- ipomeeGuide spirituel
A mon avis les deux se disent. parfois ça sert à lever l'ambiguïté, parfois ça reste ambigu.
Les 2 enfants rangent leur tandem : je comprends un tandem pour les 2. Mais ça peut aussi être distributif : chacun son tandem.
Les 2 enfants rangent leurs tandems : chacun en a un, plusieurs tandem en tout.
Dans certains cas le singulier s'impose : Ils ne se servant pas de leur intelligence. Ici singulier car on dit je me sers de mon intelligence, nous nous servons de notre intelligence.
Ce n'est pas évident.
Les 2 enfants rangent leur tandem : je comprends un tandem pour les 2. Mais ça peut aussi être distributif : chacun son tandem.
Les 2 enfants rangent leurs tandems : chacun en a un, plusieurs tandem en tout.
Dans certains cas le singulier s'impose : Ils ne se servant pas de leur intelligence. Ici singulier car on dit je me sers de mon intelligence, nous nous servons de notre intelligence.
Ce n'est pas évident.
- OudemiaBon génie
Je savais bien que c'était obligatoire quelque part !trompettemarine a écrit:En grec, en revanche, ce serait au pluriel. Mais il n'y avait pas de bicyclettes.
ipomee a écrit:A mon avis les deux se disent. parfois ça sert à lever l'ambiguïté, parfois ça reste ambigu.
Les 2 enfants rangent leur tandem : je comprends un tandem pour les 2. Mais ça peut aussi être distributif : chacun son tandem.
Les 2 enfants rangent leurs tandems : chacun en a un, plusieurs tandem en tout.
j
Dans certains cas le singulier s'impose : Ils ne se servant pas de leur intelligence. Ici singulier car on dit je me sers de mon intelligence, nous nous servons de notre intelligence.
Ce n'est pas évident.
C'est là où il faut faire preuve d'intelligence
- IphigénieProphète
Encore que:
« ils ne se servent pas de leurs intelligences » veut dire que chacun n’exerce pas la sienne.
« Ils ne se servent pas de leur intelligence » c’est globalement, ils n’utilisent pas « l’intelligence. »
Les deux restent possibles.
L’emploi du pluriel quand chacun ne possède qu’un objet veut insister sur le caractère personnel de la chose.
C’est une subtilité de l’orthographe française qui permet de ne jamais être en faute en fait contrairement aux arguments sur la simplification
« ils ne se servent pas de leurs intelligences » veut dire que chacun n’exerce pas la sienne.
« Ils ne se servent pas de leur intelligence » c’est globalement, ils n’utilisent pas « l’intelligence. »
Les deux restent possibles.
L’emploi du pluriel quand chacun ne possède qu’un objet veut insister sur le caractère personnel de la chose.
C’est une subtilité de l’orthographe française qui permet de ne jamais être en faute en fait contrairement aux arguments sur la simplification
- ipomeeGuide spirituel
Je dirais aussi que l'intelligence reste au singulier car elle fait partie des choses non comptables (sauf en cas d'intelligences multiples, hein ! ).
Je m'adresse à l'intelligence de mes élèves et non pas aux intelligence de mes élèves.
Je m'adresse à l'intelligence de mes élèves et non pas aux intelligence de mes élèves.
- NLM76Grand Maître
Mouais. Quand j'entends "Ils sont montés sur leur cheval", je vois les 4 Daltons grimpés sur un seul cheval. Pour qu'il y ait distributivité, il me faut quelque chose comme un "chacun".
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
ipomee a écrit:Je dirais aussi que l'intelligence reste au singulier car elle fait partie des choses non comptables (sauf en cas d'intelligences multiples, hein ! ).
Je m'adresse à l'intelligence de mes élèves et non pas aux intelligence de mes élèves.
Voilà c’est une question de contexte.NLM76 a écrit:Mouais. Quand j'entends "Ils sont montés sur leur cheval", je vois les 4 Daltons grimpés sur un seul cheval. Pour qu'il y ait distributivité, il me faut quelque chose comme un "chacun".
Bien sûr qu’on s’adresse à l’intelligence mais chaque élève a droit d’avoir la sienne ou de participer chacun à l’intelligence globale.
Ils ont résolu les problèmes avec leur(s) intelligence(s) ou bien leur intelligence a permis de résoudre le problème. Tout dépend de ce sur quoi tu veux insister.
Voilà une subtilité d’orthographe assez cool: on ne peut pas « écrire faux »
- Marie-NoireNiveau 6
henriette a écrit:Pour ma part, je continue à parler de complètement de l'antécédent car je trouve cette notion d'antécédent essentielle à la bonne compréhension du fonctionnement du pronom relatif, avec les répercussions que cela a en termes d'accords grammaticaux. Je m'appuie alors justement sur les raisons pour lesquelles les fonctions des autres expansions du GN, complément du nom ou épithète du nom, ne sont au final pas pleinement satisfaisantes pour bien rendre compte de ce qui se passe avec la proposition subordonnée relative.
Cette notion d'antécédent permet aussi de bien fixer la différence profonde entre la proposition subordonnée relative et la proposition subordonnée conjonctive.
trompettemarine a écrit:Je suis d'accord avec Henriette.
Avec les meilleures classes, on peut ajouter cdn si l'antécédent est un nom.
Pour les meilleurs élèves, on peut faire un chapitre à part qui distingue du point de vue de la nature les subordonnées adjectives (celles qui ont un antécédent) et les subordonnées périphrastiques et substantives, mais il faut que la notion d'antécédent soit bien acquise et que la fonction du pronom relatif dans la subordonnée soit aussi acquise.
Si tout cela est bien compris, on peut alors parler de subordonnées adjectives déterminatives et explicatives (en ayant à l'esprit que c'est parfois indécidable), puis des relatives périphrastiques ou substantives qui peuvent être sujet, COD, etc. Mais, même à l'université, certains étudiants ont des difficultés.
Mais là, au collège, ce peut être difficile pour certains.
Tout dépend de la classe, on peut décider de n'entrer dans ces considérations qu'avec certains élèves, ceux qui sont tout à fait à l'aise avec les natures et fonctions en général.
On en revient toujours à la distinction nature/fonction qui doit être bien comprise. Mais avec si peu d'heures en primaire et au collège, c'est délicat.
J'ai toujours mal compris le système des ceintures d'Elyas, mais peut-être que ce système pourrait fonctionner en grammaire au collège.
Désolée d'embrouiller le fil en répondant trop tard aux messages de ce matin. Merci pour vos réponses Henriette et trompettemarine. En vous lisant (et après en avoir parlé avec d'autres collègues ce midi), je réalise à quel point la notion d'antécédent est indispensable pour bien aborder la PSR. Je passe vraiment trop vite sur la PSR et en particulier sur le rôle et les fonctions du pronom relatif, par manque de temps et parce qu'au moment où je l'aborde, j'ai trop d'élèves qui sont perdus sur les fonctions de manière générale. Il faut que j'arrive à davantage consolider les fonctions avant d'aborder la PSR et les fonctions du relatif.
- trompettemarineMonarque
Garde bien en tête que certains élèves n'y arriveront pas. Plus la différence entre nature et fonction est acquise tôt (au primaire), plus tu as des chances de parvenir à atteindre tes objectifs.
J'ai des élèves de seconde qui ne distinguent pas un un sujet d'un COD : là, c'est foutu pour eux.
Je conseille "aimer la grammaire " de Le Parmentier s' il est encore trouvable.
J'ai des élèves de seconde qui ne distinguent pas un un sujet d'un COD : là, c'est foutu pour eux.
Je conseille "aimer la grammaire " de Le Parmentier s' il est encore trouvable.
- AsarteLilithEsprit sacré
Je suis tombée sur la phrase suivante dans un exercice : "Trois billets, s'il vous plaît".
Il faut donner la nature et la fonction de "Trois". Si pour la nature, c'est bon (déterminant numéral), la fonction me laisse perplexe : un déterminant n'a pas vraiment de fonction, il me semble (hors indiquer le genre et le nombre d'un nom). Epithète me semblerait curieux.
Qu'en pensez-vous ?
Il faut donner la nature et la fonction de "Trois". Si pour la nature, c'est bon (déterminant numéral), la fonction me laisse perplexe : un déterminant n'a pas vraiment de fonction, il me semble (hors indiquer le genre et le nombre d'un nom). Epithète me semblerait curieux.
Qu'en pensez-vous ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- *Ombre*Grand sage
Cela vient de quel genre de manuel ?
Analyse à l'ancienne :
nature : adjectif numéral
fonction : détermine le nom billet.
En dehors de ça, je ne vois pas. Une coquille ? Une petite erreur dans les mots donnés à l'analyse ?
Analyse à l'ancienne :
nature : adjectif numéral
fonction : détermine le nom billet.
En dehors de ça, je ne vois pas. Une coquille ? Une petite erreur dans les mots donnés à l'analyse ?
- User9242Niveau 5
AsarteLilith a écrit:Je suis tombée sur la phrase suivante dans un exercice : "Trois billets, s'il vous plaît".
Il faut donner la nature et la fonction de "Trois". Si pour la nature, c'est bon (déterminant numéral), la fonction me laisse perplexe : un déterminant n'a pas vraiment de fonction, il me semble (hors indiquer le genre et le nombre d'un nom). Epithète me semblerait curieux.
Qu'en pensez-vous ?
Bonjour.
Il me semble que ton intuition était la bonne : il s'agit d'un adjectif numéral cardinal qui remplit la fonction d'épithète du substantif "billets".
Bien à vous.
- User16619Niveau 6
Bonjour, la GMF nomme ces mots des “déterminants numéraux” (nature), qui déterminent et actualisent (fonction) le substantif. Leur caractère combinatoire "ces trois billets" les différencie de certains autres déterminants.
Attention à la définition qu'on donne à "adjectif" et "déterminant". Les querelles des grammairiens font rage à ce sujet. Il me semble qu'en France, actuellement, on a clairement séparé les adjectifs des déterminants ; ce que récuse un grammairien comme Marc Wilmet par exemple. L'analyse de *ombre* est typique d'une analyse grammaticale datant des années 80/90 (ou issue du courant belge) ; (absolument aucun jugement de valeurs, j'indique juste le revirement analytique que la grammaire universitaire a entrepris, et donc l'enseignement grammatical que reçoivent les professeurs).
Attention à la définition qu'on donne à "adjectif" et "déterminant". Les querelles des grammairiens font rage à ce sujet. Il me semble qu'en France, actuellement, on a clairement séparé les adjectifs des déterminants ; ce que récuse un grammairien comme Marc Wilmet par exemple. L'analyse de *ombre* est typique d'une analyse grammaticale datant des années 80/90 (ou issue du courant belge) ; (absolument aucun jugement de valeurs, j'indique juste le revirement analytique que la grammaire universitaire a entrepris, et donc l'enseignement grammatical que reçoivent les professeurs).
- AsarteLilithEsprit sacré
*Ombre* a écrit:Cela vient de quel genre de manuel ?
Analyse à l'ancienne :
nature : adjectif numéral
fonction : détermine le nom billet.
En dehors de ça, je ne vois pas. Une coquille ? Une petite erreur dans les mots donnés à l'analyse ?
Exercice d'une fiche passée par un collègue, je ne sais pas où elle l'a pris.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- jonjon71Fidèle du forum
Bonjour,
Je me suis toujours posé la question du l apostrophe dans des expressions du type " quelque chose que l'on doit faire". Quelle différence avec "quelque chose qu'on doit faire" ? Quelle est la formulation correcte ?
Ça me rappelle la chanson de Sardou les lacs du Connemara. Il chante "L'on y voit encore etc."
Alors que signifie ce l apostrophe ?
Merci
Je me suis toujours posé la question du l apostrophe dans des expressions du type " quelque chose que l'on doit faire". Quelle différence avec "quelque chose qu'on doit faire" ? Quelle est la formulation correcte ?
Ça me rappelle la chanson de Sardou les lacs du Connemara. Il chante "L'on y voit encore etc."
Alors que signifie ce l apostrophe ?
Merci
- BOU74Niveau 9
jonjon71 a écrit:Bonjour,
Je me suis toujours posé la question du l apostrophe dans des expressions du type " quelque chose que l'on doit faire". Quelle différence avec "quelque chose qu'on doit faire" ? Quelle est la formulation correcte ?
Ça me rappelle la chanson de Sardou les lacs du Connemara. Il chante "L'on y voit encore etc."
Alors que signifie ce l apostrophe ?
Merci
Voici ce que j'ai trouvé à ce sujet :
"
On trouve parfois le pronom on précédé de l'article élidé l'.
Pour éviter deux voyelles orales
L'article l' sert à éviter le rapprochement à l'oral de deux voyelles, plus particulièrement quand on suit et, ou, où, pourquoi, qui, quoi, si.
Si l'on tient compte de tous les avis, il est possible de satisfaire tout le monde.
C'est un endroit où l'on se sent très bien"
https://grammaire.reverso.net/on-lon/
Et aussi :
", on utilise “l’on” pour des raisons euphoniques, pour faciliter la prononciation de certaines suites de mots. Cependant, ce l apostrophe n’a pas toujours joué ce rôle.
En effet, le nom latin “homo” signifiant “homme” est devenu le nom “on” en ancien français. Comme il s’agissait d’un nom, il était précédé de l’article élidé l apostrophe pour désigner “l’homme” en général.
Progressivement, ce nom “on” s’est transformé en pronom indéfini désignant un individu non déterminé. Quant au l apostrophe, il est devenu une consonne euphonique pour rendre la prononciation plus douce.
https://parlez-vous-french.com/qu-on-ou-que-lon/
- SomniumNiveau 5
Vestige de l'article dû à l'origine nominale de "on" ( < latin "homo"). Je pense qu'il est surtout utilisé par euphonie actuellement (par contre il est très laid et prétentieux en début de phrase ou de proposition)
edit: désolé, je viens de voir qu'une réponse venait d'être postée.
edit: désolé, je viens de voir qu'une réponse venait d'être postée.
- calistaNiveau 8
"Elle était d'une grande beauté": qu'est-ce que ce "d'" qui précède le déterminant indéfini "une". Je cherche sa nature dans la phrase, pourquoi ne peut-on pas dire "* elle était une grande beauté"
J'ai lu que c'était à cause de la présence de l'adjectif mais je n'ai pas trouvé la suite...
Merci pour votre aide!
J'ai lu que c'était à cause de la présence de l'adjectif mais je n'ai pas trouvé la suite...
Merci pour votre aide!
- NLM76Grand Maître
[Est-ce que ce qui suit est un délire ? est-ce que c'est sérieux ? Je n'en sais trop rien.]
Je trouve cet exemple très intéressant pour comprendre la nature profonde du mot "de" en français — si tant est que cette idée de nature profonde ne soit pas un leurre qui fait courir les linguistes en vain. J'ai le sentiment qu'il révèle les choses suivantes :
C'est une préposition : elle permet de donc de transformer qqch qui ressemble peu ou prou à l'origine à un nom en un complément, en particulier en permettant au nom de prendre une fonction adjectivale. Sémantiquement, elle a une valeur partitive-génitive-ablative, triangle difficilement séparable dont le noyau est sans doute, pour le français, l'idée qu'on trouve entre "partir", "appartenir" et "répartir".
Ici, c'est peut-être la valeur génitive qui domine (le génitif indique à quel genre appartient le nom complété, dans quelle catégorie on peut le ranger, à laquelle il appartient). [Tentative présomptueuse d'y associer un geste fondamentale : dessin d'une ébauche de cercle avec l'index de chaque main, où le poignet, d'abord plié ver l'intérieur, s'est déployé, pour qu'à la fin de ces deux presque quarts de cercle, les deux index pointent plutôt vers le haut, marquant une idée comme l'englobement. J'ai le sentiment que c'est ce que je ferais naturellement en disant "elle une d'une grande beauté", comme en disant" elle est d'une laideur insigne".]
C'est l'un des seuls cas où je verrais un attribut du sujet hors de l'adjectif attribut ou du nom attribut. Sens = "Elle a part à une grande beauté". On a une sorte d'attribut partitif qui crée une identité partielle.
Donc, pour répondre à la question: je dirais qu'ici "de" est une préposition à valeur génitive.
Je trouve cet exemple très intéressant pour comprendre la nature profonde du mot "de" en français — si tant est que cette idée de nature profonde ne soit pas un leurre qui fait courir les linguistes en vain. J'ai le sentiment qu'il révèle les choses suivantes :
C'est une préposition : elle permet de donc de transformer qqch qui ressemble peu ou prou à l'origine à un nom en un complément, en particulier en permettant au nom de prendre une fonction adjectivale. Sémantiquement, elle a une valeur partitive-génitive-ablative, triangle difficilement séparable dont le noyau est sans doute, pour le français, l'idée qu'on trouve entre "partir", "appartenir" et "répartir".
Ici, c'est peut-être la valeur génitive qui domine (le génitif indique à quel genre appartient le nom complété, dans quelle catégorie on peut le ranger, à laquelle il appartient). [Tentative présomptueuse d'y associer un geste fondamentale : dessin d'une ébauche de cercle avec l'index de chaque main, où le poignet, d'abord plié ver l'intérieur, s'est déployé, pour qu'à la fin de ces deux presque quarts de cercle, les deux index pointent plutôt vers le haut, marquant une idée comme l'englobement. J'ai le sentiment que c'est ce que je ferais naturellement en disant "elle une d'une grande beauté", comme en disant" elle est d'une laideur insigne".]
C'est l'un des seuls cas où je verrais un attribut du sujet hors de l'adjectif attribut ou du nom attribut. Sens = "Elle a part à une grande beauté". On a une sorte d'attribut partitif qui crée une identité partielle.
Donc, pour répondre à la question: je dirais qu'ici "de" est une préposition à valeur génitive.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AphrodissiaMonarque
De est une préposition et le groupe nominal qu'il introduit est bien un attribut du sujet mais, NLM, ne serait-ce pas plus banalement l'équivalent d'un ablatif de qualité? (de type Caesar fuisse dicitur excelsa statura, nigris vegetisque oculis etc.)
Edit: remarque que le génitif de qualité existe aussi.
Edit: remarque que le génitif de qualité existe aussi.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- calistaNiveau 8
Merci beaucoup! Je vais creuser vos réponses en me documentant sur internet, ce sont de super pistes, et je vois que j'aurais dû faire plus de latin dans ma jeunesse!
- NLM76Grand Maître
Oui bien sûr, c'est un ablatif-génitif de qualité. Mais j'essaye d'expliquer pourquoi on peut utiliser ce cas (et son correspondant approximatif en français, la préposition "de") pour "exprimer la qualité".
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- IphigénieProphète
C’est le même problème que les autres constructions prépositionnelles avec être non? Le problème est dans la variation du sens que cela impose pour le verbe être?
Il est à la maison
Il est à moi
Il est du bois dont etc
Qu’est-il pour toi?
Qu’en est-il pour vous?
J’ai du mal à en faire un attribut. Il me semble qu'avec "il est d'une grande intelligence" on ne répondrait pas à "quel est-il" mais à "comment est-il", plutôt?
Je serais tentée d’y voir un complément de manière- comme un cpt de lieu pour « il est à la maison » et un cpt d’attribution pour « il est à moi » ?
Mais c’est la grammaire de grand-mère sans doute
bon la question portait sur la nature de de:
pour moi c'est clairement une préposition. La valeur partitive je la vois bien dans "il était de la haute société" moins avec "il était d'une intelligence supérieure à la moyenne" où le "de" me paraît plus proche d'un "avec".
je n'ai pas l'impression non plus que c'est l'édjectif qui amène le de ( on peut très bien dire "il était un grand homme") mais bien plutôt le sens qui fait qu'il n'y a pas d'équivalence exacte entre le sujet et ce que vous analysez comme attribut: je peux dire: "il était une intelligence "( à la rigueur.., c’était un cerveau) mais pas "il était un talent" c’est le sens qui bloque pas la construction, je crois: il était d’un talent remarquable.
Il est à la maison
Il est à moi
Il est du bois dont etc
Qu’est-il pour toi?
Qu’en est-il pour vous?
J’ai du mal à en faire un attribut. Il me semble qu'avec "il est d'une grande intelligence" on ne répondrait pas à "quel est-il" mais à "comment est-il", plutôt?
Je serais tentée d’y voir un complément de manière- comme un cpt de lieu pour « il est à la maison » et un cpt d’attribution pour « il est à moi » ?
Mais c’est la grammaire de grand-mère sans doute
bon la question portait sur la nature de de:
pour moi c'est clairement une préposition. La valeur partitive je la vois bien dans "il était de la haute société" moins avec "il était d'une intelligence supérieure à la moyenne" où le "de" me paraît plus proche d'un "avec".
je n'ai pas l'impression non plus que c'est l'édjectif qui amène le de ( on peut très bien dire "il était un grand homme") mais bien plutôt le sens qui fait qu'il n'y a pas d'équivalence exacte entre le sujet et ce que vous analysez comme attribut: je peux dire: "il était une intelligence "( à la rigueur.., c’était un cerveau) mais pas "il était un talent" c’est le sens qui bloque pas la construction, je crois: il était d’un talent remarquable.
- NLM76Grand Maître
Oui, plutôt valeur génitive que partitive. Ou partitif dans le sens de "avoir part à", et non de "être une part de".
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
oui! (je n'ai jamais vraiment approfondi (ou oublié) en latin la différence entre esse+génitif et esse+ datif mais il doit y en avoir une .
Mais en français on analyse ça comme attribut quand même?
Mais en français on analyse ça comme attribut quand même?
- AphrodissiaMonarque
Cela me semble plus évident d'en faire un attribut du sujet parce que c'est un groupe nominal qui caractérise le sujet.
Comment est-elle? -> Elle est très belle / d'une grande beauté: C. de manière
Elle est quoi? -> Elle est belle: COD
Comment est-elle? -> Elle est très belle / d'une grande beauté: C. de manière
Elle est quoi? -> Elle est belle: COD
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