- GatobyNiveau 3
Tout est dit dans la phrase en gras : quelle est la "qualité" des gens qui tentent X/ENS (formés pendant 2 ans en CPGE, et sélectionnés même à l'entrée en CPGE) vs. les candidats en PACES (seul le bac, quelle que soit la section, suffit) ?Waylander1234 a écrit:Pour estimer la "sélectivité" d'un concours le taux d'admis est insuffisant: il faut aussi considérer la qualité des étudiants qui le tentent. Comparer PACES à l'ENA, ENS, X en disant que la PACES est moins sélective, donc sous entendu "plus facile" résulte d'un raisonnement incomplet. En effet, les points communs à l'ENA, l'ENS et l'X sont qu'il y a une sélection en amont du passage du concours, par la prépa: si on a un excellent dossier scolaire donc une excellente prépa, les chances de réussir augmentent considérablement (par exemple jusqu'à 40% de chances de réussir l'X avec la meilleure prépa, à Louis le grand).
Il n'y a pas plus d'excellents élèves qui tentent l'X ou l'ENS que PACES, seulement ces excellents élèves partent avec des chances accrues de réussir car ont accès à une meilleure prépa.
Les médecins ne sont pas les plus à plaindre du point de vue des charges sociales : l'assurance maladie (qui solvabilise leur demande contrairement à de nombreux paramédicaux par ailleurs) prend en charge une grosse partie de leurs cotisations maladie ... Quant à la consultation de 20mn en médecine générale : c'est un idéal, beaucoup font moins malheureusement. En revanche, certains actes paramédicaux (je pense à la psychomotricité que tu cites) nécessitent souvent 1h. Tu ne mentionnes pas non plus certains éléments de rémunération complémentaires (ROSP notamment), auxquels les seuls médecins ont droit.Waylander1234 a écrit:
Et pour ce qui est du confort financier ben franchement là aussi c'est la désillusion, on est loin d'être riches contrairement à ce que certains pensent. La plupart des médecins sont généralistes et bossent pour 25 euros (dont il leur restera à peine 12 euros après déduction des charges sociales, impots et frais) la consultation, sachant qu'en faisant bien ton taf une consult' ça dure en moyenne 20 minutes pour un médecin expérimenté, ça te fait du 36 euros l'heure... On pourrait espérer mieux pour ce niveau d'études et de responsabilités (d'ailleurs faisons remarquer qu'on dans les médecins les moins bien rémunérés de l'OCDE). Même une consult' de paramédical c'est mieux payé (40 euros l'ostéopathe, la diét, la psychomot, etc). DONC le cliché du jeune médecin qui bosse 2 jours par semaine et qui se sort du 4000 net par mois on peut oublier, ça n'existe pas.
La situation des médecins, même généralistes, est incomparable avec celle des paramédicaux. Et c'est normal compte tenu du rôle qu'ils doivent/devraient jouer dans le système de santé.
Tu le dis toi même dans un message suivant : les exemples ne disent rien de la règle. Des docteurs dans leur discipline qui ratent l'agrégation, ça existe : il suffit de regarder les chiffres du concours d'agrégation externe spéciale dédiée à ces profils. Dans la guerre des exemples, j'ai celui d'un médecin biologiste recalé à l'agrégation de biochimie. Mais aussi celui d'une ex khagneuse, non admise à l'ENS (mais disons le, tout à fait douée pour les études), qui finit dans le top 10% du NC, primante, en PACES.Waylander1234 a écrit:En conclusion: tu es au tout début. Te rediriger maintenant ne constituera pas un si gros gâchis que ce que tu peux penser. Mais bon comme disent les profs plus haut... L'enseignement ça a pas l'air non plus dêtre top niveau qualité de vie (avec les parents à l'heure actuelle qui sont complètement désintéressés de l'éducation de leur gamin) et rémunération. Sauf si tu passes une agrég'. Ce qui est accessible (faut pas croire hein, j'ai un pote qui avait raté la PACES malgré un boulot de dingue, et qui a ensuite fait une licence-mémoire-thèse en physique et ensuite qui a fini premier de l'agrég' en physique chimie en la bossant tranquillou, si t'es motivée et que t'aimes la matière ça se fait).
En plus tu seras pas cantonnée au collège/lycée, tu pourras très bien faire de la prépa privée, ce qui est bien plus rémunérateur, et je pense aussi plus intéressant dans le sens où les gamins qui vont en prépa n'y vont pas pour se la couler douce donc sont bien plus impliqués. Y'a des solutions quoi.
Rappelons le but du fil : Louise100 hésitait à quitter médecine pour l'enseignement. Ce serait assassin de lui dire que l'agrégation lui sera acquise parce qu'elle a réussi la PACES : les deux concours n'ont rien à voir. Et comme tu l'évoques plus haut, la qualité des candidats à l'agrégation ne doit pas être négligée (bac+5 nécessairement, normaliens, certifiés ... des personnes qui ont fait leurs preuves dans d'autres situations). Par ailleurs, l'agrégation mène à l'enseignement en collège et lycée. "Pas cantonnée" certes, mais c'est l'un des débouchés les plus probables. Autant le savoir et en avoir envie.
C'est le salaire comme assistant ? Si oui, celui-ci est amené à progresser rapidement : il faut aussi considérer la courbe d'évolution du salaire. Quant aux années d'études et aux sacrifices ... Cela n'a rien de spécifique à la médecine : que penser du docteur en lettres/SHS, souvent agrégé, qui commencera à 1900 net et des brouettes (entre 8 et 10 ans d'études après le bac) ? Que penser de l'expert comptable, qui commence à 2000/2200€ en collaboration dans un cabinet (8 ans d'études) ? De l'avocat pénaliste qui peine à gagner le SMIC parfois (entre 7 et 8 ans d'études après les bac, en droit, et après les examens d'entrée et de sortie du CRFPA) ?Louise100 a écrit:J'ai vu qu'un psychiatre par exemple commençait à 3000€ brut en début de carrière hospitalière, j'ai trouvé ça assez choquant après autant d'années d'études et de sacrifices.
Dans un contexte où les études s'allongent (ingénieurs qui reprennent 1-2 ans d'études de management, pharmaciens qui font des études d'ingénieur, juristes qui font des écoles de commerce ou un LLM ...) il faut aussi considérer les sacrifices/efforts que demande plus globalement aujourd'hui le marché du travail. Ce peut être un élément d'aide à la décision, du moins qui puisse te permettre de relativiser les efforts que demanderont ces années à venir (et dont je ne conteste pas qu'ils seront grands).
La psychiatrie évolue et les notions que tu évoques me font davantage penser à des notions de psychologie voire de psychanalyse. Il peut être intéressant de creuser cette voie en ce que je pense que l'orientation de la psychiatrie ces dernières années est très différente (moins "psychologisante", plus fondée sur les neurosciences ...). Je pense en tout cas, comme cela a été évoqué ici, que tu prends la bonne décision ! D'autant que tu te donnes les moyens de voir les réalités de l'enseignement en parallèle (même de façon imparfaite, même de façon incomplète ... c'est une expérience de prise !). Bon courage pour la suite.Louise100 a écrit:J'ai toujours été fascinée par tout ce qui touchait au cerveau, ses déficits mentaux, les syndromes psychologiques (Peter Pan, Munchhausen par exemple). Après, j'aimerais quand même effectuer un stage dans ce service pour entrevoir la réalité, la relation avec les patients.
- nounoursNiveau 6
Waylander1234 a écrit:nounours a écrit:
Tu ne connais rien aux prépas : les cours et les professeurs des petites et des grandes prépa sont les mêmes. Durant sa carrière les professeurs passent de l'une à l'autre, un même professeur avec son même cours aura 0 élève à l'X une année et la moitié de la classe l'année suivante juste parce qu'il aura eu une mutation dans un grand lycée.
D'autre part j'ai déjà vu des cours et épreuves de CAPES : de l'apprentissage par coeur et des QCMs .... Ce ne sont pas du tout les mêmes qualités qui sont nécessaires pour rentrer à l'X ou même à Centrale : il faut savoir raisonner, comprendre un énoncé, avoir une certaine virtuosité dans le calcul ... La part de "par coeur" est assez faible et ceux qui apprennent tout par coeur sont souvent les plus mauvais élèves.
Faux, les professeurs de LGG et d'une prépa de moindre niveau par exemple à Toulouse ne sont absolument pas les mêmes et ne préparent pas les étudiants de la même façon, sinon les notions de "classement des meilleures prépas" n'auraient aucun fondement, de même que la sélection sur dossier pour y accéder.
J'ajouterai que tu ne connais rien à la PACES (CAPES...), il y a une part d'apprentissage "par coeur" comme tu le dis, mais seulement dans certaines matières. Et encore, ce sont ceux qui tentent de tout apprendre par coeur comme des imbéciles qui ratent le concours, pour bien réussir il faut comprendre le cours et le retenir de manière intelligente, en mettant en relation les différentes informations du cours.
D'autres matières, comme la physiologie rénale par exemple, nécessitent une capacité de raisonnement importante. Tu penses vraiment qu'il n'y a qu'en mathématiques qu'il y a besoin de raisonner? C'est typique des élèves de prépas coincés dans leur petit monde, de penser comme ça.
Et dans la suite des études c'est de pire en pire, non seulement il y a une quantité phénoménale de cours à connaître et à maîtriser, mais la part de raisonnement est de plus en plus importante (poser un diagnostic et adapter le traitement ne se résume pas à recracher des cours "par coeur", ce serait bien facile sinon). C'est un raisonnement moins abstrait que le raisonnement mathématique, mais tout aussi complexe et subtil, qui nécessite des années de pratique en plus des études théoriques, pour être maitrisé (comme disait un de mes anciens maîtres de stages, on ne comprend et maîtrise vraiment le raisonnement médical que plusieurs années après avoir terminé les études). Va dire à un médecin que tout ce qu'il a fait durant ses études c'est apprendre des cours par coeur, et qu'il ne sait pas comprendre un énoncé... Ton ignorance en la matière est flagrante.
Enfin bref, je n'ai plus de temps à perdre à répondre à un petit taupin persuadé que son cursus est le plus complexe, élitiste et méritant du pays, d'autant plus que ce n'est absolument pas le sujet de ce fil de discussion à la base. Si tu allais faire un tour en PACES, je pense que la désillusion qui en résulterait serait à la hauteur de ton arrogance qui paraît bien être sans bornes.
Bonne continuation dans tes études, ou tout simplement dans ta carrière future, si carrière il y a. Bisous
Le classement des prépas ne vaut que par le caractère autoprophétique qu'il institue : les professeurs sont les mêmes et je suis très bien placé pour le savoir.
Je distingue la première année de médecine qui n'est principalement que du gavage testé par des QCMs, de la suite des études : je suis un scientifique et je reconnais la complexité de l'étude générale du fonctionnement et du traitement du corps humain : le concours de 1ère année de médecine est juste stupide et sa difficulté est à des années lumière de celui de l'X ou même d'une école centrale, les candidats ne sont pas sélectionnés en amont et donc souvent d'un niveau douteux malgré les effectifs, et le nombre de place au concours extrêmement élevé.
Et pour finir je suis professeur comme l'immense majorité des intervenants de ce forum pas un simple élève de prépa. Je pense mieux connaître que toi les niveaux des différents élèves qui rentrent en médecine ou bien qui réussissent une grande école, j'ai eu sous mes yeux des centaines de dossiers de parcoursup et j'ai vu défiler devant moi des centaines d'élèves ... et toi qu'as tu vu ?
Ensuite, au risque de te décevoir, je pense que si j'allais en PACES je me promènerai Mais j'attends de te voir passer l'ENS en maths ou physique
- MathadorEmpereur
Waylander1234 a écrit:nounours a écrit:
Tu ne connais rien aux prépas : les cours et les professeurs des petites et des grandes prépa sont les mêmes. Durant sa carrière les professeurs passent de l'une à l'autre, un même professeur avec son même cours aura 0 élève à l'X une année et la moitié de la classe l'année suivante juste parce qu'il aura eu une mutation dans un grand lycée.
D'autre part j'ai déjà vu des cours et épreuves de CAPES : de l'apprentissage par coeur et des QCMs .... Ce ne sont pas du tout les mêmes qualités qui sont nécessaires pour rentrer à l'X ou même à Centrale : il faut savoir raisonner, comprendre un énoncé, avoir une certaine virtuosité dans le calcul ... La part de "par coeur" est assez faible et ceux qui apprennent tout par coeur sont souvent les plus mauvais élèves.
Faux, les professeurs de LGG et d'une prépa de moindre niveau par exemple à Toulouse ne sont absolument pas les mêmes et ne préparent pas les étudiants de la même façon, sinon les notions de "classement des meilleures prépas" n'auraient aucun fondement, de même que la sélection sur dossier pour y accéder.
Les « classements des meilleures prépas » n'ont effectivement que peu de fondement, et on peut tout à fait intégrer une ENS ou l'X en étant dans une classe étoilée « de seconde zone » (c'est mon cas), parfois même en étant dans une prépa sans classe étoilée.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Thalia de GMédiateur
Vous êtes en train de dévier par rapport aux interrogations initiales de @Louise100. Si vous souhaitez discuter de la sélectivité des concours, autant ouvrir un autre fil.
Remarque supplémentaire : @Waylander1234 n'a aucun lien avec l'Éducation nationale et ne peut donc être membre de Neoprofs, même si ses interventions sont intéressantes. Il est donc inutile de le citer et de commenter ses interventions, vous connaissez la règle.
Remarque supplémentaire : @Waylander1234 n'a aucun lien avec l'Éducation nationale et ne peut donc être membre de Neoprofs, même si ses interventions sont intéressantes. Il est donc inutile de le citer et de commenter ses interventions, vous connaissez la règle.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Louise100Niveau 5
Bonjour à tous,
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi !
J'étais l'auteure d'un post concernant une potentielle réorientation. Je vous refais une description très rapide de mon cas.
Etudiante en deuxième année de médecine, j'ai bcp douté de mon choix (médecine n'est pas du tout une vocation). Je vous avais dit que le S1 était un calvaire, je pleurais tous les jours, je n'allais plus en cours, je ratais parfois les contrôles...etc. Avec l'aide de mes amies, j'ai essayé de remonter la pente les dernières semaines avant les partiels en bossant au max (ces dernières semaines ont cependant été horribles, je tiens à le préciser, je dormais 4h par nuit et j'ai eu une conjonctivite haha). Résultat : j'ai validé 6 matières sur 8, ce qui m'a agréablement surprise. Je pense que j'ai quand même des facilités, parce que certains ont bossé + que moi sans tout valider non plus, du coup ça m'a aidée à reprendre un peu confiance en moi.
Comme je l'avais indiqué, au S2 nous avons un stage de sémiologie à réaliser. J'ai choisi deux modules : cardiologie et médecine interne.
Cela fait plus de deux semaines maintenant que j'ai commencé mon premier stage (cardio), et cela ne fait que confirmer mon manque d'épanouissement dans cette filière... Je suis tombée sur une bonne équipe, pédagogue et à l'écoute, donc je n'ai pas à me plaindre de ce côté là. Cependant, je vois bien que je ne suis pas investie contrairement à mes co-stagiaires, même si je me force. Par exemple, lorsque je fais un interrogatoire à un patient, j'ai vraiment l'impression de jouer un rôle. De même pour l'examen clinique (écouter le cœur avec le stéthoscope, palper l'abdomen...), je n'aime pas ce contact physique et surtout je me rends réellement compte des responsabilités énormes qui pèsent sur le médecin. Pour être un bon médecin, je me rends bien compte qu'il faut être investi, s'entraîner au maximum pour progresser, poser des questions... Or, je ne suis pas du tout motivée, donc forcément je ne suis pas impliquée et je n'ai pas envie de faire payer mon manque de motivation à des patients qui n'ont rien demandé, j'ai une conscience. Quand je vois certains de mes co-stagiaires rester plus tard que prévu, recevoir des éloges démontrant leur implication (ils révisent exprès pour le stage par exemple), je me dis que je ne suis vraiment pas à ma place. Moi, je ressens vraiment le stage comme un boulot, j'ai une liste de patients et j'ai juste envie de la compléter le plus vite possible pour rentrer chez moi.
Par ailleurs, mes amies ne me parlent que du stage toute la journée, je n'en peux plus. Je n'ose pas leur dire d'arrêter, parce qu'elles adorent ce qu'elles font, je sens que ça leur fait plaisir d'en parler, mais au bout d'un moment j'ai l'impression que toutes nos discussions ne tournent qu'autour de médecine et j'en ai vraiment marre.
C'est un sentiment très désagréable, ça ne me ressemble pas de faire le strict minimum, mais je ne vais pas me forcer non plus. Par ailleurs, quand je vois les externes qui m'accompagnent, leur rythme de vie et leurs révisions très intenses, je me dis que c'est absolument hors de question pour moi de rentrer en externat sans être motivée. Pour le coup, ce serait vraiment signer mon arrêt de mort lol
Avec cette première expérience, je me suis donc à nouveau replongée sur mes questionnements et mon envie d'enseigner. Je n'idéalise plus la profession comme au début de l'année, vos nombreux témoignages m'ont aidée à y voir plus clair et c'est d'ailleurs pour cette raison que je ne sais même plus si j'ai envie de sauter le pas, si j'ai réellement envie d'enseigner ou non. Je vous avais parlés de mon job d'enseignement à des lycéens voulant faire médecine, qui m'avait plu mais qui au bout d'un moment devenait extrêmement répétitif et lassant (bon après, c'était 3/4 du temps en ligne et les séances étaient les mêmes, le peu de fois où j'avais eu des vraies petites classes en présentiel c'était bien + agréable).
J'ai aussi eu l'occasion de faire un événement nommé "Hôpital des Nounours", je ne sais pas si vous connaissez. C'est une matinée dans une école primaire où l'on tente d'expliquer au maximum aux enfants (ici des CE1) comment se déroule une consultation, une opération, pour supprimer leur crainte des hôpitaux. C'était une expérience agréable, mais ça m'a aussi confirmée que le métier de professeur des écoles ne m'épanouirait sûrement pas (je trouve la tranche d'âge beaucoup trop jeune, pas assez stimulante même s'ils sont très mignons).
La semaine prochaine, j'ai de la prévention à faire dans un collège avec des amies. Cela m'aidera peut-être aussi à y voir plus clair sur la réalité du collège.
En bref, voilà je ne chôme pas, je ne reste pas sans rien faire.
Mais là sincèrement, je ne sais pas quoi faire de +, honnêtement je souffre énormément. J'ai l'impression que tout le monde finit par trouver sa voie autour de moi, tandis que moi j'erre. Je ne supporte plus ce manque d'épanouissement, d'implication. J'ai envie de prendre une année de césure l'an prochain pour tenter autre chose, être loin de médecine, mais je ne sais même pas quel type de licence mettre. Le risque de l'année de césure, c'est aussi de perdre ma promo. En médecine, contrairement aux autres filières, la promo c'est extrêmement important pour tenir toutes les années d'études. J'ai la chance d'avoir d'excellentes amies malgré tout qui me soutiennent et je ne veux pas perdre cette seule chance si jamais je décide de revenir parce que l'herbe n'est pas + verte ailleurs...
Les externes de mon service m'ont également dit que le prochain stage, "médecine interne", était incroyable, le meilleur d'après tout le monde. J'attends donc quand même de voir de ce côté s'il n'y a pas une révélation...
Que me conseilleriez-vous de faire, en toute objectivité ?
Merci beaucoup à ceux qui prendront le temps de lire mon message...
Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi !
J'étais l'auteure d'un post concernant une potentielle réorientation. Je vous refais une description très rapide de mon cas.
Etudiante en deuxième année de médecine, j'ai bcp douté de mon choix (médecine n'est pas du tout une vocation). Je vous avais dit que le S1 était un calvaire, je pleurais tous les jours, je n'allais plus en cours, je ratais parfois les contrôles...etc. Avec l'aide de mes amies, j'ai essayé de remonter la pente les dernières semaines avant les partiels en bossant au max (ces dernières semaines ont cependant été horribles, je tiens à le préciser, je dormais 4h par nuit et j'ai eu une conjonctivite haha). Résultat : j'ai validé 6 matières sur 8, ce qui m'a agréablement surprise. Je pense que j'ai quand même des facilités, parce que certains ont bossé + que moi sans tout valider non plus, du coup ça m'a aidée à reprendre un peu confiance en moi.
Comme je l'avais indiqué, au S2 nous avons un stage de sémiologie à réaliser. J'ai choisi deux modules : cardiologie et médecine interne.
Cela fait plus de deux semaines maintenant que j'ai commencé mon premier stage (cardio), et cela ne fait que confirmer mon manque d'épanouissement dans cette filière... Je suis tombée sur une bonne équipe, pédagogue et à l'écoute, donc je n'ai pas à me plaindre de ce côté là. Cependant, je vois bien que je ne suis pas investie contrairement à mes co-stagiaires, même si je me force. Par exemple, lorsque je fais un interrogatoire à un patient, j'ai vraiment l'impression de jouer un rôle. De même pour l'examen clinique (écouter le cœur avec le stéthoscope, palper l'abdomen...), je n'aime pas ce contact physique et surtout je me rends réellement compte des responsabilités énormes qui pèsent sur le médecin. Pour être un bon médecin, je me rends bien compte qu'il faut être investi, s'entraîner au maximum pour progresser, poser des questions... Or, je ne suis pas du tout motivée, donc forcément je ne suis pas impliquée et je n'ai pas envie de faire payer mon manque de motivation à des patients qui n'ont rien demandé, j'ai une conscience. Quand je vois certains de mes co-stagiaires rester plus tard que prévu, recevoir des éloges démontrant leur implication (ils révisent exprès pour le stage par exemple), je me dis que je ne suis vraiment pas à ma place. Moi, je ressens vraiment le stage comme un boulot, j'ai une liste de patients et j'ai juste envie de la compléter le plus vite possible pour rentrer chez moi.
Par ailleurs, mes amies ne me parlent que du stage toute la journée, je n'en peux plus. Je n'ose pas leur dire d'arrêter, parce qu'elles adorent ce qu'elles font, je sens que ça leur fait plaisir d'en parler, mais au bout d'un moment j'ai l'impression que toutes nos discussions ne tournent qu'autour de médecine et j'en ai vraiment marre.
C'est un sentiment très désagréable, ça ne me ressemble pas de faire le strict minimum, mais je ne vais pas me forcer non plus. Par ailleurs, quand je vois les externes qui m'accompagnent, leur rythme de vie et leurs révisions très intenses, je me dis que c'est absolument hors de question pour moi de rentrer en externat sans être motivée. Pour le coup, ce serait vraiment signer mon arrêt de mort lol
Avec cette première expérience, je me suis donc à nouveau replongée sur mes questionnements et mon envie d'enseigner. Je n'idéalise plus la profession comme au début de l'année, vos nombreux témoignages m'ont aidée à y voir plus clair et c'est d'ailleurs pour cette raison que je ne sais même plus si j'ai envie de sauter le pas, si j'ai réellement envie d'enseigner ou non. Je vous avais parlés de mon job d'enseignement à des lycéens voulant faire médecine, qui m'avait plu mais qui au bout d'un moment devenait extrêmement répétitif et lassant (bon après, c'était 3/4 du temps en ligne et les séances étaient les mêmes, le peu de fois où j'avais eu des vraies petites classes en présentiel c'était bien + agréable).
J'ai aussi eu l'occasion de faire un événement nommé "Hôpital des Nounours", je ne sais pas si vous connaissez. C'est une matinée dans une école primaire où l'on tente d'expliquer au maximum aux enfants (ici des CE1) comment se déroule une consultation, une opération, pour supprimer leur crainte des hôpitaux. C'était une expérience agréable, mais ça m'a aussi confirmée que le métier de professeur des écoles ne m'épanouirait sûrement pas (je trouve la tranche d'âge beaucoup trop jeune, pas assez stimulante même s'ils sont très mignons).
La semaine prochaine, j'ai de la prévention à faire dans un collège avec des amies. Cela m'aidera peut-être aussi à y voir plus clair sur la réalité du collège.
En bref, voilà je ne chôme pas, je ne reste pas sans rien faire.
Mais là sincèrement, je ne sais pas quoi faire de +, honnêtement je souffre énormément. J'ai l'impression que tout le monde finit par trouver sa voie autour de moi, tandis que moi j'erre. Je ne supporte plus ce manque d'épanouissement, d'implication. J'ai envie de prendre une année de césure l'an prochain pour tenter autre chose, être loin de médecine, mais je ne sais même pas quel type de licence mettre. Le risque de l'année de césure, c'est aussi de perdre ma promo. En médecine, contrairement aux autres filières, la promo c'est extrêmement important pour tenir toutes les années d'études. J'ai la chance d'avoir d'excellentes amies malgré tout qui me soutiennent et je ne veux pas perdre cette seule chance si jamais je décide de revenir parce que l'herbe n'est pas + verte ailleurs...
Les externes de mon service m'ont également dit que le prochain stage, "médecine interne", était incroyable, le meilleur d'après tout le monde. J'attends donc quand même de voir de ce côté s'il n'y a pas une révélation...
Que me conseilleriez-vous de faire, en toute objectivité ?
Merci beaucoup à ceux qui prendront le temps de lire mon message...
- Thalia de GMédiateur
UP ?
Merci d'expliciter l'acronyme dans le titre.
Merci d'expliciter l'acronyme dans le titre.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Louise100Niveau 5
Thalia de G a écrit:UP ?
Merci d'expliciter l'acronyme dans le titre.
J'ai changé le titre du coup, j'espère que c'est plus clair
- henrietteMédiateur
J'ai fusionné ton nouveau fil à ton ancien fil.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CleroliDoyen
Louise, peux-tu raccrocher un double cursus l'an prochain ? On a déjà dû évoquer cette piste mais au moins tu pourrais avoir un master pour présenter les concours de l'enseignement (en étant motivée, c'est sûrement jouable).
Renseigne-toi également auprès du CIO de ta fac afin de connaître les passerelles à ta disposition.
Renseigne-toi également auprès du CIO de ta fac afin de connaître les passerelles à ta disposition.
- SwanNiveau 7
Rebonjour Louise,
Contente d'avoir de tes nouvelles, et de voir que tu vas un peu mieux.
Aimes-tu les matières que tu étudies en médecine ? Si oui, saurais-tu identifier celles que tu préfères (et pourquoi) et celles que tu aimes le moins (et également pourquoi) ? Cela pourrait peut-être te donner des pistes, que ce soit pour ta poursuite d'études en médecine ou pour une éventuelle réorientation. Par exemple, si tu es totalement fan de chimie, peut-être peux-tu envisager un cursus dans cette discipline, en visant une thèse, et une fois la thèse en poche tu verras si tu souhaites ou non continuer dans la recherche, le privé, ou l'enseignement (supérieur ou secondaire).
A bientôt !
Contente d'avoir de tes nouvelles, et de voir que tu vas un peu mieux.
Aimes-tu les matières que tu étudies en médecine ? Si oui, saurais-tu identifier celles que tu préfères (et pourquoi) et celles que tu aimes le moins (et également pourquoi) ? Cela pourrait peut-être te donner des pistes, que ce soit pour ta poursuite d'études en médecine ou pour une éventuelle réorientation. Par exemple, si tu es totalement fan de chimie, peut-être peux-tu envisager un cursus dans cette discipline, en visant une thèse, et une fois la thèse en poche tu verras si tu souhaites ou non continuer dans la recherche, le privé, ou l'enseignement (supérieur ou secondaire).
A bientôt !
- pseudo-intelloSage
Bonjour Louise,
Je suis contente d'avoir de tes nouvelles. J'ai relu ton dernier message, et n'ai pas grand chose à rajouter car des réponses pertinentes t'ont déjà été apportées. Deux ou trois trucs cependant :
- bravo pour toutes tes recherches, toute ton énergie
- tes interventions en collège ne refléteront absolument pas le métier, ni même le comportement des lycées (probablement intéressés davantage par l'intervention qui change de la routine, où sont évoqués des sujets inhabituels, et les enseignants les auront probablement briefés concernant la discipline et compagnie).
- ne pas oublier que la thématique du travail qui épanouit, c'est un mensonge qui arrange bien les gens dont le métier est de faire bosser les autres à leur place : si ton métier t’épanouit, tu ne comptes pas tes heures, tu ne vas pas demander davantage de vacances, tu t'y investis pleinement (et si ton métier ne épanouit pas, ouh, c'est mal, tu n'as qu'à en changer et regarde-moi tous ces chômeurs qui envient ta place de toute leur âme)... à partir du moment où ton métier, tu assumes que c'est ce qui te fait gagner ta vie et que le cœur de ta vie est ailleurs, tu poses tes limites dans ton investissement personnel. Si ton métier t'es agréable, tant mieux. Mais dans les faits, s'il ne te fait pas souffrir, c'est bien suffisant.
Je suis contente d'avoir de tes nouvelles. J'ai relu ton dernier message, et n'ai pas grand chose à rajouter car des réponses pertinentes t'ont déjà été apportées. Deux ou trois trucs cependant :
- bravo pour toutes tes recherches, toute ton énergie
- tes interventions en collège ne refléteront absolument pas le métier, ni même le comportement des lycées (probablement intéressés davantage par l'intervention qui change de la routine, où sont évoqués des sujets inhabituels, et les enseignants les auront probablement briefés concernant la discipline et compagnie).
- ne pas oublier que la thématique du travail qui épanouit, c'est un mensonge qui arrange bien les gens dont le métier est de faire bosser les autres à leur place : si ton métier t’épanouit, tu ne comptes pas tes heures, tu ne vas pas demander davantage de vacances, tu t'y investis pleinement (et si ton métier ne épanouit pas, ouh, c'est mal, tu n'as qu'à en changer et regarde-moi tous ces chômeurs qui envient ta place de toute leur âme)... à partir du moment où ton métier, tu assumes que c'est ce qui te fait gagner ta vie et que le cœur de ta vie est ailleurs, tu poses tes limites dans ton investissement personnel. Si ton métier t'es agréable, tant mieux. Mais dans les faits, s'il ne te fait pas souffrir, c'est bien suffisant.
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- eolyenNiveau 8
Bonjour Louise,
J'avais un peu suivi ton post sans intervenir. Je pense que tu as bien fait de t'accrocher pour valider ton 1er semestre, félicitations!
Je pense que les conseils de voir si une possibilité d'enseignement dans le domaine médical ou un double cursus (mais j'imagine que ça serait très lourd donc je ne sais pas dans quelle mesure c'est faisable à ton niveau avec tes stages) permettraient de te donner des ouvertures possibles sans perdre le bénéfice de tes études jusqu'à maintenant. Tu dis aussi que d'après certains le stage de S2 est encore plus intéressant, n'y aurait il pas une branche de la médecine dans laquelle tu aurais ou pourrais avoir plus d'affinité pour ce stage et une éventuelle spécialisation si tu poursuis?
Pour ma part, je comprends le souhait de vouloir s'épanouir dans son métier mais il faut aussi regarder la réalité des choses et un certain pragmatisme. Je pense que tu fais très bien de temporiser pour mûrir tes choix et ne pas prendre une décision trop rapide que tu pourrais regretter. Comme cela a été dit, le métier d'enseignant si attrayant qu'il puisse paraître de l'extérieur peut être à mon avis vite épuisant et décourageant actuellement. Je pense que l'on imagine mal ce qu'est devenu aujourd'hui ce métier et ses conditions (ingrates) sans avoir été dans des salles de classes (comme adulte). Assister à des cours pourraient aussi te permettre de voir ce qu'il en est réellement. Pour ma part, je te conseillerai vraiment d'explorer toutes les voies possibles qui te permettraient de concilier tes envies dans ton domaine, sans devoir abandonner tes études.
Récemment un fil a été ouvert avec des avis sur le métier d'enseignant : https://www.neoprofs.org/t132106-regrets-d-etre-devenu-prof qui je pense peut t'aider dans ta réflexion.
Bon courage en tout cas!
J'avais un peu suivi ton post sans intervenir. Je pense que tu as bien fait de t'accrocher pour valider ton 1er semestre, félicitations!
Je pense que les conseils de voir si une possibilité d'enseignement dans le domaine médical ou un double cursus (mais j'imagine que ça serait très lourd donc je ne sais pas dans quelle mesure c'est faisable à ton niveau avec tes stages) permettraient de te donner des ouvertures possibles sans perdre le bénéfice de tes études jusqu'à maintenant. Tu dis aussi que d'après certains le stage de S2 est encore plus intéressant, n'y aurait il pas une branche de la médecine dans laquelle tu aurais ou pourrais avoir plus d'affinité pour ce stage et une éventuelle spécialisation si tu poursuis?
Pour ma part, je comprends le souhait de vouloir s'épanouir dans son métier mais il faut aussi regarder la réalité des choses et un certain pragmatisme. Je pense que tu fais très bien de temporiser pour mûrir tes choix et ne pas prendre une décision trop rapide que tu pourrais regretter. Comme cela a été dit, le métier d'enseignant si attrayant qu'il puisse paraître de l'extérieur peut être à mon avis vite épuisant et décourageant actuellement. Je pense que l'on imagine mal ce qu'est devenu aujourd'hui ce métier et ses conditions (ingrates) sans avoir été dans des salles de classes (comme adulte). Assister à des cours pourraient aussi te permettre de voir ce qu'il en est réellement. Pour ma part, je te conseillerai vraiment d'explorer toutes les voies possibles qui te permettraient de concilier tes envies dans ton domaine, sans devoir abandonner tes études.
Récemment un fil a été ouvert avec des avis sur le métier d'enseignant : https://www.neoprofs.org/t132106-regrets-d-etre-devenu-prof qui je pense peut t'aider dans ta réflexion.
Bon courage en tout cas!
- Louise100Niveau 5
Cleroli a écrit:Louise, peux-tu raccrocher un double cursus l'an prochain ? On a déjà dû évoquer cette piste mais au moins tu pourrais avoir un master pour présenter les concours de l'enseignement (en étant motivée, c'est sûrement jouable).
Renseigne-toi également auprès du CIO de ta fac afin de connaître les passerelles à ta disposition.
Pour le double cursus, il me semble qu'il fallait s'y mettre dès le début du S1 de deuxième année, donc je pense que c'est trop tard. Mais honnêtement, j'avais assisté à la réunion de présentation du double cursus et ça ne m'avait vraiment pas plu. Le travail était monstrueux (et vu mon manque de motivation, ça aurait été chaotique de me rajouter une surcharge) et c'était très axé recherche (ce qui ne m'intéresse pas spécialement)...
Je me dis que quitte à avoir un master, autant valider ma troisième année (pour avoir une licence) et aller directement dans un autre master ensuite non ?
- Louise100Niveau 5
Swan a écrit:Rebonjour Louise,
Contente d'avoir de tes nouvelles, et de voir que tu vas un peu mieux.
Aimes-tu les matières que tu étudies en médecine ? Si oui, saurais-tu identifier celles que tu préfères (et pourquoi) et celles que tu aimes le moins (et également pourquoi) ? Cela pourrait peut-être te donner des pistes, que ce soit pour ta poursuite d'études en médecine ou pour une éventuelle réorientation. Par exemple, si tu es totalement fan de chimie, peut-être peux-tu envisager un cursus dans cette discipline, en visant une thèse, et une fois la thèse en poche tu verras si tu souhaites ou non continuer dans la recherche, le privé, ou l'enseignement (supérieur ou secondaire).
A bientôt !
Mercii, effectivement ça va un peu mieux même si ce n'est pas non plus l'extase haha !
Pour les matières, au S1 j'aimais bien l'immunologie, la sémiologie et la cardiologie. Mais je trouve que ce n'est pas très fiable, parce que la théorie et la pratique c'est très différent. Tu vois là je suis en stage de cardiologie et pourtant ça ne m'emballe pas, c'est très répétitif par exemple...
Je sais que je n'aimais pas l'interprétation d'imagerie, donc radiologue jamais de la vie :sourit:
Pour le S2, je ne l'ai pas encore travaillé donc je ne sais pas, il faudrait que je m'y plonge !
- Louise100Niveau 5
pseudo-intello a écrit:Bonjour Louise,
Je suis contente d'avoir de tes nouvelles. J'ai relu ton dernier message, et n'ai pas grand chose à rajouter car des réponses pertinentes t'ont déjà été apportées. Deux ou trois trucs cependant :
- bravo pour toutes tes recherches, toute ton énergie
- tes interventions en collège ne refléteront absolument pas le métier, ni même le comportement des lycées (probablement intéressés davantage par l'intervention qui change de la routine, où sont évoqués des sujets inhabituels, et les enseignants les auront probablement briefés concernant la discipline et compagnie).
- ne pas oublier que la thématique du travail qui épanouit, c'est un mensonge qui arrange bien les gens dont le métier est de faire bosser les autres à leur place : si ton métier t’épanouit, tu ne comptes pas tes heures, tu ne vas pas demander davantage de vacances, tu t'y investis pleinement (et si ton métier ne épanouit pas, ouh, c'est mal, tu n'as qu'à en changer et regarde-moi tous ces chômeurs qui envient ta place de toute leur âme)... à partir du moment où ton métier, tu assumes que c'est ce qui te fait gagner ta vie et que le cœur de ta vie est ailleurs, tu poses tes limites dans ton investissement personnel. Si ton métier t'es agréable, tant mieux. Mais dans les faits, s'il ne te fait pas souffrir, c'est bien suffisant.
Merci beaucoup !
Pour le travail épanouissant, je pense que ça dépend de la force mentale qu'on a. En fait, je vois actuellement mon manque d'épanouissement qui entache ma personnalité : je suis frustrée, irritable, je me dispute souvent avec mes parents à ce propos... En bref, comme je suis incapable de dissocier vie pro de vie perso, j'extériorise mes ondes négatives et je trouve que c'est très mauvais (même si là, j'arrive à un peu mieux contrôler ça).
Après, je suis d'accord que tant qu'on ne hait pas son métier, ça va, mais pour médecine je trouve que c'est une exception. Avant d'arriver à exercer ce dit métier, il faut passer les études (externat + internat qui sont déjà très durs quand on est motivé, alors quand on ne l'est pas...). Et puis comme je l'ai dit, comme ça ne m'intéresse pas je ne suis pas impliquée et honnêtement je vois déjà la différence de niveau entre les autres stagiaires et moi tu vois... Sauf que là, une erreur coûte potentiellement une vie. Pour l'instant, le stage ne me fait pas souffrir dans le sens où je n'y vais pas à reculons, mais il me met mal quand même (ça m'arrive de rentrer en larmes chez moi par exemple, à cause de cette impression de jouer un rôle, même si c'est plus rare qu'au stage infirmier).
- Louise100Niveau 5
eole73 a écrit:Bonjour Louise,
J'avais un peu suivi ton post sans intervenir. Je pense que tu as bien fait de t'accrocher pour valider ton 1er semestre, félicitations!
Je pense que les conseils de voir si une possibilité d'enseignement dans le domaine médical ou un double cursus (mais j'imagine que ça serait très lourd donc je ne sais pas dans quelle mesure c'est faisable à ton niveau avec tes stages) permettraient de te donner des ouvertures possibles sans perdre le bénéfice de tes études jusqu'à maintenant. Tu dis aussi que d'après certains le stage de S2 est encore plus intéressant, n'y aurait il pas une branche de la médecine dans laquelle tu aurais ou pourrais avoir plus d'affinité pour ce stage et une éventuelle spécialisation si tu poursuis?
Pour ma part, je comprends le souhait de vouloir s'épanouir dans son métier mais il faut aussi regarder la réalité des choses et un certain pragmatisme. Je pense que tu fais très bien de temporiser pour mûrir tes choix et ne pas prendre une décision trop rapide que tu pourrais regretter. Comme cela a été dit, le métier d'enseignant si attrayant qu'il puisse paraître de l'extérieur peut être à mon avis vite épuisant et décourageant actuellement. Je pense que l'on imagine mal ce qu'est devenu aujourd'hui ce métier et ses conditions (ingrates) sans avoir été dans des salles de classes (comme adulte). Assister à des cours pourraient aussi te permettre de voir ce qu'il en est réellement. Pour ma part, je te conseillerai vraiment d'explorer toutes les voies possibles qui te permettraient de concilier tes envies dans ton domaine, sans devoir abandonner tes études.
Récemment un fil a été ouvert avec des avis sur le métier d'enseignant : https://www.neoprofs.org/t132106-regrets-d-etre-devenu-prof qui je pense peut t'aider dans ta réflexion.
Bon courage en tout cas!
Merci beaucoup pour les félicitations !
Je suis parfaitement d'accord avec toi, je pense aussi que le métier d'enseignant est très loin de ce qu'il était (ce qui est désolant, parce que je trouve sincèrement ce métier magnifique). Mais je pense que les conditions d'exercice des médecins sont loin d'être parfaites aussi, j'en vois énormément se plaindre de l'hôpital public par exemple... Je trouve que c'est un métier vraiment difficile, qui mérite d'être pleinement motivé et impliqué si on veut bien le faire et éviter les mauvais diagnostics. Pour moi, après cela n'engage que moi, on ne peut pas se motiver à faire médecine juste pour s'assurer un salaire décent avec une sécurité et un prestige... (après je pense qu'il faut vraiment le vivre pour le comprendre)
- CleroliDoyen
Peux-tu passer directement de la 3ème année de Médecine à un Master ? Je pensais que ce n'était pas possible, à moins justement de suivre un double cursus. Renseigne-toi quand même car je crois que dans la fac de médecine de ma fille les étudiants peuvent être autorisés à débuter ce double cursus en 3ème année (une matière par semestre cette année là au lieu d'une matière supplémentaire par année -c'est un travail supplémentaire certain mais si ça te permet de rebondir vers autre chose, ça se réfléchit).Louise100 a écrit:Cleroli a écrit:Louise, peux-tu raccrocher un double cursus l'an prochain ? On a déjà dû évoquer cette piste mais au moins tu pourrais avoir un master pour présenter les concours de l'enseignement (en étant motivée, c'est sûrement jouable).
Renseigne-toi également auprès du CIO de ta fac afin de connaître les passerelles à ta disposition.
Pour le double cursus, il me semble qu'il fallait s'y mettre dès le début du S1 de deuxième année, donc je pense que c'est trop tard. Mais honnêtement, j'avais assisté à la réunion de présentation du double cursus et ça ne m'avait vraiment pas plu. Le travail était monstrueux (et vu mon manque de motivation, ça aurait été chaotique de me rajouter une surcharge) et c'était très axé recherche (ce qui ne m'intéresse pas spécialement)...
Je me dis que quitte à avoir un master, autant valider ma troisième année (pour avoir une licence) et aller directement dans un autre master ensuite non ?
- Louise100Niveau 5
Cleroli a écrit:
Peux-tu passer directement de la 3ème année de Médecine à un Master ? Je pensais que ce n'était pas possible, à moins justement de suivre un double cursus. Renseigne-toi quand même car je crois que dans la fac de médecine de ma fille les étudiants peuvent être autorisés à débuter ce double cursus en 3ème année (une matière par semestre cette année là au lieu d'une matière supplémentaire par année -c'est un travail supplémentaire certain mais si ça te permet de rebondir vers autre chose, ça se réfléchit).
Il me semble oui que depuis la réforme LMD des études de médecine, le fait de valider la troisième année permet d'avoir une équivalence de licence.
Par exemple, je connaissais une externe (en 4ème année) qui s'était réorientée pour aller en master de sociologie. Après, je pense que ça dépend vraiment des modalités des universités et du type de master...
- pseudo-intelloSage
Je pense qu'en définitive, ta voie n'est ni vers la médecine, ni vers l'enseignement. Je ne sais pas si certaines branches spécifiques de la médecine pourraient toutefois s’avérer une révélation, ou si une bifurcation vers la recherche pourrait te convenir... ou quoi que ce soit d'autre ! On a parfois du mal à penser aux branches qui seraient conformes à notre profil.
Je comprends tout à fait ce que tu expliques par rapport à ton dégoût pour un métier. Je pense que les métiers que tu es approchés en stage ne te conviennent pas.
Et je pense qu'il est très difficile de s'y retrouver, car le travail qui doit être épanouissant est un discours bien trop présent, et très toxique, qui nuit souvent aux gens (ah zut, j'ai un métier et je n'y suis pas épanoui, j'ai raté quelque chose d'important !).
Je comprends tout à fait ce que tu expliques par rapport à ton dégoût pour un métier. Je pense que les métiers que tu es approchés en stage ne te conviennent pas.
Et je pense qu'il est très difficile de s'y retrouver, car le travail qui doit être épanouissant est un discours bien trop présent, et très toxique, qui nuit souvent aux gens (ah zut, j'ai un métier et je n'y suis pas épanoui, j'ai raté quelque chose d'important !).
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- CleroliDoyen
Je réitère donc mon conseil de te rapprocher de la cellule orientation de ta fac (je ne vois pas du tout le rapport entre les études de médecine et un master de sociologie, cette bifurcation est surprenante, renseigne-toi bien).Louise100 a écrit:Il me semble oui que depuis la réforme LMD des études de médecine, le fait de valider la troisième année permet d'avoir une équivalence de licence.Cleroli a écrit:
Peux-tu passer directement de la 3ème année de Médecine à un Master ? Je pensais que ce n'était pas possible, à moins justement de suivre un double cursus. Renseigne-toi quand même car je crois que dans la fac de médecine de ma fille les étudiants peuvent être autorisés à débuter ce double cursus en 3ème année (une matière par semestre cette année là au lieu d'une matière supplémentaire par année -c'est un travail supplémentaire certain mais si ça te permet de rebondir vers autre chose, ça se réfléchit).
Par exemple, je connaissais une externe (en 4ème année) qui s'était réorientée pour aller en master de sociologie. Après, je pense que ça dépend vraiment des modalités des universités et du type de master...
- Patience et raisonFidèle du forum
Je l'ai peut être déjà écrit mais tous les diplômés de médecine ne deviennent pas "médecins" mais font de la recherche et de l'enseignement en université ou en structures privées.
_________________
Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- Theriakos96Habitué du forum
Patience et raison a écrit:Je l'ai peut être déjà écrit mais tous les diplômés de médecine ne deviennent pas "médecins" mais font de la recherche et de l'enseignement en université ou en structures privées.
La plupart des chercheurs et professeurs en médecine sont MCU-PH ou PU-PH, c'est-à-dire ils sont enseignants-chercheurs à mi-temps et praticiens hospitaliers à mi-temps, donc ils sont pour la plupart médecins.
_________________
Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- slynopHabitué du forum
Ma compagne est post-doc en biologie moléculaire spécialisée dans la leucémie, elle travaille souvent en collaboration avec l'hôpital. Faire cela te permettrait de rester dans un environnement médical, mais sans être médecin.
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- Patience et raisonFidèle du forum
Je pensais plus à la recherche privée qu'aux postes de PUPH ou MCFPH... Après il est possible après la thèse de médecine d'enchainer avec un post doc d'un autre domaine "biologie" au sens large, non?
_________________
Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- Theriakos96Habitué du forum
Patience et raison a écrit:Je pensais plus à la recherche privée qu'aux postes de PUPH ou MCFPH... Après il est possible après la thèse de médecine d'enchainer avec un post doc d'un autre domaine "biologie" au sens large, non?
Non! Parce que pour un post-doc il faut une thèse de sciences qui confère le grade de docteur, celui qui est nécessaire pour avoir un post-doc ; la thèse de médecine ne donne que le grade de 'Docteur d'Etat en médecine' qui n'est pas reconnu comme un 'doctorat' au sens propre.
_________________
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– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
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