- ditaNeoprof expérimenté
Je vous rejoins tout à fait dans vos raisonnements. On se fait déjà moutonnoiriser. C'est le cas de l'instituteur tatoué, Sylvain Helaine.
Si vous lisez l'article du Figaro, y en a un qui dit que les professeurs doivent absolument effacer leur personnalité, tout à leurs rôles qu'ils doivent être. (Brighelli est un homme très moderne, par rapport à lui ).
Bref, celui qui aura l'air trop gay, trop lesbienne, celui qui sera trop gros, celle qui sera trop maquillée, zou, dehors !
Si vous lisez l'article du Figaro, y en a un qui dit que les professeurs doivent absolument effacer leur personnalité, tout à leurs rôles qu'ils doivent être. (Brighelli est un homme très moderne, par rapport à lui ).
Bref, celui qui aura l'air trop gay, trop lesbienne, celui qui sera trop gros, celle qui sera trop maquillée, zou, dehors !
- Miss MessyNiveau 7
"sentiment d'appartenance à l'établissement", j'avais compris que c'était TRES mal. En tout cas en RV PPCR. La personne chargée de m'inspecter il y 2 ans m'a clairement fait comprendre qu'au bout de 10 ans dans l'établissement, il était temps de muter (et l'a aussi écrit dans son rapport).
Je précise que dans mon collège, il y a un bon mix de "vieux" là depuis un certain temps, de collègues qui passent 4 – 5 ans avant d'obtenir la grand'ville plus convoitée et environ un tiers de "petits nouveaux" tous les ans. J'estime que notre équilibre "anciens / nouveaux" est plutôt bon (mais je peux me tromper).
A priori, la volonté d'avoir des équipes "stables", c'est valable pour les gamins de banlieue, mais pas pour ceux des champs !
Je précise que dans mon collège, il y a un bon mix de "vieux" là depuis un certain temps, de collègues qui passent 4 – 5 ans avant d'obtenir la grand'ville plus convoitée et environ un tiers de "petits nouveaux" tous les ans. J'estime que notre équilibre "anciens / nouveaux" est plutôt bon (mais je peux me tromper).
A priori, la volonté d'avoir des équipes "stables", c'est valable pour les gamins de banlieue, mais pas pour ceux des champs !
- ditaNeoprof expérimenté
S'il t'a dit cela, c'est sûrement qu'il voulait obtenir un poste libre pour pouvoir y pistonner quelqu'un.
- RogerMartinBon génie
En Angleterre, ces évaluations d'établissements ont été le dernier clou dans le cercueil de l'enseignement public (au sens où nous entendons "public" ). Voilà, c'est fait pour nous aussi.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Clecle78Bon génie
On a quand même le droit d' être mal à l'aise devant quelqu'un entièrement tatoué ? Sans s'effacer on peut tout de même garder une forme de réserve par rapport à nos élèves. Désolée, mais ca ne me choque pas qu'on pose des limites aux profs comme aux élèves.dita a écrit:Je vous rejoins tout à fait dans vos raisonnements. On se fait déjà moutonnoiriser. C'est le cas de l'instituteur tatoué, Sylvain Helaine.
Si vous lisez l'article du Figaro, y en a un qui dit que les professeurs doivent absolument effacer leur personnalité, tout à leurs rôles qu'ils doivent être. (Brighelli est un homme très moderne, par rapport à lui ).
Bref, celui qui aura l'air trop gay, trop lesbienne, celui qui sera trop gros, celle qui sera trop maquillée, zou, dehors !
- Flo44Érudit
En France, l'évaluation des hôpitaux a aussi été le clou dans le cercueil de l'hôpital public...RogerMartin a écrit:En Angleterre, ces évaluations d'établissements ont été le dernier clou dans le cercueil de l'enseignement public (au sens où nous entendons "public" ). Voilà, c'est fait pour nous aussi.
- ditaNeoprof expérimenté
C'est la porte ouverte au retour du code soleil. On en a parlé sur ce forum, sinon, on trouve facilement les règles de "morale professionnelle" sur internet. L'idée que tu présentes, à savoir imposer des limites aux professeurs, est à mon sens dangereuse.Clecle78 a écrit:On a quand même le droit d' être mal à l'aise devant quelqu'un entièrement tatoué ? Sans s'effacer on peut tout de même garder une forme de réserve par rapport à nos élèves. Désolée, mais ca ne me choque pas qu'on pose des limites aux profs comme aux élèves.dita a écrit:Je vous rejoins tout à fait dans vos raisonnements. On se fait déjà moutonnoiriser. C'est le cas de l'instituteur tatoué, Sylvain Helaine.
Si vous lisez l'article du Figaro, y en a un qui dit que les professeurs doivent absolument effacer leur personnalité, tout à leurs rôles qu'ils doivent être. (Brighelli est un homme très moderne, par rapport à lui ).
Bref, celui qui aura l'air trop gay, trop lesbienne, celui qui sera trop gros, celle qui sera trop maquillée, zou, dehors !
De toutes façons, on est assez limités comme cela financièrement. Pourquoi s'imposer - ou se laisser imposer - des limites morales ? On ne peut pas montrer aux jeunes qu'on a le droit d'être différent ? Certes, Sylvain Hélaine a choisi de se faire tatouer. Mais maintenant, il est comme il est et peut faire peur aux élèves. Mais, même si ça n'est pas choisi, et pour cause, un fauteuil roulant, surtout un modèle électrique, peut être effrayant. Donc, exit les profs handicapés.
- Clecle78Bon génie
Quel est le rapport entre un tatouage intégral et un fauteuil roulant ? Ton exemple est caricatural et inapproprié.puisque d'un côté on a un choix affirmé et de l'autre un handicap. Et un certain code social à l'école ne me choque pas . Mais évidemment il ne fait pas bon bon dire ça aujourd'hui.
- Miss MessyNiveau 7
Même pas, mon collège rural n'est pas si difficile que cela à obtenir, une fois qu'on a obtenu l'académie. C'est plutôt en partie de la méchanceté* et aussi - ma Principale de l'époque nous a dit que ça semblait être dans les tuyaux - nous forcer à muter tous les X années, comme les chefs d'établissement. Une équipe trop "installée" serait-elle une équipe trop "forte" ?Dita a écrit:S'il t'a dit cela, c'est sûrement qu'il voulait obtenir un poste libre pour pouvoir y pistonner quelqu'un.
- Spoiler:
- * ma collègue et moi nous sommes fait démolir (surtout moi) alors qu'on ne connaissait même pas cette personne "chargée de mission" chargée de nous inspecter … j'ai mis un an à admettre que c'était sans doute de la jalousie (raisons que je ne donnerai pas ici, mais en MP si vous êtes curieux de nature)
J'allais le dire aussi. Entre-autre, le sur-notage et les zolis projets touplain pour être plus attractif que le collège voisin. En tapant "school inspections UK", le deuxième lien est "school inspections : a guide for parents" … le titre en lui-même, shocking pour nous en France. Et dès les premières lignes :RogerMartin a écrit:En Angleterre, ces évaluations d'établissements ont été le dernier clou dans le cercueil de l'enseignement public (au sens où nous entendons "public" ). Voilà, c'est fait pour nous aussi.
"Why does Ofsted inspect schools? We inspect schools to provide information to parents, to promote improvement and to hold schools to account for the public money they receive."
Voilà, tout est dit. Rendre des comptes, publiquement, pour l'argent public qu'on reçoit.
Do you want some more ??
- Cléopatra2Guide spirituel
Moi j'aimerais bien que nous rendions un peu plus compte de l'argent public : tant d'heures profs payées mais pas effectuées pour des animations stupides, des erreurs d'emploi du temps, des réunions stupides et tutti quanti.
Avec pronotes, ces heures "manquantes" sont tout simplement effacées... Et du coup on ne se rend pas compte.
Sinon l'évaluation... que dire à part foutez-nous la paix.
Avec pronotes, ces heures "manquantes" sont tout simplement effacées... Et du coup on ne se rend pas compte.
Sinon l'évaluation... que dire à part foutez-nous la paix.
- menerveOracle
Ben pourtant c'est clair... Dans les coupe-gorges il faut rester longtemps car personne ne veut y aller et dans les endroits calmes... Vous n'avez pas honte de garder le gâteau pour vous espèce de privilégié égoïste... En plus si des liens d'amitié se créent, il est plus difficile de diviser pour mieux régner....Miss Messy a écrit:"sentiment d'appartenance à l'établissement", j'avais compris que c'était TRES mal. En tout cas en RV PPCR. La personne chargée de m'inspecter il y 2 ans m'a clairement fait comprendre qu'au bout de 10 ans dans l'établissement, il était temps de muter (et l'a aussi écrit dans son rapport).
Je précise que dans mon collège, il y a un bon mix de "vieux" là depuis un certain temps, de collègues qui passent 4 – 5 ans avant d'obtenir la grand'ville plus convoitée et environ un tiers de "petits nouveaux" tous les ans. J'estime que notre équilibre "anciens / nouveaux" est plutôt bon (mais je peux me tromper).
A priori, la volonté d'avoir des équipes "stables", c'est valable pour les gamins de banlieue, mais pas pour ceux des champs !
- zigmag17Guide spirituel
Je comprends "sentiment d'appartenance à un établissement" comme ceci: demande de mutation validée par le CdE après entretien, annualisation du temps de travail passé de ce fait dans l'établissement (35h, mettons), obligation de participer à la "culture d'établissement " ou de la forger à l'aide de projets, passerelles avec l'extérieur pour "vendre" les projets du lycée...
Enjoy your job et venez comme vous êtes!
Enjoy your job et venez comme vous êtes!
- Isis39Enchanteur
menerve a écrit:Ben pourtant c'est clair... Dans les coupe-gorges il faut rester longtemps car personne ne veut y aller et dans les endroits calmes... Vous n'avez pas honte de garder le gâteau pour vous espèce de privilégié égoïste... En plus si des liens d'amitié se créent, il est plus difficile de diviser pour mieux régner....Miss Messy a écrit:"sentiment d'appartenance à l'établissement", j'avais compris que c'était TRES mal. En tout cas en RV PPCR. La personne chargée de m'inspecter il y 2 ans m'a clairement fait comprendre qu'au bout de 10 ans dans l'établissement, il était temps de muter (et l'a aussi écrit dans son rapport).
Je précise que dans mon collège, il y a un bon mix de "vieux" là depuis un certain temps, de collègues qui passent 4 – 5 ans avant d'obtenir la grand'ville plus convoitée et environ un tiers de "petits nouveaux" tous les ans. J'estime que notre équilibre "anciens / nouveaux" est plutôt bon (mais je peux me tromper).
A priori, la volonté d'avoir des équipes "stables", c'est valable pour les gamins de banlieue, mais pas pour ceux des champs !
C’est exactement ça.
Dans le contrat d’objectif signé avec le département, mon ancien chef avait mis dans les points faible de l’établissement la stabilité de l’équipe éducative.
- Djedje_BzhNiveau 6
On peut aussi refuser d’accepter les choses et de se rebeller...J’ai l’impression d’être une grenouille dans une casserole en dessous de laquelle on monte progressivement la température...on va en mourir (littéralement...)
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Abusus non tollit usum
- Ajonc35Sage
Tu oublies les heures non faites car inauguration, venue de telle personnalité soit les élèves quittent l'établissement soit on transforme en conférence les heures de cours si la conférence a un intérêt OK mais le plus souvent cela tombe comme un cheveu sur la soupe car le dit conférencier était de passage et c'est à nous de nous adapter, sans compter les projets dans les établissements pour lesquels les élèves et les profs doivent s'investir sans que cela fasse avancer le schmilblic surtout pour les plus fragiles, la préparation pour les portes ouvertes ( il y a des collègues qui installent le matériel sur leurs heures de cours, mais ils n'ont pas toujours le choix car certains éléments sont nombreux ou encombrants et les petites mains sont les bienvenues. Je me suis toujours étonnée que les parents n'interviennent pas). Aujourd'hui par exemple nous avons terminé plus tôt ( enfin pas moi, pas cours cette AM) car présence de personnalités et il fallait faire le vide avant 16 heures. Et pendant ce temps, on court pour faire avancer les cours et les mettre au travail. Je me souviens ainsi qu'il y a deux ou trois ans du fait des projets et des jours fériés pendant 5 semaines nous avons fait cours que sur 4 jours. Cela faisait 2 jours fériés et trois jours de fantaisie. Non pas que nous n'étions pas là et même plus là mais le signal était "semaine de 4 jours".Cléopatra2 a écrit:Moi j'aimerais bien que nous rendions un peu plus compte de l'argent public : tant d'heures profs payées mais pas effectuées pour des animations stupides, des erreurs d'emploi du temps, des réunions stupides et tutti quanti.
Avec pronotes, ces heures "manquantes" sont tout simplement effacées... Et du coup on ne se rend pas compte.
Sinon l'évaluation... que dire à part foutez-nous la paix.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah ben oui, le forum des anciens, les portes ouvertes etc, c'est toujours le samedi matin, donc les élèves qui bossent le samedi matin perdent 3 à 4 samedis de cours par an chez nous. Mais ça donnera des points ça!!!!!
- LefterisEsprit sacré
Je vois un peu les choses comme ça, dans l'esprit. La culture managériale va tracer les grandes lignes, les pédagogistes en quête de bouts de gras vont les remplir. Nihil novi...zigmag17 a écrit:Je comprends "sentiment d'appartenance à un établissement" comme ceci: demande de mutation validée par le CdE après entretien, annualisation du temps de travail passé de ce fait dans l'établissement (35h, mettons), obligation de participer à la "culture d'établissement " ou de la forger à l'aide de projets, passerelles avec l'extérieur pour "vendre" les projets du lycée...
Enjoy your job et venez comme vous êtes!
Oui, les titulaires, les "anciens", mais on compte sur leur départ progressif. Après 2022 et les nouveaux statuts, ça va être plus difficile de bouger pour les entrants, qui de plus auront accepté ça au moins tacitement. Je me répète, l'ayant déjà dit ici mais les grandes victimes vont être ceux qui sont au milieu du gué : trop vieux pour se plier, trop jeunes pour la retraite, trop spécialisés pour partir. Ils vont cracher du sang, comme dans toutes les administrations "réformées" (Postes, eaux et forêts, équipement etc.). Tout sera fait pour les écoeurer, les humilier, les heurter aux nouveaux entrants. Les technocrates s'y connaissent, il y a des précédents. De plus, c'est la génération la moins syndiquée actuellement, la moins portée sur le combat collectif, n'en ayant jamais vu l'utilité puisque le statut (gagné par d'autres) paraissait imprenable.Djedje_Bzh a écrit:On peut aussi refuser d’accepter les choses et de se rebeller...J’ai l’impression d’être une grenouille dans une casserole en dessous de laquelle on monte progressivement la température...on va en mourir (littéralement...)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VinZTDoyen
Tous les collègues (j'y inclus les CDE) qui ont participé — la plupart du temps sincèrement et pour de bonnes raisons — à la mise en place de projets ont donné de bien mauvaises habitudes aux managers obtus qui s'occupent de notre sort. Ils n'en seront d'ailleurs pas davantage récompensés que les autres. Je vois ainsi des collègues ayant donné leur temps et leur énergie, et dont la discipline est menacée de disparition avec la réforme du lycée. Cette année, le latin a disparu purement et simplement dans mon bahut, et la musique va sans doute suivre le même chemin.
Tout cela a commencé il y a bien longtemps, avec le fameux « projet d'établissement », longtemps vu comme une curiosité pas bien méchante, et qui maintenant, dans certains endroits, empiète sur des pans entiers de notre travail.
On a décentré le cœur de notre métier et instruire est devenu, au fil du temps, une activité accessoire, voire suspecte.
Ces évaluations d'établissements, outre leur côté soviétique (autocritique, puis contrôle par les commissaires de la pensée ministérielle), sont un avatar de plus et sans doute un des plus dangereux.
Tout cela a commencé il y a bien longtemps, avec le fameux « projet d'établissement », longtemps vu comme une curiosité pas bien méchante, et qui maintenant, dans certains endroits, empiète sur des pans entiers de notre travail.
On a décentré le cœur de notre métier et instruire est devenu, au fil du temps, une activité accessoire, voire suspecte.
Ces évaluations d'établissements, outre leur côté soviétique (autocritique, puis contrôle par les commissaires de la pensée ministérielle), sont un avatar de plus et sans doute un des plus dangereux.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- kaktus65Niveau 10
@VinZt : ah, le projet d’établissement ... très en vogue dans le privé il y a quelques années et exigé des diocèses. Des journées pédagogiques inutiles pour accoucher d’une souris mais pour tenter de mettre le collègue dans un moule. +1 en tout cas.
- MarxouHabitué du forum
Lefteris a écrit:Oui, les titulaires, les "anciens", mais on compte sur leur départ progressif. Après 2022 et les nouveaux statuts, ça va être plus difficile de bouger pour les entrants, qui de plus auront accepté ça au moins tacitement. Je me répète, l'ayant déjà dit ici mais les grandes victimes vont être ceux qui sont au milieu du gué : trop vieux pour se plier, trop jeunes pour la retraite, trop spécialisés pour partir. Ils vont cracher du sang, comme dans toutes les administrations "réformées" (Postes, eaux et forêts, équipement etc.). Tout sera fait pour les écoeurer, les humilier, les heurter aux nouveaux entrants. Les technocrates s'y connaissent, il y a des précédents. De plus, c'est la génération la moins syndiquée actuellement, la moins portée sur le combat collectif, n'en ayant jamais vu l'utilité puisque le statut (gagné par d'autres) paraissait imprenable.
Un membre de ma famille qui avait passé un concours de la poste à son moment de "gloire", et tout le toutim, passage obligé par Paris un certain temps, etc, etc.
Pas si loin que ça de la retraite, ce cousin vit un enfer: il avait signé pour le service public, il se voit désormais condamné à assister à des réunions hebdomadaires hallucinantes, dignes d'un sketch des inconnus ou de docus cauchemardesques sur un management du beauf, qui se croit "macronien-startuppien". Il doit chaque semaine se justifier du fait qu'il n'a pas vendu des produits de la poste, et aussi qu'il a passé trop de temps à aider de pauvres hères qui n'arrivent pas à jongler avec leur RSA et compte postal. Ce cousin pète littéralement les plombs. C'est une horreur, et c'est probablement ce qui nous attend, comme le dit Lefteris, d'une façon ou d'une autre dans l'EN.
- User7488Niveau 7
VinZT a écrit:
Tout cela a commencé il y a bien longtemps, avec le fameux « projet d'établissement », longtemps vu comme une curiosité pas bien méchante, et qui maintenant, dans certains endroits, empiète sur des pans entiers de notre travail.
On a décentré le cœur de notre métier et instruire est devenu, au fil du temps, une activité accessoire, voire suspecte.
Ces évaluations d'établissements, outre leur côté soviétique (autocritique, puis contrôle par les commissaires de la pensée ministérielle), sont un avatar de plus et sans doute un des plus dangereux.
+1 ...
- ditaNeoprof expérimenté
Comment partir avant la date de sa retraite, quitte à avoir une décote importante ?Lefteris a écrit:Oui, les titulaires, les "anciens", mais on compte sur leur départ progressif.
- LefterisEsprit sacré
Même en partant "normalement", il va y avoir des départs massifs de toute une génération, née à la fin des années 50, début des années 60. Ceci conjugué avec l'arrivée massive de nouveaux statuts (contractuels, capesdita a écrit:Comment partir avant la date de sa retraite, quitte à avoir une décote importante ?Lefteris a écrit:Oui, les titulaires, les "anciens", mais on compte sur leur départ progressif.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Marxou a écrit:Lefteris a écrit:Oui, les titulaires, les "anciens", mais on compte sur leur départ progressif. Après 2022 et les nouveaux statuts, ça va être plus difficile de bouger pour les entrants, qui de plus auront accepté ça au moins tacitement. Je me répète, l'ayant déjà dit ici mais les grandes victimes vont être ceux qui sont au milieu du gué : trop vieux pour se plier, trop jeunes pour la retraite, trop spécialisés pour partir. Ils vont cracher du sang, comme dans toutes les administrations "réformées" (Postes, eaux et forêts, équipement etc.). Tout sera fait pour les écoeurer, les humilier, les heurter aux nouveaux entrants. Les technocrates s'y connaissent, il y a des précédents. De plus, c'est la génération la moins syndiquée actuellement, la moins portée sur le combat collectif, n'en ayant jamais vu l'utilité puisque le statut (gagné par d'autres) paraissait imprenable.
Un membre de ma famille qui avait passé un concours de la poste à son moment de "gloire", et tout le toutim, passage obligé par Paris un certain temps, etc, etc.
Pas si loin que ça de la retraite, ce cousin vit un enfer: il avait signé pour le service public, il se voit désormais condamné à assister à des réunions hebdomadaires hallucinantes, dignes d'un sketch des inconnus ou de docus cauchemardesques sur un management du beauf, qui se croit "macronien-startuppien". Il doit chaque semaine se justifier du fait qu'il n'a pas vendu des produits de la poste, et aussi qu'il a passé trop de temps à aider de pauvres hères qui n'arrivent pas à jongler avec leur RSA et compte postal. Ce cousin pète littéralement les plombs. C'est une horreur, et c'est probablement ce qui nous attend, comme le dit Lefteris, d'une façon ou d'une autre dans l'EN.
Ayant travaillé à la Poste et ayant gardé des contacts avec quelques collègues , je confirme le propos souligné en gras. Le management a pris le pas dans pas mal de domaine : une amie qui est dans la recherche (biotechnologie végétale dans le privé) a le même problème : des managers non scientifiques qui réorganisent le service.... à part que cela n'a ni queue ni tête et rend l'entreprise où elle travaille "non performante" au regard de ce que l'on attendrait justement d'une entreprise privée dans ce domaine. Un comble.
Pourquoi ces changements dans le service public? Par pure idéologie et admiration béate devant tout ce qui vient de l'entreprise. On est passé d'une concurrence entre filières à une concurrence entre matières et bientôt une concurrence entre collègues (elle a déjà commencé de fait avec le PPCR) : car la lutte de tous contre tous (dans la précarité) est ce qu'il y a de plus efficace ... surtout pour laisser les premiers de cordées tranquilles. Il peuvent se distribuer les profits pendant que les gueux se font concurrence. Le management néolibéral réussit ce tour de force en rendant insensé des métiers qui en ont fondamentalement un.
- Pourquoi 3,14159Expert
Allez les copains, notez votre maison mère :
https://www.glassdoor.fr/Avis/paris-%C3%A9ducation-nationale-avis-SRCH_IL.0,5_IM1080_KE6,25.htm
https://www.glassdoor.fr/Avis/paris-%C3%A9ducation-nationale-avis-SRCH_IL.0,5_IM1080_KE6,25.htm
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- EdithWGrand sage
Divide et impera (Philippe de Macédoine, si tu nous écoutes...). Vieux comme le monde. :pleurs:
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