- epekeina.tes.ousiasModérateur
Marie Laetitia a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Marie Laetitia a écrit:L'histoire du chevalier de la Barre, effet du fanatisme? Ça se discute, et fermement. Il a été avant tout la victime d'une lutte d'élites urbaines hostiles aux Lumières françaises... Je n'ai pas de compétence en littérature, je ne m'y aventure pas. Pour s'aventurer en histoire, il vaut mieux aussi être compétent. Sinon on finit par croire que Emma Bovary représente les femmes du XIXe siècle...
N.B. Voltaire, dans le texte qu'il lui consacre (on peut trouver ça, par ex., dans le volume de Mélanges de la Pléiade), explique bien que le mobile réel de l'instigateur de cette affaire était la jalousie, vis-à-vis de la tante du chevalier de la Barre. Mais il a instrumenté une propension au crime collectif et au massacre qui existait à cette époque dans la région de Toulouse, ainsi qu'une très nette propension des juges de cette époque à donner dans le meurtre, quitte à ne pas appliquer les lois de l'époque (qui prévoyaient, en cas de blasphème, une amende, son doublement en cas de récidive, etc. et le pilori à la sixième fois). Ça explique le dernier mot du chevalier de la Barre, juste avant sa mise à mort, après avoir été soumis à la petite question et à la grande question, autrement dit horriblement torturé (dans l'espoir de le faire “avouer”) — je cite de mémoire: je ne croyais pas que l'on pût mettre à mort un gentilhomme pour si peu de choses… Les “arguments religieux” sont, à cette époque, instrumentés à des fins d'intérêts privés et à des fins politiques, ce qui est une définition possible du fanatisme.
Je ne vois pas le rapport...
Quand à faire de l'instrumentalisation des "arguments religieux" à des fins d'intérêts privés et politiques, c'est une définition curieuse et assez étroite du fanatisme...
Le rapport… Mais c'est justement de ne pas aller imaginer que dans l'affaire du chevalier de la Barre, le fanatisme n'aurait pas été un élément déterminant; ça, ça se discute fermement, comme tu dis: c'est ce que fait Voltaire. Sans un contexte fanatique — et fanatique religieux —, sans la coutume de fêter collectivement des massacres religieux, sans la perméabilité forte de l'opinion publique aux appels au meurtre, Voltaire estime que ni l'affaire de la Barre, ni l'affaire Calas n'auraient pu avoir lieu.
D'autre part, quand tu dis que c'est une définition curieuse du fanatisme (j'ai pourtant écrit que c'était une définition possible — j'ajoute: possible, puisqu'elle existe), elle revient à signaler que le problème du fanatisme est un problème politique. Et non pas exclusivement, comme en trouve l'idée à partir du XVI° s. (chez Castellion, par ex.), un problème religieux ou théologique (à quoi pourrait remédier par la “vraie religion: chez Castellion, la véritable charité)… Je veux bien ne pas nier la possibilité d'un “travail interne des doctrines religieuses”, mais je reste sceptique, pour dire le moins, face à l'idée qu'on ne pourrait s'en tirer que par “plus de religion, et de la bonne”…
Et c'est justement ce que font Voltaire (et beaucoup d'autres), en réclamant que le droit et la justice prennent leur autonomie vis-à-vis des doctrines religieuses (d'où son livre sur Baccaria, auquel il faut allusion aussi dans sa relation de l'affaire du chevalier de la Barre).
- PonocratesExpert spécialisé
Je ne dis pas que c'est un génocide - il n'y a pas eu intention par la Convention d'éradiquer une population de façon systématique-, mais il y a eu un débat sur le statut de la répression des Chouans par la République en Vendée.Marie Laetitia a écrit:
@Ponocrates: euh non, malgré les horreurs des massacres perpétrés en Vendée, on ne peut pas parler de "quasi génocide".
Ponocrates a écrit: L'apaisement de la situation est venu en grande partie du fait qu'une génération entière est passée par les mains des instituteurs: Lois Ferry 81 -82, séparation de l'Église et de l'État 1905.
Donc pour vous, le fait que tous les enfants passent par l'École de la République n'a pas eu d'influence sur le fait que la situation se soit apaisée ? Ou alors ce sont les dates qui sont approximatives ? Ou bien est-ce parce que vous considérez aussi que c'est le fait "d'expliquer" qui a permis l'apaisement ? Ou alors vous vous attendez à ce que je fasse ici un cours complet, en évoquant aussi l'affaire Dreyfus - en effet pas précisément un facteur d'apaisement-.Marie Laetitia a écrit:Cela me semble un point de vue très curieux, aussi.
Un tout petit peu de précision ne nuit jamais. (je peux faire pire, en matière de goût pour la précision, si vous y tenez.) Non parce qu'après, on sort les rames devant les élèves pour corriger les approximations entendues ailleurs, zut... Les approximations commises par les élèves me suffisent.
Je réitère ma suggestion que chacun reste dans son domaine de compétence...
Bref, oui, en effet le propos est approximatif, parce que c'est un sujet complexe et long. Et quand on considère que le Chevalier de La Barre n'est pas un exemple d'intolérance religieuse, c'est probablement vrai d'un point de vue historique factuel, le problème est que son image est passée dans la littérature philosophique comme symbole de cela.
Vous me rappelez un collègue qui - fort justement du reste- rappelait qu'à Roncevaux, ce sont les Basques qui ont attaqué l'arrière-garde de Charlemagne. Moi, ensuite je "sors les rames" pour expliquer que ce qui importe, du point de vue de l'histoire des mentalités, c'est la transformation d'une défaite pitoyable en une victoire militaire et idéologique sur les Sarrasins dans La Chanson de Roland, écrite "pour consoler de l'Histoire" comme l'expliquait un critique, dans un contexte débouchant sur les croisades, ainsi que son influence sur la littérature.
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Extrait
" Le djihadisme global, on le sait désormais, développe une haine particulière vis-à-vis du modèle républicain français ; sa capacité de destruction de la société, on le craint aujourd’hui, ne connaît pas de limites.
De cette catastrophe en cours, la déchéance du débat public est davantage qu’un symptôme, mais bien l’agent actif. Il n’aura fallu que quelques heures après l’assassinat de Samuel Paty pour que nombre de politiciens sans scrupule et d’idéologues sans vergogne sautent sur l’occasion afin de solder leurs petites querelles, trop heureux de raviver leurs rancœurs ou d’exhiber leurs certitudes. Derrière cette apparente confusion, il n’y a, comme d’habitude, qu’un seul parti qui progresse : celui de la bêtise à front de taureau beuglant son éloge de la force. Va-t-on continuer à assister, impuissants, à la trumpisation du monde ?"
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ponocrates a écrit:
Bref, oui, en effet le propos est approximatif, parce que c'est un sujet complexe et long. Et quand on considère que le Chevalier de La Barre n'est pas un exemple d'intolérance religieuse, c'est probablement vrai d'un point de vue historique factuel, le problème est que son image est passée dans la littérature philosophique comme symbole de cela.
C'est effectivement un “problème”… Car, j'ai beau lire et relire Voltaire (depuis très longtemps), ce n'est pas ce que j'y trouve…
Avant que je vous raconte, monsieur, cette horrible aventure qui a indigné l’Europe entière (excepté peut-être quelques fanatiques ennemis de la nature humaine), permettez-moi de poser ici deux principes que vous trouverez incontestables.
1° Quand une nation est encore assez plongée dans la barbarie pour faire subir aux accusés le supplice de la torture, c’est-à-dire pour leur faire souffrir mille morts au lieu d’une, sans savoir s’ils sont innocents ou coupables, il est clair au moins qu’on ne doit point exercer cette énorme fureur contre un accusé quand il convient de son crime, et qu’on n’a plus besoin d’aucune preuve.
2° Il est aussi absurde que cruel de punir les violations des usages reçus dans un pays, les délits commis contre l’opinion régnante, et qui n’ont opéré aucun mal physique, du même supplice dont on punit les parricides et les empoisonneurs.
Si ces deux règles ne sont pas démontrées, il n’y a plus de lois, il n’y a plus de raison sur la terre; les hommes sont abandonnés à la plus capricieuse tyrannie, et leur sort est fort au-dessous de celui des bêtes. (Relation, p.755 de l'éd. de la Pléiade)
[…]
On a voulu faire périr, par un supplice réservé aux empoisonneurs et aux parricides, des enfants accusés d’avoir chanté d’anciennes chansons blasphématoires, et cela même a fait prononcer plus de cent mille blasphèmes. Vous ne sauriez croire, monsieur, combien cet événement rend notre religion catholique
romaine exécrable à tous les étrangers. Les juges disent que la politique les a forcés à en user ainsi. Quelle politique imbécile et barbare! Ah! monsieur, quel crime horrible contre la justice de prononcer un jugement par politique, surtout un jugement de mort! et encore de quelle mort! (id., p.766-767)
Du moins devrait-on prendre acte que, dès 1766 (l'exécution a été perpétrée le 28 février 1766), Voltaire exprime une opinion — avec laquelle on peut, certes, être en désaccord, mais à laquelle il apporte quelques arguments.
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Moi, aussi naturellement je leur explique la différence entre les faits historiques rapportés dans les chroniques et la réalité. Avvec au passage, un détour par ce qui aurait pu faire l'objet d'une épopée s'appuyant sur des faits réels : le massacre des Saxons par Charlemagne et sa décision tirée de l'A.T- rendue impossible par les changements politiques opérés entre temps. Les Saxons étant devenus chrétiens, l'ennemi a changé, donc on s'assoit sur la réalité historique.Tangleding a écrit:La remarque de ton collègue, d'HG sur la réalité historique que la Chanson de Roland détourne me semble un savoir fort utile pour étudier l'œuvre d'un point de vue littéraire. J'ai toujours communiqué cette donnée aux élèves, ça ne m'a pas compliqué la tâche, au contraire.
Le problème c'est quand on fait de la réalité historique - attaque par les Basques- l'alpha et l'oméga de La Chanson de Roland, alors que les faits historiques ont précisément été mis sous le tapis pendant des siècles, grâce à la "propagande" du premier texte littéraire français (en excluant le cantilène de Ste Eulalie et la vie de Saint Alexis comme trop exclusivement religieux, parce qu'après on va encore me reprocher de manquer de précision...)
Edit ponctuation.
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Ponocrates a écrit:Moi, aussi naturellement que leur explique la différence entre les faits historiques rapportés dans les chroniques et la réalité - avec au passage, un détour par ce qui aurait pu faire l'objet d'une épopée s'appuyant sur des faits réels - le massacre des Saxons par Charlemagne et sa décision tirée de l'A.T- rendue impossible par les changements politiques opérés entre temps ( les saxons sont devenus chrétiens, l'ennemi a changé, donc on s'assoit sur la réalité historique).Tangleding a écrit:La remarque de ton collègue, d'HG sur la réalité historique que la Chanson de Roland détourne me semble un savoir fort utile pour étudier l'œuvre d'un point de vue littéraire. J'ai toujours communiqué cette donnée aux élèves, ça ne m'a pas compliqué la tâche, au contraire.
Le problème c'est quand on fait de la réalité historique - attaque par les Basques- l'alpha et l'oméga de La Chanson de Roland, alors que les faits historiques ont précisément été mis sous le tapis pendant des siècles, grâce à la "propagande" du premier texte littéraire français (en excluant le cantilène de ste Eulalie et la vie de Saint Alexis comme trop exclusivement religieux, parce qu'après on va encore me reprocher de manquer de précision...)
Quand je fais étudier la Chanson de Roland en 5e en histoire, on s'interroge toujours sur la raison qu'un trouvère anglo-normand rédige à la cour de Normandie une telle chanson et mes collègues de lettres ont toujours apprécié les retours des élèves à ce sujet.
- PonocratesExpert spécialisé
Sans doute parce que vous ne vous êtes pas arrêté à "Non, mais en fait ce sont juste des Basques qui ont pillé l'arrière-garde". Point.Elyas a écrit:Ponocrates a écrit:Moi, aussi naturellement que leur explique la différence entre les faits historiques rapportés dans les chroniques et la réalité - avec au passage, un détour par ce qui aurait pu faire l'objet d'une épopée s'appuyant sur des faits réels - le massacre des Saxons par Charlemagne et sa décision tirée de l'A.T- rendue impossible par les changements politiques opérés entre temps ( les saxons sont devenus chrétiens, l'ennemi a changé, donc on s'assoit sur la réalité historique).Tangleding a écrit:La remarque de ton collègue, d'HG sur la réalité historique que la Chanson de Roland détourne me semble un savoir fort utile pour étudier l'œuvre d'un point de vue littéraire. J'ai toujours communiqué cette donnée aux élèves, ça ne m'a pas compliqué la tâche, au contraire.
Le problème c'est quand on fait de la réalité historique - attaque par les Basques- l'alpha et l'oméga de La Chanson de Roland, alors que les faits historiques ont précisément été mis sous le tapis pendant des siècles, grâce à la "propagande" du premier texte littéraire français (en excluant le cantilène de ste Eulalie et la vie de Saint Alexis comme trop exclusivement religieux, parce qu'après on va encore me reprocher de manquer de précision...)
Quand je fais étudier la Chanson de Roland en 5e en histoire, on s'interroge toujours sur la raison qu'un trouvère anglo-normand rédige à la cour de Normandie une telle chanson et mes collègues de lettres ont toujours apprécié les retours des élèves à ce sujet.
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- IphigénieProphète
Je ne pensais pas écrire une thèse sur le chevalier. Juste de dire que, par l'aveuglement fanatique des hommes, un jeune homme de vingt ans s'est retrouvé à cette époque coupé en morceau par des hystériques sans humanité et dont les "raisons" nous apparaissent à l'évidence aujourd'hui comme ridiculement et dramatiquement, honteusement infondées.@Marie Laetitia
Il ne s'agit pas d'une fracturation des savoirs mais de ne parler que de sujets que l'on maîtrise. Je suis navrée mais faire du chevalier de La Barre une victime du fanatisme, qui plus est en s'appuyant sur Voltaire, c'est faire une erreur historique.
Le fanatisme, c'est peut-être le fait de penser que l'autre ne sait pas penser (n'a pas lu tous les livres, ou le bon Livre, ou n'a pas su lire, ou parfois à l'inverse, a trop lu: le Dictionnaire philosophique, par exemple.)
Bref le fait de se frapper le front, sûr d'une inspiration, divine ou pas, en proclamant: moi seul, je sais.A moins que ce ne soit une définition de la fatuitié.
MAis bref,... d'où l'on voit qu'on n'est pas sorti de l'auberge.
- CathEnchanteur
- IphigénieProphète
Cath a écrit:Ce qui me désole dans les propos du président du conseil français du culte musulman, c'est qu'à aucun moment il ne fasse de différence entre musulmans et islamistes : tout ce monde, dans le même panier, peut se sentir offensé. Et je ne commente même pas «Le devoir de la fraternité nous impose à tous de renoncer à certains droits».
Désolant en effet, et cela me semblait, pour revenir au sujet, relever d'une totale incapacité à décentrer sa pensée
- PonocratesExpert spécialisé
C'est surtout qu'il fasse comme si la fraternité consistait à ne pas choquer l'autre, alors qu'elle consiste précisément à considérer que l'Autre, même quand il pense différemment de nous, même quand il n'adhère pas à notre religion, notre philosophie, notre athéisme, reste notre frère en République, notre égal, un citoyen et un être humain comme nous.Cath a écrit:Ce qui me désole dans les propos du président du conseil français du culte musulman, c'est qu'à aucun moment il ne fasse de différence entre musulmans et islamistes : tout ce monde, dans le même panier, peut se sentir offensé. Et je ne commente même pas «Le devoir de la fraternité nous impose à tous de renoncer à certains droits».
Quand on croit détenir la vérité, quand on s'imagine avoir pour mission de l'imposer aux autres, pourquoi plonger dans l'erreur de l'autre...Iphigènie a écrit:Désolant en effet, et cela me semblait, pour revenir au sujet, relever d'une totale incapacité à décentrer sa pensée
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- TangledingGrand Maître
A première vue ce monsieur n'a aucune formation au média training.
Au delà de cet aspect peut-être secondaire, la constitution du CFCM a été le fruit d'un contexte politique, avec des pressions intérieures et aussi étrangères.
Ça peut conduire à un choix du type plus petit dénominateur commun.
Bref, difficile d'interpréter exactement les intentions de son intervention.
Ses conséquences sont hélas plus faciles à démêler.
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- IphigénieProphète
On en revient à cela: le fanatisme commence par l'absence de doute, oui. Et je crains que l'époque ne développe cette attitude, et pas seulement dans le domaine des croyances religieuses, de façon épouvantable. Pour en revenir à Voltaire, les gens sont d'autant plus acharnés à défendre "leur" vérité quand il s'agit de vérités obscures- ou complexes.Ponocrates a écrit:
Quand on croit détenir la vérité, quand on s'imagine avoir pour mission de l'imposer aux autres, pourquoi plonger dans l'erreur de l'autre...
C'est pour cela que je ne crois pas au "grand soir" de la laïcité, mais à l'obstination dans la construction d'une culture individuelle, lentement, pas à pas. Ce qui n'empêche pas de se montrer ferme dans la défense de principes. Mais sauf à judiciariser toutes les paroles, on ne fera pas taire du jour au lendemain, l'expression des convictions obscurantistes, justement parce qu'elles relèvent de l'obscurantisme (qui peut être aussi une voie (voix) politique, l'un n'a jamais empêché l'autre).
- 79 airlinesNiveau 9
Geluck dit n’avoir aucun problème à faire des dessins sur le catholicisme mais n’en fait aucun sur l’islam car « c’est une autre culture. Je dois faire très attention. »
— Antonin Ferreira (@Anton1Ferreira) October 24, 2020
En pensant verser dans la tolérance, ils prônent en réalité le pire communautarisme.pic.twitter.com/c4yYEm2TWa
Un point de vue très modéré !
- PonocratesExpert spécialisé
D'accord pour la première partie, moins optimisme sur l'approche sur le long terme, parce qu'avec la mondialisation notre tapisserie laïque est défaite le soir...Iphigénie a écrit:On en revient à cela: le fanatisme commence par l'absence de doute, oui. Et je crains que l'époque ne développe cette attitude, et pas seulement dans le domaine des croyances religieuses, de façon épouvantable. Pour en revenir à Voltaire, les gens sont d'autant plus acharnés à défendre "leur" vérité quand il s'agit de vérités obscures- ou complexes.Ponocrates a écrit:
Quand on croit détenir la vérité, quand on s'imagine avoir pour mission de l'imposer aux autres, pourquoi plonger dans l'erreur de l'autre...
C'est pour cela que je ne crois pas au "grand soir" de la laïcité, mais à l'obstination dans la construction d'une culture individuelle, lentement, pas à pas. Ce qui n'empêche pas de se montrer ferme dans la défense de principes. Mais sauf à judiciariser toutes les paroles, on ne fera pas taire du jour au lendemain, l'expression des convictions obscurantistes, justement parce qu'elles relèvent de l'obscurantisme (qui peut être aussi une voie (voix) politique, l'un n'a jamais empêché l'autre).
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- GourgNiveau 4
Cath a écrit:Ce qui me désole dans les propos du président du conseil français du culte musulman, c'est qu'à aucun moment il ne fasse de différence entre musulmans et islamistes : tout ce monde, dans le même panier, peut se sentir offensé.
Oui, il explique que les "extrémistes" sont des musulmans offensés comme les autres, qui n'ont que le tort de recourir à des moyens violents (au lieu de "suivre l'exemple du prophète", cet exemple où le prophète ignore ses détracteurs, mis en avant en ce moment).
Très directement il demande qu'on renonce à un droit actuellement en vigueur, qu'il présente comme hérité de l'histoire.
Comme vous et moi il sait que le Droit évolue et qu'il évoluera encore. En fonction de rapports de force. Son agenda est clair.
- GourgNiveau 4
Ponocrates a écrit:C'est surtout qu'il (le président du conseil français du culte musulman) fasse comme si la fraternité consistait à ne pas choquer l'autre, alors qu'elle consiste précisément à considérer que l'Autre, même quand il pense différemment de nous, même quand il n'adhère pas à notre religion, notre philosophie, notre athéisme, reste notre frère en République, notre égal, un citoyen et un être humain comme nous.
En Tunisie des gens pensent comme vous. Dans La Croix :
"En Tunisie, des intellectuels se lèvent contre l’apologie du terrorisme. Les faits. Dans une pétition publiée samedi 24 octobre, une quarantaine d’intellectuels tunisiens demandent que le député Rached Khiari soit traduit devant la justice pour avoir défendu la décapitation de Samuel Paty et s’indignent du « silence assourdissant de la majeure partie de la classe politique » sur cette apologie du terrorisme".
- CeladonDemi-dieu
Les femmes démocrates de ce pays ont toujours été les plus courageuses. Elles continuent à le prouver.
- CeladonDemi-dieu
Grave erreur. L'agenda des islamistes sait parfaitement utiliser les modérés comme cette personne qui prétend qu' "il faut savoir renoncer à certains droits pour que la fraternité puisse s'exprimer dans notre pays".epekeina.tes.ousias a écrit:C'est désolant, au minimum “maladroit”… En me forçant vraiment énormément je peux arriver à me dire (peut-être même à croire, en insistant beaucoup) qu'il veut, comme on dit, “calmer le jeu”… Mais tout de même! Ça rend très difficile, pour dire le moins, le nécessaire travail de deuil — pour ne rien dire du reste. J'avais cru comprendre que la fraternité impliquait de se sentir impliqué lors que l'un d'entre nous était assassiné, parce qu'alors il ne s'agissait plus du tout des divergences d'opinions ou de sentiments, mais d'un lien substantiel à autrui qui ne pouvait en aucun cas se “monnayer”…
Ce qui signifie clairement que les non musulmans de notre pays doivent savoir renoncer à leur droit de caricaturer, inscrit dans la constitution, mais que les musulmans eux, ne renoncent à rien. Ainsi, la fraternité pourra s'exprimer. On croit cauchemarder devant tant d'audace et d'impudeur. Si nous avons le malheur de lâcher là-dessus, on ne pourra rien contenir ensuite et il faudra lâcher sur tout, de gré ou de force.
Alors pour une fois je suis avec Macron.
- micaschisteMonarque
Dans le sillage de la polémique sur la liberté d'expression, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, souhaite que les caricatures du prophète Mahomet ne soient plus montrées dans les écoles. https://t.co/tW9Ls9jMsJ pic.twitter.com/Vtpun8O4px
— franceinfo (@franceinfo) October 27, 2020
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- TangledingGrand Maître
Dans l'article du Figaro M. Moussaoui renvoie à la position personnelle de M. Macron. Est-il devenu son porte-parole ? Il va falloir que le président de la République s'exprime par lui-même, rapidement.
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- ysabelDevin
Ma nièce est en CM2, ma soeur a décidé de ne pas la mettre à l'école pour l'hommage à notre collègue car elle n'en a pas parlé particulièrement à sa fille.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- PonocratesExpert spécialisé
Voilà, sauf que ces musulmans-là, il n'y a pas grand monde pour en parler et pour les défendre, alors même qu'ils se mettent en danger. Chapeau bas à eux.Gourg a écrit:Ponocrates a écrit:C'est surtout qu'il (le président du conseil français du culte musulman) fasse comme si la fraternité consistait à ne pas choquer l'autre, alors qu'elle consiste précisément à considérer que l'Autre, même quand il pense différemment de nous, même quand il n'adhère pas à notre religion, notre philosophie, notre athéisme, reste notre frère en République, notre égal, un citoyen et un être humain comme nous.
En Tunisie des gens pensent comme vous. Dans La Croix :
"En Tunisie, des intellectuels se lèvent contre l’apologie du terrorisme. Les faits. Dans une pétition publiée samedi 24 octobre, une quarantaine d’intellectuels tunisiens demandent que le député Rached Khiari soit traduit devant la justice pour avoir défendu la décapitation de Samuel Paty et s’indignent du « silence assourdissant de la majeure partie de la classe politique » sur cette apologie du terrorisme".
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- CondorcetOracle
Jenny a écrit:Texte de Patrick Boucheron : https://entre-temps.net/pas-trop-vite-pas-plus-tard-maintenant/
Extrait
" Le djihadisme global, on le sait désormais, développe une haine particulière vis-à-vis du modèle républicain français ; sa capacité de destruction de la société, on le craint aujourd’hui, ne connaît pas de limites.
De cette catastrophe en cours, la déchéance du débat public est davantage qu’un symptôme, mais bien l’agent actif. Il n’aura fallu que quelques heures après l’assassinat de Samuel Paty pour que nombre de politiciens sans scrupule et d’idéologues sans vergogne sautent sur l’occasion afin de solder leurs petites querelles, trop heureux de raviver leurs rancœurs ou d’exhiber leurs certitudes. Derrière cette apparente confusion, il n’y a, comme d’habitude, qu’un seul parti qui progresse : celui de la bêtise à front de taureau beuglant son éloge de la force. Va-t-on continuer à assister, impuissants, à la trumpisation du monde ?"
Le texte de Patrick Boucheron sonne juste.