- User17095Érudit
Moonchild a écrit:ysabel a écrit:Elyas a écrit:Vous y croyez vraiment que l'école prépare à la vie professionnelle d'un point de vue vestimentaire ? C'est bien la plus grande blague que je puisse lire, hors établissements professionnels préparant spécifiquement à des métiers ayant des tenues vestimentaires professionnelles.
On tombe bien dans le piège que l'école n'a d'utilité que la préparation au monde du travail et pas l'émancipation de l'individu pour devenir un-e citoyen-e épanoui-e (je m'amuse avec l'écriture inclusive en plus ).
Evidemment ! je dirai même l'inverse : surtout au lycée c'est LE moment où on peut faire n'importe quoi sans que cela pose le moindre problème. Une fois dans le monde du travail, adieu la liberté.
Là, je ferais une distinction entre les années du lycée (encore que les années étudiantes sont à mon avis bien plus intéressantes) et le lycée à proprement parler qui ne peut pas se réduire à un vaste défouloir avant la mise au cachot de la vie professionnelle.
Ce n'est peut-être pas une mauvaise chose que, dans la vie des adolescents, il existe des moments où une institution pose des limites à l'expression de leurs égos qui par ailleurs sont parfois laissés en roue-libre ; ce serait pour eux l'occasion d'apprendre à jouer avec les codes sociaux sans brandir systématiquement l'argument revendicatif du "j'ai le droit".
Les premières limites qui sont posées sont dans le comportement, et elles sont multiples.
Ainsi je trouve assez paradoxal d'exiger un cadre strict, en particulier dans la salle de classe, tout en affirmant que le lycée doit être un lieu de liberté.
- MoonchildSage
pogonophile a écrit:Les premières limites qui sont posées sont dans le comportement, et elles sont multiples.
Ainsi je trouve assez paradoxal d'exiger un cadre strict, en particulier dans la salle de classe, tout en affirmant que le lycée doit être un lieu de liberté.
J'ai toujours eu du mal à comprendre qu'on puisse affirmer que le lycée est un lieu de liberté. C'est un lieu où on essaie d'apporter des connaissances pouvant éventuellement participer à l'émancipation intellectuelle à venir des élèves (ce qui, en soi, n'est déjà pas exempt d'une part de "formatage"), mais cela n'a pas grand chose à voir avec un lieu de liberté.
- VinZTDoyen
Par ces chaudes journées, j'ai bien du mal à reprendre auprès de certains élèves leur liberté de pioncer
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
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- llaimaHabitué du forum
pogonophile a écrit:
Frachement je ne sais pas quel est ton problème avec le chefs d'établissement mais tu devrais les régler avec ceux que tu connais personnellement.
Je n'ai rien contre les cde en général, ni contre les miens en particulier mais oui je m'interroge sur les motivations des administrations sur la répression qui est tombée sur certains jeunes...
- User17095Érudit
llaima a écrit:pogonophile a écrit:
Frachement je ne sais pas quel est ton problème avec le chefs d'établissement mais tu devrais les régler avec ceux que tu connais personnellement.
Je n'ai rien contre les cde en général, ni contre les miens en particulier mais oui je m'interroge sur les motivations des administrations sur la répression qui est tombée sur certains jeunes...
Il n'y a pas eu tout soudain une "répression" qui serait tombée, le mouvement du 14 septembre n'est pas né en réaction à un événement en particulier.
Sur les motivations, j'ai développé des éléments plus haut.
- pseudo-intelloSage
pogonophile a écrit:
- La focalisation des remarques sur les tenues des filles plus que sur celles des garçons : on contrôle davantage leurs corps, "pour leur bien", "pour éviter qu'elles ne chauffent / ne soient harcelées par les garçons." C'est insupportable, ça participe de la culture du viol.
En revanche, on est dans une autre démarche si on interdit les mini shorts ou les débardeurs aux deux. La difficulté, c'est que les vêtements qui dévoilent le corps (comme le crop-top) sont beaucoup plus souvent féminins que masculins.
C'est vrai, mais ça dépend aussi des modes. Je en sais pas ce qu'il en est dans les autres régions, mais par ici, en ce moment, la mode du fut porté si bas qu'il dévoile le slip semble retournée dans le vortex de néant dont elle n'aurait jamais dû sortir.
Il y a quelques années, on passait notre temps à rabrouer de jeunes mâles au goût vestimentaire abscons pour qu'ils remontent leur futal.
Personnellement, les jens tellement lacérés qu'il y a plus de trou que de jean m'agace toujours, surtout quand j'entends chouiner Jean-Téo ou Jeanne-Téa que ouin, il fait froid... Ou quand l'élève refuse d'ôter son manteau en janvier aprce qu'il fait trop froid (ben oui, il et venu en T-shrit sous son manteau).
- JacqGuide spirituel
pogonophile a écrit:
- Les limites très floues quant à la neutralité religieuse dans les tenues : la loi de 2004 permet certes de cibler sans ambiguïté le voile, mais elle est souvent contournée, soit en laissant arborer des croix ("c'est pas religieux c'est traditionnel", et je trouve que c'est absolument scandaleux de faire deux poids deux mesures), en portant des abayas ou des qamis qui ne sont pas intrinsèquement religieux mais l'affirment tout de même. Je cite des tenues associées à l'Islam parce que ce sont les plus médiatisées, mais on pourrait en dire autant de la combo serre-tête col Claudine, ou de la jupe longue.
Vous me direz que ce n'est pas le même sujet, et pour le coup un terrain glissant ; sauf qu'il y a eu récemment une sorte d'appel à porter des tenues noires et blanches, "en soutien aux femmes voilées," ce qui montre bien qu'aucune tenue n'est systématiquement neutre, et que ce qui l'est aujourd'hui ne le sera pas forcément demain.
Encore une fois, c'est surtout la tenue des filles qui est discutée, plus que celle des garçons - mais là encore, il n'y a pas d'équivalent masculin au voile.
Dans ces trois problématiques, les limites que l'on pourrait fixer sont très difficiles à formuler, et nécessairement soumises à arbitrage au cas par cas. Il me semble donc qu'il faut être très prudent dans son expression.
Non, la loi, prise certes en raison de la multiplication du port du voile, permet de cibler tout signe ostentatoire indiquant une appartenance religieuse (croix y compris si elle est ostentatoire). Tu sombres malheureusement dans la caricature. Tu as une lecture bien particulière de la loi. Pour les autres "signes" que tu mentionnes, ce ne sont des signes que pour ceux qui veulent en voir... ou ceux qui ne veulent pas les voir. Et le cas par cas est plus facile à invoquer lorsqu'il y "un cas" que lorsque les "cas" se multiplient et deviennent des signes ostentatoires et communautaristes.
Ce n'est pas moi qui lance le sujet (hein ????), moi j'étais sur les shorts (et pas ceux mis en image plus haut qui n'ont rien de nos shorts actuels) des gamins (et pas des gamines).
- User17095Érudit
Jacq a écrit:pogonophile a écrit:
- Les limites très floues quant à la neutralité religieuse dans les tenues : la loi de 2004 permet certes de cibler sans ambiguïté le voile, mais elle est souvent contournée, soit en laissant arborer des croix ("c'est pas religieux c'est traditionnel", et je trouve que c'est absolument scandaleux de faire deux poids deux mesures), en portant des abayas ou des qamis qui ne sont pas intrinsèquement religieux mais l'affirment tout de même. Je cite des tenues associées à l'Islam parce que ce sont les plus médiatisées, mais on pourrait en dire autant de la combo serre-tête col Claudine, ou de la jupe longue.
Vous me direz que ce n'est pas le même sujet, et pour le coup un terrain glissant ; sauf qu'il y a eu récemment une sorte d'appel à porter des tenues noires et blanches, "en soutien aux femmes voilées," ce qui montre bien qu'aucune tenue n'est systématiquement neutre, et que ce qui l'est aujourd'hui ne le sera pas forcément demain.
Encore une fois, c'est surtout la tenue des filles qui est discutée, plus que celle des garçons - mais là encore, il n'y a pas d'équivalent masculin au voile.
Dans ces trois problématiques, les limites que l'on pourrait fixer sont très difficiles à formuler, et nécessairement soumises à arbitrage au cas par cas. Il me semble donc qu'il faut être très prudent dans son expression.
Non, la loi, prise certes en raison de la multiplication du port du voile, permet de cibler tout signe ostentatoire indiquant une appartenance religieuse (croix y compris si elle est ostentatoire). Tu sombres malheureusement dans la caricature. Tu as une lecture bien particulière de la loi. Pour les autres "signes" que tu mentionnes, ce ne sont des signes que pour ceux qui veulent en voir... Et le cas par cas est plus facile à invoquer lorsqu'il y "un cas" que lorsque les "cas" se multiplient et deviennent des signes ostentatoires et communautaristes.
Ce n'est pas moi qui lance le sujet (hein ????), moi j'étais sur les shorts (et pas ceux mis en image plus haut qui n'ont rien de nos shorts actuels) des gamins (et pas des gamines).
Je dis que la loi est souvent contournée, et que c'est scandaleux, pas que je la contourne. Merci d'éditer ton message catégorique qui est basé sur un contresens.
- JacqGuide spirituel
pogonophile a écrit:Jacq a écrit:pogonophile a écrit:
- Les limites très floues quant à la neutralité religieuse dans les tenues : la loi de 2004 permet certes de cibler sans ambiguïté le voile, mais elle est souvent contournée, soit en laissant arborer des croix ("c'est pas religieux c'est traditionnel", et je trouve que c'est absolument scandaleux de faire deux poids deux mesures), en portant des abayas ou des qamis qui ne sont pas intrinsèquement religieux mais l'affirment tout de même. Je cite des tenues associées à l'Islam parce que ce sont les plus médiatisées, mais on pourrait en dire autant de la combo serre-tête col Claudine, ou de la jupe longue.
Vous me direz que ce n'est pas le même sujet, et pour le coup un terrain glissant ; sauf qu'il y a eu récemment une sorte d'appel à porter des tenues noires et blanches, "en soutien aux femmes voilées," ce qui montre bien qu'aucune tenue n'est systématiquement neutre, et que ce qui l'est aujourd'hui ne le sera pas forcément demain.
Encore une fois, c'est surtout la tenue des filles qui est discutée, plus que celle des garçons - mais là encore, il n'y a pas d'équivalent masculin au voile.
Dans ces trois problématiques, les limites que l'on pourrait fixer sont très difficiles à formuler, et nécessairement soumises à arbitrage au cas par cas. Il me semble donc qu'il faut être très prudent dans son expression.
Non, la loi, prise certes en raison de la multiplication du port du voile, permet de cibler tout signe ostentatoire indiquant une appartenance religieuse (croix y compris si elle est ostentatoire). Tu sombres malheureusement dans la caricature. Tu as une lecture bien particulière de la loi. Pour les autres "signes" que tu mentionnes, ce ne sont des signes que pour ceux qui veulent en voir... Et le cas par cas est plus facile à invoquer lorsqu'il y "un cas" que lorsque les "cas" se multiplient et deviennent des signes ostentatoires et communautaristes.
Ce n'est pas moi qui lance le sujet (hein ????), moi j'étais sur les shorts (et pas ceux mis en image plus haut qui n'ont rien de nos shorts actuels) des gamins (et pas des gamines).
Je dis que la loi est souvent contournée, et que c'est scandaleux, pas que je la contourne. Merci d'éditer ton message catégorique qui est basé sur un contresens.
Non, je ne vais pas éditer mon message.
Merci de ne pas me donner d'ordre.
- User17095Érudit
Jacq a écrit:pogonophile a écrit:Jacq a écrit:pogonophile a écrit:
- Les limites très floues quant à la neutralité religieuse dans les tenues : la loi de 2004 permet certes de cibler sans ambiguïté le voile, mais elle est souvent contournée, soit en laissant arborer des croix ("c'est pas religieux c'est traditionnel", et je trouve que c'est absolument scandaleux de faire deux poids deux mesures), en portant des abayas ou des qamis qui ne sont pas intrinsèquement religieux mais l'affirment tout de même. Je cite des tenues associées à l'Islam parce que ce sont les plus médiatisées, mais on pourrait en dire autant de la combo serre-tête col Claudine, ou de la jupe longue.
Vous me direz que ce n'est pas le même sujet, et pour le coup un terrain glissant ; sauf qu'il y a eu récemment une sorte d'appel à porter des tenues noires et blanches, "en soutien aux femmes voilées," ce qui montre bien qu'aucune tenue n'est systématiquement neutre, et que ce qui l'est aujourd'hui ne le sera pas forcément demain.
Encore une fois, c'est surtout la tenue des filles qui est discutée, plus que celle des garçons - mais là encore, il n'y a pas d'équivalent masculin au voile.
Dans ces trois problématiques, les limites que l'on pourrait fixer sont très difficiles à formuler, et nécessairement soumises à arbitrage au cas par cas. Il me semble donc qu'il faut être très prudent dans son expression.
Non, la loi, prise certes en raison de la multiplication du port du voile, permet de cibler tout signe ostentatoire indiquant une appartenance religieuse (croix y compris si elle est ostentatoire). Tu sombres malheureusement dans la caricature. Tu as une lecture bien particulière de la loi. Pour les autres "signes" que tu mentionnes, ce ne sont des signes que pour ceux qui veulent en voir... Et le cas par cas est plus facile à invoquer lorsqu'il y "un cas" que lorsque les "cas" se multiplient et deviennent des signes ostentatoires et communautaristes.
Ce n'est pas moi qui lance le sujet (hein ????), moi j'étais sur les shorts (et pas ceux mis en image plus haut qui n'ont rien de nos shorts actuels) des gamins (et pas des gamines).
Je dis que la loi est souvent contournée, et que c'est scandaleux, pas que je la contourne. Merci d'éditer ton message catégorique qui est basé sur un contresens.
Non, je ne vais pas éditer mon message.
Merci de ne pas me donner d'ordre.
Cela arrive de comprendre de travers, mais à persister ainsi tu sombres dans la caricature. C'est dommage.
- JacqGuide spirituel
Nous sommes ainsi tous les deux coupables de caricature, donc à égalité et sans dommage pour l'un ou pour l'autre (ou presque).
- CzarNiveau 9
Dans mon établissement catholique sous contrat d'association, il y a également la mention d'une tenue correcte exigée avec peu de détails. L'idée générale c'est que l'on se tient correctement en classe. S'habiller «correctement» c'est du même niveau que de ne pas se balancer / être avachi sur sa chaise pour avoir une ambiance propice au travail.
Concrètement :interdiction de jean troué, des joggings (sauf en ces temps de COVID compte tenu de l'accès au vestiaire qui est limité) et de ne pas trop montrer les épaules, que ce soit les filles ou les garçons. J'ai plusieurs élèves par classe qui viennent en jupe, des élèves en short, en bermuda (Plusieurs collégiens sont d’ailleurs en short/bermuda toute l'année quelque soit le temps... et ne sont jamais malades. La vie est injuste)
Je trouve d'ailleurs qu'une classe habillé en jogging /legging est moins propice au travail. Suite aux mesures sanitaires, je suis confronté à des classe "jogging" et je trouve que cela renvoie renvoie au professeur une image de décontraction qui n'est pas présente quand on est en jean. Ceci dit on doit s'habituer, et c'est peut être juste une question de ressenti personnel et de manque d'habitude de ma part.
En voyant la photo de la collégienne un peu plus haut dans le fil, je réalise que j'ai des élèves avec le même type de short qui sont venus à la messe de semaine proposée dans l'enceinte de l'établissement 30 minutes avant le début des cours puis qui sont allés en classe sans problèmes et sans remarques.
Concrètement :interdiction de jean troué, des joggings (sauf en ces temps de COVID compte tenu de l'accès au vestiaire qui est limité) et de ne pas trop montrer les épaules, que ce soit les filles ou les garçons. J'ai plusieurs élèves par classe qui viennent en jupe, des élèves en short, en bermuda (Plusieurs collégiens sont d’ailleurs en short/bermuda toute l'année quelque soit le temps... et ne sont jamais malades. La vie est injuste)
Je trouve d'ailleurs qu'une classe habillé en jogging /legging est moins propice au travail. Suite aux mesures sanitaires, je suis confronté à des classe "jogging" et je trouve que cela renvoie renvoie au professeur une image de décontraction qui n'est pas présente quand on est en jean. Ceci dit on doit s'habituer, et c'est peut être juste une question de ressenti personnel et de manque d'habitude de ma part.
En voyant la photo de la collégienne un peu plus haut dans le fil, je réalise que j'ai des élèves avec le même type de short qui sont venus à la messe de semaine proposée dans l'enceinte de l'établissement 30 minutes avant le début des cours puis qui sont allés en classe sans problèmes et sans remarques.
- titus06Habitué du forum
pseudo-intello a écrit:pogonophile a écrit:
- La focalisation des remarques sur les tenues des filles plus que sur celles des garçons : on contrôle davantage leurs corps, "pour leur bien", "pour éviter qu'elles ne chauffent / ne soient harcelées par les garçons." C'est insupportable, ça participe de la culture du viol.
En revanche, on est dans une autre démarche si on interdit les mini shorts ou les débardeurs aux deux. La difficulté, c'est que les vêtements qui dévoilent le corps (comme le crop-top) sont beaucoup plus souvent féminins que masculins.
C'est vrai, mais ça dépend aussi des modes. Je en sais pas ce qu'il en est dans les autres régions, mais par ici, en ce moment, la mode du fut porté si bas qu'il dévoile le slip semble retournée dans le vortex de néant dont elle n'aurait jamais dû sortir.
Il y a quelques années, on passait notre temps à rabrouer de jeunes mâles au goût vestimentaire abscons pour qu'ils remontent leur futal.
Personnellement, les jeans tellement lacérés qu'il y a plus de trou que de jean m'agace toujours, surtout quand j'entends chouiner Jean-Téo ou Jeanne-Téa que ouin, il fait froid... Ou quand l'élève refuse d'ôter son manteau en janvier aprce qu'il fait trop froid (ben oui, il et venu en T-shrit sous son manteau).
Non mais, ça c’était dans les années 2000. Et comme certains déjà l'ont dit, il y a un règlement intérieur donc voilà...
- pseudo-intelloSage
J'ai connu dans les années 2010. Faut croire que par chez moi, on n'est pas en avance.
- User10669Niveau 5
Ponocrates a écrit:celitian a écrit:
Pour Mme Macron, je suis persuadée qu'elle a dû regretter sa tenue à l'enterrement de Simone Veil, elle avait passé son temps à tirer sur sa jupe, c'était vraiment l'exemple parfait d'une tenue inadaptée à la situation.
Le problème des vêtements, c'est parfois simplement de savoir adapter sa gestuelle.
Elle a tiré sur la jupe parce qu'elle a voulu croiser les jambes. En les maintenant parallèle et légèrement de biais, avec son sac sur ses genoux, il n'y aurait eu aucun problème. Je m'étonne que quelqu'un de sa classe sociale ait oublié cette leçon basique.
Quand j'ai un décolleté, j'évite de me pencher sur les élèves...Quand j'y pense
Je suis désolé de poser une question qui dévoile à ce point mon inculture crasse, en particulier en matière de "people" mais: qui est la dame sur la photo de gauche?
Si tu veux découvrir l'hallucination dans le sens inverse, un épisode récent des Pieds sur terre, titré "Dans ma bulle" fait témoigner des jeunes gens, dont une qui a découvert, adolescente, les gens "simples" (tout est relatif, elle est juste passée d'un collège privé de Neuilly à un collège public de Neuilly).Audrey a écrit:Moi j'avais halluciné en découvrant l'existence des rallyes lors de discussions avec certaines camarades....
Moonchild a écrit:pogonophile a écrit:Les premières limites qui sont posées sont dans le comportement, et elles sont multiples.
Ainsi je trouve assez paradoxal d'exiger un cadre strict, en particulier dans la salle de classe, tout en affirmant que le lycée doit être un lieu de liberté.
J'ai toujours eu du mal à comprendre qu'on puisse affirmer que le lycée est un lieu de liberté. C'est un lieu où on essaie d'apporter des connaissances pouvant éventuellement participer à l'émancipation intellectuelle à venir des élèves (ce qui, en soi, n'est déjà pas exempt d'une part de "formatage"), mais cela n'a pas grand chose à voir avec un lieu de liberté.
L'école, le collège, le lycée, ne sont pas des lieux de liberté. D'abord, on y va parce que c'est obligatoire. Ensuite, on est en situation de subordination: l'élève est sous l'autorité d'un adulte. Entre autres, les corps, à l'école, sont contraints: on doit rester assis, on ne peut prendre la parole que si on y est autorisé par celui qui détient l'autorité.
[HS par rapport au vêtement, mais pas à l'autorité]
Ce qu'on y apprend est contraint, et nécessairement un peu biaisé, voire beaucoup. Même quand il s'agit d'exprimer une pensée, la forme est contrainte. Par exemple, en philosophie, l'élève doit rédiger une dissertation, forme très normée, sur un sujet normé. A tel point que j'ai envie de dire que les dissertation de philo ne sont pas philosophiques ! Sans être un expert en philo, j'ai lu un certain nombre d'essais en sciences humaines, dont des essais de philo. Michel Foucault, par exemple (puisqu'on parle de contrainte des corps...) n'a pas rédigé Surveiller et Punir sous la forme "thèse, antithèse, synthèse". Je me souviens qu'au lycée, en cours d'anglais, je devais rédiger des "essay" en "pesant le pour et le contre", même si je savais très bien que j'étais radicalement pour ou radicalement contre. Est-ce à dire qu'on ne peut pas penser autrement? Je serais même de l'avis inverse. Le "ptèt ben qu'oui, ptèt ben qu'non" c'est même un refus d'engagement, on ne se mouille pas. Demander de "peser le pour et le contre", c'est refuser à l'élève d'exprimer une pleine adhésion ou un refus franc.
[Fin de la digression]
J'ai vécu, côté élève, la mode du pantalon porté au milieu, voire en dessous des fesses, même si je ne portais pas moi-même le pantalon ainsi. Dans mon souvenir, les caleçons apparents ne semblaient pas choquer les adultes. Par contre, une de mes camarades de classe qui était venue au lycée avec un corset a dû rentrer chez elle se changer: manifestement, il était plus important de ne pas montrer sa peau que de s'instruire, pour une fille. A l'époque, j'étais plutôt dans l'optique "Mais tu devrais pouvoir t'habiller comme tu veux, non mais sans blague!". Aujourd'hui, même si je ne pense toujours pas que porter ce type de vêtement devrait être prohibé, je suis choqué qu'on renvoie une élève chez elle pour cette raison, même si on considère qu'il y a faute. Dans ce cas, pourquoi ne pas la coller, éventuellement, mais en lui laissant le droit d'assister aux cours? Mais non, apparemment, savoir s'habiller était plus important que de maîtriser le preterit. Je n'ai pas assez d'expérience pour avoir exclu un élève de cours, mais il me semble que si je le fais, l'élève ira en perm avec un travail à faire, ou chez le principal se faire remonter les bretelles. Renvoyer une élève chez elle parce que sa tenue n'est pas appropriée, ce n'est pas seulement lui dire qu'elle ne peut pas faire partie du groupe mais qu'elle ne peut pas s'instruire. Je trouve cela répugnant.
- PonocratesExpert spécialisé
La mère du type de la photo de droite .Moriarty a écrit:
Je suis désolé de poser une question qui dévoile à ce point mon inculture crasse, en particulier en matière de "people" mais: qui est la dame sur la photo de gauche?
.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User10669Niveau 5
Ponocrates a écrit:La mère du type de la photo de droite .Moriarty a écrit:
Je suis désolé de poser une question qui dévoile à ce point mon inculture crasse, en particulier en matière de "people" mais: qui est la dame sur la photo de gauche?
.
Ah, je le supposais, mais sans en être sûr! Au moins, j'ai reconnu le type sur la photo de droite.
- llaimaHabitué du forum
Moriarty a écrit: Aujourd'hui, même si je ne pense toujours pas que porter ce type de vêtement devrait être prohibé, je suis choqué qu'on renvoie une élève chez elle pour cette raison, même si on considère qu'il y a faute. Dans ce cas, pourquoi ne pas la coller, éventuellement, mais en lui laissant le droit d'assister aux cours? Mais non, apparemment, savoir s'habiller était plus important que de maîtriser le preterit. Je n'ai pas assez d'expérience pour avoir exclu un élève de cours, mais il me semble que si je le fais, l'élève ira en perm avec un travail à faire, ou chez le principal se faire remonter les bretelles. Renvoyer une élève chez elle parce que sa tenue n'est pas appropriée, ce n'est pas seulement lui dire qu'elle ne peut pas faire partie du groupe mais qu'elle ne peut pas s'instruire. Je trouve cela répugnant.
Surtout que l'on nous dit bien en début d'année qu'il ne faut pas renvoyer les élèves de cours (même s'ils chantent, dansent, se balancent des boulettes de papier, des injures au travers la classe empêchant le déroulement du cours) sauf s'il met en danger autrui (en gros tant qu'on n'a pas à appeler le 17 on garde dans nos classes) et là on voit ces administrations renvoyer chez eux des élèves pour des tenues jugées indécentes qui ne mettent vraiment personne en danger! Nous on nous retire tout pouvoir pour maintenir un semblant d'ordre dans certaines classes mais en même temps ceux qui nous confisque ce pouvoir en abusent allègrement et sont soutenus par le ministre!
- choup78Habitué du forum
Moriarty a écrit:Ponocrates a écrit:La mère du type de la photo de droite .Moriarty a écrit:
Je suis désolé de poser une question qui dévoile à ce point mon inculture crasse, en particulier en matière de "people" mais: qui est la dame sur la photo de gauche?
.
Ah, je le supposais, mais sans en être sûr! Au moins, j'ai reconnu le type sur la photo de droite.
Tu dois être sacrément jeune pour ne pas avoir reconnu Lady Di ! :-)
- CeladonDemi-dieu
Fort étonnant, tout cela.
Le fond, la forme.
Tout comme le dit un IEN dont j'ai posté les réflexions sur le topic de Christine Renon, on s'intéresse à la tenue vestimentaire plutôt qu'aux conditions d'acquisition des savoirs :
Le fond, la forme.
Tout comme le dit un IEN dont j'ai posté les réflexions sur le topic de Christine Renon, on s'intéresse à la tenue vestimentaire plutôt qu'aux conditions d'acquisition des savoirs :
C'est donc conforme.Au professeur, libre de sa pédagogie et intellectuellement responsable de ses choix, on est en train de préférer l’exécutant de protocoles.
- User12958Niveau 5
Celadon a écrit:
C'est donc conforme.Au professeur, libre de sa pédagogie et intellectuellement responsable de ses choix, on est en train de préférer l’exécutant de protocoles.
Tout notre désarroi expliqué en une phrase.
- User17095Érudit
llaima a écrit:Moriarty a écrit: Aujourd'hui, même si je ne pense toujours pas que porter ce type de vêtement devrait être prohibé, je suis choqué qu'on renvoie une élève chez elle pour cette raison, même si on considère qu'il y a faute. Dans ce cas, pourquoi ne pas la coller, éventuellement, mais en lui laissant le droit d'assister aux cours? Mais non, apparemment, savoir s'habiller était plus important que de maîtriser le preterit. Je n'ai pas assez d'expérience pour avoir exclu un élève de cours, mais il me semble que si je le fais, l'élève ira en perm avec un travail à faire, ou chez le principal se faire remonter les bretelles. Renvoyer une élève chez elle parce que sa tenue n'est pas appropriée, ce n'est pas seulement lui dire qu'elle ne peut pas faire partie du groupe mais qu'elle ne peut pas s'instruire. Je trouve cela répugnant.
Surtout que l'on nous dit bien en début d'année qu'il ne faut pas renvoyer les élèves de cours (même s'ils chantent, dansent, se balancent des boulettes de papier, des injures au travers la classe empêchant le déroulement du cours) sauf s'il met en danger autrui (en gros tant qu'on n'a pas à appeler le 17 on garde dans nos classes) et là on voit ces administrations renvoyer chez eux des élèves pour des tenues jugées indécentes qui ne mettent vraiment personne en danger! Nous on nous retire tout pouvoir pour maintenir un semblant d'ordre dans certaines classes mais en même temps ceux qui nous confisque ce pouvoir en abusent allègrement et sont soutenus par le ministre!
Peux-tu citer des nombres qui appuient ce "allègrement" ou c'est juste une figure de style ?
Et le "pouvoir" c'est celui d'imposer ton règlement à toi dans les classes ? Parce qu'effectivement si c'est pour faire ôter les masques au nom de tes convictions, ça paraît assez sain qu'on ne laisse pas le champ libre.
- ElaïnaDevin
Moonchild a écrit:pogonophile a écrit:Les premières limites qui sont posées sont dans le comportement, et elles sont multiples.
Ainsi je trouve assez paradoxal d'exiger un cadre strict, en particulier dans la salle de classe, tout en affirmant que le lycée doit être un lieu de liberté.
J'ai toujours eu du mal à comprendre qu'on puisse affirmer que le lycée est un lieu de liberté. C'est un lieu où on essaie d'apporter des connaissances pouvant éventuellement participer à l'émancipation intellectuelle à venir des élèves (ce qui, en soi, n'est déjà pas exempt d'une part de "formatage"), mais cela n'a pas grand chose à voir avec un lieu de liberté.
Disons que c'est plutôt le lieu de la neutralité, qui permet du reste d'exercer sa liberté de penser.
Personnellement, la seule fois que je suis intervenue pour un habit, c'était pour deux élèves qui, le jour où j'ai commencé le chapitre sur le proche et le moyen-orient en terminale, ont commencé l'un à ramener son keffieh, et l'autre son sweat à capuche à l'effigie de Tsahal : je me suis bornée à les prendre à part en leur disant que je préférais éviter les messages politiques en cours, ils ont du reste fort bien compris.
Pour le reste, ça ne m'enchante pas forcément de voir une élève avec les cuisses étalées par son jean troué (encore que ça commence à passer de mode, dieu merci) ou son nombril, mais bon...
Après, l'ennui avec cette histoire de "tenue décente", c'est que légalement, ça ne veut rien dire, et en effet, avec des parents procéduriers, c'est la déconfiture annoncée. Mais du coup, il faudrait faire des listes longues comme le bras, en ergotant sur la longueur des jupes (ou la distance réglementaire entre le bas de la jupe et le genou...), des shorts, de la distance entre le col d'un t-shirt et la clavicule, bref, ça ferait un règlement de 25 pages rien que pour les fringues.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- User10669Niveau 5
@Ilaima
Oui, exactement ! A l'INSPE, on nous répète sur tous les tons qu'il ne faut jamais, jamais, jamais, jamais exclure un élève, à moins qu'on ne soit en péril grave. Manifestement, un corset était un péril grave. On ne sait jamais, peut-être que mon ancienne camarade de classe aurait pu étrangler quelqu'un avec les lacets de son vêtement?
@choup78
Je viens de vérifier la date de son décès: je n'ai jamais respiré en même temps que cette dame.
C'est sans doute le cas de nombreux stagiaires cette année.
Oui, exactement ! A l'INSPE, on nous répète sur tous les tons qu'il ne faut jamais, jamais, jamais, jamais exclure un élève, à moins qu'on ne soit en péril grave. Manifestement, un corset était un péril grave. On ne sait jamais, peut-être que mon ancienne camarade de classe aurait pu étrangler quelqu'un avec les lacets de son vêtement?
@choup78
Je viens de vérifier la date de son décès: je n'ai jamais respiré en même temps que cette dame.
C'est sans doute le cas de nombreux stagiaires cette année.
- CatalunyaExpert spécialisé
Je n'ai jamais respiré en même temps que Napoléon. Et pourtant...
- User10669Niveau 5
Catalunya a écrit:Je n'ai jamais respiré en même temps que Napoléon. Et pourtant...
Je n'ai pas dit que je n'avais jamais entendu parler de Lady Di, seulement, je ne l'ai pas reconnue sur la photo. Ça ne t'arrive jamais, ne pas reconnaître quelqu'un?
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