- CeladonDemi-dieu
C'est grâce au "il faut comprendre" que l'inclusion des cas problématiques pour les autres va se faire de plus en plus. Si les parents des autres enfants avaient râlé dès les premiers pets, on n'en serait peut-être pas là et les structures auraient dû être conservées. Puisque les pouvoirs publics par leurs décisions aussi délirantes qu'inadaptées pourvu qu'elles génèrent des "économies" (comme s'il n'y avait pas à en faire ailleurs...) se moquent des conséquences sur les enfants handicapés inclus de force comme sur les autres qui subissent, il faut bien qu'une instance quelle qu'elle soit s'agite pour que ce scandale prenne fin.
Ca n'en prend visiblement pas le chemin.
Ca n'en prend visiblement pas le chemin.
- maikreeeesseGrand sage
Lyra-Lollys a écrit:Je comprends bien ce que vous dites et si je regarde ça du point de vue prof, effectivement c'est difficilement gérable et ça pourri la vie de tout le monde. Le problème étant de savoir quoi faire de ces enfants qui empêchent les autres de travailler correctement, ou simplement d'être sereins. On peut comprendre que ça prenne parfois du temps, les diagnostiques sont longs et puis encore faut-il aller les faire ces diagnostiques, et donc accepter qu'il y a un problème, etc. Ça me parait dans ce cas assez 'logique' qu'on trouve encore en début de primaire des élèves qui n'y ont pas leur place. Bon, par contre, quand je vois les exemples plus haut en CAP, ça me pose réellement question. Comment en arrive-t'on là??
Comme le dit Elaïna, il y a une sacrée différence entre un enfant qui ne reste pas dans le rang et ce que vivent les PE de cette école. J'ai eu des enfants agités, qui ont eu des passages difficiles, mon propre fils a eu une période "je me lacère le visage ou celui des autres en maternelle" cela n'a rien à voir avec des enfants qui n'avaient rien à faire à l'école car pas élèves. Je ne dis pas qu'il faut les renvoyer dans leur famille sans soin, mais qu'il faut trouver leur place qui n'est pas dans l'école. J'ai cette année un enfant (pas élève ) en ULIS qui se déshabille, touche les petites filles, pousse des cris à remuer les tripes toutes les 30 secondes, qui grimpe partout, tape et étrangle. Résultat collègue arrêtée jusqu'à nouvel ordre et 2 AESH qui ont démissionné, la dernière arrêtée depuis 2 mois, 1 enfant qui somatise (maux de ventre), deux en pleurs en pleurs tous les matins et un autre élève qui ne peut venir que lorsque le premier n'est pas là tellement il est affecté. Le coût est trop important. Je ne parle même pas de la quantité de travail que cela induit pour moi directrice à rassurer, éteindre les incendies entre familles, les ESS, les réunions variées. Tout cela pour un enfant !
La plupart ds problèmes sont détectées dès la maternelle. Et non, je ne pense pas que parce que les soins prennent du temps, il faille hypothéquer l'apprentissage de toute une classe ou la sérénité d'autres élèves qui n'ont rien demandé. Un CP ou un CE1 c'est fondamentale pour une bonne scolarité.
- EuphémiaNiveau 10
Je pense qu'il est de plus en plus urgent que les parents se battent pour exiger, non pas l'inclusion de leurs enfants, mais bien l'ouverture de places, en nombre suffisant, dans des structures adaptées.Lyra-Lollys a écrit:frimoussette77 a écrit:Spécialistes qui voient la chose de loin, qui donnent de nombreux conseils inapplicables en classe entière et qui critiquent parfois les enseignants mais aussi les parents en les culpabilisant. Jusqu'à quel degré de violence, de perturbation faut-il essayer de laisser la chance ? Tout le monde est perdant et malheureux.Lyra-Lollys a écrit:Bon, je vais me placer du coté parent là mais qui vous dit que les parents ne font rien pour essayer de rectifier le tire? L'enfant problématique est peut être suivi par des spécialistes depuis la maternelle pour essayer de changer les choses et peut être que les parents ont préféré laisser leur chance à ces suivis avant de faire autre chose?
Ton spoiler résonne assez mal en moi malais car mon fils de 4 ans en maternelle se sauve du rang lors des déplacements, refuse de faire les activités régulièrement, se cachait sous les tables en PS, ça lui ai déjà arriver de mordre un camarade. Et pourtant on est pas laxistes, il se fait gronder, punir, expliquer à chaque problème. Il est suivi aussi. Mais alors j'en fais quoi? Les parents aussi sont souvent démunis quand leur enfant ne entre pas dans les rangs...
Ben du coup, si les spécialistes ne servent à rien, on fait quoi en tant que parents? Je me pose réellement la question.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- AnagrammeFidèle du forum
Lyra-Lollys a écrit:Bon, je vais me placer du coté parent là mais qui vous dit que les parents ne font rien pour essayer de rectifier le tire? L'enfant problématique est peut être suivi par des spécialistes depuis la maternelle pour essayer de changer les choses et peut être que les parents ont préféré laisser leur chance à ces suivis avant de faire autre chose?
Ton spoiler résonne assez mal en moi malais car mon fils de 4 ans en maternelle se sauve du rang lors des déplacements, refuse de faire les activités régulièrement, se cachait sous les tables en PS, ça lui ai déjà arriver de mordre un camarade. Et pourtant on est pas laxistes, il se fait gronder, punir, expliquer à chaque problème. Il est suivi aussi. Mais alors j'en fais quoi? Les parents aussi sont souvent démunis quand leur enfant ne entre pas dans les rangs...
C'est un enfant de 4 ans.
Certains font ces choses, d'autres non. Cela ne me paraît pas anormal. Laissons-le grandir aussi !
S'il refuse de faire une activité il se fait gronder ?
Il se fait punir ? Mais pourquoi donc ?
Je dois avouer être très surprise...Il a 4 ans ! Seulement 4 ans ! Et comme tu dis si bien, "les rangs", ces rangs qui provoquent beaucoup (bien trop !) d'enfants en France (j'insiste, en France, pas forcément dans d'autres pays !) soient étiquettés à tout-va (souvent à tort et à travers...).
- VerduretteModérateur
Euphemia a écrit:Je pense qu'il est de plus en plus urgent que les parents se battent pour exiger, non pas l'inclusion de leurs enfants, mais bien l'ouverture de places, en nombre suffisant, dans des structures adaptées.
Sauf que, vu qu'on veut les fermer... il y a peu de chances que ça marche.
Fut un temps, dès qu'on soulevait le problème du danger, la crainte qu'un autre élève soit blessé (les PE, OSEF) faisait parfois réagir.
Mais depuis quelques années, même les autres parents n'arrivent plus à faire bouger les lignes. Ni les maires. Ni les journaux, ni personne.
- CeladonDemi-dieu
Je comprends très bien ce que dit Lyra. Cela fait partie de l'apprentissage du "métier" d'écolier. Si 30 enfants se mettent à faire le bazar dans l'espace de la classe, l'enseignante et l'atsem ne suffiront pas à maintenir un semblant de discipline. Ils ont tous seulement 4 ans, Anagramme.Anagramme a écrit:Lyra-Lollys a écrit:Bon, je vais me placer du coté parent là mais qui vous dit que les parents ne font rien pour essayer de rectifier le tire? L'enfant problématique est peut être suivi par des spécialistes depuis la maternelle pour essayer de changer les choses et peut être que les parents ont préféré laisser leur chance à ces suivis avant de faire autre chose?
Ton spoiler résonne assez mal en moi malais car mon fils de 4 ans en maternelle se sauve du rang lors des déplacements, refuse de faire les activités régulièrement, se cachait sous les tables en PS, ça lui ai déjà arriver de mordre un camarade. Et pourtant on est pas laxistes, il se fait gronder, punir, expliquer à chaque problème. Il est suivi aussi. Mais alors j'en fais quoi? Les parents aussi sont souvent démunis quand leur enfant ne entre pas dans les rangs...
C'est un enfant de 4 ans.
Certains font ces choses, d'autres non. Cela ne me paraît pas anormal. Laissons-le grandir aussi !
S'il refuse de faire une activité il se fait gronder ?
Il se fait punir ? Mais pourquoi donc ?
Je dois avouer être très surprise...Il a 4 ans ! Seulement 4 ans ! Et comme tu dis si bien, "les rangs", ces rangs qui provoquent beaucoup (bien trop !) d'enfants en France (j'insiste, en France, pas forcément dans d'autres pays !) soient étiquettés à tout-va (souvent à tort et à travers...).
- MalacaEsprit éclairé
Je n'ai pas grand chose à ajoutermaikreeeesse a écrit:Lyra-Lollys a écrit:Je comprends bien ce que vous dites et si je regarde ça du point de vue prof, effectivement c'est difficilement gérable et ça pourri la vie de tout le monde. Le problème étant de savoir quoi faire de ces enfants qui empêchent les autres de travailler correctement, ou simplement d'être sereins. On peut comprendre que ça prenne parfois du temps, les diagnostiques sont longs et puis encore faut-il aller les faire ces diagnostiques, et donc accepter qu'il y a un problème, etc. Ça me parait dans ce cas assez 'logique' qu'on trouve encore en début de primaire des élèves qui n'y ont pas leur place. Bon, par contre, quand je vois les exemples plus haut en CAP, ça me pose réellement question. Comment en arrive-t'on là??
Comme le dit Elaïna, il y a une sacrée différence entre un enfant qui ne reste pas dans le rang et ce que vivent les PE de cette école. J'ai eu des enfants agités, qui ont eu des passages difficiles, mon propre fils a eu une période "je me lacère le visage ou celui des autres en maternelle" cela n'a rien à voir avec des enfants qui n'avaient rien à faire à l'école car pas élèves. Je ne dis pas qu'il faut les renvoyer dans leur famille sans soin, mais qu'il faut trouver leur place qui n'est pas dans l'école. J'ai cette année un enfant (pas élève ) en ULIS qui se déshabille, touche les petites filles, pousse des cris à remuer les tripes toutes les 30 secondes, qui grimpe partout, tape et étrangle. Résultat collègue arrêtée jusqu'à nouvel ordre et 2 AESH qui ont démissionné, la dernière arrêtée depuis 2 mois, 1 enfant qui somatise (maux de ventre), deux en pleurs en pleurs tous les matins et un autre élève qui ne peut venir que lorsque le premier n'est pas là tellement il est affecté. Le coût est trop important. Je ne parle même pas de la quantité de travail que cela induit pour moi directrice à rassurer, éteindre les incendies entre familles, les ESS, les réunions variées. Tout cela pour un enfant !
La plupart des problèmes sont détectées dès la maternelle. Et non, je ne pense pas que parce que les soins prennent du temps, il faille hypothéquer l'apprentissage de toute une classe ou la sérénité d'autres élèves qui n'ont rien demandé. Un CP ou un CE1 c'est fondamentale pour une bonne scolarité.
Lyra-Lollys, ce n'est facile pour personne !
Anagramme a écrit:
C'est un enfant de 4 ans.
Certains font ces choses, d'autres non. Cela ne me paraît pas anormal. Laissons-le grandir aussi !
S'il refuse de faire une activité il se fait gronder ?
Il se fait punir ? Mais pourquoi donc ?
Je dois avouer être très surprise...Il a 4 ans ! Seulement 4 ans ! Et comme tu dis si bien, "les rangs", ces rangs qui provoquent beaucoup (bien trop !) d'enfants en France (j'insiste, en France, pas forcément dans d'autres pays !) soit étiquetés à tout-va (souvent à tort et à travers...).
Et tu fais comment alors pour gérer toute une classe de 25 enfants, qui ont tous 4 ans, 6 heures par jour ??
- Spoiler:
- Si les activités d'apprentissage ( non, la maternelle n'est pas une garderie) proposées sont systématiquement envoyées voler ? (un enfant qui n'a pas envie, qui est fatigué, ça arrive, ce n'est pas dramatique et on n'est pas des bourreaux, il y a toujours des coins de jeu libre d'ailleurs). Mais je parlais dans mon post d'un gamin qui refuse toute forme d'activité, autre que tout balancer à travers la classe et à la tête des autres... y compris la peinture ou les ciseaux.
Et si le gamin - pendant que tu gères les 24 autres qui eux y trouvent du plaisir (et oui, ce qu'on propose reste de l'ordre du jeu en maternelle, ce n'est pas de la torture) - a lui décidé d'escalader les étagères de la bibliothèque de classe ?
Est-il raisonnable de le laisser faire parce qu'il a bien le droit de grandir et d'expérimenter ?
Quand je dis rang, c'est une image, il est bien évident que ce n'est pas l'armée en maternelle !! Mais il faut bien essayer de se déplacer, ensemble, on n'a pas le choix - ne serait-ce que de la classe vers les toilettes, aux récréations, pour aller à la cantine ou à la garderie - sans en perdre en chemin, sans qu'ils se blessent ou sans être obligé de courir les récupérer à tour de rôle selon leur "envie" d'aller ailleurs qu'il ne faudrait pas contrarier.
Laisser grandir, oui, mais pas en dépit du bon sens ! et pas si cela met en danger les autres. En tant que PE on est responsable de TOUS les enfants à partir du moment où ils nous sont confiés.
Entrer à la maternelle, c'est vivre en collectivité, cela sous-entend un minimum de "contraintes" et fort heureusement - même à 4 ans (ils sont parfois d'ailleurs scolarisés depuis l'âge de 2 ans) - la plupart des enfants s'adaptent, et grandissent sans séquelles, mais dans le respect et en apprenant qu'il y a des règles et un temps pour chaque chose, cela participe à la construction du temps, de l'espace et de la personne. Cela prépare les futurs élèves de l'élémentaire. Pas besoin de punition, il suffit en général de jouer de la voix, du regard, et puis il y a les paroles, les explications que les enfants comprennent tout à fait bien, et qu'ils ne cherchent pas à négocier comme avec les parents
On ne les "laisse" pas grandir, on les y aide !
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Ajouter de la vie aux années plutôt que des années à la vie ...
"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité." A. de Saint-Exupéry
mes rêves, ma réalité ...
- maikreeeesseGrand sage
Edit :
J'ai voulu éditer mais ai cité mon propre message. J'ai effacé pour ne pas alourdir la discussion.
J'ai voulu éditer mais ai cité mon propre message. J'ai effacé pour ne pas alourdir la discussion.
- NasopiBon génie
Euphémia a écrit:
Je pense qu'il est de plus en plus urgent que les parents se battent pour exiger, non pas l'inclusion de leurs enfants, mais bien l'ouverture de places, en nombre suffisant, dans des structures adaptées.
Pour info : ça fait plus de 50 ans que les parents se battent pour ça. Il y a 50-60 ans, il n'existait rien pour les enfants handicapés. Aujourd'hui, la grande majorité des structures spécialisées ont été créées et sont gérées par des associations de parents.
Et moi, contrairement à toi, je pense que non, ça ne devrait pas être aux parents de se battre. Quand on a la chance d'avoir des enfants en bonne santé, l'instruction, les soins dont les enfants peuvent avoir besoin, tout nous tombe tout cuit dans le bec. Mais quand on a des enfants handicapés, on devrait se battre ? En quel honneur ? La vie des parents d'enfants handicapés n'est peut-être pas assez compliquée comme ça ?
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- SteredDoyen
Mais à qui alors, Nasopi ?
Ce n'est pas juste aux parents d'enfants handicapés de se battre, c'est sûr. Mais c'est à TOUS les parents.
Les profs se battent déjà, on voit avec quels résultats...
Et surtout aux politiques, bien sûr, mais le handicap n'étant ni majoritaire, ni rentable, comment dire...
C'est le même problème qu'avec les réformes successives de l'école : les profs se battent, quelques parents avec, la majorité s'en cogne et tout le monde le paie...
Ce n'est pas juste aux parents d'enfants handicapés de se battre, c'est sûr. Mais c'est à TOUS les parents.
Les profs se battent déjà, on voit avec quels résultats...
Et surtout aux politiques, bien sûr, mais le handicap n'étant ni majoritaire, ni rentable, comment dire...
C'est le même problème qu'avec les réformes successives de l'école : les profs se battent, quelques parents avec, la majorité s'en cogne et tout le monde le paie...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- VolubilysGrand sage
Perso, je vois aussi pas mal (j'ai pas dit tous, hein, qu'on ne se méprenne pas) de parents d'enfant handicapé se battre pour que leur enfant soit dans l'école de secteur à n'importe quelle prix, se moquant complètement de la maltraitance pour les autres enfants et pour leur propre enfant, pour rester dans le fantasme de "mon enfant est comme les autres".
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- SteredDoyen
Je le vois aussi en collège, Volubilys : avec la puberté, certains troubles s'intensifient. Soudain les parents demandent des aménagements, protestent que rien n'est fait ou pas assez vite (et ils n'ont pas tort). Récemment nous avons eu le cas, loin d'être anecdotique, d'un enfant dont le handicap rendait le comportement encore plus difficile qu'avant en groupe. Mais la famille avait jusqu'alors refusé tout aménagement. Depuis la GS. Et donc là, en 5e, ça ne se fait effectivement pas en claquant des doigts.
De plus pour beaucoup de choses, c'est le serpent qui se mord la queue : avec des effectifs moindres, avec des AVS formées, avec des classes de décharge...
L'inclusion, il faut se donner les moyens de la faire correctement. Mais ce n'est pas dans l'air du temps...
De plus pour beaucoup de choses, c'est le serpent qui se mord la queue : avec des effectifs moindres, avec des AVS formées, avec des classes de décharge...
L'inclusion, il faut se donner les moyens de la faire correctement. Mais ce n'est pas dans l'air du temps...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- NasopiBon génie
Stered a écrit:Mais à qui alors, Nasopi ?
Ce n'est pas juste aux parents d'enfants handicapés de se battre, c'est sûr. Mais c'est à TOUS les parents.
Les profs se battent déjà, on voit avec quels résultats...
Et surtout aux politiques, bien sûr, mais le handicap n'étant ni majoritaire, ni rentable, comment dire...
C'est le même problème qu'avec les réformes successives de l'école : les profs se battent, quelques parents avec, la majorité s'en cogne et tout le monde le paie...
Ce que je voulais dire, c'est que les parents d'enfants handicapés se battent déjà, et qu'ils peuvent difficilement faire plus que ce qu'ils font déjà.
Et Volubilys, bien sûr qu'il y a des parents dans le déni. C'est malheureux pour tout le monde, mais c'est une réaction humaine que nombre d'entre nous aurions dans la même situation, et que je dirais inévitable.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- User20401Vénérable
+1. Ici, c'est arrivé à une collègue. Qui est la première à râler après des parents dans le déni. Mais quand c'est son propre enfant, c'est tout à fait autre chose…Nasopi a écrit:Stered a écrit:Mais à qui alors, Nasopi ?
Ce n'est pas juste aux parents d'enfants handicapés de se battre, c'est sûr. Mais c'est à TOUS les parents.
Les profs se battent déjà, on voit avec quels résultats...
Et surtout aux politiques, bien sûr, mais le handicap n'étant ni majoritaire, ni rentable, comment dire...
C'est le même problème qu'avec les réformes successives de l'école : les profs se battent, quelques parents avec, la majorité s'en cogne et tout le monde le paie...
Ce que je voulais dire, c'est que les parents d'enfants handicapés se battent déjà, et qu'ils peuvent difficilement faire plus que ce qu'ils font déjà.
Et Volubilys, bien sûr qu'il y a des parents dans le déni. C'est malheureux pour tout le monde, mais c'est une réaction humaine que nombre d'entre nous aurions dans la même situation, et que je dirais inévitable.
- HonchampDoyen
Je ne sais plus si cela été dit.
Mais Le Café Pédagogique présente un article tiré d'une revue, le 4 mars, sur "les besoins éducatifs particuliers".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/04032021Article637504395030206191.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7aFZ1E4yS5hsazRMcXqUKFtAekmkJluPnK&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=507773
"Comme le soulignent Serge Ebersod et Maïtena Armagnaque, qui ont dirigé ce dossier de la revue Agora Débat / Jeunesse (n°87), la proportion d'élèves qui relèvent des "besoins éducatifs particuliers" (BEP) ne cesse de croitre au point de représenter déjà 18% des élèves en Ecosse. Cette croissance accompagne le flou de la définition des BEP qui s'impose au gré d'une redéfinition de l'Ecole et de son rôle."
" À l’origine, les BEP ont été conçus en Angleterre dans une perspective pédagogique façonnée par la psychologie, avec pour enjeu de remettre en cause les verdicts médicaux jusqu’alors dominants dans l’enseignement spécialisé", rappelle M Woollven (Université de Clermont). "Cinquante ans plus tard, la notion a été diffusée à l’échelle internationale...Les BEP sont liés à une conception managériale de l’éducation. Tels qu’ils ont été institués par les institutions internationales, ils portent l’accent sur l’efficacité individuelle et collective de l’éducation. L’optimisation des ressources devient alors une norme scolaire".
Mais Le Café Pédagogique présente un article tiré d'une revue, le 4 mars, sur "les besoins éducatifs particuliers".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/04032021Article637504395030206191.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7aFZ1E4yS5hsazRMcXqUKFtAekmkJluPnK&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=507773
"Comme le soulignent Serge Ebersod et Maïtena Armagnaque, qui ont dirigé ce dossier de la revue Agora Débat / Jeunesse (n°87), la proportion d'élèves qui relèvent des "besoins éducatifs particuliers" (BEP) ne cesse de croitre au point de représenter déjà 18% des élèves en Ecosse. Cette croissance accompagne le flou de la définition des BEP qui s'impose au gré d'une redéfinition de l'Ecole et de son rôle."
" À l’origine, les BEP ont été conçus en Angleterre dans une perspective pédagogique façonnée par la psychologie, avec pour enjeu de remettre en cause les verdicts médicaux jusqu’alors dominants dans l’enseignement spécialisé", rappelle M Woollven (Université de Clermont). "Cinquante ans plus tard, la notion a été diffusée à l’échelle internationale...Les BEP sont liés à une conception managériale de l’éducation. Tels qu’ils ont été institués par les institutions internationales, ils portent l’accent sur l’efficacité individuelle et collective de l’éducation. L’optimisation des ressources devient alors une norme scolaire".
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Dame JouanneÉrudit
Merci pour ce lien, Honchamp.
Un extrait me semble bien pointer un des problème spécifiques à la France et qui explique ce qui à mes yeux est l'obstacle majeur de l'inclusion mais qu'aucun responsable de l'EN ne voudra jamais reconnaître. C'est tellement plus simple de remettre en cause la formation des enseignants et donc leurs compétences et leurs qualifications!
Un extrait me semble bien pointer un des problème spécifiques à la France et qui explique ce qui à mes yeux est l'obstacle majeur de l'inclusion mais qu'aucun responsable de l'EN ne voudra jamais reconnaître. C'est tellement plus simple de remettre en cause la formation des enseignants et donc leurs compétences et leurs qualifications!
Déjà qu'en France les effectifs de classe sont parmi les plus chargés d'Europe, on voudrait en plus faire de l'inclusion mais sans baisser les effectifs parce que nous on est les plus forts (et surtout on ne veux pas y mettre un centime de plus mais au contraire faire des économies) : on est en effet dans une conception managériale mais en plus purement financière (sans objectif type "recherche et développement" de l'entreprise EN)L’apparent conservatisme d’enseignants défendant le travail de classe ne peut se comprendre sans tenir compte de la faiblesse des moyens alloués à la différenciation pédagogique. Pour les professeur des écoles en effet, focaliser son attention sur les cas problématiques sans contrevenir à l’avancement collectif du programme nécessiterait de bénéficier d’une baisse d’effectifs. Or, la prise en charge des élèves à BEP s’effectue sinon à moyens constants, du moins à effectifs constants... Le déni par l’institution d’une déficience des moyens alloués débouche logiquement sur un déni de compétence de ses agents, en réalité confrontés à des obstacles parfois insurmontables". A ces difficultés s'ajoutent les tâches bureaucratiques liées aux différents dispositifs.
- VolubilysGrand sage
Oui, mais ce sont justement ces enfants là qui mettent le plus souvent les classes à feu et à sang.Nasopi a écrit:Stered a écrit:Mais à qui alors, Nasopi ?
Ce n'est pas juste aux parents d'enfants handicapés de se battre, c'est sûr. Mais c'est à TOUS les parents.
Les profs se battent déjà, on voit avec quels résultats...
Et surtout aux politiques, bien sûr, mais le handicap n'étant ni majoritaire, ni rentable, comment dire...
C'est le même problème qu'avec les réformes successives de l'école : les profs se battent, quelques parents avec, la majorité s'en cogne et tout le monde le paie...
Ce que je voulais dire, c'est que les parents d'enfants handicapés se battent déjà, et qu'ils peuvent difficilement faire plus que ce qu'ils font déjà.
Et Volubilys, bien sûr qu'il y a des parents dans le déni. C'est malheureux pour tout le monde, mais c'est une réaction humaine que nombre d'entre nous aurions dans la même situation, et que je dirais inévitable.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- VerduretteModérateur
Cela me semble un raccourci assez abusif de dire que ce sont "les enfants handicapés qui mettent le plus souvent l'école à feu et à sang".
Les enfants qui mettent les écoles à feu et à sang ont parfois des handicaps mais aussi souvent des carences éducatives, ils n'ont souvent pas de dossier, un dossier fait trop tard, pas de suivi ni d'AESH. Leurs parents considèrent à tort ou à raison que leur place ne peut être qu'à l'école, ils ne vont donc certainement pas se battre pour les structures d'accueil adaptées.
Pour ma part, ce que je n'admets pas, c'est que les parents soient seuls décisionnaires en ayant systématiquement le dernier mot, surtout quand ce dernier mot est au détriment de l'enfant. Si un illuminé soutient qu'il va soigner son enfant atteint d'une appendicite en lui posant des pâquerettes sur le ventre, on ne le laissera pas faire, on l'obligera à le faire opérer avant qu'il ait une péritonite. Sinon il risque d'être poursuivi pour défaut de soins, ou pire. Si un parent décide que son enfant suivra le cursus scolaire normal, refuse le RASED, l'ULIS, le psy-sco, le maintien, l'orientation, on le laisse faire sans prendre en compte le bien de l'enfant et c'est cela que je trouve scandaleux. On devrait conditionner la scolarisation à l'acceptation des aides permettant que celle-ci se fasse dans de bonnes conditions.
Certains m'objecteront la liberté nia nia nia ... la liberté de QUI ? Celle des parents ? Et l'enfant, dans cette histoire ? Ces pseudo-défenseurs de la liberté donnent donc aux parents le statut du pater familias qui disposait du droit de vie et de mort sur ses enfants ?
J'édite pour ajouter qu'un autre problème majeur est la longueur des procédures. Certains parents hyper-motivés galèrent pour avoir une équipe éducative, un bilan psy EN (car ils ne peuvent le payer de leurs deniers), un diagnostic, une orientation MDPH, une AESH. Il faut des mois, cela peut représenter une année entière perdue. On veut faire des économies en supprimant les ULIS, les IME, les ITEP ... mais si on veut inclure tout le monde à l'école il faut renforcer les RASED, or on les détruit aussi.
Compte t-on sur les enseignants (enfin bien formés... ) pour tout assumer ?
Les enfants qui mettent les écoles à feu et à sang ont parfois des handicaps mais aussi souvent des carences éducatives, ils n'ont souvent pas de dossier, un dossier fait trop tard, pas de suivi ni d'AESH. Leurs parents considèrent à tort ou à raison que leur place ne peut être qu'à l'école, ils ne vont donc certainement pas se battre pour les structures d'accueil adaptées.
Pour ma part, ce que je n'admets pas, c'est que les parents soient seuls décisionnaires en ayant systématiquement le dernier mot, surtout quand ce dernier mot est au détriment de l'enfant. Si un illuminé soutient qu'il va soigner son enfant atteint d'une appendicite en lui posant des pâquerettes sur le ventre, on ne le laissera pas faire, on l'obligera à le faire opérer avant qu'il ait une péritonite. Sinon il risque d'être poursuivi pour défaut de soins, ou pire. Si un parent décide que son enfant suivra le cursus scolaire normal, refuse le RASED, l'ULIS, le psy-sco, le maintien, l'orientation, on le laisse faire sans prendre en compte le bien de l'enfant et c'est cela que je trouve scandaleux. On devrait conditionner la scolarisation à l'acceptation des aides permettant que celle-ci se fasse dans de bonnes conditions.
Certains m'objecteront la liberté nia nia nia ... la liberté de QUI ? Celle des parents ? Et l'enfant, dans cette histoire ? Ces pseudo-défenseurs de la liberté donnent donc aux parents le statut du pater familias qui disposait du droit de vie et de mort sur ses enfants ?
J'édite pour ajouter qu'un autre problème majeur est la longueur des procédures. Certains parents hyper-motivés galèrent pour avoir une équipe éducative, un bilan psy EN (car ils ne peuvent le payer de leurs deniers), un diagnostic, une orientation MDPH, une AESH. Il faut des mois, cela peut représenter une année entière perdue. On veut faire des économies en supprimant les ULIS, les IME, les ITEP ... mais si on veut inclure tout le monde à l'école il faut renforcer les RASED, or on les détruit aussi.
Compte t-on sur les enseignants (enfin bien formés... ) pour tout assumer ?
- BoubouleDoyen
Verdurette, je crois que Volubilys parlait des enfants dont les parents sont dans le déni, pas des handicapés en général.
Question bête : y a-t-il des filles qui posent problème ? Les témoignages semblent utiliser systématiquement le masculin mais c'est peut-être du neutre...
Question bête : y a-t-il des filles qui posent problème ? Les témoignages semblent utiliser systématiquement le masculin mais c'est peut-être du neutre...
- VerduretteModérateur
Franchement, je ne sais pas, je n'ai pas de chiffres. Tout ce que je peux dire pour mon expérience personnelle, c'est que c'était des garçons en très grande majorité. Mais j'ai déjà entendu parler de filles problématiques.
- VolubilysGrand sage
Oui, je parlais des parent dans le déni qui refusent toute aide, toute prise en charge, toute orientation, ou font de pieds et des mains pour que l'enfant soit dans l'école de secteur quel qu'en soit le prix humain pour rester dans le "mon enfant n'a pas de souci, il va à l'école comme les autres."Bouboule a écrit:Verdurette, je crois que Volubilys parlait des enfants dont les parents sont dans le déni, pas des handicapés en général.
J'ai deux élèves handicapés dans la classe, sans aides, sans soin (ou presque) et sans aesh, certes leur scolarisation en milieu ordinaire dans un double niveau à 27 ne leur apporte rien malgré toute ma bonne volonté, mais ils ne perturbent pas la classe.
Oui, les filles ingérables il y en a, on en a une bien grave dans l'école dont l'aesh a démissionné tellement elle est affreuse...
Question bête : y a-t-il des filles qui posent problème ? Les témoignages semblent utiliser systématiquement le masculin mais c'est peut-être du neutre...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- SaloméNiveau 3
Verdurette a écrit:
J'édite pour ajouter qu'un autre problème majeur est la longueur des procédures. Certains parents hyper-motivés galèrent pour avoir une équipe éducative, un bilan psy EN (car ils ne peuvent le payer de leurs deniers), un diagnostic, une orientation MDPH, une AESH.
Je confirme... On nous dit qu'il y a le temps de l'école et le temps de l'enfant... qu'il ne faut pas poser de diagnostic trop tôt pour ne pas enfermer l'enfant dans une "étiquette". Et puis, ensuite, des diagnostiques qui prennent des mois, des notifications MDPH qui mettent des mois à arriver une fois que la demande est déposée, sans compter que ce n'est pas parce qu'on a une une notification MDPH que l'enfant a une AESH tout de suite.
Oui, il y a beaucoup de parents dans le déni. Mais les enfants perturbateurs ne sont pas tous handicapés, attention.
- VolubilysGrand sage
oui, mais tous ont besoin de soins et d'aides.
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- SaloméNiveau 3
Franchement je me demande à quoi vont ressembler nos classes quand les IME et ITEP seront supprimés... On a vraiment l'impression que nos dirigeants sont en train de couler sciemment l'école publique.
- VolubilysGrand sage
Il y aura l'école publique option école poubelle, et les écoles et instituts privés, comme aux USA.
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- CeladonDemi-dieu
C'est une impression ? Sérieux ?Salomé a écrit:Franchement je me demande à quoi vont ressembler nos classes quand les IME et ITEP seront supprimés... On a vraiment l'impression que nos dirigeants sont en train de couler sciemment l'école publique.
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