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- RendashBon génie
Ha@_x a écrit:Désolé le Renne, mais une copie, avec un développement de 2 pages, bien ou mal écrit c'est plus long à corriger qu'un développement de 6 lignes, et ça, à part 2 ou 3 élèves (par classe), ben j'ai pas ça en REP+.
Il y a le nombre aussi, 24 copies max, s'il y a 5 absents t'en as 19, et ça arrive souvent, surtout en 3e ,) , contre 30 à 31 dans le dernier bahut favorisé ou j'ai été (ça remonte.... )
- Spoiler:
oui je sais, c'est affligeant, vis ma vie de prof de 3e en REP+
Alors oui tu as raison, une bonne copie de collège (pas trop longue quand même) est plus rapide à corriger qu'une mauvaise copie, indéchiffrable et lamentable. Mais en fait elle est pas pas moins longue et moins crevante, elle est surtout moins déprimante :sourit:
S'il y a des absents, ils rattrapent. Non, mais
Avantage de l'expérience : je ne me donne même plus la peine de faire un autre sujet
OK pour le « moins déprimante »
Quant aux 5e, l'avantage, c'est qu'ils ne jouent pas encore les blasés, et sont ravis d'apprendre des choses. Contrairement aux 3e et aux 1ere, où il est fréquemment de bon ton de s'ennuyer ouvertement en classe
(Leurs programmes de géo respectifs semblent même conçus exprès dans ce but )
- MalagaModérateur
Rendash a écrit:Ha@_x a écrit:Désolé le Renne, mais une copie, avec un développement de 2 pages, bien ou mal écrit c'est plus long à corriger qu'un développement de 6 lignes, et ça, à part 2 ou 3 élèves (par classe), ben j'ai pas ça en REP+.
Il y a le nombre aussi, 24 copies max, s'il y a 5 absents t'en as 19, et ça arrive souvent, surtout en 3e ,) , contre 30 à 31 dans le dernier bahut favorisé ou j'ai été (ça remonte.... )
- Spoiler:
oui je sais, c'est affligeant, vis ma vie de prof de 3e en REP+
Alors oui tu as raison, une bonne copie de collège (pas trop longue quand même) est plus rapide à corriger qu'une mauvaise copie, indéchiffrable et lamentable. Mais en fait elle est pas pas moins longue et moins crevante, elle est surtout moins déprimante :sourit:
S'il y a des absents, ils rattrapent. Non, mais
Avantage de l'expérience : je ne me donne même plus la peine de faire un autre sujet
OK pour le « moins déprimante »
Quant aux 5e, l'avantage, c'est qu'ils ne jouent pas encore les blasés, et sont ravis d'apprendre des choses. Contrairement aux 3e et aux 1ere, où il est fréquemment de bon ton de s'ennuyer ouvertement en classe
(Leurs programmes de géo respectifs semblent même conçus exprès dans ce but )
Ah bon ? Moi, mes 3e adooorent le chapitre sur les espaces productifs
- Spoiler:
- :pas vrai:
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ascagne a écrit:Je sais que les conditions peuvent être facilement meilleures dans un collège. Mais j'ai du mal à me voir devant des collégiens (ceux qui me connaissent m'y voient mal, aussi) et je n'ai aucune expérience à ces niveaux-là et pas d'aspiration particulière (je n'ai pas passé le CAPES, d'ailleurs).
Je m’y voyais très mal aussi, ainsi que mes proches et professeurs de la fac. Mais c’est un métier que l’imagination permet très mal d’appréhender, et qui surprend facilement.
L’expérience du lycée est loin d’être négligeable pour le collège. Et, honnêtement, je ne crois pas qu’il faille pour y enseigner une formation particulière. Non que celui qui se jette à l’eau pour la première fois soit aussi bon que ses collègues expérimentés : mais s’il maîtrise ses disciplines, il n’a pas de raison de couler, ni même de si mal nager.
Quant à tes aspirations : oui, tu as passé l’agrégation, et les agrégés ont vocation à enseigner au lycée. Mais je crois que tu aspires surtout à travailler à l’université, non ? Et que tu as suffisamment éprouvé le contraste entre ce que devrait être le lycée et ce qu’il est ? C'est pourquoi il me semble préférable d'avoir pour unique critère la tranquillité, que tu as plus de chances d'obtenir en élargissant tes vœux.
- User12958Niveau 5
Lefteris a écrit:Pour en revenir au sujet, que je découvre (un bon sujet primesautier de plus, idéal en vacances) , cette démissionnaire pose les vrais problèmes. Il n'y a pas de sens à être enseignant. On aime sa discipline ? On est d'autant déçu. On ne l'aime pas et, on fait ça pour gagner sa croûte ? Autant faire autre chose si on en est capable. On croit à l'émancipation,par la culture, on a un peu Condorcet ou Alain dans le coin de la tête ? Perdu, on est dans l'ère du "pratique" et du "service rendu à l'entreprise", le pédagogisme et le mercantilisme ont gagné la partie.On aime l'autonomie dans le boulot ? Encore perdu, il n'y en a plus pour longtemps.
+ 1 milliard...
Lefteris a écrit:Pour ceux qui sont piégés, mettre les freins, prendre du recul pour essayer de vivre au mieux ce qui n'est plus qu'un gagne-pain , parfois sans grand intérêt.
Quand j'ai démissionné, coup de fil du rectorat, discussion autour du thème : "prenez du recul, ce n'est qu'un travail, ...". QUOI !!!!!!! NON CE N'EST PAS QU'UN TRAVAIL POUR MOI JUSTEMENT ! Et c'est bien ça qui m'a miné. L'Ecole, je la considère désormais comme une personne chère et décédée, et j'ai fait mon deuil. C'est fini. Avec la dernière réforme, autour du programme et de l'enseignement du Français comme de la mise en place des nouvelles modalités du Bac, l'Institution me demandait officiellement, je l'affirme, officiellement, froidement, volontairement, de saboter les connaissances et l'avenir des élèves dont j'ai la charge. Je refuse, je pars. Il y a une volonté de transformation de l'Ecole et du statut des profs depuis longtemps, mais depuis 2012 (environ, je situe le malaise par là) l'accentuation des tâches administratives, la destruction du LP, l'informatisation à outrance (alors qu'Internet et l'ordi sont de supers outils bien utiles, quel dommage de s'en servir pour nous asservir par des tâches inutiles et des discours chronophages...), le mépris de plus en plus ouvertement affiché par le Ministère envers ses agents, accélèrent la destruction. Nous sommes dans un bâtiment qui se fait défoncer à coups de bulldozer, et quand en plus ça ne fonctionne pas/plus parce que c'est bousillé par le Ministère c'est de la faute des profs !!!!! nan mais oh ! Comment supporter cela ? Comment ??
- ElyasEsprit sacré
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ascagne a écrit:Je sais que les conditions peuvent être facilement meilleures dans un collège. Mais j'ai du mal à me voir devant des collégiens (ceux qui me connaissent m'y voient mal, aussi) et je n'ai aucune expérience à ces niveaux-là et pas d'aspiration particulière (je n'ai pas passé le CAPES, d'ailleurs).
Je m’y voyais très mal aussi, ainsi que mes proches et professeurs de la fac. Mais c’est un métier que l’imagination permet très mal d’appréhender, et qui surprend facilement.
L’expérience du lycée est loin d’être négligeable pour le collège. Et, honnêtement, je ne crois pas qu’il faille pour y enseigner une formation particulière. Non que celui qui se jette à l’eau pour la première fois soit aussi bon que ses collègues expérimentés : mais s’il maîtrise ses disciplines, il n’a pas de raison de couler, ni même de si mal nager.
Quant à tes aspirations : oui, tu as passé l’agrégation, et les agrégés ont vocation à enseigner au lycée. Mais je crois que tu aspires surtout à travailler à l’université, non ? Et que tu as suffisamment éprouvé le contraste entre ce que devrait être le lycée et ce qu’il est ? C'est pourquoi il me semble préférable d'avoir pour unique critère la tranquillité, que tu as plus de chances d'obtenir en élargissant tes vœux.
Quand j'ai été titularisé (stage en lycée), tout le monde (IA-IPR, tuteurs, collègues et cie) me disait de ne surtout pas aller au collège, ce n'était pas fait pour moi. Résultat, ma seule année au lycée a été celle de mon année de stage et, à moins de bouleversements cosmologiques, je n'y remettrai sans doute pas les pieds.
Il ne faut pas écouter ce que disent les autres, seule ton expérience personnelle et sensible saura te dire si cela te convient ou non.
Après, tous ceux qui disent qu'enseigner au collège n'est pas épanouissant intellectuellement m'ont toujours laissé perplexes (au moins dans ma discipline mais en latin/grec, il y a la civilisation et non, n'en reste pas aux bases, les 5e vont en raffoler et demander des éléments ultra-pointus).
Enfin, tu auras ton mercredi après-midi et ton samedi d'assurés.
Et surtout, tu n'auras pas ce que tu as connu parce que la pression sociale du bac et de parcoursup n'existe pas au collège
Bref, tu as vécu l'enfer au lycée plusieurs fois, essaie le collège. Je doute que ça puisse être pire. Au moins, les élèves sont francs du collier à cet âge.
- User12958Niveau 5
J'ai fait 8 ans de Collège et 11 ans de Lycée, les deux sont intéressants, le programme de 6ème en Français au Collège me plaisait beaucoup. J'ai été remplaçant (mes débuts de contractuel) pour du Latin plusieurs années et éveiller les élèves au Latin et à l'Antiquité en 5ème c'est un bonheur. Le Lycée me convenait mieux (gestion de classe, rapports avec les BTS, le Français en Première pour le Bac), mais je ne regrette pas le Collège. Il y a encore à ce niveau la curiosité des élèves sur laquelle on peut s'appuyer en cours.
- scot69Modérateur
Nous allons essayer de revenir au sujet initial.
Pour ce qui concerne la discussion sur l'autorité naturelle, nous avons créé un sujet spécifique:
https://www.neoprofs.org/t129772-l-autorite-naturelle?highlight=naturelle
Scot pour la modération
Pour ce qui concerne la discussion sur l'autorité naturelle, nous avons créé un sujet spécifique:
https://www.neoprofs.org/t129772-l-autorite-naturelle?highlight=naturelle
Scot pour la modération
- LefterisEsprit sacré
Ce que tu dis conforte exactement ma position . Si l'on peut encore partir, autant le faire. Inutile de rester plusieurs décennies pour gagner des clopinettes en se rongeant les sangs, la médiocrité salariale n'étant acceptable qu'en contrepartie d'un métier intéressant , conforme à ses valeurs, et confortable. Ces trois choses sont mortes ou en voie de disparition, car après les disciplines , tout est menacé, de la liberté pédagogique aux congés si enviés en passant par les mutations et avancements maintenant qu'il n'y a plus de CAP. Pour ceux qui sont piégés (trop âgés, famille et difficulté de mobilité...à il faut serrer les dents et adopter la résistance passive. Axer ses efforts sur la qualité disciplinaire des cours, ce qui coule ne coûte pas trop d'efforts puisque généralement on est avant tout attaché à sa discipline, et balancer tout le reste par-dessus bord. A défaut d'être pleinement satisfait, on ne collabore pas à des choses que l'on rejette tout en gagnant un temps précieux de vie. On travaille pour vivre, donc le ratio temps de travail/ temps de vie doit être en faveur de ce dernier.Hugues666 a écrit:
Quand j'ai démissionné, coup de fil du rectorat, discussion autour du thème : "prenez du recul, ce n'est qu'un travail, ...". QUOI !!!!!!! NON CE N'EST PAS QU'UN TRAVAIL POUR MOI JUSTEMENT ! Et c'est bien ça qui m'a miné. L'Ecole, je la considère désormais comme une personne chère et décédée, et j'ai fait mon deuil. C'est fini. Avec la dernière réforme, autour du programme et de l'enseignement du Français comme de la mise en place des nouvelles modalités du Bac, l'Institution me demandait officiellement, je l'affirme, officiellement, froidement, volontairement, de saboter les connaissances et l'avenir des élèves dont j'ai la charge. Je refuse, je pars. Il y a une volonté de transformation de l'Ecole et du statut des profs depuis longtemps, mais depuis 2012 (environ, je situe le malaise par là) l'accentuation des tâches administratives, la destruction du LP, l'informatisation à outrance (alors qu'Internet et l'ordi sont de supers outils bien utiles, quel dommage de s'en servir pour nous asservir par des tâches inutiles et des discours chronophages...), le mépris de plus en plus ouvertement affiché par le Ministère envers ses agents, accélèrent la destruction. Nous sommes dans un bâtiment qui se fait défoncer à coups de bulldozer, et quand en plus ça ne fonctionne pas/plus parce que c'est bousillé par le Ministère c'est de la faute des profs !!!!! nan mais oh ! Comment supporter cela ? Comment ??
Je situe du reste l'accélération de la catastrophe à peu près comme toi (quoique reconverti, j'aie été surpris par l'état de délabrement général) : le ministère du Marchand de Shampoing, qui n'avait en vue que baisses de DHG et suppressions de postes. Puis les ministères catastrophiques de Peillon alors qu'on avait baissé la garde et que l'on pensait respirer (régionalisation, coups de couteau dans le statut, culte des compétences...) et celui encore plus catastrophique de NVB. Blanquer est là pour achever ce travail au bulldozer, et en 2022, il n'y aura plus d'EN que le nom. Statuts, diplômes nationaux, horaires disciplinaires, tout cela sera un souvenir.
En 2015, j'ai compris définitivement que tout était perdu, irrémédiablement, que mes prévisions étaient justes, puisque nous ne nous sommes pas relevés de la réforme du collège, tandis que celle du lycée étant déjà dans les tuyaux dans les grands principes, même si le ministre actuel y ajoute sa touche de brutalité. J'ai donc mis un coup de frein définitif, un coup de patin brusque à tout, coupé le moteur, alors que les années précédentes j'acceptais encore deux ou trois choses, comme tutorer des EAP ou des étudiants MEEF, être PP, voire donner un coup de main sur un projet, faire une HSE d soutien en grammaire, etc.. Fini, terminé, et totalement. Je pars le matin avec le dégoût de l'EN , je rentre avec. Je sais que je ne trouverai plus autre chose, malgré mes recherches, donc, comme je ne vais pas aller sous les ponts parce qu'on a détruit mon métier, ni tout perdre dans la dernière ligne droite, j'organise tout autour de ma vie personnelle. Et je fais du syndicalisme, quoique cela me pose un autre problème : je me dis que les enseignants, dans leur immense majorité, ne méritent pas qu'on sacrifie du temps et de l'énergie pour eux -car ça use. De l'autre, je ne peux renoncer à mes principes ni ressembler à ceux que je méprise, même si je crois qu'il n'y a plus d'espoir, car la dignité est dans la lutte pas dans les geignements de SDP . Et puis il y a les cas personnels, l'aide concrète (recours, assistance devant la hiérarchie...
Bon courage aux contractuels ou aux gens sous nouveau statut (alourdi, si le projet présenté pour CAP 2022 voit le jour), et à ceux sous ancien statut mais qui vont être "francetélécomisés".
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour,Lefteris a écrit:Ce que tu dis conforte exactement ma position . Si l'on peut encore partir, autant le faire. Inutile de rester plusieurs décennies pour gagner des clopinettes en se rongeant les sangs, la médiocrité salariale n'étant acceptable qu'en contrepartie d'un métier intéressant , conforme à ses valeurs, et confortable. Ces trois choses sont mortes ou en voie de disparition, car après les disciplines , tout est menacé, de la liberté pédagogique aux congés si enviés en passant par les mutations et avancements maintenant qu'il n'y a plus de CAP. Pour ceux qui sont piégés (trop âgés, famille et difficulté de mobilité...à il faut serrer les dents et adopter la résistance passive. Axer ses efforts sur la qualité disciplinaire des cours, ce qui coule ne coûte pas trop d'efforts puisque généralement on est avant tout attaché à sa discipline, et balancer tout le reste par-dessus bord. A défaut d'être pleinement satisfait, on ne collabore pas à des choses que l'on rejette tout en gagnant un temps précieux de vie. On travaille pour vivre, donc le ratio temps de travail/ temps de vie doit être en faveur de ce dernier.Hugues666 a écrit:
Quand j'ai démissionné, coup de fil du rectorat, discussion autour du thème : "prenez du recul, ce n'est qu'un travail, ...". QUOI !!!!!!! NON CE N'EST PAS QU'UN TRAVAIL POUR MOI JUSTEMENT ! Et c'est bien ça qui m'a miné. L'Ecole, je la considère désormais comme une personne chère et décédée, et j'ai fait mon deuil. C'est fini. Avec la dernière réforme, autour du programme et de l'enseignement du Français comme de la mise en place des nouvelles modalités du Bac, l'Institution me demandait officiellement, je l'affirme, officiellement, froidement, volontairement, de saboter les connaissances et l'avenir des élèves dont j'ai la charge. Je refuse, je pars. Il y a une volonté de transformation de l'Ecole et du statut des profs depuis longtemps, mais depuis 2012 (environ, je situe le malaise par là) l'accentuation des tâches administratives, la destruction du LP, l'informatisation à outrance (alors qu'Internet et l'ordi sont de supers outils bien utiles, quel dommage de s'en servir pour nous asservir par des tâches inutiles et des discours chronophages...), le mépris de plus en plus ouvertement affiché par le Ministère envers ses agents, accélèrent la destruction. Nous sommes dans un bâtiment qui se fait défoncer à coups de bulldozer, et quand en plus ça ne fonctionne pas/plus parce que c'est bousillé par le Ministère c'est de la faute des profs !!!!! nan mais oh ! Comment supporter cela ? Comment ??
Je situe du reste l'accélération de la catastrophe à peu près comme toi (quoique reconverti, j'aie été surpris par l'état de délabrement général) : le ministère du Marchand de Shampoing, qui n'avait en vue que baisses de DHG et suppressions de postes. Puis les ministères catastrophiques de Peillon alors qu'on avait baissé la garde et que l'on pensait respirer (régionalisation, coups de couteau dans le statut, culte des compétences...) et celui encore plus catastrophique de NVB. Blanquer est là pour achever ce travail au bulldozer, et en 2022, il n'y aura plus d'EN que le nom. Statuts, diplômes nationaux, horaires disciplinaires, tout cela sera un souvenir.
En 2015, j'ai compris définitivement que tout était perdu, irrémédiablement, que mes prévisions étaient justes, puisque nous ne nous sommes pas relevés de la réforme du collège, tandis que celle du lycée étant déjà dans les tuyaux dans les grands principes, même si le ministre actuel y ajoute sa touche de brutalité. J'ai donc mis un coup de frein définitif, un coup de patin brusque à tout, coupé le moteur, alors que les années précédentes j'acceptais encore deux ou trois choses, comme tutorer des EAP ou des étudiants MEEF, être PP, voire donner un coup de main sur un projet, faire une HSE d soutien en grammaire, etc.. Fini, terminé, et totalement. Je pars le matin avec le dégoût de l'EN , je rentre avec. Je sais que je ne trouverai plus autre chose, malgré mes recherches, donc, comme je ne vais pas aller sous les ponts parce qu'on a détruit mon métier, ni tout perdre dans la dernière ligne droite, j'organise tout autour de ma vie personnelle. Et je fais du syndicalisme, quoique cela me pose un autre problème : je me dis que les enseignants, dans leur immense majorité, ne méritent pas qu'on sacrifie du temps et de l'énergie pour eux -car ça use. De l'autre, je ne peux renoncer à mes principes ni ressembler à ceux que je méprise, même si je crois qu'il n'y a plus d'espoir, car la dignité est dans la lutte pas dans les geignements de SDP . Et puis il y a les cas personnels, l'aide concrète (recours, assistance devant la hiérarchie...
Bon courage aux contractuels ou aux gens sous nouveau statut (alourdi, si le projet présenté pour CAP 2022 voit le jour), et à ceux sous ancien statut mais qui vont être "francetélécomisés".
c'est pile poil la dernière année du feu CAPET technologie (avant disparition), de la réforme STI2D, du suicide de Pierre Jacque reconnu ensuite "imputable au service"...
Et pour les mutations, ça fait très longtemps qu'on n'y croit plus en techno, on n'a pas du tout eu besoin de la disparition des CAP.
TrucOuBidule
14 ans de "premier poste" REP (au barème de "ouf" mais absolument inutile)
- LefterisEsprit sacré
Logique, ça entre en grande partie dans l'acte III de la territorialisation. Ces matières vont un jour ou l'autre quitter l'EN, être confiées aux collectivités territoriales ou déléguées au privé. Une des grandes forces de ceux qui cognent à grands coups de "réformes" sur l'EN, c'est l'absence de culture sociale des enseignants, incapables de relier les effets à leurs causes. On peut donc les désolidariser facilement, personne ne voyant les implications à moyen terme sur son propre sort, et attaquer corps par corps , discipline par discipline. La capacité à tomber du placard à tout bout de champ est proprement hallucinante, je ne m'en remets pas à vrai dire depuis que je suis enseignant. Une majorité incapable de comprendre les effets des lois de décentralisation, des gens qui découvrent le PPCR deux ou trois ans après, qui ne voient pas (immédiatement) les conséquences des baisses des horaires disciplinaires sur les postes, etc.TrucOuBidule a écrit:
Bonjour,
c'est pile poil la dernière année du feu CAPET technologie (avant disparition), de la réforme STI2D, du suicide de Pierre Jacque reconnu ensuite "imputable au service"...
Et pour les mutations, ça fait très longtemps qu'on n'y croit plus en techno, on n'a pas du tout eu besoin de la disparition des CAP.
TrucOuBidule
14 ans de "premier poste" REP (au barème de "ouf" mais absolument inutile)
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Je suis tout à fait d'accord et ça m'a toujours étonnée en tant que fonctionnaires se disant de catégorie A.Lefteris a écrit:Logique, ça entre en grande partie dans l'acte III de la territorialisation. Ces matières vont un jour ou l'autre quitter l'EN, être confiées aux collectivités territoriales ou déléguées au privé. Une des grandes forces de ceux qui cognent à grands coups de "réformes" sur l'EN, c'est l'absence de culture sociale des enseignants, incapables de relier les effets à leurs causes. On peut donc les désolidariser facilement, personne ne voyant les implications à moyen terme sur son propre sort, et attaquer corps par corps , discipline par discipline. La capacité à tomber du placard à tout bout de champ est proprement hallucinante, je ne m'en remets pas à vrai dire depuis que je suis enseignant. Une majorité incapable de comprendre les effets des lois de décentralisation, des gens qui découvrent le PPCR deux ou trois ans après, qui ne voient pas (immédiatement) les conséquences des baisses des horaires disciplinaires sur les postes, etc.TrucOuBidule a écrit:
Bonjour,
c'est pile poil la dernière année du feu CAPET technologie (avant disparition), de la réforme STI2D, du suicide de Pierre Jacque reconnu ensuite "imputable au service"...
Et pour les mutations, ça fait très longtemps qu'on n'y croit plus en techno, on n'a pas du tout eu besoin de la disparition des CAP.
TrucOuBidule
14 ans de "premier poste" REP (au barème de "ouf" mais absolument inutile)
Ce qui est terrible, c'est que cette vision globale (contexte) peut éviter une situation délétère au sens propre du terme pour l'agent : la tentative de suicide ou le suicide (voir https://www.neoprofs.org/t129776-recensement-des-ts-demarches-administratives-et-accompagnement#5020454 justement)
Je suis moins crispée vis-à-vis de cette situation car je l'ai comprise il y a bien longtemps. Après, j'aurais voulu le savoir avant de faire ce choix de carrière (ne pas rire), être préparante concours, puis stagiaire puis titulaire, en REP93, ça m'aurait moins donné l'impression de me faire avoir à ce moment-là.
Et la territorialisation, au secours. Quand je pense à ma région d'origine (département des Hauts-de-France au plus haut taux de chômage selon l'INSEE - et si on y faisait passer le CAPET avec un T comme technique, ce n'était déjà pas un hasard), on était déjà un peu condamné en grandissant là-bas il y a 30 ans ; je n'ose même pas imaginer maintenant.
Et sincèrement, je crois avoir bénéficié d'un système scolaire encore suffisamment correct pour me donner les ressources nécessaires au départ de cette région, et ça, ça ne sera même plus possible. Les écarts ne vont donc cesser de se creuser car même ceux qui s'en sortiront scolairement ne pourront même pas s'en sortir.
C'est vraiment lamentable.
- LefterisEsprit sacré
Moi j'ai des excuses : les enseignants ont changé, j'en avais un autre souvenir , et ça va continuer à la vitesse grand V avec l'effondrement du niveau lié au rejet qu'inspire le métier. Il y a un côté tragi-comique dans le comportement de collègues qui parlent de l'intérêt des élèves et contribuent à foncer droit dans le mur en appuyant sur l'accélérateur, ou en ayant des propos complètement décalés avec la réalité de ce qu'ils sont, des assis et des soumis. Des collègues de lettres qui parlent par exemple avec emphase d'"engagement" L'éthos du locuteur , c'est important, qu'il disait, Aristote... (en plus , ce terme est un des nouveaux éléments de langage préféré s de la phraséologie managériale ).TrucOuBidule a écrit:
Je suis tout à fait d'accord et ça m'a toujours étonnée en tant que fonctionnaires se disant de catégorie A.
Ce qui est terrible, c'est que cette vision globale (contexte) peut éviter une situation délétère au sens propre du terme pour l'agent : la tentative de suicide ou le suicide (voir https://www.neoprofs.org/t129776-recensement-des-ts-demarches-administratives-et-accompagnement#5020454 justement)
Je suis moins crispée vis-à-vis de cette situation car je l'ai comprise il y a bien longtemps. Après, j'aurais voulu le savoir avant de faire ce choix de carrière (ne pas rire), être préparante concours, puis stagiaire puis titulaire, en REP93, ça m'aurait moins donné l'impression de me faire avoir à ce moment-là.
Et la territorialisation, au secours. Quand je pense à ma région d'origine (département des Hauts-de-France au plus haut taux de chômage selon l'INSEE - et si on y faisait passer le CAPET avec un T comme technique, ce n'était déjà pas un hasard), on était déjà un peu condamné en grandissant là-bas il y a 30 ans ; je n'ose même pas imaginer maintenant.
Et sincèrement, je crois avoir bénéficié d'un système scolaire encore suffisamment correct pour me donner les ressources nécessaires au départ de cette région, et ça, ça ne sera même plus possible. Les écarts ne vont donc cesser de se creuser car même ceux qui s'en sortiront scolairement ne pourront même pas s'en sortir.
C'est vraiment lamentable.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- angelxxxÉrudit
Le couplet sur les jeunes me fatigue de plus en plus. Dans les quatre établissements où j'ai enseigné, les jeunes étaient de loin les plus au courant.
J'ai encore des collègues de plus de 40 ans qui découvrent le PPCR ou la réforme des retraites, qui n'ont aucune culture politique, et qui surtout ne veulent pas en avoir. Ne parlons même pas de syndicat !
Les moins de 35/40 ans, toujours d'après ce que j'ai vu, semblent plus concernés par le changement climatique et les sujets qui s'y rapportent, et par conséquent s'intéressent à la politique. Ils s'emparent d'ailleurs beaucoup des réseaux sociaux et des plateformes de streaming où on peut trouver un large contenu politique.
Pour ce qui est du niveau disciplinaire, c'est fort probable qu'il s'effondre. Le niveau au capes était déjà bien bas il y a six ans quand je l'ai passé, alors maintenant qu'il y a beaucoup moins de candidats (dans ma matière en tout cas), ce doit être encore pire.
J'ai encore des collègues de plus de 40 ans qui découvrent le PPCR ou la réforme des retraites, qui n'ont aucune culture politique, et qui surtout ne veulent pas en avoir. Ne parlons même pas de syndicat !
Les moins de 35/40 ans, toujours d'après ce que j'ai vu, semblent plus concernés par le changement climatique et les sujets qui s'y rapportent, et par conséquent s'intéressent à la politique. Ils s'emparent d'ailleurs beaucoup des réseaux sociaux et des plateformes de streaming où on peut trouver un large contenu politique.
Pour ce qui est du niveau disciplinaire, c'est fort probable qu'il s'effondre. Le niveau au capes était déjà bien bas il y a six ans quand je l'ai passé, alors maintenant qu'il y a beaucoup moins de candidats (dans ma matière en tout cas), ce doit être encore pire.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- scot69Modérateur
Je viens de supprimer un message contenant de fortes allusions politiques, pas du meilleur goût.
Nous vous rappelons qu'il est interdit de parler politique en dehors de la partie restreinte du forum.
Merci.
Scot, pour la modération.
Nous vous rappelons qu'il est interdit de parler politique en dehors de la partie restreinte du forum.
Merci.
Scot, pour la modération.
- LaprofmotivéeNiveau 2
Lefteris a écrit:Pour en revenir au sujet, que je découvre (un bon sujet primesautier de plus, idéal en vacances) , cette démissionnaire pose les vrais problèmes. Il n'y a pas de sens à être enseignant. On aime sa discipline ? On est d'autant déçu. On ne l'aime pas et, on fait ça pour gagner sa croûte ? Autant faire autre chose si on en est capable. On croit à l'émancipation,par la culture, on a un peu Condorcet ou Alain dans le coin de la tête ? Perdu, on est dans l'ère du "pratique" et du "service rendu à l'entreprise", le pédagogisme et le mercantilisme ont gagné la partie.On aime l'autonomie dans le boulot ? Encore perdu, il n'y en a plus pour longtemps, l'idéologie est au travail d'équipe (traduction édulcorée de "transverse management"). Donc effectivement ne pas entrer, éviter les formations qui ne mènent qu'à ça, ou se barrer quand il est encore temps,. Pour ceux qui sont piégés, mettre les freins, prendre du recul pour essayer de vivre au mieux ce qui n'est plus qu'un gagne-pain , parfois sans grand intérêt.
+100000000 Je te rejoins totalement sur ton constat!
- AscagneGrand sage
Juste pour rebondir sur ce point : j'ai trouvé que la pression du bac avait des effets parfois délétères, parfois bénéfiques. En français, j'ai vécu des effets délétères mais qui étaient liés à ma situation difficile par rapport aux élèves et aux parents.Elyas a écrit:Et surtout, tu n'auras pas ce que tu as connu parce que la pression sociale du bac et de parcoursup n'existe pas au collège
En revanche, en latin, la (petite) pression du bac a été salvatrice. C'est ce qui m'a permis de faire des cours de latin en respectant le programme et sans qu'on me critique fortement sur ma manière de voir des choses, y compris de la part de parents d'élèves qui avaient plusieurs dents contre moi (c'est peu dire) mais qui ont dû admettre qu'il fallait un peu faire effectivement du latin pour que leurs enfants bénéficient des fameux points supplémentaires. Je n'avais pas bénéficié de cet effet carotte et de cet effet bouclier en première l'année précédente.
Pour Parcoursup, je n'ai pas vraiment expérimenté de près cette pression chez mes élèves : c'est comme pour l'orientation, avec les classes que j'avais, tout relevait du PP et des collègues des matières scientifiques (et technologiques pour une classe en particulier), vu les options puis les sections en jeu.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Bonjour,angelxxx a écrit:Le couplet sur les jeunes me fatigue de plus en plus. Dans les quatre établissements où j'ai enseigné, les jeunes étaient de loin les plus au courant.
J'ai encore des collègues de plus de 40 ans qui découvrent le PPCR ou la réforme des retraites, qui n'ont aucune culture politique, et qui surtout ne veulent pas en avoir. Ne parlons même pas de syndicat !
Les moins de 35/40 ans, toujours d'après ce que j'ai vu, semblent plus concernés par le changement climatique et les sujets qui s'y rapportent, et par conséquent s'intéressent à la politique. Ils s'emparent d'ailleurs beaucoup des réseaux sociaux et des plateformes de streaming où on peut trouver un large contenu politique.
Pour ce qui est du niveau disciplinaire, c'est fort probable qu'il s'effondre. Le niveau au capes était déjà bien bas il y a six ans quand je l'ai passé, alors maintenant qu'il y a beaucoup moins de candidats (dans ma matière en tout cas), ce doit être encore pire.
et j'y vois comme une très très grosse contradiction (il faut certes vivre avec son temps, mais pas sûre qu'en utilisant les GAFAM à fond, on ait bien compris ce qui pouvait être politique).
TrucOuBidule - qui évite d'acheter bio quand ça vient de l'autre bout de la planète...
- ElbertaHabitué du forum
Laprofmotivée a écrit: Pour ceux qui sont piégés, mettre les freins, prendre du recul pour essayer de vivre au mieux ce qui n'est plus qu'un gagne-pain , parfois sans grand intérêt.[/b]
Justement, est-ce que quelqu'un peut faire le point sur les obligations (réunions et autres joyeusetés) qui figurent dans notre ORS ?
Après un changement de corps et déjà 20 ans d'enseignement, je me retrouve sur deux établissements reliés à mon domicile par presque 2h de transport. Merci à l'EN pour cette belle évolution de carrière (mais qu'est-ce qu'il m'a pris de vouloir du changement) !
Il est donc hors de question que je fasse une réunion de trop ou que je donne une heure en plus.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
C'est ce texte : https://www.education.gouv.fr/bo/15/Hebdo14/MENH1506031C.htmElberta a écrit:Laprofmotivée a écrit: Pour ceux qui sont piégés, mettre les freins, prendre du recul pour essayer de vivre au mieux ce qui n'est plus qu'un gagne-pain , parfois sans grand intérêt.[/b]
Justement, est-ce que quelqu'un peut faire le point sur les obligations (réunions et autres joyeusetés) qui figurent dans notre ORS ?
Après un changement de corps et déjà 20 ans d'enseignement, je me retrouve sur deux établissements reliés à mon domicile par presque 2h de transport. Merci à l'EN pour cette belle évolution de carrière (mais qu'est-ce qu'il m'a pris de vouloir du changement) !
Il est donc hors de question que je fasse une réunion de trop ou que je donne une heure en plus.
Perso, j'en suis restée (mode avant 2014) à deux réunions parents-profs par an, l'officieux 5 conseils de classe par trimestre (ça dépend du nombre que l'on a) et à tout ce qui se nomme convocation/ordre de mission.
Les autres conseils, commissions etc, si pas de convoc mais une invitation, je peux laisser un commentaire écrit mais je ne viens pas en physique.
Après, avec tout le cirque du distanciel pour lequel on n'est pas équipé, avec le fait que certains chefs ne voient pas le problème quand on est informés que 24 heures avant, je ne sais pas ce qui sera exigé de nous. Ça devient un élément de rapport de force local (voire de tri entre enseignants - les dociles et les autres), ce qui n'est pas vraiment normal.
- angelxxxÉrudit
TrucOuBidule a écrit:Bonjour,angelxxx a écrit:Le couplet sur les jeunes me fatigue de plus en plus. Dans les quatre établissements où j'ai enseigné, les jeunes étaient de loin les plus au courant.
J'ai encore des collègues de plus de 40 ans qui découvrent le PPCR ou la réforme des retraites, qui n'ont aucune culture politique, et qui surtout ne veulent pas en avoir. Ne parlons même pas de syndicat !
Les moins de 35/40 ans, toujours d'après ce que j'ai vu, semblent plus concernés par le changement climatique et les sujets qui s'y rapportent, et par conséquent s'intéressent à la politique. Ils s'emparent d'ailleurs beaucoup des réseaux sociaux et des plateformes de streaming où on peut trouver un large contenu politique.
Pour ce qui est du niveau disciplinaire, c'est fort probable qu'il s'effondre. Le niveau au capes était déjà bien bas il y a six ans quand je l'ai passé, alors maintenant qu'il y a beaucoup moins de candidats (dans ma matière en tout cas), ce doit être encore pire.
et j'y vois comme une très très grosse contradiction (il faut certes vivre avec son temps, mais pas sûre qu'en utilisant les GAFAM à fond, on ait bien compris ce qui pouvait être politique).
TrucOuBidule - qui évite d'acheter bio quand ça vient de l'autre bout de la planète...
Sauf qu'en luttant tout seul c'est perdu d'avance. C'est un combat collectif, et c'est avant tout une lutte d'informations. Et le meilleur moyen pour diffuser l'information en ce moment, c'est quand même les réseaux sociaux...
Et on peut tout à fait utiliser Facebook et YouTube ou autre tout en sachant ce qui se trame derrière et commet ça fonctionne.
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- TrucOuBiduleHabitué du forum
angelxxx a écrit:TrucOuBidule a écrit:Bonjour,angelxxx a écrit:Le couplet sur les jeunes me fatigue de plus en plus. Dans les quatre établissements où j'ai enseigné, les jeunes étaient de loin les plus au courant.
J'ai encore des collègues de plus de 40 ans qui découvrent le PPCR ou la réforme des retraites, qui n'ont aucune culture politique, et qui surtout ne veulent pas en avoir. Ne parlons même pas de syndicat !
Les moins de 35/40 ans, toujours d'après ce que j'ai vu, semblent plus concernés par le changement climatique et les sujets qui s'y rapportent, et par conséquent s'intéressent à la politique. Ils s'emparent d'ailleurs beaucoup des réseaux sociaux et des plateformes de streaming où on peut trouver un large contenu politique.
Pour ce qui est du niveau disciplinaire, c'est fort probable qu'il s'effondre. Le niveau au capes était déjà bien bas il y a six ans quand je l'ai passé, alors maintenant qu'il y a beaucoup moins de candidats (dans ma matière en tout cas), ce doit être encore pire.
et j'y vois comme une très très grosse contradiction (il faut certes vivre avec son temps, mais pas sûre qu'en utilisant les GAFAM à fond, on ait bien compris ce qui pouvait être politique).
TrucOuBidule - qui évite d'acheter bio quand ça vient de l'autre bout de la planète...
Sauf qu'en luttant tout seul c'est perdu d'avance. C'est un combat collectif, et c'est avant tout une lutte d'informations. Et le meilleur moyen pour diffuser l'information en ce moment, c'est quand même les réseaux sociaux...
Et on peut tout à fait utiliser Facebook et YouTube ou autre tout en sachant ce qui se trame derrière et commet ça fonctionne.
Que les outils s'ajoutent, certes (mais le libre ou le non-traçable existe aussi... on peut y avoir recours).
Après, c'est pas FB ou autre qui vont permettre de savoir ce qui est autorisé, obligatoire (comme la question posée auparavant sur nos ORS) etc. vu toutes les choses 'vraies" qui y circulent...
Ça reste un rapport individuel, informel, l'outil (smartphone + forfait mobile Internet) est excluant aussi pour certains collègues - au hasard les plus de 40 ans qui n'y comprennent rien (un groupe Whatsapp de collègues a été crée au niveau de mon bahut pour la lutte contre la réforme des retraites, c'est pratique pour se donner rdv pour les manifs et autres mais ça a vite tourné en "Canal offre 1 mois d'abonnement" une fois le confinement venu. C'est le fait de personnes qui n'ont pas compris que ce groupe était un groupe de lutte dans le cadre du travail et non de potes ; ces personnes sont des collègues) .
Il me semble qu'il existait, avant les réseaux sociaux, des groupes humains dans le cadre du travail dont ça pouvait être le rôle (on y a même encore un droit attaché en tant que fonctionnaire, justement genre 12 jours de formation par an, en tant que contibuable aussi pour la cotisation), et on déplore la désertion de ces groupes (syndicats).
Les réseaux sociaux sont un outil qui permet de n'avoir qu'une vision à partir de soi, certes ça peut peut-être émanciper mais si cette émancipation ne se traduit pas plus collectivement, cela ne mènera pas bien loin.
- ElbertaHabitué du forum
TrucOuBidule a écrit:
C'est ce texte : https://www.education.gouv.fr/bo/15/Hebdo14/MENH1506031C.htm
Perso, j'en suis restée (mode avant 2014) à deux réunions parents-profs par an, l'officieux 5 conseils de classe par trimestre (ça dépend du nombre que l'on a) et à tout ce qui se nomme convocation/ordre de mission.
Les autres conseils, commissions etc, si pas de convoc mais une invitation, je peux laisser un commentaire écrit mais je ne viens pas en physique.
Après, avec tout le cirque du distanciel pour lequel on n'est pas équipé, avec le fait que certains chefs ne voient pas le problème quand on est informés que 24 heures avant, je ne sais pas ce qui sera exigé de nous. Ça devient un élément de rapport de force local (voire de tri entre enseignants - les dociles et les autres), ce qui n'est pas vraiment normal.
Merci. Je n'attends plus rien de l'EN. L'idée est de tenir encore dix ans et d'arriver à la retraite dans le moins mauvais état possible.
- angelxxxÉrudit
@trucoubidule : que ce soit les stylos rouges ou certains hashtag montrent pourtant largement le contraire. Il y a une mine d'informations librement accessible sur YouTube et un contenu produit régulièrement de bien meilleure qualité que n'importe quel autre media de masse actuel. J'arrête là, ça ne mène à rien j'ai l'impression et on est HS
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Isis39Enchanteur
TrucOuBidule a écrit:
Que les outils s'ajoutent, certes (mais le libre ou le non-traçable existe aussi... on peut y avoir recours).
Après, c'est pas FB ou autre qui vont permettre de savoir ce qui est autorisé, obligatoire (comme la question posée auparavant sur nos ORS) etc. vu toutes les choses 'vraies" qui y circulent...
Ça reste un rapport individuel, informel, l'outil (smartphone + forfait mobile Internet) est excluant aussi pour certains collègues - au hasard les plus de 40 ans qui n'y comprennent rien (un groupe Whatsapp de collègues a été crée au niveau de mon bahut pour la lutte contre la réforme des retraites, c'est pratique pour se donner rdv pour les manifs et autres mais ça a vite tourné en "Canal offre 1 mois d'abonnement" une fois le confinement venu. C'est le fait de personnes qui n'ont pas compris que ce groupe était un groupe de lutte dans le cadre du travail et non de potes ; ces personnes sont des collègues) .
Il me semble qu'il existait, avant les réseaux sociaux, des groupes humains dans le cadre du travail dont ça pouvait être le rôle (on y a même encore un droit attaché en tant que fonctionnaire, justement genre 12 jours de formation par an, en tant que contibuable aussi pour la cotisation), et on déplore la désertion de ces groupes (syndicats).
Les réseaux sociaux sont un outil qui permet de n'avoir qu'une vision à partir de soi, certes ça peut peut-être émanciper mais si cette émancipation ne se traduit pas plus collectivement, cela ne mènera pas bien loin.
Euh...
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Euh, c'était plutôt une boutade, car ce n'est pas moi qui ai évoqué des catégories d'âge initialement (et accessoirement, je m'y inclus).Isis39 a écrit:TrucOuBidule a écrit:
Que les outils s'ajoutent, certes (mais le libre ou le non-traçable existe aussi... on peut y avoir recours).
Après, c'est pas FB ou autre qui vont permettre de savoir ce qui est autorisé, obligatoire (comme la question posée auparavant sur nos ORS) etc. vu toutes les choses 'vraies" qui y circulent...
Ça reste un rapport individuel, informel, l'outil (smartphone + forfait mobile Internet) est excluant aussi pour certains collègues - au hasard les plus de 40 ans qui n'y comprennent rien (un groupe Whatsapp de collègues a été crée au niveau de mon bahut pour la lutte contre la réforme des retraites, c'est pratique pour se donner rdv pour les manifs et autres mais ça a vite tourné en "Canal offre 1 mois d'abonnement" une fois le confinement venu. C'est le fait de personnes qui n'ont pas compris que ce groupe était un groupe de lutte dans le cadre du travail et non de potes ; ces personnes sont des collègues) .
Il me semble qu'il existait, avant les réseaux sociaux, des groupes humains dans le cadre du travail dont ça pouvait être le rôle (on y a même encore un droit attaché en tant que fonctionnaire, justement genre 12 jours de formation par an, en tant que contibuable aussi pour la cotisation), et on déplore la désertion de ces groupes (syndicats).
Les réseaux sociaux sont un outil qui permet de n'avoir qu'une vision à partir de soi, certes ça peut peut-être émanciper mais si cette émancipation ne se traduit pas plus collectivement, cela ne mènera pas bien loin.
Euh...
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Moi aussi je vais arrêter là (même si la question du collectif et de sa forme ne me semblent pas si HS et que j'aurais voulu savoir ce que changent vraiment les stylos rouges et certains hashtags).angelxxx a écrit:@trucoubidule : que ce soit les stylos rouges ou certains hashtag montrent pourtant largement le contraire. Il y a une mine d'informations librement accessible sur YouTube et un contenu produit régulièrement de bien meilleure qualité que n'importe quel autre media de masse actuel. J'arrête là, ça ne mène à rien j'ai l'impression et on est HS
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