- AmaliahEmpereur
Mes lectures marquantes de cette année :
- Le Mur invisible de Marlen Haushofer. Je n'ai pas adoré ce récit quand je l'ai lue mais il m'a en fin de compte beaucoup marquée puisque j'y ai pas mal repensé dans les mois qui ont suivi ma lecture.
- Pastorale américaine de Philip Roth, auteur dont je n'avais jamais rien lu et qui me marque beaucoup : la problématique de l'adolescente qui rejette tout le modèle familial, archétype de la réussite à force de travail et du bonheur familial, me remue, plus que le contexte historique dans lequel ce livre s'inscrit.
- Hors défi : Laëtitia ou la fin des hommes d'Ivan Jablonka qui m'a intéressée et bouleversée.
Mes coups de coeur :
- Tous tes Enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse. C'est un récit à trois voix : la grand-mère, Immacolata, qui a vécu les trois mois de génocide rwandais, cachée dans une cave et qui ne parle plus; la fille, Blanche, qui a fui en France au moment du génocide et le petit-fils, métis, Stokely, né en France. Un récit bouleversant qui évoque également la figure du frère de Blanche, Bosco, engagé dans l'armée de rébellion et l'ombre des pères respectifs de Bosco et de Blanche. Ce n'est pas seulement un récit sur le génocide rwandais qui est en arrière-plan de cette histoire de famille, mais un récit qui évoque la transmission, l'héritage familial et les difficultés à se parler.
- Le Garçon de Marcus Malte. Un gros coup de cœur pour ce roman un peu bizarre dont j'ai apprécié l'écriture moderne.
- Les Os des filles de Line Papin. La narratrice évoque sa grand-mère, sa mère et ses tantes nées au Vietnam et son déracinement à l'âge de dix ans. La guerre, l'exil, la maladie. J'ai beaucoup aimé.
Et coup de coeur absolu pour :
Désorientale de Negar Djavadi. Kimiâ, la narratrice raconte son histoire. De digressions en retours en arrière, c'est toute l'histoire de sa famille qui s'esquisse, histoire liée à celle de l'Iran tout au long du XXe siècle. J'ai savouré l'histoire et savouré l'écriture tantôt truculente, tantôt teintée d'émotion.
Lu hors défi, énorme coup de coeur également pour le magnifique roman graphique Les Oiseaux ne se retournent pas, conseillé par Eloah.
- Le Mur invisible de Marlen Haushofer. Je n'ai pas adoré ce récit quand je l'ai lue mais il m'a en fin de compte beaucoup marquée puisque j'y ai pas mal repensé dans les mois qui ont suivi ma lecture.
- Pastorale américaine de Philip Roth, auteur dont je n'avais jamais rien lu et qui me marque beaucoup : la problématique de l'adolescente qui rejette tout le modèle familial, archétype de la réussite à force de travail et du bonheur familial, me remue, plus que le contexte historique dans lequel ce livre s'inscrit.
- Hors défi : Laëtitia ou la fin des hommes d'Ivan Jablonka qui m'a intéressée et bouleversée.
Mes coups de coeur :
- Tous tes Enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse. C'est un récit à trois voix : la grand-mère, Immacolata, qui a vécu les trois mois de génocide rwandais, cachée dans une cave et qui ne parle plus; la fille, Blanche, qui a fui en France au moment du génocide et le petit-fils, métis, Stokely, né en France. Un récit bouleversant qui évoque également la figure du frère de Blanche, Bosco, engagé dans l'armée de rébellion et l'ombre des pères respectifs de Bosco et de Blanche. Ce n'est pas seulement un récit sur le génocide rwandais qui est en arrière-plan de cette histoire de famille, mais un récit qui évoque la transmission, l'héritage familial et les difficultés à se parler.
- Le Garçon de Marcus Malte. Un gros coup de cœur pour ce roman un peu bizarre dont j'ai apprécié l'écriture moderne.
- Les Os des filles de Line Papin. La narratrice évoque sa grand-mère, sa mère et ses tantes nées au Vietnam et son déracinement à l'âge de dix ans. La guerre, l'exil, la maladie. J'ai beaucoup aimé.
Et coup de coeur absolu pour :
Désorientale de Negar Djavadi. Kimiâ, la narratrice raconte son histoire. De digressions en retours en arrière, c'est toute l'histoire de sa famille qui s'esquisse, histoire liée à celle de l'Iran tout au long du XXe siècle. J'ai savouré l'histoire et savouré l'écriture tantôt truculente, tantôt teintée d'émotion.
Lu hors défi, énorme coup de coeur également pour le magnifique roman graphique Les Oiseaux ne se retournent pas, conseillé par Eloah.
- nicole 86Expert spécialisé
L'année 2020 n'est pas vraiment une année faste, voici cependant les moments de lecture préférés :
20. Un livre qui parle d'écriture(s) : La Bible en Sorbonne ou la revanche d’Érasme, Marguerite Harl. *****
Il s'agit d'une autobiographie intellectuelle, tout particulièrement intéressante en ces temps où les questions de textes sacrés, de religions et de laïcité demanderaient une réflexion approfondie et apaisée. Le nom de Marguerite Harl m'était inconnu, mais des néo ont fait son éloge lors de son décès et je les en remercie.
42. Un livre dont le thème est le / un sport : Le petit joueur d'échecs, Yoko Ogawa *****
Une magistrale leçon de pédagogie, une autre façon de comprendre ce qu'est une partie d'échec, un environnement parfois glauque et une réflexion jamais pesante sur la relation avec celui qui est différent.
1. Un livre d'un auteur de langue allemande (mais pas allemand) : Le poids de la grâce, Joseph Roth
43. Une histoire dans l'histoire / l’Histoire : L’echelle de Jacob , Gong Ji-Young
51. Joker : La pluie avant qu'elle tombe, Jonathan Coe.
Sinon j'ai continué à lire Aharon Appelfeld
20. Un livre qui parle d'écriture(s) : La Bible en Sorbonne ou la revanche d’Érasme, Marguerite Harl. *****
Il s'agit d'une autobiographie intellectuelle, tout particulièrement intéressante en ces temps où les questions de textes sacrés, de religions et de laïcité demanderaient une réflexion approfondie et apaisée. Le nom de Marguerite Harl m'était inconnu, mais des néo ont fait son éloge lors de son décès et je les en remercie.
42. Un livre dont le thème est le / un sport : Le petit joueur d'échecs, Yoko Ogawa *****
Une magistrale leçon de pédagogie, une autre façon de comprendre ce qu'est une partie d'échec, un environnement parfois glauque et une réflexion jamais pesante sur la relation avec celui qui est différent.
1. Un livre d'un auteur de langue allemande (mais pas allemand) : Le poids de la grâce, Joseph Roth
43. Une histoire dans l'histoire / l’Histoire : L’echelle de Jacob , Gong Ji-Young
51. Joker : La pluie avant qu'elle tombe, Jonathan Coe.
Sinon j'ai continué à lire Aharon Appelfeld
- miss sophieExpert spécialisé
Mon top 5 + 5 (pas très joyeux, je le reconnais) :
1) Les heures souterraines de Delphine de Vigan https://www.neoprofs.org/t128990p350-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5087490
2) Du domaine des Murmures de Carole Martinez https://www.neoprofs.org/t128990p375-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5108013
3) Le lambeau de Philippe Lançon https://www.neoprofs.org/t126846p200-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4843053
4) Ceux que je suis d’Olivier Dorchamps https://www.neoprofs.org/t126846p225-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4845899
5) C’est moi qui éteins les lumières de Zoya Pirzad https://www.neoprofs.org/t128990p125-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4982443
Le livre le plus drôle : Un été sans dormir de Bram Dehouck https://www.neoprofs.org/t126846p1050-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4971080
Le meilleur roman policier / thriller : ex aequo
Robe de marié de Pierre Lemaître https://www.neoprofs.org/t128990p275-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5056664
Les cœurs déchiquetés d’Hervé Le Corre https://www.neoprofs.org/t128990p250-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5031730
Le meilleur roman de SF : Black out de Marc Elsberg https://www.neoprofs.org/t126846p1000-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4952921
Le meilleur classique : Mémoires de deux jeunes mariées d’Honoré de Balzac https://www.neoprofs.org/t128990p125-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4982443
(Et en BD : Les Indes fourbes d’Alain Ayroles et Juanjo Guarnido https://www.neoprofs.org/t126846p375-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote)
1) Les heures souterraines de Delphine de Vigan https://www.neoprofs.org/t128990p350-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5087490
2) Du domaine des Murmures de Carole Martinez https://www.neoprofs.org/t128990p375-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5108013
3) Le lambeau de Philippe Lançon https://www.neoprofs.org/t126846p200-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4843053
4) Ceux que je suis d’Olivier Dorchamps https://www.neoprofs.org/t126846p225-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4845899
5) C’est moi qui éteins les lumières de Zoya Pirzad https://www.neoprofs.org/t128990p125-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4982443
Le livre le plus drôle : Un été sans dormir de Bram Dehouck https://www.neoprofs.org/t126846p1050-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4971080
Le meilleur roman policier / thriller : ex aequo
Robe de marié de Pierre Lemaître https://www.neoprofs.org/t128990p275-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5056664
Les cœurs déchiquetés d’Hervé Le Corre https://www.neoprofs.org/t128990p250-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#5031730
Le meilleur roman de SF : Black out de Marc Elsberg https://www.neoprofs.org/t126846p1000-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4952921
Le meilleur classique : Mémoires de deux jeunes mariées d’Honoré de Balzac https://www.neoprofs.org/t128990p125-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote#4982443
(Et en BD : Les Indes fourbes d’Alain Ayroles et Juanjo Guarnido https://www.neoprofs.org/t126846p375-neo-defi-lecture-2020-ici-on-papote)
- PointàlaligneExpert
Merci Amaliah pour le fil et à tous pour vos idées !
Sélection 2020:
S. Zweig, Amerigo. Pourquoi l'Amérique s'appelle l'Amérique. Lumineux...
L. Papin, Les Os des filles. (voir Amaliah).
L. Mazari, Journal d'un ange suivi de JC Cédille. Poète contemporain. Un bijou !
M.G. Lewis, Le Moine. Le classique absolu en littérature gothique ! Tordant.
S. Hamill, Une Cosmologie de monstres. Dans la lignée de Lovecraft. Une révélation.
I. Kambanellis, Mauthausen. Pourquoi n'est-il pas aussi connu que Primo Levi ?
P. Jaenada, La Serpe. À travers les archives, très probable résolution d'un fait-divers vintage impliquant l'auteur du Salaire de la peur.
H.Koch, Le Dîner. Secrets de famille et psychopathes façon Dexter. Brillant !
R. Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Littérature jeunesse à ne pas mettre entre toutes les mains, évocation glaçante des déportations en ex URSS.
O.Tokarczuk, Sur les Ossements des morts. Une narratrice âgée prend le parti des animaux dans un récit policier et mystérieux.
D. Fante, La Tête hors de l'eau. Le digne fils de J. Fante.
J'arrête là à grand regret... mais Marivaux, Fabcaro, I. Carré et d'autres auraient mérité d'être cités...
Sélection 2020:
S. Zweig, Amerigo. Pourquoi l'Amérique s'appelle l'Amérique. Lumineux...
L. Papin, Les Os des filles. (voir Amaliah).
L. Mazari, Journal d'un ange suivi de JC Cédille. Poète contemporain. Un bijou !
M.G. Lewis, Le Moine. Le classique absolu en littérature gothique ! Tordant.
S. Hamill, Une Cosmologie de monstres. Dans la lignée de Lovecraft. Une révélation.
I. Kambanellis, Mauthausen. Pourquoi n'est-il pas aussi connu que Primo Levi ?
P. Jaenada, La Serpe. À travers les archives, très probable résolution d'un fait-divers vintage impliquant l'auteur du Salaire de la peur.
H.Koch, Le Dîner. Secrets de famille et psychopathes façon Dexter. Brillant !
R. Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Littérature jeunesse à ne pas mettre entre toutes les mains, évocation glaçante des déportations en ex URSS.
O.Tokarczuk, Sur les Ossements des morts. Une narratrice âgée prend le parti des animaux dans un récit policier et mystérieux.
D. Fante, La Tête hors de l'eau. Le digne fils de J. Fante.
J'arrête là à grand regret... mais Marivaux, Fabcaro, I. Carré et d'autres auraient mérité d'être cités...
- AphrodissiaMonarque
Mon top 5 n'est pas difficile à faire tant j'ai l'impression de n'avoir lu que pour le boulot ou des textes assez médiocres. S'en détachent tout de même:
1. Mauvignier, Dans la foule: des jeunes gens se croisent à l'occasion d'un match de foot qui vire au drame. Les personnages prennent en charge le récit pour le faire avancer. L'écriture est âpre , la situation est dure mais ce roman m'a vraiment beaucoup plu.
2. Gaudé, Eldorado: un roman sur deux de Gaudé me plaît, c'est tombé sur celui-ci. J'ai vraiment été touchée par ces personnages en quête d'un ailleurs, synonyme de vie, de liberté et confrontés à une cruauté sans fin.
3. Zola, Le Docteur Pascal: à chaque fois que je lis un tome des RM, je trouve que c'est le meilleur de tous.
4. Coe, Le cœur de l'Angleterre: toute ressemblance avec des gilets jaunes est sans doute purement fortuite et involontaire. J'ai aimé ce regard sans illusion sur la bêtise de notre époque.
5. Niel, Seules les bêtes: un bon polar, d'une part, et des portraits de personnages très réussis. J'attends de voir l'adaptation filmique.
Un top 5 très thématique qui répond au défi: lire des romans où les personnages sont détruits par la bêtise et la méchanceté.
1. Mauvignier, Dans la foule: des jeunes gens se croisent à l'occasion d'un match de foot qui vire au drame. Les personnages prennent en charge le récit pour le faire avancer. L'écriture est âpre , la situation est dure mais ce roman m'a vraiment beaucoup plu.
2. Gaudé, Eldorado: un roman sur deux de Gaudé me plaît, c'est tombé sur celui-ci. J'ai vraiment été touchée par ces personnages en quête d'un ailleurs, synonyme de vie, de liberté et confrontés à une cruauté sans fin.
3. Zola, Le Docteur Pascal: à chaque fois que je lis un tome des RM, je trouve que c'est le meilleur de tous.
4. Coe, Le cœur de l'Angleterre: toute ressemblance avec des gilets jaunes est sans doute purement fortuite et involontaire. J'ai aimé ce regard sans illusion sur la bêtise de notre époque.
5. Niel, Seules les bêtes: un bon polar, d'une part, et des portraits de personnages très réussis. J'attends de voir l'adaptation filmique.
Un top 5 très thématique qui répond au défi: lire des romans où les personnages sont détruits par la bêtise et la méchanceté.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- *Ombre*Grand sage
Je n'avais pas posté sur le bon fil, donc je remets mon top 5 ici :
1. Hella Haasse, Une Liaison dangereuse (suite au roman de Laclos. Il fallait oser : pari tenu !)
2. Josef Hasz, Le Passage de Vénus
3. Dostoïevski, Les Frères Karamazov
4. El Aswani, Et j'ai couru vers le Nil (sur le Printemps arabe)
5. Carson McCullers, Le Coeur est un chasseur solitaire
1. Hella Haasse, Une Liaison dangereuse (suite au roman de Laclos. Il fallait oser : pari tenu !)
2. Josef Hasz, Le Passage de Vénus
3. Dostoïevski, Les Frères Karamazov
4. El Aswani, Et j'ai couru vers le Nil (sur le Printemps arabe)
5. Carson McCullers, Le Coeur est un chasseur solitaire
- NasopiBon génie
Dans ce que j'ai lu pour le défi, j'ai beaucoup aimé Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill, La mère de Pearl Buck et Ma mémoire assassine de Kim Young-ha.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- TremereNiveau 9
J'avais l'impression que peu de livres m'avaient réellement plu cette année, mais en regardant ma liste, je me rends compte que c'est parce que mes lectures plus marquantes ont été faites en début d'année.
Mon top 5 sans ordre de préférence :
Honoré et moi de Titiou Lecoq, une biographie de Balzac très documentée mais surtout très drôle.
Qu'est-ce que vous saviez de Balzac, vous ? Pour moi, c'était un workaholic qui carburait au café pour finir son grand projeeeeet littéraire. Malheureux en amour, il est mort dans la misère juste avant d'avoir pu se marier avec sa correspondante depuis des années, Mme Hanska. Alors c'est pas vraiment faux, mais c'est tellement plus terne que la réalité.
Titiou Lecoq s'est beaucoup documentée, elle a, notamment, épluché tous les comptes de Balzac. Ce qui en ressort ? Balzac était un ambitieux qui rêvait d'être riche et célèbre. C'était aussi un flambeur, vivant très largement au-dessus de ses moyens. Et c'était un génie, jamais à cours d'idées pour se refaire, sauf qu'elles étaient trop innovantes pour l'époque, pas toujours réalistes et que l'écrivain a joué plus d'une fois de malchance. Cette biographie casse le mythe (non, Balzac n'écrivait pas pour l'amour de l'art, il avait juste besoin d'argent) mais fait de Balzac un personnage tellement romanesque : mû par cette soif de reconnaissance, aveuglé par l'impression (fausse, toujours fausse) qu'il pourra toujours rattraper le coup, capable d'une mauvaise foi assez ahurissante quand il s'agit d'expliquer ses dépenses (il est endetté, il doit demander de l'argent, il faut bien qu'il meuble son appartement luxueusement afin de convaincre les investisseurs de parier sur lui lors des phases de négociation, voyons !), on finit par le trouver finalement drôle et sympathique. Une belle réussite. Et ça donne envie de lire Balzac.
My absolute darling de Gabriel Tallent
Une claque ce livre, et un gros coup de cœur. Julia alias Turtle arpente les bois de sa campagne californienne, un fusil, un pistolet ou un couteau à la main. Elle a du mal à retenir les listes de vocabulaire qu'on lui donne en classe mais connaît la nature et les armes comme personne. Elle vit seule avec son père que tous pressentent comme un père abusif, ce qu'elle nie énergiquement. Une rencontre fortuite avec deux garçons, drôles, solaires, choyés, va faire peu à peu basculer sa vie. Il y a tant à dire sur ce roman. Je me contenterai d'ajouter que les descriptions de la nature sont sublimes, qu'elle soit un refuge, une profusion de divertissements, de nourriture, une protection ou qu'elle se montre traître et impitoyable, un monstre tout-puissant et insatiable.
Le Voile de Téhéran de Parinoush Saniem
On suit l'héroïne, Massoumeh, une jeune Iranienne qui déménage avec sa famille à Téhéran. Comment vont-ils s'adapter à cette ville aux mœurs libérés, eux, les campagnards attachés aux traditions ? Le poids de la réputation et de l'honneur scelleront à jamais le destin de l'héroïne, elle qui ne rêvait que d'étudier. À travers son regard, on suit 35 ans de l'histoire de l'Iran, en commençant par le régime du Shah. Il est fort peu question de voile, en revanche, le contexte politique est un élément essentiel du roman. Mais cette histoire a un côté universel avec ce personnage de femme qui grandit et mûrit, souffre mais lutte, reste forte malgré les épreuves sans pour autant s'endurcir. Et surtout, une femme qui se doit d'être ce que l'on attend d'elle, que ce soit ses parents, son mari ou ses enfants ; quelles que soient leurs opinions politiques ou leurs idées religieuses, une constante demeure : elle subit. J'ai particulièrement aimé la fin, mais je n'en dis pas plus pour ne rien révéler. De très bons moments de lecture.
Le Lambeau de Philippe Lançon
Philippe Lançon fait partie des victimes de l'attentat du 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo. Une balle lui arrache une partie du visage. Il raconte son séjour à l'hôpital, sa lente reconstruction dans cet espace hors du temps où il bannit la télévision et la radio et offre une large place à la lecture et à la musique. Les infirmières, les docteurs, sa chirurgienne, en particulier, sont considérés comme des divinités omniscientes. Les opérations s'enchaînent, on lui greffe une partie de son péroné en guise de mâchoire, son lambeau. Parallèlement à cette reconstruction physique, une reconstruction psychique est à l’œuvre. Il va falloir accueillir l'autre, celle qui n'était pas là au début et que sa présence à l'hôpital dérange, essayer de donner un sens à ce qui est arrivé (étonnant chapitre inaugural sur un possible lien entre la pièce qu'il est allé voir la veille, La Nuit des rois, et l'attentat en lui-même) et, surtout, parvenir à vivre en-dehors du cocon de l'hôpital.
L'écriture joue un rôle majeur dans la reconstruction. Philippe Lançon est un critique littéraire. Il convoque des personnages de Proust pour se donner du courage. Et il écrit. Sur sa tablette Velleda, puisqu'il ne peut d'abord pas parler. "Écrire, c'était protester, mais c'était aussi, déjà, accepter", puis il reprend des chroniques dans Libération et Charlie Hebdo. "L'écriture était bien le produit d'un autre moi, un produit précisément destiné à me faire sortir de l'état dans lequel je me trouvais, quand bien même il consistait à raconter cet état."
Ce livre a aussi un écho particulier aujourd'hui car il s'agit d'un très bel hommage au personnel de santé qui colmate les brèches d'un navire qui prend l'eau de toute part, avec un engagement sans faille, admirable : "C'est l'Assistance Publique : des gens souvent héroïques, travaillant avec un matériel fatigué qui paraît les envoyer à leurs maigres salaires, à leurs efforts par vocation, à leurs douleurs masquées et au fait que tout le monde ici, patients et soignants, paraît coûter trop cher à une société dont l'unique pensée de derrière semble être de réduire l'imagination, l'attention et les frais ; car il n'y a pas que les patients, ici, pour avoir une vie difficile."
Le cœur est un chasseur solitaire de Carson McCullers
Je n'avais pas fait de compte rendu sur ce livre mais ça a été un gros coup de cœur. L'histoire se passe dans une petite ville du Sud des Etats-Unis à la fin des années 30. Sachez que ça parle de solitude, d'amour, de racisme, de deuil, que ça a été écrit par une jeune fille de 23 ans et que c'est incroyablement envoûtant et sensible.
Même s'ils me resteront moins, j'ai beaucoup aimé aussi Chien-Loup de Serge Joncour:
Le roman raconte en parallèle deux histoires, à cent ans d'écart, dans un même lieu.
Été 1914 dans un petit village du Lot. Les hommes partent au combat. Un cirque était en ville et le dompteur, un Allemand qui aimerait éviter de servir son pays, demande aux habitants du village s'il peut se réfugier sur le sommet de la colline, là où personne n'ira le chercher. Le truc, c'est que le dompteur n'est pas seul. Il a ses fauves avec lui : des lions, des tigres. Et que ces bêbêtes-là, ça mange. Et qu'en temps de guerre, la nourriture, ce n'est pas facile à trouver. Mais le dompteur assure. En même temps, il sait que le jour où ses fauves ne le respecteront plus, il risque de passer un sale quart d'heure.
Été 2017, un couple de Parisiens décident de louer un gîte très très très isolé, sur une colline, dans le Lot. Si la femme se sent tout de suite à l'aide dans la plénitude de sa solitude, son mari, lui, est un peu angoissé. D'abord, il n'y a pas de réseau. Rien, même pas une barre qu'on capterait, juché sur un tabouret. Ensuite, le silence, la nuit l'angoissent. Surtout quand il entend les cris des bêtes sauvages derrière les collines. Heureusement, un chien au regard indéchiffrable vient lui tenir compagnie.
À travers ces deux histoires qui vont peu à peu se rejoindre, une réflexion sur notre rapport à l'animal et à la nature, sur notre sauvagerie et sa manifestation dans un monde civilisé.
et Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin :
Violette est gardienne de cimetière. Elle a vécu une vie très difficile : c'était une enfant sous X ballottée de foyers en familles d'accueil , puis elle fut abandonnée par son mari, parti un jour sans laisser d'adresse. Dans la petite maison qui jouxte le cimetière, elle entame sa reconstruction, entourée des fossoyeurs, du prêtre, des habitués du cimetière et de la dizaine d'animaux qui sont venus accompagner leur maître jusqu'à leur dernière demeure. Le roman croise les portraits et les destins de différents personnages, de Violette en premier lieu qui revient sur son enfance, son mariage.
C'est un livre où, bien sûr, la mort est omniprésente, ça touche chez nous des points sensibles, c'est souvent très émouvant. Mais ça reste une lecture optimiste, avec une écriture délicate (bon, y a des bouts de Jean-Jacques Goldman et de Johnny Halliday dedans, je vous préviens quand même !), une évocation juste poétique des choses simples de la vie. Ça pourrait être gnangnan, moi ça m'a attendrie.
Mon top 5 sans ordre de préférence :
Honoré et moi de Titiou Lecoq, une biographie de Balzac très documentée mais surtout très drôle.
Qu'est-ce que vous saviez de Balzac, vous ? Pour moi, c'était un workaholic qui carburait au café pour finir son grand projeeeeet littéraire. Malheureux en amour, il est mort dans la misère juste avant d'avoir pu se marier avec sa correspondante depuis des années, Mme Hanska. Alors c'est pas vraiment faux, mais c'est tellement plus terne que la réalité.
Titiou Lecoq s'est beaucoup documentée, elle a, notamment, épluché tous les comptes de Balzac. Ce qui en ressort ? Balzac était un ambitieux qui rêvait d'être riche et célèbre. C'était aussi un flambeur, vivant très largement au-dessus de ses moyens. Et c'était un génie, jamais à cours d'idées pour se refaire, sauf qu'elles étaient trop innovantes pour l'époque, pas toujours réalistes et que l'écrivain a joué plus d'une fois de malchance. Cette biographie casse le mythe (non, Balzac n'écrivait pas pour l'amour de l'art, il avait juste besoin d'argent) mais fait de Balzac un personnage tellement romanesque : mû par cette soif de reconnaissance, aveuglé par l'impression (fausse, toujours fausse) qu'il pourra toujours rattraper le coup, capable d'une mauvaise foi assez ahurissante quand il s'agit d'expliquer ses dépenses (il est endetté, il doit demander de l'argent, il faut bien qu'il meuble son appartement luxueusement afin de convaincre les investisseurs de parier sur lui lors des phases de négociation, voyons !), on finit par le trouver finalement drôle et sympathique. Une belle réussite. Et ça donne envie de lire Balzac.
My absolute darling de Gabriel Tallent
Une claque ce livre, et un gros coup de cœur. Julia alias Turtle arpente les bois de sa campagne californienne, un fusil, un pistolet ou un couteau à la main. Elle a du mal à retenir les listes de vocabulaire qu'on lui donne en classe mais connaît la nature et les armes comme personne. Elle vit seule avec son père que tous pressentent comme un père abusif, ce qu'elle nie énergiquement. Une rencontre fortuite avec deux garçons, drôles, solaires, choyés, va faire peu à peu basculer sa vie. Il y a tant à dire sur ce roman. Je me contenterai d'ajouter que les descriptions de la nature sont sublimes, qu'elle soit un refuge, une profusion de divertissements, de nourriture, une protection ou qu'elle se montre traître et impitoyable, un monstre tout-puissant et insatiable.
Le Voile de Téhéran de Parinoush Saniem
On suit l'héroïne, Massoumeh, une jeune Iranienne qui déménage avec sa famille à Téhéran. Comment vont-ils s'adapter à cette ville aux mœurs libérés, eux, les campagnards attachés aux traditions ? Le poids de la réputation et de l'honneur scelleront à jamais le destin de l'héroïne, elle qui ne rêvait que d'étudier. À travers son regard, on suit 35 ans de l'histoire de l'Iran, en commençant par le régime du Shah. Il est fort peu question de voile, en revanche, le contexte politique est un élément essentiel du roman. Mais cette histoire a un côté universel avec ce personnage de femme qui grandit et mûrit, souffre mais lutte, reste forte malgré les épreuves sans pour autant s'endurcir. Et surtout, une femme qui se doit d'être ce que l'on attend d'elle, que ce soit ses parents, son mari ou ses enfants ; quelles que soient leurs opinions politiques ou leurs idées religieuses, une constante demeure : elle subit. J'ai particulièrement aimé la fin, mais je n'en dis pas plus pour ne rien révéler. De très bons moments de lecture.
Le Lambeau de Philippe Lançon
Philippe Lançon fait partie des victimes de l'attentat du 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo. Une balle lui arrache une partie du visage. Il raconte son séjour à l'hôpital, sa lente reconstruction dans cet espace hors du temps où il bannit la télévision et la radio et offre une large place à la lecture et à la musique. Les infirmières, les docteurs, sa chirurgienne, en particulier, sont considérés comme des divinités omniscientes. Les opérations s'enchaînent, on lui greffe une partie de son péroné en guise de mâchoire, son lambeau. Parallèlement à cette reconstruction physique, une reconstruction psychique est à l’œuvre. Il va falloir accueillir l'autre, celle qui n'était pas là au début et que sa présence à l'hôpital dérange, essayer de donner un sens à ce qui est arrivé (étonnant chapitre inaugural sur un possible lien entre la pièce qu'il est allé voir la veille, La Nuit des rois, et l'attentat en lui-même) et, surtout, parvenir à vivre en-dehors du cocon de l'hôpital.
L'écriture joue un rôle majeur dans la reconstruction. Philippe Lançon est un critique littéraire. Il convoque des personnages de Proust pour se donner du courage. Et il écrit. Sur sa tablette Velleda, puisqu'il ne peut d'abord pas parler. "Écrire, c'était protester, mais c'était aussi, déjà, accepter", puis il reprend des chroniques dans Libération et Charlie Hebdo. "L'écriture était bien le produit d'un autre moi, un produit précisément destiné à me faire sortir de l'état dans lequel je me trouvais, quand bien même il consistait à raconter cet état."
Ce livre a aussi un écho particulier aujourd'hui car il s'agit d'un très bel hommage au personnel de santé qui colmate les brèches d'un navire qui prend l'eau de toute part, avec un engagement sans faille, admirable : "C'est l'Assistance Publique : des gens souvent héroïques, travaillant avec un matériel fatigué qui paraît les envoyer à leurs maigres salaires, à leurs efforts par vocation, à leurs douleurs masquées et au fait que tout le monde ici, patients et soignants, paraît coûter trop cher à une société dont l'unique pensée de derrière semble être de réduire l'imagination, l'attention et les frais ; car il n'y a pas que les patients, ici, pour avoir une vie difficile."
Le cœur est un chasseur solitaire de Carson McCullers
Je n'avais pas fait de compte rendu sur ce livre mais ça a été un gros coup de cœur. L'histoire se passe dans une petite ville du Sud des Etats-Unis à la fin des années 30. Sachez que ça parle de solitude, d'amour, de racisme, de deuil, que ça a été écrit par une jeune fille de 23 ans et que c'est incroyablement envoûtant et sensible.
Même s'ils me resteront moins, j'ai beaucoup aimé aussi Chien-Loup de Serge Joncour:
Le roman raconte en parallèle deux histoires, à cent ans d'écart, dans un même lieu.
Été 1914 dans un petit village du Lot. Les hommes partent au combat. Un cirque était en ville et le dompteur, un Allemand qui aimerait éviter de servir son pays, demande aux habitants du village s'il peut se réfugier sur le sommet de la colline, là où personne n'ira le chercher. Le truc, c'est que le dompteur n'est pas seul. Il a ses fauves avec lui : des lions, des tigres. Et que ces bêbêtes-là, ça mange. Et qu'en temps de guerre, la nourriture, ce n'est pas facile à trouver. Mais le dompteur assure. En même temps, il sait que le jour où ses fauves ne le respecteront plus, il risque de passer un sale quart d'heure.
Été 2017, un couple de Parisiens décident de louer un gîte très très très isolé, sur une colline, dans le Lot. Si la femme se sent tout de suite à l'aide dans la plénitude de sa solitude, son mari, lui, est un peu angoissé. D'abord, il n'y a pas de réseau. Rien, même pas une barre qu'on capterait, juché sur un tabouret. Ensuite, le silence, la nuit l'angoissent. Surtout quand il entend les cris des bêtes sauvages derrière les collines. Heureusement, un chien au regard indéchiffrable vient lui tenir compagnie.
À travers ces deux histoires qui vont peu à peu se rejoindre, une réflexion sur notre rapport à l'animal et à la nature, sur notre sauvagerie et sa manifestation dans un monde civilisé.
et Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin :
Violette est gardienne de cimetière. Elle a vécu une vie très difficile : c'était une enfant sous X ballottée de foyers en familles d'accueil , puis elle fut abandonnée par son mari, parti un jour sans laisser d'adresse. Dans la petite maison qui jouxte le cimetière, elle entame sa reconstruction, entourée des fossoyeurs, du prêtre, des habitués du cimetière et de la dizaine d'animaux qui sont venus accompagner leur maître jusqu'à leur dernière demeure. Le roman croise les portraits et les destins de différents personnages, de Violette en premier lieu qui revient sur son enfance, son mariage.
C'est un livre où, bien sûr, la mort est omniprésente, ça touche chez nous des points sensibles, c'est souvent très émouvant. Mais ça reste une lecture optimiste, avec une écriture délicate (bon, y a des bouts de Jean-Jacques Goldman et de Johnny Halliday dedans, je vous préviens quand même !), une évocation juste poétique des choses simples de la vie. Ça pourrait être gnangnan, moi ça m'a attendrie.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je reposte ici mon top 5, dont pas mal peuvent aussi convenir cette année si vous voulez tenter le défi:
La trilogie Maddadam de Margaret Atwood (avec une préférence pour celui du milieu): j'ajoute que cela fonctionne très bien avec l'item 24 du prochain défi, dystopie.
Price de Steve Tesich, un très beau roman d'apprentissage (peut être lu en 2021 pour le défi 16, "qui comporte un secret")
Les couilles sur la table de Victoire Tuaillon dans la catégorie "essai" (22 à la rigueur...comme c'est au cœur des relations homme femme il y est aussi question de vie de famille!)
Opus 77, Alexis Ragougneau, parfait pour le 18, œuvres d'art, puisque la musique est au cœur du roman, mais aussi pour 22, qui évoque la vie familiale (relations conflictuelles)
Black out de Marc Elsberg se passe en hiver, donc OK pour le 28.
La trilogie Maddadam de Margaret Atwood (avec une préférence pour celui du milieu): j'ajoute que cela fonctionne très bien avec l'item 24 du prochain défi, dystopie.
Price de Steve Tesich, un très beau roman d'apprentissage (peut être lu en 2021 pour le défi 16, "qui comporte un secret")
Les couilles sur la table de Victoire Tuaillon dans la catégorie "essai" (22 à la rigueur...comme c'est au cœur des relations homme femme il y est aussi question de vie de famille!)
Opus 77, Alexis Ragougneau, parfait pour le 18, œuvres d'art, puisque la musique est au cœur du roman, mais aussi pour 22, qui évoque la vie familiale (relations conflictuelles)
Black out de Marc Elsberg se passe en hiver, donc OK pour le 28.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Mieux vaut tard que jamais, mes lectures marquantes de 2020 :
- N. Aldermann, Le Pouvoir : roman de SF super original, où les femmes se retrouvent doter d'un pouvoir qui leur permet de tuer les hommes ou de les mettre à leur merci : bien foutu et vraiment flippant.
- J. Coe, Le Coeur de l'Angleterre : génialissime mélange de la grande et de la petite histoire (le Brexit et les mésaventures d'une famille sur plusieurs générations)
- S. Alexievitch, La fin de l'homme rouge : super intéressant et vraiment prenant.
- S. Azzedine, Bilqiss (le procès d'une jeune femme libre dans un village d'islamistes furieux : beaucoup d'humour noir, des répliques cinglantes)
- L. Binet, La septième fonction du langage (enquête policière loufdingue à souhait et hilarante dans le milieu de la critique littéraire)
- Crébillon, Les égarements du coeur et de l'esprit (un mini liaisons dangereuses, et une merveille d'écriture)
Espérons que 2021 soit aussi sympathique littérairement parlant !
- N. Aldermann, Le Pouvoir : roman de SF super original, où les femmes se retrouvent doter d'un pouvoir qui leur permet de tuer les hommes ou de les mettre à leur merci : bien foutu et vraiment flippant.
- J. Coe, Le Coeur de l'Angleterre : génialissime mélange de la grande et de la petite histoire (le Brexit et les mésaventures d'une famille sur plusieurs générations)
- S. Alexievitch, La fin de l'homme rouge : super intéressant et vraiment prenant.
- S. Azzedine, Bilqiss (le procès d'une jeune femme libre dans un village d'islamistes furieux : beaucoup d'humour noir, des répliques cinglantes)
- L. Binet, La septième fonction du langage (enquête policière loufdingue à souhait et hilarante dans le milieu de la critique littéraire)
- Crébillon, Les égarements du coeur et de l'esprit (un mini liaisons dangereuses, et une merveille d'écriture)
Espérons que 2021 soit aussi sympathique littérairement parlant !
- AdrenFidèle du forum
En préparant ma liste pour 2021, je range celle de 2020 et viens faire un petit retour sur les titres marquants du défi, je limite à cinq comme demandé, mais sans ordre :
-Chien-loup, de Serge Joncour, pour le récit mais surtout l'atmosphère, les paysages.
-Les loyautés, de Delphine de Vigan, tout ce que je lis d'elle me marque, sans que je puisse trop dire pourquoi. Ici, une histoire d'élèves, de mères qui font ce qu'elles peuvent, de prof de collège qui essaie de bien faire...
-Rompre le silence, de Mechtild Borrmann, une auteure que j'aime beaucoup, tous ses thèmes de prédilection sont dans ce roman, des échanges d'identité à la fin de la seconde guerre mondiale et les répercussions qu'elles peuvent avoir des décennies plus tard quand tous les protagonistes sont pourtant morts.
-Désorientale, de Negar Djavadi, la généalogie féminine du personnage, depuis son arrière-grand-mère dans un harem jusqu'à elle-même, dans la salle d'attente d'un centre de PMA. Un beau récit, foisonnant, où tous les personnages sont attachants.
-Black out de Mark Elsberg, et si demain nous devions vivre sans électricité ? Une presque pas fiction qui peut changer notre vision du monde. J'ai aussi beaucoup aimé Zero, du même auteur, sur les addictions aux applis intelligentes, mais qui n'était pas dans mon défi.
-Chien-loup, de Serge Joncour, pour le récit mais surtout l'atmosphère, les paysages.
-Les loyautés, de Delphine de Vigan, tout ce que je lis d'elle me marque, sans que je puisse trop dire pourquoi. Ici, une histoire d'élèves, de mères qui font ce qu'elles peuvent, de prof de collège qui essaie de bien faire...
-Rompre le silence, de Mechtild Borrmann, une auteure que j'aime beaucoup, tous ses thèmes de prédilection sont dans ce roman, des échanges d'identité à la fin de la seconde guerre mondiale et les répercussions qu'elles peuvent avoir des décennies plus tard quand tous les protagonistes sont pourtant morts.
-Désorientale, de Negar Djavadi, la généalogie féminine du personnage, depuis son arrière-grand-mère dans un harem jusqu'à elle-même, dans la salle d'attente d'un centre de PMA. Un beau récit, foisonnant, où tous les personnages sont attachants.
-Black out de Mark Elsberg, et si demain nous devions vivre sans électricité ? Une presque pas fiction qui peut changer notre vision du monde. J'ai aussi beaucoup aimé Zero, du même auteur, sur les addictions aux applis intelligentes, mais qui n'était pas dans mon défi.
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