- Louise100Niveau 5
Clecle78 a écrit:
Mais qui te dit que je l'envie? C'est mon fils et je sais parfaitement combien d'années d'études il lui a fallu pour être anesthésiste, merci bien.Je donnais l'information en réponse aux posts précédents, c'est tout. Ce qui me fatigue moi ce sont les interprétations à la noix et les accusations gratuites.
Quand je disais envier, je ne parlais pas de toi envers ton fils (il n'y a rien de personnel dans le message). Je parle du fait que le discours qui ressort quand je parle de mes soucis, c'est toujours le fameux "quand tu débuteras tu toucheras un salaire que même en 20 ans de carrière je n'aurai pas donc je t'envie" (on me l'a déjà sorti et ça fait mal parce que les gens minimisent vraiment la souffrance qu'impliquent les études de médecine). Ce n'était pas du tout pour t'accuser, désolée si tu as mal interprété.
- Louise100Niveau 5
Theriakos96 a écrit:
Tu lis des choses dans mes lignes qui n'y sont pas : je te dis seulement que le salaire de prof est moins bien que celui d'interne et tu persistes à vouloir devenir prof alors qu'on te dit que le métier est en train de se dégrader outre-mesure. Soit, c'est ton choix. Mais il ne reste pas moins qu'un médecin est beaucoup mieux payé.
Par contre, ces concours ne sont pas ultra-sélectif, la PACES est de loin moins sélective que d'autres concours (ENA, ENS, X, agrégation de philo/histoire) et les ECN ne sont pas sélectifs du tout parce qu'il y a une place pour tous (bien sûr, ce qui est ultra difficile c'est d'avoir la place et la ville qu'on désire, et ça c'est très dur, mais tout le monde est assuré d'avoir une place à la fin, donc non, ce n'est pas sélectif, c'est très dur, mais pas sélectif).
En tout cas, mon conseil est le suivant : suis ton chemin, mais assure toi d'avoir plusieurs cordes à ton arc, c'est le mieux que tout un chacun puisse faire!
Bien sûr, j'ai conscience que les conditions de vie d'un médecin sont meilleures que celles d'un prof. Ce que j'essaie d'expliquer, c'est juste qu'avoir pour seule motivation pour tenir les études de médecine l'argent, ce n'est pas possible (certains y arrivent peut-être, mais moi ça ne me suffit pas, il me faut un minimum d'épanouissement et peut-être que je peux le trouver en médecine au final, je ne sais pas).
Je suis d'accord avec toi, en terme de taux l'agrégation de manière générale est plus sélective que la PACES, mais ça n'enlève en rien la sélectivité de la P1 (12% de réussite dans ma faculté, ça n'est pas rien non plus). Pour les ECN, tout le monde est assuré d'avoir sa place à condition de valider déjà ses partiels chaque année (chose qui n'est pas évidente, 10/20 en médecine c'est pas un 10 de licence), mais comme tu l'as dit sans choisir la spécialité. Le fait qu'il y ait un nombre limité de places pour telle spécialité dans telle ville est une forme de sélectivité au final. Tout le monde n'a pas envie de faire 10 ans d'études pour se retrouver avec une spécialité par défaut qu'il n'apprécie pas, tu imagines le gâchis... (y a de quoi faire une dépression)
- cocktailFidèle du forum
A te lire, je trouve tes représentations des deux métiers évoqués ici erronées. Tu me donnes l'impression d'idéaliser le métier d'enseignant, tout en dressant un tableau bien noir du métier de médecin.
- bobdomNiveau 8
Louise100 a écrit:Je suis d'accord avec toi, en terme de taux l'agrégation de manière générale est plus sélective que la PACES, mais ça n'enlève en rien la sélectivité de la P1 (12% de réussite dans ma faculté, ça n'est pas rien non plus). Pour les ECN, tout le monde est assuré d'avoir sa place à condition de valider déjà ses partiels chaque année (chose qui n'est pas évidente, 10/20 en médecine c'est pas un 10 de licence), mais comme tu l'as dit sans choisir la spécialité. Le fait qu'il y ait un nombre limité de places pour telle spécialité dans telle ville est une forme de sélectivité au final. Tout le monde n'a pas envie de faire 10 ans d'études pour se retrouver avec une spécialité par défaut qu'il n'apprécie pas, tu imagines le gâchis... (y a de quoi faire une dépression)
Euh, 10 ans d'études, certes, mais une partie est travaillée et rémunérée. Tous les professeurs du secondaire qui font une thèse, maîtres de conf', etc. font 10 ans d'études en sciences humaines. Les 12% de réussite sont calculés à partir des reçus sur les inscrits ? Dans ce cas, l'agrégation externe de philosophie, c'est 5%. L'ENA externe, c'est 4%. Tout ça montre que comparaison n'est pas raison. À ce compte là, j'ai fait 12 ans d'études, passé des concours plus sélectifs que la PACES, je bosse autant que des copains médecins, et je gagne moins. Et alors ? Je m'en fiche pas mal. Ils connaissent des difficultés que je ne connais pas, et vice versa.
Objectivement, ce sont deux métiers difficiles, pour des raisons différentes. Il conviendra de faire ton choix. Beaucoup de possibilités te sont offertes, mais la situation idéale (bien payé, aucune contrainte, beaucoup de temps libre) n'est pas de notre monde. L'essentiel de la vie est ailleurs.
- Louise100Niveau 5
cocktail a écrit:A te lire, je trouve tes représentations des deux métiers évoqués ici erronées. Tu me donnes l'impression d'idéaliser le métier d'enseignant, tout en dressant un tableau bien noir du métier de médecin.
Ouais c'est exact, en fait je suis quelqu'un qui est très tout ou rien, je n'arrive pas à voir les choses avec un juste milieu...
- Theriakos96Habitué du forum
bobdom a écrit:Louise100 a écrit:Je suis d'accord avec toi, en terme de taux l'agrégation de manière générale est plus sélective que la PACES, mais ça n'enlève en rien la sélectivité de la P1 (12% de réussite dans ma faculté, ça n'est pas rien non plus). Pour les ECN, tout le monde est assuré d'avoir sa place à condition de valider déjà ses partiels chaque année (chose qui n'est pas évidente, 10/20 en médecine c'est pas un 10 de licence), mais comme tu l'as dit sans choisir la spécialité. Le fait qu'il y ait un nombre limité de places pour telle spécialité dans telle ville est une forme de sélectivité au final. Tout le monde n'a pas envie de faire 10 ans d'études pour se retrouver avec une spécialité par défaut qu'il n'apprécie pas, tu imagines le gâchis... (y a de quoi faire une dépression)
Euh, 10 ans d'études, certes, mais une partie est travaillée et rémunérée. Tous les professeurs du secondaire qui font une thèse, maîtres de conf', etc. font largement 10 ans d'études. Les 12% de réussite sont calculés à partir des reçus sur les inscrits ? Dans ce cas, l'agrégation externe de philosophie, c'est 5%. L'ENA externe, c'est 4%. Tout ça montre que comparaison n'est pas raison. À ce compte là, j'ai fait 12 ans d'études, passé des concours plus sélectifs que la PACES, je bosse autant que des copains médecins, et je gagne moins. Et alors ? Je m'en fiche pas mal. Ils connaissent des difficultés que je ne connais pas, et vice versa.
Objectivement, ce sont deux métiers difficiles, pour des raisons différentes. Il conviendra de faire ton choix. Beaucoup de possibilités te sont offertes, mais la situation idéale (bien payé, aucune contrainte, beaucoup de temps libre) n'est pas de notre monde. L'essentiel de la vie est ailleurs.
(Le taux de réussite de PACES en médecine seulement varie entre 14% et 26%, à une filière médicale en général entre 14% et 33%, source).
_________________
Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Louise100Niveau 5
bobdom a écrit:
Euh, 10 ans d'études, certes, mais une partie est travaillée et rémunérée. Tous les professeurs du secondaire qui font une thèse, maîtres de conf', etc. font 10 ans d'études en sciences humaines. Les 12% de réussite sont calculés à partir des reçus sur les inscrits ? Dans ce cas, l'agrégation externe de philosophie, c'est 5%. L'ENA externe, c'est 4%. Tout ça montre que comparaison n'est pas raison. À ce compte là, j'ai fait 12 ans d'études, passé des concours plus sélectifs que la PACES, je bosse autant que des copains médecins, et je gagne moins. Et alors ? Je m'en fiche pas mal. Ils connaissent des difficultés que je ne connais pas, et vice versa.
Objectivement, ce sont deux métiers difficiles, pour des raisons différentes. Il conviendra de faire ton choix. Beaucoup de possibilités te sont offertes, mais la situation idéale (bien payé, aucune contrainte, beaucoup de temps libre) n'est pas de notre monde. L'essentiel de la vie est ailleurs.
Exact, ça ne fait que confirmer mon propos ! J'admets largement que l'agreg ou l'ENA sont des concours plus sélectifs, mais ça n'enlève pas la sélectivité de la PACES, même si elle est moindre. C'est juste que comme je l'ai dit, c'est fatigant d'entendre des gens me dire que je ne me rends pas compte de ce que j'ai, dans ce cas pourquoi ils ne tentent pas la PACES si c'est pas si horrible que ça ? (Encore une fois je parle pas des gens de ce forum qui sont tous bienveillants et me répondent avec honnêteté, je parle vraiment de remarques que je me suis prise à la gueule plein de fois.)
C'est tout à fait cela, les deux métiers sont très différents et incluent des responsabilités qui sont surmontables quand on fait le choix de vouloir les surmonter, parce qu'on sait POURQUOI on le fait (la passion, l'argent, ou toute autre raison subjective à quelqu'un). C'est ça qu'il me manque, j'ai besoin de savoir quelles sont mes réelles priorités (et je conçois qu'elles vont évoluer avec le temps ce qui rend le choix encore plus difficile à faire), j'ai besoin de savoir pourquoi je fais telle chose.
- bobdomNiveau 8
Theriakos96 a écrit:(Le taux de réussite de PACES en médecine seulement varie entre 14% et 26%, à une filière médicale en général entre 14% et 33%, source).
J'allais l'ajouter Theriakos
Louise a écrit:C'est tout à fait cela, les deux métiers sont très différents et incluent des responsabilités qui sont surmontables quand on fait le choix de vouloir les surmonter, parce qu'on sait POURQUOI on le fait (la passion, l'argent, ou toute autre raison subjective à quelqu'un). C'est ça qu'il me manque, j'ai besoin de savoir quelles sont mes réelles priorités (et je conçois qu'elles vont évoluer avec le temps ce qui rend le choix encore plus difficile à faire), j'ai besoin de savoir pourquoi je fais telle chose.
Ravi de lire ce message lucide ! Car les précédents manquaient de nuance. C'est, je crois, en t'interrogeant sur tes motivations que tu trouveras une partie de la réponse. Et que tu éviteras de tourner en rond en passant d'une idée à l'autre. Le fait que les motivations puissent évoluer peut t'inciter à penser un projet dynamique : faire une activité, puis compléter à partir d'un certain temps avec une autre activité. Tout cela est à réfléchir. Aucune solution ne sera parfaite. Bien sûr, on regrette toujours, quelque part, les chemins que l'on a choisi de ne pas suivre. That's life !
Sur ce, retour aux copies pour moi, à la réalité très « rugueuse à étreindre » pour reprendre un mot de Rimbaud .
- GatobyNiveau 3
Louise100 a écrit:Theriakos96 a écrit:
Si tu es praticien hospitalier dans le public et tu deviens prof tu gardes ton indice dans la nouvelle profession (reclassement) ou, si celui-ci est supérieur, tu est reclassée à l'indice maximal de la nouvelle échelle (corrigez-moi si je me trompe) donc à la rigueur tu ne perds pas énormément d'argent dans l'immédiat, par contre tu avanceras beaucoup plus lentement (ou pas du tout).
Ah oui, tu es sûre de cette info ? Si c'est toujours le cas ça me paraît être une option pas mal effectivement !
Dans les mobilités entre différents corps de la fonction publique, tu conserves ton indice.
Attention cependant : cela ne concerne bien que l'indice. J'imagine que la rémunération des praticiens hospitaliers est composée d'une partie de primes associées aux fonctions. Naturellement, celles-ci disparaissent en rejoignant un autre corps ... en contrepartie, tu peux avoir les primes associées aux fonctions que tu occupes dans ton nouveau corps. Or, s'agissant des professeurs, l'une des particularités est que la rémunération se compose quasiment exclusivement de l'indice. Il y a donc, du passage de quasiment n'importe quel corps de catégorie A (hors EN) vers l'EN une perte de rémunération.
Je crois que tu as désormais beaucoup d'éléments pour prendre ta décision. D'un côté, les études de médecine peuvent t'apporter une sécurité et un confort matériels. De l'autre, le métier d'enseignant peut t'apporter peut-être davantage de satisfaction humainement et intellectuellement ... en étant cependant vigilante à ne pas avoir une vision idéalisée du métier.
Je ne serai pas aussi tranché que les autres participants, cependant que je partage l'avis de tenter d'avoir ton diplôme de médecine si tu en as le courage. Comme les enseignants aujourd'hui, les médecins exercent souvent dans des conditions difficiles (à l'hôpital ... mais aussi en libéral, où le respect attaché à la fonction et son prestige ne sont plus les mêmes qu'il y a 30 ou 40 ans). Il faut néanmoins regarder l'évolution des métiers : la tendance est plutôt à la hausse de la charge de travail et à la stagnation des rémunérations à l'éducation nationale ; là où le statut de médecin, notamment par le fait de pouvoir avoir un exercice libéral, reste plus flexible et mieux réévalué au cours du temps. Il faut réfléchir en termes d'envie par rapport au contenu du métier et au sens des missions. Les deux n'ont rien à voir et la comparaison "sèche" des conditions matérielles d'exercice (salaire, charge de travail ...) n'est sans doute pas suffisante, bien qu'absolument nécessaire.
Dernier point qui ajoutera des éléments à ta réflexion (peut-être aussi de la confusion ?) : il existe la possibilité, comme fonctionnaire, de passer des concours internes pour changer de corps. Tous les parcours sont possibles. Tu pourrais décider de présenter les concours de directeur d'hôpital ou directeur d'ESMS si toutefois tu souhaitais regagner le secteur hospitalier après être devenu prof. Cela nécessitera de la préparation, des efforts supplémentaires ; mais à mon sens pas plus que les enseignants certifiés qui se préparent en parallèle à l'agrégation. Les concours de la fonction publique hospitalière sont aujourd'hui désertés, peut-être même plus encore que ceux de l'enseignement : des opportunités y sont ouvertes.
J'ajouterai par rapport aux débats qui se sont tenus, aussi, qu'il ne faut pas idéaliser le travail de médecin effectivement. Suivant les spécialités, le lieu d'exercice, la composition de la patientèle ... les réalités peuvent être très différentes. On peut aussi comprendre qu'enchaîner les consultations, pour qui ne souhaiterait pas s'investir à l'hôpital, ne soit pas une perspective réjouissante. Quand je vois comment travaillent les médecins que j'ai pu consulter ces dernières années, je n'aimerai pas à avoir à faire cet abatage. Un diplôme de médecine te permettra cependant, même si tu n'es pas médecin, d'ouvrir plus de perspectives que ne le ferait un diplôme en biologie ou en physique.
- MathadorEmpereur
Cela fonctionne-t-il aussi pour les praticiens hospitaliers qui ne sont pas fonctionnaires ? Il y a peut-être des dispositions équivalentes dans le Code de la santé publique, mais je connais très mal ce dernier.Gatoby a écrit:Dans les mobilités entre différents corps de la fonction publique, tu conserves ton indice.Louise100 a écrit:Ah oui, tu es sûre de cette info ? Si c'est toujours le cas ça me paraît être une option pas mal effectivement !Theriakos96 a écrit:
Si tu es praticien hospitalier dans le public et tu deviens prof tu gardes ton indice dans la nouvelle profession (reclassement) ou, si celui-ci est supérieur, tu est reclassée à l'indice maximal de la nouvelle échelle (corrigez-moi si je me trompe) donc à la rigueur tu ne perds pas énormément d'argent dans l'immédiat, par contre tu avanceras beaucoup plus lentement (ou pas du tout).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Louise100Niveau 5
Gatoby a écrit:
Dans les mobilités entre différents corps de la fonction publique, tu conserves ton indice.
Attention cependant : cela ne concerne bien que l'indice. J'imagine que la rémunération des praticiens hospitaliers est composée d'une partie de primes associées aux fonctions. Naturellement, celles-ci disparaissent en rejoignant un autre corps ... en contrepartie, tu peux avoir les primes associées aux fonctions que tu occupes dans ton nouveau corps. Or, s'agissant des professeurs, l'une des particularités est que la rémunération se compose quasiment exclusivement de l'indice. Il y a donc, du passage de quasiment n'importe quel corps de catégorie A (hors EN) vers l'EN une perte de rémunération.
Je crois que tu as désormais beaucoup d'éléments pour prendre ta décision. D'un côté, les études de médecine peuvent t'apporter une sécurité et un confort matériels. De l'autre, le métier d'enseignant peut t'apporter peut-être davantage de satisfaction humainement et intellectuellement ... en étant cependant vigilante à ne pas avoir une vision idéalisée du métier.
Je ne serai pas aussi tranché que les autres participants, cependant que je partage l'avis de tenter d'avoir ton diplôme de médecine si tu en as le courage. Comme les enseignants aujourd'hui, les médecins exercent souvent dans des conditions difficiles (à l'hôpital ... mais aussi en libéral, où le respect attaché à la fonction et son prestige ne sont plus les mêmes qu'il y a 30 ou 40 ans). Il faut néanmoins regarder l'évolution des métiers : la tendance est plutôt à la hausse de la charge de travail et à la stagnation des rémunérations à l'éducation nationale ; là où le statut de médecin, notamment par le fait de pouvoir avoir un exercice libéral, reste plus flexible et mieux réévalué au cours du temps. Il faut réfléchir en termes d'envie par rapport au contenu du métier et au sens des missions. Les deux n'ont rien à voir et la comparaison "sèche" des conditions matérielles d'exercice (salaire, charge de travail ...) n'est sans doute pas suffisante, bien qu'absolument nécessaire.
Dernier point qui ajoutera des éléments à ta réflexion (peut-être aussi de la confusion ?) : il existe la possibilité, comme fonctionnaire, de passer des concours internes pour changer de corps. Tous les parcours sont possibles. Tu pourrais décider de présenter les concours de directeur d'hôpital ou directeur d'ESMS si toutefois tu souhaitais regagner le secteur hospitalier après être devenu prof. Cela nécessitera de la préparation, des efforts supplémentaires ; mais à mon sens pas plus que les enseignants certifiés qui se préparent en parallèle à l'agrégation. Les concours de la fonction publique hospitalière sont aujourd'hui désertés, peut-être même plus encore que ceux de l'enseignement : des opportunités y sont ouvertes.
J'ajouterai par rapport aux débats qui se sont tenus, aussi, qu'il ne faut pas idéaliser le travail de médecin effectivement. Suivant les spécialités, le lieu d'exercice, la composition de la patientèle ... les réalités peuvent être très différentes. On peut aussi comprendre qu'enchaîner les consultations, pour qui ne souhaiterait pas s'investir à l'hôpital, ne soit pas une perspective réjouissante. Quand je vois comment travaillent les médecins que j'ai pu consulter ces dernières années, je n'aimerai pas à avoir à faire cet abatage. Un diplôme de médecine te permettra cependant, même si tu n'es pas médecin, d'ouvrir plus de perspectives que ne le ferait un diplôme en biologie ou en physique.
Après avoir réfléchi et avec tous les conseils qu'on a pu me donner, je vais déjà tenter d'avoir ma licence de médecine oui, histoire d'avoir un bac+3
Je note pour les concours internes !
Concernant médecine, c'est exactement ça. Quand je vois ma médecin généraliste, elle finit à 21h tous les jours, elle a toujours du retard et elle peut voir parfois jusqu'à cinquante patients en une seule journée. Elle dédie sa vie à son travail et même si elle gagne très bien, sans passion ce n'est pas possible. M'imaginer être à sa place à défiler les consultations, comme un abattage comme tu dis, ça me donne la nausée. Je serais là à compter chaque minute de mon travail en attendant juste que la journée se termine.
Après, outre l'enseignement, j'aime aussi beaucoup donner des conseils de manière générale. Par exemple, je coache des P1 pour qu'ils gardent leur motivation tout au long de l'année et ça me fait plaisir de me sentir utile, de sentir que je peux les aider. Du coup, j'ai pensé à voir côté psychiatrie peut-être, histoire d'avoir moins de somatique au profit du mental.
J'avais même pensé à diététicienne à un moment (j'adore tout ce qui touche à la cuisine et j'avais pu assister à l'interrogatoire d'une diététicienne en stage, ça m'avait plu), mais le salaire m'a vite fait déchanter (1300€ net). Peut-être qu'il faudrait que je regarde côté médecin nutritionniste…
- GatobyNiveau 3
Louise100 a écrit:Gatoby a écrit:
Dans les mobilités entre différents corps de la fonction publique, tu conserves ton indice.
Attention cependant : cela ne concerne bien que l'indice. J'imagine que la rémunération des praticiens hospitaliers est composée d'une partie de primes associées aux fonctions. Naturellement, celles-ci disparaissent en rejoignant un autre corps ... en contrepartie, tu peux avoir les primes associées aux fonctions que tu occupes dans ton nouveau corps. Or, s'agissant des professeurs, l'une des particularités est que la rémunération se compose quasiment exclusivement de l'indice. Il y a donc, du passage de quasiment n'importe quel corps de catégorie A (hors EN) vers l'EN une perte de rémunération.
Je crois que tu as désormais beaucoup d'éléments pour prendre ta décision. D'un côté, les études de médecine peuvent t'apporter une sécurité et un confort matériels. De l'autre, le métier d'enseignant peut t'apporter peut-être davantage de satisfaction humainement et intellectuellement ... en étant cependant vigilante à ne pas avoir une vision idéalisée du métier.
Je ne serai pas aussi tranché que les autres participants, cependant que je partage l'avis de tenter d'avoir ton diplôme de médecine si tu en as le courage. Comme les enseignants aujourd'hui, les médecins exercent souvent dans des conditions difficiles (à l'hôpital ... mais aussi en libéral, où le respect attaché à la fonction et son prestige ne sont plus les mêmes qu'il y a 30 ou 40 ans). Il faut néanmoins regarder l'évolution des métiers : la tendance est plutôt à la hausse de la charge de travail et à la stagnation des rémunérations à l'éducation nationale ; là où le statut de médecin, notamment par le fait de pouvoir avoir un exercice libéral, reste plus flexible et mieux réévalué au cours du temps. Il faut réfléchir en termes d'envie par rapport au contenu du métier et au sens des missions. Les deux n'ont rien à voir et la comparaison "sèche" des conditions matérielles d'exercice (salaire, charge de travail ...) n'est sans doute pas suffisante, bien qu'absolument nécessaire.
Dernier point qui ajoutera des éléments à ta réflexion (peut-être aussi de la confusion ?) : il existe la possibilité, comme fonctionnaire, de passer des concours internes pour changer de corps. Tous les parcours sont possibles. Tu pourrais décider de présenter les concours de directeur d'hôpital ou directeur d'ESMS si toutefois tu souhaitais regagner le secteur hospitalier après être devenu prof. Cela nécessitera de la préparation, des efforts supplémentaires ; mais à mon sens pas plus que les enseignants certifiés qui se préparent en parallèle à l'agrégation. Les concours de la fonction publique hospitalière sont aujourd'hui désertés, peut-être même plus encore que ceux de l'enseignement : des opportunités y sont ouvertes.
J'ajouterai par rapport aux débats qui se sont tenus, aussi, qu'il ne faut pas idéaliser le travail de médecin effectivement. Suivant les spécialités, le lieu d'exercice, la composition de la patientèle ... les réalités peuvent être très différentes. On peut aussi comprendre qu'enchaîner les consultations, pour qui ne souhaiterait pas s'investir à l'hôpital, ne soit pas une perspective réjouissante. Quand je vois comment travaillent les médecins que j'ai pu consulter ces dernières années, je n'aimerai pas à avoir à faire cet abatage. Un diplôme de médecine te permettra cependant, même si tu n'es pas médecin, d'ouvrir plus de perspectives que ne le ferait un diplôme en biologie ou en physique.
Après avoir réfléchi et avec tous les conseils qu'on a pu me donner, je vais déjà tenter d'avoir ma licence de médecine oui, histoire d'avoir un bac+3
Je note pour les concours internes !
Concernant médecine, c'est exactement ça. Quand je vois ma médecin généraliste, elle finit à 21h tous les jours, elle a toujours du retard et elle peut voir parfois jusqu'à cinquante patients en une seule journée. Elle dédie sa vie à son travail et même si elle gagne très bien, sans passion ce n'est pas possible. M'imaginer être à sa place à défiler les consultations, comme un abattage comme tu dis, ça me donne la nausée. Je serais là à compter chaque minute de mon travail en attendant juste que la journée se termine.
Après, outre l'enseignement, j'aime aussi beaucoup donner des conseils de manière générale. Par exemple, je coache des P1 pour qu'ils gardent leur motivation tout au long de l'année et ça me fait plaisir de me sentir utile, de sentir que je peux les aider. Du coup, j'ai pensé à voir côté psychiatrie peut-être, histoire d'avoir moins de somatique au profit du mental.
J'avais même pensé à diététicienne à un moment (j'adore tout ce qui touche à la cuisine et j'avais pu assister à l'interrogatoire d'une diététicienne en stage, ça m'avait plu), mais le salaire m'a vite fait déchanter (1300€ net). Peut-être qu'il faudrait que je regarde côté médecin nutritionniste…
Si ces échanges ont pu te remotiver, le sujet aura eu toute son utilité !
La spécialité psychiatrie est relativement accessible aux ECN, ce peut-être une voie à explorer effectivement. Il s'agit cependant de l'une des spécialités les moins rémunérées, et pour lesquelles les conditions d'exercice à l'hôpital sont d'autant plus rudes que la santé mentale n'est pas là où l'on investit le plus (malgré un coût des maladies psychiques énorme, qui mériterait que l'on s'y penche). Mais il existe des façons particulièrement riches d'exercer cette spécialité je pense, qui nécessite par sa nature même que l'on s'intéresse dans sa globalité à la situation des patients.
Parmi les autres pistes à explorer comme médecin si le volet conseil t'intéresse, il reste aussi les fonctions dans les administrations et autorités sanitaires. A titre d'exemple, la sécurité sociale est en pénurie de médecins conseil.
Prends le temps de murir cette réflexion en poursuivant ton cursus : c'est aussi le sens de ces années d'études .
- Theriakos96Habitué du forum
https://www.neoprofs.org/t131508-presentation-de-dagda#5119239
Témoignage intéressant ici, pour @Louise100 : je suis content que tu désires poursuivre jusqu'à la D1 au moins. Tu sais, je donnerais volontiers mon agrégation et mon statut de normalien pour être en D2 ou D3...mais désormais il est trop tard pour moi, il y a deux ans il était peut-être encore temps! Je ferai sans doute des études de pharma pour le plaisir quand je partirai à la retraite en tout cas médecine peut conduire à beaucoup de choses (être consultant pour des journaux, expertise dans des boîtes privées, médecin dans l'EN etc.), un concours de l'enseignement, même l'agrégation, désormais ne mène nulle part. Et désolé pour ma jérémiade mais je ressens beaucoup d'amertume ce soir...
Témoignage intéressant ici, pour @Louise100 : je suis content que tu désires poursuivre jusqu'à la D1 au moins. Tu sais, je donnerais volontiers mon agrégation et mon statut de normalien pour être en D2 ou D3...mais désormais il est trop tard pour moi, il y a deux ans il était peut-être encore temps! Je ferai sans doute des études de pharma pour le plaisir quand je partirai à la retraite en tout cas médecine peut conduire à beaucoup de choses (être consultant pour des journaux, expertise dans des boîtes privées, médecin dans l'EN etc.), un concours de l'enseignement, même l'agrégation, désormais ne mène nulle part. Et désolé pour ma jérémiade mais je ressens beaucoup d'amertume ce soir...
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Louise100Niveau 5
Theriakos96 a écrit:https://www.neoprofs.org/t131508-presentation-de-dagda#5119239
Témoignage intéressant ici, pour @Louise100 : je suis content que tu désires poursuivre jusqu'à la D1 au moins. Tu sais, je donnerais volontiers mon agrégation et mon statut de normalien pour être en D2 ou D3...mais désormais il est trop tard pour moi, il y a deux ans il était peut-être encore temps! Je ferai sans doute des études de pharma pour le plaisir quand je partirai à la retraite en tout cas médecine peut conduire à beaucoup de choses (être consultant pour des journaux, expertise dans des boîtes privées, médecin dans l'EN etc.), un concours de l'enseignement, même l'agrégation, désormais ne mène nulle part. Et désolé pour ma jérémiade mais je ressens beaucoup d'amertume ce soir...
Coucou !
Je reviens sur ce sujet pour vous faire une petite update (si ça vous intéresse bien sûr).
Ces derniers temps, j'ai eu l'opportunité de donner cours en ligne à une quarantaine de lycéens voulant faire médecine. La petite nuance, par rapport à mes séances habituelles, c'est que là j'avais la même classe pendant plusieurs jours de suite (alors que d'habitude je ne fais qu'un remplacement d'une après-midi et je ne revois plus jamais les élèves derrière).
J'ai pu entrevoir des points positifs mais surtout négatifs que je ne soupçonnais pas.
Déjà, j'ai été affectée dans un lycée à 1h30 de chez moi en transport. Autant vous dire que faire 3h de trajet tous les jours, c'était épuisant (à la fois physiquement et moralement). Je me mets à la place des enseignants qui ont été mutés et dont le long trajet fait partie du quotidien, je vous envoie tout mon courage. Je me suis rendue compte que personnellement, je ne pouvais pas endurer ça sur le long terme (alors que je pensais que si haha).
Ensuite, arrivée sur place, je devais enchaîner mes heures de cours sans pause. Quand certains profs disaient qu'ils n'avaient pas le temps d'aller aux toilettes, je pensais qu'ils exagéraient un peu ou qu'ils se mettaient trop de pression, mais en fait c'était totalement vrai. Je devais enchaîner 7h sans pouvoir aller aux toilettes (trajet compris) parce que j'étais quand même surveillée par le patron tout ça donc impossible de m'éclipser en douce :sourit:
Ensuite, pour parler de la séance en elle-même... J'avais des supports pédagogiques à suivre et ce manque de liberté m'a beaucoup dérangée, mais bon je n'avais pas vraiment le choix. Niveau gestion de classe, les élèves étaient intéressés (ils ont payé pour être là) donc de ce côté je n'avais absolument pas à me plaindre. Par contre, je ne me rendais pas compte à quel point être sollicitée en permanence était éreintant : "madame on peut revenir à la page d'avant", "ce détail ici ça veut dire quoi". Je ne parle même pas des questions qu'on me reposait cinq fois alors que je venais de donner la réponse :sourit:
A la fin de la séance, les élèves devaient émettre leur ressenti de manière anonyme et j'avoue que certains n'y allaient pas de main morte : "trop rapide", "explications parfois floues" alors que je demandais TOUT LE TEMPS si c'était bien clair ou pas. Fort heureusement, ce n'était pas le cas de tous, certains étaient très satisfaits et ça faisait chaud au cœur ! Mais du coup ça m'a donnée envie d'être plus "méchante", je me dis que la prochaine fois je vais mettre les points sur les i direct en disant un truc style "si vous avez pas compris c'est le moment de poser les questions, c'est pas après une fois le cours passé que vous allez vous plaindre derrière votre écran" enfin là je réagis à chaud je sais pas vous en pensez quoi mddr
Mais c'est vrai que j'ai ressenti un manque de reconnaissance, ou plutôt de l'hypocrisie. En cours, j'ai l'impression que tout se passe bien, et puis certains poignardent dans le dos.
Bon, là j'insiste sur les points négatifs parce que je suis un peu redescendue de mon idéal, j'ai l'impression d'avoir gagné un peu en objectivité non ?
Il y avait bien sûr des points positifs :
Globalement, les heures défilaient très vites. Je prenais énormément de plaisir à expliquer les cours, donner des conseils, partager mon expérience : tout le côté enseignant quoi. Quand on tisse un lien avec les élèves, qu'ils sentent notre envie de les aider, notre bienveillance, je trouve ça magique ! Gagner leur confiance c'est vraiment gratifiant et j'ai eu l'impression d'être un tant soit peu utile (même si tout le monde n'était pas 100% satisfait).
Mais voilà, c'est vrai que ce plaisir d'exercer ne suffit pas toujours à combler les "à côté". Le salaire est vraiment, vraiment bas comparé à tous les efforts à fournir, les responsabilités : je comprends mieux quand certains disaient que c'était compliqué en fin de mois, ou pour voyager. D'autant plus que là, je n'avais même pas le côté "éducation gestion de classe" à gérer.
Je crois que l'enseignement est une chose qui pourrait beaucoup m'épanouir à court terme, mais pas sur le long terme. Désolée c'est très long mais j'avais très envie de partager mon expérience, j'ai l'impression que ces quelques jours m'ont un peu "forgée" (si ça se trouve non). Qu'en pensez-vous ?
- AphrodissiaMonarque
Personnellement, je n'ai pas fait médecine parce que je n'en avais pas les moyens intellectuels . Mais on peut retourner la question: si c'est si génial que ça d'être professeur, pourquoi y a-t-il de moins en moins de candidats?Louise100 a écrit:
Exact, ça ne fait que confirmer mon propos ! J'admets largement que l'agreg ou l'ENA sont des concours plus sélectifs, mais ça n'enlève pas la sélectivité de la PACES, même si elle est moindre. C'est juste que comme je l'ai dit, c'est fatigant d'entendre des gens me dire que je ne me rends pas compte de ce que j'ai, dans ce cas pourquoi ils ne tentent pas la PACES si c'est pas si horrible que ça ? (Encore une fois je parle pas des gens de ce forum qui sont tous bienveillants et me répondent avec honnêteté, je parle vraiment de remarques que je me suis prise à la gueule plein de fois.)
C'est tout à fait cela, les deux métiers sont très différents et incluent des responsabilités qui sont surmontables quand on fait le choix de vouloir les surmonter, parce qu'on sait POURQUOI on le fait (la passion, l'argent, ou toute autre raison subjective à quelqu'un). C'est ça qu'il me manque, j'ai besoin de savoir quelles sont mes réelles priorités (et je conçois qu'elles vont évoluer avec le temps ce qui rend le choix encore plus difficile à faire), j'ai besoin de savoir pourquoi je fais telle chose.
Pour ce qui est de ton dernier post, je crois que tu n'as pas eu une réelle expérience de la réalité des professeurs : en ligne, dans une boite de cours particuliers, cela te donne une idée, c'est sûr, du contact avec les élèves, mais il ne faut pas s'attendre à remporter leur adhésion après une ou deux heures de cours (ou bien c'était quatre heures avec les mêmes?).
Il y a le temps du cours, mais tu as aussi eu tout l'avant: combien de temps as-tu passé à préparer ce cours ? quelle énergie y as-tu mis? Quel plaisir y as-tu pris? C'est important aussi.
Il ne faut pas oublier que le travail du professeur se décompose à peu près dans ces trois étapes: 1) préparer le cours (faire des recherches, réfléchir à la didactique et à la pédagogie), 2) faire le cours (partie visible de l'iceberg), 3) corriger les copies, préparer la correction, l'éventuelle remédiation. Les étapes 1) et 3) peuvent être particulièrement prenantes et plus ou moins intéressantes et ce sont les parties qui se font "à la maison", c'est-à-dire sur un temps que l'on croit être libre.
Dans beaucoup de métiers, et je suppose que la médecine en fait partie – sauf cas d'astreinte ou autre contrainte de ce genre et que je ne connais pas – quand on quitte le lieu de travail, on quitte le travail: on n'a pas de cours à préparer, de copies à corriger. On peut certes continuer à réfléchir à des situations de la journée, se dire que demain on fera comme ci, comme ça, mais ce n'est pas la même chose que de s'asseoir à son bureau avec son paquet de 35 copies ou bien avec ses manuels et j'en passe.
Je crois que tu fais bien de persévérer en médecine.[/quote]
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Ramanujan974Érudit
Pour compléter ce qu'a dit Aphrodissia, avoir conscience que tu as eu dans ton exemple des conditions quasi-idéales d'enseignement : élèves motivés, attentifs, avec un niveau correct à la base. Et déjà là tu montres des signes négatifs.
Imagine la même chose en prenant le contraire des 3 critères précédents.
Imagine la même chose en prenant le contraire des 3 critères précédents.
- berzekoNiveau 8
c'est très bien que tu aies pu tester comme ça en condition réelle. Après j'aimerais nuancer, 3h aller retour c'est inhumain, pour moi c'est intenable plus de 6 mois pour n'importe quel taf même le plus beau du monde. Ensuite 7h sans pause c'est du délire total, il te faut au moins tous les 2h 5-10 mn de pause on est pas dans les goulags de Staline ici quand même ! Tu es en train de toucher au plus difficile là. Les élèves sont effectivement peu généreux parfois, même si tu arrives à avoir de belles victoires quelques fois dans l'année (ils viendront te remercier si tu t'accroches et là ça vaut tous tes efforts). Effectivement, tu es sollicitée sans arrêt parfois tu sais même plus où donner de la tête, ça fait partie du job. Je trouve qu'ils ont été sévère quand même et les élèves qui notent le prof est toujours très dangereux (il n'y a qu'à voir aux USA les abus que cela engendre). On dit toujours ici de tenter de donner des cours avant de faire quoi que ce soit et à raison.
Tu as des élèves qui paient alors imagine des gens qui ont un niveau très faible, là par pur hasard et qui en plus vont te tester ! Le post au-dessus sur toute la partie invisible est très intéressant, beaucoup l'oublient, mais ça fait une grosse partie de ton taff. Bien sûr tu dois aussi réfléchir à comment les motiver et innover chose parfois très difficile vu le peu d'attention dont ils disposent. Si tu aimes découvrir/apprendre des choses en faisant tes cours ça passe, mais autrement ça peut être très pénible. C'est pour ça qu'il est important de toucher ce côté très pratique.
J'espère que tu sais vers quoi partir maintenant ?
Tu as des élèves qui paient alors imagine des gens qui ont un niveau très faible, là par pur hasard et qui en plus vont te tester ! Le post au-dessus sur toute la partie invisible est très intéressant, beaucoup l'oublient, mais ça fait une grosse partie de ton taff. Bien sûr tu dois aussi réfléchir à comment les motiver et innover chose parfois très difficile vu le peu d'attention dont ils disposent. Si tu aimes découvrir/apprendre des choses en faisant tes cours ça passe, mais autrement ça peut être très pénible. C'est pour ça qu'il est important de toucher ce côté très pratique.
J'espère que tu sais vers quoi partir maintenant ?
- PointàlaligneExpert
Excellente idée d'avoir fait cette expérience, mais comme les collègues l'ont dit ce sont des conditions assez améliorées par rapport à une affectation classique...
De plus en plus, pour faire cours, il faut aller au-delà d'expliquer. Il faut, quand les élèves sont vraiment loin de l'école et même du discours scolaire, construire les conditions qui font qu'ils vont l'accepter. C'est gratifiant quand ça marche mais c'est épuisant aussi, et on peut se dire : "je n'ai pas fait x années d 'études pour ça"...
Il n'y a pas eu non plus de problèmes de discipline à gérer, que ce soit des problèmes classiques (absentéisme, bavardage, insolence...) ou plus hardcore (voir la section idoine du forum pour avoir une idée). Il n'y a pas eu non plus la partie relations avec les parents et avec la direction... Ni le sentiment d'érosion et de perte de sens que donne la confrontation avec une réforme mal pensée (et on finit toujours par en rencontrer une).
J'ai eu un collègue (retraité maintenant) ex- médecin. Il avait exercé plusieurs années. C'est peut-être la solution pour ne pas avoir de regrets... Être allé au bout d'une expérience avant d'en tenter une autre.
Bon courage pour tous ces choix !
Attention, le partage d'expérience n'est pas forcément attendu en classe. Je suppose que cela varie énormément selon les disciplines...Louise100 a écrit: Je prenais énormément de plaisir à expliquer les cours, donner des conseils, partager mon expérience : tout le côté enseignant quoi.
De plus en plus, pour faire cours, il faut aller au-delà d'expliquer. Il faut, quand les élèves sont vraiment loin de l'école et même du discours scolaire, construire les conditions qui font qu'ils vont l'accepter. C'est gratifiant quand ça marche mais c'est épuisant aussi, et on peut se dire : "je n'ai pas fait x années d 'études pour ça"...
Ramanujan974 a écrit:Pour compléter ce qu'a dit Aphrodissia, avoir conscience que tu as eu dans ton exemple des conditions quasi-idéales d'enseignement : élèves motivés, attentifs, avec un niveau correct à la base. Et déjà là tu montres des signes négatifs.
Imagine la même chose en prenant le contraire des 3 critères précédents.
Il n'y a pas eu non plus de problèmes de discipline à gérer, que ce soit des problèmes classiques (absentéisme, bavardage, insolence...) ou plus hardcore (voir la section idoine du forum pour avoir une idée). Il n'y a pas eu non plus la partie relations avec les parents et avec la direction... Ni le sentiment d'érosion et de perte de sens que donne la confrontation avec une réforme mal pensée (et on finit toujours par en rencontrer une).
J'ai eu un collègue (retraité maintenant) ex- médecin. Il avait exercé plusieurs années. C'est peut-être la solution pour ne pas avoir de regrets... Être allé au bout d'une expérience avant d'en tenter une autre.
Bon courage pour tous ces choix !
- AphrodissiaMonarque
je crois que Louise a voulu dire 7h sans pause : ses 3 h de transport + 4h de cours enchaînées. mais c'est tout de même inadmissible.berzeko a écrit:c'est très bien que tu aies pu tester comme ça en condition réelle. Après j'aimerais nuancer, 3h aller retour c'est inhumain, pour moi c'est intenable plus de 6 mois pour n'importe quel taf même le plus beau du monde. Ensuite 7h sans pause c'est du délire total, il te faut au moins tous les 2h 5-10 mn de pause on est pas dans les goulags de Staline ici quand même ! Tu es en train de toucher au plus difficile là. Les élèves sont effectivement peu généreux parfois, même si tu arrives à avoir de belles victoires quelques fois dans l'année (ils viendront te remercier si tu t'accroches et là ça vaut tous tes efforts). Effectivement, tu es sollicitée sans arrêt parfois tu sais même plus où donner de la tête, ça fait partie du job. Je trouve qu'ils ont été sévère quand même et les élèves qui notent le prof est toujours très dangereux (il n'y a qu'à voir aux USA les abus que cela engendre). On dit toujours ici de tenter de donner des cours avant de faire quoi que ce soit et à raison.
Tu as des élèves qui paient alors imagine des gens qui ont un niveau très faible, là par pur hasard et qui en plus vont te tester ! Le post au-dessus sur toute la partie invisible est très intéressant, beaucoup l'oublient, mais ça fait une grosse partie de ton taff. Bien sûr tu dois aussi réfléchir à comment les motiver et innover chose parfois très difficile vu le peu d'attention dont ils disposent. Si tu aimes découvrir/apprendre des choses en faisant tes cours ça passe, mais autrement ça peut être très pénible. C'est pour ça qu'il est important de toucher ce côté très pratique.
J'espère que tu sais vers quoi partir maintenant ?
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- ShajarVénérable
Louise100 a écrit:
A la fin de la séance, les élèves devaient émettre leur ressenti de manière anonyme et j'avoue que certains n'y allaient pas de main morte : "trop rapide", "explications parfois floues" alors que je demandais TOUT LE TEMPS si c'était bien clair ou pas. Fort heureusement, ce n'était pas le cas de tous, certains étaient très satisfaits et ça faisait chaud au cœur ! Mais du coup ça m'a donnée envie d'être plus "méchante", je me dis que la prochaine fois je vais mettre les points sur les i direct en disant un truc style "si vous avez pas compris c'est le moment de poser les questions, c'est pas après une fois le cours passé que vous allez vous plaindre derrière votre écran" enfin là je réagis à chaud je sais pas vous en pensez quoi mddr
Mais c'est vrai que j'ai ressenti un manque de reconnaissance, ou plutôt de l'hypocrisie. En cours, j'ai l'impression que tout se passe bien, et puis certains poignardent dans le dos.
Je réagis juste là-dessus : c'est normal que les élèves ne te répondent pas quand tu poses des questions très générales du genre "c'est bien compris ?" ; "avez-vous des questions ?" ; "y a-t-il quelque chose que vous n'avez pas compris ?". Je te rassure, on le fait tous, mais ce n'est pas une bonne manière de vérifier la compréhension, car les élèves n'identifient pas nécessairement là où ça bloque, ils ont peur d'embêter les camarades, de passer pour un imbécile, etc. Il vaut mieux faire reformuler par un élève ce qui vient d'être expliqué. ("Machin, vous avez compris ? Parfait, réexpliquez-moi donc cela à votre manière"). Là, tu vois s'il a vraiment compris ou non, de même que le reste de la classe. Ca permet de faire parler des élèves timides et qui ont des difficultés et par ailleurs, c'est bien meilleur pour la mémorisation.
L'une des grandes difficultés du métier, je trouve, c'est justement ce manque de retour. Aucun élève ne te dira jamais que ton cours était hyper intéressant ou tout pourri. Certains éléments peuvent te le montrer indirectement : le niveau d'implication (questions, discussions, remarques), le nombre d'élèves qui regardent leur carnet ou leur portable ou l'horloge en te disant de temps en temps "madame, ça va sonner" (quand ils n'anticipent pas la sonnerie, quelle victoire !), le brouhaha en classe... Mais c'est difficile à déchiffrer. Avoir un retour anonyme peut être très utile, à condition de savoir l'utiliser de manière constructive.
- pailleauquebecFidèle du forum
C'est très positif que tu aies eu cette première expérience d'enseignement.
Je crois maintenant que ton problème c'est plus un problème d'entrée dans la vie active.
Tu es à l'âge où tu es en train de sortir de l'adolescence et de prendre conscience de ce que ça peut être d'avoir un travail salarié.
Au fond la problématique de départ qui était de quitter médecine n'est peut-être pas la bonne.
Je me rappelle que mes premières années quand je suis sorti du monde étudiant et que je suis entré dans le monde du travail ont été éprouvantes (je n'étais pas prof à l'époque). Quand j'ai commencé à travailler il a vraiment fallu que je change en profondeur.
Je crois maintenant que ton problème c'est plus un problème d'entrée dans la vie active.
Tu es à l'âge où tu es en train de sortir de l'adolescence et de prendre conscience de ce que ça peut être d'avoir un travail salarié.
Au fond la problématique de départ qui était de quitter médecine n'est peut-être pas la bonne.
Je me rappelle que mes premières années quand je suis sorti du monde étudiant et que je suis entré dans le monde du travail ont été éprouvantes (je n'étais pas prof à l'époque). Quand j'ai commencé à travailler il a vraiment fallu que je change en profondeur.
- Pat BÉrudit
Je ne dirais pas que c'étaient des conditions idéales ni même améliorées.
Les cours en visio demandent une concentration soutenue, on n'a pas de "vrai" retour en face, c'est assez déstabilisant. Certes, pas de discipline à gérer, c'est appréciable... Mais le fait de ne pas avoir préparé toi-même les supports, ça enlève toute une partie de ce qui est appréciable dans ce métier, cette liberté de création.
Mais dans la vraie vie, on a des pauses ! (il est illégal de passer plus de 3h sans pause-pipi... même si en pratique, je sais très bien qu'en primaire c'est pas si simple... dans le secondaire on y arrive, on a une récré le matin et une l'après-midi, et même si les élèves nous retiennent à la fin de l'heure, on prend le temps...).
Essaie plutôt de trouver de "vrais" remplacements en présentiel, sur 2-4 semaines...
Et bonne réflexion !
Les cours en visio demandent une concentration soutenue, on n'a pas de "vrai" retour en face, c'est assez déstabilisant. Certes, pas de discipline à gérer, c'est appréciable... Mais le fait de ne pas avoir préparé toi-même les supports, ça enlève toute une partie de ce qui est appréciable dans ce métier, cette liberté de création.
Mais dans la vraie vie, on a des pauses ! (il est illégal de passer plus de 3h sans pause-pipi... même si en pratique, je sais très bien qu'en primaire c'est pas si simple... dans le secondaire on y arrive, on a une récré le matin et une l'après-midi, et même si les élèves nous retiennent à la fin de l'heure, on prend le temps...).
Essaie plutôt de trouver de "vrais" remplacements en présentiel, sur 2-4 semaines...
Et bonne réflexion !
- Theriakos96Habitué du forum
Pat B a écrit:Je ne dirais pas que c'étaient des conditions idéales ni même améliorées.
Les cours en visio demandent une concentration soutenue, on n'a pas de "vrai" retour en face, c'est assez déstabilisant. Certes, pas de discipline à gérer, c'est appréciable... Mais le fait de ne pas avoir préparé toi-même les supports, ça enlève toute une partie de ce qui est appréciable dans ce métier, cette liberté de création.
Mais dans la vraie vie, on a des pauses ! (il est illégal de passer plus de 3h sans pause-pipi... même si en pratique, je sais très bien qu'en primaire c'est pas si simple... dans le secondaire on y arrive, on a une récré le matin et une l'après-midi, et même si les élèves nous retiennent à la fin de l'heure, on prend le temps...).
Essaie plutôt de trouver de "vrais" remplacements en présentiel, sur 2-4 semaines...
Et bonne réflexion !
Je doute que le cours ait été fait en visio si @louise100 a dû se déplacer pour aller à 1h30 de chez elle, non? Sinon je ne comprends vraiment pas le sens de la chose!
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- berzekoNiveau 8
Shajar a écrit:Louise100 a écrit:
A la fin de la séance, les élèves devaient émettre leur ressenti de manière anonyme et j'avoue que certains n'y allaient pas de main morte : "trop rapide", "explications parfois floues" alors que je demandais TOUT LE TEMPS si c'était bien clair ou pas. Fort heureusement, ce n'était pas le cas de tous, certains étaient très satisfaits et ça faisait chaud au cœur ! Mais du coup ça m'a donnée envie d'être plus "méchante", je me dis que la prochaine fois je vais mettre les points sur les i direct en disant un truc style "si vous avez pas compris c'est le moment de poser les questions, c'est pas après une fois le cours passé que vous allez vous plaindre derrière votre écran" enfin là je réagis à chaud je sais pas vous en pensez quoi mddr
Mais c'est vrai que j'ai ressenti un manque de reconnaissance, ou plutôt de l'hypocrisie. En cours, j'ai l'impression que tout se passe bien, et puis certains poignardent dans le dos.
Je réagis juste là-dessus : c'est normal que les élèves ne te répondent pas quand tu poses des questions très générales du genre "c'est bien compris ?" ; "avez-vous des questions ?" ; "y a-t-il quelque chose que vous n'avez pas compris ?". Je te rassure, on le fait tous, mais ce n'est pas une bonne manière de vérifier la compréhension, car les élèves n'identifient pas nécessairement là où ça bloque, ils ont peur d'embêter les camarades, de passer pour un imbécile, etc. Il vaut mieux faire reformuler par un élève ce qui vient d'être expliqué. ("Machin, vous avez compris ? Parfait, réexpliquez-moi donc cela à votre manière"). Là, tu vois s'il a vraiment compris ou non, de même que le reste de la classe. Ca permet de faire parler des élèves timides et qui ont des difficultés et par ailleurs, c'est bien meilleur pour la mémorisation.
L'une des grandes difficultés du métier, je trouve, c'est justement ce manque de retour. Aucun élève ne te dira jamais que ton cours était hyper intéressant ou tout pourri. Certains éléments peuvent te le montrer indirectement : le niveau d'implication (questions, discussions, remarques), le nombre d'élèves qui regardent leur carnet ou leur portable ou l'horloge en te disant de temps en temps "madame, ça va sonner" (quand ils n'anticipent pas la sonnerie, quelle victoire !), le brouhaha en classe... Mais c'est difficile à déchiffrer. Avoir un retour anonyme peut être très utile, à condition de savoir l'utiliser de manière constructive.
Même en leur demandant s'ils ont compris parfois ils peuvent dire "oui c'est très clair !" avec un grand sourire, pour oublier deux semaines après :sourit: . C'est très difficile, mais en faisant beaucoup d'exercices et leur demandant de répondre à chaque question, même si c'est laborieux ils vont finir par capter le cours et s'impliquer je trouve. Plus de pratique que de théorie en somme !
- pseudo-intelloSage
Je suis contente que tu aies pu expérimenter l'enseignement d'un peu plus près, et te rendre compte par toi-même plutôt que de devoir te fier à des retours de nos propres expériences !
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- Louise100Niveau 5
pailleauquebec a écrit:C'est très positif que tu aies eu cette première expérience d'enseignement.
Je crois maintenant que ton problème c'est plus un problème d'entrée dans la vie active.
Tu es à l'âge où tu es en train de sortir de l'adolescence et de prendre conscience de ce que ça peut être d'avoir un travail salarié.
Au fond la problématique de départ qui était de quitter médecine n'est peut-être pas la bonne.
Je me rappelle que mes premières années quand je suis sorti du monde étudiant et que je suis entré dans le monde du travail ont été éprouvantes (je n'étais pas prof à l'époque). Quand j'ai commencé à travailler il a vraiment fallu que je change en profondeur.
Tu sais, ça me fait sourire que tu évoques ce problème parce que je me demandais la même chose !
Hier, je suis tombée sur une vidéo explicative du syndrome de Peter Pan et je crois que j'en suis atteinte : ne pas vouloir grandir, sortir de ce cadre scolaire, envier les plus jeunes, rejeter la faute sur les autres (alors que j'ai ma part de responsabilité)... Quand je me compare aux filles de mon âge, elles sont bien plus indépendantes que moi. Peut-être qu'au fond, le cadre de l'école m'attire parce qu'il me donne l'illusion de retourner en enfance, dans ma zone de confort !
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