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- ysabelDevin
Pour citer des auteurs dont je n'ai pas vu le nom : J'aime beaucoup Sylvie Germain, Michel Rio. J'ai trouvé La Joiede Charles Pépin très intéressante
Pierre Bordage pour l'anticipation est pas mal du tout.
Robert Merle a écrit des romans très intéressants. J'avais fait lire La Mort est mon métier il y a 2 ou 3 ans à des ST2S qui avaient apprécié.
Pierre Bordage pour l'anticipation est pas mal du tout.
Robert Merle a écrit des romans très intéressants. J'avais fait lire La Mort est mon métier il y a 2 ou 3 ans à des ST2S qui avaient apprécié.
- e-WandererGrand sage
En vrac (attention, j'ai des goûts assez classiques) :
– TOUT Michon, comme signalé plus haut. C'est un maître styliste, mais difficile à étudier sous forme d'extraits en classe, car son écriture passe beaucoup par un jeu de variations et de clins d'œils internes à des mots ou expressions qu'il redéfinit. Donc il faut un peu de longueur.
– Pierre Jourde, j'ai beaucoup aimé Pays Perdu. Moins le reste. Mais là aussi, grande maîtrise, un beau rythme lent et maîtrisé.
–Sylvie Germain. Une écriture beaucoup plus originale qui laisse la part belle à une imagination débridée, mais là aussi c'est une expérience qui marque. Mon préféré, Le Livre des Nuits, et sinon, Immensités, Jours de colère, Chanson des Mal-aimants, Tobie des Marais…
– Pascal Quignard, mais les plus connus ne sont pas forcément ceux qui m'ont le plus marqué. Je recommande L'origine de la danse (essai) ou Les solidarités mystérieuses.
– Pierre Bergougnioux, par exemple Le grand Sylvain, ou Le matin des origines. Mais c'est un peu "sur-écrit", tout de même.
– Le Clézio, m'énerve souvent prodigieusement, mais il y a de belles choses, Le Chercheur d'or m'a vraiment bien plu, ou Angoli Mala.
– Sylvain Tesson. Je suis fanatique. Un été avec Homère, Sur les chemins noirs, …
En poésie, je lis souvent Jaccottet, Bonnefoy, Patrice de la Tour du Pin, Lorand Gaspar, Glissant…
– TOUT Michon, comme signalé plus haut. C'est un maître styliste, mais difficile à étudier sous forme d'extraits en classe, car son écriture passe beaucoup par un jeu de variations et de clins d'œils internes à des mots ou expressions qu'il redéfinit. Donc il faut un peu de longueur.
– Pierre Jourde, j'ai beaucoup aimé Pays Perdu. Moins le reste. Mais là aussi, grande maîtrise, un beau rythme lent et maîtrisé.
–Sylvie Germain. Une écriture beaucoup plus originale qui laisse la part belle à une imagination débridée, mais là aussi c'est une expérience qui marque. Mon préféré, Le Livre des Nuits, et sinon, Immensités, Jours de colère, Chanson des Mal-aimants, Tobie des Marais…
– Pascal Quignard, mais les plus connus ne sont pas forcément ceux qui m'ont le plus marqué. Je recommande L'origine de la danse (essai) ou Les solidarités mystérieuses.
– Pierre Bergougnioux, par exemple Le grand Sylvain, ou Le matin des origines. Mais c'est un peu "sur-écrit", tout de même.
– Le Clézio, m'énerve souvent prodigieusement, mais il y a de belles choses, Le Chercheur d'or m'a vraiment bien plu, ou Angoli Mala.
– Sylvain Tesson. Je suis fanatique. Un été avec Homère, Sur les chemins noirs, …
En poésie, je lis souvent Jaccottet, Bonnefoy, Patrice de la Tour du Pin, Lorand Gaspar, Glissant…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ParménideNeoprof expérimenté
Je n'ai pas lu tous les messages mais la mention de certains auteurs a retenu mon attention:
Le Clézio fait partie de mes préférés depuis bien longtemps. Ceux qui ne l'aiment pas sont nombreux j'ai remarqué. Il y a deux Le Clézio bien différents, celui des années 60-70, et celui d'à partir des années 80. La période de la recherche formelle et des livres marqués par l'angoisse du monde moderne, puis à partir des années 80 l'ouverture vers l'ailleurs et les autres civilisations. Honnêtement , et de façon assez surprenante j'aime également les deux Le Clézio. Je pense que c'est un auteur essentiel de la seconde moitié du 20ème siècle. En général ses livres de la première période sont peu connus et appréciés. De fait c'est à partir des années 80, avec Désert, ou le chercheur d'or, que le grand public a été séduit.
Pour ceux qui trouvent trop mièvre Le Clézio je conseillerais la première période, et notamment le livre par lequel il est entré en littérature en 63 : le procès verbal . Peut être le coup de cœur littéraire majeur de ma vie. Je trouve que c'est LE roman établissant la synthèse des trois grandes tendances du siècle: surréalisme, existentialisme, nouveau roman.
Après on peut aussi aborder Le Clézio par une voie plus poétique : Mydriase et Vers les Icebergs (difficiles à trouver car épuisés) sont des textes courts où l'influence de Henri Michaux est nette. Sur lequel Le Clézio a si ma mémoire est bonne fait son mémoire de maitrise.
Sinon j'ai vu qu'il a été question de Quignard et de Michon : deux auteurs vraiment exigeants. J'ai découvert le second il y a assez peu de temps, j'ai lu la grande Beune. Une écriture très puissante, très forte, mais il s'agit là typiquement du genre de livre à ne pas lire quand on est fatigué. Parfois, il m'a fallu m'y reprendre à 4-5 fois pour vraiment comprendre ce qu'il voulait dire. Et encore je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi.
J'ai découvert Quignard en 2002 à l'occasion du Goncourt Les ombres errantespour aussitôt être captivé par ces OVNIS littéraires qu'il produit régulièrement. Moins ardu que Michon, mais nécessitant quand même une culture importante… Après il a écrit aussi des textes moins fragmentaires , plus narratifs. Terrasses à Rome, Tous les matins du monde (magnifique film en parallèle!) qui a été au programme de TL il n'y a pas si longtemps.
Dernièrement j'ai lu les derniers Sollers: Centre, Mouvement, Beauté… Très intéressant, mélange de roman et de réflexion toujours orienté vers la littérature, l'art, et l'actualité, sous une forme assez quignardienne d'ailleurs.
Voilà ce qui me vient à l'esprit en improvisant mais d'autres choses peuvent se rappeler à moi
Le Clézio fait partie de mes préférés depuis bien longtemps. Ceux qui ne l'aiment pas sont nombreux j'ai remarqué. Il y a deux Le Clézio bien différents, celui des années 60-70, et celui d'à partir des années 80. La période de la recherche formelle et des livres marqués par l'angoisse du monde moderne, puis à partir des années 80 l'ouverture vers l'ailleurs et les autres civilisations. Honnêtement , et de façon assez surprenante j'aime également les deux Le Clézio. Je pense que c'est un auteur essentiel de la seconde moitié du 20ème siècle. En général ses livres de la première période sont peu connus et appréciés. De fait c'est à partir des années 80, avec Désert, ou le chercheur d'or, que le grand public a été séduit.
Pour ceux qui trouvent trop mièvre Le Clézio je conseillerais la première période, et notamment le livre par lequel il est entré en littérature en 63 : le procès verbal . Peut être le coup de cœur littéraire majeur de ma vie. Je trouve que c'est LE roman établissant la synthèse des trois grandes tendances du siècle: surréalisme, existentialisme, nouveau roman.
Après on peut aussi aborder Le Clézio par une voie plus poétique : Mydriase et Vers les Icebergs (difficiles à trouver car épuisés) sont des textes courts où l'influence de Henri Michaux est nette. Sur lequel Le Clézio a si ma mémoire est bonne fait son mémoire de maitrise.
Sinon j'ai vu qu'il a été question de Quignard et de Michon : deux auteurs vraiment exigeants. J'ai découvert le second il y a assez peu de temps, j'ai lu la grande Beune. Une écriture très puissante, très forte, mais il s'agit là typiquement du genre de livre à ne pas lire quand on est fatigué. Parfois, il m'a fallu m'y reprendre à 4-5 fois pour vraiment comprendre ce qu'il voulait dire. Et encore je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi.
J'ai découvert Quignard en 2002 à l'occasion du Goncourt Les ombres errantespour aussitôt être captivé par ces OVNIS littéraires qu'il produit régulièrement. Moins ardu que Michon, mais nécessitant quand même une culture importante… Après il a écrit aussi des textes moins fragmentaires , plus narratifs. Terrasses à Rome, Tous les matins du monde (magnifique film en parallèle!) qui a été au programme de TL il n'y a pas si longtemps.
Dernièrement j'ai lu les derniers Sollers: Centre, Mouvement, Beauté… Très intéressant, mélange de roman et de réflexion toujours orienté vers la littérature, l'art, et l'actualité, sous une forme assez quignardienne d'ailleurs.
Voilà ce qui me vient à l'esprit en improvisant mais d'autres choses peuvent se rappeler à moi
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- e-WandererGrand sage
Je n'avais pas vraiment accroché au Procès Verbal. L'impression qu'il se cherchait à ce moment-là, je trouvais que ça faisait un peu pastiche de Boris Vian… Mais c'est une vieille impression, je ne l'ai pas relu depuis au mois 30 ans…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- faustine62Érudit
En poésie, Emmanuel Hocquard, décédé en 2019. Sinon j'ai lu Le sommeil de la raison de la romancière Gabrielle Wittkop. Elle écrit bien et son univers est singulier. Mais ne connaissant que ce roman, je n'ai pas d'avis sur l'ensemble de son oeuvre.
- ParménideNeoprof expérimenté
e-Wanderer a écrit:Je n'avais pas vraiment accroché au Procès Verbal. L'impression qu'il se cherchait à ce moment-là, je trouvais que ça faisait un peu pastiche de Boris Vian… Mais c'est une vieille impression, je ne l'ai pas relu depuis au mois 30 ans…
C'est clairement l'ouvrage d'une époque. Avec tout son côté iconoclaste et ses partis pris esthétiques : "poèmes" , coupures de journaux insérés…
Et toutes les personnes avec lesquelles j'ai parlé de Le Clézio dans ma vie, soit on détesté le Procès verbal, soit n'en avaient jamais entendu parler.
Mais cette référence à Vian m'amuse vu que, autant je n'aime pas du tout cet auteur, autant j'adore le roman de Le Clézio
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- Hardy-LaclosNiveau 9
J'aime beaucoup l'œuvre de Mauvignier, qui possède une réelle patte Je recommande Ce que j'appelle oubli, Autour du monde ou Dans la foule.
Les Microfictions de Jauffret sont savoureuses, souvent trash mais très efficaces. L'art de construire un récit en une page.
Je suis sensible à l'écriture d'Ernaux aussi.
Pour le théâtre, découvrez Koffi Kwahulé, un grand dramaturge. J'ai adoré Jaz notamment.
J'ai du mal avec Bonnefoy sur lequel je me suis méchamment viandé à l'oral de l'agreg alors que je pensais avoir réussi.
Autrement, pour les auteurs étrangers, je suis un fanatique de Raymond Carver qu'on considère comme le Tchekhov américain. Un immense nouvelliste à l'écriture apparemment très simple, sans fioritures mais qui touche profondément. La vie de la middle-class américaine des années 60-70.
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- Spoiler:
- 2018-2019 : T2 (deux 6è ; une 5è ; une 3ème + PP 3ème)
2017-2018 : T1 (trois 6è ; 1 3è)
2016-2017 : stagiaire (deux 5è)
« - Alors, tu t'es bien amusée ?
- Comme ça.
- T'as vu le métro ?
- Non.
- Alors, que'est ce que t'as fait ?
- J'ai vieilli. »
Raymond Queneau, Zazie dans le métro
- faustine62Érudit
Un ami m'a parlé de Richard Millet et en particulier de Ma vie parmi les ombres.
- *Ombre*Grand sage
faustine62 a écrit:Un ami m'a parlé de Richard Millet et en particulier de Ma vie parmi les ombres.
J'ai adoré ce livre, l'écriture est magnifique, proustienne.
Thom, je pense aussi que, derrière la discrétion de Mauvignier ce cacher un vrai auteur, doté d'un style.
- InvitéInvité
Oh oui, comment ai-je pu oublier Millet !?! "Ma vie parmi les ombres" est pour moi son plus beau livre. J'ai adoré aussi " L'amour des trois sœurs Piale " et "Lauve le pur".
- faustine62Érudit
Rien que le titre est une invitation. Je vais le lire. À part Quignard et lui, qui en a de si beaux ?
- InvitéInvité
Oui, même les titres sont beaux ! Millet a également écrit un très bel essai, " Le Sentiment de la langue". Et c'est lui qui a rédigé le Dictionnaire amoureux de la Méditerranée, qui me fait rêver quand je l'ouvre au hasard...
- faustine62Érudit
Maldoror merci pour ces références. Au bureau, deux collègues sont des lectrices assidues de Delphine de Vigan. On m'en a prêté un, mais ce n'est vraiment pas ce que je recherche.
Je suis HS par rapport au sujet, mais je ne peux m'empêcher de citer Sebald (écrivain allemand ), auteur du magnifique Les Anneaux de Saturne.
Je suis HS par rapport au sujet, mais je ne peux m'empêcher de citer Sebald (écrivain allemand ), auteur du magnifique Les Anneaux de Saturne.
- alprechac2Expert
Je ne crois pas que Yasmina Khadra ait été cité (L'Attentat, par exemple)
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- *Ombre*Grand sage
Pour moi, ce type d'auteur ne joue pas dans la même catégorie. C'est un témoin de son temps, intéressant, mais je me demande ce qu'il en restera avec des années de distance. L'écriture est finalement ordinaire et cela manque d'universalité, non ?
- faustine62Érudit
Je suis d'accord avec Ombre. Je suis certaine que Sebald restera en revanche.
On ma aussi conseillé L'enfer du roman de Millet (essai), et Le Dernier royaume de Quignard. Enfin les livres de Guyotat, entre fiction et autobiographie.
On ma aussi conseillé L'enfer du roman de Millet (essai), et Le Dernier royaume de Quignard. Enfin les livres de Guyotat, entre fiction et autobiographie.
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