- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Trois comptes rendus de mes dernières lectures (j'étais en retard!)
19. Un livre dont le titre comporte un verbe à l'infinitif.Sans parler du chien de Connie Willis.
Histoire de voyage dans le temps, dans un monde où les historiens peuvent intervenir dans le passé mais seulement à certaines conditions. Ici c’est l’Angleterre victorienne qui sert de trame de fond, et notre héros y croise les « trois hommes dans un bateau » de Jerome K Jerome. L’intrigue est trop abracadabrante pour être résumée, (sur fond de paradoxe temporel, de spiritisme, de rencontres manquées et de recherche d’une potiche kitsch mais apparemment vitale) mais l’ensemble est très drôle, pour qui aime les parodies de romans policiers et les comédies romantiques sans queue ni tête. Ajoutons que deux des principaux figurants sont un chien et un chat…J’ai passé un très bon moment. (lu en anglais)
34. Seconds couteaux. (Des auteurs qui eurent du succès en leur temps et tombent dans l'oubli, éclipsés par les monuments de leur siècle). . Voyage autour de mon jardin, d’Alphonse Karr
Contemporain de Victor Hugo et bien oublié aujourd’hui. J’ai lu avec plaisir cette chronique, un peu désuète mais charmante. L’ensemble se présente comme une suite de lettres écrites à un ami parti en voyage. Le postulat est que l’auteur verra autant de choses en observant son jardin, qu’en partant à l’autre bout du monde. C’est amusant et plein d’observations fines sur la nature, délicieusement désuet. A lire par petites tranches ; ennemis de la botanique s’abstenir (cela dit je ne suis pas une fanatique du jardin et j’ai beaucoup apprécié le ton, et parfois l’humour).
Verdict : mérite la redécouverte.
Convient évidemment pour le 42. Cultivons notre jardin.
Disponible en numérique ici :
http://www.bouquineux.com/index.php?telecharger=2164&Karr-Voyage_autour_de_mon_jardin
42. Cultivons notre jardin.Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery
Je place ici Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery, classique de la littérature jeunesse du début du XXème et qui vient d’être retraduit (lu en anglais)
la sensibilité d’Anne à la nature permet de classer ce tome avec « cultivons notre jardin », d’autant que l’héroïne cultive également son jardin secret et son imaginaire. L’ensemble est charmant et drôle, il y a un côté "malheurs de Sophie" mais en moins triste.
19. Un livre dont le titre comporte un verbe à l'infinitif.Sans parler du chien de Connie Willis.
Histoire de voyage dans le temps, dans un monde où les historiens peuvent intervenir dans le passé mais seulement à certaines conditions. Ici c’est l’Angleterre victorienne qui sert de trame de fond, et notre héros y croise les « trois hommes dans un bateau » de Jerome K Jerome. L’intrigue est trop abracadabrante pour être résumée, (sur fond de paradoxe temporel, de spiritisme, de rencontres manquées et de recherche d’une potiche kitsch mais apparemment vitale) mais l’ensemble est très drôle, pour qui aime les parodies de romans policiers et les comédies romantiques sans queue ni tête. Ajoutons que deux des principaux figurants sont un chien et un chat…J’ai passé un très bon moment. (lu en anglais)
34. Seconds couteaux. (Des auteurs qui eurent du succès en leur temps et tombent dans l'oubli, éclipsés par les monuments de leur siècle). . Voyage autour de mon jardin, d’Alphonse Karr
Contemporain de Victor Hugo et bien oublié aujourd’hui. J’ai lu avec plaisir cette chronique, un peu désuète mais charmante. L’ensemble se présente comme une suite de lettres écrites à un ami parti en voyage. Le postulat est que l’auteur verra autant de choses en observant son jardin, qu’en partant à l’autre bout du monde. C’est amusant et plein d’observations fines sur la nature, délicieusement désuet. A lire par petites tranches ; ennemis de la botanique s’abstenir (cela dit je ne suis pas une fanatique du jardin et j’ai beaucoup apprécié le ton, et parfois l’humour).
Verdict : mérite la redécouverte.
Convient évidemment pour le 42. Cultivons notre jardin.
Disponible en numérique ici :
http://www.bouquineux.com/index.php?telecharger=2164&Karr-Voyage_autour_de_mon_jardin
42. Cultivons notre jardin.Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery
Je place ici Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery, classique de la littérature jeunesse du début du XXème et qui vient d’être retraduit (lu en anglais)
Babelio a écrit:« Cheveux désespérément roux, visage constellé de taches de rousseur, Anne Shirley est une petite fille curieuse, pleine d'énergie, souvent perdue dans ses pensées, parfois d'une gravité solennelle(…) Anne se retrouve par erreur chez Marilla et Matthew Cuthbert qui attendaient un garçon pour les aider à la ferme. (…), elle va bousculer le calme et la monotonie de la vie à Green Gables, en semant partout joies et rêveries, en dénichant la beauté dans les moindres recoins.
la sensibilité d’Anne à la nature permet de classer ce tome avec « cultivons notre jardin », d’autant que l’héroïne cultive également son jardin secret et son imaginaire. L’ensemble est charmant et drôle, il y a un côté "malheurs de Sophie" mais en moins triste.
- Cléopatra2Guide spirituel
Tu trouves que les Malheurs de Sophie sont tristes? C'est un livre que je trouve plus drôle que triste, et tellement réaliste sur les bêtises que font les enfants!
- TremereNiveau 9
Moi, elle m'a toujours fait de la peine Sophie, je trouvais sa mère peu aimante et limite maltraitante.
Pour ceux qui ont du mal à trouver une idée pour le défi 46. Une histoire avec un (ou des) train(s), je recommande Le train des enfants de Viola Ardone. L'histoire s'inspire d'un épisode méconnu de l'histoire italienne. À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le parti communiste a organisé des transferts d'enfants pauvres du sud de l'Italie dans des familles du nord, plus à l'aise financièrement, pour les requinquer physiquement et les faire accéder à une meilleure éducation. Les enfants partaient pour un an puis revenaient dans leur famille. On suit le parcours d'un enfant de 8 ans, Amerigo, élevé par une mère seule, le père étant parti depuis des années faire fortune en Amérique. Amerigo et ses copains du quartier prennent ce fameux train qui les emmènera vers l'inconnu, non sans appréhension : on raconte qu'on va les emmener en Russie et qu'on leur coupera les bras. Un roman émouvant mais sans pathos qui révèle le sort de ses enfants "coupés en deux" et qui interroge les notions de charité, solidarité et dignité.
Pour le défi 45. Un livre dont l'un des personnages est un dandy, j'ai lu Alfred de Musset de Gonzague Saint Bris, une biographie de l'écrivain. Le style m'a paru un peu ampoulé au début mais ça se fluidifie par la suite (ou on s'habitue). Le récit de la vie de Musset est entrecoupé d'extrait de ses œuvres.
Verdict comme dirait Ryuzaki : intéressant mais pas renversant.
Pour ceux qui ont du mal à trouver une idée pour le défi 46. Une histoire avec un (ou des) train(s), je recommande Le train des enfants de Viola Ardone. L'histoire s'inspire d'un épisode méconnu de l'histoire italienne. À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le parti communiste a organisé des transferts d'enfants pauvres du sud de l'Italie dans des familles du nord, plus à l'aise financièrement, pour les requinquer physiquement et les faire accéder à une meilleure éducation. Les enfants partaient pour un an puis revenaient dans leur famille. On suit le parcours d'un enfant de 8 ans, Amerigo, élevé par une mère seule, le père étant parti depuis des années faire fortune en Amérique. Amerigo et ses copains du quartier prennent ce fameux train qui les emmènera vers l'inconnu, non sans appréhension : on raconte qu'on va les emmener en Russie et qu'on leur coupera les bras. Un roman émouvant mais sans pathos qui révèle le sort de ses enfants "coupés en deux" et qui interroge les notions de charité, solidarité et dignité.
Pour le défi 45. Un livre dont l'un des personnages est un dandy, j'ai lu Alfred de Musset de Gonzague Saint Bris, une biographie de l'écrivain. Le style m'a paru un peu ampoulé au début mais ça se fluidifie par la suite (ou on s'habitue). Le récit de la vie de Musset est entrecoupé d'extrait de ses œuvres.
Verdict comme dirait Ryuzaki : intéressant mais pas renversant.
- JennyMédiateur
Moi aussi, je trouve Les malheurs de Sophie triste .
- Cléopatra2Guide spirituel
Je l'ai relu l'an dernier avec ma fille et le côté triste avec la mère maltraitante ne ressort pas tant que ça. Finalement c'est une de ses bonnes qui est très maltraitante, sa mère est une mère du XIXe siècle je dirais.
Ce qui est triste, c'est Les petites filles modèles, quand sa mère est morte est qu'elle est élevée par une belle-mère atroce, qu'elle est battue pour rien. Il y a une vraie différence entre les deux livres. La mère de Sophie la fait fouetter 1 ou 2 fois, mais (pour l'époque) de façon "méritée". Il y a des punitions éducatives : interdiction d'avoir un animal, réparation des fautes etc. Dans les Petites filles modèles, Sophie est battue par sa belle-mère de façon "injuste", et cela est vivement critiqué par l'auteur. C'est à ça que vous pensez?
Ce qui est triste, c'est Les petites filles modèles, quand sa mère est morte est qu'elle est élevée par une belle-mère atroce, qu'elle est battue pour rien. Il y a une vraie différence entre les deux livres. La mère de Sophie la fait fouetter 1 ou 2 fois, mais (pour l'époque) de façon "méritée". Il y a des punitions éducatives : interdiction d'avoir un animal, réparation des fautes etc. Dans les Petites filles modèles, Sophie est battue par sa belle-mère de façon "injuste", et cela est vivement critiqué par l'auteur. C'est à ça que vous pensez?
- TremereNiveau 9
Oui, tu as raison Cleopatra. Mon souvenir est lointain et je confondais les deux livres.
- DeliaEsprit éclairé
Pour la Fichini, la comtesse s'est inspirée... de sa propre mère, comme elle le déclare à son éditeur qui voulait la censurer.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- JennyMédiateur
Je pense aussi que j’ai confondu les deux.
- TremereNiveau 9
Delia a écrit:Pour la Fichini, la comtesse s'est inspirée... de sa propre mère, comme elle le déclare à son éditeur qui voulait la censurer.
Il voulait la censurer car le portrait de la belle-mère maltraitante était trop choquant ?
- SphinxProphète
Moi les Malheurs de Sophie est celui que j'aime le moins de la Comtesse de Ségur (et pourtant j'aime beaucoup ses livres). Probablement à cause de la narration plus décousue que dans d'autres (petits épisodes courts), mais aussi parce que, effectivement, je le trouve triste - Sophie a de jolis cadeaux mais est livrée la plupart du temps à elle-même, d'où les bêtises.
Je ne crois pas que les deux ou trois fois où Sophie se fait fouetter avec l'approbation de ses parents soient considérés comme si "normales" que ça car la narratrice a beau déclarer qu'elle l'avait mérité (elle s'érige en contre-exemple pour ses petits-enfants, d'où toutes les bêtises), dans les autres bouquins frapper un enfant est toujours jugé sévèrement. Dans Les Petites-filles modèles, une fois que Sophie a fait une grosse bêtise (elle mange les poires et fait accuser Camille, puis se donne une indigestion de cerises ou de je ne sais plus quoi et se bat avec Marguerite), Mme de Fleurville l'enferme dans une petite chambre pour la faire méditer et la prive de dessert, mais elle ne lève pas le petit-doigt sur elle. Dans L'Auberge de l'Ange-Gardien, quand Torchonnet vole une timbale en or au général Dourakine et cherche à faire accuser Jacques, le général sort de ses gonds et fouette Torchonnet, mais les personnages censés donner l'exemple (les enfants, le curé) lui en font reproche. Bref, il peut y avoir quelques occurrences dans l'oeuvre en général où on (le lecteur, les personnages) peut trouver une satisfaction mesquine à voir un méchant puni, mais c'est toujours présenté comme mal, et généralement c'est considéré comme mérité pour des adultes particulièrement mauvais (Mme Papofski dans le Général Dourakine, qui veut dénoncer toute la famille comme catholique pour les faire envoyer au goulag et s'approprier les biens du général).
Je ne crois pas que les deux ou trois fois où Sophie se fait fouetter avec l'approbation de ses parents soient considérés comme si "normales" que ça car la narratrice a beau déclarer qu'elle l'avait mérité (elle s'érige en contre-exemple pour ses petits-enfants, d'où toutes les bêtises), dans les autres bouquins frapper un enfant est toujours jugé sévèrement. Dans Les Petites-filles modèles, une fois que Sophie a fait une grosse bêtise (elle mange les poires et fait accuser Camille, puis se donne une indigestion de cerises ou de je ne sais plus quoi et se bat avec Marguerite), Mme de Fleurville l'enferme dans une petite chambre pour la faire méditer et la prive de dessert, mais elle ne lève pas le petit-doigt sur elle. Dans L'Auberge de l'Ange-Gardien, quand Torchonnet vole une timbale en or au général Dourakine et cherche à faire accuser Jacques, le général sort de ses gonds et fouette Torchonnet, mais les personnages censés donner l'exemple (les enfants, le curé) lui en font reproche. Bref, il peut y avoir quelques occurrences dans l'oeuvre en général où on (le lecteur, les personnages) peut trouver une satisfaction mesquine à voir un méchant puni, mais c'est toujours présenté comme mal, et généralement c'est considéré comme mérité pour des adultes particulièrement mauvais (Mme Papofski dans le Général Dourakine, qui veut dénoncer toute la famille comme catholique pour les faire envoyer au goulag et s'approprier les biens du général).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- DeliaEsprit éclairé
Tremere a écrit:Delia a écrit:Pour la Fichini, la comtesse s'est inspirée... de sa propre mère, comme elle le déclare à son éditeur qui voulait la censurer.
Il voulait la censurer car le portrait de la belle-mère maltraitante était trop choquant ?
Exactement. Elle a répondu que le faits étaient réels, avec cette circonstance aggravante qu'ils avaient pour auteur la propre mère et non une marâtre.
Ces lettres à son éditeur sont publiées dan l'édition Bouquins
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- Cléopatra2Guide spirituel
Sphinx a écrit:Moi les Malheurs de Sophie est celui que j'aime le moins de la Comtesse de Ségur (et pourtant j'aime beaucoup ses livres). Probablement à cause de la narration plus décousue que dans d'autres (petits épisodes courts), mais aussi parce que, effectivement, je le trouve triste - Sophie a de jolis cadeaux mais est livrée la plupart du temps à elle-même, d'où les bêtises.
Je ne crois pas que les deux ou trois fois où Sophie se fait fouetter avec l'approbation de ses parents soient considérés comme si "normales" que ça car la narratrice a beau déclarer qu'elle l'avait mérité (elle s'érige en contre-exemple pour ses petits-enfants, d'où toutes les bêtises), dans les autres bouquins frapper un enfant est toujours jugé sévèrement. Dans Les Petites-filles modèles, une fois que Sophie a fait une grosse bêtise (elle mange les poires et fait accuser Camille, puis se donne une indigestion de cerises ou de je ne sais plus quoi et se bat avec Marguerite), Mme de Fleurville l'enferme dans une petite chambre pour la faire méditer et la prive de dessert, mais elle ne lève pas le petit-doigt sur elle. Dans L'Auberge de l'Ange-Gardien, quand Torchonnet vole une timbale en or au général Dourakine et cherche à faire accuser Jacques, le général sort de ses gonds et fouette Torchonnet, mais les personnages censés donner l'exemple (les enfants, le curé) lui en font reproche. Bref, il peut y avoir quelques occurrences dans l'oeuvre en général où on (le lecteur, les personnages) peut trouver une satisfaction mesquine à voir un méchant puni, mais c'est toujours présenté comme mal, et généralement c'est considéré comme mérité pour des adultes particulièrement mauvais (Mme Papofski dans le Général Dourakine, qui veut dénoncer toute la famille comme catholique pour les faire envoyer au goulag et s'approprier les biens du général).
Oui, c'est vrai qu'elle est livrée à elle-même, mais beaucoup parce que sa bonne la laisse seule. Il y a pas mal de moments où sa mère fait des choses avec elle (visite des chevaux, repas, couture...). Elle explique les punitions, elle dit que si elle avait avoué elle n'aurait pas été punie... Elle s'occupe de sa fille, bien que différemment de Mme de Fleurville, c'est vrai. Elle a des partis pris éducatifs et ne sort pas de sa ligne.
Je viens de feuilleter les fins de chapitre rapidos et en fait elle n'est jamais frappée par sa mère, qui lui dit une fois qu'elle devrait la fouetter mais qu'elle a été assez punie par sa peur.
Voilà une des punitions :
"Je n’ajouterai aucune réprimande ni aucune punition à celle que te fait subir ton cœur. Tu souffres du mal de Paul, et c’est ta punition : elle te profitera plus que toutes celles que je pourrais t’infliger. D’ailleurs tu as été sincère, tu as tout avoué quand tu pouvais tout cacher : c’est très bien, je te pardonne à cause de ta franchise. »
Vraiment, les situations peuvent paraître choquantes, surtout qu'il s'agit d'une petite fille de 4 ans (je vois mon fils de cet âge, déjà en terme d'entendement on est loin de Sophie qui paraît être un génie par rapport à tous les enfants de ma connaissance), mais il n'y a pas de maltraitance physique, en fait. C'est Sophie qui griffe son cousin et qui fait mourir tous les animaux qu'elle croise.
Nous avons donc (et moi la première alors que je l'ai lu l'an dernier) l'impression fausse qu'elle est fouettée par sa mère alors que pas du tout. Sa mère est stricte et probablement très sévère, mais elle ne la bat pas.
Et les descriptions des "bêtises" sont tellement truculentes une fois qu'on a sauté les chapitres avec les animaux, pour le coup difficiles à lire.
En revanche dans les Petites filles modèles le contraste est énorme entre Mme de Fleurville, mère chrétienne, vraie sainte et la folle de Fichini, maltraitante et abusive. La mère de Sophie me paraît avoir été représentée plus comme une mère "normale", un peu dépassée par son enfant.
- SphinxProphète
Cléopatra2 a écrit:
Je viens de feuilleter les fins de chapitre rapidos et en fait elle n'est jamais frappée par sa mère, qui lui dit une fois qu'elle devrait la fouetter mais qu'elle a été assez punie par sa peur.
Ce qui veut dire que le fouet est une punition habituelle quand Sophie n'a pas peur (c'est celui où elle a failli finir brûlée vive à la chaux, c'est ça ? jusqu'où il faut aller pour ne pas prendre des coups :lol:
Après recherche rapide dans Wikisource il y a ce passage aussi :
Et, comme Sophie restait sans bouger, Mme de Réan lui prit la main et l’entraîna malgré sa résistance dans le salon à joujoux. Elle se mit à chercher dans les tiroirs de la petite commode, dans l’armoire de la poupée ; ne trouvant rien, elle commençait à craindre d’avoir été injuste envers Sophie, lorsqu’elle se dirigea vers la petite table.
Sophie trembla plus fort lorsque sa maman, ouvrant le tiroir, aperçut tous les objets de sa boîte à ouvrage, que Sophie avait cachés là.
Sans rien dire, elle prit Sophie et la fouetta comme elle ne l’avait jamais fouettée. Sophie eut beau crier, demander grâce, elle reçut le fouet de la bonne manière, et il faut avouer qu’elle le méritait.
Cléopatra2 a écrit:Voilà une des punitions :
"Je n’ajouterai aucune réprimande ni aucune punition à celle que te fait subir ton cœur. Tu souffres du mal de Paul, et c’est ta punition : elle te profitera plus que toutes celles que je pourrais t’infliger. D’ailleurs tu as été sincère, tu as tout avoué quand tu pouvais tout cacher : c’est très bien, je te pardonne à cause de ta franchise. »
Et des punitions assez tordues, comme de lui faire porter en collier les morceaux de l'abeille qu'elle a tuée jusqu'à ce qu'ils pourrissent et tombent...
Non décidément je ne mettrais pas Mme de Réan dans le top 10 des éducateurs de la Comtesse de Ségur :lol:
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah ah du coup j'ai zappé le fouet du vol de la boîte, qui n'est pas en fin de chapitre!
Oui, l'abeille est humiliante, mais ça me paraît très XIXe siècle comme punition, en fait, une sorte de memento mori peut-être!
Mais sinon, je ne pense pas en fait que Mme de Réan soit présentée en mère si abusive que cela, il y a plusieurs fois où il est expliqué que la bonne a gâté Sophie en désobéissant à sa mère (la crème, le pain des chevaux) et que ça renforçait son vilain caractère, plein d'autres fois où il est dit qu'elle aurait mieux fait d'écouter sa mère.
Je crois qu'elle fait malgré tout partie des "bonnes mères" qui se préoccupent de leur enfant. La mère de Paul par exemple, est assez distante. La famille de Fleurville est l'idéal chrétien à atteindre, pas tellement réaliste.
Après, je conçois tout à fait qu'on n'aime pas forcément l'atmosphère des Malheurs de Sophie, surtout, comme tu le disais, renforcé par le côté saynètes. J'ai lu Les vacances à de nombreuses reprises étant enfant, avec François le Bossu c'était un de mes préférés. Dans celui-là il n'y a plus beaucoup de bêtises! Et dans François le Bossu il y a le portrait glaçant d'une mauvaise mère, dans un sens différent de Mme Fichini : la mère de Christine (j'ai oublié son nom) l'abandonne, passe son temps à flirter avec les hommes, à vouloir faire du théâtre au lieu de s'occuper de sa fille, laisse sa bonne la battre ou lui voler son repas etc. Le titre du roman devait être La mauvaise mère mais l'éditeur a réussi à le faire changer. Là pour le coup, elle est clairement critiquée par l'auteur.
Mme de Réan, je ne sais pas... Je me demande si elle n'est pas elle aussi un double de la comtesse quelque part, qui essaie de bien faire mais sans y parvenir.
Bref, j'adore la comtesse de Ségur et Les malheurs de Sophie! Après, je l'ai lu à ma fille à haute voix (elle avait 5 ans et demi) et j'ai dû sauter tous les passages avec les animaux (donc près de la moitié du livre) car le chapitre sur les poissons l'a horrifiée. J'ai lu moi-même ce livre à 6 ans, et je l'ai relu plein de fois enfant, et je n'ai jamais sauté aucun passage, ni fouet, ni loup, ni animaux maltraités. Je dois avoir un côté insensible!
Oui, l'abeille est humiliante, mais ça me paraît très XIXe siècle comme punition, en fait, une sorte de memento mori peut-être!
Mais sinon, je ne pense pas en fait que Mme de Réan soit présentée en mère si abusive que cela, il y a plusieurs fois où il est expliqué que la bonne a gâté Sophie en désobéissant à sa mère (la crème, le pain des chevaux) et que ça renforçait son vilain caractère, plein d'autres fois où il est dit qu'elle aurait mieux fait d'écouter sa mère.
Je crois qu'elle fait malgré tout partie des "bonnes mères" qui se préoccupent de leur enfant. La mère de Paul par exemple, est assez distante. La famille de Fleurville est l'idéal chrétien à atteindre, pas tellement réaliste.
Après, je conçois tout à fait qu'on n'aime pas forcément l'atmosphère des Malheurs de Sophie, surtout, comme tu le disais, renforcé par le côté saynètes. J'ai lu Les vacances à de nombreuses reprises étant enfant, avec François le Bossu c'était un de mes préférés. Dans celui-là il n'y a plus beaucoup de bêtises! Et dans François le Bossu il y a le portrait glaçant d'une mauvaise mère, dans un sens différent de Mme Fichini : la mère de Christine (j'ai oublié son nom) l'abandonne, passe son temps à flirter avec les hommes, à vouloir faire du théâtre au lieu de s'occuper de sa fille, laisse sa bonne la battre ou lui voler son repas etc. Le titre du roman devait être La mauvaise mère mais l'éditeur a réussi à le faire changer. Là pour le coup, elle est clairement critiquée par l'auteur.
Mme de Réan, je ne sais pas... Je me demande si elle n'est pas elle aussi un double de la comtesse quelque part, qui essaie de bien faire mais sans y parvenir.
Bref, j'adore la comtesse de Ségur et Les malheurs de Sophie! Après, je l'ai lu à ma fille à haute voix (elle avait 5 ans et demi) et j'ai dû sauter tous les passages avec les animaux (donc près de la moitié du livre) car le chapitre sur les poissons l'a horrifiée. J'ai lu moi-même ce livre à 6 ans, et je l'ai relu plein de fois enfant, et je n'ai jamais sauté aucun passage, ni fouet, ni loup, ni animaux maltraités. Je dois avoir un côté insensible!
- nicole 86Expert spécialisé
Avec une génération d'écart j'ai d'abord lu Les petites filles modèles puis Les malheurs de Sophie et les autres. Le premier, bien sûr, est celui qui s'est imprimé comme modèle de bonne conduite, le second m'était montré comme ce qu'il ne faut pas faire. Je les ai lus et relus faute d'avoir accès à autre chose. A moi de me débrouiller avec un modèle aussi imprégné de culture chrétienne et de hiérarchie sociale dans une famille de hussards noirs très anticléricale. Le résultat fut une honte indicible et jamais dépassée de ce que je percevais de ma famille et de moi-même. Il faudrait peut-être que j'en parle à un psy ?
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Amateurices de la comptesse de Ségur, vous devriez trouver du charme à Anne de Green Gables !
Le contraste entre les visions romantiques et l'imagination débordante de cette petite fille, et son environnement très prosaïque produit des effets très drôles , et je pense qu'il y a plusieurs niveaux de lecture, les enfants devaient le lire en s'inquiétant de ce qui allait lui arriver et les parents en souriant sous cape.
C'est aussi une enfant qui finit par transformer son environnement, et presque une leçon d'optimisme bien rafraîchissante.
Le contraste entre les visions romantiques et l'imagination débordante de cette petite fille, et son environnement très prosaïque produit des effets très drôles , et je pense qu'il y a plusieurs niveaux de lecture, les enfants devaient le lire en s'inquiétant de ce qui allait lui arriver et les parents en souriant sous cape.
C'est aussi une enfant qui finit par transformer son environnement, et presque une leçon d'optimisme bien rafraîchissante.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- JennyMédiateur
La punition avec l’abeille, je trouvais ça horrible.
- SphinxProphète
C'est marrant Nicole, moi aussi j'ai lu les Comtesse de Ségur en boucle alors que j'étais dans une famille très anticléricale (mes grands-parents instituteurs interdisaient à mon père et mon oncle d'aller regarder la télé le jeudi après-midi chez le curé, parce que quand même, le curé, ils y allaient en cachette, parce que, quand même, la télé...) Mes parents ont toujours tenu un discours très bouffeur de curé (grands lecteurs de Cabu entre autres). C'est quand même eux qui m'ont donné la Bible et la Comtesse de Ségur à lire. J'en ai retenu le côté charité sans me mettre à croire ou à prier pour autant.
Cléopatra, je ne crois pas que Mme de Fleurville soit si irréaliste. C'est censé être une représentation et un modèle pour ses petites-filles, incarnées en Camille et Madeleine... Des figures parentales comme elle, il y en a plein : Mme de Rosbourg est taillée sur le même modèle, il y a la bonne grand-mère dans les Mémoires d'un âne (qui est assez explicitement la Comtesse elle-même, tous les gamins portent les prénoms de ses petits-enfants), le père post-conversion dans Pauvre Blaise, les soeurs Blidot et Moutier dans l'Auberge de l'Ange Gardien et la deuxième nièce du général dans le Général Dourakine, le père de François le Bossu (pas celui de Christine, qui est sévèrement critiqué pour sa faiblesse face à sa femme), Juliette dans le Bon Petit Diable, les parents de Félicie dans Diloy le Chemineau (pourtant impuissants à corriger leur gamine)... Et plein de contre-modèles aussi Méchants, absents, qui pourrissent-gâtent leurs gosses...
J'ai plutôt l'impression que Les Malheurs de Sophie est précisément un des seuls bouquins qui ne se focalisent pas sur la figure parentale et leur rôle dans l'éducation des enfants. Mme de Réan est une mère du XIXe, absente, qui fouette sa fille à l'occasion - ce qui va à l'encontre des principes de la Comtesse, pour qui "on ne prend pas les mouches avec du vinaigre - mais le livre est là à la fois pur amuser en racontant les bêtises de la grand-mère et pour expliquer les origines d'un personnage qui, dans l'univers du livre, n'est pas du tout la grand-mère de Camille et Madeleine mais leur compagne de jeux, et qui sert de négatif à l'éducation "parfaite" des deux petites filles modèles : voyez comme on rend une enfant voleuse, gourmande, menteuse en ne s'en occupant pas, voyez comme il faudra le passage par une Mme Fichini pour en faire une victime digne d'être rachetée par la souffrance. Les Malheurs de Sophie est sorti la même année que Les Petites Filles Modèles mais je me demande si je n'ai pas vu quelque part qu'il était paru après.
Ecusette, j'ai bien aimé Anne of Green Gables, découvert il y a quelques mois seulement (j'en entendais tout le temps parler, c'est un des premiers que j'ai téléchargés quand j'ai achetés ma liseuse !) Et aussi les Louisa May Alcott : Les Quatre filles du Docteur March et la suite (Le Rêve de Jo March, et le 3e Jo et sa tribu que je n'ai pas lu), et une autre série de deux, Eight Cousins et Rose in Bloom.
Cléopatra, je ne crois pas que Mme de Fleurville soit si irréaliste. C'est censé être une représentation et un modèle pour ses petites-filles, incarnées en Camille et Madeleine... Des figures parentales comme elle, il y en a plein : Mme de Rosbourg est taillée sur le même modèle, il y a la bonne grand-mère dans les Mémoires d'un âne (qui est assez explicitement la Comtesse elle-même, tous les gamins portent les prénoms de ses petits-enfants), le père post-conversion dans Pauvre Blaise, les soeurs Blidot et Moutier dans l'Auberge de l'Ange Gardien et la deuxième nièce du général dans le Général Dourakine, le père de François le Bossu (pas celui de Christine, qui est sévèrement critiqué pour sa faiblesse face à sa femme), Juliette dans le Bon Petit Diable, les parents de Félicie dans Diloy le Chemineau (pourtant impuissants à corriger leur gamine)... Et plein de contre-modèles aussi Méchants, absents, qui pourrissent-gâtent leurs gosses...
J'ai plutôt l'impression que Les Malheurs de Sophie est précisément un des seuls bouquins qui ne se focalisent pas sur la figure parentale et leur rôle dans l'éducation des enfants. Mme de Réan est une mère du XIXe, absente, qui fouette sa fille à l'occasion - ce qui va à l'encontre des principes de la Comtesse, pour qui "on ne prend pas les mouches avec du vinaigre - mais le livre est là à la fois pur amuser en racontant les bêtises de la grand-mère et pour expliquer les origines d'un personnage qui, dans l'univers du livre, n'est pas du tout la grand-mère de Camille et Madeleine mais leur compagne de jeux, et qui sert de négatif à l'éducation "parfaite" des deux petites filles modèles : voyez comme on rend une enfant voleuse, gourmande, menteuse en ne s'en occupant pas, voyez comme il faudra le passage par une Mme Fichini pour en faire une victime digne d'être rachetée par la souffrance. Les Malheurs de Sophie est sorti la même année que Les Petites Filles Modèles mais je me demande si je n'ai pas vu quelque part qu'il était paru après.
Ecusette, j'ai bien aimé Anne of Green Gables, découvert il y a quelques mois seulement (j'en entendais tout le temps parler, c'est un des premiers que j'ai téléchargés quand j'ai achetés ma liseuse !) Et aussi les Louisa May Alcott : Les Quatre filles du Docteur March et la suite (Le Rêve de Jo March, et le 3e Jo et sa tribu que je n'ai pas lu), et une autre série de deux, Eight Cousins et Rose in Bloom.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Cléopatra2Guide spirituel
Écusette de Noireuil a écrit:Amateurices de la comptesse de Ségur, vous devriez trouver du charme à Anne de Green Gables !
Le contraste entre les visions romantiques et l'imagination débordante de cette petite fille, et son environnement très prosaïque produit des effets très drôles , et je pense qu'il y a plusieurs niveaux de lecture, les enfants devaient le lire en s'inquiétant de ce qui allait lui arriver et les parents en souriant sous cape.
C'est aussi une enfant qui finit par transformer son environnement, et presque une leçon d'optimisme bien rafraîchissante.
Je l'ai lu ado, j'avais beaucoup aimé.
- CarabasVénérable
J'adore! J'ai d'abord découvert la série Netflix, puis j'ai lu le 1er et le 2e volumes.Écusette de Noireuil a écrit:Amateurices de la comptesse de Ségur, vous devriez trouver du charme à Anne de Green Gables !
Le contraste entre les visions romantiques et l'imagination débordante de cette petite fille, et son environnement très prosaïque produit des effets très drôles , et je pense qu'il y a plusieurs niveaux de lecture, les enfants devaient le lire en s'inquiétant de ce qui allait lui arriver et les parents en souriant sous cape.
C'est aussi une enfant qui finit par transformer son environnement, et presque une leçon d'optimisme bien rafraîchissante.
J'adorais la Comtesse de Ségur. Je les ai tous lus et relus. Je pense que c'est par elle que j'ai pris goût à la littérature, au vocabulaire. J'étais très fière de savoir ce qu'était une escarboucle à 7 ou 8 ans. Effectivement, les passage avec les animaux me froissaient.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- *Ombre*Grand sage
Je ne lis plus beaucoup pour le défi, accaparée par d'autres choses, notamment la préparation de la prochaine année scolaire, mais j'ai tout de même validé l'item Un livre publié aux éditions Zulma ou Viviane Hamy avec La Forteresse de Robert Hasz, celui qui a aussi écrit Le Passage de Vénus, dont je vous ai déjà parlé. J'avais envie de mieux connaître cet auteur et bien m'en a pris. La Forteresse est un récit totalement différent. Livius est une jeune homme qui termine son service militaire. Mais à quelques semaines de la quille, il est envoyé en poste sur la frontière, dans les montagnes les plus reculées, dans une garnison aménagée dans une ancienne forteresse. Livius ne tarde pas à se rendre compte que, là-bas, les soldats sont totalement coupés du monde : pas de télévision, de radio, pas même de courrier. Les hommes semblent y vivre depuis toujours sans bien savoir ce qu'ils font là : il n'y a rien à faire et l'ordre militaire s'est peu à peu dissous dans l'ennui. Pourtant, le ravitaillement arrive tous les jours sans que personne sache comment. Certains affirment que la forteresse est un univers parallèle, où le temps s'est arrêté, d'autres qu'ils sont les cobayes d'expériences militaires. Une atmosphère étrange baigne ce récit qui touche à l'absurde sans jamais en prendre le ton grinçant, la plume de Hasz étant toujours délicate. On plonge plutôt dans une étrangeté poétique (et vraiment intrigante) qui rappelle celle de Julien Gracq. Hasz est vraiment un auteur que je vous conseille de découvrir, si ma recommandation du Passage de Vénus ne vous a pas encore convaincu de le faire.
- PointàlaligneExpert
Je note !
Un peu sortie du défi aussi, trop de lectures à côté pour le moment...
Je valide tout de même "Seconds couteaux" avec Léon Bloy et Sueurs de sang. Ce sont des récits de la guerre de 1870, assez durs, dans lesquels Bloy se met parfois en scène sous le nom de Marchenoir.
J'ai aussi lu, pour "Remèdes et poisons", Les étranges Talents de Flavia de Luce, d'Alan Bradley, un roman policier dont la détective est une variante de Sherlock Holmes en petite fille. C'est le premier tome d'une série. Cela pourrait être publié dans une collection pour adolescents, et c'est assez agréable à lire, mais pas mémorable.
Enfin, je découvre un auteur de romans policiers : Guillaume Laurent, avec Là où vivent les loups. Je regrette qu'il n'existe pas (encore?) d'autres tomes avec son savoureux enquêteur, Priam Monet :
Enfin, pour "auteur d'Europe de l'est", j'ai lu Le Pingouin d'A. Kourkov (Ukraine). Un journaliste a recueilli un pingouin (le zoo de Kiev, ruiné, donnait ses animaux). Il entreprend une série de nécrologies prévisionnelles (celles que les journaux préparent au cas où une célébrité décéderait). Il s'aperçoit bientôt que les sujets de ses articles disparaissent justement. C'est à la fois inquiétant et absurde, et très plaisant. Le pingouin est dépressif (peut-être qu'on le serait aussi à sa place.
Un peu sortie du défi aussi, trop de lectures à côté pour le moment...
Je valide tout de même "Seconds couteaux" avec Léon Bloy et Sueurs de sang. Ce sont des récits de la guerre de 1870, assez durs, dans lesquels Bloy se met parfois en scène sous le nom de Marchenoir.
J'ai aussi lu, pour "Remèdes et poisons", Les étranges Talents de Flavia de Luce, d'Alan Bradley, un roman policier dont la détective est une variante de Sherlock Holmes en petite fille. C'est le premier tome d'une série. Cela pourrait être publié dans une collection pour adolescents, et c'est assez agréable à lire, mais pas mémorable.
Enfin, je découvre un auteur de romans policiers : Guillaume Laurent, avec Là où vivent les loups. Je regrette qu'il n'existe pas (encore?) d'autres tomes avec son savoureux enquêteur, Priam Monet :
- Spoiler:
- Guillaume Laurent a écrit: Il était très grand - un mètre quatre-vingt-seize - et gros, très gros. La dernière fois qu'il s'était pesé, deux ans auparavant, la balance affichait un douloureux quintal et demi. Il n'avait pas réitéré l'expérience, mais il savait que depuis, il avait encore grossi. Ses traits qui auraient pu être séduisants étaient noyés dans les replis de la chair. Ses yeux exprimaient une lassitude définitive et une mauvaise humeur permanente. Personne n'aimait Monet, lui le premier. Et Monet le rendait bien à tout le monde, surtout à lui-même.
Enfin, pour "auteur d'Europe de l'est", j'ai lu Le Pingouin d'A. Kourkov (Ukraine). Un journaliste a recueilli un pingouin (le zoo de Kiev, ruiné, donnait ses animaux). Il entreprend une série de nécrologies prévisionnelles (celles que les journaux préparent au cas où une célébrité décéderait). Il s'aperçoit bientôt que les sujets de ses articles disparaissent justement. C'est à la fois inquiétant et absurde, et très plaisant. Le pingouin est dépressif (peut-être qu'on le serait aussi à sa place.
- EloahExpert spécialisé
Bonsoir!
Je place dans le défi 28 "un récit qui se passe en hiver" le tome 5 de L'Assassin Royal de Robin Hobb, La Voie magique. Je ne peux pas trop raconter afin de ne pas trop en dire pour ceux qui n'ont pas encore lu les tomes précédents et compteraient le faire mais une chose est sûre : notre héros, Fitz, se bat contre les éléments en particulier un froid mordant et une neige abondante pour continuer à tenter de retrouver son roi, Vérité. Même si ce tome est plus lent que les précédents, ce qui est logique puisque l'on suit Fitz dans ses péripéties et que, là, son voyage est très long et très difficile, mais j'ai adoré retrouver mon personnage préféré et plus vu depuis deux tomes et aussi rencontrer un nouveau personnage qui m'intrigue beaucoup. Bref, je suis fan de cette saga.
Après hésitation, je place ma lecture de à ce stade de la nuit de Maylis de Kerangal dans le défi 36 "poésie en prose" car il s'agit d'un court texte de divagations autour du nom Lampedusa que l'autrice entend, une nuit, lors des informations. C'est de la prose poétique, chaque court chapitre commence par "à ce stade de la nuit" et mélange réalité du drame des migrants et rêveries autour de ce que ce nom inspire à l'autrice. Je ne sais pas trop que penser de ce récit car j'ai été très charmée par la poésie de la langue, sa beauté, le rythme, le travail sur les sonorités mais pas très sensible au contenu.
Je place dans le défi 28 "un récit qui se passe en hiver" le tome 5 de L'Assassin Royal de Robin Hobb, La Voie magique. Je ne peux pas trop raconter afin de ne pas trop en dire pour ceux qui n'ont pas encore lu les tomes précédents et compteraient le faire mais une chose est sûre : notre héros, Fitz, se bat contre les éléments en particulier un froid mordant et une neige abondante pour continuer à tenter de retrouver son roi, Vérité. Même si ce tome est plus lent que les précédents, ce qui est logique puisque l'on suit Fitz dans ses péripéties et que, là, son voyage est très long et très difficile, mais j'ai adoré retrouver mon personnage préféré et plus vu depuis deux tomes et aussi rencontrer un nouveau personnage qui m'intrigue beaucoup. Bref, je suis fan de cette saga.
Après hésitation, je place ma lecture de à ce stade de la nuit de Maylis de Kerangal dans le défi 36 "poésie en prose" car il s'agit d'un court texte de divagations autour du nom Lampedusa que l'autrice entend, une nuit, lors des informations. C'est de la prose poétique, chaque court chapitre commence par "à ce stade de la nuit" et mélange réalité du drame des migrants et rêveries autour de ce que ce nom inspire à l'autrice. Je ne sais pas trop que penser de ce récit car j'ai été très charmée par la poésie de la langue, sa beauté, le rythme, le travail sur les sonorités mais pas très sensible au contenu.
- glucheNiveau 10
Je m'en irai bien relire la Comtesse de Ségur ou la lire avec ma plus jeune fille à voir les conversations à ce sujet ici!
Je pensais avoir laissé de côté le défi pour d'autres lectures, mais finalement plusieurs livres lus correspondent à des items.
J'ai d'abord lu les mémoires de Gisèle Halimi, Le lait de l'Oranger, mémoires non exhaustifs, qui nous font revivre les décennies de l'après-guerre à travers le parcours d'une femme à l'énergie vitale impressionnante. On voit défiler de grandes figures intellectuelles (Sartre) ou politiques (les présidents de la République de René Coty à Jacques Chirac). Elle évoque notamment son travail d'avocat pour dénoncer la torture dont étaient victimes les Algériens pendant "les événements". J'avais donc pensé au défi 9, une histoire qui se passe dans l'empire colonial de la France (avant la décolonisation), avant de voir qu'il fallait un roman. Ce sera donc pour le défi 21: Un livre qui évoque un peuple autochtone opprimé.
Pour le défi 33, Le personnage principal a plus de 60 ans, j'ai lu une série de nouvelles au titre éloquent: Les Encombrants de Marie-Sabine Roger. L'auteure porte un regard à la fois tendre et impitoyable sur le naufrage de la vieillesse. Une lecture pas désagréable, mais je pense que j'oublierai vite.
Enfin, j'ai lu L'Eau qui dort d'Hélène Gestern pour le défi 42 Cultivons notre jardin. mais qui conviendrait aussi pour le défi 27 avec sa subordonnée relative dans le titre. C'est un auteur que j'aime beaucoup et dont on a déjà parlé dans le fil. Le narrateur, au bord du burn-out conjugal, disparaît et s'en va visiter des jardins. Il croit trouver dans l'un un refuge, mais la vie (et le passé) le rattrape. Le livre est une enquête autant qu'une quête de soi. Ce n'est pas mon préféré de cet auteur mais j'ai beaucoup aimé tout de même, d'autant que le livre a eu une résonance particulière pour moi (qui rêvais vaguement d'une reconversion vers l'horticulture en ce moment).
Là, j'attaque un roman japonais parlant de trains d'Hiro Harikawa, Au prochain arrêt.
Je pensais avoir laissé de côté le défi pour d'autres lectures, mais finalement plusieurs livres lus correspondent à des items.
J'ai d'abord lu les mémoires de Gisèle Halimi, Le lait de l'Oranger, mémoires non exhaustifs, qui nous font revivre les décennies de l'après-guerre à travers le parcours d'une femme à l'énergie vitale impressionnante. On voit défiler de grandes figures intellectuelles (Sartre) ou politiques (les présidents de la République de René Coty à Jacques Chirac). Elle évoque notamment son travail d'avocat pour dénoncer la torture dont étaient victimes les Algériens pendant "les événements". J'avais donc pensé au défi 9, une histoire qui se passe dans l'empire colonial de la France (avant la décolonisation), avant de voir qu'il fallait un roman. Ce sera donc pour le défi 21: Un livre qui évoque un peuple autochtone opprimé.
Pour le défi 33, Le personnage principal a plus de 60 ans, j'ai lu une série de nouvelles au titre éloquent: Les Encombrants de Marie-Sabine Roger. L'auteure porte un regard à la fois tendre et impitoyable sur le naufrage de la vieillesse. Une lecture pas désagréable, mais je pense que j'oublierai vite.
Enfin, j'ai lu L'Eau qui dort d'Hélène Gestern pour le défi 42 Cultivons notre jardin. mais qui conviendrait aussi pour le défi 27 avec sa subordonnée relative dans le titre. C'est un auteur que j'aime beaucoup et dont on a déjà parlé dans le fil. Le narrateur, au bord du burn-out conjugal, disparaît et s'en va visiter des jardins. Il croit trouver dans l'un un refuge, mais la vie (et le passé) le rattrape. Le livre est une enquête autant qu'une quête de soi. Ce n'est pas mon préféré de cet auteur mais j'ai beaucoup aimé tout de même, d'autant que le livre a eu une résonance particulière pour moi (qui rêvais vaguement d'une reconversion vers l'horticulture en ce moment).
Là, j'attaque un roman japonais parlant de trains d'Hiro Harikawa, Au prochain arrêt.
- NasopiBon génie
Pour le défi 1 (le roman d'un auteur canadien) j'ai lu Nature morte de Louise Penny. Je découvrais cet auteur, et j'ai bien aimé : l'histoire de ce roman policier est bien menée, avec un brin d'humour qui ne gâche rien, et j'ai passé un bon moment.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- JennyMédiateur
Pour le défi 15, un livre dont le titre mentionne un astre - Philip Caputo - La lune du chasseur
Un livre, hybride entre nouvelles et romans, sur un sujet qui a priori m'intéresse peu.
Sept histoires qui tournent autour de Will Treadwell, vétéran devenu patron de bar, qui accompagne occasionnellement des groupes de touristes chasser. Il est tour à tour personnage principal ou personnage très secondaire.
Des histoires de chasse, qui laissent une belle part à la description des paysages et de la faune du Lac Supérieur, mais avant tout des histoires d'hommes. Philip Caputo évoque avec justesse les amitiés, les difficiles rapports père-fils, la violence extrême, les traumatismes de guerre. C'est un univers très masculin dans lequel évolue un seul personnage féminin, Lisa, future compagne de Will. Sa présence permet d'évoquer aussi le deuil et un retour progressif à la vie après le drame.
Une belle surprise.
Un livre, hybride entre nouvelles et romans, sur un sujet qui a priori m'intéresse peu.
Sept histoires qui tournent autour de Will Treadwell, vétéran devenu patron de bar, qui accompagne occasionnellement des groupes de touristes chasser. Il est tour à tour personnage principal ou personnage très secondaire.
Des histoires de chasse, qui laissent une belle part à la description des paysages et de la faune du Lac Supérieur, mais avant tout des histoires d'hommes. Philip Caputo évoque avec justesse les amitiés, les difficiles rapports père-fils, la violence extrême, les traumatismes de guerre. C'est un univers très masculin dans lequel évolue un seul personnage féminin, Lisa, future compagne de Will. Sa présence permet d'évoquer aussi le deuil et un retour progressif à la vie après le drame.
Une belle surprise.
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