- VerduretteModérateur
Dans l'école d'un petit village de l'Eure (570 habitants), des parents d'élèves et le maire de la commune viennent à la rescousse de l'école mise à mal par cinq ou six enfants de 6/7 ans hyper-violents, qui agressent physiquement et verbalement leurs camarades, l'enseignante et le personnel communal depuis la rentrée.
Les parents ont l'intention, avec le soutien du maire, de bloquer l'école pour demander des moyens supplémentaires.
Du côté de la DSDEN, on temporise ... Il n'y aurait qu'un seul élève problématique, on a fait un dossier, la maman a fait un dossier MDPH fin janvier, on attend des documents de la part de la maîtresse d'ici le 27 mars (à l'entendre, c'est elle qui fait traîner les choses !!), Le temps éducatif est long ... (sauf que les gamins faisaient déjà parler d'eux en maternelle).
"Il y a toute la question du vivre-ensemble ... et puis on ne peut pas laisser un enfant sur le bord de la route".
Mais apparemment ce n'est pas gênant de pourrir la scolarité des 15 ou 20 élèves de la classe qui se tiennent convenablement et en ont assez de ce bazar.
Marre. Car c'est loin d'être un cas isolé. Et j'ai choisi volontairement l'article du canard local, rien de politique dans tout ça.
https://actu.fr/normandie/saint-eloi-de-fourques_27536/eure-violences-scolaires-dans-une-classe-de-cp-ce1-les-parents-prets-a-bloquer-l-ecole_39940837.html
L'éveil normand a écrit:Trois élèves semblent particulièrement incontrôlables et perturbent la scolarité des autres. Expérimentée après plus de dix ans passés dans l’Éducation nationale, l’enseignante arrivée en septembre 2020 n’avait jamais vécu une telle situation. Elle est aujourd’hui en burn-out.
« On ne peut pas attendre que ça continue de se dégrader, il n'y a pas un jour où il n'y a pas de problèmes. Les enfants ont un trimestre de retard, il faut qu'ils avancent. C'est dommage, car l'équipe pédagogique est vraiment super. » disent Natacha Vicomte et Sophie Lemeasle, mères de famille.
Au mois de février, une réunion de concertation a été organisée avec le maire de Saint-Eloi-de-Fourques. Il a été convenu de réaliser un diagnostic complémentaire grâce à l’apport d’une équipe extérieure aux profils professionnels variés. « C’est un petit garçon qui a besoin d’aide, font valoir les services de l’Éducation nationale, qui attendent beaucoup de ce diagnostic. Le but ne doit pas être de l’exclure, cela ne peut pas être la solution. Il y a toute la question du vivre-ensemble. Il faut faire en sorte qu’il puisse poursuivre sa scolarité, comme les autres enfants, dans de bonnes conditions, et pouvoir ainsi rassurer les parents. »
L’Inspection académique rappelle que, dans ce type de situation, les résultats ne peuvent pas être immédiats, « c’est un travail sur le long terme auprès de cet enfant ». « Il faut que tous les partenaires travaillent ensemble. On a tous à gagner à être dans l’apaisement. »
Les parents ont l'intention, avec le soutien du maire, de bloquer l'école pour demander des moyens supplémentaires.
Du côté de la DSDEN, on temporise ... Il n'y aurait qu'un seul élève problématique, on a fait un dossier, la maman a fait un dossier MDPH fin janvier, on attend des documents de la part de la maîtresse d'ici le 27 mars (à l'entendre, c'est elle qui fait traîner les choses !!), Le temps éducatif est long ... (sauf que les gamins faisaient déjà parler d'eux en maternelle).
"Il y a toute la question du vivre-ensemble ... et puis on ne peut pas laisser un enfant sur le bord de la route".
Mais apparemment ce n'est pas gênant de pourrir la scolarité des 15 ou 20 élèves de la classe qui se tiennent convenablement et en ont assez de ce bazar.
Marre. Car c'est loin d'être un cas isolé. Et j'ai choisi volontairement l'article du canard local, rien de politique dans tout ça.
https://actu.fr/normandie/saint-eloi-de-fourques_27536/eure-violences-scolaires-dans-une-classe-de-cp-ce1-les-parents-prets-a-bloquer-l-ecole_39940837.html
- olive27400Niveau 8
Mais lundi les experts de l'inspection débarquent et là! tout va changer.
C'est malheureusement ce que l'on constate très souvent. Au prix de l'inclusion, on préfère ralentir les autres au lieu de faire ce qu'il faut pour aider réellement ces élèves qui ont des besoins particuliers.
On le voit bien dans le gestion des AESH dans les PIAL...
Par contre, vu le tapage dans tous les métiers, je pense qu'il doit y avoir un parent d'élève qui doit bosser chez BFM ou France 2...
C'est malheureusement ce que l'on constate très souvent. Au prix de l'inclusion, on préfère ralentir les autres au lieu de faire ce qu'il faut pour aider réellement ces élèves qui ont des besoins particuliers.
On le voit bien dans le gestion des AESH dans les PIAL...
Par contre, vu le tapage dans tous les métiers, je pense qu'il doit y avoir un parent d'élève qui doit bosser chez BFM ou France 2...
- roxanneOracle
On en parlait avec des collègues et une racontait que c’est ce qui était arrivé à son fils , les inspecteurs étaient venus, avaient fait la morale aux parents qui étaient intolérants. Bilan : fuite vers le privé , fermeture de classe....pour UN gamin..
- HonchampDoyen
roxanne a écrit:On en parlait avec des collègues et une racontait que c’est ce qui était arrivé à son fils , les inspecteurs étaient venus, avaient fait la morale aux parents qui étaient intolérants. Bilan : fuite vers le privé , fermeture de classe....pour UN gamin..
J'ai discuté récemment avec un copain retraité qui coordonnait les structures UPI devenues ULIS.
La consigne dans certains départements est "inclusion". Plus de structure "classe ULIS".
L'idée est que ces enfants devront être intégrés dans la société une fois adulte. Donc l'école doit le faire aussi, "y'a pas à discuter".
Bien sûr, mon copain défend l'inclusion...quand elle est possible.
Mais il pense que un enfant qui ne sait pas lire ne peut pas profiter de l'inclusion à marche forcée, ni pour lui, ni pour les autres élèves. Que cela le met engrande souffrance, et peut l'amener à un comportement pas adapté.
Il m'a dit que les structures IME étaient condamnées à disparaître.
Bon, je ne connais pas le "dossier" de ces gamins de Normandie, mais je comprends que ce soit flippant pour l'équipe pédagogique, pour les autres enfants, pour leurs parents. Même s'il est évident qu'il faut faire quelque chose pour ces gamins.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- VerduretteModérateur
Je reconnais bien volontiers qu'il faut faire quelque chose pour les enfants en souffrance.
Mais
1/ c'est conditionné à l'accord des parents. L'article parle uniquement de la mère, pour qu'elle accepte fin janvier, soit cinq mois après la rentrée, alors qu'il y avait déjà eu des problèmes en maternelle, de remplir un dossier MDPH, c'est qu'elle a longtemps été dans le refus ou le déni, et qu'elle a fini par céder à une certaine pression.
2/ L'école le peut-elle ? En a t-elle les moyens ? Cet enfant n'a t-il pas besoin de thérapeutes spécialisés qu'on lui refuse de la sorte?
Sous couvert de "ne pas laisser un enfant sur le bord du chemin", on ne fait finalement rien pour lui depuis un bon moment (on va écrire sur le papier ce qu'il faudrait qu'on fasse, et qu'on fera peut-être si on en a les moyens, au lieu d'avoir déjà commencé, et, en prime, on pourrit la vie et la scolarité de nombreux autres élèves.
Sérieusement, attend-on que le PPRE, le PAI, le PPS ... agissent comme des papiers magiques?
Françoise Dolto le disait déjà en substance : plus l'intervention est précoce, plus elle a de chances de réussir.)
Mais
1/ c'est conditionné à l'accord des parents. L'article parle uniquement de la mère, pour qu'elle accepte fin janvier, soit cinq mois après la rentrée, alors qu'il y avait déjà eu des problèmes en maternelle, de remplir un dossier MDPH, c'est qu'elle a longtemps été dans le refus ou le déni, et qu'elle a fini par céder à une certaine pression.
2/ L'école le peut-elle ? En a t-elle les moyens ? Cet enfant n'a t-il pas besoin de thérapeutes spécialisés qu'on lui refuse de la sorte?
Sous couvert de "ne pas laisser un enfant sur le bord du chemin", on ne fait finalement rien pour lui depuis un bon moment (on va écrire sur le papier ce qu'il faudrait qu'on fasse, et qu'on fera peut-être si on en a les moyens, au lieu d'avoir déjà commencé, et, en prime, on pourrit la vie et la scolarité de nombreux autres élèves.
Sérieusement, attend-on que le PPRE, le PAI, le PPS ... agissent comme des papiers magiques?
Françoise Dolto le disait déjà en substance : plus l'intervention est précoce, plus elle a de chances de réussir.)
- HonchampDoyen
Verdurette a écrit:Je reconnais bien volontiers qu'il faut faire quelque chose pour les enfants en souffrance.
Mais
1/ c'est conditionné à l'accord des parents. L'article parle uniquement de la mère, pour qu'elle accepte fin janvier, soit cinq mois après la rentrée, alors qu'il y avait déjà eu des problèmes en maternelle, de remplir un dossier MDPH, c'est qu'elle a longtemps été dans le refus ou le déni, et qu'elle a fini par céder à une certaine pression.
2/ L'école le peut-elle ? En a t-elle les moyens ? Cet enfant n'a t-il pas besoin de thérapeutes spécialisés qu'on lui refuse de la sorte?
Sous couvert de "ne pas laisser un enfant sur le bord du chemin", on ne fait finalement rien pour lui depuis un bon moment (on va écrire sur le papier ce qu'il faudrait qu'on fasse, et qu'on fera peut-être si on en a les moyens, au lieu d'avoir déjà commencé, et, en prime, on pourrit la vie et la scolarité de nombreux autres élèves.
Sérieusement, attend-on que le PPRE, le PAI, le PPS ... agissent comme des papiers magiques?
Françoise Dolto le disait déjà en substance : plus l'intervention est précoce, plus elle a de chances de réussir.)
Je suis d'accord avec toi !
Certains parents sont dans la dénégation...
Ce que me dit mon copain sur la disparition des IME est flippant. Selon lui, on irait vers des prises en charge de type CESSAD, avec encore plus d'inclusion.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- ElaïnaDevin
Ben moi ça me gave de lire "on ne peut pas laisser un enfant sur la route" en disant à des gens qui n'ont rien demandé de le faire à la place d'une institution. Les gosses terrorisés, les PE à bout, ça, ce n'est pas laisser des gens sur la route peut-être ? Et quand bien même les parents du gosse sont dans le déni, ça reste aux autres parents de prendre sur eux (et aux autres gamins d'encaisser les gnons) ? Non mais on marche sur la tête là.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- CassandrineNiveau 10
Elaïna a écrit:Ben moi ça me gave de lire "on ne peut pas laisser un enfant sur la route" en disant à des gens qui n'ont rien demandé de le faire à la place d'une institution. Les gosses terrorisés, les PE à bout, ça, ce n'est pas laisser des gens sur la route peut-être ? Et quand bien même les parents du gosse sont dans le déni, ça reste aux autres parents de prendre sur eux (et aux autres gamins d'encaisser les gnons) ? Non mais on marche sur la tête là.
C'est la dernière tendance!! Il faut être bienveillant pour ces enfants problématiques et donc du coup pour les autres, on peut dire que l'institution est malveillante.
- BoubouleDoyen
Elaïna a écrit:Ben moi ça me gave de lire "on ne peut pas laisser un enfant sur la route" en disant à des gens qui n'ont rien demandé de le faire à la place d'une institution. Les gosses terrorisés, les PE à bout, ça, ce n'est pas laisser des gens sur la route peut-être ? Et quand bien même les parents du gosse sont dans le déni, ça reste aux autres parents de prendre sur eux (et aux autres gamins d'encaisser les gnons) ? Non mais on marche sur la tête là.
Moi aussi ça me "gave". Commençons par sauver les 25 autres.
- ElaïnaDevin
Oui, cette capacité à renverser les rôles et à essayer de faire gober aux gens que c'est eux les méchants intolérants... Donc il faudra se coltiner le fauve jusqu'au jour où une famille un peu plus hargneuse (et moins soucieuse de ne pas passer pour les méchants) que les autres décidera de porter plainte, quoi.
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- BoubouleDoyen
Elaïna a écrit:Oui, cette capacité à renverser les rôles et à essayer de faire gober aux gens que c'est eux les méchants intolérants... Donc il faudra se coltiner le fauve jusqu'au jour où une famille un peu plus hargneuse (et moins soucieuse de ne pas passer pour les méchants) que les autres décidera de porter plainte, quoi.
Les familles qui pourraient sauver le reste préfèrent être pragmatiques, elles se barrent car le temps de l'institution est ce qu'il est...
- zigmag17Guide spirituel
C'est le même mécanisme qui nous fait garder en classe sur un cursus de trois ans ( en bac pro) des élèves en "sursis", avec rapports à la pelle, commissions éducatives, exclusions temporaires et épuisement à n'en plus finir de toute la communauté éducative... tandis que les sages et studieux souffrent en silence. Le système est totalement perverti par l'antienne "il faut laisser leur chance coûte que coûte" à des élèves pour qui la sphère scolaire sert de défouloir, qui ont des problèmes à régler qui mériteraient d'être réglés en amont, ailleurs, avant d'envisager une scolarité "classique". Parce que les conseils de discipline, en tout cas dans mon lycée, c'est considéré comme la déchéance absolue... pour l'établissement.
- mamieprofExpert spécialisé
Bouboule a écrit:Elaïna a écrit:Ben moi ça me gave de lire "on ne peut pas laisser un enfant sur la route" en disant à des gens qui n'ont rien demandé de le faire à la place d'une institution. Les gosses terrorisés, les PE à bout, ça, ce n'est pas laisser des gens sur la route peut-être ? Et quand bien même les parents du gosse sont dans le déni, ça reste aux autres parents de prendre sur eux (et aux autres gamins d'encaisser les gnons) ? Non mais on marche sur la tête là.
Moi aussi ça me "gave". Commençons par sauver les 25 autres.
Bien d'accord !
- InvitéInvité
Comment ça disparition des IME ? On ferait quoi des enfants qui y sont ?! Je ne sais pas à quoi correspond "une prises en charge de type CESSAD" mais je ne vois pas comment certains de ces enfants pourrait être géré par un enseignant. Je pense que personne n'y trouverait son compte au final (sauf l'état qui fera des économies).Honchamp a écrit:Verdurette a écrit:Je reconnais bien volontiers qu'il faut faire quelque chose pour les enfants en souffrance.
Mais
1/ c'est conditionné à l'accord des parents. L'article parle uniquement de la mère, pour qu'elle accepte fin janvier, soit cinq mois après la rentrée, alors qu'il y avait déjà eu des problèmes en maternelle, de remplir un dossier MDPH, c'est qu'elle a longtemps été dans le refus ou le déni, et qu'elle a fini par céder à une certaine pression.
2/ L'école le peut-elle ? En a t-elle les moyens ? Cet enfant n'a t-il pas besoin de thérapeutes spécialisés qu'on lui refuse de la sorte?
Sous couvert de "ne pas laisser un enfant sur le bord du chemin", on ne fait finalement rien pour lui depuis un bon moment (on va écrire sur le papier ce qu'il faudrait qu'on fasse, et qu'on fera peut-être si on en a les moyens, au lieu d'avoir déjà commencé, et, en prime, on pourrit la vie et la scolarité de nombreux autres élèves.
Sérieusement, attend-on que le PPRE, le PAI, le PPS ... agissent comme des papiers magiques?
Françoise Dolto le disait déjà en substance : plus l'intervention est précoce, plus elle a de chances de réussir.)
Je suis d'accord avec toi !
Certains parents sont dans la dénégation...
Ce que me dit mon copain sur la disparition des IME est flippant. Selon lui, on irait vers des prises en charge de type CESSAD, avec encore plus d'inclusion.
Sinon je trouve ça aberrant que quelques enfants perturbent à ce point le bon fonctionnement d'une école. Et je trouve surtout aberrant qu'on les laisse faire. L'inclusion oui mais si c'est pour que les autres enfants se fasse agresser physiquement et verbalement ça créé plus de problèmes que ça n'en résout.
- PointàlaligneExpert
zigmag17 a écrit:C'est le même mécanisme qui nous fait garder en classe sur un cursus de trois ans ( en bac pro) des élèves en "sursis", avec rapports à la pelle, commissions éducatives, exclusions temporaires et épuisement à n'en plus finir de toute la communauté éducative... tandis que les sages et studieux souffrent en silence. Le système est totalement perverti par l'antienne "il faut laisser leur chance coûte que coûte" à des élèves pour qui la sphère scolaire sert de défouloir, qui ont des problèmes à régler qui mériteraient d'être réglés en amont, ailleurs, avant d'envisager une scolarité "classique". Parce que les conseils de discipline, en tout cas dans mon lycée, c'est considéré comme la déchéance absolue... pour l'établissement.
En remplaçant "sur un cursus de trois ans ( en bac pro)" par "sur un cursus de quatre ans ( en collège) "
et "en tout cas dans mon lycée," par "en tout cas dans mon collège,"
j'aurais pu signer ton post
- CassandrineNiveau 10
Je dois être blasée car je ne trouve même plus cela surprenant.
J'ai vu dans ma carrière un certain nombre d'élèves très problématiques qui étaient "intégrés" en classe ordinaire. Pour certains, les parents refusaient tout ou parfois la prise de conscience n'a eu lieu qu'après un incident grave ou encore dans d'autres situations , il n'y avait pas de place pour eux dans des instituts spécialisés. A chaque fois, les autres élèves subissent.
Je me souviens notamment d'une élève de 6ème qui avait blessé violemment au visage son institutrice (l'affaire avait été étouffée) au CM2. Cette élève ne nous avait pas été signalée lors de la liaison CM2-6ème ???? (changement récent d'école suite à l'incident) . Dès le premier jour de sixième, cela a été la catastrophe....
J'ai vu dans ma carrière un certain nombre d'élèves très problématiques qui étaient "intégrés" en classe ordinaire. Pour certains, les parents refusaient tout ou parfois la prise de conscience n'a eu lieu qu'après un incident grave ou encore dans d'autres situations , il n'y avait pas de place pour eux dans des instituts spécialisés. A chaque fois, les autres élèves subissent.
Je me souviens notamment d'une élève de 6ème qui avait blessé violemment au visage son institutrice (l'affaire avait été étouffée) au CM2. Cette élève ne nous avait pas été signalée lors de la liaison CM2-6ème ???? (changement récent d'école suite à l'incident) . Dès le premier jour de sixième, cela a été la catastrophe....
- VerduretteModérateur
Que feront les élèves des IME ? des ULIS ? Des ITEP ? Eh bien, ils seront inclus pour leur plus grand bien et au nom du bien-vivre ensemble, ou plutôt pour le plus grand bien des finances ministérielles, et les enseignants bienveillants et (enfin) bien formés adapteront leurs enseignements aux divers profils.
Comme cela ne fonctionnera pas bien si par malheur cela ne fonctionne pas bien on expliquera aux susdits qu'ils ne sont pas assez formés, pas assez bienveillants, qu'ils ne font pas bien réussir leurs élèves, bref ne sont pas assez engagés, et donc pas bien méritants. Et les chemins de France seront bordés non plus des platanes qui faisaient l'admiration d'Arthur Young mais d'élèves laissés pour compte, tant les élèves en difficulté qui ne trouveront pas leur compte dans une éducation inadaptée que ceux "lambda" dont on n'aura plus le temps de s'occuper.
C'est la nouvelle version de l'égalité des chances : pas de jaloux, tout le monde sur le bord de la route ! Ou presque. Car ceux dont les parents ont assez de ressources intellectuelles et financières pour le voir et l'éviter trouveront bien une autre solution, et je ne peux les en blâmer, mais c'est néanmoins inique.
A part ça, la priorité du ministère, c'est l'éducation.
C'est la nouvelle version de l'égalité des chances : pas de jaloux, tout le monde sur le bord de la route ! Ou presque. Car ceux dont les parents ont assez de ressources intellectuelles et financières pour le voir et l'éviter trouveront bien une autre solution, et je ne peux les en blâmer, mais c'est néanmoins inique.
A part ça, la priorité du ministère, c'est l'éducation.
- CeladonDemi-dieu
Ca nous arrive, c'est en route. Un mouvement pour la "neurodiversité":
http://www.slate.fr/story/201826/autisme-mouvement-concept-neurodiversite-progres-personnes-autistes-pathologie-differences
http://www.slate.fr/story/201826/autisme-mouvement-concept-neurodiversite-progres-personnes-autistes-pathologie-differences
Tout se passera comme tu le prévois, Verdurette.Loin d'être une pathologie qu'il faudrait absolument guérir, il ne serait au contraire qu'un décalage face au manque d'adaptation d'une société exclusivement conçue par et pour des personnes valides.
- VerduretteModérateur
Les élèves dont il est question ici sont une toute petite fraction de la population autiste (pardon pour l'expression), d'ailleurs scolarisée pour la plupart. Ce qui est remis en cause, c'est le principe de l'adaptation : ce sont des élèves juste différents, on n'a qu'à faire pour toute la classe comme pour eux, et tout ira bien.
C'est oublier tous les autres autistes, qui ne sont pas tous scolarisés ni même scolarisables, loin s'en faut, et tous les autres élèves en difficulté. D'ailleurs, il faut être clair : les élèves qui souffrent de déficiences sensorielles ou motrices trouvent aisément leur place avec quelques aménagements allant de l'ascenseur à l'ordinateur plus ou moins vocalisé en passant par le papier Gurvan et divers outils. Pour les déficients auditifs, il est problématique de ne pas avoir des enseignants maîtrisant la LSF et souvent aussi le LPC. Le LPC s'apprend vite, mais pas la LSF. D'ailleurs elle a été longtemps interdite à l'école, ce qui est une aberration, il suffit de lire Emmanuelle Laborit pour le comprendre. Personnellement je soutiens que l'école inclusive, belle sur le papier, est maltraitante dans la réalité de par son manque de ressources.
Mais le problème majeur se pose pour les élèves avec des pathologies psychiques et des troubles envahissants du comportement, et des besoins auxquels nous ne savons pas répondre, et tant qu'on fera semblant de ne pas le reconnaître, on va droit dans le mur.
LSF : Langue des Signes Françaises
LPC : Langage Parlé Complété (un système un peu analogue à la gestuelle Borel-Maisonny pour coder les phonèmes pour les sourds profonds).
C'est oublier tous les autres autistes, qui ne sont pas tous scolarisés ni même scolarisables, loin s'en faut, et tous les autres élèves en difficulté. D'ailleurs, il faut être clair : les élèves qui souffrent de déficiences sensorielles ou motrices trouvent aisément leur place avec quelques aménagements allant de l'ascenseur à l'ordinateur plus ou moins vocalisé en passant par le papier Gurvan et divers outils. Pour les déficients auditifs, il est problématique de ne pas avoir des enseignants maîtrisant la LSF et souvent aussi le LPC. Le LPC s'apprend vite, mais pas la LSF. D'ailleurs elle a été longtemps interdite à l'école, ce qui est une aberration, il suffit de lire Emmanuelle Laborit pour le comprendre. Personnellement je soutiens que l'école inclusive, belle sur le papier, est maltraitante dans la réalité de par son manque de ressources.
Mais le problème majeur se pose pour les élèves avec des pathologies psychiques et des troubles envahissants du comportement, et des besoins auxquels nous ne savons pas répondre, et tant qu'on fera semblant de ne pas le reconnaître, on va droit dans le mur.
LSF : Langue des Signes Françaises
LPC : Langage Parlé Complété (un système un peu analogue à la gestuelle Borel-Maisonny pour coder les phonèmes pour les sourds profonds).
- Clecle78Bon génie
" si par malheur cela ne fonctionne pas bien on expliquera aux susdits qu'ils ne sont pas assez formés, pas assez bienveillants, qu'ils ne font pas bien réussir leurs élèves, bref ne sont pas assez engagés, et donc pas bien méritants. '
C'est exactement ce qui ressortait de l'enquête proposée sur le forum la semaine dernière avec des questions très orientées. Un bon enseignant bien formé : solution miracle
Pour compléter le débat un article intéressant sur les difficultés des enseignants face aux enfants à besoins éducatifs particuliers.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/04032021Article637504395030206191.aspx
C'est exactement ce qui ressortait de l'enquête proposée sur le forum la semaine dernière avec des questions très orientées. Un bon enseignant bien formé : solution miracle
Pour compléter le débat un article intéressant sur les difficultés des enseignants face aux enfants à besoins éducatifs particuliers.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/04032021Article637504395030206191.aspx
"Quasi doublement de la scolarisation en classe ordinaire de 2006 à 2017 qui fait qu'en moyenne la moitié des classes est concernée.
Or cette croissance "bouleverse l'ordre scolaire". " Nombreux sont aussi les professeurs des écoles interrogés dans la phase des entretiens qui affirment que l’accueil d’élèves désignés comme « handicapés » constitue une difficulté très importante dans la pratique professionnelle. Sur le terrain, la « mise en oeuvre des principes revendiqués par les politiques inclusives » passe d’abord par un bouleversement de l’ordre scolaire", écrivent-ils."
- roxanneOracle
Ils ne porteront pas plainte, ils iront en privé.Elaïna a écrit:Oui, cette capacité à renverser les rôles et à essayer de faire gober aux gens que c'est eux les méchants intolérants... Donc il faudra se coltiner le fauve jusqu'au jour où une famille un peu plus hargneuse (et moins soucieuse de ne pas passer pour les méchants) que les autres décidera de porter plainte, quoi.
- ElaïnaDevin
Et c'est bien dommage...
_________________
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- ElaïnaDevin
Et encore faut il qu'il y ait du privé atteignable dans le coin !
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- Clecle78Bon génie
Le privé aussi inclut. Deux classes dans l'établissement de ma soeur
- roxanneOracle
Ce que vont chercher, et que visiblement, trouvent les personnes (notamment des collègues plutôt attachés à l'enseignement public) dans le privé, c'est de la réactivité face aux problèmes , que lorsque leurs enfants se font insulter, harceler (ce qui arrive aussi) on ne laisse pas tomber en disant qu'on n'y peut rien.
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