- miss sophieExpert spécialisé
Lu sur les conseils de mon libraire, un roman pour les vacances, pas prise de tête et très réjouissant dans son traitement (moins sur le fond !) : Mamie Luger de Benoît Philippon (2018). Il convient pour les défis 8 (la trame se déroule sur plusieurs années), 26 (livre qui fait rire ou sourire), 28 (Femme forte) et 44 (le titre comporte un nom de membre de la famille ; même si ici "mamie" désigne une dame âgée mais qui n'est la grand-mère de personne).
L'héroïne, Berthe, âgée de cent deux ans, est arrêtée pour avoir tiré sur son voisin puis sur les policiers venus chez elle. Au cours de la garde à vue, Berthe déroule avec un net franc-parler le fil de sa vie pas très chanceuse et la façon dont elle a lutté contre la domination masculine en place, et l'inspecteur Ventura, qui ne peut s'empêcher de s'attacher à la vieille dame, va néanmoins de surprise en effroi en découvrant qu'elle a plusieurs cadavres à son actif...
L'héroïne, Berthe, âgée de cent deux ans, est arrêtée pour avoir tiré sur son voisin puis sur les policiers venus chez elle. Au cours de la garde à vue, Berthe déroule avec un net franc-parler le fil de sa vie pas très chanceuse et la façon dont elle a lutté contre la domination masculine en place, et l'inspecteur Ventura, qui ne peut s'empêcher de s'attacher à la vieille dame, va néanmoins de surprise en effroi en découvrant qu'elle a plusieurs cadavres à son actif...
- EloahExpert spécialisé
Amaliah a écrit:
J'ai lu, quant à moi, Big Brother dont certaines ont parlé plus haut. Une femme revoit son frère qu'elle n'a pas vu depuis quelques années et qui est devenu obèse. Lu en plein régime, c'était pas mal. Je suis passée vite sur le début du livre, puis ça m'a accrochée. J'ai été moi aussi vraiment très étonnée de la fin à laquelle je ne m'attendais pas du tout.
Ca me fait bien plaisir que tu aies aimé ce livre, c'est moi qui l'ai lu récemment et j'avais aussi été surprise par la fin.
De mon côté, pour le défi 5 "un livre dont le titre est à la form[/b[b]]e négative", j'ai lu Le Monde sans vous de Sylvie Germain qui est une autrice que j'aime beaucoup. Il s'agit d'un recueil de 4 textes qui sont à la fois des hommages, des souvenirs liés à des images artistiques et des voyages, en mémoire des parents décédés de Sylvie Germain. C'est très beau, très délicat, très émouvant.
Pour le défi 50 "un roman dont les héroïnes sont sœurs", j'ai lu Le Chaperon rouge de Sarah Blakley Cartwright. C'est la développement en roman du scénario dont a été tiré le film (que je n'ai pas vu). A priori j'aurais dû aimer car j'aime les réécritures de contes et les ambiances gothiques mais je n'ai pas du tout accroché, je n'ai pas réussi à croire une seconde à l'histoire.
- MalagaModérateur
Me voilà à la moitié du défi !!
Pour le défi 39 : Un livre dont le titre comporte un terme familier ou un gros mot, j'ai lu Une p.u.tain d'histoire de Bernard Minier.
L'histoire : Henry, 16 ans, vit avec ses deux mères et son fidèle groupe d'amis sur une petite île non loin de Seattle. Une nuit, Naomi, sa petite amie, est assassinée. Henry devient le principal suspect et il décide donc de mener l'enquête pour trouver le meurtrier et ainsi prouver son innocence.
Mon avis : un bon polar. Bernard Minier parvient à nous faire voyager dans cette petite île, Glass Island, totalement imaginaire et qui semble pourtant bien réelle. L'histoire part un peu dans tous les sens car l'auteur nous raconte en parallèle les agissements d'un riche homme d'affaires mais, bien entendu, à la fin, tout se recoupe. L'histoire se termine d'une manière assez habile avec un twist final plutôt inattendu. Evidemment, il y a quelques invraisemblances et autres clichés mais l'ensemble se lit de manière agréable.
Pour le défi 39 : Un livre dont le titre comporte un terme familier ou un gros mot, j'ai lu Une p.u.tain d'histoire de Bernard Minier.
L'histoire : Henry, 16 ans, vit avec ses deux mères et son fidèle groupe d'amis sur une petite île non loin de Seattle. Une nuit, Naomi, sa petite amie, est assassinée. Henry devient le principal suspect et il décide donc de mener l'enquête pour trouver le meurtrier et ainsi prouver son innocence.
Mon avis : un bon polar. Bernard Minier parvient à nous faire voyager dans cette petite île, Glass Island, totalement imaginaire et qui semble pourtant bien réelle. L'histoire part un peu dans tous les sens car l'auteur nous raconte en parallèle les agissements d'un riche homme d'affaires mais, bien entendu, à la fin, tout se recoupe. L'histoire se termine d'une manière assez habile avec un twist final plutôt inattendu. Evidemment, il y a quelques invraisemblances et autres clichés mais l'ensemble se lit de manière agréable.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Volo'Neoprof expérimenté
31. Fin d'un monde - Christina Dalcher, Vox
Dystopie sur la prise de pouvoir extrémiste aux États-Unis avec une volonté de revenir à une répartition genrée de la société. La thématique file celle de Handmaid's Tale d'Atwood. Le point central est la mise au silence des femmes grâce à la technologie et non pas avec le régime de la peur, comme dans la dystopie d'Atwood. Il n'y a pas non plus de répartition de caste mais seulement des femmes qui sont astreintes à 100 mots par jour pour communiquer. Si le livre est intéressant, le traitement assez bien réalisé, je suis un peu sur ma faim avec les derniers chapitres. Le style n'est pas particulièrement développé et c'est le thème qui compte le plus. Cela reste une lecture satisfaisante et qui se lit extrêmement vite. Par contre, une impression de déjà vu avec le phénomène qu'a été l'ouvrage d'Atwood avec son adaptation télévisée.
Dystopie sur la prise de pouvoir extrémiste aux États-Unis avec une volonté de revenir à une répartition genrée de la société. La thématique file celle de Handmaid's Tale d'Atwood. Le point central est la mise au silence des femmes grâce à la technologie et non pas avec le régime de la peur, comme dans la dystopie d'Atwood. Il n'y a pas non plus de répartition de caste mais seulement des femmes qui sont astreintes à 100 mots par jour pour communiquer. Si le livre est intéressant, le traitement assez bien réalisé, je suis un peu sur ma faim avec les derniers chapitres. Le style n'est pas particulièrement développé et c'est le thème qui compte le plus. Cela reste une lecture satisfaisante et qui se lit extrêmement vite. Par contre, une impression de déjà vu avec le phénomène qu'a été l'ouvrage d'Atwood avec son adaptation télévisée.
- AdrenFidèle du forum
Volo' je viens de le lire aussi, sur les conseils de la doc du lycée, je l'ai fini hier ! Déçue aussi, beaucoup trop de similitudes avec La Servante écarlate dans l'univers créé. Peu d'exploitation finalement du "compte-mots" et des personnages un peu trop hors-normesà mon goût. J'ai aussi lu Sauf d'Hervé Commère dont vous êtes plusieurs à avoir parlé ici et je commence Zéro, par l'auteur de Black out, qui traite de la vente et de l'exploitation des données collectées sur nous tous par les cartes et applis en tous genres.
Je reprendrai les items du défi après les vacances.
Je reprendrai les items du défi après les vacances.
- Volo'Neoprof expérimenté
Oui c'est exactement cela. Et puis il y a des fils qui apparaissent qui sont créés exprès mais ne sont pas exploités (je pense notamment à la mère de la protagoniste ! Comme par hasard !). Cela manque de narration et de consistance, je trouve. Trop de verbes d'actions. Certains personnages arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe (je pense à Petrosvki, le garde, ou encore Poe dont on ne connaît pas vraiment la fonction). Il y avait une belle gradation dans l'histoire, à un rythme satisfaisant, puis finalement tout s'accélère à la fin pour finir sur un plat magnifique. Il se lit bien quand même.
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 15 (livre à la couverture multicolore, bariolée) et les 20 (livre qui parle d'écriture) et 26 (livre qui fait rire ou sourire) : Le mystère Sherlock de J.M. Erre (2012).
En voici la 4e de couverture : « Meiringen, Suisse. Les pompiers dégagent l’accès à l’hôtel Baker Street, coupé du monde pendant trois jours à cause d’une avalanche, et découvrent un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres de dix universitaires qui participaient à un colloque sur Sherlock Holmes. Le meilleur d’entre eux devait être nommé titulaire de la toute première chaire d’holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer… »
Le ton est résolument à l’humour et à l’exagération : les personnages sont ridicules, les événements tragiques s’enchaînent à un rythme effréné, tout est sujet à dérision (et néanmoins fort bien documenté sur les aventures de Sherlock Holmes) : une lecture très réjouissante !
En voici la 4e de couverture : « Meiringen, Suisse. Les pompiers dégagent l’accès à l’hôtel Baker Street, coupé du monde pendant trois jours à cause d’une avalanche, et découvrent un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres de dix universitaires qui participaient à un colloque sur Sherlock Holmes. Le meilleur d’entre eux devait être nommé titulaire de la toute première chaire d’holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer… »
Le ton est résolument à l’humour et à l’exagération : les personnages sont ridicules, les événements tragiques s’enchaînent à un rythme effréné, tout est sujet à dérision (et néanmoins fort bien documenté sur les aventures de Sherlock Holmes) : une lecture très réjouissante !
- lulucastagnetteEmpereur
miss sophie a écrit:Pour le défi 15 (livre à la couverture multicolore, bariolée) et les 20 (livre qui parle d'écriture) et 26 (livre qui fait rire ou sourire) : Le mystère Sherlock de J.M. Erre (2012).
En voici la 4e de couverture : « Meiringen, Suisse. Les pompiers dégagent l’accès à l’hôtel Baker Street, coupé du monde pendant trois jours à cause d’une avalanche, et découvrent un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres de dix universitaires qui participaient à un colloque sur Sherlock Holmes. Le meilleur d’entre eux devait être nommé titulaire de la toute première chaire d’holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer… »
Le ton est résolument à l’humour et à l’exagération : les personnages sont ridicules, les événements tragiques s’enchaînent à un rythme effréné, tout est sujet à dérision (et néanmoins fort bien documenté sur les aventures de Sherlock Holmes) : une lecture très réjouissante !
Grande fan de Sherlock (même si Hercule reste mon héros préféré), j'ai lu aussi ce roman mais j'ai été déçue. Je l'ai trouvé "trop" tout en fait. J'ai bien compris que c'était un parti pris de l'auteur, mais les personnages invraisemblables, les situations incroyables, notamment le personnage de la fausse femme enceinte.
- AdrenFidèle du forum
Je l'avais bien aimé, le second degré et la parodie universitaire légère. Son autre roman m'avait bien plu aussi, de bonnes lectures de vacances.
- miss sophieExpert spécialisé
lulucastagnette a écrit:Grande fan de Sherlock (même si Hercule reste mon héros préféré), j'ai lu aussi ce roman mais j'ai été déçue. Je l'ai trouvé "trop" tout en fait. J'ai bien compris que c'était un parti pris de l'auteur, mais les personnages invraisemblables, les situations incroyables, notamment le personnage de la fausse femme enceinte.
Pour moi, l'excès fait partie du plaisir de cette lecture !
- *Ombre*Grand sage
Terminé pour le défi livre dont le titre comprend une partie du corps (mais convient aussi pour fin d'un monde) Le Coeur est un chasseur solitaire de Carson McCullers. J'ai été soufflée par la puissance et la poésie de ce roman écrit par une jeune fille de 22 ans. L'histoire se passe dans une petite ville du sud des États-Unis à la fin des années 30, dans le sillage de la grande dépression. Quelques individus s'y croisent sans parvenir à se rencontrer vraiment, luttent contre la misère, contre le destin. Mais, bien sûr, le rôle de celui-ci est de s'acharner, de briser les espérances. Mick, jeune fille au seuil de l'âge adulte, résume son parcours à la fin du roman : "C'était comme si on l'avait trompée. Et elle ne pouvait en vouloir à personne." La vie est une lutte dans laquelle les dés sont pipés, et où les pauvres sont toujours perdants.
Un très beau roman (mais pas très joyeux) et une acuité étonnante chez une autrice aussi jeune.
Un très beau roman (mais pas très joyeux) et une acuité étonnante chez une autrice aussi jeune.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Cela fait longtemps que je n'ai pas posté ! J'avance lentement mais avec plaisir.
J'ai fini la trilogie Maddadam de Margaret Atwood conseillée par Sei, (et très bien chroniquée donc je ne développe pas trop)
Je classe le second tome en..
28. Femmes fortes. The year of the flood, Margaret Atwood
Car il n'en manque pas dans ce second tome où les personnages féminins sont en résistance. Mais cela pourrait aussi convenir pour le 8 (sur plusieurs années...)
J'ai beaucoup aimé voir progressivement se rapprocher les tomes 1 et 2, les prêches du prédicateur de la secte des jardiniers sont assez poétiques et finalement, c'est amusant de voir cette lecture très particulière de la bible.
Pour le troisième, tome, comme Sei je le classe dans la catégorie
45. Un jeu de mots ou une figure de style dans le titre. Maddadam, Margaret Atwood
Mais je trouve qu'il irait très bien pour "hériter, transmettre" aussi. La construction de cette trilogie est vraiment très bien faite, tout se boucle dans le 3ème tome. J'aime bien aussi l'humour, plus présent dans ce troisième tome, et aussi le fait que la relation avec la nature est très présente dans ce tome...Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour le mettre en "nature writing" car cet item ne m'inspire guère!
J'aime décidément beaucoup Margaret Atwood. Sei, merci encore pour cette découverte!
J'ai fini la trilogie Maddadam de Margaret Atwood conseillée par Sei, (et très bien chroniquée donc je ne développe pas trop)
Je classe le second tome en..
28. Femmes fortes. The year of the flood, Margaret Atwood
Car il n'en manque pas dans ce second tome où les personnages féminins sont en résistance. Mais cela pourrait aussi convenir pour le 8 (sur plusieurs années...)
J'ai beaucoup aimé voir progressivement se rapprocher les tomes 1 et 2, les prêches du prédicateur de la secte des jardiniers sont assez poétiques et finalement, c'est amusant de voir cette lecture très particulière de la bible.
Pour le troisième, tome, comme Sei je le classe dans la catégorie
45. Un jeu de mots ou une figure de style dans le titre. Maddadam, Margaret Atwood
Mais je trouve qu'il irait très bien pour "hériter, transmettre" aussi. La construction de cette trilogie est vraiment très bien faite, tout se boucle dans le 3ème tome. J'aime bien aussi l'humour, plus présent dans ce troisième tome, et aussi le fait que la relation avec la nature est très présente dans ce tome...Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour le mettre en "nature writing" car cet item ne m'inspire guère!
J'aime décidément beaucoup Margaret Atwood. Sei, merci encore pour cette découverte!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- celitianSage
Quatre lectures :
- je voulais le lire depuis longtemps : Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas, un récit vraiment poignant, très intéressant de le lire aujourd'hui car on se rend compte que rien n'a changé en 10 ans.
- j'ai beaucoup aimé Mille femmes blanches de Jim Fergus,
- Fugitive parce que reine de Violaine Huisman
- un autre vraiment pas terrible : Play Boy De Constance Debré
- je voulais le lire depuis longtemps : Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas, un récit vraiment poignant, très intéressant de le lire aujourd'hui car on se rend compte que rien n'a changé en 10 ans.
- j'ai beaucoup aimé Mille femmes blanches de Jim Fergus,
Un sujet qui ne m'attirait pas du tout mais le livre est captivant, il fait partie d'une trilogie avec des personnes de femmes qui se révoltent.En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles... l'une d'elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l'alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l'agonie de son peuple d'adoption...
- Fugitive parce que reine de Violaine Huisman
Là aussi, des personnages de femmes fortes."Maman était une force de la nature et elle avait une patience très limitée pour les jérémiades de gamines douillettes. Nos plaies, elle les désinfectait à l'alcool à 90°, le Mercurochrome apparemment était pour les enfants gâtés. Et puis il y avait l'éther, dans ce flacon d'un bleu céruléen comme la sphère vespérale. Cette couleur était la sienne, cette profondeur du bleu sombre où se perd le coup de poing lancé contre Dieu." Ce premier roman raconte l'amour inconditionnel liant une mère à ses filles, malgré ses fêlures et sa défaillance. Mais l'écriture poétique et sulfureuse de Violaine Huisman porte aussi la voix déchirante d'une femme, une femme avant tout, qui n'a jamais cessé d'affirmer son droit à une vie rêvée, à la liberté.
- un autre vraiment pas terrible : Play Boy De Constance Debré
"J'ai même pas osé mettre la langue la première fois que j'ai embrassé une fille. C'était après Laurent. Avant je savais mais c'était théorique. J'ai fait un effort pour la deuxième. Je lui ai roulé une vraie pelle. Ça m'avait flattée comme un mec qu'elle soit mannequin. On progressait. J'avais toujours peur, mais moins. Sauf qu'à chaque fois on en était restées là. Ou plutôt elles en étaient restées là avec moi. Des hétéros qui se posaient vaguement la question et qui avaient calé. Des filles plus jeunes que moi, mais des filles comme moi".
- AdrenFidèle du forum
De Margaret Atwood j'ai lu récemment Graine de sorcière, agréable surprise, pas du tout dystopique. Un metteur en scène sur le point de monter La Tempête de Shakespeare se fait virer du festival dont il est un des fondateurs. Il vit en ermite et devient intervenant anonyme dans une prison, quand lui vient le désir de se venger en montant sa Tempête. Le récit est drôle et grinçant, les personnages, hauts en couleurs. Je n'ai pas cherché s'il rentrait dans le défi.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Oui, je suis tentée aussi par celui là...
En attendant j'ajoute, car je viens de le terminer:
21. Un livre dont l'auteur est / a été emprisonné. Bartleby, Herman Melville
Je l'ai lu pour le boulot; on ne présente plus Barleby et son "I would rather not to..." Comme Melville a été brièvement emprisonné pour mutinerie, je le place en N° 21!
J'ai vraiment bien apprécié cette lecture et son ironie.
En attendant j'ajoute, car je viens de le terminer:
21. Un livre dont l'auteur est / a été emprisonné. Bartleby, Herman Melville
Je l'ai lu pour le boulot; on ne présente plus Barleby et son "I would rather not to..." Comme Melville a été brièvement emprisonné pour mutinerie, je le place en N° 21!
J'ai vraiment bien apprécié cette lecture et son ironie.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai lu énormément ces derniers temps mais n'ai rien mis à jour! Il faut que je prenne le temps de le faire. Grand Hôtel me tente bien.
- miss sophieExpert spécialisé
J'ai enfin lu une œuvre qui avait été recommandée ici l'an dernier : Le poids des secrets d'Aki Shimazaki. Il s'agit en fait d'un cycle de cinq romans parus entre 1999 et 2004 : Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru. Ils conviennent pour les défis 8 "(la trame se déroule sur plusieurs années"), 22 ("livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue"), 24 ("le titre ne contient aucun e" pour trois d'entre eux), 30 ("silence") et 43 ("une histoire dans l'histoire / l’Histoire" : l’annexion de la Corée par le Japon, le bombardement de Nagazaki).
J’ai été un peu déçue par l’écriture, très simple alors que je l'attendais plus élaborée (de fait, beaucoup de phrases simples, posées les unes à la suite des autres, surtout dans les premiers tomes). Cela est peut-être dû au fait qu’Aki Shimazaki écrit dans une langue qui n’est pas la sienne à l’origine (québécoise d’origine japonaise, elle écrit en français, qu’elle a appris à quarante ans). Ceci mis à part, la construction du (des) roman(s) est intéressante et les personnages sont attachants. Les cinq courts tomes retracent l’histoire de deux familles japonaises et de leurs secrets généalogiques ; les récits, qui donnent à chaque fois la parole à un personnage différent, se complètent par ces points de vue et l’évocation de plusieurs époques. L’auteur est très critique sur le Japon de la première moitié du XXe siècle.
J’ai été un peu déçue par l’écriture, très simple alors que je l'attendais plus élaborée (de fait, beaucoup de phrases simples, posées les unes à la suite des autres, surtout dans les premiers tomes). Cela est peut-être dû au fait qu’Aki Shimazaki écrit dans une langue qui n’est pas la sienne à l’origine (québécoise d’origine japonaise, elle écrit en français, qu’elle a appris à quarante ans). Ceci mis à part, la construction du (des) roman(s) est intéressante et les personnages sont attachants. Les cinq courts tomes retracent l’histoire de deux familles japonaises et de leurs secrets généalogiques ; les récits, qui donnent à chaque fois la parole à un personnage différent, se complètent par ces points de vue et l’évocation de plusieurs époques. L’auteur est très critique sur le Japon de la première moitié du XXe siècle.
- AmaliahEmpereur
Pour ma part, pour le défi "Fin d'un monde", je viens enfin de finir Le Monde d'hier de Stefan Zweig qui est sur mes étagères depuis au moins vingt ans... Je dois avouer que le premier chapitre fut un pensum : l'auteur explique l'organisation de la société viennoise et sa propre famille à la fin du XIXe siècle et notamment la place des juifs dans cette société. J'ai ensuite été aussi touchée qu'intéressée par ce long récit qui évoque la première moitié du XXe siècle telle que Zweig a pu la vivre, lui l'Européen cosmopolite peu à peu réduit au statut d'apatride, qui a connu les deux guerres et le basculement dans un monde d'un nouvel ordre. Ce livre est également d'une grande richesse par la galerie des artistes que Zweig côtoie et dont il fait le portrait. Savoir que ce livre a été posté à son éditeur, un jour avant le suicide de l'écrivain, lui donne une résonance particulière.
En voici la dernière phrase : « Mais toute ombre est en fin de compte aussi fille de la lumière, et seul celui qui a connu clarté et obscurité, guerre et paix, ascension et déclin, seulement celui là a véritablement vécu. »
Et en allemand pour ceux qui apprécient : "Aber jeder Schatten ist im letzten doch auch Kind des Lichts, und nur wer Helles und Dunkles, Krieg und Frieden, Aufstieg und Niedergang erfahren, nur der hat wahrhaft gelebt."
Ce fut donc parfois long et fastidieux mais je suis très contente de l'avoir lu.
J'ai également lu le livre le plus mauvais que j'aie lu cette année, Comment tu parles de ton père de Joann Sfar et que je juge dénué de tout intérêt. Heureusement, c'était court. J'ai donc mis ce dernier pour le défi "membre de la famille" et placé Les Os des filles que j'avais bien aimé dans la catégorie "corps".
J'ai aussi lu Les Chaussures italiennes des Henning Mankell que j'ai beaucoup aimé et que je voulais tout d'abord mettre pour le défi "vêtement ou accessoire" : un vieil homme, ancien chirurgien, vit seul sur une île suédoise perdue depuis qu'il a commis une faute professionnelle qu'il ne se pardonne pas. Une femme surgit alors dans sa vie : son ancienne compagne qu'il a abandonnée quelque quarante plus tôt. Il ne se passe pas grand-chose dans ce récit mais je l'ai vraiment beaucoup aimé pour sa délicatesse.
Je suis maintenant en train de lire Les Bottes suédoises qui est le second tome (bien qu'on puisse lire les deux récits indépendamment) que je classerai dans la catégorie "vêtement ou accessoire", le premier remplissant le défi "Pardonner (ou pas?)".
J'ai aussi lu L'Ivresse du kangourou de Kenneth Cook pour l'Australie : la forme de la nouvelle ne me convient pas du tout, je reste toujours sur ma faim. Je garderai le souvenir d'une lecture légère de récits parfois cocasses.
J'en suis donc à 47 défis relevés. Il m'en reste trois :
- le titre en langue étrangère et je pense que je lirai, comme Miss Sophie, Le Poids des secrets. Je ne renonce jamais à lire un livre d'un auteur japonais mais systématiquement, je me sens éloignée de l'écriture et des thèmes comme jamais je ne le ressens pour la littérature d'un autre pays.
- l'auteur emprisonné : j'ai des nouvelles de Sepulveda sous la main, à défaut d'autre chose.
- Naure writing : alors là, je sèche... Je n'aime pas du tout Sylvain Tesson. Si vous avez des suggestions... Sinon je sortirai le joker!
En voici la dernière phrase : « Mais toute ombre est en fin de compte aussi fille de la lumière, et seul celui qui a connu clarté et obscurité, guerre et paix, ascension et déclin, seulement celui là a véritablement vécu. »
Et en allemand pour ceux qui apprécient : "Aber jeder Schatten ist im letzten doch auch Kind des Lichts, und nur wer Helles und Dunkles, Krieg und Frieden, Aufstieg und Niedergang erfahren, nur der hat wahrhaft gelebt."
Ce fut donc parfois long et fastidieux mais je suis très contente de l'avoir lu.
J'ai également lu le livre le plus mauvais que j'aie lu cette année, Comment tu parles de ton père de Joann Sfar et que je juge dénué de tout intérêt. Heureusement, c'était court. J'ai donc mis ce dernier pour le défi "membre de la famille" et placé Les Os des filles que j'avais bien aimé dans la catégorie "corps".
J'ai aussi lu Les Chaussures italiennes des Henning Mankell que j'ai beaucoup aimé et que je voulais tout d'abord mettre pour le défi "vêtement ou accessoire" : un vieil homme, ancien chirurgien, vit seul sur une île suédoise perdue depuis qu'il a commis une faute professionnelle qu'il ne se pardonne pas. Une femme surgit alors dans sa vie : son ancienne compagne qu'il a abandonnée quelque quarante plus tôt. Il ne se passe pas grand-chose dans ce récit mais je l'ai vraiment beaucoup aimé pour sa délicatesse.
Je suis maintenant en train de lire Les Bottes suédoises qui est le second tome (bien qu'on puisse lire les deux récits indépendamment) que je classerai dans la catégorie "vêtement ou accessoire", le premier remplissant le défi "Pardonner (ou pas?)".
J'ai aussi lu L'Ivresse du kangourou de Kenneth Cook pour l'Australie : la forme de la nouvelle ne me convient pas du tout, je reste toujours sur ma faim. Je garderai le souvenir d'une lecture légère de récits parfois cocasses.
J'en suis donc à 47 défis relevés. Il m'en reste trois :
- le titre en langue étrangère et je pense que je lirai, comme Miss Sophie, Le Poids des secrets. Je ne renonce jamais à lire un livre d'un auteur japonais mais systématiquement, je me sens éloignée de l'écriture et des thèmes comme jamais je ne le ressens pour la littérature d'un autre pays.
- l'auteur emprisonné : j'ai des nouvelles de Sepulveda sous la main, à défaut d'autre chose.
- Naure writing : alors là, je sèche... Je n'aime pas du tout Sylvain Tesson. Si vous avez des suggestions... Sinon je sortirai le joker!
- JennyMédiateur
Regarde du côté des éditions Gallmeister pour le défi nature writing.
Récemment j’ai beaucoup aimé Allegheny River de M. N. Null.
Récemment j’ai beaucoup aimé Allegheny River de M. N. Null.
- *Ombre*Grand sage
Oui, le catalogue de Gallmeister est très riche.
Je te donne quelques titres de Nature writing que j'ai personnellement beaucoup aimés :
- My absolute darling, Gabriel Tallent
- Dalva, Jim Harrisson (chef d'oeuvre)
- Un été dans l'Ouest, Philippe Labro
- Into the wild, Krakauer (plus documentaire, moins écrit, mais intéressant et touchant)
Pour le défi, livre dont l'action se déroule en Australie, j'ai moi aussi jeté mon dévolu sur Kenneth Cook et son Koala tueur, dont certains avaient parlé ici. Ça se lit vite et j'ai passé un bon moment. Sans doute pas inoubliable ni très profond, mais j'ai franchement rit par moments.
Moi aussi, j'arrive à la fin du défi. Il me reste, outre roman d'amour et histoire dans l'Histoire (le choix est vaste, je devrais trouver mon bonheur) 3 items pour lesquels je suis moins inspirée :
- Titre qui comprend un nom de vêtement ou d'accessoire
- Derrière le rideau de fer
- Titre qui contient un nom de pays ou de continent.
Si vous avez des suggestions, elles seront les bienvenues.
Je te donne quelques titres de Nature writing que j'ai personnellement beaucoup aimés :
- My absolute darling, Gabriel Tallent
- Dalva, Jim Harrisson (chef d'oeuvre)
- Un été dans l'Ouest, Philippe Labro
- Into the wild, Krakauer (plus documentaire, moins écrit, mais intéressant et touchant)
Pour le défi, livre dont l'action se déroule en Australie, j'ai moi aussi jeté mon dévolu sur Kenneth Cook et son Koala tueur, dont certains avaient parlé ici. Ça se lit vite et j'ai passé un bon moment. Sans doute pas inoubliable ni très profond, mais j'ai franchement rit par moments.
Moi aussi, j'arrive à la fin du défi. Il me reste, outre roman d'amour et histoire dans l'Histoire (le choix est vaste, je devrais trouver mon bonheur) 3 items pour lesquels je suis moins inspirée :
- Titre qui comprend un nom de vêtement ou d'accessoire
- Derrière le rideau de fer
- Titre qui contient un nom de pays ou de continent.
Si vous avez des suggestions, elles seront les bienvenues.
- AdrenFidèle du forum
Il m'en reste peu aussi. De mémoire, je sèche sur le récit traduit de l'hébreu et le recueil de poèmes. Toutes suggestions bienvenues, j'irai à la médiathèque la semaine prochaine.
- SeiGrand Maître
Écusette, je suis heureuse de lire ton avis et que tu aies aimé ! J'avais aussi pensé à classer le tome 2 dans l'item "femmes fortes". Cette oeuvre me reste dans la peau, elle a une énergie et une clairvoyance qui accompagnent longtemps.
Amaliah, je vais lire Dans la forêt, dont plusieurs lectrices ont parlé ici, qui pourrait convenir au nature writing.
Sinon, je suis en train de lire Baptiste Morizot (Sur la piste animale ; Manières d'être vivant), un philosophe qui réfléchit sur les relations entre l'humain et le monde sauvage. Peut-être que cela pourrait t'intéresser aussi ? (Mais cela ne rentre peut-être pas dans la catégorie nature writing ?)
Adren, si tu n'as rien contre lire du théâtre, je te recommande l'auteur israélien Hanokh Levin pour le défi "livre traduit de l'hébreu". C'est très puissant.
Amaliah, je vais lire Dans la forêt, dont plusieurs lectrices ont parlé ici, qui pourrait convenir au nature writing.
Sinon, je suis en train de lire Baptiste Morizot (Sur la piste animale ; Manières d'être vivant), un philosophe qui réfléchit sur les relations entre l'humain et le monde sauvage. Peut-être que cela pourrait t'intéresser aussi ? (Mais cela ne rentre peut-être pas dans la catégorie nature writing ?)
Adren, si tu n'as rien contre lire du théâtre, je te recommande l'auteur israélien Hanokh Levin pour le défi "livre traduit de l'hébreu". C'est très puissant.
- meevadeborahNiveau 8
Pour le défi 21. Un livre dont l'auteur est / a été emprisonné : Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepulveda.
Il convient aussi selon moi pour les défis 3, 13, 29, 30, 31, 37 et 47 ! C'est dire si ce petit livre est riche...
Le vieux qui lisait des romans d’amour, c’est d’abord une rencontre, plutôt improbable, entre ce livre et moi.
Dans mon jeune temps, il m’a été conseillé par une amie, Bébelle, littéraire et passionnée de littérature, à moi la matheuse et passionnée de littérature. Enfin c’est un ordre totalement différent, en ce qui concerne la littérature : elle l’a pratiquée dans ses études, donc de manière quasiment professionnelle, je l’ai pratiquée en loisirs uniquement, donc en amateur, parfois éclairée, pour certains genres ou certains auteurs, souvent superficielle.
Entre ce livre et moi, ça n’aurait pas du matcher, parce que le fit n’était pas bon. (pardon, je voulais voir l’effet produit par ce genre de phrase hors blog de couture : j’ai vu). Ce petit roman au format proche de la nouvelle avait là un premier handicap pour me plaire. La chasse en forêt amazonienne qui constitue un des éléments importants du livre, en est un second, handicap. Mes préoccupations de l’époque, préoccupations littéraires s’entend, bien loin de ce genre d’ouvrage, plus proche de La ligne verte du King par exemple, constituait sans aucun doute un autre handicap.
Et pourtant, et pourtant… il ne faut certes pas vingt lignes à ce récit pour nous happer. Dès le premier paragraphe, il se passe quelque chose, comme si l’on était sous le charme d’une voix particulière, d’un rythme attachant, de sonorités entêtantes. D’ailleurs, longtemps, j’ai lu à voix haute, enfin éventuellement à voix basse mais en prononçant les mots. Je ne sais pas cependant si c’était encore le cas pour ce livre là, il y a une vingtaine d’années donc, mais ça ne m’étonnerait pas. C’est donc particulièrement pour son écriture que ce livre m’a marqué, parce que le fond, le message, l’histoire même, me sont restés plutôt éloignés. J’ai gardé de ce livre un souvenir ému, lié à lui-même mais aussi à mon amie, perdue de vue depuis.
J’ai acquis l’Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler il y a un bon moment maintenant et il m’a donné envie de relire Le vieux qui lisait des romans d’amour. Mais à livre prêté, impossible de le relire. Et puis, il y a quelques années, je le trouve en brocante. Je l’achète donc, mais ne le relis pas pour autant immédiatement. J’y pense de temps en temps, mais trouve toujours autre chose à lire, de plus récent, ou qui m’attire plus sur le moment. Et puis il y a eu la mort de Luis Sepulveda, qui m’a fait penser encore qu’il fallait que je relise ce livre, sans concrétiser la chose encore. C’est finalement à l’occasion d’un défi lecture pourvu d’un item « Un livre dont l’auteur est / a été emprisonné » et plus particulièrement de la discussion qui agrémente ce défi lecture qui m’a fait découvrir que Luis Sepulveda avait été emprisonné (je ne m’étais jamais intéressée à la vie de cet auteur). Là, pour le coup, j’ai enfin relu Le vieux qui lisait des romans d’amour, pour valider l’item du défi lecture donc.
Et, bien des années après ma première lecture, ça a été le même enchantement. Dans un autre avis, quelqu’un qualifie ce roman de conte écologique et oui, c’est ça, cet aspect proche du conte qui m’a charmé.
A découvrir et à redécouvrir.
Il convient aussi selon moi pour les défis 3, 13, 29, 30, 31, 37 et 47 ! C'est dire si ce petit livre est riche...
- RyuzakiNiveau 9
Défi 43, Une histoire dans l'Histoire : Vie et destin, Vassili Grossman
Après La fin de l'homme rouge et Récits de la Kolyma, mon défi lecture 2020 sera donc placé sous le signe de l'URSS (et des pavés interminables). Vie et destin est un roman fleuve, avec plus d'une centaine de personnages, qui se déroule pendant la bataille de Stalingrad. On suit le destin de plusieurs individus en URSS et en Allemagne, alors que les régimes nazis et communistes s'affrontent. Grossman s'interroge sur la valeur de l'être humain et de la liberté dans un monde écrasé par un Etat totalitaire. C'est riche et intéressant, mais il faut avoir du temps et du courage pour se lancer là-dedans, et au bout d'un moment je commençais à trouver ça un peu long (plus de 1100 pages). Entre les Krymov, Klymov, Karymov, Grekov, Guetmanov et autres, retenir et différencier tous les personnages n'a rien d'évident, mais au fond, ce n'est pas vraiment nécessaire pour comprendre ce qui se passe. Bref, je le conseille quand même, ça reste un livre important à connaître.
Verdict : foisonnant
Grossman a écrit:Mikhaïl Sidorovitch avait décidé de ne pas répondre, de ne pas se laisser entraîner dans la discussion.
Mais un bref instant, il lui sembla que l'homme qui cherchait son regard ne désirait pas le tromper, qu'il était réellement inquiet et s'efforçait de trouver les mots justes.
Et une angoisse douloureuse étreignit Mostovskoï.
_ Vous me comprenez ? Vous me comprenez ? répétait Liss, et il ne voyait même plus Mostovskoï, tant était grande son excitation.
Vous me comprenez ? Nous portons des coups à votre armée mais c'est nous que nous battons. Nos tanks ont rompu vos défenses, mais leurs chenilles écrasent le national-socialisme allemand. C'est affreux, un suicide commis en rêve. Cela peut avoir une conclusion tragique. Vous comprenez ? Si nous sommes vainqueurs, nous, les vainqueurs, nous resterons seuls face aux autres qui nous haïssent.
Il aurait été aisé de réfuter les raisonnements de cet homme. Ses yeux s'approchèrent encore de Mostovskoï. Mais il y avait quelque chose de plus répugnant et de plus dangereux que les paroles de ce provocateur S.S., c'étaient les doutes répugnants que Mostovskoï trouvait au fond de lui-même et non plus dans le discours de son ennemi.
Après La fin de l'homme rouge et Récits de la Kolyma, mon défi lecture 2020 sera donc placé sous le signe de l'URSS (et des pavés interminables). Vie et destin est un roman fleuve, avec plus d'une centaine de personnages, qui se déroule pendant la bataille de Stalingrad. On suit le destin de plusieurs individus en URSS et en Allemagne, alors que les régimes nazis et communistes s'affrontent. Grossman s'interroge sur la valeur de l'être humain et de la liberté dans un monde écrasé par un Etat totalitaire. C'est riche et intéressant, mais il faut avoir du temps et du courage pour se lancer là-dedans, et au bout d'un moment je commençais à trouver ça un peu long (plus de 1100 pages). Entre les Krymov, Klymov, Karymov, Grekov, Guetmanov et autres, retenir et différencier tous les personnages n'a rien d'évident, mais au fond, ce n'est pas vraiment nécessaire pour comprendre ce qui se passe. Bref, je le conseille quand même, ça reste un livre important à connaître.
Verdict : foisonnant
- AmaliahEmpereur
*Ombre* a écrit:Oui, le catalogue de Gallmeister est très riche.
Je te donne quelques titres de Nature writing que j'ai personnellement beaucoup aimés :
- My absolute darling, Gabriel Tallent
- Dalva, Jim Harrisson (chef d'oeuvre)
- Un été dans l'Ouest, Philippe Labro
- Into the wild, Krakauer (plus documentaire, moins écrit, mais intéressant et touchant)
Pour le défi, livre dont l'action se déroule en Australie, j'ai moi aussi jeté mon dévolu sur Kenneth Cook et son Koala tueur, dont certains avaient parlé ici. Ça se lit vite et j'ai passé un bon moment. Sans doute pas inoubliable ni très profond, mais j'ai franchement rit par moments.
Moi aussi, j'arrive à la fin du défi. Il me reste, outre roman d'amour et histoire dans l'Histoire (le choix est vaste, je devrais trouver mon bonheur) 3 items pour lesquels je suis moins inspirée :
- Titre qui comprend un nom de vêtement ou d'accessoire
- Derrière le rideau de fer
- Titre qui contient un nom de pays ou de continent.
Si vous avez des suggestions, elles seront les bienvenues.
J'ai déjà lu Dans la forêt. Je viens de voir que j'avais Into the wild et que je peux emprunter My Absolute Darling. Ce sera un des deux.
Dalva, je l'ai lu mais classé pour le titre sans -e- et je n'avais pas du tout du tout accroché, je me suis forcée à le finir.
"Derrière le rideau de fer", je te conseille La Petite Communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon qui évoque le destin de Nadia Comaneci mais surtout l'arrière-plan politique. J'ai bien aimé Les Chaussures italiennes de Henning Mankell, ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais j'ai apprécié, c'était calme et reposant.
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