Brassard Noir en hommage à Samuel Paty : organisation de la reprise du 2 novembre

EdithW a écrit:

fanette a écrit:Je ne vois pas en quoi porter un brassard noir pourrait être un problème pour le CDE ? Sinon, vous pouvez vous habiller tout en noir

Serait-il possible que la menace vienne aussi de l’intérieur et qu’on craigne un passage à l’acte d’un élève sur un prof ou personnel que son brassard signale comme « solidaire »?

CarmenLR a écrit:

EdithW a écrit:

fanette a écrit:Je ne vois pas en quoi porter un brassard noir pourrait être un problème pour le CDE ? Sinon, vous pouvez vous habiller tout en noir

Serait-il possible que la menace vienne aussi de l’intérieur et qu’on craigne un passage à l’acte d’un élève sur un prof ou personnel que son brassard signale comme « solidaire »?

EdithW a écrit:

CarmenLR a écrit:

EdithW a écrit:

fanette a écrit:Je ne vois pas en quoi porter un brassard noir pourrait être un problème pour le CDE ? Sinon, vous pouvez vous habiller tout en noir

Serait-il possible que la menace vienne aussi de l’intérieur et qu’on craigne un passage à l’acte d’un élève sur un prof ou personnel que son brassard signale comme « solidaire »?

Je précise que je n’ai aucune info, n’ayant pas la télé et ne fréquentant pas les réseaux sociaux... à part Neo  J’essaye de me mettre à la place du CE qui dit ça (et d’imaginer ce que sa hiérarchie lui a communiqué comme infos « non partageables » avec son équipe).
Il y a déjà eu des actes de violence à l’intérieur de l’école, je ne me souviens pas des circonstances, mais ça a forcément dû traverser l’esprit des huiles du ministère. Le moindre incident/crime/épisode mettrait le feu à une situation hyper tendue (droit de retrait massif, grève...). Donc parapluie géant (et lycéens enfermés à double tour dans leur lycée, chouette nouvelle pour le virus), en invoquant le virus (c’est tout à fait pertinent d’empêcher des internes d’aller prendre l’air après les cours et de les bloquer dans leur bahut).

RogerMartin a écrit:Encore faut-il qu'ils aient un carnet de correspondance -- ce n'est plus le cas depuis deux ans dans l'étb de mon fils. Les policiers seront-ils convaincus par leur EDT en ligne (pour ceux qui ont un smartphone) ?

EdithW a écrit:

fanette a écrit:Je ne vois pas en quoi porter un brassard noir pourrait être un problème pour le CDE ? Sinon, vous pouvez vous habiller tout en noir

Serait-il possible que la menace vienne aussi de l’intérieur et qu’on craigne un passage à l’acte d’un élève sur un prof ou personnel que son brassard signale comme « solidaire »?

Elyas a écrit:Je suis en train de préparer mon intervention sur Samuel demain dans mes classes (j'enseigne à 3 km du collège du Bois d'Aulne, donc l'émotion est très vive dans mon secteur). Je pense faire lire la Lettre de Camus à son instituteur, puis faire un discours sur le rôle de l'école dans la République française, le rôle des professeurs dans l'édification de la société républicaine et sur l'horreur aberrante, criminelle et abominable du meurtre de mon collègue ainsi que de la douleur que connaissent tous les professeurs.
Ensuite, je relirai une deuxième fois la lettre de Camus et demanderai à mes élèves de penser à chaque professeur qui leur a apporté quelque chose. Après, je leur demanderai de rédiger une lettre où ils font comme Camus et je les enverrai (je vérifierai pendant l'écriture qu'aucune horreur ne soit écrite).

J'espère que ça fera du bien aux collègues qui recevront ces messages.

Certains critiqueront peut-être ma démarche mais je suis comme ça.

Tamerlan a écrit:Les derniers messages ont été supprimés. Merci de ne pas reprendre n'importe quelle information sur Twitter, même relayée par un syndicaliste, avant qu'elle ne soit vérifiée par d'autres sources.

Hommage à Samuel Paty : le lycée du Creusot le présente comme facultatif, puis se ravise

Dans un message envoyé par le lycée creusotin, il était proposé aux élèves ne "souhaitant pas s'associer" à l'hommage à Samuel Paty de prendre "un temps de pause".


Contacté ce samedi après-midi par Le JSL, Marc Aubert, proviseur du LPO Léon-Blum, confirme que ce message a bien été envoyé mais annonce immédiatement : "Il est en train d'être corrigé. Le ministère a fait savoir que la participation était obligatoire." Le proviseur explique ce qui a motivé la formule mentionnée dans son premier mail : "J'étais initialement parti sur le mode de 2015 (après les attentats de Charlie Hebdo, NDLR) en priorisant la sérénité et la sincérité des participants pour éviter les troubles."

Monsieur Germain a écrit:30 Avril 1959
Mon cher petit,
(…) Je ne sais t’exprimer la joie que tu m’as faite par ton geste gracieux ni la manière de te remercier. Si c’était possible, je serrerais bien fort le grand garçon que tu es devenu et qui restera toujours pour moi « mon petit Camus». [...]
Avant de terminer, je veux te dire le mal que j’éprouve en tant qu’instituteur laïc, devant les projets menaçants ourdis contre notre école. Je crois, durant toute ma carrière, avoir respecté ce qu’il y a de plus sacré dans l’enfant: le droit de chercher sa vérité. Je vous ai tous aimés et crois avoir fait tout mon possible pour ne pas manifester mes idées et peser ainsi sur votre jeune intelligence. Lorsqu’il était question de Dieu (c’est dans le programme), je disais que certains y croyaient, d’autres non. Et que dans la plénitude de ses droits, chacun faisait ce qu’il voulait. De même, pour le chapitre des religions, je me bornais à indiquer celles qui existaient, auxquelles appartenaient ceux à qui cela plaisait. Pour être vrai, j’ajoutais qu’il y avait des personnes ne pratiquant aucune religion. Je sais bien que cela ne plaît pas à ceux qui voudraient faire des instituteurs des commis voyageurs en religion et, pour être plus précis, en religion catholique. A l’École normale d’Alger (installée alors au parc de Galland), mon père, comme ses camarades, était obligé d’aller à la messe et de communier chaque dimanche. Un jour, excédé par cette contrainte, il a mis l’hostie « consacrée» dans un livre de messe qu’il a fermé ! Le directeur de l’École a été informé de ce fait et n’a pas hésité à exclure mon père de l’école. Voilà ce que veulent les partisans de « l’École libre » (libre.., de penser comme eux). [...] Le Canard Enchaîné a signalé que, dans un département, une centaine de classes de l’École laïque fonctionnent sous le crucifix accroché au mur. Je vois là un abominable attentat contre la conscience des enfants. Que sera-ce, peut-être, dans quelque temps? Ces pensées m’attristent profondément.
Sache que, même lorsque je n’écris pas, je pense souvent à vous tous.
Madame Germain et moi vous embrassons tous quatre bien fort. Affectueusement à vous.                                                          
Germain Louis

Elyas a écrit:Je suis en train de préparer mon intervention sur Samuel demain dans mes classes (j'enseigne à 3 km du collège du Bois d'Aulne, donc l'émotion est très vive dans mon secteur). Je pense faire lire la Lettre de Camus à son instituteur, puis faire un discours sur le rôle de l'école dans la République française, le rôle des professeurs dans l'édification de la société républicaine et sur l'horreur aberrante, criminelle et abominable du meurtre de mon collègue ainsi que de la douleur que connaissent tous les professeurs.
Ensuite, je relirai une deuxième fois la lettre de Camus et demanderai à mes élèves de penser à chaque professeur qui leur a apporté quelque chose. Après, je leur demanderai de rédiger une lettre où ils font comme Camus et je les enverrai (je vérifierai pendant l'écriture qu'aucune horreur ne soit écrite).

J'espère que ça fera du bien aux collègues qui recevront ces messages.

Certains critiqueront peut-être ma démarche mais je suis comme ça.