- CondorcetOracle
Sphinx a écrit:Euh, je me suis bien gardée d'intervenir jusqu'ici sur des sujets qui sentaient quand même très fort la rumeur, préférant attendre des infos fiables, mais si cet article "check news" est maintenant la version fiable et qu'il s'avère qu'on a fait venir un "référent" pour "rappeler les règles de la laïcité" à quelqu'un qui les connaissait parfaitement, ça n'est certes pas une sanction mais ça a tout du camouflet, et ça ne me plaît guère. Je ne vais pas crier haro sur la CDE ou la rectrice, ne sachant d'ailleurs pas sur qui il faudrait crier haro, je comprends parfaitement qu'on fasse venir une cellule laïcité machin chose quand la situation dérape, on y a été confrontés en 2015 dans mon collège et on était je crois tous contents que ce soit à eux de gérer et pas à nous, mais de deux choses l'une : soit le collègue avait effectivement besoin qu'on lui rappelle les règles car il les a bafouées lors de sa séance (or, on n'a aucun témoignage qui aille dans ce sens pour l'instant), soit je ne comprends pas pourquoi le premier (et seul) réflexe est d'envoyer quelqu'un les lui rappeler à lui et pas au deux... individus.
Bref, il est très bien de remettre les choses au point quant aux rumeurs qui enflent absurdement, mais je ne trouve pas, après lecture, que tout soit bien net et comme il faut non plus.
Mais à ce stade, Samuel Paty est le seul qui aurait pu nous dire véritablement ce qui s'est passé, et il ne le pourra malheureusement jamais plus. Le mieux est donc de le laisser en paix au lieu d'échafauder des reconstitutions d'un côté et de mauvaises excuses de l'autre, et d'essayer de faire en sorte que jamais plus :(
La mort de Samuel Paty nous oblige triplement : si, en tant que citoyen, la vérité qui sera établie par la justice s'imposera à nous, subsiste un devoir de vérité plus large. En effet, il a voué sa vie à l'enseignement de deux disciplines bien particulières et fortement imbriquées dans leurs aspérités dont la rumeur fait partie (cf les travaux d'Edgar Morin ou d'Alain Corbin entre autres]. L'impératif de connaissance qui était sien et qu'il nous lègue (sapere aude) nous enjoint de poursuivre sa démarche, c'est-à-dire de regarder les faits et les sources avec leur même démarche critique (externe/interne entre autres) qu'il enseignait à ses élèves. Dans cet esprit, le communiqué de presse du rectorat de Versailles, le rapport du renseignement territorial des Yvelines doivent être appréhendés comme des sources de nature différente : le communiqué de presse établit après les faits ce qui devient une vérité administrative alors que le rapport du renseignement territorial a une valeur plus grande en tant que source de première main ayant à ce titre joué un rôle dans le déroulement des faits (relatant ceux-ci selon une focale qu'il s'agit de bien appréhender, évaluant la menace, etc). Ces régimes de vérité différent ne sauraient tenir lieu ni dans un cas ni dans un autre de vérité révélée. Ils nous renseignent (avec leurs biais, leurs points aveugles, leurs silences, leurs limites...) sur les faits : s'agissant du communiqué de presse du rectorat sur le regard qu'entend diffuser le ministère et ses hauts fonctionnaires sur sa propre action à destination du grand public, lequel n'est pas forcément rompu à l'écriture administrative ni même aux procédures de sanction dans les fonctions publiques. Le rectorat peut donc à bon droit expliquer qu'aucune sanction n'était envisagée contre Samuel Paty et l'étayer. En revanche, un point de la note du renseignement territorial départemental invite à nuancer le soutien inconditionnel apporté à notre collègue qu'il prétend avoir manifesté. Si nous connaissons le communiqué de presse de manière directe, en revanche, nous devons nous fier à la presse écrite concernant le renseignement territorial départemental.
https://www.liberation.fr/amphtml/checknews/2020/10/18/samuel-paty-etait-il-sur-le-point-d-etre-sanctionne-par-la-rectrice-de-l-academie-de-versailles_1802754?__twitter_impression=true
"Notamment lui rappeler les règles de laïcité et de neutralité ": une telle formulation suggère qu’il y aurait nécessité à les énoncer devant lui de nouveau. Cette sémantique est d’autant plus insidieuse qu’elle s’adresse à un professeur d’histoire-géographie chevronné et respecté de ses collègues comme de ses élèves. Un historien ne saurait méconnaître ce qu’implique la laïcité et la neutralité. Un tel rappel dans ce contexte nuance la thèse du soutien inconditionnel à Samuel Paty défendue par le rectorat de Versailles hier. Il dépeint ainsi des mécanismes rhétoriques qui ont pour but de fixer un ordre des choses qui ne correspond pas nécessairement à l'intérêt général mais à celui de quelques parties intéressées, en l'occurrence d'une haute administration de l'EN qui souhaite asseoir une version apologétique de son action. Le flot des rumeurs, d'extrême-droite notamment, répond plus directement encore, à une volonté de récupération du réel : il ne s'agit plus de défendre ce qu'on estime avoir été son action mais d'utiliser la veine si bien expliquée par Raoul Girardet en son temps du "complot", de la vérité cachée.«Parallèlement, la principale en informait sa hiérarchie, qui sollicitait l’intervention de l’équipe Laïcité et valeurs de la République [personnels d’accompagnement et de prévention de l’Académie, ndlr]». La venue d’un inspecteur est même programmée le 9 octobre à 13h45, afin «d’accompagner la principale lors d’un entretien avec le professeur pour notamment lui rappeler les règles de laïcité et de neutralité». En outre, poursuit le document, «cela permettait de préparer la rencontre programmée entre le professeur, la principale puis les parents d’élèves».
Ainsi, s'il s'agit [pour nous] de faire preuve d'une prudence méthodologique et heuristique acérée et renforcée par la morsure du réel, il ne faut pas non plus atténuer notre devoir non pas d'ingérence mais de vérité professionnelle. En l'espèce, la mort d'un acteur même central d'un événement historique ne clôt pas la réflexion sur celui-ci ni la faculté d'élucidation des sources de toute nature. Citoyens et historiens confrontés à un drame qui nous heurte, astreints au recul et à la distance induits par la décence d'abord, par la réflexion aussi, il nous appartient cependant de ne pas céder un pouce à ces régimes de vérité qui voudraient se substituer à nos vécus professionnels, démarches de connaissance et encore moins aux études futures qui éclaireront la mort de notre collègue sous des focales plus riches que les nôtres car elles participent d'un devoir de connaissance de nos sociétés dont il était le dépositaire.
- ElyasEsprit sacré
Le Rectorat des Yvelines n'existe pas et est une erreur d'un journaliste pas très sérieux (et cette affaire témoigne du nombre d'entre eux qui ne sont pas très sérieux ou rigoureux). C'est le Rectorat de Versailles. Dans les Yvelines, c'est la DSDEN 78.
- TangledingGrand Maître
La mort de Samuel Paty n'est pas un objet de débat.
Mais la perception qu'ils ont de ce qui a été, mille fois hélas et de façon absurde, à l'origine de ce fait horrible doit pouvoir évoluer et c'est ce à quoi travaillait notre collègue et ce qui lui a coûté la vie.
Faire notre boulot ce n'est pas seulement faire une déclaration solennelle et espérer qu'hors la classe tout le monde rame dans notre sens aussi légitime soit-il.
Il ne s'agit pas de débattre de la mort odieuse de notre collègue mais de prolonger de notre côté la réflexion qu'il avait commencé à faire naître et qui lui a coûté la vie.
Comment rectifier les représentations erronées des élèves sans qu'elles s'expriment ?
Même un criminel pris en flagrant délit peut s'exprimer durant son jugement.
Des jeunes esprits en formation ne le pourraient pas et payeraient par notre pétition de principe la saleté que des adultes leur ont mis dans le crâne ?
C'est à nous de cadrer le débat sur ce qu'est la liberté d'expression. Précisément.
Personnellement je signalerai ceux dont les propos mettront en évidence une dérive sectaire extrémiste, pour les protéger de leur environnement dangereux. Je le signifierai d'ailleurs explicitement dès le début puis à chaque dérapage s'il y en a.
L'objectif c'est qu'à 18 ans ils n'assassinent pas un homme, une femme ou un enfant au nom d'Allah, avant de mourir sous les balles.
Il ne s'agit pas de débattre de la mort d'un homme, mais de rappeler que ce n'est pas un objet de débat. Et si on le rappelle dans le secret de notre classe mais que des idéologues criminels détruisent cela à la fin du cours, chaque jour, qu'y gagnera t on collectivement ?
Ça ne peut et ne doit pas reposer sur chaque enseignant individuellement.
Donc il faut aussi se préparer à entendre des horreurs, malheureusement, parce que nous sommes des adultes chargés d'éducation et que cela nous assigne un devoir de protection de l'enfance. Et on ne les protègera pas en fermant les yeux.
Dire je ferai une déclaration solennelle et après on commence le cours sans leur permettre de s'exprimer c'est nier que les élèves aussi sont des sujets et ont reçu ce traumatisme. Je suis désolé mais je pense que c'est une erreur.
Mais la perception qu'ils ont de ce qui a été, mille fois hélas et de façon absurde, à l'origine de ce fait horrible doit pouvoir évoluer et c'est ce à quoi travaillait notre collègue et ce qui lui a coûté la vie.
Faire notre boulot ce n'est pas seulement faire une déclaration solennelle et espérer qu'hors la classe tout le monde rame dans notre sens aussi légitime soit-il.
Il ne s'agit pas de débattre de la mort odieuse de notre collègue mais de prolonger de notre côté la réflexion qu'il avait commencé à faire naître et qui lui a coûté la vie.
Comment rectifier les représentations erronées des élèves sans qu'elles s'expriment ?
Même un criminel pris en flagrant délit peut s'exprimer durant son jugement.
Des jeunes esprits en formation ne le pourraient pas et payeraient par notre pétition de principe la saleté que des adultes leur ont mis dans le crâne ?
C'est à nous de cadrer le débat sur ce qu'est la liberté d'expression. Précisément.
Personnellement je signalerai ceux dont les propos mettront en évidence une dérive sectaire extrémiste, pour les protéger de leur environnement dangereux. Je le signifierai d'ailleurs explicitement dès le début puis à chaque dérapage s'il y en a.
L'objectif c'est qu'à 18 ans ils n'assassinent pas un homme, une femme ou un enfant au nom d'Allah, avant de mourir sous les balles.
Il ne s'agit pas de débattre de la mort d'un homme, mais de rappeler que ce n'est pas un objet de débat. Et si on le rappelle dans le secret de notre classe mais que des idéologues criminels détruisent cela à la fin du cours, chaque jour, qu'y gagnera t on collectivement ?
Ça ne peut et ne doit pas reposer sur chaque enseignant individuellement.
Donc il faut aussi se préparer à entendre des horreurs, malheureusement, parce que nous sommes des adultes chargés d'éducation et que cela nous assigne un devoir de protection de l'enfance. Et on ne les protègera pas en fermant les yeux.
Dire je ferai une déclaration solennelle et après on commence le cours sans leur permettre de s'exprimer c'est nier que les élèves aussi sont des sujets et ont reçu ce traumatisme. Je suis désolé mais je pense que c'est une erreur.
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- SitiaNiveau 5
Plus de 48h après l'assassinat de notre collègue, je reste dans la même sidération et la même horreur, qui ont été exprimés ici depuis vendredi soir. Comme déjà un mardi de septembre, un mercredi de janvier, un vendredi de novembre, ce vendredi restera gravé en moi, ainsi que la façon dont j'ai appris l'assassinat: par un titre de Neoprof, lu en me demandant ce que ça pouvait signifier, tant ce qui était énoncé était inconcevable.
Toutes mes pensées affligées pour la famille de Samuel Paty et ses proches. Merci à Malaga de nous avoir dépeint qui il était. Grosse émotion en lisant ses quelques lignes, puis en voyant dans les JT les milliers de personnes rassemblées hier.
J'ai ensuite regardé le documentaire de 2008 "C'est dur d'être aimé par des cons", sur le procès des caricatures, rediffusé par Ciné Club (il est disponible en replay). Des témoins et intervenants précis, argumentant avec rigueur (les propos d'Elisabeth Badinter étaient très forts), le procès retracé jour après jour, un des avocats qui explique avoir montré les caricatures sur l'Eglise catholique parues depuis des années dans Charlie, et j'ai ri en l'entendant en décrire certaines. Mais aussi des échanges verbaux violents, devant l'entrée de la salle, avec par exemple un jeune homme furieux, invectivant quelqu'un qui n'était pas d'accord avec lui: en réponse à ce qui se passerait en cas de non-condamnation, scandaleuse à ses yeux, il menace par: "vous verrez, vous verrez". Ca, ça faisait très mal hier soir.
Toutes mes pensées affligées pour la famille de Samuel Paty et ses proches. Merci à Malaga de nous avoir dépeint qui il était. Grosse émotion en lisant ses quelques lignes, puis en voyant dans les JT les milliers de personnes rassemblées hier.
J'ai ensuite regardé le documentaire de 2008 "C'est dur d'être aimé par des cons", sur le procès des caricatures, rediffusé par Ciné Club (il est disponible en replay). Des témoins et intervenants précis, argumentant avec rigueur (les propos d'Elisabeth Badinter étaient très forts), le procès retracé jour après jour, un des avocats qui explique avoir montré les caricatures sur l'Eglise catholique parues depuis des années dans Charlie, et j'ai ri en l'entendant en décrire certaines. Mais aussi des échanges verbaux violents, devant l'entrée de la salle, avec par exemple un jeune homme furieux, invectivant quelqu'un qui n'était pas d'accord avec lui: en réponse à ce qui se passerait en cas de non-condamnation, scandaleuse à ses yeux, il menace par: "vous verrez, vous verrez". Ca, ça faisait très mal hier soir.
- keroGrand sage
Tangleding a écrit:L'objectif c'est qu'à 18 ans ils n'assassinent pas un homme, une femme ou un enfant au nom d'Allah, avant de mourir sous les balles.
Cette approche me gêne. Car elle implique de construire le débat avec le présupposé/sous-entendu implicite que nos élèves sont des terroristes en puissance, pour la simple raison qu'ils sont musulmans.
Ce n'est pas un reproche, hein. La difficulté dans toute cette affaire, c'est qu'elle renvoie à des représentations complexes que nous devons prendre le temps d'interroger.
Personnellement, je ne sais pas encore si j'en parlerai avec les élèves. J'ai longuement discuté avec eux lors des attentats de 2015, et là, reprendre tout cela... Je ne sais pas. Peut-être aussi, ne pas se précipiter dès le 2 novembre. Pour faire un travail sérieux, il doit se construire sur la durée, par sur une demi-séance prise sur le reste.
- fanetteFidèle du forum
Merci pour ce que tu écris Tangleding !
Là, je me sens un peu visée parce que sur le topic "brassard noir", j'ai terminé le texte fictif de mon intervention par "prenez votre livre page...". mais il va sans dire, ou peut-être est-ce mieux en le disant, que je m'attends à des réactions de la part des élèves, que je les laisserai s'exprimer, et que j'y répondrai. Simplement, je prendrai garde à ce que ma parole d'agent de l'Etat, représentant de la République, ne soit pas noyée sous diverses élucubrations des petits caïds de la classe. Parce que toutes les paroles ne se valent pas, contrairement à ce que l'EN laisse parfois entendre... Mais je crois que nous sommes parfaitement d'accord là-dessus.
Tangleding a écrit:
Dire je ferai une déclaration solennelle et après on commence le cours sans leur permettre de s'exprimer c'est nier que les élèves aussi sont des sujets et ont reçu ce traumatisme. Je suis désolé mais je pense que c'est une erreur.
Là, je me sens un peu visée parce que sur le topic "brassard noir", j'ai terminé le texte fictif de mon intervention par "prenez votre livre page...". mais il va sans dire, ou peut-être est-ce mieux en le disant, que je m'attends à des réactions de la part des élèves, que je les laisserai s'exprimer, et que j'y répondrai. Simplement, je prendrai garde à ce que ma parole d'agent de l'Etat, représentant de la République, ne soit pas noyée sous diverses élucubrations des petits caïds de la classe. Parce que toutes les paroles ne se valent pas, contrairement à ce que l'EN laisse parfois entendre... Mais je crois que nous sommes parfaitement d'accord là-dessus.
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- LokomazoutNiveau 9
Fesseur Pro a écrit:
Les enseignants sont tout de même censés être des adultes et des citoyens responsables et capables de s'exprimer clairement et brièvement devant des élèves à n'importe quel sujet.
Tout à fait.
- SikeliaNiveau 10
Dalva a écrit:Le début de ton message est déroutant.Sikelia a écrit:Vendredi soir, j'ai appris la nouvelle de l'assassinat de notre regretté collègue Samuel ici sur Neoprofs.
Le lendemain, j'avais cours toute la matinée, et j'ai passé une nuit blanche à réfléchir à ce que j'allais dire aux élèves.
À ma grande surprise, mes élèves n'ont pas évoqué ce qui s'était passé la veille.
Je ne sais pas comment interpréter le silence des élèves : au lycée où j'enseignais auparavant, à chaque attentat mes élèves posaient beaucoup de questions, même si notre cours se tenait quelques jours après les événements tragiques.
Selon un collègue, les élèves n'étaient sans doute pas encore au courant... Personnellement, je ne le crois pas ; d'ailleurs, un autre collègue a dit que des élèves ont évoqué spontanément la question et je pense que même les moins informés avaient fini par être au courant, ne fût-ce que sommairement, de ce qui s'était passé la veille.
J'espère qu'aucun des élèves n'a regardé les images atroces de notre collègue assassiné, ni les vidéos ordurières postées par le militant islamiste pour salir la réputation de Samuel et l'exposer à la vendetta de ses coreligionnaires extrémistes [v. la fin de mon post].
Gêne ? Indifférence ? Envie de faire cours pour ne pas y penser, soit parce que la question avait été abordé au cours précédent, soit parce que c'est un sujet troublant ? Peut-être un peu de tout cela.
Je m'interroge aussi, et même davantage, sur le silence qui régnait en salle des profs. Je ne connais pas assez mes nouveaux collègues et je ne me permets pas de juger leur attitude, mais je peux vous dire que je suis partie du lycée à 13h avec une profonde amertume.
La minute de silence institutionnelle, à la rentrée, se fera à froid, ce qui peut être aussi bien un avantage qu'un désavantage.
[...]
Je ne me sens pas la force de revenir régulièrement sur ce topic : je m'excuse d'avance si quelqu'un devait me répondre et que je ne lui répondrais pas, ou que je lui répondrais tardivement.
Une pensée pour Samuel , son fils, ses parents, sa femme, ses proches, ses collègues (dont @Salomé, que je remercie infiniment pour son témoignage poignant) et ses élèves.
Prenez soin de vous et des vôtres.
Peut-être tes élèves sont-ils rentrés chez eux en ne sachant pas comment interpréter ton silence.
@Dalva, je suis affligée de lire ton commentaire lapidaire et ce qu'il sous-entend. Il est bien facile de pointer du doigt les autres sans les connaître.
Me connais-tu ? Connais-tu mes élèves ? As-tu été devant des élèves samedi matin et, en l'occurrence, confrontée à leur silence ?
Juste pour complément d'information, et non pas pour me justifier : à 8h30, une partie de mes élèves de 2de étaient excités à cause d'un contrôle en H-G tout de suite après et dans la même salle ; les autres élèves de la même classe de 2de (regroupement d'élèves issus de deux classes différentes), ainsi que les élèves de 1ère que j'ai vus de 10h40 à 12h35, avaient déjà la tête aux vacances imminentes.
J'ai l'habitude de regarder mes élèves dans les yeux - et ce avant même le port du masque - et il n'y avait aucune tristesse ni inquiétude dans leur regard ; pour autant, je n'irais pas les qualifier de monstres.
Comme je l'ai écrit dans mon précédent post, je suis arrivée dans ce lycée cette année et je ne les connais pas assez pour en tirer des conclusions.
Selon toi, j'aurais dû mettre les pieds dans le plat, comme ça ? Mais, à ma place, l'aurais-tu vraiment fait ?
J'ai fait ce que j'ai estimé préférable dans la situation et, comme je l'ai déjà dit, je sais ce que je ferai et dirai à la rentrée, en plus d'écouter les élèves, bien évidemment, car un monologue de ma part n'aurait aucune utilité.
Samedi dernier, il n'y avait pas de dialogue possible. Ce n'est donc que partie remise et je pense qu'à la rentrée les élèves seront plus prêts à aborder le sujet que 15h après le meurtre de Samuel.
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Je suis bien d'accord. L'une des idées qui a fondé (en partie seulement) le "retoquage" de l'éducation civique en EMC me gênait dès le début. Enseigner les "valeurs de la républiques" (déjà très mal définies à la base), les plaquer, les marteler dans des esprits vus a priori comme rétif à celles-ci, dans une logique de double standard que je trouve plutôt honteuse pour l'institution, et ce, dès 2015. Ainsi, celui qui ne respecte pas la "laïcité" (définie par le plus grand nombre comme une interdiction de se singulariser, et jamais comme une liberté individuelle) est désigné comme l' "incivique" par excellence. Celui qui ne respecte pas l' "égalité" (en faisant de l'optimisation fiscale par exemple), lui, n'était visiblement pas la cible de ce nouvel enseignement.Tangleding a écrit:
Ça ne peut et ne doit pas reposer sur chaque enseignant individuellement.
On nous a fait croire qu'on était responsable, nous les enseignants, de la "création" des frères Kouachi. On nous a donc fait prêcher la bonne parole, les "valeurs" d'une république sacralisée, sans se rendre compte que le vrai problème, c'est peut-être qu'on a une société qui quotidiennement pisse allègrement sur ces valeurs. Que le discours abstrait du gentil prof d'EMC ne trouve que peu de traduction dans "la vie réelle".
J'en veux à tous ces ministres successifs, depuis 2012 (avec une accélération depuis 2015), qui ont pu, par le discours, faire croire à nos collègues que c'était leur rôle de rectifier les contradictions de notre société. D'identifier les élèves "Pas Charlie" et de les convaincre dans le cadre d'un enseignement de 30 mn par semaine, du CP à la Terminale. L'assassin de Samuel Paty est mort, les "loups" sont déjà sous les verrous, ou en passe de l'être. D'ici la rentrée, une nouvelle "séquence" médiatique aura chassé ce sujet des écrans. En ce qui me concerne, il restera une éternelle tristesse. Elle cohabitera bon an mal an avec cette colère froide qui ne me quitte plus depuis quelques temps déjà.
Toutes mes condoléances aux proches de Samuel Paty
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Asinus asinum fricat
- TangledingGrand Maître
Non ce n'est pas ce que je dis, ni ce que je pense.kero a écrit:Tangleding a écrit:L'objectif c'est qu'à 18 ans ils n'assassinent pas un homme, une femme ou un enfant au nom d'Allah, avant de mourir sous les balles.
Cette approche me gêne. Car elle implique de construire le débat avec le présupposé/sous-entendu implicite que nos élèves sont des terroristes en puissance, pour la simple raison qu'ils sont musulmans.
Ce n'est pas un reproche, hein. La difficulté dans toute cette affaire, c'est qu'elle renvoie à des représentations complexes que nous devons prendre le temps d'interroger.
Personnellement, je ne sais pas encore si j'en parlerai avec les élèves. J'ai longuement discuté avec eux lors des attentats de 2015, et là, reprendre tout cela... Je ne sais pas. Peut-être aussi, ne pas se précipiter dès le 2 novembre. Pour faire un travail sérieux, il doit se construire sur la durée, par sur une demi-séance prise sur le reste.
Le présupposé que j'assume c'est qu'il y a des idéologues intégristes musulmans et qu'ils n'ont aucun scrupule à manipuler des gosses et ce sont des gosses que nous avons en cours. Ces réseaux existent et sont dangereux comme nous le constatons. Ma phrase ne disait pas que cela ne concernait que les musulmans et je ne cherche pas à savoir qui l'est dans mes classes (même si je pense que ces idéologues ciblent sans doute dans leur environnement proche, et de ce fait plutôt des jeunes et moins jeunes partageant des éléments culturels et/ou religieux, de préférence en situation de fragilité)
J'avais fait un signalement à l'époque des attentats de Charlie (1/100 donc car j'avais 4 classes je pense). C'était un signalement oral car les choses n'étaient guère formalisées. Si cela se reproduit (un gamin de 12 ans qui marmonne "chien(s)" entre ses dents quand tu évoques Charlie Hebdo....) je ferai désormais un signalement écrit.
@fanette : mon message était adressé à titus plus haut.
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- TangledingGrand Maître
@KrilinXV3 : tout à fait d'accord avec toi.
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- TangledingGrand Maître
Pour ceux qui faisaient cours samedi, le scandale c'est qu'il n'y a eu aucun cadrage, aucune communication nationale ni académique à leur endroit. Point.
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- JennyMédiateur
Kero : Je ne suis pas convaincue non plus par une séance à chaud. Y consacrer 10 minutes ou une heure isolée, ça n'a peut être pas beaucoup de sens.
Avec les premières, j'en parlerai parce que ça s'inscrit finalement dans un travail sur l'année qui est déjà entamé.
Avec les premières, j'en parlerai parce que ça s'inscrit finalement dans un travail sur l'année qui est déjà entamé.
- Isis39Enchanteur
Tangleding a écrit:@KrilinXV3 : tout à fait d'accord avec toi.
Moi aussi. Tout à fait d'accord.
- DalvaVénérable
Sikelia a écrit:9@Dalva, je suis affligée de lire ton commentaire lapidaire et ce qu'il sous-entend. Il est bien facile de pointer du doigt les autres sans les connaître.
Me connais-tu ? Connais-tu mes élèves ? As-tu été devant des élèves samedi matin et, en l'occurrence, confrontée à leur silence ?
Juste pour complément d'information, et non pas pour me justifier : à 8h30, une partie de mes élèves de 2de étaient excités à cause d'un contrôle en H-G tout de suite après et dans la même salle ; les autres élèves de la même classe de 2de (regroupement d'élèves issus de deux classes différentes), ainsi que les élèves de 1ère que j'ai vus de 10h40 à 12h35, avaient déjà la tête aux vacances imminentes.
J'ai l'habitude de regarder mes élèves dans les yeux - et ce avant même le port du masque - et il n'y avait aucune tristesse ni inquiétude dans leur regard ; pour autant, je n'irais pas les qualifier de monstres.
Comme je l'ai écrit dans mon précédent post, je suis arrivée dans ce lycée cette année et je ne les connais pas assez pour en tirer des conclusions.
Selon toi, j'aurais dû mettre les pieds dans le plat, comme ça ? Mais, à ma place, l'aurais-tu vraiment fait ?
J'ai fait ce que j'ai estimé préférable dans la situation et, comme je l'ai déjà dit, je sais ce que je ferai et dirai à la rentrée, en plus d'écouter les élèves, bien évidemment, car un monologue de ma part n'aurait aucune utilité.
Samedi dernier, il n'y avait pas de dialogue possible. Ce n'est donc que partie remise et je pense qu'à la rentrée les élèves seront plus prêts à aborder le sujet que 15h après le meurtre de Samuel.
Mais enfin, je ne t'accuse de rien !
Je te fais juste remarquer que toi non plus, tu n'en as pas parlé, ni à tes élèves, ni en salle des profs d'ailleurs, alors que tu n'es pas indifférente. On peut donc supposer que nous en sommes tous au même point, au lieu d'aller imaginer le pire.
C'est fou qu'il faille développer pour expliquer ça. Prendre un peu de distance avec soi-même aide à ne pas se tromper sur l'attitude des autres, c'est tout.
J'ai vu quelques personnes ce week-end, en trois fois. A chaque fois il a fallu des heures avant que le sujet soit abordé, et à chaque fois c'est l'horreur qui s'est exprimée. C'étaient des personnes très proches (ma fille, mes parents, ma belle-mère) pourtant. Alors j'imagine combien il peut être dur de lancer le sujet dans d'autres circonstances, si on a l'impression que les autres n'ont pas envie d'en parler.
Ce n'est pas mon cas (je suis le genre à gueuler en salle des profs pour attirer l'attention de ceux qui voudraient détourner le regard, et à demander "alors on fait quoi, maintenant ?"), mais c'est le cas de la plupart de mes collègues.
Bref, mon message était lapidaire, le tien était péremptoire, quoi que tu en penses.
- TangledingGrand Maître
En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- HélipsProphète
Ben oui, mais ça, techniquement, je ne vois pas comment on fait.Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- DalvaVénérable
Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
Alors là je suis tout à fait d'accord. J'ai écrit à mon CdE en ce sens, et j'attends toujours une réponse. Je pense en particulier à une jeune collègue stagiaire si elle devait prendre une classe seule à 8h le lundi 2.
- amourExpert
C'est purement impossible, sauf à refondre tous les emplois du temps des classes, ce qui n'est pas envisageable.Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
Pourquoi pas une plénière banalisée lundi matin?
- SikeliaNiveau 10
Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
Dans l'idéal, oui, mais concrètement, quand on a des élèves dans toutes les classes (Langues, Arts plastiques, Musique, options diverses...) on n'a pas le don de l'ubiquité.
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Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- trompettemarineMonarque
Je l'ai dit sur un autre post. Pour ma part, j'ai posé une affiche (Marianne qui pleure + je suis professeur) . Beaucoup d'élèves ne semblaient pas au courant. Ils ont surtout demandé ce qui s'était passé. Après avoir expliqué les faits que je connaissais (sans entrer dans le détail de l'horreur), j'ai rappelé les principes de la République et ce qu'était un professeur et pourquoi j'étais très émue. Je leur ai dit ensuite que nous en reparlerions à la rentrée,qu'aujourd'hui c'était trop difficile pour moi.
Peu de réaction chez les collègues en salle des professeurs, mais je pense que c'est la sidération qui l'emportait.
On aurait apprécié la présence du cde.
Peu de réaction chez les collègues en salle des professeurs, mais je pense que c'est la sidération qui l'emportait.
On aurait apprécié la présence du cde.
- SikeliaNiveau 10
amour a écrit:C'est purement impossible, sauf à refondre tous les emplois du temps des classes, ce qui n'est pas envisageable.Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
Pourquoi pas une plénière banalisée lundi matin?
@amour, j'y avais songé aussi, mais ce serait difficile à organiser pour le lundi de la rentrée, et impossible à réaliser en raison des consignes de sécurité liées à la pandémie.
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Sikelia
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- keroGrand sage
Tangleding a écrit:En fait l'idéal ce serait que les classes soient accueillies par l'équipe pédagogique de la classe au complet, déjà, pour commencer.
En théorie, peut-être, mais en pratique ?
Par collège, on a en moyenne 20 classes pour 40 profs. La seule manière de le faire, serait via une rentrée différée par classe.
Dans tous les cas, si je peux comprendre que certains puissent souhaiter ce genre de dispositif, je dois avouer que perso ça me mettrait mal à l'aise. Si je dois discuter de cela avec les élèves, ce sera dans l'intimité du cours.
- TangledingGrand Maître
Pour moi :
- on banalise au minimum la matinée pour que les équipes pédagogiques préparent leur accueil de la classe dans l'après midi, la ou les prises de parole, le cadrage de cette séance d'accueil et les prolongements.
- il serait utile que la matinée banalisée soit utilisée par la direction pour une déclaration solennelle en plénière.
- il pourrait être pertinent de proposer aux délégués du CVC, avec l'accompagnement d'adultes (élus parents et élus des personnels) de proposer un hommage interne à l'établissement...
Ensuite libre à chaque enseignant de reprendre son cours ou de proposer un prolongement disciplinaire à la séance d’accueil collective (à laquelle le professeur d'HG pourra prendre une part importante au titre de l'EMC).
Ce n'est que ma vision immédiate. Une réflexion collective sera toujours plus intéressante et pertinente.
- on banalise au minimum la matinée pour que les équipes pédagogiques préparent leur accueil de la classe dans l'après midi, la ou les prises de parole, le cadrage de cette séance d'accueil et les prolongements.
- il serait utile que la matinée banalisée soit utilisée par la direction pour une déclaration solennelle en plénière.
- il pourrait être pertinent de proposer aux délégués du CVC, avec l'accompagnement d'adultes (élus parents et élus des personnels) de proposer un hommage interne à l'établissement...
Ensuite libre à chaque enseignant de reprendre son cours ou de proposer un prolongement disciplinaire à la séance d’accueil collective (à laquelle le professeur d'HG pourra prendre une part importante au titre de l'EMC).
Ce n'est que ma vision immédiate. Une réflexion collective sera toujours plus intéressante et pertinente.
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- keroGrand sage
Tangleding, si dans mon collège on m'impose une telle usine à gaz alors que déjà, je me pose des questions quant à la pertinence d'aborder le sujet à chaud, je pète un plomb.
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