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- FZNiveau 10
Je ne suis pas concernée par les 1/2 groupes en tant que formatrice, en revanche, je peux apporter mon regard de maman.
Ma fille est en 2nd OIB et son établissement a fonctionné par 1/2classe une semaine sur deux de la rentrée de novembre jusqu'au vacances de février, et depuis, en classe entière une semaine sur deux.
Clairement chaque système a ses avantages et ses inconvénients ; il est évident qu'à 17/18 les cours étaient plus participatifs, les profs plus "détendus" ( point de vue de ma fille, en français notamment); par contre, je ne suis pas certaine que le programme se déroulait normalement, les jeunes à la maison devaient souvent se contenter de recopier ce que faisaient les autres en classe, et le prof devait reprendre une partie des éléments au retour. Aucune visio, peu de devoirs autres que cette copie justement et un énorme sentiment de perdre son temps pour ma fille, de gâchis épouvantable dans ce faux rythme et la nécessité de soutien moral important pour nous ( passer sa journée à attendre que qqch à faire arrive est juste usant). L'impression de faire 1.5 pas en avant, 1 pas en arrière en permanence n'aide pas à grandir sereinement.
Je passe sur le fait que ses copains de l'autre groupe lui manquaient.
Constat de l'établissement d'un décrochage/démotivation de plus en plus importants depuis janvier ont amené au retour en classes entières, et c'est franchement plus structuré. Certes, le retour à 35 est plus lourd dans la vie de classe, mais il y a aussi une meilleure dynamique, tout le monde sait pourquoi il est là, et la semaine passe vite ; lors de la semaine à distance, les journées sont plus organisées en fonction de l'EDT, elle a plusieurs cours en visio, de réelles occupations scolaires à l'heure dite et tout le monde avance en même temps.
Bref, pour elle il n'y a pas photo, elle a moins ce sentiment de ON/OFF et elle croise les doigts pour que ce système perdure après les vacances de Pâques ( il était question d'un présentiel 2 semaines/3, mais avec l'évolution des choses ici, j'ai un doute).
Ma fille est en 2nd OIB et son établissement a fonctionné par 1/2classe une semaine sur deux de la rentrée de novembre jusqu'au vacances de février, et depuis, en classe entière une semaine sur deux.
Clairement chaque système a ses avantages et ses inconvénients ; il est évident qu'à 17/18 les cours étaient plus participatifs, les profs plus "détendus" ( point de vue de ma fille, en français notamment); par contre, je ne suis pas certaine que le programme se déroulait normalement, les jeunes à la maison devaient souvent se contenter de recopier ce que faisaient les autres en classe, et le prof devait reprendre une partie des éléments au retour. Aucune visio, peu de devoirs autres que cette copie justement et un énorme sentiment de perdre son temps pour ma fille, de gâchis épouvantable dans ce faux rythme et la nécessité de soutien moral important pour nous ( passer sa journée à attendre que qqch à faire arrive est juste usant). L'impression de faire 1.5 pas en avant, 1 pas en arrière en permanence n'aide pas à grandir sereinement.
Je passe sur le fait que ses copains de l'autre groupe lui manquaient.
Constat de l'établissement d'un décrochage/démotivation de plus en plus importants depuis janvier ont amené au retour en classes entières, et c'est franchement plus structuré. Certes, le retour à 35 est plus lourd dans la vie de classe, mais il y a aussi une meilleure dynamique, tout le monde sait pourquoi il est là, et la semaine passe vite ; lors de la semaine à distance, les journées sont plus organisées en fonction de l'EDT, elle a plusieurs cours en visio, de réelles occupations scolaires à l'heure dite et tout le monde avance en même temps.
Bref, pour elle il n'y a pas photo, elle a moins ce sentiment de ON/OFF et elle croise les doigts pour que ce système perdure après les vacances de Pâques ( il était question d'un présentiel 2 semaines/3, mais avec l'évolution des choses ici, j'ai un doute).
- TulipiaNiveau 7
Je suis stagiaire et j'ai enseigné en classe entière de septembre à novembre. Depuis, nous sommes en demi-groupes. Chaque demi-groupe a cours en présentiel au lycée une semaine sur deux, sur son emploi du temps normal, tandis que l'autre est à la maison pour la semaine.
Je suis très satisfaite de notre progression et du rythme de celle-ci. Certains demi-groupes avancent plus vite, ce qui me permet de diversifier les activités que je donne à la maison. Dans mes quatre classes, même constat : les élèves participent bien plus et avec beaucoup plus d'entrain. Chaque élève prend au moins deux fois la parole à chaque cours et les travaux de groupe sont facilités par les bonnes conditions matérielles. En première, j'ai même pu proposer des exposés. Je ne l'aurais pas fait en classe entière, consciente du stress que cela peut générer.
Mes élèves me disent souvent qu'ils n'ont pas envie de revoir l'autre demi-groupe et qu'ils sont bien comme ça. J'ai l'impression qu'ils ont tissé un certain lien depuis novembre. En tous cas, l'ambiance est très bonne dans tous mes demi-groupes. Je suis satisfaite de ce mode de fonctionnement à plusieurs égards : meilleur climat de classe, meilleur suivi des élèves en classe, différenciation plus facile, activités plus ludiques possibles (jeux de rôles)...
La charge de travail est lourde du côté enseignant et je ne propose pas de visio, n'y voyant pas d'intérêt à part maintenir du lien. Cependant, je demande souvent aux élèves de déposer leurs travaux sur Moodle ou les vérifie une fois en classe, et je mets une petite note sur 5 pour le travail fait, et cela a l'air de les motiver.
Je suis très satisfaite de notre progression et du rythme de celle-ci. Certains demi-groupes avancent plus vite, ce qui me permet de diversifier les activités que je donne à la maison. Dans mes quatre classes, même constat : les élèves participent bien plus et avec beaucoup plus d'entrain. Chaque élève prend au moins deux fois la parole à chaque cours et les travaux de groupe sont facilités par les bonnes conditions matérielles. En première, j'ai même pu proposer des exposés. Je ne l'aurais pas fait en classe entière, consciente du stress que cela peut générer.
Mes élèves me disent souvent qu'ils n'ont pas envie de revoir l'autre demi-groupe et qu'ils sont bien comme ça. J'ai l'impression qu'ils ont tissé un certain lien depuis novembre. En tous cas, l'ambiance est très bonne dans tous mes demi-groupes. Je suis satisfaite de ce mode de fonctionnement à plusieurs égards : meilleur climat de classe, meilleur suivi des élèves en classe, différenciation plus facile, activités plus ludiques possibles (jeux de rôles)...
La charge de travail est lourde du côté enseignant et je ne propose pas de visio, n'y voyant pas d'intérêt à part maintenir du lien. Cependant, je demande souvent aux élèves de déposer leurs travaux sur Moodle ou les vérifie une fois en classe, et je mets une petite note sur 5 pour le travail fait, et cela a l'air de les motiver.
- RosanetteEsprit éclairé
berzeko a écrit:Rosanette a écrit:Je n'ai pas nié qu'un chahuteur avait moins de public/occasions (combien de rapports arrivent sur le bureau de vos CPE ? très peu chez nous en ce moment), je parlais encore une fois de l'efficacité globale pour tous les élèves sur le plan des apprentissages, avec la perte engendrée par le temps scolaire en moins. Le côté reposant/plus calme, pour un élève, pour une classe, pour un prof, on peut difficilement le nier. Et ce serait encore mieux avec 10 élèves, avec 2, et en cours particuliers on arrive normalement à bien faire bosser/aider un élève.
Et je ne me baserais pas sur le contrôle continu actuel pour juger de l'efficacité, les notes ne s'effondrent pas parce qu'on évalue moins globalement et qu'on est peu à assassiner des élèves qui ne bossent pas assez chez eux (ça ne se traduit pas forcément pas des notes qui plombent leurs moyennes). On est beaucoup à avoir adapté nos modalités d'évaluation à la situation.
Je comprends ce que tu veux dire, mais ne vaut-il mieux pas peu, mais bien que vouloir se dire à tout prix "non, mais c'est bon ils ont eu leurs X heures ça doit passer" ? Si c'est un confort pour nous ça l'est pour eux également. C'est comme l'histoire des 35 on a l'illusion que tout le monde écoute, mais entre ceux qui parlent et qui se cachent et ceux qui veulent écouter il n'y a pas de différences les derniers étant perturbés par les premiers. Les notes demandent aux élèves d'être plus autonomes chez eux s'ils veulent avoir une chance dans le supérieur et ça je trouve ça bien. Ce que nous "perdons" en heure on le rattrape bien mieux en demi-groupes c'est ce que je voulais dire dans mon premier post, d'où ma surprise quand on m'a dit "c'est même plus efficace qu'avant au niveau des programmes", c'est le retour des autres collègues.
Mais on ne parle pas de quelques heures de perdues, on parle de moitié moins d'heures ! On lit, entend et constate tout le temps que les programmes sont durs/impossibles à boucler, et avec moitié moins tout serait possible car les élèves sont plus frais et dispos en classe (ce n'est tout le temps vrai, les phénomènes de décalage dans le sommeil sont assez fréquents). Parce que le climat de classe se trouve nécessairement plus apaisé avec le système, on en viendrait à dire "qu'on avance plus vite" (il faudrait questionner l'expression d'ailleurs, que recouvre-t-elle par rapport à ce que les élèves font et apprennent en classe, est-ce que le but quand on récupère une classe qui n'a pas eu cours normalement est de chercher à avancer vite, surtout quand la plupart des examens sont annulés).
Ce système a été mis en place dans un contexte sanitaire lourd qui a malgré tout limité les possibilités de ces jeunes sur leurs journées/demi-journées libérées. C'est un système mis en place depuis quelques mois, je veux bien croire que dans certains environnements, la pression de la note suffise à faire bosser les gamins chez eux sur ce temps en distanciel (mais qu'on ne vienne pas dire que ça ne creuse pas un peu plus les inégalités entre élèves).
- zigmag17Guide spirituel
OIB et classes de LP = peut-on comprarer?
C'est comme comparer les performances d'un Boeing 747 avec celles d'un deltaplane...
A chacun son expérience. En ce qui me concerne je persiste et signe: les dédoublements même s'ils diminuent les heures de cours effectives, sont une bénédiction avec (pour) le public avec lequel j'enseigne.
C'est comme comparer les performances d'un Boeing 747 avec celles d'un deltaplane...
A chacun son expérience. En ce qui me concerne je persiste et signe: les dédoublements même s'ils diminuent les heures de cours effectives, sont une bénédiction avec (pour) le public avec lequel j'enseigne.
- TulipiaNiveau 7
Même constat pour moi avec une classe difficile de terminale STI2D : la mise en place des demi-groupes a enfin permis un vrai cours de langue, tandis que la discipline est reléguée au second plan... C'était le contraire avant !zigmag17 a écrit:OIB et classes de LP = peut-on comprarer?
C'est comme comparer les performances d'un Boeing 747 avec celles d'un deltaplane...
A chacun son expérience. En ce qui me concerne je persiste et signe: les dédoublements même s'ils diminuent les heures de cours effectives, sont une bénédiction avec (pour) le public avec lequel j'enseigne.
- RosanetteEsprit éclairé
Tulipia a écrit:Je suis stagiaire et j'ai enseigné en classe entière de septembre à novembre. Depuis, nous sommes en demi-groupes. Chaque demi-groupe a cours en présentiel au lycée une semaine sur deux, sur son emploi du temps normal, tandis que l'autre est à la maison pour la semaine.
Je suis très satisfaite de notre progression et du rythme de celle-ci. Certains demi-groupes avancent plus vite, ce qui me permet de diversifier les activités que je donne à la maison. Dans mes quatre classes, même constat : les élèves participent bien plus et avec beaucoup plus d'entrain. Chaque élève prend au moins deux fois la parole à chaque cours et les travaux de groupe sont facilités par les bonnes conditions matérielles. En première, j'ai même pu proposer des exposés. Je ne l'aurais pas fait en classe entière, consciente du stress que cela peut générer.
Mes élèves me disent souvent qu'ils n'ont pas envie de revoir l'autre demi-groupe et qu'ils sont bien comme ça. J'ai l'impression qu'ils ont tissé un certain lien depuis novembre. En tous cas, l'ambiance est très bonne dans tous mes demi-groupes. Je suis satisfaite de ce mode de fonctionnement à plusieurs égards : meilleur climat de classe, meilleur suivi des élèves en classe, différenciation plus facile, activités plus ludiques possibles (jeux de rôles)...
La charge de travail est lourde du côté enseignant et je ne propose pas de visio, n'y voyant pas d'intérêt à part maintenir du lien. Cependant, je demande souvent aux élèves de déposer leurs travaux sur Moodle ou les vérifie une fois en classe, et je mets une petite note sur 5 pour le travail fait, et cela a l'air de les motiver.
Ne t'habitue pas trop parce que ce n'est pas la norme; en LV beaucoup de lycées ont encore des heures dédoublées (ou alignées) pour travailler l'oral différemment, et quand ce n'est pas le cas c'est peu satisfaisant.
Mais encore une fois, ça repose la question de ce qu'on veut faire en cours : oui, à 17, les chances de participer sont multipliées, pour autant dire que le progrès est énorme car un élève peut prendre la parole deux fois sur une heure de cours...Ca ne dit rien de la qualité de la prise de parole orale des élèves ou de leur compréhension des enjeux de langue/culture du cours (mais je comprends bien qu'on ait l'impression que ça nous change la vie).
- TulipiaNiveau 7
Je ne suis pas naïve et suis bien consciente du caractère exceptionnel de la situation. Les élèves ne sont pas passés du niveau B1 au niveau B2 grâce aux demi-groupes, mais ils se débarrassent progressivement d'une peur de prendre la parole, peur qui les empêche totalement de progresser puisque seuls un ou deux mots sortaient de leur bouche en classe entière... Je valorise énormément la parole spontanée, même si elle est grammaticalement incorrecte, car parler une langue, cela demande aussi de la spontanéité. Le travail sur la correction de la langue ne se fait pas qu'à l'oral. Les conditions actuelles se rapprochent de celles que j'ai connues quand j'étais assistante de langue à l'étranger, et les élèves commencent à prendre confiance en eux. Je trouve cela très précieux.Rosanette a écrit:
Ne t'habitue pas trop parce que ce n'est pas la norme; en LV beaucoup de lycées ont encore des heures dédoublées (ou alignées) pour travailler l'oral différemment, et quand ce n'est pas le cas c'est peu satisfaisant.
Mais encore une fois, ça repose la question de ce qu'on veut faire en cours : oui, à 17, les chances de participer sont multipliées, pour autant dire que le progrès est énorme car un élève peut prendre la parole deux fois sur une heure de cours...Ca ne dit rien de la qualité de la prise de parole orale des élèves ou de leur compréhension des enjeux de langue/culture du cours (mais je comprends bien qu'on ait l'impression que ça nous change la vie).
- pailleauquebecFidèle du forum
Mon sentiment, après 4 mois en demi-classe en seconde :
Dans le lycée, où j'enseigne un peu, les enseignants sont aussi positifs sur le travail en demi classe, et mettent en avant la qualité de la relation avec les élèves, le calme et le travail de meilleure qualité. J'ai aussi compris que beaucoup sont contents d'avoir enfin des effectifs réduits alors que les effectifs très lourds sont la norme depuis tant d'années.
Du côté des élèves : les élèves faibles et/ou peu travailleurs sont en pré-décrochage, il y a des élèves stressés parmi ceux-là et les résultats sont en chute libre. Certain nous disent qu'ils n'arrivent plus à se motiver pour travailler à la maison.
Il y a aussi de bons élèves qui vivent très bien cette situation, qui apprécient d'être plus autonome et d'avoir du temps libre (grosso modo ils ont fini à midi les jours où ils n'ont pas école). Pour ceux là les résultats sont bons, voire très bons.
J'ai aussi le sentiment que la majorité des collègues a bien ralenti le rythme des apprentissages, car il faut souvent reprendre en classe ce qui a été rapidement parcouru par les élèves à la maison. Dans mon cas j'avance beaucoup plus lentement qu'à l'accoutumée, avec certainement un prix à payer en fin d'année quand il faudra "boucler les programmes".
Le proviseur a décidé, en dépit de l'avis d'une partie des enseignants qui trouvent que c'est positif, et devant le creusement des écarts, de reprendre à temps complet pour les secondes. Il y avait aussi plus de familles qu'à l'accoutumée qui s'inquiétaient du décrochage de leur enfant (avec un risque de fuite dans le lycée privé concurrent qui lui est à temps plein).
Dans le lycée, où j'enseigne un peu, les enseignants sont aussi positifs sur le travail en demi classe, et mettent en avant la qualité de la relation avec les élèves, le calme et le travail de meilleure qualité. J'ai aussi compris que beaucoup sont contents d'avoir enfin des effectifs réduits alors que les effectifs très lourds sont la norme depuis tant d'années.
Du côté des élèves : les élèves faibles et/ou peu travailleurs sont en pré-décrochage, il y a des élèves stressés parmi ceux-là et les résultats sont en chute libre. Certain nous disent qu'ils n'arrivent plus à se motiver pour travailler à la maison.
Il y a aussi de bons élèves qui vivent très bien cette situation, qui apprécient d'être plus autonome et d'avoir du temps libre (grosso modo ils ont fini à midi les jours où ils n'ont pas école). Pour ceux là les résultats sont bons, voire très bons.
J'ai aussi le sentiment que la majorité des collègues a bien ralenti le rythme des apprentissages, car il faut souvent reprendre en classe ce qui a été rapidement parcouru par les élèves à la maison. Dans mon cas j'avance beaucoup plus lentement qu'à l'accoutumée, avec certainement un prix à payer en fin d'année quand il faudra "boucler les programmes".
Le proviseur a décidé, en dépit de l'avis d'une partie des enseignants qui trouvent que c'est positif, et devant le creusement des écarts, de reprendre à temps complet pour les secondes. Il y avait aussi plus de familles qu'à l'accoutumée qui s'inquiétaient du décrochage de leur enfant (avec un risque de fuite dans le lycée privé concurrent qui lui est à temps plein).
- FZNiveau 10
zigmag17 a écrit:OIB et classes de LP = peut-on comprarer?
C'est comme comparer les performances d'un Boeing 747 avec celles d'un deltaplane...
A chacun son expérience. En ce qui me concerne je persiste et signe: les dédoublements même s'ils diminuent les heures de cours effectives, sont une bénédiction avec (pour) le public avec lequel j'enseigne.
je ne compare rien, je témoigne simplement !
je pourrais comparer, mon public est Bac Pro/BTS ; chez nous, on ne fait aucun distanciel pour les bas pro, on a pu observer l'an dernier que ce n'était pas du tout pertinent pour ce type de public justement, beaucoup trop de décrochages, de mauvaises connexions ... après j'ai aussi un public particulier dans le sens où il sont en apprentissage, alternant 15 jours en cours et 15 jours en entreprise : du coup si on fait du distanciel on les perd vraiment.
On a un système hybride pour les BTS ( jours sur site, jours de distanciel au cours desquels on suit leur EDT et on leur fait obligatoirement cours en visio), mais le système a ses limites, certaines matières ne se prêtent pas bien à la visio, le dispositif nous demande beaucoup d'anticipation ( pour que les jeunes puissent avoir les supports papier en amont) ; d'une manière générale, les jeunes en ont assez, ils souhaitent revenir normalement
Je précise aussi que les effectifs ne sont pas pléthoriques, nos plus grands groupes sont à 24.
- RosanetteEsprit éclairé
Tulipia a écrit:Je ne suis pas naïve et suis bien consciente du caractère exceptionnel de la situation. Les élèves ne sont pas passés du niveau B1 au niveau B2 grâce aux demi-groupes, mais ils se débarrassent progressivement d'une peur de prendre la parole, peur qui les empêche totalement de progresser puisque seuls un ou deux mots sortaient de leur bouche en classe entière... Je valorise énormément la parole spontanée, même si elle est grammaticalement incorrecte, car parler une langue, cela demande aussi de la spontanéité. Le travail sur la correction de la langue ne se fait pas qu'à l'oral. Les conditions actuelles se rapprochent de celles que j'ai connues quand j'étais assistante de langue à l'étranger, et les élèves commencent à prendre confiance en eux. Je trouve cela très précieux.Rosanette a écrit:
Ne t'habitue pas trop parce que ce n'est pas la norme; en LV beaucoup de lycées ont encore des heures dédoublées (ou alignées) pour travailler l'oral différemment, et quand ce n'est pas le cas c'est peu satisfaisant.
Mais encore une fois, ça repose la question de ce qu'on veut faire en cours : oui, à 17, les chances de participer sont multipliées, pour autant dire que le progrès est énorme car un élève peut prendre la parole deux fois sur une heure de cours...Ca ne dit rien de la qualité de la prise de parole orale des élèves ou de leur compréhension des enjeux de langue/culture du cours (mais je comprends bien qu'on ait l'impression que ça nous change la vie).
Oui, certains élèves muets en classe entière osent plus facilement parler en demi-groupe...Sauf s'il y a une peur du regard de l'autre/une malveillance de certains élèves dans ce même demi-groupe. Et je répète que beaucoup d'établissements sur les langues ont une heure dédoublée au moins ou des alignements qui en temps normal permettrait de toute façon ce ciblage.
- berzekoNiveau 8
FZ a écrit:Je ne suis pas concernée par les 1/2 groupes en tant que formatrice, en revanche, je peux apporter mon regard de maman.
Ma fille est en 2nd OIB et son établissement a fonctionné par 1/2classe une semaine sur deux de la rentrée de novembre jusqu'au vacances de février, et depuis, en classe entière une semaine sur deux.
Clairement chaque système a ses avantages et ses inconvénients ; il est évident qu'à 17/18 les cours étaient plus participatifs, les profs plus "détendus" ( point de vue de ma fille, en français notamment); par contre, je ne suis pas certaine que le programme se déroulait normalement, les jeunes à la maison devaient souvent se contenter de recopier ce que faisaient les autres en classe, et le prof devait reprendre une partie des éléments au retour. Aucune visio, peu de devoirs autres que cette copie justement et un énorme sentiment de perdre son temps pour ma fille, de gâchis épouvantable dans ce faux rythme et la nécessité de soutien moral important pour nous ( passer sa journée à attendre que qqch à faire arrive est juste usant). L'impression de faire 1.5 pas en avant, 1 pas en arrière en permanence n'aide pas à grandir sereinement.
Je passe sur le fait que ses copains de l'autre groupe lui manquaient.
Constat de l'établissement d'un décrochage/démotivation de plus en plus importants depuis janvier ont amené au retour en classes entières, et c'est franchement plus structuré. Certes, le retour à 35 est plus lourd dans la vie de classe, mais il y a aussi une meilleure dynamique, tout le monde sait pourquoi il est là, et la semaine passe vite ; lors de la semaine à distance, les journées sont plus organisées en fonction de l'EDT, elle a plusieurs cours en visio, de réelles occupations scolaires à l'heure dite et tout le monde avance en même temps.
Bref, pour elle il n'y a pas photo, elle a moins ce sentiment de ON/OFF et elle croise les doigts pour que ce système perdure après les vacances de Pâques ( il était question d'un présentiel 2 semaines/3, mais avec l'évolution des choses ici, j'ai un doute).
On voit que vous n'êtes pas dans la fameuse classe à 35, la seule dynamique qu'il y a c'est de perturber dès que possible avec aucune table disponible. Mais votre retour est intéressant. Pour la classe OIB ça déjà été dit, mais j'ai doucement rigolé aussi. C'est comme comparer la nuit au jour en terme de gestion et d'ambiance de classe. Moi je parlais pour des élèves moyens voire faibles, pas motivés et qui veulent avancer en OIB.
@rosanette
Mais comment vous gérez la correction et l'avancée des exercices à 35 en fait ? Comment ils peuvent progresser à l'oral à 35 aussi ? Sil s'agit de faire le programme pour le finir et se dire "c'est bon" ça n'a à mes yeux aucun intérêt. La preuve, demandez ce qu'ils ont retenu du cours précédent vous seriez surprise. Vouloir à tout prix boucler un programme me paraît présomptueux, notre rôle est de les faire progresser dans la compréhension de la matière en maîtrisant du vocabulaire/outils pour la suite pas faire un sprint. Or, être à17/20 élèves aident mille fois plus que de serrer les murs pour dire "c'est bon ils sont 35 à avoir compris" alors qu'absolument pas.
- RosanetteEsprit éclairé
berzeko a écrit:
@rosanette
Mais comment vous gérez la correction et l'avancée des exercices à 35 en fait ? Comment ils peuvent progresser à l'oral à 35 aussi ? Sil s'agit de faire le programme pour le finir et se dire "c'est bon" ça n'a à mes yeux aucun intérêt. La preuve, demandez ce qu'ils ont retenu du cours précédent vous seriez surprise. Vouloir à tout prix boucler un programme me paraît présomptueux, notre rôle est de les faire progresser dans la compréhension de la matière en maîtrisant du vocabulaire/outils pour la suite pas faire un sprint. Or, être à17/20 élèves aident mille fois plus que de serrer les murs pour dire "c'est bon ils sont 35 à avoir compris" alors qu'absolument pas.
Ce n'est quand même pas moi qui ai avancé que ce système pourrait et devrait être pérennisé quand il ne met pas en retard et "qu'on avance aussi vite".
Je suis moi aussi persuadée que l'impératif n'est pas nécessairement de boucler un programme vu les circonstances.
En revanche, et c'est mon propos depuis le début, l'apaisement du climat de classe ne doit pas faire perdre de vue la perte réelle que constitue la perte d'heures pour ces élèves, qu'on ne force pas à rester travailler au lycée, même pour les plus faibles. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes et à leur environnement familial, et non seulement la qualité de leur travail personnel s'en ressent, mais peut également les fragiliser en classe (forcément vu qu'ils ont beaucoup déconnecté, ont été très sollicités à la maison, se sont couchés à pas d'heure etc), même s'ils ne le montreront pas nécessairement en bavardant/en étant insolent.
- berzekoNiveau 8
Rosanette a écrit:berzeko a écrit:
@rosanette
Mais comment vous gérez la correction et l'avancée des exercices à 35 en fait ? Comment ils peuvent progresser à l'oral à 35 aussi ? Sil s'agit de faire le programme pour le finir et se dire "c'est bon" ça n'a à mes yeux aucun intérêt. La preuve, demandez ce qu'ils ont retenu du cours précédent vous seriez surprise. Vouloir à tout prix boucler un programme me paraît présomptueux, notre rôle est de les faire progresser dans la compréhension de la matière en maîtrisant du vocabulaire/outils pour la suite pas faire un sprint. Or, être à17/20 élèves aident mille fois plus que de serrer les murs pour dire "c'est bon ils sont 35 à avoir compris" alors qu'absolument pas.
Ce n'est quand même pas moi qui ai avancé que ce système pourrait et devrait être pérennisé quand il ne met pas en retard et "qu'on avance aussi vite".
Je suis moi aussi persuadée que l'impératif n'est pas nécessairement de boucler un programme vu les circonstances.
En revanche, et c'est mon propos depuis le début, l'apaisement du climat de classe ne doit pas faire perdre de vue la perte réelle que constitue la perte d'heures pour ces élèves, qu'on ne force pas à rester travailler au lycée, même pour les plus faibles. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes et à leur environnement familial, et non seulement la qualité de leur travail personnel s'en ressent, mais peut également les fragiliser en classe (forcément vu qu'ils ont beaucoup déconnecté, ont été très sollicités à la maison, se sont couchés à pas d'heure etc), même s'ils ne le montreront pas nécessairement en bavardant/en étant insolent.
Je pense c'est là-dessus que l'opinion diverge. Pour ma part, les plus faibles restent faibles ou s'améliorent pour certains et les bons restent motivés et concentrés même à la maison. En somme, rien ne change là-dessus pour moi je ne vois pas la fameuse "fracture numérique" qu'on nous dit tant...
- FZNiveau 10
berzeko a écrit:Rosanette a écrit:berzeko a écrit:
@rosanette
Mais comment vous gérez la correction et l'avancée des exercices à 35 en fait ? Comment ils peuvent progresser à l'oral à 35 aussi ? Sil s'agit de faire le programme pour le finir et se dire "c'est bon" ça n'a à mes yeux aucun intérêt. La preuve, demandez ce qu'ils ont retenu du cours précédent vous seriez surprise. Vouloir à tout prix boucler un programme me paraît présomptueux, notre rôle est de les faire progresser dans la compréhension de la matière en maîtrisant du vocabulaire/outils pour la suite pas faire un sprint. Or, être à17/20 élèves aident mille fois plus que de serrer les murs pour dire "c'est bon ils sont 35 à avoir compris" alors qu'absolument pas.
Ce n'est quand même pas moi qui ai avancé que ce système pourrait et devrait être pérennisé quand il ne met pas en retard et "qu'on avance aussi vite".
Je suis moi aussi persuadée que l'impératif n'est pas nécessairement de boucler un programme vu les circonstances.
En revanche, et c'est mon propos depuis le début, l'apaisement du climat de classe ne doit pas faire perdre de vue la perte réelle que constitue la perte d'heures pour ces élèves, qu'on ne force pas à rester travailler au lycée, même pour les plus faibles. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes et à leur environnement familial, et non seulement la qualité de leur travail personnel s'en ressent, mais peut également les fragiliser en classe (forcément vu qu'ils ont beaucoup déconnecté, ont été très sollicités à la maison, se sont couchés à pas d'heure etc), même s'ils ne le montreront pas nécessairement en bavardant/en étant insolent.
Je pense c'est là-dessus que l'opinion diverge. Pour ma part, les plus faibles restent faibles ou s'améliorent pour certains et les bons restent motivés et concentrés même à la maison. En somme, rien ne change là-dessus pour moi je ne vois pas la fameuse "fracture numérique" qu'on nous dit tant...
peut-être restent-ils meilleurs, mais même les "bons" au profil scolaire et assidu se démotivent à la maison ... le rythme n'est pas le même, l'émulation du groupe manque !
- berzekoNiveau 8
FZ a écrit:berzeko a écrit:Rosanette a écrit:berzeko a écrit:
@rosanette
Mais comment vous gérez la correction et l'avancée des exercices à 35 en fait ? Comment ils peuvent progresser à l'oral à 35 aussi ? Sil s'agit de faire le programme pour le finir et se dire "c'est bon" ça n'a à mes yeux aucun intérêt. La preuve, demandez ce qu'ils ont retenu du cours précédent vous seriez surprise. Vouloir à tout prix boucler un programme me paraît présomptueux, notre rôle est de les faire progresser dans la compréhension de la matière en maîtrisant du vocabulaire/outils pour la suite pas faire un sprint. Or, être à17/20 élèves aident mille fois plus que de serrer les murs pour dire "c'est bon ils sont 35 à avoir compris" alors qu'absolument pas.
Ce n'est quand même pas moi qui ai avancé que ce système pourrait et devrait être pérennisé quand il ne met pas en retard et "qu'on avance aussi vite".
Je suis moi aussi persuadée que l'impératif n'est pas nécessairement de boucler un programme vu les circonstances.
En revanche, et c'est mon propos depuis le début, l'apaisement du climat de classe ne doit pas faire perdre de vue la perte réelle que constitue la perte d'heures pour ces élèves, qu'on ne force pas à rester travailler au lycée, même pour les plus faibles. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes et à leur environnement familial, et non seulement la qualité de leur travail personnel s'en ressent, mais peut également les fragiliser en classe (forcément vu qu'ils ont beaucoup déconnecté, ont été très sollicités à la maison, se sont couchés à pas d'heure etc), même s'ils ne le montreront pas nécessairement en bavardant/en étant insolent.
Je pense c'est là-dessus que l'opinion diverge. Pour ma part, les plus faibles restent faibles ou s'améliorent pour certains et les bons restent motivés et concentrés même à la maison. En somme, rien ne change là-dessus pour moi je ne vois pas la fameuse "fracture numérique" qu'on nous dit tant...
peut-être restent-ils meilleurs, mais même les "bons" au profil scolaire et assidu se démotivent à la maison ... le rythme n'est pas le même, l'émulation du groupe manque !
Encore faut-il avoir une émulation plutôt qu'un immense bordel (qui en soit est une émulation aussi) selon les profils de classe je crois qu'on ne se comprend pas
- zigmag17Guide spirituel
C'est ça: selon les profils d'élèves on n'a pas du tout affaire au même comportement face au travail, et tout simplement on ne joue pas dans la même catégorie. Valeur de l'effort, du travail personnel... tout cela est très relatif selon les élèves, les classes etc.
- RosanetteEsprit éclairé
berzeko a écrit:
Je pense c'est là-dessus que l'opinion diverge. Pour ma part, les plus faibles restent faibles ou s'améliorent pour certains et les bons restent motivés et concentrés même à la maison. En somme, rien ne change là-dessus pour moi je ne vois pas la fameuse "fracture numérique" qu'on nous dit tant...
S'améliorent pour certains, encore faut-il pouvoir le mesurer : résultats (à prendre sur un temps long), comportement, compréhension ? Quel point de comparaison ? Avec le début de l'année, avec une classe de niveau équivalent qui serait restée à temps plein ?
Dire les plus faibles restent faibles est un souci dans votre discours, en tout cas c'est quand même problématique pour vendre que le passage en demi-groupe est bien plus profitable à un groupe classe.
- Clecle78Bon génie
De toutes façons ce qui est important là avant tout c'est de limiter les risques sanitaires. On essaie de faire au mieux.
- berzekoNiveau 8
Rosanette a écrit:berzeko a écrit:
Je pense c'est là-dessus que l'opinion diverge. Pour ma part, les plus faibles restent faibles ou s'améliorent pour certains et les bons restent motivés et concentrés même à la maison. En somme, rien ne change là-dessus pour moi je ne vois pas la fameuse "fracture numérique" qu'on nous dit tant...
S'améliorent pour certains, encore faut-il pouvoir le mesurer : résultats (à prendre sur un temps long), comportement, compréhension ? Quel point de comparaison ? Avec le début de l'année, avec une classe de niveau équivalent qui serait restée à temps plein ?
Dire les plus faibles restent faibles est un souci dans votre discours, en tout cas c'est quand même problématique pour vendre que le passage en demi-groupe est bien plus profitable à un groupe classe.
Je vais partir de ma propre expérience, les plus faibles ont vu dans l'ensemble leurs notes augmenter légèrement comparé aux classes entières (donc toujours pas de grosses notes, mais déjà une amélioration). Oui je pense que je n'aurais pas eu le même résultat en classe entière, puisque de leurs aveux à eux (encore une fois c'est sur leurs avis que je me base, je ne vois pas pourquoi vous cherchez à l'occulter) ils comprennent mieux et ils n'y arrivaient pas en classe entière. Les plus faibles en classe entière ne font que couler, donc je préfère mille fois me focaliser sur ceux qui veulent réussir et pour ça en demi-groupe c'est parfait.
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