs à 1-2 étapes avec des entiers naturels entre 0-15 uniquement? Comment veux tu que ses élèves apprennent les fractions en ne faisant pas les exercices avec les fractions tout au cours de l'année?
Entièrement d'accord. Et en plus il y a des pays qui ne sont pas du tout impacté...urbancyclist a écrit:ylm a écrit:La cause première de l'effondrement, incontestable, que nous vivons en maths (mais pas que, il semble bien que le QI moyen soit en chute pour la première fois dans l'histoire de l'humanité) est à chercher, à mon avis, dans les réseaux sociaux, les émissions télé aussi débiles que débilitantes, le sport business... tout cela encourageant l'importance du paraître et du moi je avant toute chose, étant chronophage, et donnant l'idée que l'on peut "réussir" sans le moindre effort.
Je me suis dit ça aussi, sauf que... Ces phénomènes que tu cites (réseaux sociaux, écrans, TV débile, sport business, baisse du QI et d'autres pour moi comme la désindustrialisation, le déclassement, la pollution...) touchent le monde entier, et pas que la France. Or, c'est en France qu'en maths la chute est la plus forte (TIMSS), pour un pays qui était plutôt en tête et qui se retrouve en queue de peloton, c'est rude.
Et parmi les réformes néfastes (scolaires ou sociétales) auxquelles nous avons eu droit d'autres les ont connu avant nous, et pas avec avec le même bilan désastreux.
Donc pourquoi la France est-elle plus impactée que le autres ? Je pose la question.
Ils terminent plutôt la journée et il y a pas mal de possibilités pour faire les maths en dehors de l'école.dandelion a écrit:Aux Etats-Unis, par contre, il y a aussi un tri mais beaucoup moins d’heures de maths (cinq heures semaine maximum au lycée) ce qui laisse de côté des élèves capables mais n’ayant pas beaucoup de soutien familial.
Regardons les attendus de fin de cycle 4: les élèves français finissent d'étudier les fractions fin 3e, les nombres début 2nd et ont l’arithmétiquement comme l'option en fin de lycée. Je ne pense pas qu'il y a d'autres pays où les nombres et les calculs soient autant délaissés. Dans les autres pays c'est étudié plutôt au début du collège, y compris PGCD et PPCM. Et le calcul littéral est enseigné de façon classique (monômes, polynômes).Une explication tient peut-être moins au niveau qu’à l’habitude des tests: les autres pays testent peut-être davantage avec des formats proches des tests internationaux ce qui prépare mieux leurs élèves (si ce sont des QCM, c’est très déconcertant pour les Français en général).
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Moi et l'orthographe, nous ne sommes pas amis. Je corrige les erreurs dès que je les vois. Je m'excuse pour celles que je ne vois pas...
- BoubouleDoyen
Prezbo a écrit:urbancyclist a écrit:ylm a écrit:La cause première de l'effondrement, incontestable, que nous vivons en maths (mais pas que, il semble bien que le QI moyen soit en chute pour la première fois dans l'histoire de l'humanité) est à chercher, à mon avis, dans les réseaux sociaux, les émissions télé aussi débiles que débilitantes, le sport business... tout cela encourageant l'importance du paraître et du moi je avant toute chose, étant chronophage, et donnant l'idée que l'on peut "réussir" sans le moindre effort.
Je me suis dit ça aussi, sauf que... Ces phénomènes que tu cites (réseaux sociaux, écrans, TV débile, sport business, baisse du QI et d'autres pour moi comme la désindustrialisation, le déclassement, la pollution...) touchent le monde entier, et pas que la France. Or, c'est en France qu'en maths la chute est la plus forte (TIMSS), pour un pays qui était plutôt en tête et qui se retrouve en queue de peloton, c'est rude.
Et parmi les réformes néfastes (scolaires ou sociétales) auxquelles nous avons eu droit d'autres les ont connu avant nous, et pas avec avec le même bilan désastreux.
Donc pourquoi la France est-elle plus impactée que le autres ? Je pose la question.
Il me semble qu'en France (ce n'est peut-être pas le seul pays dans ce cas, mais ce n'est pas le cas de tous les pays) nous avons pour partie renoncé à enseigner les mathématiques. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'heures étiquetées mathématiques, que les professeurs ne travaillent pas, qu'ils n'essayent pas de mettre en activité leurs élèves, de les faire progresser et et de les évaluer, mais qu'il n'y a plus consensus, y compris entre collègues, sur le fait qu'il s'agisse d'une matière autonome, avec sa propre cohérence, son propre contenu et sa propre progressivité.
Par ailleurs, ce que nous vivons (partout, mais sans doute beaucoup plus dans une matière très cumulative), c'est l'échec d'une massification du secondaire que l'état n'a pas su ou pas voulu gérer autrement qu'en termes de gestion de flux, sans s'inquiéter du décalage devenu intenables entre le niveau d'étude des élèves et leur niveau réel.
N'y a-t-il pas consensus pour dire qu'il y a moins d'heures, plus d'agitation pendant la classe, plus de préconisations des inspecteurs, plus de touche-à-tout ? Et comme il y a moins d'heures, il y a plus d'élèves par professeur.
Enfin, il y a moins de travail personnel (donné et effectivement fait) en dehors de la classe, ça finit par faire beaucoup à rattraper quand l'élève sort de spé 1ère.
- CeladonDemi-dieu
C'est peut-être juste que la France prend au pied de la lettre les "analyses" et préconisations iniques de l'OCDE ? En effet, que faire de mieux pour y souscrire :lI est donc logique qu'elle obtienne les meilleurs résultats d'élève bien docile et peu regardante sur les conséquences...
- VoltaireNiveau 10
Je crois que le problème est dû à de multiples causes qui se sont empilées, et c'est ce qui le rend si difficile à résoudre (si tant est qu'on le veuille).
Parmi les principales :
* la maitrise de la langue (beaucoup de mes secondes sont incapables de comprendre une consigne qui comporte plus de 8 mots), de la culture de base (historique, géographique, SVT, qui permet de donner des exemples concrets, voire de répondre à la question stupide "à quoi ça sert les maths").
* Mais aussi la perte du goût de l'effort et du travail bien fait, et la stigmatisation scolaire (entre pairs) des élèves travailleurs, sérieux, qui réussissent (intello est une injure, ça devrait nous interpeller).
* Et enfin, last but not least, les maths sont une matière "cumulative", tant sur le plan historique (on ne remplace pas les théories mathématiques, on les complète, on les affine, on en crée de nouvelles) que sur le plan personnel (les programmes sont, ou devraient être, constitués d'ajouts successifs). Et on ne devrait pouvoir passer au palier suivant qu'en maitrisant une grande partie du palier précédent. Imagine-t-on en ski progresser de flocons en étoiles sans jamais améliorer son niveau ? De façon générale, en sport, on passe au niveau suivant quand le précédent a été validé (il y a même des sports où il serait dangereux de faire autrement). Actuellement on passe de classe en classe quoi qu'il arrive, au bénéfice de l'âge, et on se retrouve avec des élèves de lycée ne maitrisant pas les fondamentaux du primaire sans parler de ceux du collège. La sélection a été éliminée mais aucune remédiation n'a été installée.
Petite parenthèse HS sur les programmes : ils ne sont plus constitués d'ajouts, mais amènent à faire des virages à 180° au cours de la scolarité. Par exemple (c'est mon dada, j'avoue) les vecteurs, le produit scalaire ...
Parmi les principales :
* la maitrise de la langue (beaucoup de mes secondes sont incapables de comprendre une consigne qui comporte plus de 8 mots), de la culture de base (historique, géographique, SVT, qui permet de donner des exemples concrets, voire de répondre à la question stupide "à quoi ça sert les maths").
* Mais aussi la perte du goût de l'effort et du travail bien fait, et la stigmatisation scolaire (entre pairs) des élèves travailleurs, sérieux, qui réussissent (intello est une injure, ça devrait nous interpeller).
* Et enfin, last but not least, les maths sont une matière "cumulative", tant sur le plan historique (on ne remplace pas les théories mathématiques, on les complète, on les affine, on en crée de nouvelles) que sur le plan personnel (les programmes sont, ou devraient être, constitués d'ajouts successifs). Et on ne devrait pouvoir passer au palier suivant qu'en maitrisant une grande partie du palier précédent. Imagine-t-on en ski progresser de flocons en étoiles sans jamais améliorer son niveau ? De façon générale, en sport, on passe au niveau suivant quand le précédent a été validé (il y a même des sports où il serait dangereux de faire autrement). Actuellement on passe de classe en classe quoi qu'il arrive, au bénéfice de l'âge, et on se retrouve avec des élèves de lycée ne maitrisant pas les fondamentaux du primaire sans parler de ceux du collège. La sélection a été éliminée mais aucune remédiation n'a été installée.
Petite parenthèse HS sur les programmes : ils ne sont plus constitués d'ajouts, mais amènent à faire des virages à 180° au cours de la scolarité. Par exemple (c'est mon dada, j'avoue) les vecteurs, le produit scalaire ...
- Ajonc35Sage
Je n'enseigne pas les mathématiques, mais je valide tut ce qu'à écrit Voltaire. En France, et depuis assez longtemps, l'institution nous assène que ce qui est encore fragile sur un niveau le sera moins sur un autre ( exemple de la lecture et de l'écriture à la fin du cp), ceci peut être vrai mais pour quel pourcentage. Cela pourrait être plus vrai avec un accompagnement plus serré pour ces jeunes ( travail en petits groupes, soutien- toujours en petits groupes, plus de maîtres que d'élèves donc), mais ça on n'a pas. Et les jeunes poursuivent de classe en classe en cumulant les difficultés et de fait, en passant à côté de tout un tas d'éléments.
Viendrait-il à l'idée de jeunes parents de faire monter l'escalier à un enfant qui sait à peine marcher, de la faire courir, etc..... et bien pourtant, c'est ce qu'il se passe à l'école.
Quand un retard est installé, il est trop tard sauf exception. Regardons les adultes qui n'ont pas bien appris à lire quand ils étaient jeunes et s'y remettent.
Le premier problème de toute une scolarité c'est la non maîtrise des mots, leur lecture, leur écriture.
Viendrait-il à l'idée de jeunes parents de faire monter l'escalier à un enfant qui sait à peine marcher, de la faire courir, etc..... et bien pourtant, c'est ce qu'il se passe à l'école.
Quand un retard est installé, il est trop tard sauf exception. Regardons les adultes qui n'ont pas bien appris à lire quand ils étaient jeunes et s'y remettent.
Le premier problème de toute une scolarité c'est la non maîtrise des mots, leur lecture, leur écriture.
- BalthazaardVénérable
Ajonc35 a écrit:Je n'enseigne pas les mathématiques, mais je valide tut ce qu'à écrit Voltaire. En France, et depuis assez longtemps, l'institution nous assène que ce qui est encore fragile sur un niveau le sera moins sur un autre ( exemple de la lecture et de l'écriture à la fin du cp), ceci peut être vrai mais pour quel pourcentage. Cela pourrait être plus vrai avec un accompagnement plus serré pour ces jeunes ( travail en petits groupes, soutien- toujours en petits groupes, plus de maîtres que d'élèves donc), mais ça on n'a pas. Et les jeunes poursuivent de classe en classe en cumulant les difficultés et de fait, en passant à côté de tout un tas d'éléments.
Viendrait-il à l'idée de jeunes parents de faire monter l'escalier à un enfant qui sait à peine marcher, de la faire courir, etc..... et bien pourtant, c'est ce qu'il se passe à l'école.
Quand un retard est installé, il est trop tard sauf exception. Regardons les adultes qui n'ont pas bien appris à lire quand ils étaient jeunes et s'y remettent.
Le premier problème de toute une scolarité c'est la non maîtrise des mots, leur lecture, leur écriture.
Prends moi pour un menteur, ou un vieux ont la mémoire défaille, mais je pense n'avoir jamais vu d'exemple positifs depuis que j'enseigne...pour être juste, peu de redoublements profitables non plus.
Cela dit, quasiment tous les redoublements que j'ai vus, étaient consécutifs à n+1 passages limites, voire contre l'avis du conseil, pour ne s'y résoudre que quand tout était perdu...
Pour employer une image comme toi, si on décide de ne plus soigner les cancers qu'au stade terminal, en laissant tomber la prévention et la détection précoce, autant renoncer pour de bon en pointant l'inefficacité de la médecine.
- VoltaireNiveau 10
C'est bien pour ça que je parlais de remédiation : le redoublement n'en est pas une à mon sens. A l'époque où il existait, redoublaient des élèves très lents (et des solutions adaptées pourraient être mises en place assez facilement) ou des élèves en complet rejet de la scolarité (et parfois une réorientation donnait des résultats spectaculaires). Les premiers, si on les fait passer à toute force, sont de plus en plus perdus et finissent par rejoindre la cohorte des seconds, qui sont souvent la cause de dysfonctionnements graves dans les classes.
De plus, second effet néfaste, mais sur les autres élèves : si on passe sans avoir le niveau, pourquoi faire des efforts pour l'avoir, ce niveau ? Constaté sur mon petit fils, qui avait des notes mirobolantes dans une école aux exigences fort modestes (mais où cependant certains enfants étaient déjà en complète perdition), et qui se retrouve en queue de peloton dans une école un peu plus exigeante (où il n'y a pas davantage d'élèves en perdition, mais où il doit travailler pour revenir au même niveau).
De plus, second effet néfaste, mais sur les autres élèves : si on passe sans avoir le niveau, pourquoi faire des efforts pour l'avoir, ce niveau ? Constaté sur mon petit fils, qui avait des notes mirobolantes dans une école aux exigences fort modestes (mais où cependant certains enfants étaient déjà en complète perdition), et qui se retrouve en queue de peloton dans une école un peu plus exigeante (où il n'y a pas davantage d'élèves en perdition, mais où il doit travailler pour revenir au même niveau).
- Ajonc35Sage
.Balthazaard a écrit:Ajonc35 a écrit:Je n'enseigne pas les mathématiques, mais je valide tut ce qu'à écrit Voltaire. En France, et depuis assez longtemps, l'institution nous assène que ce qui est encore fragile sur un niveau le sera moins sur un autre ( exemple de la lecture et de l'écriture à la fin du cp), ceci peut être vrai mais pour quel pourcentage. Cela pourrait être plus vrai avec un accompagnement plus serré pour ces jeunes ( travail en petits groupes, soutien- toujours en petits groupes, plus de maîtres que d'élèves donc), mais ça on n'a pas. Et les jeunes poursuivent de classe en classe en cumulant les difficultés et de fait, en passant à côté de tout un tas d'éléments.
Viendrait-il à l'idée de jeunes parents de faire monter l'escalier à un enfant qui sait à peine marcher, de la faire courir, etc..... et bien pourtant, c'est ce qu'il se passe à l'école.
Quand un retard est installé, il est trop tard sauf exception. Regardons les adultes qui n'ont pas bien appris à lire quand ils étaient jeunes et s'y remettent.
Le premier problème de toute une scolarité c'est la non maîtrise des mots, leur lecture, leur écriture.
Prends moi pour un menteur, ou un vieux ont la mémoire défaille, mais je pense n'avoir jamais vu d'exemple positifs depuis que j'enseigne...pour être juste, peu de redoublements profitables non plus.
Cela dit, quasiment tous les redoublements que j'ai vus, étaient consécutifs à n+1 passages limites, voire contre l'avis du conseil, pour ne s'y résoudre que quand tout était perdu...
Pour employer une image comme toi, si on décide de ne plus soigner les cancers qu'au stade terminal, en laissant tomber la prévention et la détection précoce, autant renoncer pour de bon en pointant l'inefficacité de la médecine.
Oh que non tu n'es pas un menteur, ni moi une vieille qui a la mémoire qui défaille. Quand je parle du pourcentage de ceux qui passent au travers et réussissent quand même , il doit être très, très, très faible voire non significatif. Je suis encore lucide.
En même temps, je ne suis pas fan et ne l'ai jamais été des redoublements. Mais quid des élèves qui en 3eme ont un niveau de lecture de fin de primaire? Et pas que pour la lecture. Rien n'est fait pour les aider. Ah si l'AP à 25- 30. De l'argent jeté par les fenêtres.
On est d'accord.
- BalthazaardVénérable
Voltaire a écrit:C'est bien pour ça que je parlais de remédiation : le redoublement n'en est pas une à mon sens. A l'époque où il existait, redoublaient des élèves très lents (et des solutions adaptées pourraient être mises en place assez facilement) ou des élèves en complet rejet de la scolarité (et parfois une réorientation donnait des résultats spectaculaires). Les premiers, si on les fait passer à toute force, sont de plus en plus perdus et finissent par rejoindre la cohorte des seconds, qui sont souvent la cause de dysfonctionnements graves dans les classes.
De plus, second effet néfaste, mais sur les autres élèves : si on passe sans avoir le niveau, pourquoi faire des efforts pour l'avoir, ce niveau ? Constaté sur mon petit fils, qui avait des notes mirobolantes dans une école aux exigences fort modestes (mais où cependant certains enfants étaient déjà en complète perdition), et qui se retrouve en queue de peloton dans une école un peu plus exigeante (où il n'y a pas davantage d'élèves en perdition, mais où il doit travailler pour revenir au même niveau).
Je me souviens d'une époque où il existait des premières STI et STG dites "adaptation" suivies d'une term normale. Je les ai eues plusieurs fois à petit effectif et, ma foi, j'en ai un bon souvenir. A la même époque, je me rappelle que des élèves de bac pro devaient faire une démarche (soumise à des tests de niveau) pour être admis en term STI...Aujourd'hui, oh! j'allais dire "les mêmes élèves" mais non, ce serait faire insulte aux bac pros de l'époque...disons les neo-bac pros sont admis d'office en BTS et passent même devant les autres....on a bien évolué (comme disait le crétin apprenti-inspecteur...j’espère qu'il le lit) dans une réunion
- EdithWGrand sage
Après avoir bien fait remonter le niveau en lecture de nos 6è (à coups d'heures de lecture à haute voix sur le temps où je les ai au CDI et re-test fluence qui a confirmé les progrès énormes en 2 mois, comme quoi, un peu d'entraînement de base est payant), j'envisage de les faire aussi travailler en maths (calcul mental, opérations...). Est-ce que ça vous semble pertinent? Je peux les avoir jusqu'à 3h/semaine et leur faire faire ce que je veux (ils sont 14, luxe!). Autant je me sens compétente pour choisir des textes et les faire lire, corriger leurs erreurs, etc, autant je me sens moins sûre de ce qu'il faut faire en maths. La collègue de maths a trouvé l'idée bonne mais sans me donner de pistes... Merci d'avance de vos idées de sites, exercices à faire, etc. en commençant par des exercices déterminant leur niveau (c'est bien dommage que le test de fluence en lecture - qui a ses limites mais permet une photographie précise et non contestable - n'ait pas son équivalent en maths).
- Ajonc35Sage
Tu parles d'une époque bac pro 4 ans. De plus n'était admis en bac pro que les bon BEP ( la moitié environ, bons, dans le sens où la perspective de la validation du bac pro était envisageable), certains BEP pouvaient même aller en 1ere techno ( 2 ou 3 par classe) . Les 1ere générales venaient en 1ere bac pro sur derogation ( 1 ou 2 par an).Balthazaard a écrit:Voltaire a écrit:C'est bien pour ça que je parlais de remédiation : le redoublement n'en est pas une à mon sens. A l'époque où il existait, redoublaient des élèves très lents (et des solutions adaptées pourraient être mises en place assez facilement) ou des élèves en complet rejet de la scolarité (et parfois une réorientation donnait des résultats spectaculaires). Les premiers, si on les fait passer à toute force, sont de plus en plus perdus et finissent par rejoindre la cohorte des seconds, qui sont souvent la cause de dysfonctionnements graves dans les classes.
De plus, second effet néfaste, mais sur les autres élèves : si on passe sans avoir le niveau, pourquoi faire des efforts pour l'avoir, ce niveau ? Constaté sur mon petit fils, qui avait des notes mirobolantes dans une école aux exigences fort modestes (mais où cependant certains enfants étaient déjà en complète perdition), et qui se retrouve en queue de peloton dans une école un peu plus exigeante (où il n'y a pas davantage d'élèves en perdition, mais où il doit travailler pour revenir au même niveau).
Je me souviens d'une époque où il existait des premières STI et STG dites "adaptation" suivies d'une term normale. Je les ai eues plusieurs fois à petit effectif et, ma foi, j'en ai un bon souvenir. A la même époque, je me rappelle que des élèves de bac pro devaient faire une démarche (soumise à des tests de niveau) pour être admis en term STI...Aujourd'hui, oh! j'allais dire "les mêmes élèves" mais non, ce serait faire insulte aux bac pros de l'époque...disons les neo-bac pros sont admis d'office en BTS et passent même devant les autres....on a bien évolué (comme disait le crétin apprenti-inspecteur...j’espère qu'il le lit) dans une réunion
Quant à l'accession en BTS c'était très mesuré ( toujours perspective de l'examen pour ne pas leur faire perdre de temps)
Par contre venant de cap, sauf cas extrême, les élèves n'allaient pas en bac pro.
Aujourd'hui les cap ( bien moins bons) vont presqu'automatiquement en 1ere et galèrent mais pour une large part ont leur bac pro. On est contraint d'accepter des élèves de terminale générale qui font leur bac pro en 1 an. Pour les 1ere générale, pas de décoration, ils viennent de seconde. Le NEP a disparu.
Et nos bac pro en BTS, presque tous y vont même les moins performants et les enseignants et formateurs de mon site râlent. Mais la plupart ont leur bts.
- LUCAS35Niveau 1
EdithW a écrit:Après avoir bien fait remonter le niveau en lecture de nos 6è (à coups d'heures de lecture à haute voix sur le temps où je les ai au CDI et re-test fluence qui a confirmé les progrès énormes en 2 mois, comme quoi, un peu d'entraînement de base est payant), j'envisage de les faire aussi travailler en maths (calcul mental, opérations...). Est-ce que ça vous semble pertinent? Je peux les avoir jusqu'à 3h/semaine et leur faire faire ce que je veux (ils sont 14, luxe!). Autant je me sens compétente pour choisir des textes et les faire lire, corriger leurs erreurs, etc, autant je me sens moins sûre de ce qu'il faut faire en maths. La collègue de maths a trouvé l'idée bonne mais sans me donner de pistes... Merci d'avance de vos idées de sites, exercices à faire, etc. en commençant par des exercices déterminant leur niveau (c'est bien dommage que le test de fluence en lecture - qui a ses limites mais permet une photographie précise et non contestable - n'ait pas son équivalent en maths).
Je te propose mon site : https:/collmath.go.yj.fr
Parle en avec ton collègue de maths pour voir quoi utiliser.
- SphinxProphète
Bonjour @LUCAS35, ce forum est réservé aux personnels de l'Education Nationale. Êtes-vous enseignant ? Par ailleurs, merci de ne pas multiplier les messages de publicité, ce n'est pas le but de ce forum.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LUCAS35Niveau 1
Sphinx a écrit:Bonjour @LUCAS35, ce forum est réservé aux personnels de l'Education Nationale. Êtes-vous enseignant ? Par ailleurs, merci de ne pas multiplier les messages de publicité, ce n'est pas le but de ce forum.
Je suis enseignant de mathématiques en retraite. J'ai simplement répondu à une demande d'adresse de site. Il est gratuit ce n'est donc pas de la publicité. Le contenu me semblait répondre à la demande.
- ProtonExpert
J'ai regardé le site de LUCAS35 et il semble très intéressant, mais il n'y a pas bcq d'exercices d'entraînement.
Si tu cherches des exercices EdithW, tu peux t'aider du livre scolaire https://www.lelivrescolaire.fr/books/16869976
Même si j'ai trouvé une erreur dans l'un des th du livre de 3e, les exercices sont en général d'un niveau intéressant je trouve.
Tu as aussi les polycopiés de Mathonautes (je crois que le collègue qui les a publié à l'époque n'enseigne plus)
https://www.joffredolebrun.fr/mathonautes/enseignement/classe-de-6eme/
Et également plein d'idées sur ce site https://melusine.eu.org/syracuse/poulecl/college/6/
Si tu cherches des exercices EdithW, tu peux t'aider du livre scolaire https://www.lelivrescolaire.fr/books/16869976
Même si j'ai trouvé une erreur dans l'un des th du livre de 3e, les exercices sont en général d'un niveau intéressant je trouve.
Tu as aussi les polycopiés de Mathonautes (je crois que le collègue qui les a publié à l'époque n'enseigne plus)
https://www.joffredolebrun.fr/mathonautes/enseignement/classe-de-6eme/
Et également plein d'idées sur ce site https://melusine.eu.org/syracuse/poulecl/college/6/
- ElaïnaDevin
urbancyclist a écrit:ylm a écrit:La cause première de l'effondrement, incontestable, que nous vivons en maths (mais pas que, il semble bien que le QI moyen soit en chute pour la première fois dans l'histoire de l'humanité) est à chercher, à mon avis, dans les réseaux sociaux, les émissions télé aussi débiles que débilitantes, le sport business... tout cela encourageant l'importance du paraître et du moi je avant toute chose, étant chronophage, et donnant l'idée que l'on peut "réussir" sans le moindre effort.
Je me suis dit ça aussi, sauf que... Ces phénomènes que tu cites (réseaux sociaux, écrans, TV débile, sport business, baisse du QI et d'autres pour moi comme la désindustrialisation, le déclassement, la pollution...) touchent le monde entier, et pas que la France. Or, c'est en France qu'en maths la chute est la plus forte (TIMSS), pour un pays qui était plutôt en tête et qui se retrouve en queue de peloton, c'est rude.
Et parmi les réformes néfastes (scolaires ou sociétales) auxquelles nous avons eu droit d'autres les ont connu avant nous, et pas avec avec le même bilan désastreux.
Donc pourquoi la France est-elle plus impactée que le autres ? Je pose la question.
Tout à fait. Tu trouveras tout autant de jeunes Chinois, Coréens, Taïwanais, Singapouriens, drogués comme nous au téléphone portable, aux émissions débiles et autres joyeusetés. Mais en revanche un système scolaire où au moins une partie des établissements est ultra sélectif et où tu ne passes pas dans la classe supérieure juste parce que maman est venue faire la drama queen devant le CDE (allez voir, si vous avez quelques heures devant vous, et un tempérament à l'eau de rose comme moi, des séries chinoises qui parlent d'ados et étudiants genre Le coup de foudre, où la question des résultats en maths apparaît assez régulièrement).
La France vit une catastrophe intellectuelle parce qu'à force d'être gentils, on est devenus complètement mous du genou. Tel élève n'entrave déjà pas au CE2 les additions ? Pas grave. Il ne sait toujours pas ses tables de multiplication en quatrième ? Pas grave. Il n'écrit pas en français, quq'il ne lit pas vraiment non plus, en troisième ? Pas grave, zou, seconde générale, puis première (avec choix de spé "HGGSP, SVT et SES" parce que ça l eur paraît facile) et ensuite les parents qui viennent te hurler dessus que tu es un gros facho. Parcoursup sert de couperet final.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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