- angelxxxÉrudit
Oui et non : on est quand même largement déclassé par rapport à ceux qui ont eu le capes en 1960 ou 1970. Enfin, c'est ce que témoignent quelques personnes en salle des professeurs dont leurs parents aussi sont professeurs.
Ils partaient souvent en vacances et ont souvent une résidence secondaire.
Ils partaient souvent en vacances et ont souvent une résidence secondaire.
- LaotziSage
pseudo-intello a écrit:Je récapitule ce que j'ai compris. Dites-moi si c'est bien ça.
- dans les temps ancestraux, tous les profs du secondaire étaient des agrégés.
- le nombre d'élèves du secondaire augmentant, le gouvernement a décidé (lors de la massification et du collège unique ?) de créer un diplôme "au rabais" par rapport à l'autre pour, je suppose, ne pas trop voir s'envoler la masse salariale.
Le péché originel de la baisse de niveau de vie des profs seraient donc la création du CAPES ?
C'est plus compliqué que cela à mon sens (et je suis loin de maîtriser le sujet) et ça dépend à quelle époque on remonte. Déjà pour une raison simple : avant 1881, l'agrégation était un concours interne que passaient des personnes qui donnaient déjà cours à des classes du secondaire comme chargés de cours. Le monopole des agrégés dans les lycées se fait donc progressivement jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Le CAPES a été créé en 1950 et remplaçait un concours bivalent permettant d'enseigner en collège, le CAEC créé par Carcopino sous Vichy (intéressant d'ailleurs de voir que la bivalence "histoire-géographie" n'a pas été supprimée et remplacée par deux monovalences contrairement aux autres...). Il est effectivement mis en place pour faire face à l'afflux d'élèves dans le secondaire. La première raison, à l'époque, n'est sans doute pas tellement financière mais liée à la nature des concours : l'agrégation est trop élitiste pour permettre d'être ouverte à davantage de candidats sans en baisser drastiquement le niveau (et le diplôme exigé pour se présenter) alors que le nombre d'enseignants du secondaire double dans les années 1950-60. Dès l'origine d'ailleurs, les normaliens (et même alors les admissibles à l'agrégation) sont dispensés des écrits du CAPES. Cela n'a pas suffit, puisque l'Etat a ensuite créé le corps des PEGC en 1969 pour faire face aux difficultés de recrutements, sans compter le recours massif aux maîtres-auxiliaires dès cette époque.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- HonchampDoyen
angelxxx a écrit:Oui et non : on est quand même largement déclassé par rapport à ceux qui ont eu le capes en 1960 ou 1970. Enfin, c'est ce que témoignent quelques personnes en salle des professeurs dont leurs parents aussi sont professeurs.
Ils partaient souvent en vacances et ont souvent une résidence secondaire.
Ou encore dans les années 80. Vacances, ski, avec un salaire de certifié débutant...
Et surtout, moins de pression. On bâtissait nos cours, on notait, on assistait aux conseils de classe. On voyait un inspecteur tous les 5 ans, et encore.
On avait le temps d'aller se promener le dimanche...
Beaucoup moins de tâches diverses et variées, de projets, de compétences, de PPCR, bref, vous voyez de quoi je parle.
Un autre monde, une autre sphère de travail...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Et voilà les profs....il c'est glissé dans la discussion l'idée qu'avec le même salaire on peut être "large" ou " en difficulté" selon que l'on se contente de l'escentiel ou pas....en gros dites moi de quoi vous avez besoin et je vous dirais comment vous en passer...ET BIEN NON ! Ce métier exigeant mérite que ses salariés ne se contentent pas de survivre...pitié, pas de leçon, pas la fable de la cigale et la fourmi : nous bossons dur et notre action a une plus-value importante pour le pays, nous méritons d'être payés et respectés.
- Volo'Neoprof expérimenté
Graisse-Boulons a écrit:
Et voilà les profs....il c'est glissé dans la discussion l'idée qu'avec le même salaire on peut être "large" ou " en difficulté" selon que l'on se contente de l'escentiel ou pas....en gros dites moi de quoi vous avez besoin et je vous dirais comment vous en passer...ET BIEN NON ! Ce métier exigeant mérite que ses salariés ne se contentent pas de survivre...pitié, pas de leçon, pas la fable de la cigale et la fourmi : nous bossons dur et notre action a une plus-value importante pour le pays, nous méritons d'être payés et respectés.
Alors il faut sérieusement arrêter de crier au loup. Je donne une référence qui permet de réfléchir. Et, comme je l'ai dit après, l'objet du livre n'est pas de dire "vous consommez trop" mais de réfléchir aux mécanismes de la consommation et aux biens. Ce qu'a relevé Prezbo sur les voitures est dans le livre, par exemple. La question des garanties également, le système qui cherche à faire acheter pour acheter alors qu'il n'y a pas forcément besoin de remplacement ; la question du haut de gamme et du luxe face au bas de gamme, etc.
Les réactions donnent particulièrement envie de participer et de mettre une petite pierre à l'édifice. Je trouve que c'est insupportable de voir combien tu juges un livre à sa couverture, et par la même la personne qui dépose la publication. Sur ce, je m'abstiendrai d'intervenir parce que ce n'est pas le sujet du fil.
- bobdomNiveau 8
Réfléchir à sa manière de consommer ne veut pas forcément dire qu'on prône une forme d'ascèse stoïcienne en toute circonstance...
Donc Volo', merci pour cette référence !
Donc Volo', merci pour cette référence !
- SolgaNiveau 6
Oui, merci Volo', j'ai noté la référence et j'ai déjà vérifié qu'il figurait dans le catalogue de ma médiathèque .
- AscagneGrand sage
Oui, j'ai regardé, c'est intéressant en effet.Solga a écrit:Je ne sais pas si vous avez déjà rentré votre salaire ici https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre mais personnellement ça me plonge dans un abîme de perplexité...Je me demande aussi souvent comment font les autres salariés.
@Rendash : Je sais que les conditions peuvent être facilement meilleures dans un collège. Mais j'ai du mal à me voir devant des collégiens (ceux qui me connaissent m'y voient mal, aussi) et je n'ai aucune expérience à ces niveaux-là et pas d'aspiration particulière (je n'ai pas passé le CAPES, d'ailleurs). Mon inspectrice semblait peu convaincue par l'idée de m'envoyer dans un collège : c'est peut-être pour cette raison que je n'ai pas pu changer d'établissement la seconde année.
Je serais d'accord, avec un autre système. Mais on est dans un système ambivalent et parfois contradictoire où d'ailleurs se croisent désormais des inspirations foncièrement différentes, par exemple entre la voie du MEEF d'un côté et la possibilité de faire des parcours différents, par exemple parcours recherche puis agrégation, voire dans quelques cas d'arriver dans le secondaire comme titulaire par des voies dérobées (mon cas : stage passé par équivalence à la fac, titularisation valant peu de chose puisque corrélée à cette expérience-là).Ha@_x a écrit:Mais il faut toujours expliquer à ces jeunes gens, que si t'as passé le concours d'enseignement de ton cursus, il faut s'attendre à devoir enseigner....ben partout.
D'ailleurs, cette idée qu'on peut enseigner partout en ayant eu le CAPES ou l'agrégation produit aussi des inégalités, parce qu'on se retrouve avec des collègues de statuts différents, qui font le même travail, mais avec des salaires et des services différents, ce qui n'est pas vraiment logique.
C'est-à-dire que c'est assez humain d'avoir ce genre de représentation en tête.Solga a écrit:+1. Je crois aussi que nous sommes victimes de certaines de nos représentations, peut-être entretenues par certains universitaires, je ne sais pas, dans le sens où on s'attend à être justement récompensé parce qu'on a réussi des études difficiles. Or, ça fait quand même plusieurs années que le monde du travail ne fonctionne plus comme cela de manière systématique, y compris dans la fonction publique.
- LefterisEsprit sacré
Pour en revenir au sujet, que je découvre (un bon sujet primesautier de plus, idéal en vacances) , cette démissionnaire pose les vrais problèmes. Il n'y a pas de sens à être enseignant. On aime sa discipline ? On est d'autant déçu. On ne l'aime pas et, on fait ça pour gagner sa croûte ? Autant faire autre chose si on en est capable. On croit à l'émancipation,par la culture, on a un peu Condorcet ou Alain dans le coin de la tête ? Perdu, on est dans l'ère du "pratique" et du "service rendu à l'entreprise", le pédagogisme et le mercantilisme ont gagné la partie.On aime l'autonomie dans le boulot ? Encore perdu, il n'y en a plus pour longtemps, l'idéologie est au travail d'équipe (traduction édulcorée de "transverse management"). Donc effectivement ne pas entrer, éviter les formations qui ne mènent qu'à ça, ou se barrer quand il est encore temps,. Pour ceux qui sont piégés, mettre les freins, prendre du recul pour essayer de vivre au mieux ce qui n'est plus qu'un gagne-pain , parfois sans grand intérêt.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- angelxxxÉrudit
C'est peut être un peu exagéré : j'y trouve mon compte pour le moment, entre le temps libre et les vacances. J'aime le contact avec les jeunes, et même si il y a de gros inconvénients (salaire, condition de travail...) je ne me lancerai pas dans autre chose. Il y a pourtant d'autres métiers qui pourraient me plaire, avec peut être un meilleur salaire et des conditions de travail bien plus tranquilles. Mais le temps de travail (si on freine, et qu'on arrive à se détacher) et les vacances font que je reste.
D'autant plus si j'arrive à obtenir l'agrégation.
Pour l'évolution du métier, c'est très incertain, mais je ne serait pas aussi négatif. Il y a des élections tous les 5 ans, on arrivera surement à se faire écouter au moins une fois, où on tirera peut être un gouvernement compétent. Sinon, de toutes façons, quelque soit la situation, ça va être horrible...
D'autant plus si j'arrive à obtenir l'agrégation.
Pour l'évolution du métier, c'est très incertain, mais je ne serait pas aussi négatif. Il y a des élections tous les 5 ans, on arrivera surement à se faire écouter au moins une fois, où on tirera peut être un gouvernement compétent. Sinon, de toutes façons, quelque soit la situation, ça va être horrible...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- User20159Esprit éclairé
Ascagne a écrit:Je serais d'accord, avec un autre système. Mais on est dans un système ambivalent et parfois contradictoire où d'ailleurs se croisent désormais des inspirations foncièrement différentes, par exemple entre la voie du MEEF d'un côté et la possibilité de faire des parcours différents, par exemple parcours recherche puis agrégation, voire dans quelques cas d'arriver dans le secondaire comme titulaire par des voies dérobées (mon cas : stage passé par équivalence à la fac, titularisation valant peu de chose puisque corrélée à cette expérience-là).
D'ailleurs, cette idée qu'on peut enseigner partout en ayant eu le CAPES ou l'agrégation produit aussi des inégalités, parce qu'on se retrouve avec des collègues de statuts différents, qui font le même travail, mais avec des salaires et des services différents, ce qui n'est pas vraiment logique.
La question n'est pas là, on est quand même un certain nombre de "vieux", et n'avoir jamais eu de master MEEF, on a passé des CAPES ou des agrégations, qui sont des concours de l'enseignement : ça veut dire enseigner hein, partout....Les deux concours permettent d'enseigner de la 6e à la terminale sur le papier. Je ne vois pas l'absence de logique, oui on se retrouve avec des collègues de statuts différents, et alors ? Dans ma salle des profs, il doit y avoir, à la louche, 5 agrégés, 25 certifiés, 15 contractuels....donc ?
Mon collègue prof de lettres, 15 ans de carrière en REP+ (ou assimilé avant le label), + 1 IMP + 4 HSA + PP de 3e gagne presque deux fois plus que le jeune contractuel de maths arrivé en septembre 2019 ....et donc ? Ben oui ils ont pas les mêmes salaires ni services, mais ils ne font pas exactement le même travail. Ils enseignent, mais il y en a un qui bosse peut être (je ne suis pas dans son dos) beaucoup plus que l'autre.
Ascagne a écrit:Mais j'ai du mal à me voir devant des collégiens (ceux qui me connaissent m'y voient mal, aussi) et je n'ai aucune expérience à ces niveaux-là et pas d'aspiration particulière (je n'ai pas passé le CAPES, d'ailleurs).
1- à te lire j'ai beaucoup de mal à te voir devant élèves.
2- Mais tu as passé l'agrégation j'imagine : j'ai une mauvaise nouvelle pour toi, l'agrégation est un concours de l'enseignement secondaire, donc il faut s'attendre à enseigner, dans l'enseignement secondaire. Ah ben oui désolé Et si on aime pas, ça arrive, on peut aussi renoncer au bénéfice du concours et faire autre chose, ça arrive à des gens très bien, et beaucoup de profs estiment que c'est libératoire
- pseudo-intelloSage
Ha@_x a écrit:2- Mais tu as passé l'agrégation j'imagine : j'ai une mauvaise nouvelle pour toi, l'agrégation est un concours de l'enseignement secondaire, donc il faut s'attendre à enseigner, dans l'enseignement secondaire. Et si on aime pas, ça arrive, on peut aussi renoncer au bénéfice du concours et faire autre chose.
Vrai.
J'ajoute que le idées fausses sont répandues, et que ce n'est qu'en situation qu'on se révèle, ou non, capable d'assurer la mission.
Ce n'est pas parce que personne ne mise un kopeck sur toi en collège que ça va s'avérer vrai.
Le seul moyen de savoir, c’est d'essayer.
- LefterisEsprit sacré
Moi aussi, je ne peux faire mieux, je suis plutôt au bout, je sais dire "non" et je me fais une vie convenable jusqu'à ce que je puisse partir... donc c'est mieux que de dormir sous les ponts ou aller à l'usine. Mais jamais je ne conseillerais , surtout dans ma discipline, de s'aventurer là-dedans. Il faut voir l'inflexion globale, organisée, prévisible, qui permet de comprendre sans trop d’imagination les nouvelles dégradations à venir. Bon, la désertion ds concours montre qu'ils n'ont pas besoin de mes conseils. Pour avoir été cadre A dans la FP et avoir commis l'erreur (avec retour impossible tu penses bien...), je persiste à dire qu'il y a mieux à faire. Pour les élections, tu te trompes : quel que soit le clan au pouvoir, c'est la même politique qui est suivie, avec des variantes de détail dans la manière de faire. Depuis Châtel, chacun accélère la destruction en y mettant sa touche. L'"Etat profond" travaille dans le même sensangelxxx a écrit:C'est peut être un peu exagéré : j'y trouve mon compte pour le moment, entre le temps libre et les vacances. J'aime le contact avec les jeunes, et même si il y a de gros inconvénients (salaire, condition de travail...) je ne me lancerai pas dans autre chose. Il y a pourtant d'autres métiers qui pourraient me plaire, avec peut être un meilleur salaire et des conditions de travail bien plus tranquilles. Mais le temps de travail (si on freine, et qu'on arrive à se détacher) et les vacances font que je reste.
D'autant plus si j'arrive à obtenir l'agrégation.
Pour l'évolution du métier, c'est très incertain, mais je ne serait pas aussi négatif. Il y a des élections tous les 5 ans, on arrivera surement à se faire écouter au moins une fois, où on tirera peut être un gouvernement compétent. Sinon, de toutes façons, quelque soit la situation, ça va être horrible...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Volo' a écrit:Graisse-Boulons a écrit:
Et voilà les profs....il c'est glissé dans la discussion l'idée qu'avec le même salaire on peut être "large" ou " en difficulté" selon que l'on se contente de l'escentiel ou pas....en gros dites moi de quoi vous avez besoin et je vous dirais comment vous en passer...ET BIEN NON ! Ce métier exigeant mérite que ses salariés ne se contentent pas de survivre...pitié, pas de leçon, pas la fable de la cigale et la fourmi : nous bossons dur et notre action a une plus-value importante pour le pays, nous méritons d'être payés et respectés.
Alors il faut sérieusement arrêter de crier au loup. Je donne une référence qui permet de réfléchir. Et, comme je l'ai dit après, l'objet du livre n'est pas de dire "vous consommez trop" mais de réfléchir aux mécanismes de la consommation et aux biens. Ce qu'a relevé Prezbo sur les voitures est dans le livre, par exemple. La question des garanties également, le système qui cherche à faire acheter pour acheter alors qu'il n'y a pas forcément besoin de remplacement ; la question du haut de gamme et du luxe face au bas de gamme, etc.
Les réactions donnent particulièrement envie de participer et de mettre une petite pierre à l'édifice. Je trouve que c'est insupportable de voir combien tu juges un livre à sa couverture, et par la même la personne qui dépose la publication. Sur ce, je m'abstiendrai d'intervenir parce que ce n'est pas le sujet du fil.
Bah insuportable peut être, mais on parle de quelqu'un qui démissionne, on en arrive naturellement à la faiblesse de nos rémunerations par rapirt aux autres cat A, et apparait une couverture qui évoque nos besoins " artificiels" et qui promet de nous aider a sortir du consumérisme....Bon, OK, s'il fait dire merci pour l'info pour être supportables alors " merci pour l'info".
- User20159Esprit éclairé
pseudo-intello a écrit:J'ajoute que le idées fausses sont répandues, et que ce n'est qu'en situation qu'on se révèle, ou non, capable d'assurer la mission.
Ce n'est pas parce que personne ne mise un kopeck sur toi en collège que ça va s'avérer vrai.
Le seul moyen de savoir, c’est d'essayer.
Je vais me permettre de plussoyer et d'en rajouter une couche
Il faut arrêter avec la crainte du collège, ce n'est pas exactement
On travaille au collège, on enseigne au collège, on peut s'épanouir au collège (oui même en REP+ dans le 93 figurez vous ) et il n'est pas dégradant, même de sa hauteur d'agrégé, d'enseigner au collège, d'ailleurs beaucoup le font, à raison.
L'un de mes anciens collègues, aujourd'hui retraité, m'avait un jour dit, qu'il préférait intellectuellement faire cours à une classe de 6e qu'aux TDs bondés de première année d'université de ses débuts.
- angelxxxÉrudit
Agrégé en REP+ c'est relativement confortable si l'établissement est bien géré. Une prime de 400€ (bientôt 500?) et 13h30 de cours.
C'est bien pour ça que je passe l'agrégation...
Après c'est vrai que sur un autre poste et sans prime, pour avoir un salaire équivalent, il faut y aller...
Et pour le reste, il faut effectivement bien réfléchir avant de choisir sa matière, la charge de travail varié quand même grandement j'ai l'impression. (Je corrige peut être 150 fois la même évaluation mais pour mes sixièmes par exemple, je ne prépare que 36h de cours dans l'année. Et comme j'en ai souvent 5 ou 6 classes, c'est plutôt "rentable")
C'est bien pour ça que je passe l'agrégation...
Après c'est vrai que sur un autre poste et sans prime, pour avoir un salaire équivalent, il faut y aller...
Et pour le reste, il faut effectivement bien réfléchir avant de choisir sa matière, la charge de travail varié quand même grandement j'ai l'impression. (Je corrige peut être 150 fois la même évaluation mais pour mes sixièmes par exemple, je ne prépare que 36h de cours dans l'année. Et comme j'en ai souvent 5 ou 6 classes, c'est plutôt "rentable")
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- User20159Esprit éclairé
angelxxx a écrit:Agrégé en REP+ c'est relativement confortable si l'établissement est bien géré. Une prime de 400€ (bientôt 500?) et 13h30 de cours.
C'est bien pour ça que je passe l'agrégation...
Après c'est vrai que sur un autre poste et sans prime, pour avoir un salaire équivalent, il faut y aller...
Et pour le reste, il faut effectivement bien réfléchir avant de choisir sa matière, la charge de travail varié quand même grandement j'ai l'impression. (Je corrige peut être 150 fois la même évaluation mais pour mes sixièmes par exemple, je ne prépare que 36h de cours dans l'année. Et comme j'en ai souvent 5 ou 6 classes, c'est plutôt "rentable")
1- Soyons précis, la prime est de 387 euros et 17 centimes !
Par contre pour la prochaine tranche d'augmentation, je pense qu'on peut aller se brosser
2- Ou attendre 20 ans de carrière.
- angelxxxÉrudit
Pour la prime c'est assez étrange tout de même : ça fait très neomanagement. C'est pas très cher à mettre en place pour rajouter une couche de neomanagement et faire un beta test...
En plus de ça il y a l'asa et éventuellement la possibilité de finir en classe exceptionnelle plus rapidement. Si j'avais le même service que maintenant (20h) en étant agrégé en REP+, ça me ferai un salaire que j'estimerai relativement correct.
Bon, par contre, le jour où notre chef part, si la personne qui remplace n'est pas aussi bien, je risque de partir. Une REP+ mal gérée, c'est l'horreur !
En plus de ça il y a l'asa et éventuellement la possibilité de finir en classe exceptionnelle plus rapidement. Si j'avais le même service que maintenant (20h) en étant agrégé en REP+, ça me ferai un salaire que j'estimerai relativement correct.
Bon, par contre, le jour où notre chef part, si la personne qui remplace n'est pas aussi bien, je risque de partir. Une REP+ mal gérée, c'est l'horreur !
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- User20159Esprit éclairé
angelxxx a écrit:Pour la prime c'est assez étrange tout de même : ça fait très neomanagement. C'est pas très cher à mettre en place pour rajouter une couche de neomanagement et faire un beta test...
En plus de ça il y a l'asa et éventuellement la possibilité de finir en classe exceptionnelle plus rapidement. Si j'avais le même service que maintenant (20h) en étant agrégé en REP+, ça me ferai un salaire que j'estimerai relativement correct.
Bon, par contre, le jour où notre chef part, si la personne qui remplace n'est pas aussi bien, je risque de partir. Une REP+ mal gérée, c'est l'horreur !
1- On dit NPM pour New Public Management
2- C'est quoi un salaire correct ? Vaste débat... Mais il est tout de même assez affligeant de savoir qu'un prof en éducation prioritaire peut gagner 700 à 800 euros par mois de plus que son collègue d'échelon équivalent. (la prime, la pondération, les HSA, j'en passe et des meilleures)
3- C'est quoi un REP + mal géré ? Sinon il y a la classe citadelle comme option Aucun élève ne revient, je bloque les portes ! Les virés ? RI à suivre ! Le CPE est malade ? La perm' est pleine ? Je m'en contrecarre !
Pour être un peu plus sérieux un établissement mal géré est un enfer, qu'il soit REP+ ou pas ne joue qu'à la marge.
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:Moi aussi, je ne peux faire mieux, je suis plutôt au bout, je sais dire "non" et je me fais une vie convenable jusqu'à ce que je puisse partir... donc c'est mieux que de dormir sous les ponts ou aller à l'usine. Mais jamais je ne conseillerais , surtout dans ma discipline, de s'aventurer là-dedans. Il faut voir l'inflexion globale, organisée, prévisible, qui permet de comprendre sans trop d’imagination les nouvelles dégradations à venir. Bon, la désertion ds concours montre qu'ils n'ont pas besoin de mes conseils. Pour avoir été cadre A dans la FP et avoir commis l'erreur (avec retour impossible tu penses bien...), je persiste à dire qu'il y a mieux à faire. Pour les élections, tu te trompes : quel que soit le clan au pouvoir, c'est la même politique qui est suivie, avec des variantes de détail dans la manière de faire. Depuis Châtel, chacun accélère la destruction en y mettant sa touche. L'"Etat profond" travaille dans le même sensangelxxx a écrit:C'est peut être un peu exagéré : j'y trouve mon compte pour le moment, entre le temps libre et les vacances. J'aime le contact avec les jeunes, et même si il y a de gros inconvénients (salaire, condition de travail...) je ne me lancerai pas dans autre chose. Il y a pourtant d'autres métiers qui pourraient me plaire, avec peut être un meilleur salaire et des conditions de travail bien plus tranquilles. Mais le temps de travail (si on freine, et qu'on arrive à se détacher) et les vacances font que je reste.
D'autant plus si j'arrive à obtenir l'agrégation.
Pour l'évolution du métier, c'est très incertain, mais je ne serait pas aussi négatif. Il y a des élections tous les 5 ans, on arrivera surement à se faire écouter au moins une fois, où on tirera peut être un gouvernement compétent. Sinon, de toutes façons, quelque soit la situation, ça va être horrible...
Oh combien vrai mais je suis sidéré, les collègues qui partent à la retraite y vont de leur petite larme et de leur petit discours en décrivant toute la joie qu'ils ont eu à faire ce métier...vais-je être un extra terrestre le jour où je partirai sans fleurs ni couronne et sans prévenir personne...?
- angelxxxÉrudit
Un établissement REP+ mal géré est un établissement où élèves mais aussi parents font n'importe quoi. Où on doit évacuer car il y a un grand frère avec une arme qui se balade dans le collège. Ça doit arriver partout, mais ça a peut être plus de chance d'arriver en REP+....
Je ne compte pas refaire le débat du salaire, mais on est plutôt d'accord.
Pour le reste, oui et non, c'est effectivement une grosse somme d'argent mais c'est aussi une fatigue accrue : tous les collègues qui quittent mon collège et qui donnent des nouvelles de disent bien plus tranquilles. Et ne feraient plus le chemin inverse. Mais oui, ça cumulé à l'ASA, et les HSE facilement disponible, ça doit faire sur une carrière complète une différence énorme. (A 1000€/mois ça fait 400 000€ sur la carrière !)
Je ne compte pas refaire le débat du salaire, mais on est plutôt d'accord.
Pour le reste, oui et non, c'est effectivement une grosse somme d'argent mais c'est aussi une fatigue accrue : tous les collègues qui quittent mon collège et qui donnent des nouvelles de disent bien plus tranquilles. Et ne feraient plus le chemin inverse. Mais oui, ça cumulé à l'ASA, et les HSE facilement disponible, ça doit faire sur une carrière complète une différence énorme. (A 1000€/mois ça fait 400 000€ sur la carrière !)
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- User20159Esprit éclairé
Le grand frère avec une arme on force peut être un peu le trait hein, les établissements ont normalement des grilles, des portiques, des gardiens, des AEDs etc.....
Je ne dis pas que ça n'arrive jamais, avec tout le panel d'incident très graves que j'ai vus ce serait fort malhonnête de ma part...Mais dans un REP+ mal géré, l'incident grave typique c'est le prof qui se fait insulter en classe, l'objet jeté sur le tableau, le surveillant qui se fait bousculer dans un couloir, le graffiti injurieux dans l'établissement.
Plein de trucs qui peuvent aussi arriver dans un REP+ bien géré, un établissement pas classé, et même dans un établissement favorisé.
La différence fondamentale entre un établissement REP+ et un autre c'est le niveau social des élèves. Et c'est sûrement ça le plus fatiguant, car contempler la misère tous les jours est épuisant. Les copies sont par contre beaucoup moins épuisantes. Il est beaucoup plus épuisant, de ce dernier point de vue, de travailler dans du favorisé.
Je ne dis pas que ça n'arrive jamais, avec tout le panel d'incident très graves que j'ai vus ce serait fort malhonnête de ma part...Mais dans un REP+ mal géré, l'incident grave typique c'est le prof qui se fait insulter en classe, l'objet jeté sur le tableau, le surveillant qui se fait bousculer dans un couloir, le graffiti injurieux dans l'établissement.
Plein de trucs qui peuvent aussi arriver dans un REP+ bien géré, un établissement pas classé, et même dans un établissement favorisé.
La différence fondamentale entre un établissement REP+ et un autre c'est le niveau social des élèves. Et c'est sûrement ça le plus fatiguant, car contempler la misère tous les jours est épuisant. Les copies sont par contre beaucoup moins épuisantes. Il est beaucoup plus épuisant, de ce dernier point de vue, de travailler dans du favorisé.
- RendashBon génie
Ha@_x a écrit:Le grand frère avec une arme on force peut être un peu le trait hein, les établissements ont normalement des grilles, des portiques, des gardiens, des AEDs etc.....
Je ne dis pas que ça n'arrive jamais, avec tout le panel d'incident très graves que j'ai vus ce serait fort malhonnête de ma part...Mais dans un REP+ mal géré, l'incident grave typique c'est le prof qui se fait insulter en classe, l'objet jeté sur le tableau, le surveillant qui se fait bousculer dans un couloir, le graffiti injurieux dans l'établissement.
Plein de trucs qui peuvent aussi arriver dans un REP+ bien géré, un établissement pas classé, et même dans un établissement favorisé.
La différence fondamentale entre un établissement REP+ et un autre c'est le niveau social des élèves. Et c'est sûrement ça le plus fatiguant, car contempler la misère tous les jours est épuisant. Les copies sont par contre beaucoup moins épuisantes. Il est beaucoup plus épuisant, de ce dernier point de vue, de travailler dans du favorisé.
D'accord sur l'essentiel, moins sur la partie que j'ai graissée : corriger une bonne copie est nettement moins long et crevant que corriger une mauvaise (sauf copie blanche, œuf corse :lol: )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User20159Esprit éclairé
Désolé le Renne, mais une copie, avec un développement de 2 pages, bien ou mal écrit c'est plus long à corriger qu'un développement de 6 lignes, et ça, à part 2 ou 3 élèves (par classe), ben j'ai pas ça en REP+.
Il y a le nombre aussi, 24 copies max, s'il y a 5 absents t'en as 19, et ça arrive souvent, surtout en 3e ,
Alors oui tu as raison, une bonne copie de collège (pas trop longue quand même) est plus rapide à corriger qu'une mauvaise copie, indéchiffrable et lamentable. Mais en fait elle est pas pas moins longue et moins crevante, elle est surtout moins déprimante :sourit:
Il y a le nombre aussi, 24 copies max, s'il y a 5 absents t'en as 19, et ça arrive souvent, surtout en 3e ,
- Spoiler:
- oui je sais, c'est affligeant, vis ma vie de prof de 3e en REP+
Alors oui tu as raison, une bonne copie de collège (pas trop longue quand même) est plus rapide à corriger qu'une mauvaise copie, indéchiffrable et lamentable. Mais en fait elle est pas pas moins longue et moins crevante, elle est surtout moins déprimante :sourit:
- AscagneGrand sage
Quand je pense à des injustices, je pense à des situations comparables et équivalentes, à ce que j'ai ressenti en côtoyant des collègues titulaires du CAPES travaillant dans le même lycée, ayant à peu près mon âge, ayant les mêmes niveaux, ayant plus de classes et d'élèves que moi à gérer, avec plus d'heures de service et un traitement moindre. Ce genre de chose-là.Ha@_x a écrit:Mon collègue prof de lettres, 15 ans de carrière en REP+ (ou assimilé avant le label), + 1 IMP + 4 HSA + PP de 3e gagne presque deux fois plus que le jeune contractuel de maths arrivé en septembre 2019 ....et donc ? Ben oui ils ont pas les mêmes salaires ni services, mais ils ne font pas exactement le même travail. Ils enseignent, mais il y en a un qui bosse peut être (je ne suis pas dans son dos) beaucoup plus que l'autre.
Cependant, est-ce qu'enseigner en sixième et enseigner en terminale, ça recouvre exactement le même champ de compétences ? Est-ce que c'est exactement le même métier ? Est-ce que ça s'appuie strictement sur les mêmes traits de tempérament ? De ce que j'ai constaté du côté des différences entre seconde et terminale, entre L1 et L3, je trouve que ce sont, pour mon propre cas, quasiment des questions rhétoriques. Je veux bien qu'on me dise que le secondaire est un (waouh l'horrible formule), mais concrètement, je me dis que je vais devoir me débrouiller pour aller tâter le terrain avant la rentrée 2021 car ce n'est pas une formation après le début des cours qui me permettra de savoir comment m'en sortir face à des cinquièmes. Je sais, il aurait fallu faire un stage jadis. Justement, ça ne m'aurait pas gêné du tout de faire ma première année dans le secondaire comme stagiaire, ça m'aurait évité une part de problèmes.Ha@_x a écrit:j'ai une mauvaise nouvelle pour toi, l'agrégation est un concours de l'enseignement secondaire, donc il faut s'attendre à enseigner, dans l'enseignement secondaire.
@pseudo-intello : On verra bien de toute façon car à la rentrée 2021, il y a bien sûr des chances pour qu'on m'affecte au collège si je ne suis pas détaché je ne sais où. De toute façon, c'est le travail. Je sais très bien qu'on peut s'y épanouir, mais globalement, ceux que j'ai pu voir s'y épanouir parlaient déjà de cette hypothèse avec de petites étoiles dans les yeux quand nous étions en prépa ou en licence ensemble.
- RendashBon génie
Ha@_x a écrit:Désolé le Renne, mais une copie, avec un développement de 2 pages, bien ou mal écrit c'est plus long à corriger qu'un développement de 6 lignes, et ça, à part 2 ou 3 élèves (par classe), ben j'ai pas ça en REP+.
Il y a le nombre aussi, 24 copies max, s'il y a 5 absents t'en as 19, et ça arrive souvent, surtout en 3e ,) , contre 30 à 31 dans le dernier bahut favorisé ou j'ai été (ça remonte.... )
- Spoiler:
oui je sais, c'est affligeant, vis ma vie de prof de 3e en REP+
Alors oui tu as raison, une bonne copie de collège (pas trop longue quand même) est plus rapide à corriger qu'une mauvaise copie, indéchiffrable et lamentable. Mais en fait elle est pas pas moins longue et moins crevante, elle est surtout moins déprimante :sourit:
S'il y a des absents, ils rattrapent. Non, mais
Avantage de l'expérience : je ne me donne même plus la peine de faire un autre sujet
OK pour le « moins déprimante »
Quant aux 5e, l'avantage, c'est qu'ils ne jouent pas encore les blasés, et sont ravis d'apprendre des choses. Contrairement aux 3e et aux 1ere, où il est fréquemment de bon ton de s'ennuyer ouvertement en classe
(Leurs programmes de géo respectifs semblent même conçus exprès dans ce but )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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