Demander un poste en CPGE

Je plussoie le message de Prof. Je trouve ça surhumain mais vu ce que lene est capable de gérer déjà, ce ne serait peut-être pas très différent. Il y en a qui le font mais c’est plutôt en fac. En CPGE c’est rare et ça peut créer des tensions dans l’équipe. J’ai l’exemple cette année d’un collègue qui a réclamé à être sur 2 jours pour faire les aller retours avec son lieu de résidence… ce qui a contraint les EDT de tous les autres. Grosse grosse tension lors de la constitution des EDT. Certains lycées ne laissent plus les collègues de CPGE faire leur emploi du temps d’ailleurs pour éviter ces tensions.

Cela étant, pour le cas spécifique de lene, ça peut aussi être un moyen de se sortir de son lycée avec des technos. As-tu pensé à PRAG lene? Ou à passer dans l’inspection?

Oh Lene, je vois tellement... j'ai des terminales qui ne dépareraient pas dans tes classes, alors j'imagine 30 comme ça...

Moi ce qui me fume c'est que j'ai le sentiment d'avoir tout bien fait comme il fallait... Madame Elaïna il faut finir votre thèse. Thèse finie. Madame Elaïna il faut passer par le secondaire pour montrer votre engagement. J'y suis depuis 10 ans. Madame Elaïna, il faut faire des colles - j'en fais aussi depuis 10 ans. Madame Elaïna il faut publier - ce que je fais. Madame Elaïna, il faut être jury de concours - je le fais depuis 5 ans maintenant.
Et tout ça pour quoi ? Pour continuer à devoir dire à Mathéo de la seconde 8 qu'il doit sortir son crayon de son nez. Et m'entendre dire en inspection qu'il faut arrêter de faire de l'humour en classe, et que je reste trop devant mon bureau. Et demander des postes dans la khâgne de Pau quand on habite à Paris. Et d'apprendre qu'on a proposé un poste à Bidule qui n'a pas fini sa thèse, ni fait de colles de sa vie, et qui n'est pas jury de concours. Tout cela me fait sentir comme la dernière des sombres bouses qui font vraiment un travail indigne.

Mais ce n'est pas grave, prof d'histoire géo, c'est quand même le plus beau métier du monde (et non ça, ça n'est pas de l'humour).

Après les candidatures sont bien plus nombreuses que les postes, et pour la prepa le système est quand même très opaque… de toute évidence, quelqu’un qui est dans les petits papiers de l’inspecteur pourra très bien avoir un poste sans avoir tout ce que tu décris Elaïna. Et il est évident que tu es bien plus méritante mais un poste en prepa ne s’obtient pas au mérite - attention ce n’est pas pour autant que les gens qui ont un poste en prepa ici ne le méritent pas, ce n’est pas ce que j’ai dit.
En lettres on a aussi le cas notoirement connu des inspecteurs qui ne nomment que des hommes…

En fait j'ai l'impression que c'est vraiment la loterie à tous points de vue. D'un côté j'ai des gens qui me disent que tout le monde dans leur équipe a des edt sur 2 ou 3 jours maxi, donc pas de problème pour les trajets, que les réunions d'équipe c'est 2 fois par an, donc c'est pas la mort, les surveillances de DS le samedi pareil, 2 fois dans l'année. Et d'un autre côté j'ai des gens qui me disent qu'il y a 1000 à côtés et que c'est complètement inenvisageable avec les trajets. Et entre les 2 il y a l'IG qui semble considérer que la procédure normale, c'est d'abord des heures en prépa dans mon académie EN PLUS du service en lycée, et qui pour ça précise bien qu'il ne faut pas que ce soit loin parce que sinon ce sera ingérable (j'ai une copine qui fait depuis plusieurs années 9h en prépa en plus de ses 15h en lycée bon, elle n'a pas d'enfants, mais quand même !) et qu'ensuite c'est un poste en province, et que vu que là on est déchargé du service en lycée, c'est tout à fait faisable d'être à 2h30 de TGV, comme si c'était la norme et que tout le monde était passé par là.

Ma collègue vient d'avoir un poste (sans être passée par les heures en plus de son service en lycée). Elle sait déjà que son edt est sur 3 jours. Elle a plus de 5h de trajet pour rejoindre son poste depuis chez elle. Elle n'a pas d'enfants mais un conjoint en banlieue parisienne. Elle compte faire l'AR toutes les semaines. Je lui demanderai des nouvelles en octobre avant de faire mes voeux...

Edit : non, PRAG ou l'inspection, ça ne me tente pas. D'ailleurs, niveau trajet, l'inspection, je ne crois pas que ce soit le bon plan : en philo il n'y a pas 50 000 IPR et sauf erreur de ma part, ils sont chacun en charge de plusieurs académies, incluant des DOM-TOM. Voilà, j'ai trouvé, bon, ce n'est pas à jour et il n'y a pas les DOM-TOM, mais à titre d'exemple, l'une de nos 2 IPR de l'académie de Versailles avait à l'époque Versailles + Clermont-Ferrand. L'IPR de Créteil avait aussi Orléans-Tours.

Perso, mais ce n'est que mon avis et je n'ai pas la majorité de mon service en techno, ça me paraît difficilement jouable les trajets etc. avec 3 enfants et un mari pas forcément dispo. Oui, il te dit maintenant qu'il le sera, mais pour l'instant, d'après ce que tu racontes, il ne l'est pas (comment pourrait-il être dispo par magie l'an prochain?). Quand je vois, alors que je travaille à 12 minutes à pied du lycée, que le moindre truc imprévu (et il y en a tout le temps dans l'EN) fait changer l'ensemble de l'organisation familiale...
Je crois qu'il est difficile de tirer des plans sur la comète sans savoir quel poste pourrait t'être proposé en vrai.
Elaïna, je ne sais même pas comment tu tiens avec tout ce boulot, un temps plein en lycée m'occupe déjà assez pour me mettre en quasi burn-out à certains moments de l'année.

15h en lycee + 9h en CPGE je n’ai jamais vu : ça doit être l’enfer si on veut bien faire son métier.
Tu auras des retours différents selon les établissements, les filières, etc. Un service de maths qui ne comprend qu’une seule classe dans une CPGE de proximité n’a rien à voir avec un service de lettres éclaté sur 4 filières dans un lycée prestigieux qui lui-même n’a rien à voir avec un service en spé philo en khâgne… etc.

La seule constante qui semble émerger est qu’on travaille plus en CPGE (jusque début juillet) mais qu’on est moins stressés par la gestion de classe. A savoir qu’il peut y avoir de la gestion de classe quand même mais rien de comparable à des stmg durs. En terme de quantité de travail, il me paraît illusoire de penser qu’en travaillant en semaine on se libérera le week-end pour la famille. Mais lors des temps en famille on est moins stressés.

Je partage l'avis de Forster sur tous les points abordés :
- 9h en CPGE + 15h dans le secondaire, c'est inhumain ! D'ailleurs, 9h, c'est un service complet en prépa et le poste devrait être étiqueté ainsi.
- ne surtout pas penser qu'on est libéré le week-end ! Le travail est réellement intense. En Khâgne, je rappelle que les programmes sont annuels et tournants...

Toutefois, c'est vrai que les situations sont très variables selon la matière, le nombre de classes, le type de lycée et le public que l'on a devant soi etc. Mais, pour le vivre depuis 15 ans (déjà!), être prof de prépa (sans être dans un lycée très prestigieux) est vraiment extrêmement prenant. Passionnant, gratifiant, mais prenant.

Ici les CPGE bossent le samedi matin.

D’un autre côté, si quand le mari dit qu’il gérera et accepte une situation telle qu’il ne peut pas ne pas gérer, on ne lui fait pas confiance, à quel moment peut-on espérer jamais compter sur lui ?

Je viens de ne pas postuler à un poste de PR parce qu’il me semblait impossible à mon épouse et à moi de gérer une situation de turbo à partir de septembre, sachant que ma femme est moins présente à la maison que moi - et que je n’ai pas envie d’être turbo, en fait.
Mais si un tel poste te fait envie et que ton mari te dise que de son côté c’est gérable, ça vaut sans doute le coup de lui faire confiance et de te laisser une chance d’échapper à une situation professionnelle qui te déprime, à bien juste titre.

DesolationRow a écrit:D’un autre côté, si quand le mari dit qu’il gérera et accepte une situation telle qu’il ne peut pas ne pas gérer, on ne lui fait pas confiance, à quel moment peut-on espérer jamais compter sur lui ?

Ce que je veux dire, c'est que ça se prépare de façon concrète car il est facile de dire : "oui, je libèrerai du temps" mais dans les faits, est-ce possible? de quelle façon? etc.
Honnêtement, vu ce qu'on peut lire sur les disponibilités des divers conjoints sur le forum, j'aurais moyennement confiance, ne serait-ce que parce que parfois leurs emplois empêchent de facto cette disponibilité, quand bien même ils la souhaiteraient.

En CPGE il faut compter en plus des cours ( entre 8bl et 11 heures par semaine selon les ORS) les colles et les réunions plus les surveillances.
Et je connais peu de collègues qui ont de vrais week-ends et des soirées.
En prépa littéraire, le métier tient un peu du sacerdoce...

Cléopatra2 a écrit:

DesolationRow a écrit:D’un autre côté, si quand le mari dit qu’il gérera et accepte une situation telle qu’il ne peut pas ne pas gérer, on ne lui fait pas confiance, à quel moment peut-on espérer jamais compter sur lui ?

Ce que je veux dire, c'est que ça se prépare de façon concrète car il est facile de dire : "oui, je libèrerai du temps" mais dans les faits, est-ce possible? de quelle façon? etc.
Honnêtement, vu ce qu'on peut lire sur les disponibilités des divers conjoints sur le forum, j'aurais moyennement confiance, ne serait-ce que parce que parfois leurs emplois empêchent de facto cette disponibilité, quand bien même ils la souhaiteraient.

Tu as bien sûr raison.
Mais si je ne me trompe, le mari de lene est chercheur - et en vrai, les chercheurs, c’est pas des internes à l’hôpital ; ça a du temps et de la flexibilité dans l’emploi du temps. S’ils n’en ont pas, c’est en général qu’ils ne veulent pas le prendre.

DesolationRow a écrit:

Cléopatra2 a écrit:

DesolationRow a écrit:D’un autre côté, si quand le mari dit qu’il gérera et accepte une situation telle qu’il ne peut pas ne pas gérer, on ne lui fait pas confiance, à quel moment peut-on espérer jamais compter sur lui ?

Ce que je veux dire, c'est que ça se prépare de façon concrète car il est facile de dire : "oui, je libèrerai du temps" mais dans les faits, est-ce possible? de quelle façon? etc.
Honnêtement, vu ce qu'on peut lire sur les disponibilités des divers conjoints sur le forum, j'aurais moyennement confiance, ne serait-ce que parce que parfois leurs emplois empêchent de facto cette disponibilité, quand bien même ils la souhaiteraient.

Tu as bien sûr raison.
Mais si je ne me trompe, le mari de lene est chercheur - et en vrai, les chercheurs, c’est pas des internes à l’hôpital ; ça a du temps et de la flexibilité dans l’emploi du temps. S’ils n’en ont pas, c’est en général qu’ils ne veulent pas le prendre.

Ne révèle pas le secret, malheureux !

Nan mais je sais qu'il a une certaine souplesse d'emploi du temps. Il s'est déjà grillé tout seul Plus facile ponctuellement que dans la durée, cela dit. D'où la question de l'équilibre : si je suis absente un ou deux soirs, avec un edt sur 2 ou 3 jours, c'est jouable, si c'est toute la semaine à cause d'un edt éclaté ou de réunions incessantes, ça ne l'est plus, d'autant qu'il a de son côté une heure de trajet (et qu'il ne nous est pas possible de déménager pour nous rapprocher). Et là-dessus les témoignages diffèrent.

Quelles sont donc, d'ailleurs, ces réunions d'équipe qui ne peuvent pas se faire en visio ? Sur quoi portent-elles ? Je dois reconnaître que c'est une chose à laquelle je n'avais pas du tout pensé dans la mesure où on n'a pas ça dans le secondaire.

Dans notre petite prépa il n'y en a pas, et les collègues ont tous un edt sur 2 jours depuis quelques années, mais je ne suis pas sûre que ça soit représentatif (peu d'élèves). Après, c'est surtout le travail en dehors qui prend beaucoup de temps. Et il n'y a pas de flexibilité, ils ne peuvent pas changer une heure de cours. Les colles prennent du temps, et encore chez nous il y a peu d'élèves, mais c'est ça aussi qui alourdit l'emploi du temps. Ma collègue d'histoire les délègue beaucoup (j'en fais du coup) mais pas forcément les autres. Il faut connaître des colleurs.

Le travail je ne me représente pas bien, mais je pense que je peux gérer : je m'ennuie de plus en plus souvent chez moi avec mes enfants (il n'y a qu'à compter le temps que je passe sur neo 🤫), donc ça me paraît jouable avec un peu d'organisation, même si ça demande plus de concentration que de zoner sur neo ou de corriger des copies de terminale. Enfin ça dépend du service bien sûr, mais en principe on ne commence pas avec des littéraires. Le gros point noir c'est la logistique avec les trajets : les enfants peuvent s'occuper en notre présence, mais pas rester tout seuls pendant des heures. Et je ne me vois pas, sauf exception, être absente de la maison plus de 3 jours par semaine, ce qui est déjà beaucoup. Si c'est trois fois dans l'année OK. Si c'est sans arrêt c'est intenable. Bien sûr l'idéal serait d'avoir un poste en RP, mais mon IG m'a clairement dit que c'était quasi impossible ou plus précisément que si j'en voulais un il fallait d'abord passer par la case province.

Après j'imagine que ça doit beaucoup dépendre des endroits et des habitudes... Là où je colle, grosse prépa, il y a une quarantaine d'élèves par classe, on compte une demi-heure de colle par élève. On ne fait pas de trinômes, du moins en histoire moderne (ils en font en médiévale). Chaque élève prépare pendant une heure (j'envoie le sujet par sms ou whatsapp quand je pars de chez moi) et parle un quart d'heure, il y a un quart d'heure de reprise. Donc ça prend du temps. Les élèves ont une colle par période (trois par an, six sur les deux années : Renaissance, guerres de religion, premier XVIIe, Louis XIV, XVIIIe, révolution-empire).
Mais j'ai été très surprise pendant mon remplacement de voir que les colles dans cette prépa consistaient en sorte de mini exposés préparés à l'avance et que ça prenait énormément de temps. Parce qu'avec le système de la prépa chartes, en deux après-midis tout le monde était passé sur une période. J'imagine que chaque prof a une certaine latitude.

Ça a peut-être changé, aussi. Mes souvenirs de prépa, c'est 0 suivi des élèves (pareil pour mon mari en scientifique), des profs qui visiblement ne se parlaient pas des masses entre eux sauf pour organiser les concours blancs deux fois l'an. Certains profs qui déléguaient complètement les colles, d'autres qui ne déléguaient pas du tout. On en avait 3 par an et par matière (et encore en khâgne je crois que c'était moins, peut-être parce qu'on était plus nombreux). Les sujets étaient déposés à la vie scolaire, on préparait dans la cour ou où on pouvait, et ça durait 20 min par élève : 10 min d'exposé, 10 min d'entretien / reprise. La préparation des cours était très inégale aussi. Les cours d’HG étaient chiadés (mais le programme ne changeait pas d'une année sur l'autre en A/L). En anglais on ne faisait que des versions, 4 par semaine, qu'on préparait à la maison et que la prof corrigeait en live en cours, donc peu de travail de préparation pour elle a priori. En philo entre tronc commun et spé en khâgne c'était le grand écart. Le prof de spé est arrivé en début d'année avec sa liasse de feuilles contenant la totalité du cours de l'année, qu'il avait dû passer l'été à préparer. Son cours avec sa classe de tronc commun était très dense aussi. Mais il ne corrigeait pas les copies de tronc commun (il rendait la note en fin de trimestre sans aucune annotation sur la copie), il consacrait son temps à celles de spécialité. Celui que j'avais en tronc commun arrivait en cours les mains dans les poches, le cours ayant consisté quasiment toute l'année en exposés type colle des cubes avec reprise improvisée (aucune préparation possible puisque le prof découvrait le sujet choisi le jour J : ce n'était même pas lui qui proposait les sujets), mais il corrigeait les copies. Je suppose que ce genre de profil est plus rare de nos jours, ou cantonné, comme sûrement déjà à l'époque, à certaines prépas très prestigieuses où les élèves travaillent essentiellement par eux-mêmes.

Ah, et j'oubliais que hors semaine de concours blancs, tous les DST avaient lieu le samedi après-midi en autonomie, c'est-à-dire sans surveillance. Le proviseur nous ouvrait la salle et les délégués allaient chercher le sujet à la loge. Mais c'était déjà pareil en terminale à l'époque : mon prof de philo nous avait laissés faire des DS seuls. Il n'y avait pas internet à l'époque.

Pour les réunions, chez nous il y a en gros sur l'année (en plus des cours, des colles et des DST):
- septembre: réunion pour l'intégration des élèves / accueil des premiers années + réunion parents-profs + parfois des réunions pour Parcoursup
- octobre: réunion pour recevoir les élèves en difficulté dès les premiers devoirs / conseils de mi-semestre pour les plus faibles
- janvier : conseils de classe + concours blancs
- mars/avril: parcoursup / portes ouvertes / salons de l'étudiant / interventions dans les classes de terminale des établissements du département + concours blancs fin avril/mi mai
- mai/juin: réunion pour préparer l'année suivante + conseils d'enseignement (chez nous autour du 14 juillet en général).
Fin des cours début juillet.

A cela s'ajoute toutes les fois où des élèves ont besoin d'être reçus en dehors des cours. Les réunions sont le vendredi à 18h chez nous, ou parfois entre midi et deux.

Forster a écrit:Pour les réunions, chez nous il y a en gros sur l'année (en plus des cours, des colles et des DST):
- septembre: réunion pour l'intégration des élèves / accueil des premiers années + réunion parents-profs + parfois des réunions pour Parcoursup
- octobre: réunion pour recevoir les élèves en difficulté dès les premiers devoirs / conseils de mi-semestre pour les plus faibles
- janvier : conseils de classe + concours blancs
- mars/avril: parcoursup / portes ouvertes / salons de l'étudiant / interventions dans les classes de terminale des établissements du département + concours blancs fin avril/mi mai
- mai/juin: réunion pour préparer l'année suivante + conseils d'enseignement (chez nous autour du 14 juillet en général).
Fin des cours début juillet.

A cela s'ajoute toutes les fois où des élèves ont besoin d'être reçus en dehors des cours. Les réunions sont le vendredi à 18h chez nous, ou parfois entre midi et deux.

Chez nous, c'est pareil (gros lycée, classes de plus de 40 ) avec en plus un suivi individualisé de chaque élève (groupe d'élèves pris en charge par chaque prof) qui suppose des entretiens bilan au minimum une fois tous les 2 mois, parfois une fois par semaine quand l'élève est un "cas".

Tout pareil que Forster pour les réunions (et les forums...). On a quand même une bonne dose d'administratif : pas autant qu'en tant que MCF, clairement, mais tout de même, la tendance n'est pas à la réduction du temps de travail annexe.
Et les surveillances ne sont font en effet pas en autonomie.
De fait, la situation est très variable d'un poste à l'autre, d'un service à l'autre...

Pareil que Forster et bobdom : beaucoup de réunions, beaucoup de sollicitations pour aller dans les forums étudiants, les lycées afin de faire la promotion des CPGE... sans parler de Parcoursup... Et certaines filières exigent des préparations orales très chronophages, comme les ECG par exemple !

Personnellement, je trouve scandaleux ce qu'on demande à certains de faire pour leur faire miroiter un poste en prépa. On est à la limite de l'exploitation. J'ai bossé à fond pendant toutes mes études (3 ans de prépa à ne pas rigoler, une année de M1 recherche où je n'avais pas beaucoup cours mais où je donnais des cours particuliers autant que possible pour pouvoir vivre à peu près décemment à Paris, une année de prépa agreg), ce n'est pas pour suivre le même rythme jusqu'à ma retraite. J'assume enfin pleinement le fait de vouloir me la couler douce (sans pour autant bâcler mon travail).

Je suis d'accord avec tout ce que j'ai mis en gras dans les propos de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] :

Cléopatra2 a écrit:Perso, mais ce n'est que mon avis et je n'ai pas la majorité de mon service en techno, ça me paraît difficilement jouable les trajets etc. avec 3 enfants et un mari pas forcément dispo. Oui, il te dit maintenant qu'il le sera, mais pour l'instant, d'après ce que tu racontes, il ne l'est pas (comment pourrait-il être dispo par magie l'an prochain?). Quand je vois, alors que je travaille à 12 minutes à pied du lycée, que le moindre truc imprévu (et il y en a tout le temps dans l'EN) fait changer l'ensemble de l'organisation familiale...
Je crois qu'il est difficile de tirer des plans sur la comète sans savoir quel poste pourrait t'être proposé en vrai.
Elaïna, je ne sais même pas comment tu tiens avec tout ce boulot, un temps plein en lycée m'occupe déjà assez pour me mettre en quasi burn-out à certains moments de l'année.

Cléopatra2 a écrit:

DesolationRow a écrit:D’un autre côté, si quand le mari dit qu’il gérera et accepte une situation telle qu’il ne peut pas ne pas gérer, on ne lui fait pas confiance, à quel moment peut-on espérer jamais compter sur lui ?

Ce que je veux dire, c'est que ça se prépare de façon concrète car il est facile de dire : "oui, je libèrerai du temps" mais dans les faits, est-ce possible? de quelle façon? etc.
Honnêtement, vu ce qu'on peut lire sur les disponibilités des divers conjoints sur le forum, j'aurais moyennement confiance, ne serait-ce que parce que parfois leurs emplois empêchent de facto cette disponibilité, quand bien même ils la souhaiteraient.

Quelque part ça me rassure de voir que bobdom, Maroussia et Prof. partagent mon expérience. Je pense que je bosse presque deux fois plus en CPGE qu’en section internationale en terme de temps de travail.

Mais comment font ceux qui ont en plus leur temps plein en lycée ??? Parce qu'en plus, Marjo, le deal, c'est ça : en principe la première étape c'est des heures en prépa dans son académie en plus du temps plein au lycée, comme a fait Élaïna, sauf que sur toute l'année. Sur le papier le poste en province n'est que la 2e étape, même si j'ai cru comprendre que la 1re pouvait sauter.