- CeladonDemi-dieu
Personne ne cite jamais les IO...
- Reine MargotDemi-dieu
On est dans la continuité de la politique menée depuis plusieurs décennies: mettre à mal le service public (éducation, hôpitaux, etc.) en montrant qu'il ne marche pas. La suppression des CAPA est un avant-goût de la remise en cause du statut de fonctionnaire. Comme on sait bien (et Macron aussi) que peu de gens seront volontaires pour aller enseigner dans les écoles et collèges des quartiers Nord de Marseille (tiens, le fonctionnariat suppose précisément qu'il faut que tous les établissements publics soient pourvus d'enseignants recrutés sur les mêmes concours et formés de la même façon), on poursuit l'évolution vers des "postes à profil".
Beaucoup de gens, y compris enseignants, parfois la mort dans l'âme, ont commencé à mettre leurs enfants dans le privé. Le mouvement ne fait que se poursuivre.
Macron lance un signal politique à tous ceux qui ne veulent plus d'un service public d'éducation. On va vers des écoles publiques déshéritées où seuls les plus pauvres iront, tous ceux qui pourront les éviter payeront pour qu'ils aillent ailleurs.
Beaucoup de gens, y compris enseignants, parfois la mort dans l'âme, ont commencé à mettre leurs enfants dans le privé. Le mouvement ne fait que se poursuivre.
Macron lance un signal politique à tous ceux qui ne veulent plus d'un service public d'éducation. On va vers des écoles publiques déshéritées où seuls les plus pauvres iront, tous ceux qui pourront les éviter payeront pour qu'ils aillent ailleurs.
- Spoiler:
- Comment, c'est déjà le cas?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
Sphinx a écrit:Tangleding a écrit:Au contraire c'est très politique, habillage pseudo social pour une mesure libérale, d'un côté il s'adresse aux macronistes qui se pensent encore de gauche, de l'autre il reprend un vieux rêve mi réactionnaire mi libéraliste, bien ancré dans l'énorme frange de droite (et extrême droite) de son électorat présent et surtout à venir.
Ca fait un moment que pour tous ces nervis du libéralisme l'éducation prioritaire est vue comme un laboratoire de la destruction libéraliste méthodique de l'école publique. Nihil novi sub sole.
C'est précisément ce que je ne comprends pas. Je vois bien l'habillage "pseudo" de gauche, mais à mon humble avis un macroniste de gauche sait bien que le directeur de REP n'a pas de vivier dans lequel pêcher et préférerait que l'on impose à ces feignasses de profs d'aller dans lesdites écoles, par exemple en imposant une rotation toutes les X années. Quant au macroniste de droite, il préférerait, que tous les directeurs puissent choisir leurs enseignants, comme ça les directeurs d'écoles chics où vont ses enfants ont la préemption. Je le redis, mettre en place cette mesure seulement pour les établissements difficiles, je ne vois pas la logique.
Ça c'est encore une question différente. Dans mon message que tu cites, j'essaie de me placer du point de vue de l'électeur macroniste potentiel. De ce point de vue, un bon enseignant, c'est un qui fait que je n'ai pas à me plaindre de lui (il n'y a pas le bazar dans sa classe quelles qu'en soient les raisons, mon enfant a de bonnes notes et est traité à sa juste valeur de petit génie, il sait lire/écrire/compter/Marignan et la bataille de Poitiers et il part en classe verte au Lavandou pour une somme modique). Un mauvais enseignant est un avec qui mon enfant n'est pas à 100% en réussite / ne se sent pas écouté et valorisé / etc etc.
Non mais je crois que la plupart des gens qui ne sont pas dans l'EN n'ont aucune idée de la façon dont elle fonctionne. On leur dit: "on va donner envie aux profs de venir dans les écoles REP", ils sont contents; ils ne savent pas que ces établissements sont peu choisis dans les voeux. Ils ne savent pas qu'il faudrait une politique très coûteuse pour que les gens aient tout simplement envie de devenir prof.
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- MathadorEmpereur
Et que la façon la moins coûteuse pour le contribuable pour y arriver serait de les payer en partie en « privilèges » (soutien de l'administration face aux enquiquineurs, pas de réunions stériles, liberté pédagogique effective, sécurité de l'emploi avec mouvement au barème, bref tout ce qu'on démolit depuis quelques temps déjà) plutôt qu'en numéraire.Reine Margot a écrit:Ils ne savent pas qu'il faudrait une politique très coûteuse pour que les gens aient tout simplement envie de devenir prof.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- bobdomNiveau 8
Sphinx a écrit:C'est précisément ce que je ne comprends pas. Je vois bien l'habillage "pseudo" de gauche, mais à mon humble avis un macroniste de gauche sait bien que le directeur de REP n'a pas de vivier dans lequel pêcher et préférerait que l'on impose à ces feignasses de profs d'aller dans lesdites écoles, par exemple en imposant une rotation toutes les X années. Quant au macroniste de droite, il préférerait, que tous les directeurs puissent choisir leurs enseignants, comme ça les directeurs d'écoles chics où vont ses enfants ont la préemption. Je le redis, mettre en place cette mesure seulement pour les établissements difficiles, je ne vois pas la logique.
C'est la logique du programme CAP 22 lancé en juin 2018 : https://www.modernisation.gouv.fr/files/2021-06/rapport_cap22_vdef.pdf
Des recrutements par le chef d'établissement serait censés assurer des professeurs plus soumis et plus "impliqués" en "faisant fructifier l’esprit d’équipe dans les établissements scolaires, en impliquant l’ensemble des agents de ces établissements" ;
Souvenez-vous...
Voir. p. 62 et suivantes, je cite :
► mettre en place l’évaluation des établissements pour les responsabiliser, valoriser leurs initiatives et engager l’ensemble de la « communauté éducative » – chefs d’établissement, équipes pédagogiques, personnels administratifs, collectivités territoriales, parents, élèves – dans une démarche d’amélioration. Les évaluations porteraient sur un ensemble large de critères : résultats des élèves, conditions d’étude, sécurité et bien-être des élèves et des personnels, implication et animation des équipes, conditions matérielles, etc. Elles tiendraient compte du contexte socio-économique, matériel et géographique des établissements, afin de donner du sens aux résultats. À l’issue de ces bilans, il faudra tirer les conséquences des résultats et proposer des solutions pour répondre concrètement aux difficultés constatées. Par ailleurs, pour restaurer la confiance dans le système scolaire et donner du sens à ces évaluations, il est indispensable de procéder systématiquement à leur publication ;
► responsabiliser davantage les chefs d’établissement notamment en leur donnant plus de marges de manœuvre pour constituer leur équipe pédagogique et élargir les postes dits « à profil », qui requièrent des compétences précises pour répondre à des besoins particuliers, dans le cas de la mise en œuvre des projets d’établissement. Pour cela, il faut renforcer la professionnalisation des personnels de direction et des gestionnaires d’établissement (par un mode de recrutement plus ouvert et une formation adaptée à leurs fonctions) et leur assurer un déroulement de carrière plus attractif afin qu’ils jouent pleinement leur rôle de manager et d’accompagnement de leur équipe pédagogique. Cette responsabilisation des chefs d’établissement leur permettra de véritablement développer des projets pédagogiques et d’établissement, ce qui renforcera le sens des évaluations que nous préconisons ;
D'autres points du rapport ont été mis en œuvre :
- développement des pré-recrutements dès la licence
- "augmenter le temps d’enseignement des enseignants du secondaire actuels avec un recours à deux heures supplémentaires"
D'autres sont pour l'instant demeurés dans les cartons : « Créer pour cela un nouveau corps d’enseignants qui pourrait se substituer progressivement à celui de professeur certifié. Pour ce nouveau corps, que les enseignants pourraient rejoindre sur la base du volontariat, le temps d’enseignement serait supérieur à celui des professeurs certifiés mais la rémunération serait également supérieure. Par ailleurs, on pourrait leur proposer des dynamiques de carrière plus intéressantes. Ce corps serait soumis à des obligations supplémentaires (bivalence, annualisation d’une partie du temps d’enseignement, obligation de remplacement dans l’intérêt du service) qui offriraient plus de souplesse aux chefs d’établissement. »
En fait, c'est la logique libérale de la flexibilisation, de la "souplesse"... L'idée de faire des recrutements une sorte de marché auto-régulé par l'offre et la demande. C'est aussi une manière d'optimiser les coûts, si l'on peut le recruter hors concours, on pourra un jour s'en débarrasser, par exemple lorsqu'il commence à coûter trop cher. La contractualisation progressive de la fonction publique. Donc, oui, il y a bien une logique...
- bobdomNiveau 8
Mathador a écrit:Et que la façon la moins coûteuse pour le contribuable pour y arriver serait de les payer en partie en « privilèges » (soutien de l'administration face aux enquiquineurs, pas de réunions stériles, liberté pédagogique effective, sécurité de l'emploi avec mouvement au barème, bref tout ce qu'on démolit depuis quelques temps déjà) plutôt qu'en numéraire.Reine Margot a écrit:Ils ne savent pas qu'il faudrait une politique très coûteuse pour que les gens aient tout simplement envie de devenir prof.
On peut demander les deux...
Et ce n'est pas gagné pour la fin des réunions stériles et autres tâches annexes chronophages... pour le numéraire non plus. On se contentera du numérique prôné comme la solution ultime par CAP 22...
- PonocratesExpert spécialisé
Ce que vous appelez "privilèges", j'appelle cela "conditions normales d'exercice si l'on veut que l'E.N fonctionne". Mais comme l'objectif c'est de la détruire...Mathador a écrit:Et que la façon la moins coûteuse pour le contribuable pour y arriver serait de les payer en partie en « privilèges » (soutien de l'administration face aux enquiquineurs, pas de réunions stériles, liberté pédagogique effective, sécurité de l'emploi avec mouvement au barème, bref tout ce qu'on démolit depuis quelques temps déjà) plutôt qu'en numéraire.Reine Margot a écrit:Ils ne savent pas qu'il faudrait une politique très coûteuse pour que les gens aient tout simplement envie de devenir prof.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- SphinxProphète
Je suis bien au courant des volontés de libéraliser l'école en général et le recrutement en particulier et je persiste à trouver que les messages postés en réponse au mien ne répondent pas du tout à mon interrogation mais ce n'est pas grave
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Reine MargotDemi-dieu
Je pensais puisqu'il s'agissait des écoles des quartiers Nord de Marseille à des établissements en bon état, mais aussi à des traitements plus attractifs pour un titulaire de master, par exemple.
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- IphigénieProphète
En fait la seule raison c’est qu’il a été éduqué dans le circuit privé et que son épouse (professeur certifie) a pu dans le privé et certainement par le choix des meilleurs enseignants, finir professeur de prépa: donc il ne voit que des avantages au système du privé ( la situation réelle des écoles de Marseille je pense que ce n’est pas sa priorité…): faut pas chercher hier plus loin…
Si ce n’est une louche électoraliste: « les grèves, les profs incompétents et pas motivés et les postes vacants » ou désertés …en plus les directeurs n’auront qu’à traverser la rue pour trouver des enseignants motivés et compétents sans doute.
Si ce n’est une louche électoraliste: « les grèves, les profs incompétents et pas motivés et les postes vacants » ou désertés …en plus les directeurs n’auront qu’à traverser la rue pour trouver des enseignants motivés et compétents sans doute.
- musaNeoprof expérimenté
Sauf erreur, Brigitte n'a jamais été prof de prépa. Elle a fini sa carrière à Franklin mais au lycée
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Les électeurs de droite attribuent une plus grande valeur morale et une plus grande efficacité au respect de l'autorité (pour simplifier). Si on leur dit "je vais mettre un chef pour résoudre le problème", cela leur semble bon (littéralement) et de bon sens, et leur réaction sera "Enfin !". Donc électoralement parlant, cela me semble très bien joué. En plus, le SNUIPP réagit en disant que c'est le mal, ce qui ne fera que conforter cet électorat dans sa vision du monde : "il y a des tire-au-flanc, il faut un chef pour remettre ça d'équerre."Sphinx a écrit:Je suis bien au courant des volontés de libéraliser l'école en général et le recrutement en particulier et je persiste à trouver que les messages postés en réponse au mien ne répondent pas du tout à mon interrogation mais ce n'est pas grave
- IphigénieProphète
Il me semblait qu’elle enseignait en prep à St-Louis de Gonzague en fin de carrière ?musa a écrit:Sauf erreur, Brigitte n'a jamais été prof de prépa. Elle a fini sa carrière à Franklin mais au lycée
Enfin peu importe: le privé c’est bien, le public c’est grève et tire-au-flanc quoi…
- Ajonc35Sage
Il y a bien longtemps, un collège de ma commune d'aujourd'hui, pas bonne réputation. Changement de direction, et l'établissement a gagné en réputation. Un membre de ma famille y travaillait. Un nouveau mcde exigeant mais à l'écoute avec la volonté de donner des moyens aux équipes, d'améliorer les salles de classe, de tirer toutes les ficelles des différents dispositifs et le collège a changé de visage. L'équipe n'a pas changé, pas plus que les années passées.Ponocrates a écrit:Matteo a écrit:Je ne comprends pas, comment ça marche concrètement, comment on peut attirer des enseignants dans un endroit où il en manque en rendant la procédure pour y aller plus lourde. Il espère que le mystère crée l'envie ? C'est un cache-sexe pour le recrutement de contractuels ?
Mais vous imaginez réellement que c'est fait pour "marcher concrètement" ?
L'utilité de cette annonce réside uniquement dans l'annonce. Je connais des gens dans ma belle-famille, persuadés qu'avec un "bon" chef sachant mettre les enseignants au pas, les établissements rouleraient mieux. Ce genre de discours leur semble être du bon sens. Ils n'ont aucune idée de ce qui manque à l'école pour qu'elle puisse mieux fonctionner et estiment que seuls les adultes en face des élèves dans les classes sont responsables. La déclaration du Président ravit tous ceux qui ont une dent contre nous. Et croyez-le ou non, ils sont assez nombreux dans l'électorat que vise Macron pour l'an prochain.
Et pendant que l'on parle de cela, on ne parle pas de la suppression des Rased, des psychologues scolaires, des conditions de paupérisation d'une partie de la population. Dormez tranquilles : Jupiter a tonné...
Mais autre époque.
Un nouveau cde et cela aurait pu dégringoler et encore plus vite. La loterie aussi de ce côté.
- CleroliDoyen
Au JT de 13h de TF1, j'ai entendu un représentant de la PEEP expliquer que c'était une excellente idée et que cette association souhaitait être associée au choix des enseignants
- Ajonc35Sage
Ton histoire n'est pas drôle.Cleroli a écrit:Au JT de 13h de TF1, j'ai entendu un représentant de la PEEP expliquer que c'était une excellente idée et que cette association souhaitait être associée au choix des enseignants
Je rêve d'une École où le représentant local sera choisi pour occuper un poste..... Je dis vraiment n'importe quoi!
- EnaecoVénérable
Iphigénie a écrit:En fait la seule raison c’est qu’il a été éduqué dans le circuit privé et que son épouse (professeur certifie) a pu dans le privé et certainement par le choix des meilleurs enseignants, finir professeur de prépa: donc il ne voit que des avantages au système du privé ( la situation réelle des écoles de Marseille je pense que ce n’est pas sa priorité…): faut pas chercher hier plus loin…
Si ce n’est une louche électoraliste: « les grèves, les profs incompétents et pas motivés et les postes vacants » ou désertés …en plus les directeurs n’auront qu’à traverser la rue pour trouver des enseignants motivés et compétents sans doute.
Ah ben voila, tout le monde a parlé dans le vent avec sa petite explication perso. Il y a une seule raison et elle vient d'être donnée. Merci pour cet éclairage.
- TangledingGrand Maître
Ben voilà. Suffisait qu'un startuper ouvre la boîte à c... Et les bonnes idées se multiplient ! Vivement la suite, les ami-es !Cleroli a écrit:Au JT de 13h de TF1, j'ai entendu un représentant de la PEEP expliquer que c'était une excellente idée et que cette association souhaitait être associée au choix des enseignants
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- bobdomNiveau 8
Enaeco a écrit:Iphigénie a écrit:En fait la seule raison c’est qu’il a été éduqué dans le circuit privé et que son épouse (professeur certifie) a pu dans le privé et certainement par le choix des meilleurs enseignants, finir professeur de prépa: donc il ne voit que des avantages au système du privé ( la situation réelle des écoles de Marseille je pense que ce n’est pas sa priorité…): faut pas chercher hier plus loin…
Si ce n’est une louche électoraliste: « les grèves, les profs incompétents et pas motivés et les postes vacants » ou désertés …en plus les directeurs n’auront qu’à traverser la rue pour trouver des enseignants motivés et compétents sans doute.
Ah ben voila, tout le monde a parlé dans le vent avec sa petite explication perso. Il y a une seule raison et elle vient d'être donnée. Merci pour cet éclairage.
Bah, en fait, pas du tout. D'une part, son épouse n'a jamais enseigné en CPGE. D'autre part, on peut avoir été éduqué dans le privé et être défenseur du service public. On n'est pas toujours condamné par son passé, et heureusement. La question n'est pas tant de savoir d'où il vient, mais là où il va. Et pour le coup, c'est très clair : c'est l'agenda de CAP 22 d'inspiration bruxelloise / OCDE / néolibéralisme.
Sphinx, que ne comprends-tu pas ? CAP 22 présente la libéralisation du recrutement comme une chance pour réduire les inégalités. Mais l'objectif de fond est de faire des économies et de détruire le statut (ces deux points étant liés comme je l'ai dit). Comme il serait aujourd'hui politiquement explosif de mettre des postes à profil dans les établissements plus bourgeois, on commence par le faire là où c'est accepté, avant de le généraliser ensuite progressivement. Tout cela me semble au contraire trop clair... Rien de bien incompréhensible. Vendre à la fois le début d'une mise au pas des profs par un recrutement plus local (casse du statut) et la réduction des inégalités, c'est ça le en même temps. De quoi plaire à la fois au centre droit et au centre gauche... Du moins en théorie.
- IphigénieProphète
ah oui! merci de ces explications subtiles, qu'on n'aurait su imaginer seul! C'est beau d'être informé. :lol: (c'est pas comme si la libéralisation, c'était la tendance depuis 40 ans)...
- bobdomNiveau 8
Iphigénie a écrit:ah oui! merci de ces explications subtiles, qu'on n'aurait su imaginer seul! C'est beau d'être informé. :lol: (c'est pas comme si la libéralisation, c'était la tendance depuis 40 ans)...
Inutile d'être ironique. Je répondais sur ce point à Sphinx qui disait ne pas comprendre ce choix politique, en montrant en quoi c'était au contraire complètement cohérent avec l'électoralisme et avec l'agenda de réformes et les "cases à cocher" de CAP 22...
Bref, mais visiblement de fausses informations sur un prétendu poste de sa femme ont ici plus de valeur que des données dûment documentées. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée.
- SphinxProphète
Bobdom : voir mes messages plus haut. Ma question n'est pas "pourquoi ouvrir les écoles au recrutement local" mais "pourquoi commencer par les écoles de REP ou politique de la ville". Mettre des postes à profil dans des établissements REP ne va rien changer au recrutement. Qui y va actuellement ? Des enseignants inexpérimentés, débutants, qui ne veulent pas y aller (voire personne). Qui va y aller si on ouvre le recrutement aux candidatures à profil ? Des enseignants inexpérimentés, débutants, qui ne veulent pas y aller (voire personne).
Hypothèse improbable (juste pour la galerie) : ça fonctionne, on a rendu les postes en question attractifs par on ne sait quel tour de magie, les "meilleurs" enseignants s'y précipitent. Qui reste pour enseigner dans les écoles des riches ? Les débutants inexpérimentés. Ou alors personne, vu qu'il n'y a pas assez d'enseignants (je suppose qu'ils ne comptent pas revaloriser les salaires au point de réussir à recruter suffisamment). Stagiaires et débutants + postes non pourvus = scandale et révolte des parents desdites écoles (= l'électorat de Macron).
Dans le meilleur des cas, il n'y a aucun changement et les écoles REP restent dans la situation désastreuse où elles se trouvent actuellement. Dans le pire des cas, ça met en relief le fait que l'action du gouvernement met encore plus le bazar. Les électeurs ne sont pas contents.
Si le but est de dire "voyez comme ça marche bien le libéralisme", le mouvement intelligent est de commencer par le faire là où on sait qu'on va pouvoir avoir de bons résultats = dans les écoles les plus cotées et les mieux situées, là où effectivement les enseignants chevronnés et les bac+xxx en quête de reconversion seraient intéressés à candidater, et où les élèves réussissent quelles que soient les conditions (parce que la situation à la maison est plus favorable et rattrape les dégâts). Tu ne fais pas un coup d'essai pour un nouveau produit là où c'est voué à l'échec, c'est un peu la base su marketing.
Là, la seule réponse sensée que je retire de la discussion, c'est "l'électorat de Macron est trop débile pour lire/écouter une phrase en entier, l'annonce est juste un effet de manche et on se fout des résultats (qui n'existeront pas)".
Hypothèse improbable (juste pour la galerie) : ça fonctionne, on a rendu les postes en question attractifs par on ne sait quel tour de magie, les "meilleurs" enseignants s'y précipitent. Qui reste pour enseigner dans les écoles des riches ? Les débutants inexpérimentés. Ou alors personne, vu qu'il n'y a pas assez d'enseignants (je suppose qu'ils ne comptent pas revaloriser les salaires au point de réussir à recruter suffisamment). Stagiaires et débutants + postes non pourvus = scandale et révolte des parents desdites écoles (= l'électorat de Macron).
Dans le meilleur des cas, il n'y a aucun changement et les écoles REP restent dans la situation désastreuse où elles se trouvent actuellement. Dans le pire des cas, ça met en relief le fait que l'action du gouvernement met encore plus le bazar. Les électeurs ne sont pas contents.
Si le but est de dire "voyez comme ça marche bien le libéralisme", le mouvement intelligent est de commencer par le faire là où on sait qu'on va pouvoir avoir de bons résultats = dans les écoles les plus cotées et les mieux situées, là où effectivement les enseignants chevronnés et les bac+xxx en quête de reconversion seraient intéressés à candidater, et où les élèves réussissent quelles que soient les conditions (parce que la situation à la maison est plus favorable et rattrape les dégâts). Tu ne fais pas un coup d'essai pour un nouveau produit là où c'est voué à l'échec, c'est un peu la base su marketing.
Là, la seule réponse sensée que je retire de la discussion, c'est "l'électorat de Macron est trop débile pour lire/écouter une phrase en entier, l'annonce est juste un effet de manche et on se fout des résultats (qui n'existeront pas)".
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- MathadorEmpereur
À moins que le seuil soit suffisamment restrictif pour que ce soient les écoles des classes moyennes qui trinquent, prises en tenaille entre les REP+ qu'on gâte pour flatterSphinx a écrit:Hypothèse improbable (juste pour la galerie) : ça fonctionne, on a rendu les postes en question attractifs par on ne sait quel tour de magie, les "meilleurs" enseignants s'y précipitent. Qui reste pour enseigner dans les écoles des riches ? Les débutants inexpérimentés. Ou alors personne, vu qu'il n'y a pas assez d'enseignants (je suppose qu'ils ne comptent pas revaloriser les salaires au point de réussir à recruter suffisamment). Stagiaires et débutants + postes non pourvus = scandale et révolte des parents desdites écoles (= l'électorat de Macron).
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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- IphigénieProphète
Disons que je répondais à Enaeco Pardon sur le poste si c'est faux mais ça ne change pas la logique d'une famille entièrement tournée vers l'enseignement privé, voire parrainé par LVMH- si l'info est juste)@Bodom:
Bref, mais visiblement de fausses informations sur un prétendu poste de sa femme ont ici plus de valeur que des données dûment documentées. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée.
Cela n' a aucune importance d'ailleurs. Mais je ne suis pas si sûre que chacun (ou quelques-uns) ne croie(nt) pas que son (leur) parcours est le meilleur, et qu'il(s) est (sont)plus malin(s) que tout le monde. (pardon pour cette orthographe numérée )
Sinon je pense que Sphinx est bien trop subtile pour faire de la politique
- bobdomNiveau 8
@Sphinx
Si on commence par le faire dans les lycées élitistes, on passe pour un salaud de capitaliste au moment T où on fait l'annonce. La gauche rue dans les brancards, etc., on perd des points de popularité.
Si on commence par le faire dans les REP et autres, on passe pour celui qui cherche à réduire les inégalités, on se donne une bonne image.
=> le résultat sera le même en définitive : on généralise progressivement ce type de recrutement et puis ensuite contractualisation partout.
Sphinx, tu penses la notion de résultat uniquement du point de vue de la réussite des élèves. Mais ça tout le monde s'en fout, malheureusement.
Le résultat recherché c'est faire des économies et casser le statut. Transformer l'État, et montrer qu'on met les fonctionnaires au pas, mais avec un vernis de social...
Enfin c'est mon point de vue. Allez, bonne journée !
Si on commence par le faire dans les lycées élitistes, on passe pour un salaud de capitaliste au moment T où on fait l'annonce. La gauche rue dans les brancards, etc., on perd des points de popularité.
Si on commence par le faire dans les REP et autres, on passe pour celui qui cherche à réduire les inégalités, on se donne une bonne image.
=> le résultat sera le même en définitive : on généralise progressivement ce type de recrutement et puis ensuite contractualisation partout.
Sphinx, tu penses la notion de résultat uniquement du point de vue de la réussite des élèves. Mais ça tout le monde s'en fout, malheureusement.
Le résultat recherché c'est faire des économies et casser le statut. Transformer l'État, et montrer qu'on met les fonctionnaires au pas, mais avec un vernis de social...
Enfin c'est mon point de vue. Allez, bonne journée !
- Ajonc35Sage
Sphinx, tu mets le doigt sur un point. Attirer les personnes en reconversion qui, avec un profil cadre, ne veulent pas quitter leur région ( logement, amis écoles des enfants, médecins de plus en plus difficiles à trouver) et je leur jette pas la pierre. De plus ces cadres savent se vendre. Plus âgés ON ( l'institution, le cde) peut penser que ce sera plus facile pour eux. Beaucoup auront travailler par projet ce qui aujourd'hui, selon ON, est bien plus important que le reste.
- Donnons aux directeurs la possibilité de recruter leurs enseignants
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