- SteredDoyen
Merci pour vos retours
- MehitabelVénérable
J'ai suivi les conseils donnés ici et ai fait faire L'Arbre aux sons en parallèle pour mon aînée qui était en globale quasi pure toute l'année avec étiquettes à apprendre par coeur and co. Je conseille, je trouve que cela donne vraiment de très bons réflexes en "orthographe" (lettres que l'on voit mais que l'on n'entend pas par exemple), je trouve que ma fille se pose de bonnes questions lorsqu'elle écrit, et je sais que cela vient de là vu le CP qu'elle a fait avec les 4 mois et demi de confinement (étranger). C'est pas parfait, mais c'est rassurant, ça se suit "tout seul", les textes sont riches (vocabulaire de grande qualité), les questions de compréhension pertinentes (lien lecture/compréhension immédiat ce que j'ai apprécié particulièrement), et en plus on écrit dans le cahier, donc pas besoin de matériel en plus.
- LouisBarthasExpert
C'est plutôt une méthode mixte à forte tendance alphabétique. C'est mieux que Lire au CP, mais il y a les fameux "mots-outils", typiques d'une méthode mixte. Il est aussi indiqué dans la table des matières des "mots repères" dès la première leçon, mais il y a juste le dessin...pseudo-intello a écrit:Chez nous, ils utilisent Pilotis.
Alphabétique, en tout cas. Pas de phrase dès la première leçon.
La présence de "mots-outils" dans une méthode est rédhibitoire. C'est le signe d'une conception globale de la lecture, c'est à dire de la croyance que les mots sont lus comme des images. Le fait que la progression alphabétique de ce manuel soit extrêmement - trop - rapide va dans ce sens : le déchiffrage semble plutôt considéré comme une contrainte qu'il faudra plus tard reléguer pour accéder à la "vraie" lecture.
Pilotis
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- pseudo-intelloSage
Ah, OK.
Je ne me rends pas trop compte, car mon petit CP dévore BD et bibliothèques roses (d'occaze, les vieux avec du vrai vocabulaire et de la vraie syntaxe) depuis plusieurs mois.
Je ne me rends pas trop compte, car mon petit CP dévore BD et bibliothèques roses (d'occaze, les vieux avec du vrai vocabulaire et de la vraie syntaxe) depuis plusieurs mois.
- HarknessNiveau 1
LouisBarthas a écrit:
C'est plutôt une méthode mixte à forte tendance alphabétique. C'est mieux que Lire au CP, mais il y a les fameux "mots-outils", typiques d'une méthode mixte. Il est aussi indiqué dans la table des matières des "mots repères" dès la première leçon, mais il y a juste le dessin...
La présence de "mots-outils" dans une méthode est rédhibitoire. C'est le signe d'une conception globale de la lecture, c'est à dire de la croyance que les mots sont lus comme des images. Le fait que la progression alphabétique de ce manuel soit extrêmement - trop - rapide va dans ce sens : le déchiffrage semble plutôt considéré comme une contrainte qu'il faudra plus tard reléguer pour accéder à la "vraie" lecture.
Pilotis
Je ne suis pas du tout convaincu par cette vision de cette méthode. Je pense que derrière le terme "mots-outils" se cachent ce que j'appellerais des "mots-marteau" et des "mots-stylo" . Les marteaux, ce sont des mots pas encore déchiffrables quand ils sont introduits, effectivement représentatifs de l'approche idéo-visuelle, à proscrire. Les autres, ce sont les mots déchiffrables, introduits pour la fixation de leur orthographe (en particulier les lettres muettes), en introduisant de préférence des séries proches en sens, pour faciliter plus tard la distinction des homophones. Placer "le, la, les" ou "le la l' " après qu'ils soient déchiffrables, dans une liste de "mots outils", ce n'est pas du mixte/global/idéo-visuel, c'est de l'orthographe, nécessaire à une bonne méthode d'apprentissage de l'écriture-lecture.
De même, la vitesse d'apprentissage des correspondances graphème-phonème me semble conforme à ce qu'il faut faire, pour pouvoir avoir des élèves capables de déchiffrer un texte simple à la fin du premier trimestre de CP, plutôt que de soutenir qu'on a tout le cycle CP-CE1-CE2 pour apprendre à lire.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Tout dépend des mots outils. Mon père m'avait appris à lire avec une vieille méthode syllabique, Joly, la lecture sans larmes qui est alphabétique et des petits mots outils sont introduits assez tôt. Tout dépend du nombre de mots outils, de la façon dont ils s'intègrent dans la progression.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Padre P. LucasNiveau 10
Oui, ce n'est pas l'utilisation de "mots outils" qu'il faut proscrire, c'est l'idée sous-jacente qu'il soit nécessaire d'introduire des mots globaux pour apprendre à lire (l'image des mots-marteaux convient bien). Il est en revanche nécessaire d'apprendre assez tôt l'écriture de mots fréquents dans une démarche d'écriture-lecture (les "mots-stylos" comme écrit Harkness).Aliceinwonderland a écrit:Tout dépend des mots outils. Mon père m'avait appris à lire avec une vieille méthode syllabique, Joly, la lecture sans larmes qui est alphabétique et des petits mots outils sont introduits assez tôt. Tout dépend du nombre de mots outils, de la façon dont ils s'intègrent dans la progression.
Des méthodes comme Papyrus, par exemple, se passent fort bien de mots outils.
- LouisBarthasExpert
On est d'accord sur cette distinction, mais la notion de "mot-outil" telle qu'elle est appliquée à l'école ne lui correspond pas.Harkness a écrit:
Je pense que derrière le terme "mots-outils" se cachent ce que j'appellerais des "mots-marteau" et des "mots-stylo". Les marteaux, ce sont des mots pas encore déchiffrables quand ils sont introduits, effectivement représentatifs de l'approche idéo-visuelle, à proscrire. Les autres, ce sont les mots déchiffrables, introduits pour la fixation de leur orthographe (...)
De même, la vitesse d'apprentissage des correspondances graphème-phonème me semble conforme à ce qu'il faut faire, pour pouvoir avoir des élèves capables de déchiffrer un texte simple à la fin du premier trimestre de CP, plutôt que de soutenir qu'on a tout le cycle CP-CE1-CE2 pour apprendre à lire.
Un "mot-outil" dans l'apprentissage de la lecture est un mot qu'on ne sait pas encore déchiffrer mais qu'on introduit précocement pour pouvoir lire le plus rapidement possible de "vrais textes".
Dans le cas précis de Pilotis, si l'on considère la période 1 qui est d'une durée de 7 semaines, on a des mots-outils comme dans, un, avec, pour, fait qui sont introduits avant d'avoir été analysés.
Concernant encore l'exemple de la période 1 pour Pilotis, 20 correspondances graphèmes-phonèmes sont enseignées durant les 7 semaines. De par ma propre expérience en CP - et considérant surtout le début d'année - le rythme de 2 sons par semaine ne doit pas être dépassé, au risque de laisser des élèves en route, c'est à dire 14 correspondances graphèmes-phonèmes. C'est donc pour Pilotis 3 semaines d'avance sur, par exemple, la progression de Léo et Léa - du moins dans la première édition que j'utilisais quand j'avais le CP. 3 semaines d'avance de contenus d'apprentissage pour des enfants de cet âge, c'est très important.
Pilotis
Après, comme je l'ai dit, ce n'est pas une très mauvaise méthode comme Lire au CP, et la plupart des enfants devraient s'en sortir, mais il y a bien mieux avec celles qui ont été citées plus haut.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- HarknessNiveau 1
Certes, mais dans la même période, on trouve "il y a", "elle", "sur", et quelques autres, tous introduits après qu'ils soient déchiffrables, donc cette vision de ce que signifierait "mot-outil" est par trop alarmiste. Un maître qui arriverait dans une classe équipée de ces manuels n'aurait pas trop d'efforts à faire pour adapter la progression en retardant l'apprentissage strict des "marteaux" (p.ex en disant "pour écrire cette phrase, je vous dis comment s'écrit "dans", mais vous n'avez pas besoin de le retenir tout de suite, on le reverra en novembre"), tout en étant relativement exigeant sur les "stylos".LouisBarthas a écrit:
On est d'accord sur cette distinction, mais la notion de "mot-outil" telle qu'elle est appliquée à l'école ne lui correspond pas.
Un "mot-outil" dans l'apprentissage de la lecture est un mot qu'on ne sait pas encore déchiffrer mais qu'on introduit précocement pour pouvoir lire le plus rapidement possible de "vrais textes".
Dans le cas précis de Pilotis, si l'on considère la période 1 qui est d'une durée de 7 semaines, on a des mots-outils comme dans, un, avec, pour, fait qui sont introduits avant d'avoir été analysés.
Sur le rythme, il me semble que le parti pris de Pilotis est de ne mettre aucune occlusive en période 1, ça peut faciliter l'assimilation d'autant de graphèmes dans cette période, sachant que le rythme en période 2 a l'air tout à fait raisonnable.
- almuixeNeoprof expérimenté
Bonjour, mon fils commence à savoir déchiffrer les phonèmes simples. Mais je n'ai pas travaillé l'écriture. Vous semblez dire que c'est important. Pour quelle raison ?
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Padre P. LucasNiveau 10
Un peu d'histoire :
C'est là : Base documentaire du GRIP
Lecture ou Ecriture- Lecture ?
Alphabétique, la langue française écrite se compose de vingt six lettres et une cinquantaine de phonèmes. Donc, toute méthode d’apprentissage de la lecture doit absolument reposer sur ce principe de construction de la langue. Les deux moments fondamentaux de son appropriation consistent d’abord en la maîtrise simultanée du geste d’écriture et de reconnaissance visuelle automatique des lettres. Telle est la position du GRIP, fondée sur la seule structure de la langue dont il est impossible de faire l’économie. Pourtant, à partir des années 70, les partisans des méthodes idéo-visuelles à la Foucambert jusqu’à leurs épigones d’aujourd’hui, défenseurs des méthodes dites mixtes, intégratives ou fonctionnelles, ont prétendu pouvoir passer au-dessus du caractère alphabétique de la langue. De plus, depuis au moins quarante ans, la discussion publique et les recherches savantes se focalisent sur les méthodes de lecture découplées de l’apprentissage de l’écriture et s’enlisent sur l’opposition factice méthode globale / méthode syllabique. Cette réduction de la discussion sur le terrain étriqué de la seule lecture trouve spontanément une large assise consensuelle dans la mesure où l’illusion de la possibilité de l’apprentissage de la lecture par la voie directe est plus forte que celle de son homologue pour l’écriture. Telle est la cause principale de la catastrophe actuelle.
Arguant du fait réel qu’il peut y avoir une lecture par voie directe permettant d’accéder directement au sens, c’est-à-dire sans reconnaissance des lettres, les modernes ont transformé cette possibilité en principe d’enseignement. En même temps, ils prétendent que la lecture par le déchiffrage, au mieux voie indirecte est, soit inutile - le déchiffrage ne permet pas d’accéder au sens -, soit nocive -le déchiffrage est un obstacle à l’accès au sens. Triviale, la première affirmation permet de se fabriquer un adversaire imaginaire – nul n’a jamais prétendu que le déchiffrage a pour fonction d’accéder directement au sens du mot tarare. La deuxième affirmation est une négation du principe alphabétique : le déchiffrage permet d’accéder à la sonorité du mot et, s’il fait partie du vocabulaire oral du lecteur débutant, de raccrocher immédiatement son et sens.
Par exemple, considéré comme le spécialiste de la lecture, Roland Goigoux a fondé tout son enseignement et ses recherches sur une écriture volontairement falsifiée de l’histoire destinée à justifier et à fonder le caractère soi disant novateur des réformes entreprises depuis les années soixante. Il dit sans sourciller : «Les élèves des années 20 apprenaient à lire avant d’apprendre à écrire. ». Il va même jusqu’à métamorphoser cette révision historique en thèse scientifique. Il écrit «[ces méthodes de lecture] reposaient sur une conception étapiste de l’enseignement de la lecture : les élèves devaient apprendre à lire avant d’apprendre à écrire. » et il ajoute : « « L’école de Jules Ferry » séparait les apprentissages de la lecture et de l’écriture et ne recommandait que des méthodes synthétiques. ».
En réalité, ce prétendu novateur et ses émules ne font que reprendre des vieilleries obscurantistes antérieures à la fondation de l’Instruction publique. Rédacteur en chef du Dictionnaire pédagogique, James Guillaume écrivait : « Dans les écoles d’autrefois, la lecture et l’écriture formaient deux ordres d’enseignement parfaitement distincts. Un grand nombre d’élèves se contentaient d’apprendre à lire plus ou moins couramment, sans aborder les mystères de l’écriture ; ceux-là seuls dont les parents avaient le moyen de payer une rétribution plus élevée étaient initiés à l’art de tracer les lettres sur le papier : ils formaient dans la classe une catégorie à part, celle des écrivains. Il est clair que cette séparation des matières du programme scolaire ne reposait sur aucun principe pédagogique.» Ferdinand Buisson, directeur de l’enseignement primaire du ministre Jules Ferry, préconise, au travers de l’exemple de la méthode Schüler de Maurice Block, un type de méthode qui lie étroitement l’apprentissage de l’écriture et de la lecture en mettant l’accent sur la prééminence de la maîtrise de l’écriture. Cette nouvelle orientation propose un objectif plus ambitieux que celui de la simple lecture car elle inclut la maîtrise du geste et induit celle de la lecture. Nul n’a jamais vu quelqu’un savoir écrire sans savoir lire ; par contre, l’inverse était et redevient fréquent. D’un point de vue historique, Maurice Block a établi définitivement qu’« on ne peut évidemment pas lire ce qui n’a pas été écrit. Ce que les hommes ont dû inventer, c’est donc l’écriture, le signe visible de la parole : la lecture s’ensuivait nécessairement. »
Présentée curieusement comme pédagogie active, cette réduction de l’apprentissage écriture-lecture à la seule lecture stérilise l’activité du sujet en la confinant à une réception passive d’informations. Tendanciellement, elle invalide la possibilité de formuler un jugement précis et fondé par écrit. Verba volent, scripta manent.
18 mai 2006 - Michel Delord - Gilbert Molinier
C'est là : Base documentaire du GRIP
- almuixeNeoprof expérimenté
Bonjour, merci beaucoup pour la réponse. Montessori aussi a remarqué que dans sa première classe d'enfants, ils ont commencé à écrire avant de lire. Le parallèle avec la chronologie historique est vraiment intéressant.
Le problème c'est que mon fils rechigne aux efforts et, à priori, écrire lui en demandera plus que lire. Et surtout je ne veux pas le braquer. Il est hypersensible, a peu d'estime de lui et se décourage vite devant la difficulté, c'est donc délicat. Surtout qu'à mes yeux, le plus important c'est qu'il conserve le plaisir de travailler avec moi.
Le point positif c'est qu'il prend de temps en temps l'ardoise, y trace des lettres et me demande ce qu'il a écrit. Mais à part rentrer dans son jeu, je ne vois pas comment travailler l'écriture. L'inscrire à Epopia me semblait prématuré.
Le problème c'est que mon fils rechigne aux efforts et, à priori, écrire lui en demandera plus que lire. Et surtout je ne veux pas le braquer. Il est hypersensible, a peu d'estime de lui et se décourage vite devant la difficulté, c'est donc délicat. Surtout qu'à mes yeux, le plus important c'est qu'il conserve le plaisir de travailler avec moi.
Le point positif c'est qu'il prend de temps en temps l'ardoise, y trace des lettres et me demande ce qu'il a écrit. Mais à part rentrer dans son jeu, je ne vois pas comment travailler l'écriture. L'inscrire à Epopia me semblait prématuré.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Padre P. LucasNiveau 10
L'enjeu est de lier l'effort au plaisir. Pour contourner l'obstacle, on peut d'un côté lier l'écriture au dessin et au plaisir de tracer de belle formes et de l'autre écrire avec des lettres de scrabble ou un clavier (en évitant d'installer cette facilité). Certaines méthodes proposent même de désigner les lettres sur un tableau où sont regroupées les différentes graphies d'un même son.
- VerduretteModérateur
Almuixe, quel âge a ton fils ? Lorsqu'on dit qu'il faut apprendre simultanément à lire et à écrire, cela signifie qu'il faut apprendre simultanément à déchiffrer (lire) et encoder (savoir écrire les sons). Si ton fils n'est pas prêt sur le plan de la motricité fine à réaliser les gestes d'écriture, tu peux utiliser des lettres mobiles, j'en mets une planche en exemple (avec les couleurs de la méthode de Léo et Léa).
J'en fais toujours en début l'année pour mes CP car certains ne sont pas encore très habiles pour écrire (surtout cette année après le confinement) , et je veux qu'ils puissent faire des dictées dès le début de l'année, cela leur évite donc de gérer deux difficultés à la fois. Ou ils écrivent (apprentissage systématique) ou ils choisissent les lettres qu'il faut pour écrire, ce qui suffit pour l'encodage. Ils écriront un peu plus tard.
Il suffit de les imprimer sur un papier fort type bristol. Personnellement, je les plastifie pour que ça résiste quelques semaines, mais ce n'est pas indispensable.
Tu peux aussi les faire plus grandes (les miennes sont petites parce je dois les imprimer en couleur à la papeterie et que ça coûte cher à la coop ...)
J'ai aussi fait des étiquettes associant les lettres et les gestes Borel Maisonny.
J'en fais toujours en début l'année pour mes CP car certains ne sont pas encore très habiles pour écrire (surtout cette année après le confinement) , et je veux qu'ils puissent faire des dictées dès le début de l'année, cela leur évite donc de gérer deux difficultés à la fois. Ou ils écrivent (apprentissage systématique) ou ils choisissent les lettres qu'il faut pour écrire, ce qui suffit pour l'encodage. Ils écriront un peu plus tard.
Il suffit de les imprimer sur un papier fort type bristol. Personnellement, je les plastifie pour que ça résiste quelques semaines, mais ce n'est pas indispensable.
Tu peux aussi les faire plus grandes (les miennes sont petites parce je dois les imprimer en couleur à la papeterie et que ça coûte cher à la coop ...)
J'ai aussi fait des étiquettes associant les lettres et les gestes Borel Maisonny.
- Fichiers joints
- LouisBarthasExpert
On apprend à lire en écrivant, on apprend par la main, en faisant.almuixe a écrit:Bonjour, mon fils commence à savoir déchiffrer les phonèmes simples. Mais je n'ai pas travaillé l'écriture. Vous semblez dire que c'est important. Pour quelle raison ?
Les mots ne sont pas des images. Lorsqu'on lit, on active une partie du cerveau différente de celle qui traite des images. Lire, c'est toujours décomposer les mots en leurs signes élémentaires, les lettres. Un mot n'est pas un dessin. Il est donc indispensable d'apprendre en même temps à réaliser la traduction des signes graphiques en sons (lecture) et la transposition de la parole en signes graphiques (écriture).
C'est pour ça que la pratique en maternelle de "reproduire" (et non pas écrire) les prénoms, les jours de la semaine ou même des phrases, non seulement ne sert à rien mais fait travailler le cerveau à l'envers. De plus, on laisse croire à l'enfant qui "reconnaît" ces mots qu'il sait lire, ce qui n'est pas du tout le cas.
Il faut apprendre à l'enfant à réaliser d'abord des formes simples qui entreront dans l'écriture des lettres, où la reproduction, l'orientation et les proportions puissent être maîtrisés. Faire écrire des suites de lettres sans connaître leur signification est préjudiciable à l'apprentissage.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
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- SeiGrand Maître
Je m'immisce dans votre discussion pour poser une question du même genre que celle d'Almuixe. Ma petite s'intéresse beaucoup aux lettres, mais tout passe par l'oral. Elle ne cesse de jouer en inventant des associations de lettres et en demandant ce qu'elle a écrit (par exemple : "A L I O T U, j'ai écrit quoi ?"). Depuis quelque temps, elle commence à épeler elle-même des mots simples (comme Papa, Sanaé, Véro, tartine, par exemple, sauf qu'elle ne dit pas le "e" final de tartine) en écoutant les sons du mot... mais toujours à l'oral. C'est comme un jeu. Je pense qu'elle reconnait certaines lettres écrites, mais pas beaucoup (je ne saurais pas trop dire lesquelles), et essentiellement les capitales d'imprimerie.
D'après ce que vous dites, ce n'est pas très orthodoxe. Vous induiriez un rapport avec l'écrit (elle a 3 ans, elle est encore petite) ou vous laisseriez faire ?
D'après ce que vous dites, ce n'est pas très orthodoxe. Vous induiriez un rapport avec l'écrit (elle a 3 ans, elle est encore petite) ou vous laisseriez faire ?
- EdithWGrand sage
Idem.. j'ai une presque 6 ans qui recopie des mots depuis plus d'un an (des pages entières de "impots" "maison" "EDF" voire récemment "Louis de Funès"... en gros ce qui lui tombe sous les yeux au salon). Sans chercher à déchiffrer.
- almuixeNeoprof expérimenté
Bonjour, merci beaucoup pour toutes vos réponses (et pour tes fichiers Verdurette). Je vais lui faire travailler l'écriture.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- LouisBarthasExpert
Il faut bien sûr laisser l'enfant partir à la découverte des mots. Il peut jouer avec les lettres. Mais ce qui compte, c'est de ne pas lui laisser croire que "reconnaître" des mots signifie lire. Les enfants reconnaissent certains mots avant d'avoir appris à lire en prélevant des indices. Mais un vrai lecteur de prélève pas d'indices, il déchiffre, c'est à dire analyse chacune des lettres du mot. Ce processus est maintenant bien établi scientifiquement. Ce n'est en rien une lecture d'images. C'est pour cela que l'apprentissage de la lecture ne peut pas commencer trop tôt. Si les mots étaient des images, les enfants pourraient lire couramment dès la petite section : il suffirait de leur montrer une liste de mots correspondant à des images qu'ils connaissent (voiture, maison, garçon, fille, vélo, etc.) et il s'en souviendrait définitivement. Même les les plus acharnés des globalistes savent que ce n'est pas possible. Alors, comme ils sont globalistes dans l'âme, pour sauver leur théorie ils ont inventé les "deux voies de la lecture", directe et indirecte, avec la méthode "mixte" correspondante.Sei a écrit:Je m'immisce dans votre discussion pour poser une question du même genre que celle d'Almuixe. Ma petite s'intéresse beaucoup aux lettres, mais tout passe par l'oral. Elle ne cesse de jouer en inventant des associations de lettres et en demandant ce qu'elle a écrit (par exemple : "A L I O T U, j'ai écrit quoi ?"). Depuis quelque temps, elle commence à épeler elle-même des mots simples (comme Papa, Sanaé, Véro, tartine, par exemple, sauf qu'elle ne dit pas le "e" final de tartine) en écoutant les sons du mot... mais toujours à l'oral. C'est comme un jeu. Je pense qu'elle reconnait certaines lettres écrites, mais pas beaucoup (je ne saurais pas trop dire lesquelles), et essentiellement les capitales d'imprimerie.
D'après ce que vous dites, ce n'est pas très orthodoxe. Vous induiriez un rapport avec l'écrit (elle a 3 ans, elle est encore petite) ou vous laisseriez faire ?
L'unité de base de la lecture est la lettre comme le dit Colette Ouzilou, une des plus grandes orthophonistes de France, dont bien sûr l'institution ne m'a jamais parlé en 35 ans d"enseignement.
Un bon moyen d'intéresser les petits enfants aux lettres est de leur offrir un abécédaire. il permet de centrer leur attention sur la lettre en liant le son de la lettre à son écriture et en donnant un sens à la suite de lettres par le biais de l'image. L'enfant peut reproduire la lettre mais il faut faire attention : les jeunes enfants n'ont pas la motricité assez fine pour maîtriser l'écriture des lettres. Les crispations induites peuvent avoir des conséquences néfastes. L'écriture à l'école primaire s'est beaucoup dégradée, non parce qu'elle n'a pas été enseignée, mais qu'elle l'a été trop tôt justement, et mal, sans que les enfants comprennent la véritable signification des lettres qui, à partir du moment où l'on considère que les mots sont des images, perdent leur sens.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
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- Laetitia-UnikJe viens de m'inscrire !
Nouveau - Méthode syllabique visuelle Unik et Tipi -Une image pour reconnaître facilement chaque son
Bonjour,
je voulais vous présenter la méthode de lecture visuelle Alvea qui est complètement nouvelle.
C'est une méthode syllabique qui consiste à superposer une image à chaque son / phonème pour faciliter la lecture.
Elle suit une progression logique dans les phonèmes - les textes à lire n'utilisent que les phonèmes et images associées déjà étudiées - et ne fait appel à aucun mot-outil.
Cette méthode visuelle Alvea permet de voir (ou de revoir) tous les sons phonèmes dans l'ordre ê / è / est, ou, ch, an / en / am / em, o / au / eau, oi , ai / ei, eu, on, z / s de osons, eu, j / ge / gi, é / et / er / ez, k / qu / c, eu de fleur / œu, ain / ein / in / im / aim, ce / ci, etc.
Cette méthode a été développée par des parents d'enfants dyslexiques et peut être utile pour toutes les difficultés en lecture et troubles des apprentissages.
Elle est utile aussi pour travailler à distance en période de Covid, car vous pouvez définir le rythme de progression et envoyer les fiches son et les textes par e-mail aux parents.
Elle s'adresse aux élèves de CP, mais aussi de CE1 voire plus s'ils ont encore des difficultés en lecture.
Les fiches peuvent être imprimées et les élèves peuvent découper les mots pour en faire des étiquettes.
Elle est complémentaire d'autres méthodes et exercices (écriture, dictées de mots, ...)
La méthode avec les fiches son, les fiches de lecture "Lecture visuelle avec Unik et Tipi" et les histoires sont en téléchargement libre sur le site alvea
Il y a toute une série d'histoires à lire dans la progression avec la méthode, des posters, des poésies, etc.
De nouvelles histoires et contenus sont ajoutées régulièrement.
Il y a un blog pour discuter de la méthode et poser toutes vos questions sur le site uniktipi
Vous pouvez bien sûr aussi poser vos questions remarques sur ce forum.
Nous serons très heureux d'avoir votre avis et des retours sur l'utilisation.
Bien cordialement
Les auteurs de la méthode
je voulais vous présenter la méthode de lecture visuelle Alvea qui est complètement nouvelle.
C'est une méthode syllabique qui consiste à superposer une image à chaque son / phonème pour faciliter la lecture.
Elle suit une progression logique dans les phonèmes - les textes à lire n'utilisent que les phonèmes et images associées déjà étudiées - et ne fait appel à aucun mot-outil.
Cette méthode visuelle Alvea permet de voir (ou de revoir) tous les sons phonèmes dans l'ordre ê / è / est, ou, ch, an / en / am / em, o / au / eau, oi , ai / ei, eu, on, z / s de osons, eu, j / ge / gi, é / et / er / ez, k / qu / c, eu de fleur / œu, ain / ein / in / im / aim, ce / ci, etc.
Cette méthode a été développée par des parents d'enfants dyslexiques et peut être utile pour toutes les difficultés en lecture et troubles des apprentissages.
Elle est utile aussi pour travailler à distance en période de Covid, car vous pouvez définir le rythme de progression et envoyer les fiches son et les textes par e-mail aux parents.
Elle s'adresse aux élèves de CP, mais aussi de CE1 voire plus s'ils ont encore des difficultés en lecture.
Les fiches peuvent être imprimées et les élèves peuvent découper les mots pour en faire des étiquettes.
Elle est complémentaire d'autres méthodes et exercices (écriture, dictées de mots, ...)
La méthode avec les fiches son, les fiches de lecture "Lecture visuelle avec Unik et Tipi" et les histoires sont en téléchargement libre sur le site alvea
Il y a toute une série d'histoires à lire dans la progression avec la méthode, des posters, des poésies, etc.
De nouvelles histoires et contenus sont ajoutées régulièrement.
Il y a un blog pour discuter de la méthode et poser toutes vos questions sur le site uniktipi
Vous pouvez bien sûr aussi poser vos questions remarques sur ce forum.
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Bien cordialement
Les auteurs de la méthode
- Fichiers joints
- Padre P. LucasNiveau 10
Le chemin tortueux de l'innovation pédagogique n'a pas fini de nous surprendre. En ce qui concerne les méthodes de lecture, le ministère réinvente l'eau tiède en faisant semblant d'ignorer que l'eau chaude existe
Ecriture-lecture, où en sommes-nous ?
1856, retour vers le futur
Lurçat : les méthodes de l'école de la république
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1856, retour vers le futur
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- EuphémiaNiveau 10
Bonjour,
Je relance ce topique car je viens d'apprendre que mon fils apprendra à lire avec la méthode Piano. J'ai vu qu'elle est présentée comme syllabique mais suis un peu méfiante : cette méthode est-elle vraiment et purement syllabique ?
Je relance ce topique car je viens d'apprendre que mon fils apprendra à lire avec la méthode Piano. J'ai vu qu'elle est présentée comme syllabique mais suis un peu méfiante : cette méthode est-elle vraiment et purement syllabique ?
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- ProvenceEnchanteur
Je n’arrive pas à lire l’article depuis mon téléphone à cause d’une publicité. Voici cependant un avis :
http://doublecasquette3.eklablog.com/cp-que-penser-de-piano-cp-a187940110
http://doublecasquette3.eklablog.com/cp-que-penser-de-piano-cp-a187940110
- EuphémiaNiveau 10
Merci, Provence ! Apparemment, il y aurait tout de même utilisation de mots outils.Provence a écrit:Je n’arrive pas à lire l’article depuis mon téléphone à cause d’une publicité. Voici cependant un avis :
http://doublecasquette3.eklablog.com/cp-que-penser-de-piano-cp-a187940110
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- VolubilysGrand sage
Elle apprend à faire du bruit avec la bouche, pas à lire.Euphémia a écrit:Bonjour,
Je relance ce topique car je viens d'apprendre que mon fils apprendra à lire avec la méthode Piano. J'ai vu qu'elle est présentée comme syllabique mais suis un peu méfiante : cette méthode est-elle vraiment et purement syllabique ?
A la fin, le niveau est très très bas.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- EuphémiaNiveau 10
À ce point ? Tu m'inquiètes.Volubilys a écrit:Elle apprend à faire du bruit avec la bouche, pas à lire.Euphémia a écrit:Bonjour,
Je relance ce topique car je viens d'apprendre que mon fils apprendra à lire avec la méthode Piano. J'ai vu qu'elle est présentée comme syllabique mais suis un peu méfiante : cette méthode est-elle vraiment et purement syllabique ?
A la fin, le niveau est très très bas.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
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