- keroGrand sage
Tangleding, si dans mon collège on m'impose une telle usine à gaz alors que déjà, je me pose des questions quant à la pertinence d'aborder le sujet à chaud, je pète un plomb.
- fanetteFidèle du forum
Oh, un double caché !Dalva a écrit:
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
Plus sérieusement, notre CDE prévoit, en attendant des consignes officielles, de réunir parents, profs, élèves, élus, devant le collège à l'heure de l'ouverture. J'imagine qu'il dira quelques mots. Cela me parait une bonne idée. Lors des attentats de novembre 2015, la CDE avait organisé une plénière pour les élèves, mais par niveau (pas de salle assez grande pour les accueillir tous à la fois). Ceux qui passaient en dernier avaient donc eu cours avant, c'était un peu compliqué...
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- BalthazaardVénérable
Tangleding a écrit:@KrilinXV3 : tout à fait d'accord avec toi.
Idem pour moi surtout "le vrai problème, c'est peut-être qu'on a une société qui quotidiennement pisse allègrement sur ces valeurs" l'exemple devrait venir d'en haut...
- mafalda16Modérateur
Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
Compliqué à organiser, mais déjà par deux ou trois profs, ça serait une bonne chose. Montrer et faire vivre l'unité.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- amourExpert
Sikelia a écrit:amour a écrit:C'est purement impossible, sauf à refondre tous les emplois du temps des classes, ce qui n'est pas envisageable.Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
Pourquoi pas une plénière banalisée lundi matin?
@amour, j'y avais songé aussi, mais ce serait difficile à organiser pour le lundi de la rentrée, et impossible à réaliser en raison des consignes de sécurité liées à la pandémie.
Oui, enfin plusieurs établissements ont maintenu des plénières de plusieurs centaines d'enseignants à la rentrée, et puis ça peut être aussi 10, 15 minutes dans la cour et ensuite une feuille de route pour l'heure de cours qui suit pour chaque enseignant qui a une classe en charge, éventuellement épaulé par un collègue volontaire pour les cas dont parle @Dalva. Mais pour moi l'essentiel est que l'on soit cohérents dans notre approche, collectifs, et organisés, sinon ça peut vite virer au grand n'importe quoi.
- ElyasEsprit sacré
fanette a écrit:Oh, un double caché !Dalva a écrit:
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
J'ai tendance à détester les collègues qui font comme vous. Je n'ai nul besoin de m'afficher pour faire voir que je réfléchis et agis dans mes classes. J'ai tendance à penser que les gens qui font ça en salle des professeurs le font avant tout pour leur pomme et se faire bien voir. J'ai peut-être tort mais attention à ne pas croire que la discrétion en salle des professeurs de certains collègues soit de la lâcheté. La salle des professeurs est souvent un endroit anxiogène et parfois dangereux.
- SikeliaNiveau 10
Dalva a écrit:Sikelia a écrit:9@Dalva, je suis affligée de lire ton commentaire lapidaire et ce qu'il sous-entend. Il est bien facile de pointer du doigt les autres sans les connaître.
Me connais-tu ? Connais-tu mes élèves ? As-tu été devant des élèves samedi matin et, en l'occurrence, confrontée à leur silence ?
Juste pour complément d'information, et non pas pour me justifier : à 8h30, une partie de mes élèves de 2de étaient excités à cause d'un contrôle en H-G tout de suite après et dans la même salle ; les autres élèves de la même classe de 2de (regroupement d'élèves issus de deux classes différentes), ainsi que les élèves de 1ère que j'ai vus de 10h40 à 12h35, avaient déjà la tête aux vacances imminentes.
J'ai l'habitude de regarder mes élèves dans les yeux - et ce avant même le port du masque - et il n'y avait aucune tristesse ni inquiétude dans leur regard ; pour autant, je n'irais pas les qualifier de monstres.
Comme je l'ai écrit dans mon précédent post, je suis arrivée dans ce lycée cette année et je ne les connais pas assez pour en tirer des conclusions.
Selon toi, j'aurais dû mettre les pieds dans le plat, comme ça ? Mais, à ma place, l'aurais-tu vraiment fait ?
J'ai fait ce que j'ai estimé préférable dans la situation et, comme je l'ai déjà dit, je sais ce que je ferai et dirai à la rentrée, en plus d'écouter les élèves, bien évidemment, car un monologue de ma part n'aurait aucune utilité.
Samedi dernier, il n'y avait pas de dialogue possible. Ce n'est donc que partie remise et je pense qu'à la rentrée les élèves seront plus prêts à aborder le sujet que 15h après le meurtre de Samuel.
Mais enfin, je ne t'accuse de rien !
Je te fais juste remarquer que toi non plus, tu n'en as pas parlé, ni à tes élèves, ni en salle des profs d'ailleurs, alors que tu n'es pas indifférente. On peut donc supposer que nous en sommes tous au même point, au lieu d'aller imaginer le pire.
C'est fou qu'il faille développer pour expliquer ça. Prendre un peu de distance avec soi-même aide à ne pas se tromper sur l'attitude des autres, c'est tout.
J'ai vu quelques personnes ce week-end, en trois fois. A chaque fois il a fallu des heures avant que le sujet soit abordé, et à chaque fois c'est l'horreur qui s'est exprimée. C'étaient des personnes très proches (ma fille, mes parents, ma belle-mère) pourtant. Alors j'imagine combien il peut être dur de lancer le sujet dans d'autres circonstances, si on a l'impression que les autres n'ont pas envie d'en parler.
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
Bref, mon message était lapidaire, le tien était péremptoire, quoi que tu en penses.
OK, tu ne m'accuses de rien, mais tu me trouves péremptoire, pas de problème.
Par contre, je n'ai jamais dit ne pas en avoir parlé en salle des profs : j'en ai bien parlé à quelques collègues, dont les deux que je cite dans mon premier post, et c'était moi qui ai abordé la question la première.
J'ai juste voulu livrer mon témoignage sur la journée du samedi, sans porter aucun jugement sur mes élèves ni mes collègues, et sans aucune intention de polémiquer.
Je m'arrête là, par respect du topic et des modérateurs.
Bonnes vacances.
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- TangledingGrand Maître
Okay. Mais pour moi ça a l'intérêt de ne pas reporter la chose sur chacun d'entre nous individuellement, justement. Ce que je trouve anormal. Et je précise que personnellement je ne suis pas spécialement gêné par la perspective d'aborder le sujet, dans ma pratique d'enseignant (que j'assume ne pas être d'excellence à bien des égards) je peux m'écarter parfois de l'immédiateté disciplinaire quand j'en ressens la nécessité.
Pour autant j'avais trouvé délirant que chaque enseignant soit renvoyé à sa solitude en salle de cours en 2015 et je crois savoir que pas mal de collègues étaient très mal à l'aise.
Pour autant j'avais trouvé délirant que chaque enseignant soit renvoyé à sa solitude en salle de cours en 2015 et je crois savoir que pas mal de collègues étaient très mal à l'aise.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- TangledingGrand Maître
@Elyas : d'accord avec toi, la salle des professeurs (salle des personnels, d'ailleurs) est parfois une éprouvante. Et quand tu dois faire une simple annonce comme S1 dans certains cas c'est carrément un calvaire.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- SikeliaNiveau 10
Elyas a écrit:fanette a écrit:Oh, un double caché !Dalva a écrit:
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
J'ai tendance à détester les collègues qui font comme vous. Je n'ai nul besoin de m'afficher pour faire voir que je réfléchis et agis dans mes classes. J'ai tendance à penser que les gens qui font ça en salle des professeurs le font avant tout pour leur pomme et se faire bien voir. J'ai peut-être tort mais attention à ne pas croire que la discrétion en salle des professeurs de certains collègues soit de la lâcheté. La salle des professeurs est souvent un endroit anxiogène et parfois dangereux.
@Elyas : + 1
Je pense que Dalva et Fanette sont de toute bonne foi, mais j'ai vu, dans mes précédents bahuts, des collègues qui gueulaient fort juste pour se donner des airs de profs engagés, alors que des collègues plus discrets étaient vraiment dans l'action, eux.
Les apparences sont souvent trompeuses.
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- SikeliaNiveau 10
amour a écrit:Sikelia a écrit:amour a écrit:C'est purement impossible, sauf à refondre tous les emplois du temps des classes, ce qui n'est pas envisageable.Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
Pourquoi pas une plénière banalisée lundi matin?
@amour, j'y avais songé aussi, mais ce serait difficile à organiser pour le lundi de la rentrée, et impossible à réaliser en raison des consignes de sécurité liées à la pandémie.
Oui, enfin plusieurs établissements ont maintenu des plénières de plusieurs centaines d'enseignants à la rentrée, et puis ça peut être aussi 10, 15 minutes dans la cour et ensuite une feuille de route pour l'heure de cours qui suit pour chaque enseignant qui a une classe en charge, éventuellement épaulé par un collègue volontaire pour les cas dont parle @Dalva. Mais pour moi l'essentiel est que l'on soit cohérents dans notre approche, collectifs, et organisés, sinon ça peut vite virer au grand n'importe quoi.
Je suis d'accord avec toi sur la partie en gras ; pour le reste, cela dépend de la configuration, de la taille et de la situation particulière du bahut (je pense à mon ancien lycée qui, en plus d'avoir presque 1300 élèves, est toujours en travaux, et à mon nouveau lycée qui a 1000 élèves et n'a pas de cour assez grande pour accueillir tout le monde).
Je suis d'accord aussi avec l'avis de @Mafalda
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- pseudo-intelloSage
Je pense que ce n'est pas la méthode, mais le fond.
Dans mon collège, les enseignants les plus actifs arrivent parfois en élevant la voix pour que tout le monde écoute et soit au courant, et ce sont ces collègues qui font avancer les choses. S'ils/elles ne faisaient pas ainsi, ils/elles devraient répéter 20 fois les infos de prise de position à signer, ou interroger 20 fois les collègues sur les modifications à y apporter ou non, etc.
D'autres sont par nature plus discrets et se chargent de tâches compatibles avec e trait de caractère.
Dans mon collège, les enseignants les plus actifs arrivent parfois en élevant la voix pour que tout le monde écoute et soit au courant, et ce sont ces collègues qui font avancer les choses. S'ils/elles ne faisaient pas ainsi, ils/elles devraient répéter 20 fois les infos de prise de position à signer, ou interroger 20 fois les collègues sur les modifications à y apporter ou non, etc.
D'autres sont par nature plus discrets et se chargent de tâches compatibles avec e trait de caractère.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- GourgNiveau 4
Elyas a écrit: La salle des professeurs est souvent un endroit anxiogène et parfois dangereux.
Hélas oui, et merci pour mettre ainsi les pieds dans le plat. Nous mettre en concurrence de façon très excessive, nous diviser tout simplement, est la politique constante de notre hiérarchie depuis des décennies, imposée aux chefs d'établissements. Parfois ouvertement enseignée aux futurs chefs d'établissements pendant leur formation. Le résultat est que les rumeurs qui accusent un collègue de racisme, ou d'islamophobie, existent aussi en salle des professeurs. Parfois elles y sont nées.
- fanetteFidèle du forum
- HS:
- Elyas a écrit:fanette a écrit:Dalva a écrit:
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
J'ai tendance à détester les collègues qui font comme vous. Je n'ai nul besoin de m'afficher pour faire voir que je réfléchis et agis dans mes classes. J'ai tendance à penser que les gens qui font ça en salle des professeurs le font avant tout pour leur pomme et se faire bien voir. J'ai peut-être tort mais attention à ne pas croire que la discrétion en salle des professeurs de certains collègues soit de la lâcheté. La salle des professeurs est souvent un endroit anxiogène et parfois dangereux.
Franchement @Elyas ce commentaire est indigne de toi ! Je ne vais pas polémiquer sur un fil qui mérite plus de dignité. Tu ne connais pas ma salle des profs, ni mes collègues. Me faire bien voir n'est pas vraiment ma spécialité (et pour avoir croisé Dalva lors d'une manif contre la réforme du collège, cela m'étonnerait que ce soit son cas !) et beaucoup de collègues comptent sur moi pour dire à voix haute ce qu'ils n'ont pas le courage de dire eux-mêmes. Curieusement, alors que je ne suis même pas syndiquée, c'est toujours moi que l'on vient voir quand il y a un problème
Alors la salle des profs dangereuse, ça va, quoi ! Et oui, certains sont lâches, si, si, je t'assure ! Fin du HS, revenons à Samuel.
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- TangledingGrand Maître
Des collègues qui tiennent des propos racistes cela existe. Des chefs d'établissement aussi. Il n'y a malheureusement pas que des rumeurs.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- GourgNiveau 4
Tangleding a écrit:Des collègues qui tiennent des propos racistes cela existe. Des chefs d'établissement aussi.
Oui et c'est extrêmement rare.
- DalvaVénérable
Je suis bien placée pour le savoir.Elyas a écrit:fanette a écrit:Oh, un double caché !Dalva a écrit:
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
J'ai tendance à détester les collègues qui font comme vous. Je n'ai nul besoin de m'afficher pour faire voir que je réfléchis et agis dans mes classes. J'ai tendance à penser que les gens qui font ça en salle des professeurs le font avant tout pour leur pomme et se faire bien voir. J'ai peut-être tort mais attention à ne pas croire que la discrétion en salle des professeurs de certains collègues soit de la lâcheté. La salle des professeurs est souvent un endroit anxiogène et parfois dangereux.
Qui a parlé de lâcheté ?
Mais quand je parle de "gueuler" et de demander ce qu'on fait, je ne parle évidemment pas de drames comme il est question actuellement. Rester discret et agir dans son coin, quand le problème est qu'on nous sucre des dizaines d'heures de DHG (par exemple), ça ne sert pas à grand chose. Quand un collègue est malmené, quand des informations erronées circulent, il faut parfois prendre la parole et donner la même information à tout le monde, une bonne fois (si tant est qu'on l'ait à sa disposition).
Dans le cas qui nous occupe, je ressens vraiment le besoin qu'on se mette d'accord, au moins rapidement, entre collègues, que chacun n'y aille pas de son truc personnel de son côté sans qu'on sache finalement si une classe va arriver à la fin de la journée sans avoir entendu ne serait-ce qu'un enseignant exprimer rapidement sa peine, quand d'autres classes auront entendu huit fois la même chose ou peu s'en faut.
- amourExpert
Dalva a écrit:Je suis bien placée pour le savoir.Elyas a écrit:fanette a écrit:Oh, un double caché !Dalva a écrit:
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
J'ai tendance à détester les collègues qui font comme vous. Je n'ai nul besoin de m'afficher pour faire voir que je réfléchis et agis dans mes classes. J'ai tendance à penser que les gens qui font ça en salle des professeurs le font avant tout pour leur pomme et se faire bien voir. J'ai peut-être tort mais attention à ne pas croire que la discrétion en salle des professeurs de certains collègues soit de la lâcheté. La salle des professeurs est souvent un endroit anxiogène et parfois dangereux.
Qui a parlé de lâcheté ?
Mais quand je parle de "gueuler" et de demander ce qu'on fait, je ne parle évidemment pas de drames comme il est question actuellement. Rester discret et agir dans son coin, quand le problème est qu'on nous sucre des dizaines d'heures de DHG (par exemple), ça ne sert pas à grand chose. Quand un collègue est malmené, quand des informations erronées circulent, il faut parfois prendre la parole et donner la même information à tout le monde, une bonne fois (si tant est qu'on l'ait à sa disposition).
Dans le cas qui nous occupe, je ressens vraiment le besoin qu'on se mette d'accord, au moins rapidement, entre collègues, que chacun n'y aille pas de son truc personnel de son côté sans qu'on sache finalement si une classe va arriver à la fin de la journée sans avoir entendu ne serait-ce qu'un enseignant exprimer rapidement sa peine, quand d'autres classes auront entendu huit fois la même chose ou peu s'en faut.
Justement est-ce bien "sa peine" que l'enseignant doit exprimer? Pour moi c'est à la fois beaucoup plus que ça et pas du tout cela. On se doit d'avoir une posture professionnelle, je suis peinée, mais ce n'est pas ma peine que j'ai à exprimer en classe. Ma peine n'apporte rien aux élèves, en revanche exprimer notre deuil, notre colère, qui appartiennent aussi aux élèves, là oui.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
J'avais cours le lundi matin à 8h, après la tuerie du Bataclan. Personne ne peut penser que je suis indifférente aux attentats,
Je ne suis pas psy, je ne sais pas comment parler, aborder le chagrin, faire face à ce chagrin et j'aurai été, alors là, totalement incapable de faire face à des paroles du genre "oui mais"
J'ai donc fait cours, comme je l'ai fait jeudi matin, au lendemain de la tuerie de Charlie. Mes élèves avaient tous leur petit mot "Je suis Charlie" accroché sur leur pull, et j'ai pleuré, donc oui, là, j'ai dit un mot sur Philippe, mais c'était surtout pour "me" justifier. Et j'ai fait cours. Et ils ont suivi le cours. Et ce silence, ce travail, cette attention, qu'on a tous donnés à ce moment-là, a été pour moi le plus bel hommage qu'on pouvait lui rendre.
Donc oui, on peut parler, ne pas parler, on peut parler et penser ou dire des horreurs, comme on peut se taire, mais être profondément touché, meurtri, peiné, dévasté.
Je ne me sens aucune compétence de thérapie de groupe et je sais (ils me l'ont dit) que beaucoup d'élèves m'ont été reconnaissante de leur épargner précisément cette injonction à étaler leur sentiment/émotion en public. Mais bien sûr, peut-être que certains à l'inverse, auraient aimé en parler. Je ne sais pas, eux, ne me l'ont pas dit, mais je ne l'exclus absolument pas. Et donc j'ai fait comme "je sentais", et à ces moments-là, la seule chose que je pouvais faire, c'est ce que je savais faire, c'était me retrouver dans ma zone de confort, ma zone douce confortable rassurante: j'ai enseigné.
Mon message a pour seul objectif de ,peut-être, montrer qu'il n'y a pas de "règles" et que dans ces moments-là , encore plus peut-être que d'habitude, il est important de se sentir à l'aise, à sa place, dans ce que l'on fait/dit.
PS: je suis en lycée, j'ai totalement conscience que le public n'est pas le même qu'au collège.
- Spoiler:
- Philippe Honoré était un ami de toujours, et deux de mes amis sont morts dans l'attentat de Nice
Je ne suis pas psy, je ne sais pas comment parler, aborder le chagrin, faire face à ce chagrin et j'aurai été, alors là, totalement incapable de faire face à des paroles du genre "oui mais"
J'ai donc fait cours, comme je l'ai fait jeudi matin, au lendemain de la tuerie de Charlie. Mes élèves avaient tous leur petit mot "Je suis Charlie" accroché sur leur pull, et j'ai pleuré, donc oui, là, j'ai dit un mot sur Philippe, mais c'était surtout pour "me" justifier. Et j'ai fait cours. Et ils ont suivi le cours. Et ce silence, ce travail, cette attention, qu'on a tous donnés à ce moment-là, a été pour moi le plus bel hommage qu'on pouvait lui rendre.
Donc oui, on peut parler, ne pas parler, on peut parler et penser ou dire des horreurs, comme on peut se taire, mais être profondément touché, meurtri, peiné, dévasté.
Je ne me sens aucune compétence de thérapie de groupe et je sais (ils me l'ont dit) que beaucoup d'élèves m'ont été reconnaissante de leur épargner précisément cette injonction à étaler leur sentiment/émotion en public. Mais bien sûr, peut-être que certains à l'inverse, auraient aimé en parler. Je ne sais pas, eux, ne me l'ont pas dit, mais je ne l'exclus absolument pas. Et donc j'ai fait comme "je sentais", et à ces moments-là, la seule chose que je pouvais faire, c'est ce que je savais faire, c'était me retrouver dans ma zone de confort, ma zone douce confortable rassurante: j'ai enseigné.
Mon message a pour seul objectif de ,peut-être, montrer qu'il n'y a pas de "règles" et que dans ces moments-là , encore plus peut-être que d'habitude, il est important de se sentir à l'aise, à sa place, dans ce que l'on fait/dit.
PS: je suis en lycée, j'ai totalement conscience que le public n'est pas le même qu'au collège.
- SikeliaNiveau 10
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- TangledingGrand Maître
Attendons le cadrage national promis, nos organisations syndicales sont consultées par le ministre, a priori.
@Guermantes729 : merci pour ton témoignage. Il va de soi qu'obliger les collègues à s'exprimer n'est pas le sens de mon propos. Mais que l’institution s'exprime est tout de même nécessaire. Faire cours est de toute façon un hommage à notre collègue, bien évidemment et à tout ce que l'école est censée promouvoir et qu'elle promeut, liberté d'expression comprise.
@Guermantes729 : merci pour ton témoignage. Il va de soi qu'obliger les collègues à s'exprimer n'est pas le sens de mon propos. Mais que l’institution s'exprime est tout de même nécessaire. Faire cours est de toute façon un hommage à notre collègue, bien évidemment et à tout ce que l'école est censée promouvoir et qu'elle promeut, liberté d'expression comprise.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- HonchampDoyen
Isis39 a écrit:Il existe des formations aux valeurs de la République.
Mais généralement elles sont proposées aux profs d'HG qui n'en ont généralement pas besoin.
Il faudrait les proposer à tous, voire les rendre obligatoires (vraie interrogation) ? Notamment en formation initiale.
Absolument.
Auquel il faudrait rajouter un module de formation à l'histoire des religions.
En fait, l'ancien inspecteur général Dominique Borne avait raison : le sommaire est explicite.
Ce livre est de
Il y en a eu d'ailleurs à son époque. Mais ça n'a pas duré ...
http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/publications-iesr/enseigner-faits-religieux-quels-enjeux
Archives de 2006 : que de temps perdu...
https://www.la-croix.com/Archives/2006-11-17/Il-faut-former-les-enseignants-a-la-laicite-.-ENTRETIEN.-Dominique-Borne-president-de-l-Institut-europeen-de-sciences-des-religions-IESR-.-_NP_-2006-11-17-276865
Pour ceux qui ne le connaissent pas :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Borne
Franchement, c'est un IG qui m'a marquée, haut niveau intellectuel et de réflexion. (Vu et entendu régulièrement aux RV de l'hitsoire de Blois, + un jour en formation).
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Guermantes729Neoprof expérimenté
oui oui Tang, je n'ai pas pensé du tout que tu avais "dit" ça! en fait, en vous lisant, ça m'a fait réfléchir sur mon propre comportement de l'époque, voilà pourquoi je l'ai partagé avec les néos
Oui l'administration doit donner une réponse, et dans l'idéal cette réponse devrait être préparée, y compris, avec des psys. Mais ça ne sera pas fait, et comme toujours, il y aura de tout: du très bien au plus épouvantable...
Comme toujours, les collègues sont bien seuls...
Je ne suis plus devant une classe, je pense bien à vous pour cette reprise :/
Oui l'administration doit donner une réponse, et dans l'idéal cette réponse devrait être préparée, y compris, avec des psys. Mais ça ne sera pas fait, et comme toujours, il y aura de tout: du très bien au plus épouvantable...
Comme toujours, les collègues sont bien seuls...
Je ne suis plus devant une classe, je pense bien à vous pour cette reprise :/
- SikeliaNiveau 10
Merci pour ton soutien, @Guermantes729.
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- SirèneNiveau 5
En effet Guermantes, il n'y a pas de rëgles. A chacun de faire les choses comme il les ressent en son âme et conscience. En 2015, j'avais parlé aux élëves. Ils m'ont remerciėe. Je crois qu'il ressentent très bien la sincérité d'une attitude quelque forme qu' elle prenne. Ce dont ils ont horreur, ce sont les faux semblants.
Évitons de nous donner des leçons les uns aux autres. Nous sommes adultes.
Je comprends très bien que mon post n'ait pas plu. Ce que j'ai voulu exprimer, plus que de mettre en cause des personnes, c'est la perversité d'un système auquel nous sommes tous confrontés. Si j'ai heurté certaines personnes, je m'en excuse.
Plus j'en apprends sur cette tragèdie, plus elle me paraît complexe.
Évitons de nous donner des leçons les uns aux autres. Nous sommes adultes.
Je comprends très bien que mon post n'ait pas plu. Ce que j'ai voulu exprimer, plus que de mettre en cause des personnes, c'est la perversité d'un système auquel nous sommes tous confrontés. Si j'ai heurté certaines personnes, je m'en excuse.
Plus j'en apprends sur cette tragèdie, plus elle me paraît complexe.
- TangledingGrand Maître
Pour la formation à l'histoire des religions (et de l'athéisme), je rencheris : suis professeur de lettres et je travaille très souvent sur les textes fondateurs, la Genèse ou encore des oeuvres telles que la Chanson de Roland. Et franchement ma formation sur ces sujets serait bien plus complète avec un apport spécifique sur l'histoire des religions.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum