- JennyMédiateur
Pour le défi 15, un livre dont le titre mentionne un astre - Philip Caputo - La lune du chasseur
Un livre, hybride entre nouvelles et romans, sur un sujet qui a priori m'intéresse peu.
Sept histoires qui tournent autour de Will Treadwell, vétéran devenu patron de bar, qui accompagne occasionnellement des groupes de touristes chasser. Il est tour à tour personnage principal ou personnage très secondaire.
Des histoires de chasse, qui laissent une belle part à la description des paysages et de la faune du Lac Supérieur, mais avant tout des histoires d'hommes. Philip Caputo évoque avec justesse les amitiés, les difficiles rapports père-fils, la violence extrême, les traumatismes de guerre. C'est un univers très masculin dans lequel évolue un seul personnage féminin, Lisa, future compagne de Will. Sa présence permet d'évoquer aussi le deuil et un retour progressif à la vie après le drame.
Une belle surprise.
Un livre, hybride entre nouvelles et romans, sur un sujet qui a priori m'intéresse peu.
Sept histoires qui tournent autour de Will Treadwell, vétéran devenu patron de bar, qui accompagne occasionnellement des groupes de touristes chasser. Il est tour à tour personnage principal ou personnage très secondaire.
Des histoires de chasse, qui laissent une belle part à la description des paysages et de la faune du Lac Supérieur, mais avant tout des histoires d'hommes. Philip Caputo évoque avec justesse les amitiés, les difficiles rapports père-fils, la violence extrême, les traumatismes de guerre. C'est un univers très masculin dans lequel évolue un seul personnage féminin, Lisa, future compagne de Will. Sa présence permet d'évoquer aussi le deuil et un retour progressif à la vie après le drame.
Une belle surprise.
- *Ombre*Grand sage
C'est bien calme, ici : on voit que la période est chargée.
On m'a offert récemment un très beau livre, une édition modernisée, mais respectueuse de la langue, du Débat de Folie et Amour, de Louise Labbé. Cette lecture me permet de valider l'item Livre publié avant 1600 puisqu'il date de 1555. J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ce texte, un récit comme on n'en fait plus (et c'est bien là tout son charme), tout en allégories, en situations dont le caractère fantasque ne cache pas la profondeur. Et cette langue est un délice. Une belle découverte.
On m'a offert récemment un très beau livre, une édition modernisée, mais respectueuse de la langue, du Débat de Folie et Amour, de Louise Labbé. Cette lecture me permet de valider l'item Livre publié avant 1600 puisqu'il date de 1555. J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ce texte, un récit comme on n'en fait plus (et c'est bien là tout son charme), tout en allégories, en situations dont le caractère fantasque ne cache pas la profondeur. Et cette langue est un délice. Une belle découverte.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 48, Une histoire qui se passe dans des montagnes françaises : Que ma joie demeure, Jean Giono
L'histoire se déroule sur le plateau de Grémone, lieu semi-imaginaire des Alpes de Haute-Provence. Bobi, acrobate, vient bouleverser la vie d'un hameau d'agriculteurs en leur faisant redécouvrir la joie.
Il y a chez Giono une poésie et une sensibilité à la beauté du monde qui me touche beaucoup. Ce qui me frappe chez lui, c'est son côté mystique et irrationnel : les actions et les paroles des personnages sont parfois difficiles à expliquer avec des mots, mais elles parlent à nos instincts et à nos émotions. Bref, aucun résumé ne lui rendra justice, lisez-le, c'est le mieux que vous puissiez faire.
Verdict : beau
Giono a écrit:C'est à ce moment-là qu'il entendit le clairon. Il jouait au fond de la nuit. Il avait des sons enroués et mouillés. Ses notes étaient comme les mains molles de Dieu. Elles s'ouvraient et, dans l'humidité moite de leurs paumes, on voyait des graines vivantes crevées de partout, débordantes de forêts et de bêtes. Les forêts ruisselaient d'entre les doigts humides, elles coulaient sur la terre, elles jaillissaient de la terre avec leurs amas de feuillages, leurs longs corridors sonores, leurs charpentes huilées de feuilles et de soleil. Tous les chemins étaient ouverts et les horizons ne les bouchaient plus mais ils étaient relevés au-dessus des chemins comme des tentes.
Sur les talus de Mouille-Jacques, avant d'aller se coucher, le fils Carle jouait du clairon en se tournant vers les quatre côté de la nuit.
Pour la première fois, Bobi entendait le lyrisme de l'espérance des hommes. Le commencement était fini.
L'histoire se déroule sur le plateau de Grémone, lieu semi-imaginaire des Alpes de Haute-Provence. Bobi, acrobate, vient bouleverser la vie d'un hameau d'agriculteurs en leur faisant redécouvrir la joie.
Il y a chez Giono une poésie et une sensibilité à la beauté du monde qui me touche beaucoup. Ce qui me frappe chez lui, c'est son côté mystique et irrationnel : les actions et les paroles des personnages sont parfois difficiles à expliquer avec des mots, mais elles parlent à nos instincts et à nos émotions. Bref, aucun résumé ne lui rendra justice, lisez-le, c'est le mieux que vous puissiez faire.
Verdict : beau
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
*Ombre* a écrit:C'est bien calme, ici : on voit que la période est chargée.
On m'a offert récemment un très beau livre, une édition modernisée, mais respectueuse de la langue, du Débat de Folie et Amour, de Louise Labbé. Cette lecture me permet de valider l'item Livre publié avant 1600 puisqu'il date de 1555. J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ce texte, un récit comme on n'en fait plus (et c'est bien là tout son charme), tout en allégories, en situations dont le caractère fantasque ne cache pas la profondeur. Et cette langue est un délice. Une belle découverte.
Ombre, peux-tu indiquer l'édition ? Ça me tente bien, et je n'ai qu'une édition en langue d'origine. En plus si sait, ça peut servir avec les élèves...
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- NasopiBon génie
Pour "Un livre évoquant le Grand Nord", je me suis régalée à lire Un safari arctique de Jorn Riel (je suis une fan de Jorn Riel, toujours aussi drôle, dont les nouvelles se passent dans le petit monde des chasseurs du Nord-Est du Groënland).
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- glucheNiveau 10
Pour le défi 46, Une histoire avec un (ou des) train(s), j'ai lu Au prochain Arrêt de Hiro Harikawa.
Le livre est organisé en 2 parties de 8 chapitres qui correspondent chacun aux huit arrêts du train de la ligne Takarazuka-Nishinomiya. C'est un livre présenté comme un roman mais chaque chapitre est une histoire indépendante, comme une nouvelle, mais elles se relient les unes aux autres par le biais de certains personnages notamment.
J'ai personnellement de très beaux souvenirs de rencontres en train. Mais cela fait des années que je le prends très peu et quand ça m'arrive, à chaque fois, je suis interloquée par la solitude de chacun rivé à son écran (et maintenant en plus, caché derrière son masque). Alors, j'ai beaucoup aimé ce beau livre sur les rencontres encore possibles dans un monde hyper connecté. Par ailleurs, il y a toujours quelque chose de dépaysant aussi dans les romans japonais tant leur culture est particulière.
Verdict: une belle découverte!
Le livre est organisé en 2 parties de 8 chapitres qui correspondent chacun aux huit arrêts du train de la ligne Takarazuka-Nishinomiya. C'est un livre présenté comme un roman mais chaque chapitre est une histoire indépendante, comme une nouvelle, mais elles se relient les unes aux autres par le biais de certains personnages notamment.
J'ai personnellement de très beaux souvenirs de rencontres en train. Mais cela fait des années que je le prends très peu et quand ça m'arrive, à chaque fois, je suis interloquée par la solitude de chacun rivé à son écran (et maintenant en plus, caché derrière son masque). Alors, j'ai beaucoup aimé ce beau livre sur les rencontres encore possibles dans un monde hyper connecté. Par ailleurs, il y a toujours quelque chose de dépaysant aussi dans les romans japonais tant leur culture est particulière.
Verdict: une belle découverte!
- RyuzakiNiveau 9
Défi 40, Une réécriture, sérieuse ou parodique : Barbe bleue, Amélie Nothomb
Quand Saturnine, jeune fille désargentée, trouve une colocation à bas-prix chez le très noble don Elemirio Nibal y Milcar, elle n'hésite pas une seconde. Et elle n'est arrêtée ni par la disparition mystérieuse des huit précédentes colocataires, ni par l'interdiction de rentrer dans la chambre noire où son propriétaire développe ses photos.
Très vite, alors qu'ils partagent leurs repas, une fascination mutuelle grandit entre le noble espagnol et la belge roturière.
Ma foi, cette réécriture du conte de Barbe Bleue est plutôt sympathique. L'intérêt réside surtout dans les dialogues, très drôles et très fins, remplis de petites réflexions subtiles. J'ai trouvé le livre de plus en plus intéressant à mesure que j'avançais et j'ai passé un bon moment.
Verdict : réussi
Nothomb a écrit:_ Et si je partais ?
_ Libre à vous.
_ Je ne partirai pas. Je n'ai pas peur de vous.
_ Vous avez raison. Je suis l'être le plus fiable que je connaisse.
_ C'est une drôle de réponse. Les gens qui se disent fiables sont aussi dangereux que les autres.
_ Oui. Mais les règles sont claires. Le danger est donc évitable. Voulez-vous un dessert ?
Quand Saturnine, jeune fille désargentée, trouve une colocation à bas-prix chez le très noble don Elemirio Nibal y Milcar, elle n'hésite pas une seconde. Et elle n'est arrêtée ni par la disparition mystérieuse des huit précédentes colocataires, ni par l'interdiction de rentrer dans la chambre noire où son propriétaire développe ses photos.
Très vite, alors qu'ils partagent leurs repas, une fascination mutuelle grandit entre le noble espagnol et la belge roturière.
Ma foi, cette réécriture du conte de Barbe Bleue est plutôt sympathique. L'intérêt réside surtout dans les dialogues, très drôles et très fins, remplis de petites réflexions subtiles. J'ai trouvé le livre de plus en plus intéressant à mesure que j'avançais et j'ai passé un bon moment.
Verdict : réussi
- AsarteLilithBon génie
Ah tiens, il me tente !
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- AphrodissiaMonarque
Il m'a fait l'effet inverse.Ryuzaki a écrit:Défi 40, Une réécriture, sérieuse ou parodique : Barbe bleue, Amélie NothombNothomb a écrit:_ Et si je partais ?
_ Libre à vous.
_ Je ne partirai pas. Je n'ai pas peur de vous.
_ Vous avez raison. Je suis l'être le plus fiable que je connaisse.
_ C'est une drôle de réponse. Les gens qui se disent fiables sont aussi dangereux que les autres.
_ Oui. Mais les règles sont claires. Le danger est donc évitable. Voulez-vous un dessert ?
Quand Saturnine, jeune fille désargentée, trouve une colocation à bas-prix chez le très noble don Elemirio Nibal y Milcar, elle n'hésite pas une seconde. Et elle n'est arrêtée ni par la disparition mystérieuse des huit précédentes colocataires, ni par l'interdiction de rentrer dans la chambre noire où son propriétaire développe ses photos.
Très vite, alors qu'ils partagent leurs repas, une fascination mutuelle grandit entre le noble espagnol et la belge roturière.
Ma foi, cette réécriture du conte de Barbe Bleue est plutôt sympathique. L'intérêt réside surtout dans les dialogues, très drôles et très fins, remplis de petites réflexions subtiles. J'ai trouvé le livre de plus en plus intéressant à mesure que j'avançais et j'ai passé un bon moment.
Verdict : réussi
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- *Ombre*Grand sage
Écusette de Noireuil a écrit:*Ombre* a écrit:C'est bien calme, ici : on voit que la période est chargée.
On m'a offert récemment un très beau livre, une édition modernisée, mais respectueuse de la langue, du Débat de Folie et Amour, de Louise Labbé. Cette lecture me permet de valider l'item Livre publié avant 1600 puisqu'il date de 1555. J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ce texte, un récit comme on n'en fait plus (et c'est bien là tout son charme), tout en allégories, en situations dont le caractère fantasque ne cache pas la profondeur. Et cette langue est un délice. Une belle découverte.
Ombre, peux-tu indiquer l'édition ? Ça me tente bien, et je n'ai qu'une édition en langue d'origine. En plus si sait, ça peut servir avec les élèves...
Il s'agit de l'édition réalisée par notre NLM, pour la Nouvelle Bibliothèque Humaniste.
- SphinxProphète
Je suis ENFIN venue à bout de Vanity Fair que, je l'avoue, j'ai délaissé à certaines périodes, ces dernières semaines notamment...
On suit l'histoire de deux jeunes filles, la riche, jolie, douce et (trop) naïve Amelia Sedley, et la pauvre, jolie, rusée et (trop) sûre d'elle Rebecca Sharp, fraîchement sorties de leur pensionnat, sur une vingtaine d'années, dans les années 1810 et 1820 en Angleterre, le petit monde qui gravite autour d'elles (familles, soupirants), e leur fortune qui s'abaisse et s'élève au gré des circonstances.
C'est évidemment très bien écrit, l'auteur a une plume acerbe et n'est pas tendre avec ses personnages, à qui on s'attache relativement vite ; c'est toute une galerie de portraits qui gravite autour d'Amelia et Becky et qui donne au narrateur l'occasion de sabrer joyeusement la société, ses manies et ses hypocrisies.
J'ai trouvé ça un peu long cependant, à la fois parce que, ben, ça l'est (), parce que c'est écrit dans une langue dont je ne suis pas tellement familière (pas tellement le vocabulaire d'ailleurs que parfois la syntaxe) je suis un peu comme les élèves parfois, et parce que j'ai parfois trouvé les digressions et réflexions du narrateur un peu superflues : il est visiblement très fier de son théâtre de vanités à la Rochefoucauld, mais, bon, des fois, j'ai envie de dire qu'on est capable de comprendre tout seuls où il voulait en venir dans l'épisode...
Je le fais compter dans 45. Un livre dont l'un des personnages est un dandy parce que trois des principaux personnages masculins (Joseph Sedley, George Osborne, Rawdon Crawley) ainsi qu'une foultitude de personnages secondaires sont présentés sous ce terme. Ça marcherait aussi, je suppose, pour la vie familiale ou pour C'est la guerre (Waterloo, mais rien à voir avec Victor Hugo).
P. S. Les gentlemen se teignaient vraiment les "moustachios" en violet à cette époque ? Ou c'est violet, genre, comme la mer couleur de violette chez Homère ?
On suit l'histoire de deux jeunes filles, la riche, jolie, douce et (trop) naïve Amelia Sedley, et la pauvre, jolie, rusée et (trop) sûre d'elle Rebecca Sharp, fraîchement sorties de leur pensionnat, sur une vingtaine d'années, dans les années 1810 et 1820 en Angleterre, le petit monde qui gravite autour d'elles (familles, soupirants), e leur fortune qui s'abaisse et s'élève au gré des circonstances.
C'est évidemment très bien écrit, l'auteur a une plume acerbe et n'est pas tendre avec ses personnages, à qui on s'attache relativement vite ; c'est toute une galerie de portraits qui gravite autour d'Amelia et Becky et qui donne au narrateur l'occasion de sabrer joyeusement la société, ses manies et ses hypocrisies.
J'ai trouvé ça un peu long cependant, à la fois parce que, ben, ça l'est (), parce que c'est écrit dans une langue dont je ne suis pas tellement familière (pas tellement le vocabulaire d'ailleurs que parfois la syntaxe) je suis un peu comme les élèves parfois, et parce que j'ai parfois trouvé les digressions et réflexions du narrateur un peu superflues : il est visiblement très fier de son théâtre de vanités à la Rochefoucauld, mais, bon, des fois, j'ai envie de dire qu'on est capable de comprendre tout seuls où il voulait en venir dans l'épisode...
Je le fais compter dans 45. Un livre dont l'un des personnages est un dandy parce que trois des principaux personnages masculins (Joseph Sedley, George Osborne, Rawdon Crawley) ainsi qu'une foultitude de personnages secondaires sont présentés sous ce terme. Ça marcherait aussi, je suppose, pour la vie familiale ou pour C'est la guerre (Waterloo, mais rien à voir avec Victor Hugo).
P. S. Les gentlemen se teignaient vraiment les "moustachios" en violet à cette époque ? Ou c'est violet, genre, comme la mer couleur de violette chez Homère ?
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- miss sophieExpert spécialisé
Bonjour,
Pour le défi 22 (un livre qui évoque la vie familiale), je recommande chaudement Le matrimoine d’Hervé Bazin (1967).
Le narrateur, Abel, avocat angevin, raconte les14 premières années de son mariage (de 1953 à 1967, avant la légalisation de la pilule contraceptive donc). Ses réflexions sur la vie de famille et de couple sont d’une franchise acerbe qui n’épargne personne, pas même lui-même. Le ton caustique n’empêche pas la nuance dans l’analyse : le regard est avisé. Bazin aborde tous les thèmes sans complaisance ni fausse pudeur. C’est un tableau réussi de la place que la société de l’époque attribuait à la femme, épouse et mère, du quotidien des « ménages » et de ce que recouvre la « famille » (en épousant Mariette, Abel entre dans le clan des Guimarch). Je l’ai trouvé très intéressant et l’écriture est un régal.
Pour le défi 22 (un livre qui évoque la vie familiale), je recommande chaudement Le matrimoine d’Hervé Bazin (1967).
Le narrateur, Abel, avocat angevin, raconte les14 premières années de son mariage (de 1953 à 1967, avant la légalisation de la pilule contraceptive donc). Ses réflexions sur la vie de famille et de couple sont d’une franchise acerbe qui n’épargne personne, pas même lui-même. Le ton caustique n’empêche pas la nuance dans l’analyse : le regard est avisé. Bazin aborde tous les thèmes sans complaisance ni fausse pudeur. C’est un tableau réussi de la place que la société de l’époque attribuait à la femme, épouse et mère, du quotidien des « ménages » et de ce que recouvre la « famille » (en épousant Mariette, Abel entre dans le clan des Guimarch). Je l’ai trouvé très intéressant et l’écriture est un régal.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je l'ai lu il y a très longtemps ! Mais j'ai gardé l'image d'un point de vue franchement misogyne...non?
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- miss sophieExpert spécialisé
Non, je ne trouve pas, justement. Ses descriptions ne sont pas valorisantes, mais elles s'efforcent à l'objectivité et à l'analyse (comment le couple en est-il arrivé là ?) et à plusieurs reprises le personnage-narrateur se met à la place de sa femme, tâche de comprendre ce qu'elle vit. Il formule des critiques sur sa femme, mais aussi sur lui-même. Il ne va jamais jusqu'à l'aider aux tâches ménagères, certes, mais il est aussi lucide sur ce confort que lui donne sa situation de mari rapportant l'argent du ménage. Le portrait qu'il dresse de lui-même n'est pas très reluisant non plus.
Un passage qui me semble montrer qu'il prend en compte l'autre :
"Ce n'est pas si simple, au lit, d'être simple avec une demoiselle flattée de votre ardeur, mais qui n'est pas dans le coup et dont on voit bien qu'elle exagère sa docilité, qu'elle cache son étonnement de n'avoir pas découvert la Terre Promise, qu'elle se demande si c'est de sa faute, si c'est de la vôtre ou si la chose n'est pas surfaite - comme l'Amour même l'est dans le mélo."
Un passage qui me semble montrer qu'il prend en compte l'autre :
"Ce n'est pas si simple, au lit, d'être simple avec une demoiselle flattée de votre ardeur, mais qui n'est pas dans le coup et dont on voit bien qu'elle exagère sa docilité, qu'elle cache son étonnement de n'avoir pas découvert la Terre Promise, qu'elle se demande si c'est de sa faute, si c'est de la vôtre ou si la chose n'est pas surfaite - comme l'Amour même l'est dans le mélo."
- miss sophieExpert spécialisé
Misogyne, le texte suivant ? :-)
"Elle a du courage : pour passer de chez sa mère, où elle ne faisait rien, à cette maison où elle fait tout, il lui en a fallu. Ça donne ce que ça donne, mais chapeau ! Seule une femme est capable d'une telle métamorphose. Certes, je suis aussi un peu multiplié : avocat, factotum, amant et bricoleur. Mais ce n'est rien auprès d'elle ! Ménagère, lingère, cuisinière, secrétaire, plongeuse, ravaudeuse, esthéticienne, comptable, hôtesse, maîtresse, une main au poudrier, l'autre à l'aspirateur, une main à la pattemouille, une autre au téléphone, les deux dans la bassine, les deux sur la machine pour taper mon courrier, déesse à tant de bras, je te salue, Kali, qui trouves le moyen de ne pas m'être féroce."
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
En effet, il faudra que je le relise!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- JennyMédiateur
Pour le défi 16, un livre qui comporte un secret, j'ai lu Le fleuve des rois de Taylor Brown.
Taylor Brown nous emmène dans un road trip en kayak en compagnie de deux frères, Lawton et Hunter, qui emmènent les cendres de leur père vers un dernier voyage sur l'Altamaha River qu'il aimait tant. Il a été tué sur le fleuve par un estugeon, mais Lawton, militaire entraîné, doute des causes de la mort et veut profiter de ce voyage pour découvrir la vérité. Hunter tente parfois de raisonner son frère et de l'inciter à tourner la page alors que Lawton reste tiraillé entre devoir filial et souvenirs des violences paternelles. Des disparitions mystérieuses ont aussi eu lieu sur ce fleuve, ce qui renforce sa curiosité.
Le récit alterne entre période actuelle, flashbacks sur la vie d'Hiram, le père de Lawton et Hunter et histoire de Jacques Le Moyne de Mogues, dessinateur et cartographe de Charles IX qui a pris part à une expédition périlleuse en 1564. A travers les chapitres sur Hiram, on découvre une autre vision de cet homme. Eperdu de sa maitresse, il est adepte des trafics variés sur le fleuve et partage également un secret douloureux avec le mystérieux et mystique Uncle, qui livre quelques indices aux deux frères...
Hiram, Uncle comme Jacques croient en une créature mythique, l'Altamaha-ha, gigantesque monstre qui ressemble à un alligator géant. Jacques le Moyne s'intéresse aussi aux croyances des peuples autochtones et doit sans cesse être sur ses gardes pour survivre lors d'une expédition particulièrement meurtrière.
On retrouve une préoccupation écologique, notamment chez les deux frères, qui voudraient conserver le fleuve tel qu'ils l'ont connu lors de leur enfance. Le fleuve consiste aussi le cadre de rares souvenirs heureux avec leur père. La partie sur Jacques le Moyne m'a cependant moins convaincue et me semble parfois trop éloignée des chapitres sur le père et les frères.
Pour le défi 8, résister / se soumettre. - Régis Hautière, Francis Laboutique, Emmanuelle Polack, Femmes en résistance
Ensemble de quatre BD sur des figures féminines de la Résistance.
Une jeune femme reçoit une mystérieuse boite après le décès de sa tante. L'objet continue des coupures de presse et surtout un carnet de notes, qui concernent quatre résistantes. Elle mène l'enquête pour en savoir plus sur ces femmes qui ont donné leur vie pour résister et s'interroge : qui est l'auteur du carnet ? pourquoi sa tante l'avait en possession ? pourquoi tenait-elle à lui léguer ?
On suit d'abord le parcours d'Amy Johnson, pilote britannique, à la recherche de records. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint une unité féminine. Son parcours comme celui de Berty Albrecht est à la fois marqué par la Résistance face aux nazis et par la défense des idées féministes. Cette dernière est à l'origine, avec Henri Freney, du mouvement Combat. Berty Albrecht a quitté son mari et une vie trop conventionnelle à Londres pour s'installer en France. Elle s'implique totalement dans la Résistance jusqu'à son dernier souffle. La bande dessinée met également en avant l'engagement de deux très jeunes femmes. Sophie Scholl, qui essaie de réveiller l'opinion publique allemande en participant avec son frère Hans au mouvement de la Rose blanche. Les distributions de tracts à l'université, acte de plus en plus risqué, les met rapidement en danger, mais leur fin tragique met en lumière leurs idées. Une figure beaucoup moins connue est également mise en avant dans l'ouvrage : Mila Racine organise la fuite d'enfants juifs vers la Suisse. Son action s'intensifie avec le passage des Alpes du contrôle italien à celui de l'Allemagne, les risques s'accroissent notamment lors qu'elle décide de s'occuper personnellement du passage de ces enfants.
Chaque récit s'achève par une biographie de quelques pages par l'historienne Emmanuelle Polack.
Taylor Brown nous emmène dans un road trip en kayak en compagnie de deux frères, Lawton et Hunter, qui emmènent les cendres de leur père vers un dernier voyage sur l'Altamaha River qu'il aimait tant. Il a été tué sur le fleuve par un estugeon, mais Lawton, militaire entraîné, doute des causes de la mort et veut profiter de ce voyage pour découvrir la vérité. Hunter tente parfois de raisonner son frère et de l'inciter à tourner la page alors que Lawton reste tiraillé entre devoir filial et souvenirs des violences paternelles. Des disparitions mystérieuses ont aussi eu lieu sur ce fleuve, ce qui renforce sa curiosité.
Le récit alterne entre période actuelle, flashbacks sur la vie d'Hiram, le père de Lawton et Hunter et histoire de Jacques Le Moyne de Mogues, dessinateur et cartographe de Charles IX qui a pris part à une expédition périlleuse en 1564. A travers les chapitres sur Hiram, on découvre une autre vision de cet homme. Eperdu de sa maitresse, il est adepte des trafics variés sur le fleuve et partage également un secret douloureux avec le mystérieux et mystique Uncle, qui livre quelques indices aux deux frères...
Hiram, Uncle comme Jacques croient en une créature mythique, l'Altamaha-ha, gigantesque monstre qui ressemble à un alligator géant. Jacques le Moyne s'intéresse aussi aux croyances des peuples autochtones et doit sans cesse être sur ses gardes pour survivre lors d'une expédition particulièrement meurtrière.
On retrouve une préoccupation écologique, notamment chez les deux frères, qui voudraient conserver le fleuve tel qu'ils l'ont connu lors de leur enfance. Le fleuve consiste aussi le cadre de rares souvenirs heureux avec leur père. La partie sur Jacques le Moyne m'a cependant moins convaincue et me semble parfois trop éloignée des chapitres sur le père et les frères.
Pour le défi 8, résister / se soumettre. - Régis Hautière, Francis Laboutique, Emmanuelle Polack, Femmes en résistance
Ensemble de quatre BD sur des figures féminines de la Résistance.
Une jeune femme reçoit une mystérieuse boite après le décès de sa tante. L'objet continue des coupures de presse et surtout un carnet de notes, qui concernent quatre résistantes. Elle mène l'enquête pour en savoir plus sur ces femmes qui ont donné leur vie pour résister et s'interroge : qui est l'auteur du carnet ? pourquoi sa tante l'avait en possession ? pourquoi tenait-elle à lui léguer ?
On suit d'abord le parcours d'Amy Johnson, pilote britannique, à la recherche de records. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint une unité féminine. Son parcours comme celui de Berty Albrecht est à la fois marqué par la Résistance face aux nazis et par la défense des idées féministes. Cette dernière est à l'origine, avec Henri Freney, du mouvement Combat. Berty Albrecht a quitté son mari et une vie trop conventionnelle à Londres pour s'installer en France. Elle s'implique totalement dans la Résistance jusqu'à son dernier souffle. La bande dessinée met également en avant l'engagement de deux très jeunes femmes. Sophie Scholl, qui essaie de réveiller l'opinion publique allemande en participant avec son frère Hans au mouvement de la Rose blanche. Les distributions de tracts à l'université, acte de plus en plus risqué, les met rapidement en danger, mais leur fin tragique met en lumière leurs idées. Une figure beaucoup moins connue est également mise en avant dans l'ouvrage : Mila Racine organise la fuite d'enfants juifs vers la Suisse. Son action s'intensifie avec le passage des Alpes du contrôle italien à celui de l'Allemagne, les risques s'accroissent notamment lors qu'elle décide de s'occuper personnellement du passage de ces enfants.
Chaque récit s'achève par une biographie de quelques pages par l'historienne Emmanuelle Polack.
- AsarteLilithBon génie
Tout juste fini Being, de Kevin Brooks, pour le défi " livre paru votre première année devant les élèves. j'ai un peu triché, car c'est la version française qui est paru ma première année devant les élèves (livre original en anglais). Prêté à ma demande par ma doc.
Robert Smith a 16 ans. Ado ordinaire, orphelin, placé en famille d'accueil sympa depuis un an. Tout va bien, jusqu'au jour où un soupçon d'ulcère à l'estomac le conduit à l'hôpital, pour une cœlioscopie. Anesthésié, il se réveille pourtant, conscient, et s'aperçoit que des gens étranges sont là, qui l'examinent. Un garde armé surveille la porte de la salle d'examen. Son examen a révélé d'étranges entrailles, comme mécaniques. Robert est-il seulement humain ?
S'ensuit alors sa fuite, sa poursuite par de mystérieux hommes en costume, sa recherche de la vérité : qu'est-il vraiment ? Pourquoi le poursuit-on ?
Verdict: bon, j'étais pas enthousiasmée durant la première moitié, plus après. Pour un livre "pour ados", ça reste bien sombre, et j'avais parfois du mal à m'accrocher. Pas mal.
Robert Smith a 16 ans. Ado ordinaire, orphelin, placé en famille d'accueil sympa depuis un an. Tout va bien, jusqu'au jour où un soupçon d'ulcère à l'estomac le conduit à l'hôpital, pour une cœlioscopie. Anesthésié, il se réveille pourtant, conscient, et s'aperçoit que des gens étranges sont là, qui l'examinent. Un garde armé surveille la porte de la salle d'examen. Son examen a révélé d'étranges entrailles, comme mécaniques. Robert est-il seulement humain ?
S'ensuit alors sa fuite, sa poursuite par de mystérieux hommes en costume, sa recherche de la vérité : qu'est-il vraiment ? Pourquoi le poursuit-on ?
Verdict: bon, j'étais pas enthousiasmée durant la première moitié, plus après. Pour un livre "pour ados", ça reste bien sombre, et j'avais parfois du mal à m'accrocher. Pas mal.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- RyuzakiNiveau 9
Défi 45, Un livre dont l'un des personnages est un dandy : Eugène Onéguine, Alexandre Pouchkine
Eugène Onéguine est un bon représentant d'une forme littéraire assez rare, le roman en vers. Composé d'une série de strophes, il raconte l'histoire d'un jeune dandy désœuvré et de ses mésaventures amicales et amoureuses (pour le dire vite). Mais l'intérêt premier du livre ne réside pas dans son histoire, mais plus dans la peinture d'un monde russe faite par petites touches légères, dans les digressions de l'auteur qui médite sur son passé, et dans la beauté poétique du style.
J'ai beaucoup aimé alors que j'ai souvent du mal avec la poésie traduite. Il y a sans doute eu un gros travail de réécriture pour réussir une si belle transposition en français, et ça me donne envie de connaître le russe pour pouvoir apprécier l'original.
Verdict : touchant
Pouchkine a écrit:Peut-être songeons-nous aux feuilles
Qui à l'automne ont disparu
Sans vouloir voir qu'elles reviennent
Chanter dans la forêt nouvelle.
Peut-être notre âme craintive
Devant la jeunesse du monde
Se souvient-elle des années
Qui plus jamais ne reviendront.
Peut-être un songe de poète
Conduit-il à notre pensée
L'image d'un autre printemps.
Et nous sentons dans notre coeur
Frémir une nuit merveilleuse,
Un lieu perdu, un clair de lune...
Eugène Onéguine est un bon représentant d'une forme littéraire assez rare, le roman en vers. Composé d'une série de strophes, il raconte l'histoire d'un jeune dandy désœuvré et de ses mésaventures amicales et amoureuses (pour le dire vite). Mais l'intérêt premier du livre ne réside pas dans son histoire, mais plus dans la peinture d'un monde russe faite par petites touches légères, dans les digressions de l'auteur qui médite sur son passé, et dans la beauté poétique du style.
J'ai beaucoup aimé alors que j'ai souvent du mal avec la poésie traduite. Il y a sans doute eu un gros travail de réécriture pour réussir une si belle transposition en français, et ça me donne envie de connaître le russe pour pouvoir apprécier l'original.
Verdict : touchant
- NLM76Grand Maître
Écusette de Noireuil a écrit:*Ombre* a écrit:C'est bien calme, ici : on voit que la période est chargée.
On m'a offert récemment un très beau livre, une édition modernisée, mais respectueuse de la langue, du Débat de Folie et Amour, de Louise Labbé. Cette lecture me permet de valider l'item Livre publié avant 1600 puisqu'il date de 1555. J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ce texte, un récit comme on n'en fait plus (et c'est bien là tout son charme), tout en allégories, en situations dont le caractère fantasque ne cache pas la profondeur. Et cette langue est un délice. Une belle découverte.
Ombre, peux-tu indiquer l'édition ? Ça me tente bien, et je n'ai qu'une édition en langue d'origine. En plus si sait, ça peut servir avec les élèves...
Ici :
- https://www.amazon.fr/D%C3%A9bat-Folie-dAmour-Louise-Lab%C3%A9/dp/1796638617
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour livre dont le personnage est un noir américain, j'ai lu Alabama 1963. Ca peut marcher pour Le sud aussi, voire policier historique si vraiment on pousse.
Le roman suit deux personnages "cabossés" dans la ville de Birmingham. Adela, bonne noire, et Bud, détective privé, ancien flic alcoolique. Des petites filles noires sont assassinées et personne ne s'en émeut. Sur fond de lutte pour l'égalité, Adela va se trouver menée à l'enquête menée par Bud, détective privé qui cache plusieurs drames.
Bon, l'intérêt réside plutôt dans la description de la vie dans cette petite ville, mais le roman n'a rien d'exceptionnel. L'enquête n'est pas résolue par les protagonistes (en même temps vu comment ils enquêtent ce n'est pas étonnant). L'ensemble m'a semblé peu fouillé. Honnêtement, mieux vaut lire La couleur des sentiments.
Donc pas désagréable mais rien de transcendant.
Pour le roman policier historique, en attendant mieux, j'ai lu L'hôpital des sorciers de Catherine Cuenca. Fin du XIIIe siècle, Saint-Antoine en Viennois. A la maison de l'Aumône, dont les habitants soignent les malades du "feu sacré", Gabin se remet de la maladie. Son père en est mort et il a quant à lui perdu un bras. D'étranges événements se déroulent et le grand maître, dont Gabin devient le secrétaire, est accusé de sorcellerie. Gabin va faire la lumière sur cette histoire.
Cela part d'une situation réelle : la mise en place de l'abbaye des Antonins, dont les moines traitaient les malades de l'ergot du seigle au Moyen Âge. Le livre n'est pas inintéressant, mais c'est une lecture jeunesse pour plutôt jeunes (je l'ai pris à la médiathèque pensant que ça serait plutôt young adult), et du coup c'est peu palpitant.
On n'en apprend assez sur rien, en fait, et l'histoire en elle-même est peu surprenante.
Donc pas mal pour des enfants de 10-12 ans.
Le roman suit deux personnages "cabossés" dans la ville de Birmingham. Adela, bonne noire, et Bud, détective privé, ancien flic alcoolique. Des petites filles noires sont assassinées et personne ne s'en émeut. Sur fond de lutte pour l'égalité, Adela va se trouver menée à l'enquête menée par Bud, détective privé qui cache plusieurs drames.
Bon, l'intérêt réside plutôt dans la description de la vie dans cette petite ville, mais le roman n'a rien d'exceptionnel. L'enquête n'est pas résolue par les protagonistes (en même temps vu comment ils enquêtent ce n'est pas étonnant). L'ensemble m'a semblé peu fouillé. Honnêtement, mieux vaut lire La couleur des sentiments.
Donc pas désagréable mais rien de transcendant.
Pour le roman policier historique, en attendant mieux, j'ai lu L'hôpital des sorciers de Catherine Cuenca. Fin du XIIIe siècle, Saint-Antoine en Viennois. A la maison de l'Aumône, dont les habitants soignent les malades du "feu sacré", Gabin se remet de la maladie. Son père en est mort et il a quant à lui perdu un bras. D'étranges événements se déroulent et le grand maître, dont Gabin devient le secrétaire, est accusé de sorcellerie. Gabin va faire la lumière sur cette histoire.
Cela part d'une situation réelle : la mise en place de l'abbaye des Antonins, dont les moines traitaient les malades de l'ergot du seigle au Moyen Âge. Le livre n'est pas inintéressant, mais c'est une lecture jeunesse pour plutôt jeunes (je l'ai pris à la médiathèque pensant que ça serait plutôt young adult), et du coup c'est peu palpitant.
On n'en apprend assez sur rien, en fait, et l'histoire en elle-même est peu surprenante.
Donc pas mal pour des enfants de 10-12 ans.
- *Ombre*Grand sage
Ryuzaki, à mon tour de te demander quelle édition tu as choisie pour Eugène Onéguine. Si la traduction des vers est agréable, je prends volontiers.
De mon côté, pour Quelle cuisine, j'ai lu un policier, Les Cuisines du diable, d'Alain Germain. Bon, ce n'est ni le meilleur des policiers qui soit, ni un chef d'oeuvre à aucun point de vue. Mais cette enquête dans un restaurant étoilé, qui trouve ses sources dans un manuscrit de cuisine réalisé pendant la Saint-Barthélemy se laisse lire. C'était parfait pour cette période chargée.
Pour Livre qui parle d'un peuple autochtone opprimé, comme j'ai déjà pas mal lu sur les cultures indiennes, je me suis tournée vers un témoignage sur la vie dans les réserves, avec les mémoires de Mary Crow Dog, Lakota Woman. C'est instructif, mais déprimant.
De mon côté, pour Quelle cuisine, j'ai lu un policier, Les Cuisines du diable, d'Alain Germain. Bon, ce n'est ni le meilleur des policiers qui soit, ni un chef d'oeuvre à aucun point de vue. Mais cette enquête dans un restaurant étoilé, qui trouve ses sources dans un manuscrit de cuisine réalisé pendant la Saint-Barthélemy se laisse lire. C'était parfait pour cette période chargée.
Pour Livre qui parle d'un peuple autochtone opprimé, comme j'ai déjà pas mal lu sur les cultures indiennes, je me suis tournée vers un témoignage sur la vie dans les réserves, avec les mémoires de Mary Crow Dog, Lakota Woman. C'est instructif, mais déprimant.
- glucheNiveau 10
D'humeur sentimentale, je viens de lire pour le défi "Lettres" Quatre Lettres d'amour de l'Irlandais Niall Williams. Ce n'est pas un roman épistolaire mais un roman qui intègre plusieurs lettres d'amour dans sa narration, pas quatre d'ailleurs. On suit en alternance deux personnages de leur enfance jusqu'à leur rencontre amoureuse et c'est l'occasion d'évoquer d'autres histoires d'amour et différentes formes d'amour, l'amour filial, l'amour entre frère et soeur, l’amour conjugal... C'est un beau roman sur l'amour, son feu incandescent irrésistible, les douleurs qu'il provoque, et toujours son attrait ensorcelant. Il nous emmène sur une île au large de Galway. Un autre intérêt du roman tient à ce qu'il ne se veut pas réaliste, il y a des choses qui relèvent du conte, de la légende, de la croyance. Une belle découverte.
- BartleboothNiveau 7
Je n'ai presque pas avancé pendant cette éprouvante session des EAF... Je crois que parmi mes lectures récentes, la seule susceptible de rentrer dans le défi, à la rubrique "auteur canadien", est L'empreinte de l'ange de Nancy Huston, qui m'a laissé une impression un peu mitigée. J'ai trouvé la confrontation des personnages parfois intéressante mais certains éléments de style m'ont parfois agacée, et j'ai trouvé certains passages un peu répétitifs. Je ne sais pas trop si cette autrice ne me convient pas ou si je dois persévérer en tentant un autre titre...
- RyuzakiNiveau 9
Edition Folio Classique, traduction de Jean-Louis Backès.*Ombre* a écrit:Ryuzaki, à mon tour de te demander quelle édition tu as choisie pour Eugène Onéguine. Si la traduction des vers est agréable, je prends volontiers.
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