- JohnMédiateur
http://quebec.huffingtonpost.ca/jean-francois-pelletier/enseignant-demoralise-quebec_b_6368548.htmlJean-François Pelletier, Enseignant au primaire
Pourquoi je suis un enseignant de moins en moins engagé et bien démoralisé
À l'âge de 50 ans et presque 2 mois, après 22 ans et 4 mois d'enseignement, voici où j'en suis.
La dévalorisation de ma profession est au cœur des coupures irréalistes et inhumaines que le gouvernement s'apprête à faire. Mon employeur fait la démonstration que, lui-même, n'a aucune connaissance, ni reconnaissance, ni respect pour le rêve de carrière que j'ai choisi: la profession d'enseignant.
Toutes ces mesures annoncées sont reçues comme un coup de masse sur la tête. On en fait déjà trop. Un prof travaille entre 45-55 heures semaines et est payé pour 32. Il y en a qui en travaillent 60. On le fait sans se plaindre parce qu'on aime notre travail et parce qu'on croit au développement du potentiel de nos jeunes.
Un employé de n'importe quelle entreprise ne travaillerait pas une seule heure sans salaire. Il ferait rire de lui. Un prof non. Non, parce qu'il travaille avec des enfants ou des adolescents et on dira que c'est normal pour lui de donner du temps. « Les profs ont la vocation », diront-ils.
En faire autant après l'annonce de ces mesures, je n'en ai plus envie, ni la motivation. J'ai le sentiment qu'on se moque de mon travail, qu'on se moque de moi. Je me sens bafoué, humilié, ridiculisé et maltraité.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Sur le même sujet dans le "Café" : "Québec : Mobilisation enseignante contre la hausse de 10% du temps de travail"
Ce qui est en cause ce sont les propositions gouvernementales. Le ministre Y Bolduc demande un relèvement de 32 à 35 heures du temps du en établissement. Il ajoute également un relèvement des maxima d'élèves par classes à tous les niveaux et l'abandon de la pondération pour certains profils d'élèves. Les pondérations pour l'éducation prioritaire disparaitraient aussi.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ZenxyaGrand sage
Je ne connais pas du tout le système au Québec, mais, rassurez moi, les profs ne font pas 32h heures de cours effectives ?
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- BoubouleDoyen
Zenxya a écrit:Je ne connais pas du tout le système au Québec, mais, rassurez moi, les profs ne font pas 32h heures de cours effectives ?
"temps en établissement"
- Luigi_BGrand Maître
Au Canada en général 747h d'enseignement par an et 1224h de "temps de travail requis dans l'établissement" (sic) selon l'OCDE (RSE 2014).
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ZenxyaGrand sage
Luigi_B a écrit:Au Canada en général 747h d'enseignement par an et 1224h de "temps de travail requis dans l'établissement" (sic) selon l'OCDE (RSE 2014).
Ces 477 h hors enseignement sont-elles prévues pour la préparation des cours et la correction des copies ou sont-elles consacrées à des "occupations" autres (administratives, réunions, etc ...) ? D'après l'article, on pourrait penser que préparation et correction sont faites en dehors de ces heures.
- archebocEsprit éclairé
Zenxya a écrit:Luigi_B a écrit:Au Canada en général 747h d'enseignement par an et 1224h de "temps de travail requis dans l'établissement" (sic) selon l'OCDE (RSE 2014).
Ces 477 h hors enseignement sont-elles prévues pour la préparation des cours et la correction des copies ou sont-elles consacrées à des "occupations" autres (administratives, réunions, etc ...) ? D'après l'article, on pourrait penser que préparation et correction sont faites en dehors de ces heures.
Même si j'ai ma petit idée (présence dans l'établissement, à la disposition du CdE pour faire de la surveillance), je n'ai pas trouvé la réponse. En revanche je suis tombé sur ceci, un vrai rêve de recteur à la retraite :
Plus d'un enseignant sur deux a un statut précaire au Québec
- Luigi_BGrand Maître
La journée de l'enseignant semble beaucoup plus ritualisée et même, depuis une trentaine d'années, minutée. Cette étude, un peu ancienne, parle de "bureaucratisation du temps" de travail.
Ce serait même un des facteurs importants d'abandon de carrière selon une autre étude, plus récente, d'autant que le temps de service a déjà augmenté cette dernière décennie :
Source : http://www.pedagonet.com/other/memoire1.pdf
Ce serait même un des facteurs importants d'abandon de carrière selon une autre étude, plus récente, d'autant que le temps de service a déjà augmenté cette dernière décennie :
Plusieurs écrits présentent la charge de travail comme un facteur prépondérant de l’attrition des enseignants. Quand ils parlent de la charge de travail, les enseignants réfèrent principalement aux éléments suivants : une grande quantité de paperasse administrative à remplir, un temps de préparation généralement très court lorsqu’ils acceptent une charge d’enseignement, l’obligation d’effectuer des tâches durant les moments de pause (dîner ou récréation) et l’envergure du travail à réaliser en dehors des heures de classe.
Source : http://www.pedagonet.com/other/memoire1.pdf
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User4312Niveau 10
Luigi_B a écrit:La journée de l'enseignant semble beaucoup plus ritualisée et même, depuis une trentaine d'années, minutée. Cette étude, un peu ancienne, parle de "bureaucratisation du temps" de travail.
Ce serait même un des facteurs importants d'abandon de carrière selon une autre étude, plus récente, d'autant que le temps de service a déjà augmenté cette dernière décennie :
Plusieurs écrits présentent la charge de travail comme un facteur prépondérant de l’attrition des enseignants. Quand ils parlent de la charge de travail, les enseignants réfèrent principalement aux éléments suivants : une grande quantité de paperasse administrative à remplir, un temps de préparation généralement très court lorsqu’ils acceptent une charge d’enseignement, l’obligation d’effectuer des tâches durant les moments de pause (dîner ou récréation) et l’envergure du travail à réaliser en dehors des heures de classe.
Source : http://www.pedagonet.com/other/memoire1.pdf
Ouah, comme au Japon. Mes tuteurs étaient des zombies tellement ils étaient crevés.
- Encore un article critique envers l'enseignement en France
- Québec : Un témoignage de l'institutrice Marie-Claude Tardif, commenté par Marion Asselin, relance le débat sur les devoirs au primaire.
- Réforme du métier d'enseignant : V. Peillon s'engage à consulter "les enseignants de terrain".
- Québec : "la precarité touche un enseignant sur deux".
- Y a-t-il des neos enseignant ou ayant enseigné au Québec ?
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