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- ycombeMonarque
Non, mais contrairement à elle (la chercheuse de l'ENS) je l'ai appuyé sur des arguments.mafalda16 a écrit:Et ton avis vaut nécessairement plus que celui des autres ?
- HonchampDoyen
Je suis certainement hors sujet, puisque vous parlez du ludique, et que je vais parler manipulation.
Je ne me souviens pas avoir "joué" en maths (trop vieille pour ça), mais avoir manipulé, oui.
En 5ème (je crois ? A coup sûr au collège ), avec des bûchettes, ou des allumettes, et des pions : pour apprendre à compter en bases : base 12, base 20...
Franchement, cela m'a vraiment aidé, et j'aimais bien manipuler.
Et en tant que prof d'histoire, du temps où il y avait encore en 5ème l'étude des civilisations dites à l'époque "pré-colombiennes", je comprenais encore ce que voulait dire compter en base 20.
Je me rappelle aussi du prof de maths-statts en 1ère année d'histoire, Mr Bur, avec son jeu de cartes, les boules rouges et blanches...Il commençait ses cours comme ça, ou avec un postulat étonnant à nos yeux ("Tous les habitants de la lune sont des harengs").
Ce n'était pas du ludique. Mais c'était "imagé", et cela nous marquait. C'était peut-être simplement un truc pédagogique pour accrocher l'attention d'étudiants en histoire dont la posture était souvent de se plaindre de cette matière imposée.
C'était ma séquence nostalgie...
Je ne me souviens pas avoir "joué" en maths (trop vieille pour ça), mais avoir manipulé, oui.
En 5ème (je crois ? A coup sûr au collège ), avec des bûchettes, ou des allumettes, et des pions : pour apprendre à compter en bases : base 12, base 20...
Franchement, cela m'a vraiment aidé, et j'aimais bien manipuler.
Et en tant que prof d'histoire, du temps où il y avait encore en 5ème l'étude des civilisations dites à l'époque "pré-colombiennes", je comprenais encore ce que voulait dire compter en base 20.
Je me rappelle aussi du prof de maths-statts en 1ère année d'histoire, Mr Bur, avec son jeu de cartes, les boules rouges et blanches...Il commençait ses cours comme ça, ou avec un postulat étonnant à nos yeux ("Tous les habitants de la lune sont des harengs").
Ce n'était pas du ludique. Mais c'était "imagé", et cela nous marquait. C'était peut-être simplement un truc pédagogique pour accrocher l'attention d'étudiants en histoire dont la posture était souvent de se plaindre de cette matière imposée.
C'était ma séquence nostalgie...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Padre P. LucasNiveau 10
ben2510 a écrit:Padre P. Lucas a écrit:"A bas le pédago-ludique, vive le luddisme enseignant !"
:lol!:
(histoire de faire la distinction entre le vrai jeu et les "machines à jouer")
Le luddisme ne consiste-t-il pas plutôt à détruire les machines ?
(Une activité certainement ludique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Luddisme
Oui, c'est l'idée derrière mon jeu de mots : l'introduction du numérique comme activité "ludique" a donné l'illusion que les automatismes pouvaient s'acquérir grâce à des machines travesties en "jouets". Enseignez, jouez, mais cassez ces machines que l'on veut mettre à votre place !
- New ZealandNiveau 9
ycombe a écrit:Euh… Mon avis est que NON, même et surtout pas en primaire.New Zealand a écrit:
@Ycombe : un article du monde lu ce matin m'a fait penser à toi: https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/02/21/professeur-de-maths-un-metier-qui-peine-a-attirer_6070703_4401467.html (réservé aux abonnés).
"La chercheuse Laure Saint-Raymond, membre de l’Académie des sciences et professeure de mathématiques à l’ENS de Lyon, propose enfin deux autres pistes. « Il faut revoir l’enseignement de la matière elle-même pour en faire découvrir la réalité et l’aimer davantage, peut-être plus par le jeu, l’initiation précoce à la recherche et un enseignement différencié adapté au rythme de chacun afin de n’abandonner aucun élève. On trouverait sûrement plus facilement des enseignants si le temps partagé en classe était plus agréable. »
Le problème, c'est qu'elle ne précise pas de quel niveau elle parle. Si c'est en primaire, ok, mais pour le reste...
Sinon, relis le premier message, j'y avais déjà cité cet article qui a déjà un fil dédié. (Au départ c'est en réaction à cet article que j'ai décidé de faire ce fil).
Je n'avais pas vu ton lien (ni le fil dédié, d'ailleurs), mille excuses.
Par contre, pour le ludique en primaire, à condition de ne pas faire que du ludique, certains en ont parlé sur ce fil de manière positive (c'est ce qu'on faisait à l'école avant les grands chamboulement). Mais peut-être faudrait-il définir ce qu'on entend par "ludique" ?
En anglais, je suis opposée à certaines activités ludiques chronophages, peu efficaces, voire inutiles (ex : faire dessiner aux élèves un plan d'une ville pour travailler sur les prépositions de localisation, les dessins devant être coloriés et bien présentés) mais favorable à d'autres. Le Dobble de Mafalda me semble une bonne idée car il permet d'apprendre ou de réviser le vocabulaire à apprendre, activité à pratiquer en fin d'heure. Certains élèves ont des difficultés à mémoriser le vocabulaire, même en y passant du temps, ça peut être un moyen de leur montrer qu'ils sont capables de le faire et que c'est peut-être leurs méthodes de travail qui sont à revoir (on a beau leur répéter comment apprendre, je pense qu'ils le font toujours de la même façon).
Tu sembles bloqué sur le concept de ludique, je ne pense pas qu'on arrivera à te faire changer d'avis sur l'usage ponctuel des activités ludiques en classe.
PS : dans les pays anglophones, les activités pour apprendre l'anglais comme langue étrangère (ESL - langue seconde, pour eux) sont axées sur le ludique EN COMPLEMENT des exercices et autres manipulations.
Honchamp a écrit:
En 5ème (je crois ? A coup sûr au collège ), avec des bûchettes, ou des allumettes, et des pions : pour apprendre à compter en bases : base 12, base 20...
Franchement, cela m'a vraiment aidé, et j'aimais bien manipuler.
Et en tant que prof d'histoire, du temps où il y avait encore en 5ème l'étude des civilisations dites à l'époque "pré-colombiennes", je comprenais encore ce que voulait dire compter en base 20.
Il me semble que c'est ce que recommande le GRIP (et la méthode Syngapour). Si un professeur des écoles pouvait confirmer.
- Padre P. LucasNiveau 10
New Zealand a écrit:
Il me semble que c'est ce que recommande le GRIP (et la méthode Singapour). Si un professeur des écoles pouvait confirmer.
Le problème c'est que le ludique est mis à toutes les sauces : là on parle de manipulation et de mobilisation des sens dans une démarche allant du concret à l'abstrait. Le jeu est, par nature, une démarche qui fait appel à l'abstraction, mais manipuler les bûchettes peut être considéré comme un exercice ou comme un jeu, l'enseignant y verra peut être un exercice et l'élève un jeu ... ou bien l'inverse ! l'important c'est l'objectif visé, mais le jeu n'est pas l'objectif.
- ycombeMonarque
Il ne faut pas confondre manipulation avec ludique. Les séances filmées ici sont tout, sauf ludiques:
https://notrehistoire.ch/entries/z0GWw7rAWAg
https://notrehistoire.ch/entries/z0GWw7rAWAg
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- henrietteMédiateur
Tout le problème est là je pense : il faut que le jeu reste un moyen parmi d'autres dont dispose l'enseignant, mais ne devienne pas une fin en soi.Padre P. Lucas a écrit:New Zealand a écrit:
Il me semble que c'est ce que recommande le GRIP (et la méthode Singapour). Si un professeur des écoles pouvait confirmer.
Le problème c'est que le ludique est mis à toutes les sauces : là on parle de manipulation et de mobilisation des sens dans une démarche allant du concret à l'abstrait. Le jeu est, par nature, une démarche qui fait appel à l'abstraction, mais manipuler les bûchettes peut être considéré comme un exercice ou comme un jeu, l'enseignant y verra peut être un exercice et l'élève un jeu ... ou bien l'inverse ! l'important c'est l'objectif visé, mais le jeu n'est pas l'objectif.
Il me semble aussi que la "ludification", c'est une question de caractère de l'enseignant : certains ont une tournure d'esprit qui les amène assez naturellement à donner aux élèves une impression de ludique à des activités d'apprentissage en fait tout à fait traditionnelles.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Manu7Expert spécialisé
ZeSandman a écrit:À propos des intelligences multiples, je crois que son inventeur Gardner a lui-même mis en doute sa propre théorie, au vu des avancées des neurosciences.
Make it stick n'invalidait pas ce modèle, les auteurs disaient simplement que rien n'est venu le corroborer de manière empirique.
De mémoire les auteurs semblaient plus enclin à estimer qu'un modèle un peu similaire, la théorie triarchique de l'intelligence de Sternberg, avait plus de chances d'être validé.
Sur l'idée que ces concepts auraient eu le mérite d'amener les collègues à diversifier leurs pratiques, j'ai surtout l'impression qu'ils sont partis dans tous les sens, et rarement dans le bon selon moi.
Je suis totalement d'accord avec toi, et moi aussi j'aime rappeler à certains que l'inventeur a lui-même reconnu que sa théorie n'était pas vraiment valable !!!
J'ai lu un exemple sur les ponts, il y avait une blague dans les grandes écoles qui se partagent en 3 catégories :
1/ leurs ponts s'écroulent et ils ne savent pas pourquoi
2/ leurs ponts s'écroulent et ils savent pourquoi
3/ leurs ponts ne s'écroulent pas mais ils ne savent pas pourquoi
La méthode globale pour la lecture ressemble beaucoup à la première catégorie.
Pour le ludique, on n'oublie totalement qu'on aime jouer surtout avec ses amis et on aime choisir le jeu. A l'école on ne choisira jamais le jeu ni les autres joueurs donc c'est perdu d'avance.
L'école est là pour nous faire prendre conscience qu'avec du travail on est capable de réaliser des choses extraordinaires ! Nous sommes vraiment dans un cadre bien éloigné du jeu.
Et à propos du jeu, j'ai parfois été obligé d'encadrer au collège des séances de jeu dans le cadre de découvertes de nouveaux jeux disponibles au foyer. Et pour moi c'était vraiment bien plus pénible à animer que faire une heure de maths classique. Car dans un jeu il faut respecter les règles et aussi les comprendre... Et pourtant j'adore les jeux. Mais pas à l'école. Pour les maths, c'est pareil, je n'aime pas spécialement les jeux mathématiques où on retrouve toujours les mêmes ficelles, franchement dans les maths moi j'ai pris mon plaisir dans la découverte de notions nouvelles, dans la résolution de magnifique démonstrations, etc... Par exemple, la construction du cercle circonscrit à un triangle avec la démonstration qui va avec pour moi, c'est très beau. Et les élèves sont contents de montrer leur réussite. Et franchement, encore plus évident, peut-on comparer la joie de savoir lire avec celle d'un jeu ?
Le sport qui est finalement souvent un jeu à la base, n'utilise pas vraiment le côté ludique quand on fait des entrainements. Pour le foot, on savait très bien qu'aux entrainements on devait travailler pour ensuite avoir le plaisir de gagner le samedi. Et plus l'entraineur faisait du ludique plus on savait qu'il était mauvais. J'ai aussi vu un entraineur qui faisait uniquement des tours de terrain après une défaite, il était mauvais lui aussi...
- Manu7Expert spécialisé
Mathsenstock a écrit:Trop de parties du fameux nain ici :
mon petit dernier a même appris à compter très jeune avec le nain jaune :1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 ... Valet Dame Roi (Il jouait avec le reste de la fratrie )
Oui pour le ludique mais chez soi, ou rarement à l'école : et qu'on ne nous bassine pas avec le "C'est pas ludique !"
Je suis d'accord, et tout le monde n'a pas tout la même définition du ludique. Pour moi le jeu c'est trop sérieux pour l'école !
- Padre P. LucasNiveau 10
Magnifique (je ne connaissais pas ce document) ! il mériterait d'être coloriséycombe a écrit:Il ne faut pas confondre manipulation avec ludique. Les séances filmées ici sont tout, sauf ludiques:
https://notrehistoire.ch/entries/z0GWw7rAWAg
- Manu7Expert spécialisé
NLM76 a écrit:Au fait pour le Monopoly, je ne parlais pas seulement de stratégie. Il y a des calculs à faire pour respecter les règles. Les 10% à payer pour déshypothéquer, la monnaie à rendre, etc. Mais surtout un exemple frappant : mes enfants, qui ont joué au Monopoly, savent leurs tables d'addition. Or un des problème principaux de nos élèves pour le calcul, c'est qu'ils ne savent pas additionner, ni soustraire — plus grave encore que l'ignorance des tables de multiplication. Autrement dit, demandez à des élèves de lycée combien font 5+6. Je pense que vous verrez que la plupart doivent réfléchir, qu'un petit nombre panique un peu avant d'y arriver, et que certains mêmes ne peuvent y arriver. [J'ai le souvenir d'avoir fait le test il y a quelques années ; mais cette estimation est peut-être très erronée ?
Tiens, ça me fait penser que l'intérêt de la preuve par neuf, c'est de faire travailler les tables d'addition.
Et puis je vais jouer au nain jaune avec mon fils : j'adorais ça quand j'étais petit.
J'étais un grand fan du monopoly dès l'âge de 6 ans, je connaissais par coeur le nombre de billets à distribuer pour installer le jeu car dès que j'avais enfin obtenu un "oui" alors j'installais le jeu très rapidement avant que les joueurs changent d'avis...
Et finalement, les enfants découvrent que les connaissances de l'école sont utiles dans la vie de tous les jours car à 8 ans, c'est important de savoir jouer et gagner au Monopoly et donc de savoir calculer vite sinon le jeu dure trop longtemps et mes enfants ne sont pas idiots ils ne vont pas proposer le jeu aux copains qui ne sont pas capables...
Mon jeu était tellement vieux que j'ai acheté un nouveau et j'ai découvert avec tristesse que les prix avaient été divisé par 100 !!! Ainsi c'est plus simple à calculer pour les enfants, pareil pour les Richesses du Monde !!! Avant avec les Richesses du Monde on était multi-millionnaire maintenant c'est beaucoup moins et moins drôle. Heureusement mon ancienne édition est encore en bon état !
Pour le Monopoly, je crois qu'il existe une édition sans billet avec une pseudo carte bleue et un truc qui calcule à notre place, c'est très ludique... surtout quand il n'y a plus de piles...
- ycombeMonarque
Quelle est la différence entre un centralien, un polytechnicien et un ingénieur des BTP, quand ils construisent un pont?Manu7 a écrit:
J'ai lu un exemple sur les ponts, il y avait une blague dans les grandes écoles qui se partagent en 3 catégories :
1/ leurs ponts s'écroulent et ils ne savent pas pourquoi
2/ leurs ponts s'écroulent et ils savent pourquoi
3/ leurs ponts ne s'écroulent pas mais ils ne savent pas pourquoi
- Le centralien constuit le pont, le pont s'écroule mais il ne sait pas pourquoi.
- Le polytechnicien construit le pont, le pont s'écroule, mais il sait pourquoi.
- L'ingénieur BTP construit le pont, le pont ne s'écroule pas, mais il ne sait pas pourquoi.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- New ZealandNiveau 9
Manu7 a écrit:
Pour le ludique, on n'oublie totalement qu'on aime jouer surtout avec ses amis et on aime choisir le jeu. A l'école on ne choisira jamais le jeu ni les autres joueurs donc c'est perdu d'avance.
L'école est là pour nous faire prendre conscience qu'avec du travail on est capable de réaliser des choses extraordinaires ! Nous sommes vraiment dans un cadre bien éloigné du jeu.
1/ Pas d'accord. En moins d'un an d'ancienneté, je peux te certifier qu'en cours de LV, des élèves qui ne s'apprécient guère peuvent prendre plaisir à jouer ensemble. Pas en même temps, mais pour la même équipe. C'est au prof de gérer les conflits, le cas échéant.
2/ Tout à fait d'accord. D'ailleurs, j'en ai parlé en mentionnant mes élèves qui m'ont remerciée parce qu'on faisait de la traduction, ce qui leur permettait de comprendre comment fonctionnait la langue anglaise par comparaison avec le français. De la rigueur avant tout, mais si on peut passer par le jeu pour ancrer les connaissances, où est le problème, tant que ce n'est pas chronophage ?
Les deux ne sont pas antinomiques.
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
Il y a des crispations au sein de l'EN que je comprends, mais que je regrette, car elles empêchent un dialogue qui pourrait être constructif entre les professeurs et les chercheurs en didactique/pédagogie. Enfin, certains...
- ycombeMonarque
Il me semble l'avoir découvert ici. Quelqu'un sait dans quel fil on en aurait parlé ?Padre P. Lucas a écrit:Magnifique (je ne connaissais pas ce document) ! il mériterait d'être coloriséycombe a écrit:Il ne faut pas confondre manipulation avec ludique. Les séances filmées ici sont tout, sauf ludiques:
https://notrehistoire.ch/entries/z0GWw7rAWAg
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- kaktus65Niveau 10
Le ludique, c'est trop sérieux pour le laisser aux pédagogistes de tout poil.
- HélipsProphète
Il existe des profs de maths qui travaillent avec le jeu, y compris en lycée, y compris en terminale. Et qui trouvent que ça marche. Nous sommes plusieurs dans mon lycée (à la rentrée, je fais un pixel art avec mes stmg, qui va permettre de réactiver tout depuis le début de l'année sans que ce soit un pensum par exemple).New Zealand a écrit:1/ Pas d'accord. En moins d'un an d'ancienneté, je peux te certifier qu'en cours de LV, des élèves qui ne s'apprécient guère peuvent prendre plaisir à jouer ensemble. Pas en même temps, mais pour la même équipe. C'est au prof de gérer les conflits, le cas échéant.Manu7 a écrit:Pour le ludique, on n'oublie totalement qu'on aime jouer surtout avec ses amis et on aime choisir le jeu. A l'école on ne choisira jamais le jeu ni les autres joueurs donc c'est perdu d'avance.
L'école est là pour nous faire prendre conscience qu'avec du travail on est capable de réaliser des choses extraordinaires ! Nous sommes vraiment dans un cadre bien éloigné du jeu.
2/ Tout à fait d'accord. D'ailleurs, j'en ai parlé en mentionnant mes élèves qui m'ont remerciée parce qu'on faisait de la traduction, ce qui leur permettait de comprendre comment fonctionnait la langue anglaise par comparaison avec le français. De la rigueur avant tout, mais si on peut passer par le jeu pour ancrer les connaissances, où est le problème, tant que ce n'est pas chronophage ?
Les deux ne sont pas antinomiques.
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
Il y a des crispations au sein de l'EN que je comprends, mais que je regrette, car elles empêchent un dialogue qui pourrait être constructif entre les professeurs et les chercheurs en didactique/pédagogie. Enfin, certains...
En fait, dans toute cette discussion, il me semble qu'il y a un truc à retenir : on ne peut enseigner convenablement qu'avec des techniques qui nous plaisent.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ycombeMonarque
Au cas où cela t'aurait échappé, j'ai proposé des sources dans le premier message. Aucune de ces sources ne cible une discipline en particulier. Il ne s'agit pas de didactique de ceci ou de cela.New Zealand a écrit:
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ElyasEsprit sacré
ycombe a écrit:Au cas où cela t'aurait échappé, j'ai proposé des sources dans le premier message. Aucune de ces sources ne cible une discipline en particulier. Il ne s'agit pas de didactique de ceci ou de cela.New Zealand a écrit:
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
Je crains que ce soit didactique, au contraire. Une majorité des études se concentrent sur les mathématiques et l'apprentissage de la langue maternelle. Je ne connais que très peu d'études, pas exemple, sur l'HG (je sais que l'étude de document est considérée comme un échec mondial, par exemple, mais on a presque rien sur la périodisation, sur la conceptualisation... on n'a que sur la mémorisation et les savoirs sociaux).
- henrietteMédiateur
Bien d'accord avec toi.Hélips a écrit:Il existe des profs de maths qui travaillent avec le jeu, y compris en lycée, y compris en terminale. Et qui trouvent que ça marche. Nous sommes plusieurs dans mon lycée (à la rentrée, je fais un pixel art avec mes stmg, qui va permettre de réactiver tout depuis le début de l'année sans que ce soit un pensum par exemple).New Zealand a écrit:1/ Pas d'accord. En moins d'un an d'ancienneté, je peux te certifier qu'en cours de LV, des élèves qui ne s'apprécient guère peuvent prendre plaisir à jouer ensemble. Pas en même temps, mais pour la même équipe. C'est au prof de gérer les conflits, le cas échéant.Manu7 a écrit:Pour le ludique, on n'oublie totalement qu'on aime jouer surtout avec ses amis et on aime choisir le jeu. A l'école on ne choisira jamais le jeu ni les autres joueurs donc c'est perdu d'avance.
L'école est là pour nous faire prendre conscience qu'avec du travail on est capable de réaliser des choses extraordinaires ! Nous sommes vraiment dans un cadre bien éloigné du jeu.
2/ Tout à fait d'accord. D'ailleurs, j'en ai parlé en mentionnant mes élèves qui m'ont remerciée parce qu'on faisait de la traduction, ce qui leur permettait de comprendre comment fonctionnait la langue anglaise par comparaison avec le français. De la rigueur avant tout, mais si on peut passer par le jeu pour ancrer les connaissances, où est le problème, tant que ce n'est pas chronophage ?
Les deux ne sont pas antinomiques.
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
Il y a des crispations au sein de l'EN que je comprends, mais que je regrette, car elles empêchent un dialogue qui pourrait être constructif entre les professeurs et les chercheurs en didactique/pédagogie. Enfin, certains...
En fait, dans toute cette discussion, il me semble qu'il y a un truc à retenir : on ne peut enseigner convenablement qu'avec des techniques qui nous plaisent.
Et concernant les maths, je garde par ma part un souvenir émerveillé de certaines activités proposées par JPhMM, à la fois ludiques et mathématiques.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Padre P. LucasNiveau 10
New Zealand a écrit: J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ?
Ce que n'a pas compris l'institution, c'est qu'il est possible d'interdire le jeu (qu'il soit dangereux ou simplement chronophage) mais qu'on ne peut l'imposer, ni aux élèves, ni aux enseignants.
J'ai souvenir d'une jeune collègue, "cassée" par une inspectrice parce qu'elle enseignait de manière trop "magistrale". Cette inspectrice, qui voulait généraliser les pratiques ludiques en primaire, a trouvé ce reproche ahurissant : "Vous n'êtes plus une petite fille, arrêtez de jouer à la maîtresse d'école !" La collègue, jeune, belle et musicienne était atterrée : n'importe quel acteur ou musicien qui "joue" une pièce sait qu'il doit respecter le texte ou la partition, mais c'est son interprétation qui donne sa valeur à l’œuvre. L'enseignant, lui, doit soumettre son jeu à la doxa, surtout en primaire : sa hiérarchie est "hors-jeu".
- nc33Niveau 10
Quand les élèves sont de plus en plus faibles, qu'on manque de temps pour traiter le programme et que l'institution nous parle du ludique, cela revient à peu près à nous suggérer de renoncer à notre mission. Ce qu'on ne prend pas forcément bien.New Zealand a écrit:
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
Il y a des crispations au sein de l'EN que je comprends, mais que je regrette, car elles empêchent un dialogue qui pourrait être constructif entre les professeurs et les chercheurs en didactique/pédagogie. Enfin, certains...
Dans une classe j'ai de l'AP : je pourrais expérimenter mais je ne sais pas du tout quoi faire de ludique de toute façon (pour les matheux : je suis sur le PS/PV et applications).
- New ZealandNiveau 9
ycombe a écrit:Au cas où cela t'aurait échappé, j'ai proposé des sources dans le premier message. Aucune de ces sources ne cible une discipline en particulier. Il ne s'agit pas de didactique de ceci ou de cela.New Zealand a écrit:
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
Je n'ai malheureusement pas le temps en ce moment de lire tes sources (d'ailleurs, je ne devrais même pas traîner sur Neoprofs... ), mais je les avais mises en favori, ça semblait intéressant.
Cela étant, j'avais lu la double page de Peps Mccrea et lui parle, dans cet extrait du moins, d'une séance (voire d'une séquence) complète traitée de manière ludique. Ce n'est pas du tout ce que j'ai indiqué faire en classe. Bref, je vais arrêter de lire ce fil tant que je n'ai pas lu tes sources d'une part et tant que je n'ai pas une idée plus précise de ce que recouvre le concept de "ludique" dans le jargon pédagogique (de l'EN, notamment) d'autre part.
- Clecle78Bon génie
En quoi le fait qu'elle soit belle est il intéressant pour ton propos ? J'ai du mal à comprendrez ce que jeune, moche et musicienne aurait changé.Padre P. Lucas a écrit:New Zealand a écrit: J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ?
Ce que n'a pas compris l'institution, c'est qu'il est possible d'interdire le jeu (qu'il soit dangereux ou simplement chronophage) mais qu'on ne peut l'imposer, ni aux élèves, ni aux enseignants.
J'ai souvenir d'une jeune collègue, "cassée" par une inspectrice parce qu'elle enseignait de manière trop "magistrale". Cette inspectrice, qui voulait généraliser les pratiques ludiques en primaire, a trouvé ce reproche ahurissant : "Vous n'êtes plus une petite fille, arrêtez de jouer à la maîtresse d'école !" La collègue, jeune, belle et musicienne était atterrée : n'importe quel acteur ou musicien qui "joue" une pièce sait qu'il doit respecter le texte ou la partition, mais c'est son interprétation qui donne sa valeur à l’œuvre. L'enseignant, lui, doit soumettre son jeu à la doxa, surtout en primaire : sa hiérarchie est "hors-jeu".
- Padre P. LucasNiveau 10
Clecle78 a écrit:
En quoi le fait qu'elle soit belle est il intéressant pour ton propos ? J'ai du mal à comprendrez ce que jeune, moche et musicienne aurait changé.
Toutes mes excuses, c'est mon inconscient qui a parlé ... En fait l'inspectrice était aussi belle et musicienne mais avait vingt ans de plus, ce qui explique en partie son irritation mais ne justifie pas sa conduite.
- henrietteMédiateur
Et personne ne t'y oblige. Par contre d'autres, eux, savent très bien quoi faire, et le font.nc33 a écrit:Quand les élèves sont de plus en plus faibles, qu'on manque de temps pour traiter le programme et que l'institution nous parle du ludique, cela revient à peu près à nous suggérer de renoncer à notre mission. Ce qu'on ne prend pas forcément bien.New Zealand a écrit:
Dans ce fil, je lis beaucoup de profs de maths qui sont contre le ludique. J'ai l'impression que j'ignore quelque chose, peut-être des injonctions ministérielles ridicules qui expliqueraient cette position ? Ce qui me gêne beaucoup, c'est que des professeurs d'une matières dite "science dure" (pour qui donc la logique serait une fin en soi) semblent appliquer à toutes les autres la didactique de LEUR matière. Que savez-vous de l'enseignement des langues ? Je pense avoir été suffisamment humble vis-à-vis de la didactique des mathématiques (à part peut-être avoir pensé qu'on pouvait, en primaire, introduire du ludique en mathématiques ; j'avais en tête le GRIP) mais je ne vois pas la même humilité dans l'autre sens. Pas d'échange, en tout cas.
Il y a des crispations au sein de l'EN que je comprends, mais que je regrette, car elles empêchent un dialogue qui pourrait être constructif entre les professeurs et les chercheurs en didactique/pédagogie. Enfin, certains...
Dans une classe j'ai de l'AP : je pourrais expérimenter mais je ne sais pas du tout quoi faire de ludique de toute façon (pour les matheux : je suis sur le PS/PV et applications).
Au final, parce que certains ne savent/veulent pas utiliser le jeu, les autres ne devraient donc pas non plus ?
C'est un peu l'impression que donne la lecture de ce fil : on en arrive à jeter le bébé avec l'eau du bain.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- HélipsProphète
c'est encore ton inconscient qui cause du mal que tu as avec ton âge ou quoi ?Padre P. Lucas a écrit:Clecle78 a écrit:
En quoi le fait qu'elle soit belle est il intéressant pour ton propos ? J'ai du mal à comprendrez ce que jeune, moche et musicienne aurait changé.
Toutes mes excuses, c'est mon inconscient qui a parlé ... En fait l'inspectrice était aussi belle et musicienne mais avait vingt ans de plus, ce qui explique en partie son irritation mais ne justifie pas sa conduite.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
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