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- HélipsProphète
c'est encore ton inconscient qui cause du mal que tu as avec ton âge ou quoi ?Padre P. Lucas a écrit:Clecle78 a écrit:
En quoi le fait qu'elle soit belle est il intéressant pour ton propos ? J'ai du mal à comprendrez ce que jeune, moche et musicienne aurait changé.
Toutes mes excuses, c'est mon inconscient qui a parlé ... En fait l'inspectrice était aussi belle et musicienne mais avait vingt ans de plus, ce qui explique en partie son irritation mais ne justifie pas sa conduite.
- AudreyOracle
Hélips a écrit:c'est encore ton inconscient qui cause du mal que tu as avec ton âge ou quoi ?Padre P. Lucas a écrit:Clecle78 a écrit:
En quoi le fait qu'elle soit belle est il intéressant pour ton propos ? J'ai du mal à comprendrez ce que jeune, moche et musicienne aurait changé.
Toutes mes excuses, c'est mon inconscient qui a parlé ... En fait l'inspectrice était aussi belle et musicienne mais avait vingt ans de plus, ce qui explique en partie son irritation mais ne justifie pas sa conduite.
Au moins Padre a reconnu son erreur, ce qui est loin d'être le cas de tous les hommes à qui on fait remarquer qu'une mention sur le physique d'une femme n'est pas pertinente dans la discussion... j'en ai encore eu la preuve la semaine passée avec un collègue à qui j'en ai fait la remarque sur twitter, et qui, tout de suite évidemment, est devenu agressif et grossier. Paraîtrait que tant que c'est dit pour être gentil et par quelqu'un quia une femme et des filles géniales, parler du physique d'une femme n'est pas problématique. Bref, fin du HS mais kudos pour Padre! ;-)
Pour revenir à la discussion, que je suis avec intérêt, j'ai vu la semaine passée que de nombreux collègues de maths utilisent en classe le jeu trek12, sorti à l'automne, pour notamment travailler sur les probas...
De mon côté, j'aurais dû suivre l'an passé une formation sur le jeu en cours de français, annulée pour pour cause de pandémie, qui l'eût cru, mais une collègue à moi avait suivi la formation quelques semaines avant moi, et elle en est revenue bien déçue. Le formateur s'est contenté de lister les jeux sympas trouvables en boutique (en général des party games) qui reposaient sur les mots, le langage, sans proposer aucune utilisation pédagogique. Quant aux jeux non commercialisés qu'il a présentés, ce n'étaient pas à proprement parler des jeux: tout plaisir ludique en était absent. Et je crois qu'en matière scolaire, c'est effectivement souvent un terme dévoyé que celui de "jeu", du moins dans le secondaire. Il faut qu'il y ait de la tension, l'envie de faire mieux que l'autre, un peu de prise de risque aussi, bref, plein d'éléments cumulés et très variés que je ne peux même pas lister ici et qui font que chaque joueur pourra trouver du plaisir face à tel ou tel type de jeu, mais pas forcément dans tous les jeux. Mettez-moi devant un Scrabble et je vais m'ennuyer à mourir... pareil avec les Aventuriers du rail. Donnez-moi Terraforming mars ou 7 wonders et je pourrai enchaîner les parties sans voir le temps passer! En classe, imposer le même "jeu" à tout le monde est déjà un peu contre nature si on veut vraiment faire "jouer" les élèves. Effectivement, il me semble plus juste de parler de ludification, qui induit un mouvement, une adaptation vers le jeu, plutôt que de jeu réel dans les apprentissages scolaires.
- henrietteMédiateur
D'accord avec toi, Audrey. Et la ludification, c'est bien souvent un état d'esprit qu'on a, qui fait que, naturellement, on va proposer une activité de façon ludique.
Par exemple, si je veux faire travailler les élèves sur l'accord des adjectifs de couleur, je peux leur donner les règles et des batteries d'exercices. Je peux aussi leur demander de fabriquer eux-mêmes des phrases d'exercices.
Mais si je présente ça sous forme de défi d'équipe "Avec votre cours, préparez les phrases les plus compliquées, utilisant à la fois les règles et les cas particuliers, et on fera faire votre exercice aux autres, on va voir si vous arriverez à les piéger", voire en m'associant avec une collègue qui fait la même chose dans sa classe, et l'évaluation devient un défi d'orthographe interclasse, cela ne changera rien pour les bons élèves qui auraient de toute façon bossé, mais par contre d'autres élèves qui n'ont pas forcément la motivation de le faire pour eux-mêmes auront envie de s'investir pour faire gagner leur équipe ou leur classe.
Ils vont donc devoir comprendre quelles sont les règles et où sont les difficultés, et imaginer des situations syntaxiques où on les rencontre. C'est extrêmement formateur d'imaginer le contrôle possible. Et la ludification peut être un puissant levier dans ce genre de cas.
Par exemple, si je veux faire travailler les élèves sur l'accord des adjectifs de couleur, je peux leur donner les règles et des batteries d'exercices. Je peux aussi leur demander de fabriquer eux-mêmes des phrases d'exercices.
Mais si je présente ça sous forme de défi d'équipe "Avec votre cours, préparez les phrases les plus compliquées, utilisant à la fois les règles et les cas particuliers, et on fera faire votre exercice aux autres, on va voir si vous arriverez à les piéger", voire en m'associant avec une collègue qui fait la même chose dans sa classe, et l'évaluation devient un défi d'orthographe interclasse, cela ne changera rien pour les bons élèves qui auraient de toute façon bossé, mais par contre d'autres élèves qui n'ont pas forcément la motivation de le faire pour eux-mêmes auront envie de s'investir pour faire gagner leur équipe ou leur classe.
Ils vont donc devoir comprendre quelles sont les règles et où sont les difficultés, et imaginer des situations syntaxiques où on les rencontre. C'est extrêmement formateur d'imaginer le contrôle possible. Et la ludification peut être un puissant levier dans ce genre de cas.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- frimoussette77Guide spirituel
Tu es très enthousiaste, c'est aussi très motivant pour les élèves.henriette a écrit:D'accord avec toi, Audrey. Et la ludification, c'est bien souvent un état d'esprit qu'on a, qui fait que, naturellement, on va proposer une activité de façon ludique.
Par exemple, si je veux faire travailler les élèves sur l'accord des adjectifs de couleur, je peux leur donner les règles et des batteries d'exercices. Je peux aussi leur demander de fabriquer eux-mêmes des phrases d'exercices.
Mais si je présente ça sous forme de défi d'équipe "Avec votre cours, préparez les phrases les plus compliquées, utilisant à la fois les règles et les cas particuliers, et on fera faire votre exercice aux autres, on va voir si vous arriverez à les piéger", voire en m'associant avec une collègue qui fait la même chose dans sa classe, et l'évaluation devient un défi d'orthographe interclasse, cela ne changera rien pour les bons élèves qui auraient de toute façon bossé, mais par contre d'autres élèves qui n'ont pas forcément la motivation de le faire pour eux-mêmes auront envie de s'investir pour faire gagner leur équipe ou leur classe.
Ils vont donc devoir comprendre quelles sont les règles et où sont les difficultés, et imaginer des situations syntaxiques où on les rencontre. C'est extrêmement formateur d'imaginer le contrôle possible. Et la ludification peut être un puissant levier dans ce genre de cas.
- VoltaireNiveau 10
Pour redorer un peu le blason des profs de maths, on a le même genre d'exercice où il faut imaginer des exemples ou des contre-exemples pour illustrer la nécessité de telle ou telle hypothèse pour pouvoir utiliser une propriété. Illustrer une notion par des exemples variés permet bien souvent de mieux la comprendre, alors qu'avec un seul exemple on peut avoir l'illusion d'avoir compris (mais on n'a compris que l'exemple, en fait ...). Ça peut se faire sous forme d'une mini compétition, et on recopie dans les cahiers les meilleurs exemples.
- mafalda16Modérateur
Il n'est pas utile de redorer le blason des profs de maths. Je veux dire que ceux qui se sont exprimé sur ce fil pour dire que ça ne correspond pas à leur pratique, qu'ils n'y voient pas d'intérêt ou ne sont pas à l'aise avec les mise en application, en ont tout à fait le droit Et d'ailleurs je crois qu'il n'y a rien de pire en terme de rentabilité pédagogique que de se forcer à faire en cours une activité qui ne nous plaît pas / dont on est pas convaincu.
Par contre, ce serait aimable à eux de ne pas considérer, à l'inverse, que les profs qui s'y intéressent ou s'en servent à certains moments sont des buses qui n'ont rien compris aux dernières avancées scientifico-pédagogiques.
Par contre, ce serait aimable à eux de ne pas considérer, à l'inverse, que les profs qui s'y intéressent ou s'en servent à certains moments sont des buses qui n'ont rien compris aux dernières avancées scientifico-pédagogiques.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Not a PandaHabitué du forum
mafalda16 a écrit:Il n'est pas utile de redorer le blason des profs de maths. Je veux dire que ceux qui se sont exprimé sur ce fil pour dire que ça ne correspond pas à leur pratique, qu'ils n'y voient pas d'intérêt ou ne sont pas à l'aise avec les mise en application, en ont tout à fait le droit Et d'ailleurs je crois qu'il n'y a rien de pire en terme de rentabilité pédagogique que de se forcer à faire en cours une activité qui ne nous plaît pas / dont on est pas convaincu.
Par contre, ce serait aimable à eux de ne pas considérer, à l'inverse, que les profs qui s'y intéressent ou s'en servent à certains moments sont des buses qui n'ont rien compris aux dernières avancées scientifico-pédagogiques.
Dans quel message de ce fil est-ce arrivé ?
- HélipsProphète
Ben le premier, où Ycombe nous explique que nous faisons une erreur magistrale.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ZeSandmanFidèle du forum
Hélips a écrit:Ben le premier, où Ycombe nous explique que nous faisons une erreur magistrale.
J'avais lu pour ma part dans son message une tentative, argumentée, de nous amener à réfléchir sur le sujet.
Nous subissons un appel institutionnel à l'utilisation renforcée du ludique en mathématiques dans nos pratiques (depuis #Collège2016), encore relayé par l'IPR lors de mon rendez-vous de carrière cette année.
Il ne me semble pas inutile de s'interroger sur l'efficacité pédagogique de ce mantra, notamment en lisant les références données par @ycombe dans ce fameux premier mail, il ne s'agissait pas d'avoir une vision manichéenne de cette pratique.
J'ai pu constater que mon IPR n'était pas très au fait des avancées des neurosciences sur le numérique ("une séance sans numérique n'est pas une bonne séance M. ZeSandman").
Quand je lui ai parlé de Visible Learning de Hattie, je me suis entendu répondre que l'on pouvait faire dire ce que l'on veut à une étude, et le fait qu'il s'agit en réalité d'une méta-etude de méta-etude ne l'a pas fait sourciller.
Bref je trouve la démarche initiée par ce fil plutôt constructive et utile.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Manu7Expert spécialisé
A aucun moment j'ai cherché à reprocher l'utilisation du ludique par les autres profs, après tout du moment que cela fonctionne c'est très bien.
Par contre, je suis d'accord avec le titre de ce fil, j'aimerai bien qu'on cesse de nous expliquer que la différenciation et le ludique sont des lignes à suivre obligatoirement pour réussir.
Je pense que qu'il y a plein d'activités ludiques qui sont formidables et j'en utilise sans doute c'est certain. Mais pour être plus clair, je n'aime pas des activités ludiques qui n'apportent strictement rien comme faire un gouter une fois pas mois dans une matière math ou autre.
Je pense que les profs de maths sont assez rapidement allergiques aux activités ludiques car plus on dit qu'il faut mettre du ludique dans les maths et laisser tomber la rigueur (au passage dans un jeu normalement on doit respecter rigoureusement les règles) plus le niveau des élèves baisse dans les tests internationaux et nationaux.
Je ne suis pas du tout expert dans les autres matières donc si par exemple en langue le jeu est bénéfique alors c'est très bien.
Pour les maths, j'ai des collègues de français qui disent avoir fait du tangram pendant plusieurs semaines, en Bac L, c'était ludique mais elles ne savent du tout ce qu'elles ont appris avec ce jeu.
Autre exemple, au primaire, je connais un jeu de calcul mental en ligne, où une grenouille saute de 5 en 5 ou bien de 4 en 4, etc... On peut aussi faire le même exercice de manière moins ludique donc du moment que les exercices sont faits et que l'apprentissage est réussi alors c'est très bien. Je les ai utilisé souvent, car je les trouvais amusants, mais finalement quand je vois la tête de mes élèves faibles alors j'ai des doutes... Si on connait une méthode ludique pour que tous les élèves maîtrisent leur table, alors je suis preneur. Et quand je dis tous, je parle de plus de 95% car on en arrive à la différenciation, en dehors des dyscalculiques qui vont rencontrer de réelles difficultés, je ne comprends pas qu'on puisse accepter que des élèves ne sont pas capables d'apprendre toutes les tables. Je ne vois pas comment le concept de différenciation a pu aboutir à cette conclusion. Et plus les élèves sont faibles plus on nous incite à faire du ludique. A-t-on vraiment des études qui montrent que les faibles sont meilleurs quand on fait du ludique ?
Et franchement,je pense que nous avons tous des visions très différentes du ludique, ce qui amuse un prof de math amuse souvent les meilleurs élèves de maths. Et encore, même dans les maths il y a plusieurs visions du ludique et j'ai dit que les "jeux mathématiques" ne m'amusent pas du tout alors que cela amuse des collègues et les élèves qui aiment bien les concours style kangourou.
Pour finir avec le ludique je pense que comme toute forme de pédagogie, il faut absolument éviter de l'imposer et ne pas tomber dans les ornières en laissant entendre que certains ne sont pas capables ou ne comprennent pas. On peut aussi penser que c'est contre-productif.
Par contre, je suis d'accord avec le titre de ce fil, j'aimerai bien qu'on cesse de nous expliquer que la différenciation et le ludique sont des lignes à suivre obligatoirement pour réussir.
Je pense que qu'il y a plein d'activités ludiques qui sont formidables et j'en utilise sans doute c'est certain. Mais pour être plus clair, je n'aime pas des activités ludiques qui n'apportent strictement rien comme faire un gouter une fois pas mois dans une matière math ou autre.
Je pense que les profs de maths sont assez rapidement allergiques aux activités ludiques car plus on dit qu'il faut mettre du ludique dans les maths et laisser tomber la rigueur (au passage dans un jeu normalement on doit respecter rigoureusement les règles) plus le niveau des élèves baisse dans les tests internationaux et nationaux.
Je ne suis pas du tout expert dans les autres matières donc si par exemple en langue le jeu est bénéfique alors c'est très bien.
Pour les maths, j'ai des collègues de français qui disent avoir fait du tangram pendant plusieurs semaines, en Bac L, c'était ludique mais elles ne savent du tout ce qu'elles ont appris avec ce jeu.
Autre exemple, au primaire, je connais un jeu de calcul mental en ligne, où une grenouille saute de 5 en 5 ou bien de 4 en 4, etc... On peut aussi faire le même exercice de manière moins ludique donc du moment que les exercices sont faits et que l'apprentissage est réussi alors c'est très bien. Je les ai utilisé souvent, car je les trouvais amusants, mais finalement quand je vois la tête de mes élèves faibles alors j'ai des doutes... Si on connait une méthode ludique pour que tous les élèves maîtrisent leur table, alors je suis preneur. Et quand je dis tous, je parle de plus de 95% car on en arrive à la différenciation, en dehors des dyscalculiques qui vont rencontrer de réelles difficultés, je ne comprends pas qu'on puisse accepter que des élèves ne sont pas capables d'apprendre toutes les tables. Je ne vois pas comment le concept de différenciation a pu aboutir à cette conclusion. Et plus les élèves sont faibles plus on nous incite à faire du ludique. A-t-on vraiment des études qui montrent que les faibles sont meilleurs quand on fait du ludique ?
Et franchement,je pense que nous avons tous des visions très différentes du ludique, ce qui amuse un prof de math amuse souvent les meilleurs élèves de maths. Et encore, même dans les maths il y a plusieurs visions du ludique et j'ai dit que les "jeux mathématiques" ne m'amusent pas du tout alors que cela amuse des collègues et les élèves qui aiment bien les concours style kangourou.
Pour finir avec le ludique je pense que comme toute forme de pédagogie, il faut absolument éviter de l'imposer et ne pas tomber dans les ornières en laissant entendre que certains ne sont pas capables ou ne comprennent pas. On peut aussi penser que c'est contre-productif.
- MoonchildSage
Hélips a écrit:Ben le premier, où Ycombe nous explique que nous faisons une erreur magistrale.
Tout comme ZeSandman et Manu7, je lis plutôt le message posté par Ycombe comme une critique du "ludique" en tant que politique éducative et non pas comme une attaque contre les activités plus ou moins ludiques auxquelles d'autres intervenants ont ponctuellement recours.
- Manu7Expert spécialisé
ycombe a écrit:Euh… Mon avis est que NON, même et surtout pas en primaire.New Zealand a écrit:
@Ycombe : un article du monde lu ce matin m'a fait penser à toi: https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/02/21/professeur-de-maths-un-metier-qui-peine-a-attirer_6070703_4401467.html (réservé aux abonnés).
"La chercheuse Laure Saint-Raymond, membre de l’Académie des sciences et professeure de mathématiques à l’ENS de Lyon, propose enfin deux autres pistes. « Il faut revoir l’enseignement de la matière elle-même pour en faire découvrir la réalité et l’aimer davantage, peut-être plus par le jeu, l’initiation précoce à la recherche et un enseignement différencié adapté au rythme de chacun afin de n’abandonner aucun élève. On trouverait sûrement plus facilement des enseignants si le temps partagé en classe était plus agréable. »
Le problème, c'est qu'elle ne précise pas de quel niveau elle parle. Si c'est en primaire, ok, mais pour le reste...
Sinon, relis le premier message, j'y avais déjà cité cet article qui a déjà un fil dédié. (Au départ c'est en réaction à cet article que j'ai décidé de faire ce fil).
Je fais partie d'une génération (70) où l'école n'était pas ludique. Et au final, nous étions 10 000 candidats pour 800 places au CAPES de math. Maintenant il y a moins de candidats que de places au CAPES de math donc je suis d'accord le ludique n'a pas attiré plus de profs c'est certain.
Cette chercheuse parle aussi de "l'enseignement différencié adapté au rythme de chacun afin de n'abandonner aucun élève", oui, encore une belle idée qui fabrique des élèves qui ne connaissent pas toutes les tables, et pas parce qu'ils n'ont pas compris ou tout oublier, mais simplement parce qu'ils ont été mis dans le groupe qui ne les a pas vu car ils étaient dans un groupe où le rythme était adapté à leur niveau !!!
Et quand ils arrivent en sixième et bien on fait quoi, on va poursuivre l'apprentissage des tables jusqu'en 4ème ??? Non, cet apprentissage est long et compliqué mais au collège, on ne pourra jamais rattraper ce retard. Pour la lecture c'est pareil, si un élève ne sait pas lire en sixième, et bien on ne pourra jamais résoudre le problème au collège.
Cette belle idée de la différenciation qui ne devait pas laisser les faibles sur le côté, telle qu'elle est pratiquée en France a produit l'effet inverse !
- mafalda16Modérateur
Personne ici n’a défendu le goûter comme activité ludique source de progrès pédagogiques.
Le Covid aura même eu un avantage : on n’entend plus parler de goûter
Le Covid aura même eu un avantage : on n’entend plus parler de goûter
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ben2510Expert spécialisé
Rappelons l'existence de ce livre https://www.editions-retz.com/pedagogie/domaines-transversaux/apprendre-en-jouant-9782725639550.html
issu d'une sympathique collection, dont la tonalité générale est à la fois très mesurée et (de façon réjouissante) plutôt critique de beaucoup des discours
tenus dans notre glorieuse maison (en particulier les discours institutionnels).
issu d'une sympathique collection, dont la tonalité générale est à la fois très mesurée et (de façon réjouissante) plutôt critique de beaucoup des discours
tenus dans notre glorieuse maison (en particulier les discours institutionnels).
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- New ZealandNiveau 9
Manu7 a écrit:
Cette belle idée de la différenciation qui ne devait pas laisser les faibles sur le côté, telle qu'elle est pratiquée en France a produit l'effet inverse !
Je ne devrais pas, mais je reviens pour une brève incursion...
J'ai des élèves de 2nde avec qui je dois tout reprendre depuis le début car ils sont... NULS. Vraiment. Je ne le leur dis pas (pas comme ça), mais ils le sont. Pourtant, certains d'entre eux apprennent le vocabulaire systématiquement, et globalement, ils travaillent réellement. Mais ils ne comprennent pas. Ca m'a pris un peu de temps pour le comprendre.
Certains d'entre eux (en particulier, ceux qui n'apprennent pas leurs leçons) avaient 15-18 de moyenne l'année dernière. Je n'exagère même pas ! Deux de mes élèves étaient d'ailleurs dans un autre établissement, donc ce n'est pas spécifique à mon établissement.
Ma question : comment je fais, en 2nde, pour que mes élèves soient un minimum de capable de parler anglais de façon à être compris par un anglophone (parfois, je ne comprends pas ce qu'ils disent alors que je sais de quoi on parle) si je ne différencie pas ? J'ai décidé de reprendre les bases avec certains, de renforcer celles d'un autre groupe, et de laisser filer els autres, à leur rythme soutenu.
C'est ça, que j'appelle la différenciation. Je me trompe peut-être de terme ; c'est peut-être de la remise à niveau (c'est d'ailleurs le nom que j'ai donné à ce groupe dans mes dossiers Word).
Je pense sincèrement qu'il y a un vrai problème de définition de termes sur ce fil, mais aussi de crispations liées aux demandes souvent absurdes de l'institution. Parce que je comprends que demander de différencier dès l'école primaire, c'est...
En fait, pour moi, le problème vient d'une chose : on veut trop faire apprendre de choses aux élèves de primaire. La base, ce sont les mathématiques et le français. Sans ça, on n'a rien parce qu'on ne comprend rien. Les professeurs des écoles devraient se concentrer sur ça, par exemple le matin (2 heures de chaque tous les matins) et enseigner les autres matières (programme allégé) l'après-midi. Ou peu importe la répartition. On en demande trop aux PE et aux élèves de primaire. Et on se retrouve au collège avec des élèves qui n'ont pas les bases, parce qu'ils se sont dispersés. Ce qui est le cas de BEAUCOUP s'élèves, si j'en crois ma première année (dans le privé).
- henrietteMédiateur
Je suis tout à fait d'accord avec toi, New Zealand, tant sur le problème de définitions dans ce fil que sur les préconisations absurdes de l'institution.
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- ycombeMonarque
Greg Ashman en a relevé 27 définitions différentes et sa conclusion est que quoique vous fassiez en classe, vous faites quelque chose qui peut-être étiqueté différenciation. Même si vous faites du frontal classe-entière. Une de ses propositions a d'ailleurs été de virer ce terme qui, aujourd'hui, ne veut plus dire grand chose.New Zealand a écrit:
Ma question : comment je fais, en 2nde, pour que mes élèves soient un minimum de capable de parler anglais de façon à être compris par un anglophone (parfois, je ne comprends pas ce qu'ils disent alors que je sais de quoi on parle) si je ne différencie pas ? J'ai décidé de reprendre les bases avec certains, de renforcer celles d'un autre groupe, et de laisser filer els autres, à leur rythme soutenu.
C'est ça, que j'appelle la différenciation.
Rappelons que la différenciation, au départ, c'est des trucs genre VAK (styles d'apprentissage) et surtout qu'avec ça on devait réussir à faire en sorte que tous les élèves aient le niveau visé à la fin de l'année. On nous a vendu ça au début des années 1990 comme moyen de faire réussir tous les élèves pour justifier la suppression de l'orientation en fin de 5e. Ça n'a, bien entendu, jamais marché. Maintenant c'est juste un moyen de gérer l'hétérogénéité, ce n'est plus du tout le même objectif qui est annoncé.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- henrietteMédiateur
Ce qui me gêne, ycombe, c'est qu'on en arrive sur ce fil que tu as initié à mélanger ludique/ludification et différentiation : cela n'a absolument rien à voir, et il me semble que la problématique de la différenciation est une problématique en soi, qui n'a rien à voir avec celle de la ludification. Ce serait bien de ne pas tout mélanger.
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- ElaïnaDevin
J'ai longtemps été convaincue de l'intérêt du jeu, du temps que j'étais cheftaine dans le scoutisme, où la base de la pédagogie est justement le jeu. Tout apprentissage passe par le jeu, que ça soit faire des noeuds, apprendre le morse, planter une tente, connaître l'histoire du scoutisme, le livre de la jungle ou les questions religieuses.
Au bout de cinq années d'exercice comme cheftaine et une bonne dizaine de camps encadrés, j'en tire un constat d'échec. Mis à part quelques enfants qui apprennent et retiennent parce que, comme en classe, tu leur dis un truc et ils le retiennent, l'écrasante majorité n'en retire strictement rien. Je l'ai constaté même avec d'autres anciennes cheftaines. Il y a peu, je parlais avec l'une du fondateur du mouvement scout, et elle me dit "oh lala comment tu sais ça"... Je lui rappelle qu'on a fait ensemble un jeu quand on était gamines, vers 10 ans, et que ça portait justement sur tel épisode. Sa réponse : "ah ben peut-être hein, moi de toute façon je retenais jamais rien". J'ai fait le test plusieurs fois avec les gamins qui étaient sous ma responsabilité : tout ce qui était appris par le jeu n'était en fait pas appris du tout. Alors j'ai fait du moins fun : si on faisait une séance noeuds, eh bien, chaque cheftaine prenait un petit groupe de gamins et les entraînait à faire des noeuds jusqu'à plus soif. Et là curieusement ils retenaient.
J'en retire l'expérience un peu tristounette que le ludique peut être intéressant pour appliquer un principe, réveiller un peu les élèves, vérifier des connaissances ou juste s'amuser un peu en classe un petit moment pour détendre l'atmosphère, mais qu'on n'apprend rien ainsi pour l'écrasante majorité des gamins. Mais ça rejoint un peu d'autres problématiques sur l'implicite et l'explicite : tu as le gamin qui comprend que le cours dialogué est un cours, et le gamin à qui on a dit "tu écoutes bien la maîtresse" et qui n'a pas pigé que le dialogue prof-élèves était partie intégrante du cours. Pour l'histoire ci-dessus des tangrams en cours de lettres, il y aura sûrement l'élève qui pige du premier coup le lien entre l'activité et le but pédagogique, et l'autre qui ne retiendra que le fait qu'on a fait joujou en cours de français.
Au bout de cinq années d'exercice comme cheftaine et une bonne dizaine de camps encadrés, j'en tire un constat d'échec. Mis à part quelques enfants qui apprennent et retiennent parce que, comme en classe, tu leur dis un truc et ils le retiennent, l'écrasante majorité n'en retire strictement rien. Je l'ai constaté même avec d'autres anciennes cheftaines. Il y a peu, je parlais avec l'une du fondateur du mouvement scout, et elle me dit "oh lala comment tu sais ça"... Je lui rappelle qu'on a fait ensemble un jeu quand on était gamines, vers 10 ans, et que ça portait justement sur tel épisode. Sa réponse : "ah ben peut-être hein, moi de toute façon je retenais jamais rien". J'ai fait le test plusieurs fois avec les gamins qui étaient sous ma responsabilité : tout ce qui était appris par le jeu n'était en fait pas appris du tout. Alors j'ai fait du moins fun : si on faisait une séance noeuds, eh bien, chaque cheftaine prenait un petit groupe de gamins et les entraînait à faire des noeuds jusqu'à plus soif. Et là curieusement ils retenaient.
J'en retire l'expérience un peu tristounette que le ludique peut être intéressant pour appliquer un principe, réveiller un peu les élèves, vérifier des connaissances ou juste s'amuser un peu en classe un petit moment pour détendre l'atmosphère, mais qu'on n'apprend rien ainsi pour l'écrasante majorité des gamins. Mais ça rejoint un peu d'autres problématiques sur l'implicite et l'explicite : tu as le gamin qui comprend que le cours dialogué est un cours, et le gamin à qui on a dit "tu écoutes bien la maîtresse" et qui n'a pas pigé que le dialogue prof-élèves était partie intégrante du cours. Pour l'histoire ci-dessus des tangrams en cours de lettres, il y aura sûrement l'élève qui pige du premier coup le lien entre l'activité et le but pédagogique, et l'autre qui ne retiendra que le fait qu'on a fait joujou en cours de français.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElbertaHabitué du forum
Entièrement d'accord avec toi @Elaïna.
- Padre P. LucasNiveau 10
New Zealand a écrit:
En fait, pour moi, le problème vient d'une chose : on veut trop faire apprendre de choses aux élèves de primaire. La base, ce sont les mathématiques et le français. Sans ça, on n'a rien parce qu'on ne comprend rien.
Ce n'est pas tant une question de quantité qu'un problème de cohérence. Que l'on parle de "curriculum : a mile wide, an inch deep" ou de "programmes en gruyère", c'est le lien qui est établi entre les différentes disciplines qui permet d'alléger un programme.Référence : un programme cohérent.
Débattre sur la "ludification" ou la "différenciation" est une manière d'occulter le vrai problème.
- henrietteMédiateur
Mettre dans le même panier "jeu" et "ludification" me semble source d'incompréhension. Ce sont deux démarches différentes.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Manu7Expert spécialisé
Au sujet des Tangrams, c'était en maths en 1ere L. Je ne sais pas trop ce qu'on pouvait apprendre avec un tangram, mais je me souviens pourtant avoir entendu en formation que c'était génial car on pouvait utiliser le tangram dans plein de chapitres surtout avec les 1ere L, donc quand ma collègue de Français m'a parlé de ses souvenirs avec le Tangram, je comprenais parfaitement qu'elle s'en souvienne car il y a eu une mode... Bizarement, dès qu'on abordait les maths de TS en formation ou en IUFM, on ne parlait jamais de jeu, enfin les choses sérieuses...
Donc j'ai toujours l'impression que le jeu est destiné à ceux qui ne comprennent pas ou pour les plus jeunes voire ceux qui n'aiment pas la matière.
Je me souviens avoir lu un livre sur les exercices de maths, où on comparait la version "ludique" avec la version classique des exercices. Et quand j'ai lu la version ludique, je me disais qu'en effet cette version était super bien faite et pourtant je suis assez hermétique. Par contre l'étude montrait que la version ludique amusait principalement les bons et les autres n'avaient pas aimé l'exercice ils n'avaient même pas vu qu'on travaillait la même chose. Après on peut dire que ce n'était pas ludique pour eux et on en revient à la définition du ludique, peut-on faire du ludique qui convienne à tous ? Bref il faudrait inventer le ludique différencié...
Donc j'ai toujours l'impression que le jeu est destiné à ceux qui ne comprennent pas ou pour les plus jeunes voire ceux qui n'aiment pas la matière.
Je me souviens avoir lu un livre sur les exercices de maths, où on comparait la version "ludique" avec la version classique des exercices. Et quand j'ai lu la version ludique, je me disais qu'en effet cette version était super bien faite et pourtant je suis assez hermétique. Par contre l'étude montrait que la version ludique amusait principalement les bons et les autres n'avaient pas aimé l'exercice ils n'avaient même pas vu qu'on travaillait la même chose. Après on peut dire que ce n'était pas ludique pour eux et on en revient à la définition du ludique, peut-on faire du ludique qui convienne à tous ? Bref il faudrait inventer le ludique différencié...
- DhatturaHabitué du forum
Manu7 a écrit: Bref il faudrait inventer le ludique différencié...
- uneodysséeNeoprof expérimenté
D'accord avec Élaina, c'est plus large que le jeu.
Ce n'est pas une étude mais un ressenti d'expérience : le nombre de choses que nos élèves n'apprennent pas, simplement parce qu'ils ne sont pas en cours pour apprendre (j'entends par là : parce qu'ils n'ont pas conscience qu'ils sont en cours pour apprendre)… Certains d'entre eux subissent ce temps sans prendre garde aux objectifs pédagogiques… même quand on les explicite : quand on les dit à la classe, ils n'entendent pas (ils ne se sentent pas concernés par ce qu'on dit ; la même chose dite à un groupe de 4 éveille soudain plus d'écho ! c'est qu'on leur parle à eux soudain) ; quand on les écrit au tableau ou sur un doc distribué, ils ne les lisent pas ou du moins ne font pas le lien avec l'activité (de la même manière qu'ils ne savent pas toujours utiliser le paratexte).
Malgré cela, je m'obstine à expliquer chaque fois ce qu'on apprend, quand je choisis de passer par le jeu.
Ce n'est pas une étude mais un ressenti d'expérience : le nombre de choses que nos élèves n'apprennent pas, simplement parce qu'ils ne sont pas en cours pour apprendre (j'entends par là : parce qu'ils n'ont pas conscience qu'ils sont en cours pour apprendre)… Certains d'entre eux subissent ce temps sans prendre garde aux objectifs pédagogiques… même quand on les explicite : quand on les dit à la classe, ils n'entendent pas (ils ne se sentent pas concernés par ce qu'on dit ; la même chose dite à un groupe de 4 éveille soudain plus d'écho ! c'est qu'on leur parle à eux soudain) ; quand on les écrit au tableau ou sur un doc distribué, ils ne les lisent pas ou du moins ne font pas le lien avec l'activité (de la même manière qu'ils ne savent pas toujours utiliser le paratexte).
Malgré cela, je m'obstine à expliquer chaque fois ce qu'on apprend, quand je choisis de passer par le jeu.
- New ZealandNiveau 9
uneodyssée a écrit:D'accord avec Élaina, c'est plus large que le jeu.
Ce n'est pas une étude mais un ressenti d'expérience : le nombre de choses que nos élèves n'apprennent pas, simplement parce qu'ils ne sont pas en cours pour apprendre (j'entends par là : parce qu'ils n'ont pas conscience qu'ils sont en cours pour apprendre)… Certains d'entre eux subissent ce temps sans prendre garde aux objectifs pédagogiques… même quand on les explicite : quand on les dit à la classe, ils n'entendent pas (ils ne se sentent pas concernés par ce qu'on dit ; la même chose dite à un groupe de 4 éveille soudain plus d'écho ! c'est qu'on leur parle à eux soudain) ; quand on les écrit au tableau ou sur un doc distribué, ils ne les lisent pas ou du moins ne font pas le lien avec l'activité (de la même manière qu'ils ne savent pas toujours utiliser le paratexte).
Malgré cela, je m'obstine à expliquer chaque fois ce qu'on apprend, quand je choisis de passer par le jeu.
C'est exactement ça : les élèves sont nombrilistes, il leur faudrait des cours particuliers. Mes élèves faibles se sentent concernés dès que je leur parle directement, quand je suis à côté d'eux. Evidemment, ce n'est pas possible en permanence, je ne suis pas prof. particulier.
Si quelqu'un a des pistes, je suis preneuse. Certaines activités ludiques fonctionnent (application sous forme de jeu plutôt qu'en frontal), mais pas pour mes 6ème (ceux qui en auraient le plus besoin ne comprennent pas que l'objectif n'est pas de jouer mais d'appliquer des points grammaticaux - ce n'est pas faute de le leur avoir rappelé maintes fois pendant chaque activité...).
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