Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

anthracite a écrit:nonoreno, tu aurais le lien vers le site de l'ARS où tu as eu le graph s'il te plait ? Je ne le trouve pas via google, et le commentaires qui doivent accompagner le graph m'intéressent.

Les données viennent du SNES (mailing liste), et utilisent des données du rectorat et de l'ARS. Je n'ai pas été vérifier les chiffres, mais tout porte à croire que c'est assez crédible :

« il y a peu de contaminations en milieu scolaire »

Contrairement aux éléments de langage justifiant une réouverture des collèges et lycées sans mesures drastiques, tel l’allégement général des effectifs pourtant prévu dans le plan de continuité pédagogique publié cet été, les données croisées de l’ARS HDF et du rectorat de Lille dévoilent une réalité statistique peu rassurante.

A quelques jours des vacances, si la contamination des élèves semblait augmenter peu ou prou au même rythme que la contamination générale (+49% pour les élèves, +55% en population générale), la contamination des personnels explosait, et accélérait deux fois plus vite que la contamination générale (+114%). Fort à propos, aucune donnée n'a été par ailleurs transmise par le rectorat depuis le début des congés.

De même, si l'on se réfère aux taux d'incidence, juste avant les vacances (semaine du 12 au 18 octobre), il s'élevait à 513 cas positifs pour 100 000 habitants, dans le Nord, et à 249 pour 100 000 dans le Pas-de-Calais. Si, dans la même semaine, un collège de 500 élèves a eu, parmi ses élèves, au moins 3 cas dans le Nord, au moins 2 dans le Pas-de-Calais, alors cet établissement a dépassé le taux d'incidence de la population générale (respectivement, pour un lycée de 1000 élèves, 6 cas dans le Nord et 4 cas dans le Pas-de-Calais).

Rien ne permet donc au ministre d'affirmer de manière péremptoire qu'il n'y a pas de risque supplémentaire de contamination en milieu scolaire.

Bonjour
Je ne suis pas très active sur ce forum mais j’ai beaucoup lu vos échanges. Je pars ce matin dans mon grand collège avec espoir que les gestes barrières seront là, que ma fenêtre pourra s’ouvrir, et que mes enfants ne mangeront pas entassés à la cantine mais j’ai des doutes. Je serai peut-être surprise en arrivant mais pour le moment j’angoisse. Depuis septembre, comme vous tous , je lutte, je nettoie, je fais tout pour éviter ce virus mais en cette reprise je me sens démunie.
Je voulais juste partager cela avec vous, chers collègues que je ne connais que via vos mots, et vous souhaitez bon courage pour cette rentrée.

Fanny77 a écrit:Bonjour
Je ne suis pas très active sur ce forum mais j’ai beaucoup lu vos échanges. Je pars ce matin dans mon grand collège avec espoir que les gestes barrières seront là, que ma fenêtre pourra s’ouvrir, et que mes enfants ne mangeront pas entassés à la cantine mais j’ai des doutes. Je serai peut-être surprise en arrivant mais pour le moment j’angoisse. Depuis septembre, comme vous tous , je lutte, je nettoie, je fais tout pour éviter ce virus mais en cette reprise je me sens démunie.
Je voulais juste partager cela avec vous, chers collègues que je ne connais que via vos mots, et vous souhaitez bon courage pour cette rentrée.

Grande inquiétude aussi. Je ne sais pas comment je vais gérer, d'autant plus qu'avant les vacances je ne sentais pas mes collègues très perturbés par la situation. Ainsi quand je souhaitais qu'un évènement soit annulé, j'ai recueilli des " oh, non, pourquoi?"

Sur France Info à l'instant, le Président de le Seine St Denis, Stéphane Troussel, annonce l'embauche de 100 agents supplémentaires en contrat court pour aider à faire respecter le protocole (ménage, etc). Si ça pouvait en inspirer d'autres … je ne comprends toujours pas qu'il n'y ait pas eu un ou deux agents en plus par établissement.

Miss Messy a écrit:Sur France Info à l'instant, le Président de le Seine St Denis, Stéphane Troussel, annonce l'embauche de 100 agents supplémentaires en contrat court pour aider à faire respecter le protocole (ménage, etc). Si ça pouvait en inspirer d'autres … je ne comprends toujours pas qu'il n'y ait pas eu un ou deux agents en plus par établissement.

C’est bien mignon mais cette mesure vient tardivement. Dans mon établissement de Seine Saint Denis, les agents sont déjà en sous effectifs par rapport à la capacité d’accueil de l’établissement. Malgré les courriers, rien. Anticiper c’est bien, réagir ce n’est pas suffisant.

Merci bien nonoreno. on trouve en effet l'article sur le site du snes lille : https://lille.snes.edu/Repondre-au-coup-de-force-proteger-les-personnels

Attroupement devant le collège...

Foule de parents devant une école...
Ça fait mal au cœur de voir des petits bouts de 6 ans masqués. Même si c'est nécessaire.

Le ministre est sur France Inter en ce moment. C'est du pareil au même, comme d'habitude. Langue de bois.

Étant donné l'incompétence notoire et la paresse intellectuelle des interviewers aucune surprise !

Volo' a écrit:Le ministre est sur France Inter en ce moment. C'est du pareil au même, comme d'habitude. Langue de bois.

J'ai appris de sa bouche que les classes à 35 n'étaient pas la norme en lycée, car il était structuré autour des demi-groupes :|

C'est bien ce que je disais. Quand on a des incompétents en face de soi on peut se permettre de dire n'importe quoi sans contradiction.

Laotzi a écrit:

Volo' a écrit:Le ministre est sur France Inter en ce moment. C'est du pareil au même, comme d'habitude. Langue de bois.

J'ai appris de sa bouche que les classes à 35 n'étaient pas la norme en lycée, car il était structuré autour des demi-groupes :|

Ben oui : des demi-groupes de 35 élèves. Tout à fait différents des classes de 35 élèves, comme il se doit.

Ou alors il voulait dire qu'un élève masqué est un demi-élève, et que le port du masque transforme automatiquement une classe en un demi-groupe ?

Sur les demi classes en lycée il dit qu’il n’y est pas favorable mais que la possibilité existe.
Quelques lycées ont apparemment obtenu d’y passer.

Il faut s’appuyer dessus et lister les facteurs défavorables de son établissement : incidence régionale élevée du virus, classes >35 (« rare » laisse t il entendre...  no comment), fenêtres ne s’ouvrant pas en grand, manque d’espace et d’aération du self...
Puis faire pression sur le CdE pour qu’il aille ou retourne plaider sa cause au rectorat. Ou envoyer une délégation profs + parents au rectorat si on a la chance que celui-ci ne soit pas trop loin.
Il y a aussi l’option de contacter le quotidien local pour un petit article.

N’oublions pas que le leitmotiv reste « pas de vagues ». Il faut donc que les emmerdements s’empilent de manière à ce que  la recherche de la hauteur de vague minimale oriente les décideurs vers le fait de lâcher du lest.

- école primaire : enfants regroupés par classe dans la cour. Heureusement, il fait soleil. Pas l'ombre d'un agent de police pour vigipirate.
- lycée : des attroupements à quelques pas du lycée, aux endroits habituels, mais gestionnaire + un administratif sont sortis pour faire entrer tout ce petit monde. Un policier pour vigipirate.
- collège : attroupements éloignés du collège, les élèves se cachent pour se regrouper. Pas de policier.

Beaucoup de circulation. Un confinement ? Pas l'impression.
Aucun contrôle, évidemment, c'est impossible.

Laotzi a écrit:

Volo' a écrit:Le ministre est sur France Inter en ce moment. C'est du pareil au même, comme d'habitude. Langue de bois.

J'ai appris de sa bouche que les classes à 35 n'étaient pas la norme en lycée, car il était structuré autour des demi-groupes :|

Il a osé dire ça ...

Ben il a raison, à y réfléchir, la norme, c'est 36 ...

1) Je viens de déposer ma fille au point de RDV proche de l'école élémentaire (non brassage des classes = rdv à différents endroits...). J'ai pu voir le groupe d'enfants qui venaient de la garderie du matin, escorté par une jeune fille peut-être embauchée en catastrophe en renfort pour cette rentrée : elle n'arrêtait pas de leur répéter "attention, reste éloigné, ne t'approche pas, UN METRE !". Ils étaient une bonne dizaine, debout dehors, et n'avaient pas le droit de s'approcher les uns des autres... Scène surréaliste qui m'a profondément choquée...  J'appréhende la journée qu'elle va passer à l'école sous son masque et avec peut-être ce genre de directives... déjà qu'ils n'ont pas le droit de courir de tout le temps de midi...
2) Quand j'ai dit à ma 2ème (en maternelle) ce matin "c'est chouette, tu vas retrouver ton petit copain en classe !", elle m'a répondu "oui mais je pourrai pas lui faire de bisou, c'est interdit".
3) Sans compter le fait de devoir s'organiser et lutter pour pouvoir simplement obtenir le droit de protéger notre santé et celle des élèves...

Mais dans quel monde vit-on ?

Miss Messy a écrit:Sur France Info à l'instant, le Président de le Seine St Denis, Stéphane Troussel, annonce l'embauche de 100 agents supplémentaires en contrat court pour aider à faire respecter le protocole (ménage, etc). Si ça pouvait en inspirer d'autres … je ne comprends toujours pas qu'il n'y ait pas eu un ou deux agents en plus par établissement.

Mesure de bon sens à laquelle j'avais pensé, mais je ne fais partie d'aucun cabinet ministériel.
Il était sans doute possible d'embaucher des gens au chômage pour seconder les agents en poste. On dit qu'il n'y a pas de sot métier et nous sommes dans une situation exceptionnelle qui peut justifier un dispositif exceptionnel.
Et il aurait fallu anticiper. Tiens, j'en vois qui ricanent au fond de la salle en lisant "anticiper".

Madame_Prof a écrit:Attroupement devant le collège...

Foule de parents devant une école...
Ça fait mal au cœur de voir des petits bouts de 6 ans masqués. Même si c'est nécessaire.

Pareil : anticiper. Le port du masque pour les écoliers de primaire aurait dû être anticipé par l'envoi massif de masques adaptés dans les écoles. Je doute que tous les parents aient pu trouver des masques dans les grandes surfaces ou les pharmacies.

Collègues PE, j'ai une question.
Savez vous comment ça se passe en cas d'absence non remplacée ? Ici, on est en grand manque de remplaçants donc on nous a expliqué que les remplacements allaient être compliqués. Si, en plus des absences, les collègues vulnérables font valoir leurs droits (et ils auraient bien raison !), on va régulièrement se retrouver dans la situation. Le non-brassage est quand même l'élément fondamental du protocole. Donc répartir les élèves est totalement aberrant. Du coup, je suppose qu'on ne peut pas refuser les élèves ? Mais peut on l'écrire dans le RSST ?

Une animation bien fichue :

Voici l'animation que je vous ai indiquée précédemment ici en français. A montrer dans toutes les écoles collèges lycées pour expliquer l'importance de l'aération pour diminuer le risque de contamination par voie aérienne. Le masque ne suffit pas toujourshttps://t.co/1mLm4awbvo

— Rémi Salomon (@RemiSalomon) November 1, 2020

Danska a écrit:

Laotzi a écrit:

Volo' a écrit:Le ministre est sur France Inter en ce moment. C'est du pareil au même, comme d'habitude. Langue de bois.

J'ai appris de sa bouche que les classes à 35 n'étaient pas la norme en lycée, car il était structuré autour des demi-groupes :|

Ben oui : des demi-groupes de 35 élèves. Tout à fait différents des classes de 35 élèves, comme il se doit.

Ou alors il voulait dire qu'un élève masqué est un demi-élève, et que le port du masque transforme automatiquement une classe en un demi-groupe ?

Si on ne considère QUE les groupes de spé, à la grande rigueur, et en ne prenant en compte QUE les spé peu chargées, ok. Mais où les classes de seconde sont-elles en demi groupe pour lui? Au lycée de ma fille, moins de 300 élèves, classes de pro, BTS, 1ere et terminale sont peu nombreux (ça va de 8 à 23/24), mais les deux seconde sont à 36! Et les arbitrages sur la DHG n’ont pas été en faveur des seconde, sauf en LV.

EdithW a écrit:Si on considère les groupes de spé, à la grande rigueur, et en ne prenant en compte QUE les spé peu chargées, ok. Mais où les classes de seconde sont-elles en demi groupe pour lui? Au lycée de ma fille, moins de 300 élèves, classes de pro, BTS, 1ere et terminale sont peu nombreux (ça va de 8 à 23/24), mais les deux seconde sont à 36! Et les arbitrages sur la DHG n’ont pas été en faveur des seconde, sauf en LV.

Pas la peine de lui trouver des excuses : il est soit parfaitement incompétent et ne maîtrise pas ses dossiers soit purement malhonnête, voilà tout. Même si on tient compte de certains groupes de spé (pas tous, hein : en SES, je tourne à 34 en 1ère et 35 en Tle), je ne vois strictement aucune possibilité ni aucune occasion pour "certains des groupes les moins chargés" devienne "la norme des groupes en lycée" si on a un minimum de rigueur intellectuelle.

Bon,
8h en salle des profs, pas de gel ni de lingettes. Des collegues non masqués....
Je suis consternée et on trouve que j’exagère   ...
Je suis pas sûre de pouvoir gérer tout ça ...

Fanny77 a écrit:Bon,
8h en salle des profs, pas de gel ni de lingettes. Des collegues non masqués....
Je suis consternée et on trouve que j’exagère   ...
Je suis pas sûre de pouvoir gérer tout ça ...

Là, je serais sortie de mon calme habituel...

chmarmottine a écrit:

Laotzi a écrit:

Volo' a écrit:Le ministre est sur France Inter en ce moment. C'est du pareil au même, comme d'habitude. Langue de bois.

J'ai appris de sa bouche que les classes à 35 n'étaient pas la norme en lycée, car il était structuré autour des demi-groupes :|

Il a osé dire ça ...

Ben il a raison, à y réfléchir, la norme, c'est 36 ...

Il ose vraiment tout ! J’ai souvent des groupes moins chargés étant dans un établissement particulier, mais je sais que ce n’est pas la norme.

Danska a écrit:

EdithW a écrit:Si on considère les groupes de spé, à la grande rigueur, et en ne prenant en compte QUE les spé peu chargées, ok. Mais où les classes de seconde sont-elles en demi groupe pour lui? Au lycée de ma fille, moins de 300 élèves, classes de pro, BTS, 1ere et terminale sont peu nombreux (ça va de 8 à 23/24), mais les deux seconde sont à 36! Et les arbitrages sur la DHG n’ont pas été en faveur des seconde, sauf en LV.

Pas la peine de lui trouver des excuses : il est soit parfaitement incompétent et ne maîtrise pas ses dossiers soit purement malhonnête, voilà tout. Même si on tient compte de certains groupes de spé (pas tous, hein : en SES, je tourne à 34 en 1ère et 35 en Tle), je ne vois strictement aucune possibilité ni aucune occasion pour "certains des groupes les moins chargés" devienne "la norme des groupes en lycée" si on a un minimum de rigueur intellectuelle.

Loin de moi l'idée de lui trouver des excuses... je pousse volontairement le raisonnement jusqu'à l'absurde . Et j'ai mis France Culture ce matin dès que j'ai entendu SON nom (on devrait faire comme avec Voldemort, l'appeler par un vocable type "celui que vous savez"). C'était une interview de Monique Canto-Sperber sur les caricatures très interessant et CAAALME surtout. Je connais bien un "ponte rectoral" qui est encore plus critique (en privé) que tout ce qui est dit ici. C'est dire s'IL est apprécié, y compris par ses "subordonnés" directs.

J'en parle sur le fil des vulnérables : si vous pouvez, allez voir les absences des élèves sur pronote. Ici, ça fait peur !