Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

roxanne a écrit:

Elaïna a écrit:Et puis bon, les "papys mamies" qui viennent chercher les petits enfants à la sortie de l'école, c'était peut-être courant en 1980, mais en 2020, c'est pas légion non plus me semble-t-il.
A croire que la politique en France est faite par des vieux formés par des plus vieux qui vivent dans un monde bloqué en 1960.

Oh wait.

En province, pas mal quand même .

J'ai grandi "en région" comme on dit maintenant (province c'est pas bien, voyons ) et quasiment personne n'était récupéré par ses GP quand j'étais à l'école... c'était soit les mères au foyer, soit l'étude.

A l'école de Rapha, il y en a pas mal. Tu sais, il y a "régions" et "régions" ..

Elaïna a écrit:Et puis bon, les "papys mamies" qui viennent chercher les petits enfants à la sortie de l'école, c'était peut-être courant en 1980, mais en 2020, c'est pas légion non plus me semble-t-il.
A croire que la politique en France est faite par des vieux formés par des plus vieux qui vivent dans un monde bloqué en 1960.

Oh wait.

Il y a des enseignants qui sont aussi vulnérables que les papys et les mamies (si si) et pourtant on les envoie au travail avec un masque qui ne fournit aucune protection.

roxanne a écrit:A l'école de Rapha, il y en a pas mal. Tu sais, il y a "régions" et "régions" ..

Pareil par chez moi ...
A la sortie de l'école de ma fille, je discute plus avec des papimamies qu'avec des parents.

Elaïna a écrit:

EdithW a écrit:Si on s'éclate dans son job, pourquoi pas (mais il faudrait demander aux enfants s'ils ne préfèreraient pas un peu moins de vacances ou d'équipement luxueux et un peu plus de présence parentale), mais si on bosse en traînant les pieds, quelle incohérence. J'ai gardé deux enfants de 2 et 6 ans, 5 jours par semaine de 16h30 à 21h plus le mercredi pendant mes études. Ils finissaient par appeler leur mère de mon prénom...Ils étaient couverts d'eczéma, tout stressés et nerveux les pauvres, ils ne voyaient quasiment jamais leurs parents, journalistes "haut de gamme" et leurs soucis se calmaient juste pendant les vacances...

J'adore ce genre de raccourcis. On dirait ma mère qui m'expliquait posément que si mon neveu avait encore des problèmes de pipi au lit la nuit à trois ans, c'était parce que ma soeur travaillait trop.
Ah, tout irait mieux si les femmes arrêtaient de bosser, non ?

Surtout que le mien a encore des problèmes de pipi la nuit alors que ses parents sont des profs, donc des fainéants qui ne travaillent que 18h par semaine, aux rares moments où ils ne sont ni en grève ni en vacances.

Au sujet des grands-parents, ils sont gentils au gouvernements, mais quand tu as la prérentrée le 31 août et que les crèches et périsco ne rouvrent qu'au 1er septembre, tu les fais garder par qui d'autre, des mômes ?

Mon médecin n'en croyait pas ses oreilles ce matin. Il commence à me dire. Le gouvernement a travaillé... Vite interrompu ! Travaillé? Si faire du paddle et de l'escalade c'est travailler... Depuis le 20 juillet les vulnérables n'existent plus sauf s'ils ont 65 ans et des petits enfants. J'ai envie de hurler face à ce torchon qu'on ose qualifier de protocole, ce mépris et ce cynisme. Je vais finir en arrêt si ça continue ....

roxanne a écrit:A l'école de Rapha, il y en a pas mal. Tu sais, il y a "régions" et "régions" ..

C'est possible aussi.
Après, je n'ai pas de statistiques, je me dis simplement qu'à lire nombre d'amis, de connaissances, dans tous les secteurs, un peu partout en France, qui galèrent avec la garde des enfants, la solution des GP ne doit pas être si courante.

EdithW a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Le truc, c'est que certains de nos politiques (tous) semblent découvrir que le monde du travail ne facilite pas la présence des parents au portail de l'école. Que le travail nous "bouffe" à tous notre journée entière et que rien n'est fait, ni localement dans les entreprises ni au niveau des pouvoirs publics, pour créer une vraie compatibilité entre le monde du travail et la vie familiale. Résultat tout le monde bricole, tout le monde s'organise comme il peut (périscolaire, grands-parents) mais en pratique, tout le monde se retrouve à devoir jongler entre un travail qui favorise le présentéisme (que j'abhorre) et les exigences légitimes d'une vie familiale. Le problème c'est l'absence totale de souplesse en réalité, au niveau des entreprises (et je ne parle pas de l'EN, où, question souplesse, bah il n'y a pas grand-chose non plus).

Alors Castex et JMB, ils peuvent dire ce qu'ils veulent, tant qu'ils n'auront pas de vraies solutions...

Tout à fait d'accord... en fait, c'est justement à la campagne (ou dans les zones où les familles ne sont pas éclatées aux quatre coins de la France), que ça fonctionne le mieux car c'est infiniment plus cohérent et satisfaisant que papi vienne chercher les enfant et s'en occupe que de les laisser à l'école + garderie de 7h30 à 18h30. On marche sur la tête en travaillant pour payer des gens pour garder nos enfants pendant qu'on travaille. Si on s'éclate dans son job, pourquoi pas (mais il faudrait demander aux enfants s'ils ne préfèreraient pas un peu moins de vacances ou d'équipement luxueux et un peu plus de présence parentale), mais si on bosse en traînant les pieds, quelle incohérence. J'ai gardé deux enfants de 2 et 6 ans, 5 jours par semaine de 16h30 à 21h plus le mercredi pendant mes études. Ils finissaient par appeler leur mère de mon prénom...Ils étaient couverts d'eczéma, tout stressés et nerveux les pauvres, ils ne voyaient quasiment jamais leurs parents, journalistes "haut de gamme" et leurs soucis se calmaient juste pendant les vacances...

Je ne suis pas d'accord avec ce raisonnement qui pour moi consiste à remettre sur la faute des femmes le fait qu'elles travaillent. Mon travail est une partie de ma liberté et une partie de moi. 

Tu as le droit d'avoir ton opinion.

Je précise simplement que moi, quand j'ai écrit mon message, je parlais de concilier les deux, et d'avoir de la souplesse dans l'organisation du travail. 

J'espère que ceux qui ont lu mon message ne l'ont pas mal interprété.

EdithW a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Le truc, c'est que certains de nos politiques (tous) semblent découvrir que le monde du travail ne facilite pas la présence des parents au portail de l'école. Que le travail nous "bouffe" à tous notre journée entière et que rien n'est fait, ni localement dans les entreprises ni au niveau des pouvoirs publics, pour créer une vraie compatibilité entre le monde du travail et la vie familiale. Résultat tout le monde bricole, tout le monde s'organise comme il peut (périscolaire, grands-parents) mais en pratique, tout le monde se retrouve à devoir jongler entre un travail qui favorise le présentéisme (que j'abhorre) et les exigences légitimes d'une vie familiale. Le problème c'est l'absence totale de souplesse en réalité, au niveau des entreprises (et je ne parle pas de l'EN, où, question souplesse, bah il n'y a pas grand-chose non plus).

Alors Castex et JMB, ils peuvent dire ce qu'ils veulent, tant qu'ils n'auront pas de vraies solutions...

Tout à fait d'accord... en fait, c'est justement à la campagne (ou dans les zones où les familles ne sont pas éclatées aux quatre coins de la France), que ça fonctionne le mieux car c'est infiniment plus cohérent et satisfaisant que papi vienne chercher les enfant et s'en occupe que de les laisser à l'école + garderie de 7h30 à 18h30. On marche sur la tête en travaillant pour payer des gens pour garder nos enfants pendant qu'on travaille. Si on s'éclate dans son job, pourquoi pas (mais il faudrait demander aux enfants s'ils ne préfèreraient pas un peu moins de vacances ou d'équipement luxueux et un peu plus de présence parentale), mais si on bosse en traînant les pieds, quelle incohérence. J'ai gardé deux enfants de 2 et 6 ans, 5 jours par semaine de 16h30 à 21h plus le mercredi pendant mes études. Ils finissaient par appeler leur mère de mon prénom...Ils étaient couverts d'eczéma, tout stressés et nerveux les pauvres, ils ne voyaient quasiment jamais leurs parents, journalistes "haut de gamme" et leurs soucis se calmaient juste pendant les vacances...

Dans un monde où les séparations et les divorces n' existeraient pas, dans un monde où chacun des deux parents travaillerait à mi temps et serait donc un peu indépendant, pourquoi pas, mais l' un des deux qui bosse, et pas l' autre, ce qui la configuration la plus courante quand les parents font ce choix, ca cause souvent des aigreurs, voire un calvaire pour l' un ou les deux des parents et donc pour les enfants au moment de la séparation...et puis ne vous y trompez pas, certains enfants préfèrent de loin que leur mère et leur père travaillent!

Elaïna a écrit:

roxanne a écrit:

Elaïna a écrit:Et puis bon, les "papys mamies" qui viennent chercher les petits enfants à la sortie de l'école, c'était peut-être courant en 1980, mais en 2020, c'est pas légion non plus me semble-t-il.
A croire que la politique en France est faite par des vieux formés par des plus vieux qui vivent dans un monde bloqué en 1960.

Oh wait.

En province, pas mal quand même .

J'ai grandi "en région" comme on dit maintenant (province c'est pas bien, voyons ) et quasiment personne n'était récupéré par ses GP quand j'étais à l'école... c'était soit les mères au foyer, soit l'étude.

Mais non, maintenant on dit "les territoires" !

Pas du tout, Amour. Les politiques sont allés à l'école alsacienne, Stanislas etc et c'est leurs jeunes filles au pair, leur nanny ou granny qui les y menaient, allaient les chercher et préparaient leurs goûters. Ils ne conçoivent pas qu'on vive autrement. Ou alors, ceux qui vivent autrement sont des gueux dont la vie ne compte pas.

Elaïna a écrit:

roxanne a écrit:

Elaïna a écrit:Et puis bon, les "papys mamies" qui viennent chercher les petits enfants à la sortie de l'école, c'était peut-être courant en 1980, mais en 2020, c'est pas légion non plus me semble-t-il.
A croire que la politique en France est faite par des vieux formés par des plus vieux qui vivent dans un monde bloqué en 1960.

Oh wait.

En province, pas mal quand même .

J'ai grandi "en région" comme on dit maintenant (province c'est pas bien, voyons ) et quasiment personne n'était récupéré par ses GP quand j'étais à l'école... c'était soit les mères au foyer, soit l'étude.

A la campagne des régions de province surtout.
Heureusement qu’il y avait les grands-parents pour récupérer mes enfants après l’école, aller les chercher au collège s’ils quittaient plus tôt et même aller les chercher au lycée quand nous ne pouvions pas y aller.
Pas de cantine, pas de périscolaire à l’époque.
(Parfois c’était à peine pour une demi-heure, impossible d’embaucher quelqu’un, il aurait déjà fallu trouver ce quelqu’un)
Mes belle-sœur et beau-frère font pareil pour mes neveux et nièces.
Et vu que mon fils travaille  et habitera bientôt  au village, on fera pareil pour ses peut-être  futurs enfants.
Et ce n’est vraiment pas une exception familiale, c’est très courant ici.

sookie a écrit:

Elaïna a écrit:

roxanne a écrit:

Elaïna a écrit:Et puis bon, les "papys mamies" qui viennent chercher les petits enfants à la sortie de l'école, c'était peut-être courant en 1980, mais en 2020, c'est pas légion non plus me semble-t-il.
A croire que la politique en France est faite par des vieux formés par des plus vieux qui vivent dans un monde bloqué en 1960.

Oh wait.

En province, pas mal quand même .

J'ai grandi "en région" comme on dit maintenant (province c'est pas bien, voyons ) et quasiment personne n'était récupéré par ses GP quand j'étais à l'école... c'était soit les mères au foyer, soit l'étude.

A la campagne des régions de province surtout.
Heureusement qu’il y avait les grands-parents pour récupérer mes enfants après l’école, aller les chercher au collège s’ils quittaient plus tôt et même aller les chercher au lycée quand nous ne pouvions pas y aller.
Pas de cantine, pas de périscolaire à l’époque.
(Parfois c’était à peine pour une demi-heure, impossible d’embaucher quelqu’un, il aurait déjà fallu trouver ce quelqu’un)
Mes belle-sœur et beau-frère font pareil pour mes neveux et nièces.
Et vu que mon fils travaille  et habitera bientôt  au village, on fera pareil pour ses peut-être  futurs enfants.
Et ce n’est vraiment pas une exception familiale, c’est très courant ici.

Je dirais même que cette proximité de la famille est si répandue qu’on a du mal à comprendre que ceux qui n’ont pas de famille proche doivent anticiper et ne peuvent pas compter sur une grand-mère ou un oncle pour récupérer un enfant. J’ai réussi à nouer une vraie relation de confiance avec ma voisine, une jeune retraitée sans enfants, qui me dépanne si besoin, mais c’était pas gagné ! On a eu trois jours (de suite) de formation des instits de l’école de ma fille l’an dernier, 80% des enfants étaient chez leurs grands-parents.

Franchement, si vous avez des GP à proximité, c'est une vraie chance (sous réserve qu'ils soient normalement câblés quand même, évidemment...).
Honnêtement, je vous envie, et je crois qu'une bonne partie de mes connaissances parents de jeunes enfants vous envient aussi. Parce que pour eux comme pour moi, le quotidien c'est plutôt : garderie après l'école, activités casées comme on peut (et on peut pas toujours : mon cadet veut faire du foot en plus de l'équitation, sauf que le foot c'est genre le mardi à 17h, et moi le mardi à 17h je ne peux pas m'engager vu que je n'ai pas mon edt...).

Et puis, les grands-parents, encore faut-il qu'ils soient en état, hein. Mes parents habitent à six cents kilomètres donc la question ne se pose pas, mais si elle se posait, je ne pense vraiment pas que mon père ou ma mère pourraient s'occuper de mon fils seuls plusieurs heures sans risques en attendant que je rentre du boulot.

amour a écrit:

EdithW a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Le truc, c'est que certains de nos politiques (tous) semblent découvrir que le monde du travail ne facilite pas la présence des parents au portail de l'école. Que le travail nous "bouffe" à tous notre journée entière et que rien n'est fait, ni localement dans les entreprises ni au niveau des pouvoirs publics, pour créer une vraie compatibilité entre le monde du travail et la vie familiale. Résultat tout le monde bricole, tout le monde s'organise comme il peut (périscolaire, grands-parents) mais en pratique, tout le monde se retrouve à devoir jongler entre un travail qui favorise le présentéisme (que j'abhorre) et les exigences légitimes d'une vie familiale. Le problème c'est l'absence totale de souplesse en réalité, au niveau des entreprises (et je ne parle pas de l'EN, où, question souplesse, bah il n'y a pas grand-chose non plus).

Alors Castex et JMB, ils peuvent dire ce qu'ils veulent, tant qu'ils n'auront pas de vraies solutions...

Tout à fait d'accord... en fait, c'est justement à la campagne (ou dans les zones où les familles ne sont pas éclatées aux quatre coins de la France), que ça fonctionne le mieux car c'est infiniment plus cohérent et satisfaisant que papi vienne chercher les enfant et s'en occupe que de les laisser à l'école + garderie de 7h30 à 18h30. On marche sur la tête en travaillant pour payer des gens pour garder nos enfants pendant qu'on travaille. Si on s'éclate dans son job, pourquoi pas (mais il faudrait demander aux enfants s'ils ne préfèreraient pas un peu moins de vacances ou d'équipement luxueux et un peu plus de présence parentale), mais si on bosse en traînant les pieds, quelle incohérence. J'ai gardé deux enfants de 2 et 6 ans, 5 jours par semaine de 16h30 à 21h plus le mercredi pendant mes études. Ils finissaient par appeler leur mère de mon prénom...Ils étaient couverts d'eczéma, tout stressés et nerveux les pauvres, ils ne voyaient quasiment jamais leurs parents, journalistes "haut de gamme" et leurs soucis se calmaient juste pendant les vacances...

Dans un monde où les séparations et les divorces n' existeraient pas,  dans un monde où chacun des deux parents travaillerait à mi temps et serait donc un peu indépendant, pourquoi pas, mais l' un des deux qui bosse, et pas l' autre, ce qui la configuration la plus courante quand les parents font ce choix, ca cause souvent des aigreurs, voire un calvaire pour l' un ou les deux des parents et donc pour les enfants au moment de la séparation...et puis ne vous y trompez pas, certains enfants préfèrent de loin que leur mère et leur père travaillent!

Il n'y a pas de règle.
Ça convient très bien à certaines familles, pas à d'autre. Il n'y a pas de règle.
Pour que ça convienne, il faut que l'équilibre soit rétabli d'une manière u d'une autre, que le parent au foyer soit véritablement reconnu et respecté par le conjoint, qu'il ait des moyens de se réaliser (art, bénévolat...) autrement que par le boulot (le discours dont je me méfie très fort, "se réaliser par le boulot" ayant malheureusement bien infusé).

Elaïna a écrit:Franchement, si vous avez des GP à proximité, c'est une vraie chance (sous réserve qu'ils soient normalement câblés quand même, évidemment...).
Honnêtement, je vous envie, et je crois qu'une bonne partie de mes connaissances parents de jeunes enfants vous envient aussi. Parce que pour eux comme pour moi, le quotidien c'est plutôt : garderie après l'école, activités casées comme on peut (et on peut pas toujours : mon cadet veut faire du foot en plus de l'équitation, sauf que le foot c'est genre le mardi à 17h, et moi le mardi à 17h je ne peux pas m'engager vu que je n'ai pas mon edt...).

On ne les a pas à côté, mais ils vieinnent à quelques moments-clés de l'année (dont la pré-rentrée).

Pas mal de mes collègues de lycée sont des « papys et mamys ». Ce bon Castex, qu'on nous a vendu comme connaissant les territoires (ouf, on a échappé aux « colonies ») est tout autant hors-sol que les autres.

Sinon mon « territoire » est passé zone rouge, on filtre l'entrée à l'aéroport où seuls les voyageurs peuvent rentrer, il fait 34°C, le mois de septembre fait partie des plus chauds et je n'ai, à cette heure, strictement aucune nouvelle officielle de mon bahut.
Cool, zen …

pseudo-intello a écrit:

Elaïna a écrit:Franchement, si vous avez des GP à proximité, c'est une vraie chance (sous réserve qu'ils soient normalement câblés quand même, évidemment...).
Honnêtement, je vous envie, et je crois qu'une bonne partie de mes connaissances parents de jeunes enfants vous envient aussi. Parce que pour eux comme pour moi, le quotidien c'est plutôt : garderie après l'école, activités casées comme on peut (et on peut pas toujours : mon cadet veut faire du foot en plus de l'équitation, sauf que le foot c'est genre le mardi à 17h, et moi le mardi à 17h je ne peux pas m'engager vu que je n'ai pas mon edt...).

On ne les a pas à côté, mais ils vieinnent à quelques moments-clés de l'année (dont la pré-rentrée).

Mes parents se déplacent... pour s'occuper des enfants de ma soeur.
J'ai demandé une fois de l'aide, pour ma première rentrée dans le secondaire, enceinte de sept mois, avec un enfant de 18 mois en prime, et un mari en déplacement pro. Ils m'avaient promis de venir une semaine pour me garder le grand pour que je puisse travailler. Puis, au moins trois jours. Puis deux jours. Puis une journée. Puis, le jour où ils auraient dû arriver, ils m'ont annoncé qu'ils arriveraient le lendemain parce qu'ils avaient chépakoi de plus intéressant à faire. Le lendemain, ils ont fait trois pauses touristiques sur la route puis "on va directement chez ta soeur, c'est plus simple, on se voit demain hein ?". Ils ont passé deux heures le lendemain après-midi. Je me suis débrouillée pour préparer mes cours avec mon loulou dans les pattes et des contractions dans le ventre.
Trois ans plus tard, rebelote, mari en déplacement pro pendant un mois, j'ai demandé un coup de main pendant quelques jours. La réponse a été... "non". Là je sais qu'ils ont pris mes neveux chez eux jusqu'à la rentrée et qu'ils les ramènent à ma soeur pour la rentrée. Force est de constater qu'ils ont leurs priorités.
Ils veulent bien accueillir leurs petits-enfants chez eux, mais venir, c'est très compliqué. Je ne demande plus, j'en ai marre d'être déçue. Je demande à mon mari de poser une journée pour ma pré-rentrée ou alors ils vont à la garderie.

Y a un truc que je ne  comprends pas. Je suis une grand-mère qui, de surcroît a été en contact avec ses petits-ajoncs pendant les vacances et pour deux d'entre eux deux fois 15 jours , ne pourrait pas aller chercher ses petits-ajoncs à la sortie de l'école ( de fait ils n'habitent pas assez près et je ne connais pas mon emploi du temps) mais qui pourrait voir entre 250 et 300 collégiens et lycéens dans la semaine sans compter ceux qu'elle croiserait dans les couloirs étroits de son établissement, des jeunes dont je ne connais pas l'état de santé. Non, Monsieur Castex, je ne comprends pas. Tous les grands-parents ne sont pas "vieux", et ne vivent pas en ehpad et beaucoup sont encore en activité : enseignants, infirmiers, conducteurs de bus, .... Faut-il aussi qu'ils cessent de fréquenter leur public habituel. Je suis en colère d'une telle bêtise. .. mais pas surprise.
Qui va garder les deux plus grands lundi? M Ajonc, qui va ensuite revenir à la maison.....

Faut-il vraiment un commentaire ?

VinZT a écrit:Pas mal de mes collègues de lycée sont des « papys et mamys ». Ce bon Castex, qu'on nous a vendu comme connaissant les territoires (ouf, on a échappé aux « colonies ») est tout autant hors-sol que les autres.

Il connaît les territoires, pas les gens qui sont dessus :lol:

VinZT a écrit:Faut-il vraiment un commentaire ?

Sur quel sujet ? L'interdiction du Metal Fest ou le nouvel album de Cabrel ?

Spoiler:

Clecle78 a écrit:Mon médecin n'en croyait pas ses oreilles ce matin. Il commence à me dire. Le gouvernement a travaillé... Vite interrompu ! Travaillé? Si faire du paddle et de l'escalade c'est travailler... Depuis le 20 juillet les vulnérables n'existent plus sauf s'ils ont 65 ans et des petits enfants. J'ai envie de hurler face à ce torchon qu'on ose qualifier de protocole, ce mépris et ce cynisme. Je vais finir en arrêt si ça continue ....

Tout va dépendre de la façon dont les médecins vont voir les choses, certains vont mettre en arrêt, mais ils vont se heurter à la durée limitée de cet arrêt. Là encore d'ailleurs c'est un aspect qui ne pouvait pas être vu lors du pari (idiot) de reprise de mai-juin, et le gouvernement n'aurait sans doute pas agi autrement que maintenant s'il avait dû risquer des absences, même en télétravail, huit mois et pas six semaines. L'expérience de mai-juin n'aura servi en rien de répétition à ce qu'est une année entière de scolarité (même si cela ne fait que huit mois ouvrés).

Rendash a écrit:

VinZT a écrit:Pas mal de mes collègues de lycée sont des « papys et mamys ». Ce bon Castex, qu'on nous a vendu comme connaissant les territoires (ouf, on a échappé aux « colonies ») est tout autant hors-sol que les autres.

Il connaît les territoires, pas les gens qui sont dessus :lol:

Les espaces quoi... (blague de géographe)

Elaïna a écrit:Mes parents se déplacent... pour s'occuper des enfants de ma soeur.
J'ai demandé une fois de l'aide, pour ma première rentrée dans le secondaire, enceinte de sept mois, avec un enfant de 18 mois en prime, et un mari en déplacement pro. Ils m'avaient promis de venir une semaine pour me garder le grand pour que je puisse travailler. Puis, au moins trois jours. Puis deux jours. Puis une journée. Puis, le jour où ils auraient dû arriver, ils m'ont annoncé qu'ils arriveraient le lendemain parce qu'ils avaient chépakoi de plus intéressant à faire. Le lendemain, ils ont fait trois pauses touristiques sur la route puis "on va directement chez ta soeur, c'est plus simple, on se voit demain hein ?". Ils ont passé deux heures le lendemain après-midi. Je me suis débrouillée pour préparer mes cours avec mon loulou dans les pattes et des contractions dans le ventre.
Trois ans plus tard, rebelote, mari en déplacement pro pendant un mois, j'ai demandé un coup de main pendant quelques jours. La réponse a été... "non". Là je sais qu'ils ont pris mes neveux chez eux jusqu'à la rentrée et qu'ils les ramènent à ma soeur pour la rentrée. Force est de constater qu'ils ont leurs priorités.
Ils veulent bien accueillir leurs petits-enfants chez eux, mais venir, c'est très compliqué. Je ne demande plus, j'en ai marre d'être déçue. Je demande à mon mari de poser une journée pour ma pré-rentrée ou alors ils vont à la garderie.

Ah ben comme ça tu es sûre qu'ils limitent les risques d'attraper quoi que ce soit.  
Idem chez moi, quand mon aînée est née, on a eu droit à une formule lapidaire : " que les choses soient claires, nous aurons plaisir à recevoir nos petits enfants de temps à autre mais ne comptez pas sur nous pour les garder ou les récupérer le soir." Et effectivement, ils ont mis leur principe en application . Nous nous sommes toujours débrouillés seuls, quitte a depenser parfois une partie de mon salaire en frais de garde...

Maintenant mes enfants sont des ados et leurs "papys et mamy "vieillissant n'ont tissé aucun lien avec eux alors qu'ils aimeraient bien bénéficier de leur présence pour occuper leurs longues journees...."La roue tourne tourne" comme dit un grand rhétoriqueur footballeur....

Mes parents sont par ailleurs très attentionnés et leurs petits-enfants les adorent, littéralement. Seulement, ils sont loin. Ma soeur envoie ses enfants chez eux très souvent d'autant que son aîné est grand (17 ans) donc ils prennent le train seul. Les miens n'ont pas l'âge de prendre le train seuls (et le service enfants de la SNCF est hors de prix, et nul par ailleurs voire dangereux). Prendre le train est aussi très très cher : à l'année, mon budget train est de presque 2000 euros pour descendre aux vacances et éventuellement un week-end ou une occasion particulière (mariage, décès etc). Donc tout ça complique les choses.
Mes parents garderaient volontiers les enfants s'ils étaient à côté, mais ce n'est pas le cas et, s'ils bougent éventuellement pour les enfants de ma soeur, pour les miens, c'est plus compliqué. Du reste, ils ne sont pas à la retraite depuis très longtemps, et il y a eu l'année où ma mère avait fort à faire avec son cancer donc bon.