- AphrodissiaMonarque
Cela me semble plus évident d'en faire un attribut du sujet parce que c'est un groupe nominal qui caractérise le sujet.
Comment est-elle? -> Elle est très belle / d'une grande beauté: C. de manière
Elle est quoi? -> Elle est belle: COD
Comment est-elle? -> Elle est très belle / d'une grande beauté: C. de manière
Elle est quoi? -> Elle est belle: COD
- IphigénieProphète
cod sûrement pas, mais attribut? Il est d'un autre siècle: il= un autre siècle? ça me gêne de faire comme si "de" n'existait pas et comme si l'extension du nom abstrait pouvait être entièrement assumée par le sujet, ça supprime la notion de valeur génitive qui marque l'appartenance à et non l'englobement de.
elle est très belle //elle est d'une grande beauté
une fleur très belle//une fleur d'une grande beauté?
enfin je ne sais pas: je pose la question pour savoir comment on analyse ça dans les grammaires aujourd'hui (j'ai plus mes livres sous la main! )
elle est très belle //elle est d'une grande beauté
une fleur très belle//une fleur d'une grande beauté?
enfin je ne sais pas: je pose la question pour savoir comment on analyse ça dans les grammaires aujourd'hui (j'ai plus mes livres sous la main! )
- AphrodissiaMonarque
J'ai vérifié dans la GMF et dans le Grevisse : tous deux donnent la fonction d'attribut du S pour cette tournure.
Edit: j'ai relu le premier message d'Nlm et je me range à son avis.
Edit: j'ai relu le premier message d'Nlm et je me range à son avis.
_________________
Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- slynopHabitué du forum
Bonsoir à tous,
Petite question idiote (depuis la reprise, j'ai l'impression d'avoir oublié beaucoup de choses). Dans la phrase : les élèves que je regarde sont attentifs, "les élèves", c'est l' antécédent du pronom relatif "que", mais c'est bien aussi le sujet dans la principale de l'attribut " Attentifs", non ?
Merci d'avance pour votre éclairage.
Petite question idiote (depuis la reprise, j'ai l'impression d'avoir oublié beaucoup de choses). Dans la phrase : les élèves que je regarde sont attentifs, "les élèves", c'est l' antécédent du pronom relatif "que", mais c'est bien aussi le sujet dans la principale de l'attribut " Attentifs", non ?
Merci d'avance pour votre éclairage.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- AphrodissiaMonarque
Plus exactement c'est le sujet du verbe être, mais sinon, oui, c'est cela.
_________________
Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- slynopHabitué du forum
Merci pour ta réponse.
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- IphigénieProphète
Bon… ok merci !Aphrodissia a écrit:J'ai vérifié dans la GMF et dans le Grevisse : tous deux donnent la fonction d'attribut du S pour cette tournure.
Edit: j'ai relu le premier message d'Nlm et je me range à son avis.
- SomniumNiveau 5
Iphigénie a écrit:J’ai du mal à en faire un attribut.
J'y vois bien un attribut mais je comprends ce que tu veux dire, en particulier comme tu l'as indiqué parce qu'on a du mal à reformuler en "il = d'une grande intelligence" (vs "il = intelligent").
Un attribut d'un type particulier sans doute? Il me semble par exemple qu'il est difficilement détachable:
*D'une grande intelligence, il l'est vs Intelligent, il l'est
Par contre je sens la valeur partitive de la préposition - question d'impression. Mais bon.
Dans la même rubrique, question à 1000 points: quelqu'un a-t-il une explication pour l'analyse grammaticale mot à mot de "l'attribut" dans l'expression "C'est de bonne guerre"?
- IphigénieProphète
disons que ce qui me dérange c'est cela:
cet élève est d'une intelligence remarquable: attribut
c'est un élève d'une intelligence remarquable: épithète? apposé? pour moi c'est évidemment un complément (de nom) marquant la qualité. Pourquoi pas l'autre complément de qualité?
Édit: bon le Goffic ne se mouille pas: il parle de groupe prépositionnel sémantiquement équivalent à un attribut
cet élève est d'une intelligence remarquable: attribut
c'est un élève d'une intelligence remarquable: épithète? apposé? pour moi c'est évidemment un complément (de nom) marquant la qualité. Pourquoi pas l'autre complément de qualité?
Édit: bon le Goffic ne se mouille pas: il parle de groupe prépositionnel sémantiquement équivalent à un attribut
- nicole 86Expert spécialisé
Je ne sais si c'est une question de grammaire mais la question a été posée lors d'un cours de grammaire hébraïque, y a-t-il une différence ou une nuance entre :
Ecrire ce paragraphe au féminin et Ecrivez ce paragraphe au féminin ?
Ecrire ce paragraphe au féminin et Ecrivez ce paragraphe au féminin ?
- IphigénieProphète
Je dirais que l’infinitif est moins injonctif , c’est un mode « neutre », qui n’indique que le fait.
- SomniumNiveau 5
^ Oui, je dirais pareil qu'Iphigénie pour l'infinitif, il n'indique que le procès, sans s'adresser à une personne en particulier, contrairement à l'impératif qui est un mode personnel du verbe et qui "cible" donc un "tu", un "nous" ou un "vous".
Oui, pour moi aussi, c'est un complément du nom. "Complément de qualité", c'est un terme de grammaire traditionnelle? De grammaire latine?
Sinon personne pour l'explication de "l'attribut du sujet" dans l'expression "C'est de bonne guerre"? (Ou "c'est de bonne administration"?) J'y vois aussi un partitif mais j'ai un peu plus de mal à expliquer. Ce serait un truc du genre "C'est une chose qui correspond à une action faite à la guerre lorsque la guerre est bien faite". Laborieux... J'imagine que l'absence d'article est due au figement ancien de l'expression.
Iphigénie a écrit:disons que ce qui me dérange c'est cela:
cet élève est d'une intelligence remarquable: attribut
c'est un élève d'une intelligence remarquable: épithète? apposé? pour moi c'est évidemment un complément (de nom) marquant la qualité. Pourquoi pas l'autre complément de qualité?
Édit: bon le Goffic ne se mouille pas: il parle de groupe prépositionnel sémantiquement équivalent à un attribut
Oui, pour moi aussi, c'est un complément du nom. "Complément de qualité", c'est un terme de grammaire traditionnelle? De grammaire latine?
Sinon personne pour l'explication de "l'attribut du sujet" dans l'expression "C'est de bonne guerre"? (Ou "c'est de bonne administration"?) J'y vois aussi un partitif mais j'ai un peu plus de mal à expliquer. Ce serait un truc du genre "C'est une chose qui correspond à une action faite à la guerre lorsque la guerre est bien faite". Laborieux... J'imagine que l'absence d'article est due au figement ancien de l'expression.
- *Ombre*Grand sage
J'avoue que j'ai du mal à suivre toutes considérations.
L'attribut du sujet exprime une caractéristique du sujet par l'intermédiaire d'un verbe.
Quand je dis Cet élève est d'une intelligence remarquable, j'énonce bien une caractéristique du sujet par l'intermédiaire d'un verbe.
D'ailleurs, "d'une intelligence remarquable" commute avec un adjectif (remarquablement intelligent). Si l'on ne veut pas rompre avec la règle qui veut que deux groupes qui peuvent commuter occupent la même fonction, il faut bien en conclure qu'on a affaire à un attribut.
Je n'ai jamais vu nulle part qu'un groupe prépositionnel ne puisse occuper cette fonction.
Même raisonnement pour Cela est prévisible / logique / normal / attendu / de bonne guerre : ce qui suit le verbe être caractérise ce qui est désigné par le pronom "cela".
Le complément du nom n'est pas médié par un verbe. Le nom et son complément font partie du même GN, ce n'est pas le cas ici. Par contre, de nombreux compléments du nom peuvent se transformer en attributs : une montre en or / Cette montre est en or - un dessin de la main de Picasso - Ce dessin est de la main de Picasso.
L'attribut du sujet exprime une caractéristique du sujet par l'intermédiaire d'un verbe.
Quand je dis Cet élève est d'une intelligence remarquable, j'énonce bien une caractéristique du sujet par l'intermédiaire d'un verbe.
D'ailleurs, "d'une intelligence remarquable" commute avec un adjectif (remarquablement intelligent). Si l'on ne veut pas rompre avec la règle qui veut que deux groupes qui peuvent commuter occupent la même fonction, il faut bien en conclure qu'on a affaire à un attribut.
Je n'ai jamais vu nulle part qu'un groupe prépositionnel ne puisse occuper cette fonction.
Même raisonnement pour Cela est prévisible / logique / normal / attendu / de bonne guerre : ce qui suit le verbe être caractérise ce qui est désigné par le pronom "cela".
Le complément du nom n'est pas médié par un verbe. Le nom et son complément font partie du même GN, ce n'est pas le cas ici. Par contre, de nombreux compléments du nom peuvent se transformer en attributs : une montre en or / Cette montre est en or - un dessin de la main de Picasso - Ce dessin est de la main de Picasso.
- IphigénieProphète
D’accord merci Ombre!
Je sais bien qqun pour Nausicaa à la belle ceinture on parle d’épithète homérique mais c’est un reste de langue grecque où « à la belle ceinture » est effectivement un adjectif en réalité - mais j’aurais du mal à dire en français que c’est un GN epithete.
Quand je dis:
regarde ces voiles au loin/ ces voiles sont au loin, à l’horizon .
Au loin peut aussi être remplacé par un adjectif: regarde ces voiles éloignées, je suis à la maison, je suis *emmaisonnée
C’est pour cela que je trouve que le raisonnement par remplacement a des limites aussi
Mais je suis bien d’accord sur le « sémantiquement équivalent à un attribut », syntaxiquement j’ai du mal à le réduire à l’attribut.
Mais bon, merci pour cette mise au point, je ne voudrais pas induire en erreur avec mon analyse hors piste.
Je sais bien qqun pour Nausicaa à la belle ceinture on parle d’épithète homérique mais c’est un reste de langue grecque où « à la belle ceinture » est effectivement un adjectif en réalité - mais j’aurais du mal à dire en français que c’est un GN epithete.
Quand je dis:
regarde ces voiles au loin/ ces voiles sont au loin, à l’horizon .
Au loin peut aussi être remplacé par un adjectif: regarde ces voiles éloignées, je suis à la maison, je suis *emmaisonnée
C’est pour cela que je trouve que le raisonnement par remplacement a des limites aussi
Mais je suis bien d’accord sur le « sémantiquement équivalent à un attribut », syntaxiquement j’ai du mal à le réduire à l’attribut.
Mais bon, merci pour cette mise au point, je ne voudrais pas induire en erreur avec mon analyse hors piste.
- SomniumNiveau 5
*Ombre* a écrit:J'avoue que j'ai du mal à suivre toutes considérations.
L'attribut du sujet exprime une caractéristique du sujet par l'intermédiaire d'un verbe.
Quand je dis Cet élève est d'une intelligence remarquable, j'énonce bien une caractéristique du sujet par l'intermédiaire d'un verbe.
D'ailleurs, "d'une intelligence remarquable" commute avec un adjectif (remarquablement intelligent). Si l'on ne veut pas rompre avec la règle qui veut que deux groupes qui peuvent commuter occupent la même fonction, il faut bien en conclure qu'on a affaire à un attribut.
Je n'ai jamais vu nulle part qu'un groupe prépositionnel ne puisse occuper cette fonction.
Même raisonnement pour Cela est prévisible / logique / normal / attendu / de bonne guerre : ce qui suit le verbe être caractérise ce qui est désigné par le pronom "cela".
Le complément du nom n'est pas médié par un verbe. Le nom et son complément font partie du même GN, ce n'est pas le cas ici. Par contre, de nombreux compléments du nom peuvent se transformer en attributs : une montre en or / Cette montre est en or - un dessin de la main de Picasso - Ce dessin est de la main de Picasso.
Attention, il me semble qu'il a été question de complément du nom uniquement pour la phrase "c'est un élève d'une intelligence remarquable".
Pour cette discussion sur l'attribut du sujet, et le critère de commutation, parfaitement d'accord. Mais il n'empêche que je perçois tout de même une (légère) différence syntaxique entre Cet élève est intelligent et Cet élève est d'une grande intelligence. J'ai mentionné le test de détachement, j'ai l'impression qu'il ne fonctionne pas identiquement pour les deux phrases: (?) D'une grande intelligence, cet élève l'est. (ça ne sonne pas bien pour moi, et pour vous?) C'est certes une hypothèse, et qui porte sur un détail.
Pour "c'est de bonne guerre" j'utilisais les guillemets à "attribut du sujet" parce que dans mon souvenir certains grammairiens parlent de séquence du présentatif après "c'est". En fait ce n'était pas du tout pertinent puisqu'il ne s'agit pas d'un présentatif ici, on ne présente rien du tout - my bad. Mais ma question portait surtout sur l'explication de l'expression: en gros, la manière dont vous la comprenez en l'analysant mot à mot.
- IphigénieProphète
Goffic parle de "être de" comme s'employant "à partir de la valeur d'origine, avec des effets de sens multiples"
"etre de grande taille, de grand mérite- être de face, de travers- être de 30 mètres de long": comme "une valeur proche de l'attribution" (au sens de : "on paticipe d'une qualité"), c'est ce que disait Nlm
"Marie est de Quimper: origine" (j'ajoute: valeur ou fonction?)
Le Goffic parle de valeur, sans trancher sur la fonction. On est aux limites de l'analyse, je pense qu'il en va ainsi pour : "ce comportement est de bonne guerre", "c'est de bon augure",
dans son introduction Le Goffic donne l'exemple intéressant des limites de l'analyse (il parle de l'analyse traditionnelle) en disant:
"on ne dispose d'aucun terme assuré pour dénoter les relations(fonctions) grammaticale dans une phrase telle que :
"il y a un carreau de cassé".(p.13):
(j'ajoute moi):on peut toujours y voir un attribut du sujet réel, mais ça ne rend pas compte de la différence entre "il y a un carreau cassé" et" il y a un carreau de cassé". Et je n'ai pas d'analyse autre pour ce :de cassé!
(bon je n'ai que Le Goffic sous la main)
Pour ma part j'arrête là les réflexions sur le sujet (enfin l'attribut)
"etre de grande taille, de grand mérite- être de face, de travers- être de 30 mètres de long": comme "une valeur proche de l'attribution" (au sens de : "on paticipe d'une qualité"), c'est ce que disait Nlm
"Marie est de Quimper: origine" (j'ajoute: valeur ou fonction?)
Le Goffic parle de valeur, sans trancher sur la fonction. On est aux limites de l'analyse, je pense qu'il en va ainsi pour : "ce comportement est de bonne guerre", "c'est de bon augure",
dans son introduction Le Goffic donne l'exemple intéressant des limites de l'analyse (il parle de l'analyse traditionnelle) en disant:
"on ne dispose d'aucun terme assuré pour dénoter les relations(fonctions) grammaticale dans une phrase telle que :
"il y a un carreau de cassé".(p.13):
(j'ajoute moi):on peut toujours y voir un attribut du sujet réel, mais ça ne rend pas compte de la différence entre "il y a un carreau cassé" et" il y a un carreau de cassé". Et je n'ai pas d'analyse autre pour ce :de cassé!
(bon je n'ai que Le Goffic sous la main)
Pour ma part j'arrête là les réflexions sur le sujet (enfin l'attribut)
- IphigénieProphète
J'avais dit que je n'y reviendrais pas mais c'était avant d'avoir lu la Terminologie grammaticale proposée aux lycéens:
si après ça quelqu'un comprend encore quelque chose à la grammaire, qu'il nous le dise
si après ça quelqu'un comprend encore quelque chose à la grammaire, qu'il nous le dise
- Spoiler:
- Les GV dont le noyau est le verbe être peuvent comporter des compléments
de forme GNP qui ne doivent pas être analysés comme des attributs. Par
exemple, le GNP à Alice dans Ce tableau est à Alice ne peut pas être analysé
sur le même plan que l’adjectif attribut magnifique dans Ce tableau est
magnifique (notamment parce que l’adjectif attribut se pronominalise en
Il l’est tandis que cela est impossible pour à Alice dans la phrase Ce tableau
est à Alice. Or, la réponse à ce problème n’est pas encore stabilisée dans
notre tradition grammaticale. Une solution simple consiste à considérer que
le verbe être signifie ici « appartenir » (Ce tableau est à Alice = Ce tableau
appartient à Alice) et par conséquent que le GNP à Alice est de fonction
COI. De même, dans des phrases du type Alice est dans la voiture, Alice est
de Bordeaux, Ce tableau est de Mondrian, les GNP peuvent être analysés
comme des COI (au même titre que à Paris dans Alice va à Paris) puisque le
verbe être ne fonctionne plus, dans de tels emplois, comme un verbe attributif
mais comme un verbe général apte à se substituer à d’autres verbes plus
précis : Alice est dans la voiture = Alice se trouve dans la voiture ; Alice est
de Bordeaux = Alice vit/est née à Bordeaux ; Ce tableau est de Mondrian
=
Ce tableau provient de/a été réalisé par Mondrian ; Ce tableau est à Alice =
Ce tableau appartient à Alice. Notons que ces GNP ne peuvent être ni déplacés,
ni supprimés : on ne peut donc les analyser comme des compléments
circonstanciels. Notons enfin que, dans certains cas particuliers où l’emploi
du GNP avec le verbe être équivaut à un emploi nominal ou adjectival, le GNP
peut être analysé comme un attribut du sujet : dans Alice est à l’école au sens
de « est écolière », à l’école est attribut du sujet Alice ; en revanche, si Alice
est à l’école signifie « Alice se trouve à l’école » (ou « Alice est dans l’école »),
26 Les notions de mode et d’aspect sont définies ci-dessous en II.3.9.
2.3.2.1
p. 88
II Grammaire du français • Terminologie grammaticale
le GNP à l’école s’analyse comme un COI (au même titre que dans la voiture
dans Alice est dans la voiture). De même, dans Alice est en avance, le GNP
en avance s’analyse comme attribut du sujet Alice car il équivaut à un adjectif
attribut (par exemple ponctuelle : Alice est ponctuelle).
• On utilise couramment l’expression « verbe attributif » pour désigner le verbe
être. Cet usage est commode mais il convient de préciser que être n’est pas
intrinsèquement un verbe attributif : il connaît des emplois attributifs, mais
peut aussi être employé dans d’autres emplois, par exemple comme auxiliaire
dans la formation des temps composés du verbe (Alice est sortie). En résumé :
Alice est grande = emploi attributif du verbe être ; Alice est sortie = emploi
non attributif du verbe être (emploi de être comme auxiliaire).
- *Ombre*Grand sage
Cette nomenclature est à jeter à la poubelle. C'est le meilleur usage qu'on puisse en faire pour le bien des élèves qui nous sont confiés.
- NLM76Grand Maître
Au fait : ça va sans doute sans dire, mais ça va mieux en le disant... Toutes ces considérations sont très intéressantes et amusantes entre nous. Mais à mon avis, pas besoin d'en parler aux élèves du secondaire — sauf éventuellement, le cas échéant, si la question est posée, en particulier par des élèves dont le français n'est pas la langue maternelle. Les attributs du sujet qui nous intéressent dans le primaire et le secondaire, ce sont d'abord les adjectifs, qui s'accordent avec le sujet, et, accessoirement, les noms, qui ne s'accordent, et encore pas toujours, qu'en nombre.
@Ombre : oui. D'ailleurs, les gens, achetez et faites acheter les manuels Terre des Lettres, pour que ce type de parole ait davantage de poids.
@Ombre : oui. D'ailleurs, les gens, achetez et faites acheter les manuels Terre des Lettres, pour que ce type de parole ait davantage de poids.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- arabeskankyloseNiveau 6
Iphigénie a écrit:J'avais dit que je n'y reviendrais pas mais c'était avant d'avoir lu la Terminologie grammaticale proposée aux lycéens:
si après ça quelqu'un comprend encore quelque chose à la grammaire, qu'il nous le dise
- Spoiler:
Les GV dont le noyau est le verbe être peuvent comporter des compléments
de forme GNP qui ne doivent pas être analysés comme des attributs. Par
exemple, le GNP à Alice dans Ce tableau est à Alice ne peut pas être analysé
sur le même plan que l’adjectif attribut magnifique dans Ce tableau est
magnifique (notamment parce que l’adjectif attribut se pronominalise en
Il l’est tandis que cela est impossible pour à Alice dans la phrase Ce tableau
est à Alice. Or, la réponse à ce problème n’est pas encore stabilisée dans
notre tradition grammaticale. Une solution simple consiste à considérer que
le verbe être signifie ici « appartenir » (Ce tableau est à Alice = Ce tableau
appartient à Alice) et par conséquent que le GNP à Alice est de fonction
COI. De même, dans des phrases du type Alice est dans la voiture, Alice est
de Bordeaux, Ce tableau est de Mondrian, les GNP peuvent être analysés
comme des COI (au même titre que à Paris dans Alice va à Paris) puisque le
verbe être ne fonctionne plus, dans de tels emplois, comme un verbe attributif
mais comme un verbe général apte à se substituer à d’autres verbes plus
précis : Alice est dans la voiture = Alice se trouve dans la voiture ; Alice est
de Bordeaux = Alice vit/est née à Bordeaux ; Ce tableau est de Mondrian
=
Ce tableau provient de/a été réalisé par Mondrian ; Ce tableau est à Alice =
Ce tableau appartient à Alice. Notons que ces GNP ne peuvent être ni déplacés,
ni supprimés : on ne peut donc les analyser comme des compléments
circonstanciels. Notons enfin que, dans certains cas particuliers où l’emploi
du GNP avec le verbe être équivaut à un emploi nominal ou adjectival, le GNP
peut être analysé comme un attribut du sujet : dans Alice est à l’école au sens
de « est écolière », à l’école est attribut du sujet Alice ; en revanche, si Alice
est à l’école signifie « Alice se trouve à l’école » (ou « Alice est dans l’école »),
26 Les notions de mode et d’aspect sont définies ci-dessous en II.3.9.
2.3.2.1
p. 88
II Grammaire du français • Terminologie grammaticale
le GNP à l’école s’analyse comme un COI (au même titre que dans la voiture
dans Alice est dans la voiture). De même, dans Alice est en avance, le GNP
en avance s’analyse comme attribut du sujet Alice car il équivaut à un adjectif
attribut (par exemple ponctuelle : Alice est ponctuelle).
• On utilise couramment l’expression « verbe attributif » pour désigner le verbe
être. Cet usage est commode mais il convient de préciser que être n’est pas
intrinsèquement un verbe attributif : il connaît des emplois attributifs, mais
peut aussi être employé dans d’autres emplois, par exemple comme auxiliaire
dans la formation des temps composés du verbe (Alice est sortie). En résumé :
Alice est grande = emploi attributif du verbe être ; Alice est sortie = emploi
non attributif du verbe être (emploi de être comme auxiliaire).
Passage effectivement très intéressant !
Si j'ai bien compris, de même que "à Alice" est COI dans "Ce sac est à Alice", parce que "être" est alors synonyme de "appartenir" et que "à Alice" est COI de "appartenir" dans "Ce sac appartient à Alice", de même "mes vacances" est COD de "se souvenir" dans "Je me souviens de mes vacances", parce que "se souvenir" est synonyme de "se rappeler" et que "mes vacances" est COD de "se rappeler" dans "Je me rappelle mes vacances".
Dites, j'ai bon ???
- IphigénieProphète
C'est à peu près ça: avec les substitutions, on peut aller très loin...
Cela dit cela explique pourquoi tant de gens disent: "se rappeler de ses vacances"...
Je crois fondamentalement que la grammaire est une chose trop complexe pour confier son enseignement à des grammairiens qui ne sont pas d'accord entre eux
Cela dit cela explique pourquoi tant de gens disent: "se rappeler de ses vacances"...
Je crois fondamentalement que la grammaire est une chose trop complexe pour confier son enseignement à des grammairiens qui ne sont pas d'accord entre eux
- IphigénieProphète
sans relancer le schmilblick je suis en train de me pencher sur ce qu'on appelle CO dans la Terminologie officielle, et la Goffic (je n'ai pas la RIegel sous la main)
Je trouve qu'il y a outre les divergences, un problème majeur que je ressens par rapport aux LA (mais peut etre aussi les LV où je ne suis pas compétente):
par exemple
proposer dans la terminologie grammaticale d'analyser de la même façon (COD):
il pèse le bébé
il pèse 80 kg,
outre le problème de sens pose le problème d'une grammaire franco-française qui ne s'adapte pas, finalement, à l'analyse "réelle" des rapports entre les mots (transposable quelle que soit la langue?).
Le Goffic est plus précis, y reconnaissant des compléments directs non objets:
je trouve tout cela bien plus complique que l'analyse traditionnelle par un Complément de prix, poids etc... même si ça ne tranchait pas la nature du complément (pour moi, traditionnellement, plus proche d'une circonstance que d'un objet)...
je sais bien que le mieux est de jeter la terminologie à la poubelle, ça ne résout pas le pb d'abord parce qu'elle est donnée comme officielle et donc sans doute appliquée par certains, ensuite parce qu'elle est donnée en référence (entre autres évidemment) dans les bibliographies des coucours....
je trouve que faire de la grammaire qui consiste à devoir sans cesse comparer les divergences est un travail assez stérile et décourageant, qui ne donne pas une grande
confiance dans la discipline.....
Je trouve qu'il y a outre les divergences, un problème majeur que je ressens par rapport aux LA (mais peut etre aussi les LV où je ne suis pas compétente):
par exemple
proposer dans la terminologie grammaticale d'analyser de la même façon (COD):
il pèse le bébé
il pèse 80 kg,
outre le problème de sens pose le problème d'une grammaire franco-française qui ne s'adapte pas, finalement, à l'analyse "réelle" des rapports entre les mots (transposable quelle que soit la langue?).
Le Goffic est plus précis, y reconnaissant des compléments directs non objets:
je trouve tout cela bien plus complique que l'analyse traditionnelle par un Complément de prix, poids etc... même si ça ne tranchait pas la nature du complément (pour moi, traditionnellement, plus proche d'une circonstance que d'un objet)...
je sais bien que le mieux est de jeter la terminologie à la poubelle, ça ne résout pas le pb d'abord parce qu'elle est donnée comme officielle et donc sans doute appliquée par certains, ensuite parce qu'elle est donnée en référence (entre autres évidemment) dans les bibliographies des coucours....
je trouve que faire de la grammaire qui consiste à devoir sans cesse comparer les divergences est un travail assez stérile et décourageant, qui ne donne pas une grande
confiance dans la discipline.....
- *Ombre*Grand sage
Il y a un moment où il faudrait savoir ce qui est vraiment officiel, parce que dans les IO, ce ne sont pas les termes de cette terminologie qui sont utilisés, et qu'il ne suffit pas de déposer un document sur un site, même en .gouv.fr, pour qu'il acquière force de loi.
Cela dit, tu as raison, il est important que les professeurs sachent pourquoi ils adoptent telle ou telle terminologie, à quelles analyses et quelles démarches, efficaces ou non, elles renvoient. Mais cela suppose une maîtrise disciplinaire solide. Sinon, la pédagogie est à la merci de toutes les girouettes et lubies institutionnelles.
Cela dit, tu as raison, il est important que les professeurs sachent pourquoi ils adoptent telle ou telle terminologie, à quelles analyses et quelles démarches, efficaces ou non, elles renvoient. Mais cela suppose une maîtrise disciplinaire solide. Sinon, la pédagogie est à la merci de toutes les girouettes et lubies institutionnelles.
- IphigénieProphète
Oui….
Bon sinon j’ai du mal à analyser une phrase type:
Je me félicite que / de ce que/ tu viennes
Vous y voyez une conjonctive ou une relative ( du fait que)
C’est vrai qu’en passant à
Je te félicite
On est obligé de dire
De ce que : donc relative ?
Bon sinon j’ai du mal à analyser une phrase type:
Je me félicite que / de ce que/ tu viennes
Vous y voyez une conjonctive ou une relative ( du fait que)
C’est vrai qu’en passant à
Je te félicite
On est obligé de dire
De ce que : donc relative ?
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