- CassandrineNiveau 10
LadyOlenna a écrit:Pour revenir au sujet, moi aussi je conseillerais aux enseignants de s'en tenir à des remarques sur le travail et l'attitude. Une professeure a récemment conseillé sur le carnet d'un élève de faire des séances de sophrologie : l'intention était louable, l'élève en question étant dans un tel état de stress lors des évaluations qu'il se bloquait complètement. C'était clairement expliqué ainsi dans le mot laissé par la prof... Que n'avait-elle pas fait là ! Le lendemain la famille nous a appelés en mode choqué, criant que leur fils n'était pas fou et qu'il n'avait pas besoin d'aller chez la sophrologue, et que la professeure se mêlait de ce qui ne la regardait pas, et que c'était pas de mauvais parents etc etc... On a finalement réussi à apaiser la situation (et à expliquer ce qu'était un sophrologue), mais en effet je pense que dès qu'on sort des questions d'enseignement, on s'expose à un risque.
@LadyOlenna ,
Je suis d'accord avec toi sur l'idée que dès que l'on sort des questions d'enseignement, on s'expose à un risque" mais en même temps, nous ne sommes pas des robots et très souvent ce sont les élèves eux-mêmes qui viennent nous raconter leurs petits tracas ou histoires du quotidien...
Le jour des vacances, des élèves sont restés dans ma salle pour ranger les chaises des élèves absents: ils ont raconté ce qu'ils voulaient pour Noël. L'une d'entre elle m'a dit qu'elle voulait une machine à coudre. J'ai été un peu surprise et je lui ai dit. Quelques semaines plus tard, à la récréation, elle est venue me montrer un trousse qu'elle avait fabriquée (un objet super mignon). Oui , je suis sortie de mon cadre d'enseignante d'HG. On va me reprocher d'avoir encouragée son goût pour la couture?
Pour l'histoire exposée par celui qui a créé ce fil de discussion, je pense qu'il ne nous dit pas tout.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je pense qu'ici, les parents ont craint, à tort ou à raison, que le professeur conseille un régime alimentaire particulier à la place d'un traitement médical.
Je conseille la sophrologie à mes élèves car nous avons une intervenante dans le lycée, donc j'estime ne pas sortir de mon cadre, car je ne conseille que des ressources proposées dans l'établissement (séances psy, sophrologie, ateliers confiance en soi et tutti quanti).
Je conseille la sophrologie à mes élèves car nous avons une intervenante dans le lycée, donc j'estime ne pas sortir de mon cadre, car je ne conseille que des ressources proposées dans l'établissement (séances psy, sophrologie, ateliers confiance en soi et tutti quanti).
- LagomorpheFidèle du forum
Cassandrine a écrit:LadyOlenna a écrit:Pour revenir au sujet, moi aussi je conseillerais aux enseignants de s'en tenir à des remarques sur le travail et l'attitude. Une professeure a récemment conseillé sur le carnet d'un élève de faire des séances de sophrologie : l'intention était louable, l'élève en question étant dans un tel état de stress lors des évaluations qu'il se bloquait complètement. C'était clairement expliqué ainsi dans le mot laissé par la prof... Que n'avait-elle pas fait là ! Le lendemain la famille nous a appelés en mode choqué, criant que leur fils n'était pas fou et qu'il n'avait pas besoin d'aller chez la sophrologue, et que la professeure se mêlait de ce qui ne la regardait pas, et que c'était pas de mauvais parents etc etc... On a finalement réussi à apaiser la situation (et à expliquer ce qu'était un sophrologue), mais en effet je pense que dès qu'on sort des questions d'enseignement, on s'expose à un risque.
@LadyOlenna ,
Je suis d'accord avec toi sur l'idée que dès que l'on sort des questions d'enseignement, on s'expose à un risque" mais en même temps, nous ne sommes pas des robots et très souvent ce sont les élèves eux-mêmes qui viennent nous raconter leurs petits tracas ou histoires du quotidien...
Le jour des vacances, des élèves sont restés dans ma salle pour ranger les chaises des élèves absents: ils ont raconté ce qu'ils voulaient pour Noël. L'une d'entre elle m'a dit qu'elle voulait une machine à coudre. J'ai été un peu surprise et je lui ai dit. Quelques semaines plus tard, à la récréation, elle est venue me montrer un trousse qu'elle avait fabriquée (un objet super mignon). Oui , je suis sortie de mon cadre d'enseignante d'HG. On va me reprocher d'avoir encouragée son goût pour la couture?
Pour l'histoire exposée par celui qui a créé ce fil de discussion, je pense qu'il ne nous dit pas tout.
En fait, on a ici deux opinions qui dépendent de la position de chacun:
Un personnel de direction n'a pas envie de gérer le bazar qui découle d'une phrase du professeur qui ne serait pas entièrement tirée du B.O., et qu'une famille aurait mal pris/mal interprété ; d'où le discours "tenez-vous en au scolaire et à votre discipline" :
- Discours totalement schizophrène et malhonnête, dans la mesure où on nous serine en permanence que non, un professeur n'est pas juste une machine à faire des cours dans sa discipline, il a plein plein plein de "missions liées" annexes qui entraînent plein plein plein de réunion / taches administratives / soutien / gestion des bobos/PAP/PPS/PAI/PPRS/Orientation, et qu'un professeur qui oserait s'en tenir à ses 15h/18h de cours est un vilain vilain mauvais professeur.
- Discours facile à tenir quand on n'a pas d'élève, au sens êtres humains avec lesquels on interagit directement au quotidien et parfois face à la détresse desquels on peut difficilement se comporter en caricature d'administratif glacial qui s'en tient à son boulot stricto sensu parce que sinon la direction risque de devoir recevoir un parent.
Un professeur est un être humain interagissant avec des êtres humains, jeunes de surcroît, et parfois en détresse. Il va faire ce qu'il peut pour aider, parce qu'il est humain. Parfois l'élève s'adresse à un professeur en particulier non pas à cause de sa discipline, mais parce qu'il a confiance, parce que le contact passe bien. Et le problème à gérer n'a alors souvent rien à voir avec le champ disciplinaire du professeur. Que répondre dans ces cas là ? Désolé jeune fille, je suis navré de ta grossesse non désirée, mais je suis prof de maths et y'a pas d'équation au programme qui permette de résoudre ce problème, va voir ton prof de SVT en espérant que l'IVG soit au programme de ta classe ?
- DanskaProphète
Sauf que là, on parle d'une élève qui n'avait strictement rien demandé.
Franchement, il est déjà arrivé à l'un d'entre vous de tenir le dialogue suivant ?
"Monsieur/madame, j'ai un mot de mes parents, il faudra que je parte à 11h pour aller à un rendez-vous chez le kiné.
- Ok, pas de problème, mais n'oublie pas de manger cinq fruits et légumes par jour."
Et cette obstination à vouloir trouver un texte pour légitimer des propos déplacés mais somme toute anodins m'interpelle aussi. Donc mon avis n'a pas changé depuis la première page de ce topic : on n'a très probablement pas tous les éléments en main, je doute beaucoup que Daniel soit sincère ou exhaustif, et je doute tout autant que ce forum puisse lui apporter quoi que ce soit.
Franchement, il est déjà arrivé à l'un d'entre vous de tenir le dialogue suivant ?
"Monsieur/madame, j'ai un mot de mes parents, il faudra que je parte à 11h pour aller à un rendez-vous chez le kiné.
- Ok, pas de problème, mais n'oublie pas de manger cinq fruits et légumes par jour."
Et cette obstination à vouloir trouver un texte pour légitimer des propos déplacés mais somme toute anodins m'interpelle aussi. Donc mon avis n'a pas changé depuis la première page de ce topic : on n'a très probablement pas tous les éléments en main, je doute beaucoup que Daniel soit sincère ou exhaustif, et je doute tout autant que ce forum puisse lui apporter quoi que ce soit.
- CasparProphète
Ce fil ressemble un peu à "stagiaire dans le doute" et je ne pense pas en effet que les textes aient la rėponse exacte à la question posée.
- LadyOlennaModérateur
Lagomorphe, si je n'avais pas envie de "gérer le bazar" comme tu dis, je n'aurais pas fait ce job. Gérer le bazar, c'est mon quotidien, et j'ai toujours soutenu mes professeurs, même quand parfois je n'étais pas forcément d'accord avec leur façon de faire.
Je me permets juste de te rappeler au passage que j'ai enseigné pendant 20 ans, et que j'enseignais il y a encore deux ans, donc je sais très bien qu'un professeur n'est pas un robot ni un "administratif glacial". Je me permets aussi de te dire que moi aussi j'interagis quotidiennement avec les élèves : pas en classe certes, mais je suis présente à la grille matin et soir, dans la cour pendant les récréations et à la cantine, les élèves m'identifient et viennent me parler aussi. Je soutiens la CPE au quotidien pour recevoir les élèves au sujet desquels il y a un problème. Enfin, je n'ai jamais reculé devant la nécessité de recevoir un parent, et les professeurs savent que je suis à leur entière disposition s'ils souhaitent que je les assiste à un RV. Désolée, je pense que tes remarques ne s'adressent pas à la bonne personne, je ne travaille pas dans ma tour d'ivoire.
Je me permets juste de te rappeler au passage que j'ai enseigné pendant 20 ans, et que j'enseignais il y a encore deux ans, donc je sais très bien qu'un professeur n'est pas un robot ni un "administratif glacial". Je me permets aussi de te dire que moi aussi j'interagis quotidiennement avec les élèves : pas en classe certes, mais je suis présente à la grille matin et soir, dans la cour pendant les récréations et à la cantine, les élèves m'identifient et viennent me parler aussi. Je soutiens la CPE au quotidien pour recevoir les élèves au sujet desquels il y a un problème. Enfin, je n'ai jamais reculé devant la nécessité de recevoir un parent, et les professeurs savent que je suis à leur entière disposition s'ils souhaitent que je les assiste à un RV. Désolée, je pense que tes remarques ne s'adressent pas à la bonne personne, je ne travaille pas dans ma tour d'ivoire.
- Lisak40Expert spécialisé
Je suis d'accord avec toi Danska : franchement imaginez que vous disiez à vos parents (genre une figure d'autorité ou que l'on respecte quoi), la semaine prochaine j'ai rendez-vous chez le dentiste et que votre parent vous réponde "oui mais n'oublie pas de bien faire du sport en attendant" vous lui demanderiez 1. de quoi il/elle se mêle, 2. le rapport, non ?
Sinon c'est quoi le problème avec certains membres qui dès que les réponses ne vont pas dans leur sens s'offusquent et jouent les divas ? C'est devenu interdit par la loi de donner son avis à qqun qui l'a demandé et de ne pas être d'accord avec lui / elle (parce que bon je lis plus le forum que je n'y participe, mais il y a souvent des désaccords, parfois assez marqués et c'est bien normal, mais personne n'en fait tout un fromage !!
Sinon c'est quoi le problème avec certains membres qui dès que les réponses ne vont pas dans leur sens s'offusquent et jouent les divas ? C'est devenu interdit par la loi de donner son avis à qqun qui l'a demandé et de ne pas être d'accord avec lui / elle (parce que bon je lis plus le forum que je n'y participe, mais il y a souvent des désaccords, parfois assez marqués et c'est bien normal, mais personne n'en fait tout un fromage !!
- FeynNiveau 7
LadyOlenna a écrit:Pour revenir au sujet, moi aussi je conseillerais aux enseignants de s'en tenir à des remarques sur le travail et l'attitude. Une professeure a récemment conseillé sur le carnet d'un élève de faire des séances de sophrologie : l'intention était louable, l'élève en question étant dans un tel état de stress lors des évaluations qu'il se bloquait complètement. C'était clairement expliqué ainsi dans le mot laissé par la prof... Que n'avait-elle pas fait là ! Le lendemain la famille nous a appelés en mode choqué, criant que leur fils n'était pas fou et qu'il n'avait pas besoin d'aller chez la sophrologue, et que la professeure se mêlait de ce qui ne la regardait pas, et que c'était pas de mauvais parents etc etc... On a finalement réussi à apaiser la situation (et à expliquer ce qu'était un sophrologue), mais en effet je pense que dès qu'on sort des questions d'enseignement, on s'expose à un risque.
À un moment donné, les parents méritent aussi d'être recadrés : pourquoi faire tout un foin pour un mot laissé par un professeur ? On voit avec lui si on a un problème, quelle est cette manie de rameuter la terre entière en faisant les offusqués ?
- LadyOlennaModérateur
Mais c'est sociétal ! Tout le monde est offusqué de tout de nos jours, et les parents d'élèves n'échappent pas à cette tendance. Tous les jours je recadre comme ça plusieurs parents. Je ne dis pas qu'il ne faut plus rien dire, mais on ne sait jamais comment nos propos vont être perçus, compris, interprétés par certains parents.Feyn a écrit:LadyOlenna a écrit:Pour revenir au sujet, moi aussi je conseillerais aux enseignants de s'en tenir à des remarques sur le travail et l'attitude. Une professeure a récemment conseillé sur le carnet d'un élève de faire des séances de sophrologie : l'intention était louable, l'élève en question étant dans un tel état de stress lors des évaluations qu'il se bloquait complètement. C'était clairement expliqué ainsi dans le mot laissé par la prof... Que n'avait-elle pas fait là ! Le lendemain la famille nous a appelés en mode choqué, criant que leur fils n'était pas fou et qu'il n'avait pas besoin d'aller chez la sophrologue, et que la professeure se mêlait de ce qui ne la regardait pas, et que c'était pas de mauvais parents etc etc... On a finalement réussi à apaiser la situation (et à expliquer ce qu'était un sophrologue), mais en effet je pense que dès qu'on sort des questions d'enseignement, on s'expose à un risque.
À un moment donné, les parents méritent aussi d'être recadrés : pourquoi faire tout un foin pour un mot laissé par un professeur ? On voit avec lui si on a un problème, quelle est cette manie de rameuter la terre entière en faisant les offusqués ?
- montjoie-saintdenisNiveau 7
Un peu, mais pas tant que ça à cause de l'auteur, mais plus des réponses en mode "Je réponds tout en disant que je n'ai pas envie de répondre, et que ce fil sert à rien" [alors pourquoi tu réponds ?]Caspar a écrit:Ce fil ressemble un peu à "stagiaire dans le doute" et je ne pense pas en effet que les textes aient la rėponse exacte à la question posée.
- LadyOlennaModérateur
Pour compléter mon message précédent : depuis le début de l'année, nous avons reçu de la DSDEN 3 demandes de rapports au sujet de faits que des parents avaient porté à la connaissance de l'inspection académique. TOUT est susceptible de faire l'objet de telles remontées. Avec le principal on consigne tout : ce qu'on a dit, ce qu'on a fait, les entretiens qu'on a pu avoir avec l'élève ou sa famille. Société procédurière...
- Thalia de GMédiateur
Au fond, me dis-je, plus de 5 pages pour ce que j'appellerais un non-événement.
Je vais de ce pas m'abonner à un magazine people.
@LadyOlenna n'y vois nulle offense.
Je vais de ce pas m'abonner à un magazine people.
@LadyOlenna n'y vois nulle offense.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LadyOlennaModérateur
Je vais de ce pas porter plainte pour discrimination
- RendashBon génie
Les nouilles macrono-monarchistes payées par l'OMS ont encore frappé
Je trouve cependant que, dans un souci de cohérence, vous devriez remplacer l'indigras par de l'indisanmatièregrasse, à défaut de l'indicéravioli.
Je trouve cependant que, dans un souci de cohérence, vous devriez remplacer l'indigras par de l'indisanmatièregrasse, à défaut de l'indicéravioli.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- LagomorpheFidèle du forum
LadyOlenna a écrit:Lagomorphe, si je n'avais pas envie de "gérer le bazar" comme tu dis, je n'aurais pas fait ce job. Gérer le bazar, c'est mon quotidien, et j'ai toujours soutenu mes professeurs, même quand parfois je n'étais pas forcément d'accord avec leur façon de faire.
Je me permets juste de te rappeler au passage que j'ai enseigné pendant 20 ans, et que j'enseignais il y a encore deux ans, donc je sais très bien qu'un professeur n'est pas un robot ni un "administratif glacial". Je me permets aussi de te dire que moi aussi j'interagis quotidiennement avec les élèves : pas en classe certes, mais je suis présente à la grille matin et soir, dans la cour pendant les récréations et à la cantine, les élèves m'identifient et viennent me parler aussi. Je soutiens la CPE au quotidien pour recevoir les élèves au sujet desquels il y a un problème. Enfin, je n'ai jamais reculé devant la nécessité de recevoir un parent, et les professeurs savent que je suis à leur entière disposition s'ils souhaitent que je les assiste à un RV. Désolée, je pense que tes remarques ne s'adressent pas à la bonne personne, je ne travaille pas dans ma tour d'ivoire.
Je ne m'en prenais pas à toi spécifiquement, j'ai à peu près compris, au fil de tes interventions ici, que tu n'étais pas un iceberg. Ceci dit, excuse-moi mais l'argument "je suis à la grille matin et soir" et "je reçois les élèves avec la CPE", désolé mais c'est franchement différent de la relation que peut avoir un professeur avec un élève qu'il côtoie 1) plusieurs heures par semaines et 2) en présence des 34 autres. Un CDE peut se défendre de vivre dans une tour d'ivoire, certains ont raison, mais ils ne descendent pas quotidiennement dans l'arène d'une salle de classe non plus.
Je t'ai cité parce que tu reprends un discours que j'ai déjà entendu de la part de certains de mes CDE. En substance, "Qu'est-ce qui vous a pris de dire ça à tel moment ? Quel rapport avec votre matière / le scolaire pur ?". Pour tout et n'importe quoi: des collègues convoqués parce qu'ils ont osé parler de l'intérêt de la vaccination, parce qu'ils ont fait une note d'humour qu'un élève ou des parents ont mal pris, parce qu'une hyperbole/litote a été prise au premier degré. Outre que répondre à cette question n'apporte rien à un éventuel problème, je trouve bien facile de la poser depuis un siège confortable dans un vaste bureau bien calme (dont le CDE sort, parfois ou souvent, certes, mais ça ne change rien). Arrivé à sa septième heure de cours en fin de journée en fin de semaine avec une classe infernale, un prof dit...ce qu'il trouve à dire avec son cerveau fatigué, point. Parfois c'est hors de propos ou maladroit, c'est comme ça: on n'est pas des machines, zut, et j'aimerais bien voir le CDE gérer la 2nde Zoo à ma place le vendredi de 17h à 18h sans aucun dérapage de septembre à fin juin.
Dans ce fil, tout ce qu'on sait c'est "un professeur a conseillé à une élève de manger cinq fruits et légumes par jour" et "la direction cherche des noises au professeur pour cette raison". On ne sait pas tout, on n'a pas le contexte, notre collègue cherche des arguments juridiques pour justifier sa position, il n'y en a pas vraiment, mais surtout: il ne devrait pas avoir à se défendre. Si effectivement son CDE l'embête pour une phrase aussi anodine, de mon point de vue il dysfonctionne.
- LadyOlennaModérateur
Non en effet je ne suis pas un iceberg, par contre je suis une vraie soupe au lait... désoléeLagomorphe a écrit:
Je ne m'en prenais pas à toi spécifiquement, j'ai à peu près compris, au fil de tes interventions ici, que tu n'étais pas un iceberg.
Je sais bien que ce n'est pas toujours possible de maîtriser ce qu'on peut dire aux élèves, mais j'ai remarqué personnellement qu'au fil des années je m'étais "policée " et je faisais beaucoup plus attention à mes propos qu'il y a quinze ou vingt ans. Plus de second degré, et de l'humour à doses homéopathiques.
- bobdomNiveau 8
Je suis d'accord avec vous pour dire que la ligne est difficile à tenir entre attention et distance. Tout est une question de mesure.
Concernant la sophrologie, c'est sujet à débat : https://questions.assemblee-nationale.fr/q12/12-39230QE.htm
« La sophrologie n'est pas une discipline définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé publique.[...] À ce jour, aucune étude sérieuse n'ayant été réalisée dans ce sens sur la sophrologie, cette activité ne saurait être considérée comme une méthode thérapeutique à promouvoir. »
Mieux vaut donc être prudent. La récente promotion de la méditation en pleine conscience par Blanquer me laisse d'ailleurs très perplexe. Je pense qu'il serait préférable de renforcer la médecine scolaire, fort mal en point, plutôt que de mettre l'argent des établissements là dedans...
Concernant la sophrologie, c'est sujet à débat : https://questions.assemblee-nationale.fr/q12/12-39230QE.htm
« La sophrologie n'est pas une discipline définie ni reconnue dans le cadre du code de la santé publique.[...] À ce jour, aucune étude sérieuse n'ayant été réalisée dans ce sens sur la sophrologie, cette activité ne saurait être considérée comme une méthode thérapeutique à promouvoir. »
Mieux vaut donc être prudent. La récente promotion de la méditation en pleine conscience par Blanquer me laisse d'ailleurs très perplexe. Je pense qu'il serait préférable de renforcer la médecine scolaire, fort mal en point, plutôt que de mettre l'argent des établissements là dedans...
- LagomorpheFidèle du forum
LadyOlenna a écrit:Non en effet je ne suis pas un iceberg, par contre je suis une vraie soupe au lait... désoléeLagomorphe a écrit:
Je ne m'en prenais pas à toi spécifiquement, j'ai à peu près compris, au fil de tes interventions ici, que tu n'étais pas un iceberg.
Je sais bien que ce n'est pas toujours possible de maîtriser ce qu'on peut dire aux élèves, mais j'ai remarqué personnellement qu'au fil des années je m'étais "policée " et je faisais beaucoup plus attention à mes propos qu'il y a quinze ou vingt ans. Plus de second degré, et de l'humour à doses homéopathiques.
Je trouve cela...bien triste. Pas de ta part, hein, mais je trouve triste le fait qu'on en vienne de facto à adopter une personnalité totalement lisse par peur des réactions imbécilement outrée des familles que la hiérarchie n'est plus capable de remettre à leur place, préférant s'en prendre au professeur. Qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il a, les conditions de travail qu'on lui sert, et avec ce qu'il est.
- DeliaEsprit éclairé
Sous la Troisième République, les professeurs instruisaient, point,sous la houlette du Ministère de l'Instruction publique. Depuis 1932, les professeurs éduquent sous la houlette du Ministère de l'Éducation nationale : les conseils de diététique, c'est de l'éducation. La preuve : mon lycée organisait des matinées petit déjeuner équilibré.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- AmauryNiveau 5
Au sujet du fait de s'en tenir à commenter le travail et l'attitude des élèves : ça nous est de plus en plus reproché, comme l'ont dit plusieurs néo, et cela ne date pas d'hier. Ainsi, il y a quinze ans, à mes débuts, un CDE nous a en quelque sorte interdit d'évoquer une situation problématique, en conseil de classe, sans au moins tenter d'y apporter une solution : "imaginez un plombier qui vient chez vous pour réparer une fuite, la détecte puis se déclare incompétent pour la réparer !" nous a-t-il dit, satisfait de sa comparaison. Je vous jure que je ne blague pas, il nous a dit cela, en substance.
Comme de nombreux collègues, j'ai cette tendance lourde, en réunion parents-profs, à me sentir obligée de proposer des pistes pour ne pas "décevoir" le parent à qui je décris une situation problématique. On reproche beaucoup aux profs de trop rapidement conseiller l'orthophoniste, le psy, etc. à des parents déboussolés, mais il faudrait aussi accepter le fait qu'un prof est avant tout quelqu'un qui constate, pas quelqu'un qui résout. Conseiller la sophrologie, cela m'est déjà arrivé, par exemple (oui je sais, pas taper), à une mère dont le gamin était surtout très mal élevé (mais ça, je ne pouvais pas le dire), et que je rencontrais pour la cent millième fois, sans qu'il y ait eu une once de progrès depuis le début de l'année dans le comportement du rejeton. Dans le même genre, j'ai une collègue qui se permet de conseiller aux parents d'élèves agités de limiter le sucre dans l'alimentation des gamins en question, et les écrans aussi, qui empêchent de rester calme. Oui, oui. En fait, pour éviter ces dérives, il faudrait accepter les limites des compétences des professeurs, admettre que nous nous contentions de dresser des constats, sans qu'il nous soit demandé d'aider à régler les problèmes soulevés.
L'autre cas où j'ai beaucoup été confrontée à cette demande de "plus", c'est en tant que PP 3e. Je conseillais, déconseillais les orientations envisagées en me fondant uniquement que les résultats et l'attitude, mais j'ai vite saisi qu'aux yeux des parents j'étais "cro cro méchante et quand même y a pas que les notes dans la vie, ah la la ces profs y a que les notes qui comptent, le système il est trop vilain, et mon-chéri-mon-coeur est tellement plus que ça !"
Bref. Je ne comprends plus ce qu'on nous demande en fait. Mais une chose est sûre : dès qu'un désaccord pointe son nez, désormais je rassemble des documents prouvant mes dires pour me défendre, au cas où.
Comme de nombreux collègues, j'ai cette tendance lourde, en réunion parents-profs, à me sentir obligée de proposer des pistes pour ne pas "décevoir" le parent à qui je décris une situation problématique. On reproche beaucoup aux profs de trop rapidement conseiller l'orthophoniste, le psy, etc. à des parents déboussolés, mais il faudrait aussi accepter le fait qu'un prof est avant tout quelqu'un qui constate, pas quelqu'un qui résout. Conseiller la sophrologie, cela m'est déjà arrivé, par exemple (oui je sais, pas taper), à une mère dont le gamin était surtout très mal élevé (mais ça, je ne pouvais pas le dire), et que je rencontrais pour la cent millième fois, sans qu'il y ait eu une once de progrès depuis le début de l'année dans le comportement du rejeton. Dans le même genre, j'ai une collègue qui se permet de conseiller aux parents d'élèves agités de limiter le sucre dans l'alimentation des gamins en question, et les écrans aussi, qui empêchent de rester calme. Oui, oui. En fait, pour éviter ces dérives, il faudrait accepter les limites des compétences des professeurs, admettre que nous nous contentions de dresser des constats, sans qu'il nous soit demandé d'aider à régler les problèmes soulevés.
L'autre cas où j'ai beaucoup été confrontée à cette demande de "plus", c'est en tant que PP 3e. Je conseillais, déconseillais les orientations envisagées en me fondant uniquement que les résultats et l'attitude, mais j'ai vite saisi qu'aux yeux des parents j'étais "cro cro méchante et quand même y a pas que les notes dans la vie, ah la la ces profs y a que les notes qui comptent, le système il est trop vilain, et mon-chéri-mon-coeur est tellement plus que ça !"
Bref. Je ne comprends plus ce qu'on nous demande en fait. Mais une chose est sûre : dès qu'un désaccord pointe son nez, désormais je rassemble des documents prouvant mes dires pour me défendre, au cas où.
- User20159Esprit éclairé
Amaury a écrit:L'autre cas où j'ai beaucoup été confrontée à cette demande de "plus", c'est en tant que PP 3e. Je conseillais, déconseillais les orientations envisagées en me fondant uniquement que les résultats et l'attitude, mais j'ai vite saisi qu'aux yeux des parents j'étais "cro cro méchante et quand même y a pas que les notes dans la vie, ah la la ces profs y a que les notes qui comptent, le système il est trop vilain, et mon-chéri-mon-coeur est tellement plus que ça !"
Quand t'es PP de 3e il faut assumer le rôle du méchant, mais moi je leur répète invariablement : "je suis le méchant qui conseille, et puis si vous ne m'écoutez pas, il y aura le très méchant qui décide : le PP de 2de."
Amaury a écrit: Il faudrait que nous puissions nous contenter de dresser des constats, sans qu'il nous soit demandé d'aider à régler les problèmes soulevés.
Il suffirait de sèchement répondre à notre hiérarchie que ça ne fait pas partie de nos missions (régler le problème x ou y), nous avons signé une vs, nous avons un programme à respecter, point.
Mais comme il y a de plus en plus de serpillières dans la profession, tout devient difficile à refuser...
- RendashBon génie
Amaury a écrit:un CDE nous a en quelque sorte interdit d'évoquer une situation problématique, en conseil de classe, sans au moins tenter d'y apporter une solution : "imaginez un plombier qui vient chez vous pour réparer une fuite, la détecte puis se déclare incompétent pour la réparer !" nous a-t-il dit, satisfait de sa comparaison. Je vous jure que je ne blague pas, il nous a dit cela, en substance.
J'espère que ce chef d'établissement a dûment été remis à sa place. Quant à la mienne, elle est claire : je ne suis pas psychologue, ni psychiatre, ni orthophoniste, ni kiné, ni ophtalmologiste ; je suis enseignant. Dans ce cadre, je vois des choses, je les signale, mais régler ce genre de problèmes n'est ni de mon ressort ni de ma compétence. Quand le plombier vient entretenir la tuyauterie ou réparer une fuite, je ne vais pas lui demander de s'occuper de monter les meubles de ma cuisine au prétexte que c'est au même endroit, hein.
Ha@_x a écrit:Amaury a écrit: Il faudrait que nous puissions nous contenter de dresser des constats, sans qu'il nous soit demandé d'aider à régler les problèmes soulevés.
Il suffirait de sèchement répondre à notre hiérarchie que ça ne fait pas partie de nos missions (régler le problème x ou y), nous avons signé une vs, nous avons un programme à respecter, point.
Mais comme il y a de plus en plus de serpillières dans la profession, tout devient difficile à refuser...
, comme souvent.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- pseudo-intelloSage
Moi, je trouve ce fil extrêmement intéressant.
On a un collègue qui est sorti de son rôle 10 secondes et pouf, ça s'emballe IRL et de ce fait, sur ce forum. On essaie de répondre à la question de savoir si une phrase certes wtf mais ni insultante, ni menante sortie entre deux pores était dans nos missions, comme si c'était important. Il s’agit d'une phrase certes wtf face au contexte, mais connue par cœur par tout le monde, car diffusée absolument partout IRL. Les parents en font un foin pour une raison que la raison ignore, alors que la phrase est absolument anodine. Sans rapport avec le cours certes, mais dans l'année scolaire, on banalise bien des heures entières pour la prévention addictions avec le Major Machin, les actions MT dents, l'ASSR pour le permis scooter (rapport avec l'école ?)... j'ai même eu une année un cours de 6e annulé pour une prévention "se comporter correctement sur les quais de la gare" alors qu'aucun élève ne venait en train.
On a un collègue qui est sorti de son rôle 10 secondes et pouf, ça s'emballe IRL et de ce fait, sur ce forum. On essaie de répondre à la question de savoir si une phrase certes wtf mais ni insultante, ni menante sortie entre deux pores était dans nos missions, comme si c'était important. Il s’agit d'une phrase certes wtf face au contexte, mais connue par cœur par tout le monde, car diffusée absolument partout IRL. Les parents en font un foin pour une raison que la raison ignore, alors que la phrase est absolument anodine. Sans rapport avec le cours certes, mais dans l'année scolaire, on banalise bien des heures entières pour la prévention addictions avec le Major Machin, les actions MT dents, l'ASSR pour le permis scooter (rapport avec l'école ?)... j'ai même eu une année un cours de 6e annulé pour une prévention "se comporter correctement sur les quais de la gare" alors qu'aucun élève ne venait en train.
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- User20159Esprit éclairé
pseudo-intello a écrit:j'ai même eu une année un cours de 6e annulé pour une prévention "se comporter correctement sur les quais de la gare" alors qu'aucun élève ne venait en train.
- InvitéInvité
Ha@_x a écrit:pseudo-intello a écrit:j'ai même eu une année un cours de 6e annulé pour une prévention "se comporter correctement sur les quais de la gare" alors qu'aucun élève ne venait en train.
Pareil ! Cette phrase vaut son pesant d'or ! :sourit:
- ProvenceEnchanteur
pseudo-intello a écrit: On essaie de répondre à la question de savoir si une phrase certes wtf mais ni insultante, ni menante sortie entre deux pores était dans nos missions, comme si c'était important.
Justement, quand sans raison aucune, on te suggère de manger des fruits, de te brosser les dents régulièrement, de faire du sport (ou n’importe quoi d'autre en relation avec la santé), ce que cela suppose peut être tout à fait insultant.
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