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EdithW
Grand sage

[Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 Empty Re: [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?

par EdithW Mar 9 Juin 2020 - 21:07
J’ai eu la collègue au téléphone, elle est fatiguée, usée, s’en prend plein la figure du fait de son appartenance syndicale et ni elle, ni les collègues (tétanisées par la CE et ses sbires), ne veulent bouger. Du coup, je ne peux rien faire sans que ça lui retombe dessus. 😤🤬
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[Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 Empty Re: [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?

par farfalla Mar 9 Juin 2020 - 22:32
malo24 a écrit:
Puck a écrit:Dans un CA, il y a des représentants de la commune ou de la région suivant le type d’établissement. Or, comme les bahuts privés sont construits et fonctionnent sur d’autres fonds, il ne peut y avoir cette composition administrative. Le salut peut venir des CSE dans le privé, des délégués du personnel, de la personnalité du CdE et surtout des syndicats. Mais cette culture syndicale est peu répandue, et se raréfie aussi dans le public. C’est regrettable.
De plus, certains syndicats du privé sont la chambre d’écho du CdE ou du rectorat ! Mais le public a connu ça avec des syndicats zélés pour la réforme du collège et nous en avons tous pâti, publiczéprivé.

En effet, nous avons un CSE car nous sommes un petit collège intégré dans un grand groupe scolaire. Mais très honnêtement, je ne sais pas trop ce qu'ils font... [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 2314601941

Il faut peut-être leur poser la question directement...
Ici par exemple, on a vérifié le protocole de reprise avec les membres, on a émis des idées, hypothèses... sur celles-ci, on s’assure du respect des textes, on fait le point sur les comptes de l’établissement, on s’assure que l’établissement fait ce qu’il peut pour préserver la santé des travailleurs (éviter un accident de travail par exemple), on travaille avec la médecine du Travail... bref, on ne chôme pas ! Rien que l’élaboration du document unique est une sacrée gageure !

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par totoro Mar 9 Juin 2020 - 22:48
malo24 a écrit:Dans le privé, c'est souvent comme ça... Je suis en collège et j'ai souvent eu deux journées de pré-rentrée sur la dernière semaine d'août... Mais on a toujours le vendredi de l'ascension de ce fait. Et non, je confirme, pas de CA dans le privé sauf peut-être sur les très grosses structures ? Chaque CDE gère un peu comme il le souhaite et on nous rappelle souvent que nous ne sommes pas dans le public Wink

Ici aussi deux journées de pré rentrée depuis quelques années. Mais légalement, on sait que c’est problématique depuis qu’une collègue a eu un accident sur place et que le chef a dû le déclarer en accident du travail... alors que les profs n’étaient pas censé avoir repris.  

Kea a écrit:
malo24 a écrit:Dans le privé, c'est souvent comme ça... Je suis en collège et j'ai souvent eu deux journées de pré-rentrée sur la dernière semaine d'août... Mais on a toujours le vendredi de l'ascension de ce fait. Et non, je confirme, pas de CA dans le privé sauf peut-être sur les très grosses structures ? Chaque CDE gère un peu comme il le souhaite et on nous rappelle souvent que nous ne sommes pas dans le public Wink

Cela fait quelques années que vous vous faites bien avoir, car le pont de l'Ascension est désormais offert à tous, c'est dans le calendrier officiel Very Happy
Le CDE a une certaine latitude, mais il ne peut pas tout faire selon son bon plaisir non plus. Celui qui me rappelle qu'on n'est pas dans le public, je lui rappelle que je suis agent de l'Etat, pas son employée.

Après, je crois que les quarts d'heure de lecture, les cours de 50 voire 45 minutes, les vies des classe hebdomadaires non rémunérées, etc., toutes des libertés prises plus aisément par le privé (j'ai interpellé mes syndicats successifs à différents sujets, ils n'y voient rien à redire), se diffusent de plus en plus dans le public. Dans le secondaire en tous cas. Et apparemment il n'y a pas d'obstacle, c'est même plutôt encouragé, y compris par les rectorats.
Plus on donne, plus on nous demande (sans jamais de retour, à part une demande pour donner plus encore). Il y a un moment où il faut mettre le holà, et j'ai conscience que c'est délicat car il faut que l'établissement se démarque pour attirer les élèves (dans mes rêves les plus fous, on se démarquerait par des choses touchant directement à l'enseignement et pas pour des activités de type club de loisirs, mais bon...). Il y a 7 ou 8 ans, j'ai refusé de surveiller la cantine le midi. On m'a tannée et culpabilisée pour cela. On ne me demande plus de le faire (et comment pourrait-on m'y obliger ?). Et la cantine tourne. On nous demande souvent de remplir des tâches qui devraient revenir au personnel de l'OGEC (employé par l'établissement) : du secrétariat, de la surveillance, de la gestion de vie scolaire. C'est facile, ça ne coûte rien (mieux : certains contrats OGEC ont moins d'heures qu'avant) et ça tire toujours sur la corde des mêmes.

@EdithW, mon message ne fait pas beaucoup avancer ton affaire. Dans l'idéal, ta collègue aurait l'équipe avec elle et pourrait engager un rapport de force. Le temps de lecture ne peut-il pas être fait sur le temps de la classe, si ça convient aux enseignants ? Qu'est-ce qui encadre exactement le temps de classe dans le primaire (dans le secondaire, on a le "plafond" de 26h, mais en primaire, les élèves peuvent-ils être en classe plus longtemps que prévu par les textes?) ? Les élèves rentreraient un jour de vacances (31 août) : c'est validé par l'inspection académique ? Les enseignants qui viendraient deux jours pendant les vacances : c'est validé aussi ? que se passe-t-il en cas d'accident de trajet ou de travail ? Je pourrais poser les mêmes questions concernant mon établissement, car on rentre toujours un jour avant...

Si quelqu'un a des textes encadrant les quarts d'heures de lecture et compagnie, je suis preneuse.

J’ai repris une journée avant longtemps en tant qu’élève pour le fameux vendredi de l’Ascension. (Et cela commence à dater.)

Sur l’aspect légal, voir plus haut.

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Puck
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par Puck Mer 10 Juin 2020 - 2:19
EdithW a écrit:J’ai eu la collègue au téléphone, elle est fatiguée, usée, s’en prend plein la figure du fait de son appartenance syndicale et ni elle, ni les collègues  (tétanisées par la CE et ses sbires), ne veulent bouger. Du coup, je ne peux rien faire sans que ça lui retombe dessus.  😤🤬
Mais que fait son syndicat ? Et ne peut-elle avoir un rendez-vous avec le délégué syndical justement et le CdE afin de mettre les choses à plat ?
Si son syndicat n’est là que pour encaisser la cotisation, il est grand temps d’en changer !

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par Alexlafée Mer 10 Juin 2020 - 2:37
Le privé a également besoin de "recruter" des élèves, les établissements fonctionnent en fonds propres sans subvention de l'Etat et les finances sont directement liées aux frais d'inscription payées par les familles. Pour ce faire, il faut attirer des familles, leur donner envie de venir inscrire leurs enfants, leur prouver que l'établissement propose une valeur ajoutée par rapport à l'établissement publique de secteur gratuit. Cette " valeur ajoutée" est souvent portée par un projet d'établissement ( 45 minutes de cours puis des ateliers en fin de journée, de l´ aide aux devoirs, mais aussi des projets à gogo, des innovations pédagogiques, des enseignants à la disposition des parents, un établissement pensé pour les élèves, rarement pour les professeurs,etc)

Ce fonctionnement instaure une relation de clientélisme avec les familles qui oublient souvent que les professeurs ne sont pas rémunérés par leurs deniers. Par ailleurs, cela favorise aussi certaines dérives telles la multiplication des réunions pour suivi d'élèves, suivi de projets, suivi de PAP, PPRE, PPS, conseil de mi- trimestre ... et cela suppose des enseignants une hyperdisponibilté permanente ainsi que le large recours au bénévolat des enseignants parce que pour construire cette " valeur ajoutée" il faut que tous les enseignants soient mobilisés pour le bien commun : celui qui assure la pérennité et parfois la survie de l'établissement, avec toute la menace de la perte d'emploi en sous texte, servie aux enseignants auxquels on répète que la réputation de l'établissement tient sur leurs épaules.
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par User7917 Mer 10 Juin 2020 - 4:32
Alexlafée a écrit:Le privé a également besoin de "recruter" des élèves, les établissements fonctionnent en fonds propres sans subvention de l'Etat et les finances sont directement liées aux frais d'inscription payées par les familles. Pour ce faire, il faut attirer des familles, leur donner envie de venir inscrire leurs enfants, leur prouver que l'établissement propose une valeur ajoutée par rapport à l'établissement publique de secteur gratuit. Cette " valeur ajoutée" est souvent portée par un projet d'établissement ( 45 minutes de cours puis des ateliers en fin de journée, de l´ aide aux devoirs, mais aussi des projets à gogo, des innovations pédagogiques, des enseignants à la disposition des parents, un établissement pensé pour les élèves, rarement pour les professeurs,etc)

Ce fonctionnement instaure une relation de clientélisme avec les familles qui oublient souvent que les professeurs ne sont pas rémunérés par leurs deniers. Par ailleurs, cela favorise aussi certaines dérives telles la multiplication des réunions pour suivi d'élèves, suivi de projets, suivi de PAP, PPRE, PPS, conseil de mi- trimestre ... et cela suppose des enseignants une hyperdisponibilté permanente ainsi que le large recours au bénévolat des enseignants parce que pour construire cette " valeur ajoutée" il faut que tous les enseignants soient mobilisés pour le bien commun : celui qui assure la pérennité et parfois la survie de l'établissement, avec toute la menace de la perte d'emploi en sous texte, servie aux enseignants auxquels on répète que la réputation de l'établissement tient sur leurs épaules.

En effet, les familles paient et cela sert à financer l'organisme de gestion, c'est-à-dire le personnel administratif et le fonctionnement du collège. Par contre, le privé a aussi des subventions par élèves qui sont publiques, des enseignants payés par l'état et un quota d'HSE pour les projets. Sur tous les établissements privés que j'ai fait, je n'en ai connu qu'un seul avec des cours de 45mn et des après-midi projets. La plupart des établissements privés fonctionnent comme dans le public avec des cours de 55mn et des projets proposés sur le temps de midi. Et le recours au "bénévolat" est une pratique peu courante. Nos CDE nous paient nos ateliers et nos heures supplémentaires en HSE. Nous ne travaillons pas que pour la gloire. après, cela m'est déjà arrivé que le projet soit à cours d'HSE mais c'est à chacun de faire le choix de poursuivre ou non l'atelier mené. Les CDE ne m'ont jamais forcé à poursuivre un projet sans être payée, même si cela m'est arrivé de le continuer par choix.
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Kea
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par Kea Mer 10 Juin 2020 - 7:33
totoro a écrit:
malo24 a écrit:Dans le privé, c'est souvent comme ça... Je suis en collège et j'ai souvent eu deux journées de pré-rentrée sur la dernière semaine d'août... Mais on a toujours le vendredi de l'ascension de ce fait. Et non, je confirme, pas de CA dans le privé sauf peut-être sur les très grosses structures ? Chaque CDE gère un peu comme il le souhaite et on nous rappelle souvent que nous ne sommes pas dans le public Wink

Ici aussi deux journées de pré rentrée depuis quelques années. Mais légalement, on sait que c’est problématique depuis qu’une collègue a eu un accident sur place et que le chef a dû le déclarer en accident du travail... alors que les profs n’étaient pas censé avoir repris.  

Kea a écrit:
malo24 a écrit:Dans le privé, c'est souvent comme ça... Je suis en collège et j'ai souvent eu deux journées de pré-rentrée sur la dernière semaine d'août... Mais on a toujours le vendredi de l'ascension de ce fait. Et non, je confirme, pas de CA dans le privé sauf peut-être sur les très grosses structures ? Chaque CDE gère un peu comme il le souhaite et on nous rappelle souvent que nous ne sommes pas dans le public Wink

Cela fait quelques années que vous vous faites bien avoir, car le pont de l'Ascension est désormais offert à tous, c'est dans le calendrier officiel Very Happy
Le CDE a une certaine latitude, mais il ne peut pas tout faire selon son bon plaisir non plus. Celui qui me rappelle qu'on n'est pas dans le public, je lui rappelle que je suis agent de l'Etat, pas son employée.

Après, je crois que les quarts d'heure de lecture, les cours de 50 voire 45 minutes, les vies des classe hebdomadaires non rémunérées, etc., toutes des libertés prises plus aisément par le privé (j'ai interpellé mes syndicats successifs à différents sujets, ils n'y voient rien à redire), se diffusent de plus en plus dans le public. Dans le secondaire en tous cas. Et apparemment il n'y a pas d'obstacle, c'est même plutôt encouragé, y compris par les rectorats.
Plus on donne, plus on nous demande (sans jamais de retour, à part une demande pour donner plus encore). Il y a un moment où il faut mettre le holà, et j'ai conscience que c'est délicat car il faut que l'établissement se démarque pour attirer les élèves (dans mes rêves les plus fous, on se démarquerait par des choses touchant directement à l'enseignement et pas pour des activités de type club de loisirs, mais bon...). Il y a 7 ou 8 ans, j'ai refusé de surveiller la cantine le midi. On m'a tannée et culpabilisée pour cela. On ne me demande plus de le faire (et comment pourrait-on m'y obliger ?). Et la cantine tourne. On nous demande souvent de remplir des tâches qui devraient revenir au personnel de l'OGEC (employé par l'établissement) : du secrétariat, de la surveillance, de la gestion de vie scolaire. C'est facile, ça ne coûte rien (mieux : certains contrats OGEC ont moins d'heures qu'avant) et ça tire toujours sur la corde des mêmes.

@EdithW, mon message ne fait pas beaucoup avancer ton affaire. Dans l'idéal, ta collègue aurait l'équipe avec elle et pourrait engager un rapport de force. Le temps de lecture ne peut-il pas être fait sur le temps de la classe, si ça convient aux enseignants ? Qu'est-ce qui encadre exactement le temps de classe dans le primaire (dans le secondaire, on a le "plafond" de 26h, mais en primaire, les élèves peuvent-ils être en classe plus longtemps que prévu par les textes?) ? Les élèves rentreraient un jour de vacances (31 août) : c'est validé par l'inspection académique ? Les enseignants qui viendraient deux jours pendant les vacances : c'est validé aussi ? que se passe-t-il en cas d'accident de trajet ou de travail ? Je pourrais poser les mêmes questions concernant mon établissement, car on rentre toujours un jour avant...

Si quelqu'un a des textes encadrant les quarts d'heures de lecture et compagnie, je suis preneuse.

J’ai repris une journée avant longtemps en tant qu’élève pour le fameux vendredi de l’Ascension. (Et cela commence à dater.)

Sur l’aspect légal, voir plus haut.

Les CDE du privé sous contrat peuvent en effet aménager le calendrier des vacances scolaires. Il doivent en informer l'inspection académique. De ce que j'observe "chez moi", ce point n'est pas respecté. Nous avons eu cette année une journée pédagogique départementale "obligatoire", qui impliquait le déplacement de centaines d'enseignants dans le département, sans aucune déclaration à l'IA. Je parie que c'est la même chose pour notre journée de pré-pré-rentrée.
J'espère que l'affaire s'est réglée pour ta collègue qui a eu un souci lors d'une de ces journées.
Manu7
Manu7
Expert spécialisé

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par Manu7 Mer 10 Juin 2020 - 10:20
Je remonte... Mail d'une collègue désespérée. Premier degré, grosse école privée (en gros la seule qui fonctionne bien dans le département, sinistré pour le privé, avec collège et lycée florissants), elle vient de recevoir un mail de "l'adjointe" de la directrice (c'est à dire une PE qui est constamment présente et suffisamment lèche-bottes pour s'être arrogé le droit de commander ses collègues) leur annonçant, sans aucune concertation, que la rentrée des enseignants se fera le jeudi 27 août, celle des élèves le lundi 31, qu'ils perdent 15 minutes de pause, en plus des 10 minutes de lecture bi-hebdomadaire qui raccourcissent leur déjeuner (volontariat obligatoire, comme chez nous d'ailleurs, ça permet aux recteurs et directeurs diocésains de se rengorger à peu de frais). Elle est dans le collimateur (syndiquée, faisant valoir ses droits...) et ne veut pas monter au créneau, mais je me demande si c'est tout simplement légal... et que lui répondre!

Si c'est vraiment pénible pour elle, alors elle devrait demander sa mutation. Elle peut aussi résister mais il faut vraiment être très solide, surtout si on est seul. Quand on est dans un établissement où des profs commandent les autres alors la situation est vraiment mauvaise. Sinon on peut aussi attendre le changement de direction. Je suis peut-être fataliste, mais c'est aussi un avantage dans notre profession, on peut encore demander un autre établissement.
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Astuce
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par Astuce Mer 10 Juin 2020 - 12:53
Les pistes de déclaration à l'IA des journées "hors temps légal" sont intéressantes dans la mesure où elles ne relèvent que de la protection du salarié et n'expose pas ta collègue.
La continuité du service public doit être assurée dans l'enseignement privé et les heures "dues" aux élèves réalisées sinon le contrat d'association pourrait être remis en question.
Citoyen
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[Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 Empty conditions de travail dans l'enseignement privé

par Citoyen Mer 17 Juin 2020 - 16:34
Je connais quelqu'un qui y travaille et dont je connais parfaitement la situation. Si cela n'est pas le pire des établissements, il s'y passe pas mal de choses que je lis ici.


Le CE est peu présent, et son autorité semble déléguée de plus en plus vers les profs principaux et le CPE qui se comportent comme de plus en plus comme des petits chefs, sans que cela soit officiel, par exemple en intervenant sur les emplois du temps : ce n'est pas légal, car seul, juridiquement, le CE a autorité sur les enseignants.

Le travail "bénévole" est de plus en plus demandé, les réunions sans intérêt se multiplient. Pas encore d'heures sup de cours demandées en cours d'année, sauf en remplacement : attention, si les heures supplémentaires ne sont pas déclarées au rectorat en début d'année, elles ne sont pas payées, et pas de recours possible auprès de l'établissement. Ils en profitent...

Les demandes de tableaux internes sur le suivi des élèves se multiplient : augmentation des tâches administratives, souvent à l'initiative des profs principaux.

Il y a souvent des petites phrases insidieuses contre ceux qui ne jouent pas totalement le jeu.

Des enseignants se plaignent en salle des profs, mais louangent le CE en réunion...et même parfois dans les réunions syndicales.

Les syndiqués restent très discrets à l'intérieur de l'établissement et ne sont pas forcément les premiers à contester et ne soutiennent pas ceux qui contestent.

Il y a une pression à multiplier les projets visibles (sorties,...) pour valoriser l'établissement, au détriment des cours et des programmes, qui semblent de plus en plus accessoires.
Evidemment, la plupart des enseignants se soumettent, et parfois avec beaucoup de zèle...comme si leur carrière en dépendait.

S'il n'y a plus 2 journées de pré-rentrée (cela a été fait une fois dans le passé), on a tenté de faire travailler les enseignants jusqu'au 10 juillet cette année pour cause de coronavirus, mais cela a été abandonné.

A contrario il y a une bienveillance exagérée envers les élèves les plus indisciplinés, et effectivement, leurs parents sont ménagés. L'exclusion définitive est plus qu'exceptionnelle, même après x récidives de faits assez graves et menaces répétées d'exclusion.

Il y a très peu de transparence sur ce qui se passe pour les élèves. On apprend les choses fortuitement, entre deux portes.
Personne, ou presque,  ne réagit pas écrit aux messages envoyés par la messagerie professionnelle (trop dangereux?).
Sur l'intranet, les enseignants n'ont accès qu'à leurs notes et appréciations (pas celles des autres), et le bulletin scolaire n'est pas communiqué.

Donc, ces chose là deviennent de plus en plus courantes dans l'enseignement privé sous contrat, dans de nombreux établissements. Cela doit bien correspondre à une stratégie visant à autonomiser les établissements des rectorats (lesquels laissent pas mal faire), à renforcer l'autorité des établissements et des CE sur les enseignants, y compris sur la pédagogie, et à obtenir des enseignants des tâches et responsabilités bien au delà des obligations de service. Ce travail n'étant, ni compté en temps, ni payé.
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par User7917 Mer 17 Juin 2020 - 18:00
Je crois qu'il faut arrêter de "critiquer" constamment le privé sans y avoir travaillé. Cela fait plus de 15 ans que je bosse dans le privé et je ne suis pas d'accord avec certaines choses. J'ai fait plusieurs établissements, dans le Rhône et en Bretagne lors d'une mutation et, quels que soient les établissements, je n'ai jamais connu de profs qui ne respectaient pas les programmes de l'éducation nationale et qui faisaient passer les activités avant les programmes. On même des projets, c'est vrai, en lien avec les volets HDA et PEAC ou dans le cadre des EPI, donc en respectant les textes. Après, c'est peut-être un peu plus facile car on peut demander des participations aux familles pour les sorties, ce qui est plus compliqué dans le public.
Ensuite, on n'est pas à la merci du CE, sauf peut-être quand on est maître auxiliaire et pas certifié et que l'on ose pas dire non, mais ce n'est pas une généralité. Après, des enseignants qui râlent en salle des profs et qui ne disent rien en réunion, ce n'est pas l'apanage du privé, il me semble que c'est aussi le cas dans le public Wink Et je précise que nous sommes payés en HSE quand nous menons des projets en périscolaires. J'ai un atelier cinéma et j'ai des heures pour cela, même si cela ne couvre pas la totalité, mais c'est mon choix parce que c'est un projet qui me passionne et j'aime le mener avec mes élèves.
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par User7917 Mer 17 Juin 2020 - 18:11

A contrario il y a une bienveillance exagérée envers les élèves les plus indisciplinés, et effectivement, leurs parents sont ménagés. L'exclusion définitive est plus qu'exceptionnelle, même après x récidives de faits assez graves et menaces répétées d'exclusion.

Il y a très peu de transparence sur ce qui se passe pour les élèves. On apprend les choses fortuitement, entre deux portes.
Personne, ou presque,  ne réagit pas écrit aux messages envoyés par la messagerie professionnelle (trop dangereux?).
Sur l'intranet, les enseignants n'ont accès qu'à leurs notes et appréciations (pas celles des autres), et le bulletin scolaire n'est pas communiqué.

Donc, ces chose là deviennent de plus en plus courantes dans l'enseignement privé sous contrat, dans de nombreux établissements. Cela doit bien correspondre à une stratégie visant à autonomiser les établissements des rectorats (lesquels laissent pas mal faire), à renforcer l'autorité des établissements et des CE sur les enseignants, y compris sur la pédagogie, et à obtenir des enseignants des tâches et responsabilités bien au delà des obligations de service. Ce travail n'étant, ni compté en temps, ni payé.[/quote]

Pour répondre à tes remarques, si, il y a des exclusions dans le privé ! Dans notre établissement, 8 exclusions définitives il y a deux ans et même mon fils qui était élève dans le privé dans la Loire a été exclu... et quand j'ai fait remonter mon désaccord au rectorat, c'est le rectorat lui-même qui m'a dit qu'il ne s'occupait pas de la politique interne du privé... Donc cela arrange bien les rectorats aussi de ne pas avoir à gérer les "problèmes" du privé.
Et pour les mails, nous répondons systématiquement à tous les parents, j'ai des centaines de mails sur ma boîte "école directe"... Par contre, je suis étonnée pour les notes car quand je vais dans mes groupes classe sur école directe, je peux voir toutes les notes de mes élèves, même dans les autres matières, dans "édition"... et le bulletin scolaire est bien communiqué...
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par EdithW Mer 17 Juin 2020 - 18:33
Astuce a écrit:Les pistes de déclaration à l'IA des journées "hors temps légal" sont intéressantes dans la mesure où elles ne relèvent que de la protection du salarié et n'expose pas ta collègue.
La continuité du service public doit être assurée dans l'enseignement privé et les heures "dues" aux élèves réalisées sinon le contrat d'association pourrait être remis en question.

Mais qui aura fuité le document interne? Elle, forcément. Donc, si, ça l'expose.
Quant aux heures dues aux élèves [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 1427763993 ...

Dans mon collège, on a raccourci de 5 minutes chaque cours pour banaliser un vendredi AM sur deux. Pour faire quoi? Deux séances de VTT (collège rural de montagne, où tous les gamins ont un VTT et se baladent librement), trois séances de fabrications de bidules divers pour le marché de Noël, une sortie "champignons" (même constat que précédemment... retour des élèves : c'était sympa, on a pris le car, on s'est baladés), deux sorties ski (annulées faute de neige cette année), 5 ou 6 séances de préparation du spectacle de fin d'année, et du déménagement de salles quand il y a le repas des parents, ou le loto... Tout cela est bien sympathique, mais cumulé et remplaçant du temps d'apprentissage dont certains auraient vraiment besoin... ça finit par faire beaucoup de "bricolage". J'aurais mes gamins dans cet établissement, je l'aurais mauvaise. Comme les enseignants qui réalisent en cours d'année que le temps perdu ne sera jamais rattrapé (pas une après-midi qui ait quoi que ce soit de disciplinaire,  ou culturel, pas un spectacle de théâtre, une sortie au cinéma voir un classique, même pas de passage d'une infirmière qui parle de la santé ou d'un gendarme pour parler des dangers d'internet... cela est pris sur les cours, en prime! Parce que les sorties se font aussi en semaine, sans avertissement d'ailleurs, on peut découvrir le matin que finalement on aura pas cours parce que deux classes sont ici ou là, et qu'on a oublié de vous prévenir. Donc, si on résume, les élèves "perdent" une bonne partie de leur temps de cours.

Idem dans l'école primaire privée de ma fille ; ma 3e a passé 10 journées entières l'an dernier en CM2 à sortir : découverte des deux collèges locaux (deux jours dans l'un, un jour dans l'autre), deux jours de découverte de la ferme (véridique et essentiel dans une école où deux gamins sur trois ont des parents éleveurs), cross, deux journées UGSEL (sport scolaire), journée ski, journée pêche, préparation du spectacle... On se demande quand ils font des maths et du français (pas de trace dans ses cahiers de toutes ces sorties, ni sur les murs de la classe, pas d'exploitation spécifique apparemment). Tout ça avec l'accord voire l'approbation enthousiaste de l'association de parents qui finance presque tout. J'ai cessé d'aller à leurs réunions quand j'ai vu la tête des autres parents quand j'ai suggéré qu'une seule journée de découverte de la 6è serait peut-être suffisante (petit collège, à 8 km,  avec 2 classes par niveau, ils s'y retrouvent entre eux, avec les parents de leurs camarades, amis de leurs propres parents, comme profs, c'est pas non plus le traumatisme). ça et ma remarque (polie) sur les bonbons distribués par la maîtresse de maternelle aux bons élèves, je me suis grillée (t'façon, je suis pas d'ci , mon conjoint ne chasse pas, mes gamines ne seront jamais invitées aux anniversaires, et elles vont au public après, je coche toutes les cases de la ch***...). On s'y fait.

Cas particuliers, sans doute, je dois vraiment ne pas avoir de chance! la comparaison avec le public n'est pas en faveur du privé par chez nous.


Dernière édition par EdithW le Dim 21 Juin 2020 - 12:01, édité 2 fois
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par Astuce Mer 17 Juin 2020 - 18:38
Certes...
EdithW
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Grand sage

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par EdithW Mer 17 Juin 2020 - 18:50
malo24 a écrit:
A contrario il y a une bienveillance exagérée envers les élèves les plus indisciplinés, et effectivement, leurs parents sont ménagés. L'exclusion définitive est plus qu'exceptionnelle, même après x récidives de faits assez graves et menaces répétées d'exclusion.

Il y a très peu de transparence sur ce qui se passe pour les élèves. On apprend les choses fortuitement, entre deux portes.
Personne, ou presque,  ne réagit pas écrit aux messages envoyés par la messagerie professionnelle (trop dangereux?).
Sur l'intranet, les enseignants n'ont accès qu'à leurs notes et appréciations (pas celles des autres), et le bulletin scolaire n'est pas communiqué.

Donc, ces chose là deviennent de plus en plus courantes dans l'enseignement privé sous contrat, dans de nombreux établissements. Cela doit bien correspondre à une stratégie visant à autonomiser les établissements des rectorats (lesquels laissent pas mal faire), à renforcer l'autorité des établissements et des CE sur les enseignants, y compris sur la pédagogie, et à obtenir des enseignants des tâches et responsabilités bien au delà des obligations de service. Ce travail n'étant, ni compté en temps, ni payé.

Dans les trois établissements où j'ai été en poste, le meilleur moyen de sanctionner vraiment un élève était que les parents des autres fassent un chantage " j'enlève mon fils/ ma fille si X reste au collège/ au lycée" quand trois parents commencent à le dire un peu haut, la direction prend peur et regarde comment se débarrasser du "gêneur" (souvent un gamin un peu perdu, qui serait mieux ailleurs, en SEGPA, en ULIS ou autre, correspondant mieux à son profil, mais qu'on a fait passer au forceps pour garder les effectifs...).  chaque année (sauf cette année, bon cru?), il y en a un que la direction finit par convaincre d'aller voir ailleurs. L'un d'eux était un harceleur sexuel en puissance, qui faisait peur aux filles et serait (sera?) devenu un vrai danger si sa mère n'a pas accepté enfin de le faire suivre par un psy, le second était tellement brutal et violent, qu'il cassait les lunettes "pour jouer" et menaçait physiquement les enseignantes un peu fluettes. On a aussi eu des jumeaux qui auraient du être en SEGPA (refus catégorique des parents), qui ont fait tout leur collège chez nous, ils ont fini par avoir leur brevet mais à quel prix : colles accumulées, violences, insultes, renvois temporaires, vocabulaire ordurier comme je n'avais jamais entendu... tout ça pour finalement faire un CAP agricole, dans lequel ils s'éclatent et s'épanouissent, et auquel ils seraient arrivés de façon plus fluide et avec une meilleure image d'eux-même depuis la SEGPA très correcte du coin. Tout ça pour dire que le concept du privé qui choisit ses élèves, c'est moyennement vrai selon les endroits. je veux bien que Stanislas ou Ste Marie de Neuilly aient des listes d'attente, mais dans aucun des établissements que j'ai fréquentés de près, on ne pouvait se permettre de refuser un élève, sauf cas vraiment très compliqué. Quant au choix des profs... l'an dernier un gros lycée de l'ouest parisien, a fait publier une annonce dans Famille chrétienne pour recruter des enseignants. La pénurie est partout. Et le nombre de dingues qu'on met devant élèves sans aucune préparation ou vérification autre que leur casier judiciaire et un CV est affolant.


Dernière édition par EdithW le Mer 17 Juin 2020 - 18:52, édité 1 fois
Pat B
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par Pat B Mer 17 Juin 2020 - 18:51
Vos témoignages ne sont pas parfaitement concordants, mais chaque établissement est différent.
Ce qui me semble exister partout dans le privé, c'est cette incitation de plus en plus forte à mener des projets "vendeurs", plus ou moins bénévolement (on ne sait pas à l'avance combien d'HSE on va toucher, le cde lui-même ne saura pas ce qu'il aura comme enveloppe, et parfois il n'y a d'une ou deux heures pour des dizaines d'heures). L'objectif étant de pouvoir faire un peu de pub sur les journaux locaux. Sans doute moins chez quelques établissements élitistes qui, eux, axent sur l'excellence du niveau atteint.

Ils sont aussi extrêmement sensibles aux classements qui paraissent dans les journaux, et le moindre redoublement fait baisser leur cote (et même, dans notre cas, le fait que certains élèves passent un an à l'étranger est comptabilisé comme une année de redoublement et nous plombe nos scores). Les renvois éventuels aussi, et on nous dit que le rectorat ne les autorise pas, et donc en pratique c'est très exceptionnel (mais ça dépend des cde : certains, avec plus de bouteille ou à la tête d'un établissement ouvertement élitiste, vont à l'encontre des directives officielles et virent facilement les élèves... au moins d'un année sur l'autre).

Et il faut satisfaire le parent à tout prix (donc ne pas trop mécontenter des parents influents, tant pis si leur gosse est infect), et trouver tous les moyens possibles de se démarquer du public. Et pour ça, à part quelques lycées élitistes, il y a la tentation d'en demander toujours plus aux profs... (horaires trafiqués, soutien mal payé, etc)

Et comme dans le public, la résistance des collègues est très variable selon les établissements... Avec un plus fort taux de non-titulaires qui craignent pour leur poste. Il y a aussi les gens qui craignent pour leur emploi du temps plus ou moins arrangeant, une très faible présence syndicale et une méconnaissance des droits, et, fortement intériorisée, l'idée que "si l'établissement perd en réputation, nos postes sont menacés, donc il faut consentir aux efforts demandés pour que l'établissement se porte bien" ; car il y a la peur de devoir muter loin ou de se trouver en temps (et salaire) incomplet. Une mutation, dans le privé, dans certaines régions, ça peut être loin... Et si on est grillé auprès d'un cde, il peut nous griller auprès de ses collègues pour la mutation qu'on souhaite obtenir (vécu par au moins deux connaissances), donc on n'ose pas forcément trop râler...
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par EdithW Mer 17 Juin 2020 - 19:06
Tu peux ajouter : chantage pour envoyer les élèves de 3e au LP privé du coin, en perte de vitesse "sinon vos collègues vont être en perte d'heure", refus de donner des responsabilités à un enseignant compétent mais pas dans la ligne, auto-satisfaction totalement déplacée : on a eu 100% de réussite au brevet, oubliant que les élèves qui avaient 5 de moyenne pendant l'année ne sont pas devenus géniaux d'un coup - par exemple, j'ai surveillé une de nos élèves, sa copie d'histoire était affraid  : qui a aidé les résistants en France? La Gestapo... Citer deux DROM? Clermont et Paris..._ elle avait eu 4 et 5 à ses deux brevets blancs, et a obtenu 12,5 au brevet "grâce à l'accompagnement efficace des enseignants" . Leur réaction : [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 1427763993  

Le pompon cette année, quand une CE de la visite de tutelle a proposé à une collègue qui se plaignait d'un groupe trop important dans sa matière : "vous avez envisagé des heures de bénévolat pour répartir le groupe?". A une prof de maths suppléante. à 14h/semaine, qui doit difficilement atteindre 950€ nets par mois. Elle est restée sans voix. J'ai vu quelque chose se briser dans son regard... Odieux. mais tout va bien, le bilan de la visite de tutelle : les élèves sont heureux chez vous. Ok. on les balade, on les distrait, de temps en temps (pas trop souvent), on fait cours. Ils sont heureux. Chouette. Et le reste des soucis évoqués : rien, nada.  Un problème? quel problème ? (merci Muriel Robin  Wink )
totoro
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par totoro Jeu 18 Juin 2020 - 20:42
La situation dépend aussi du coin. Dans l’Ouest, le privé est TRÈS implanté (pas loin de 50% si mes souvenirs sont bons), ce qui produit une très grande diversité entre le petit collège rural et le gros collège-lycée de centre ville. Le premier doit attirer son public sans moyen particulier alors que le 2e peut sélectionner (encore que parfois, c’est l’inverse qui se produit)

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par marx Sam 20 Juin 2020 - 12:02
Pat B a écrit:Vos témoignages ne sont pas parfaitement concordants, mais chaque établissement est différent.
Ce qui me semble exister partout dans le privé, c'est cette incitation de plus en plus forte à mener des projets "vendeurs", plus ou moins bénévolement (on ne sait pas à l'avance combien d'HSE on va toucher, le cde lui-même ne saura pas ce qu'il aura comme enveloppe, et parfois il n'y a d'une ou deux heures pour des dizaines d'heures). L'objectif étant de pouvoir faire un peu de pub sur les journaux locaux. Sans doute moins chez quelques établissements élitistes qui, eux, axent sur l'excellence du niveau atteint.  

Ils sont aussi extrêmement sensibles aux classements qui paraissent dans les journaux, et le moindre redoublement fait baisser leur cote (et même, dans notre cas, le fait que certains élèves passent un an à l'étranger est comptabilisé comme une année de redoublement et nous plombe nos scores). Les renvois éventuels aussi, et on nous dit que le rectorat ne les autorise pas, et donc en pratique c'est très exceptionnel (mais ça dépend des cde : certains, avec plus de bouteille ou à la tête d'un établissement ouvertement élitiste, vont à l'encontre des directives officielles et virent facilement les élèves... au moins d'un année sur l'autre).

Et il faut satisfaire le parent à tout prix (donc ne pas trop mécontenter des parents influents, tant pis si leur gosse est infect), et trouver tous les moyens possibles de se démarquer du public. Et pour ça, à part quelques lycées élitistes, il y a la tentation d'en demander toujours plus aux profs... (horaires trafiqués, soutien mal payé, etc)

Et comme dans le public, la résistance des collègues est très variable selon les établissements... Avec un plus fort taux de non-titulaires qui craignent pour leur poste. Il y a aussi les gens qui craignent pour leur emploi du temps plus ou moins arrangeant, une très faible présence syndicale et une méconnaissance des droits, et, fortement intériorisée, l'idée que "si l'établissement perd en réputation, nos postes sont menacés, donc il faut consentir aux efforts demandés pour que l'établissement se porte bien" ; car il y a la peur de devoir muter loin ou de se trouver en temps (et salaire) incomplet. Une mutation, dans le privé, dans certaines régions, ça peut être loin... Et si on est grillé auprès d'un cde, il peut nous griller auprès de ses collègues pour la mutation qu'on souhaite obtenir (vécu par au moins deux connaissances), donc on n'ose pas forcément trop râler...


C'est exactement ça, ce sont des constantes. Sinon la situation peut changer du tout au tout d'un établissement à l'autre, et peut-être pas d'une année à l'autre dans le même établissement, mais en trois ou quatre ans avec l'arrivée d'un chef d'établissement bête et incompétent, ça peut dégénérer.
Il y a aussi des contrastes entre les établissements de l'est et ceux du nord ou de l'ouest. Dans l'est, l'enseignement privé est peu implanté, les possibilités de mutation sont donc restreintes à une poignée de collèges ou lycées, ce qui favorise les marques d'allégeance aux chefs d'établissement, et parfois les rapports incestueux, l'apparition de dynasties par des mariages avec tel rejeton du chef ou avec le chef lui-même. Et dès qu'on est dans un milieu rural, ou dans une petite ville, on trouvera des enseignants du cru attachés à leur coin de pays, parfois anciens élèves de l'établissement, qui développent une mentalité très individualiste pour avoir la place la plus confortable possible. Il y a une promiscuité propice à l'obéissance, au conformisme, à un certain traditionalisme, en tout cas à un une passivité complice, tout ce qui permet de ne pas se faire repérer, de ne pas déplaire à la direction. La "solidarité" est alors un mot qui ne sert qu'à désigner l'action de travailler gratuitement, de s'épuiser dans des projets "pour l'établissement" c'est-à-dire pour recruter des élèves. La direction joue facilement sur l'angoisse de perdre son poste, et donc d'être déraciné, si les élèves venaient à manquer.
Citoyen
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par Citoyen Sam 20 Juin 2020 - 13:47
PatB a écrit:

"Vos témoignages ne sont pas parfaitement concordants, mais chaque établissement est différent.
Ce qui me semble exister partout dans le privé, c'est cette incitation de plus en plus forte à mener des projets "vendeurs", plus ou moins bénévolement (on ne sait pas à l'avance combien d'HSE on va toucher, le cde lui-même ne saura pas ce qu'il aura comme enveloppe, et parfois il n'y a d'une ou deux heures pour des dizaines d'heures). L'objectif étant de pouvoir faire un peu de pub sur les journaux locaux. Sans doute moins chez quelques établissements élitistes qui, eux, axent sur l'excellence du niveau atteint."


Je ne sais pas si c'est général, mais c'est exactement le cas dans l'établissement que je connais.
Pour préciser : l'incitation première vient de la direction, l'élaboration et la mise en place vient de collègues (souvent profs principaux, ou "coordinateurs") qui se prennent pour des petits chefs envers leurs collègues. Il n'y a pas de véritable concertation pour élaborer et organiser (sauf, peut-être entre quelques uns, sans aucune transparence). Les cours sont secondaires pour évaluer la qualité des enseignants.
Bien entendu cet établissement, dans le milieu rural, peine à recruter.
Mais ces méthodes ne sont pas efficaces pour les recrutements : aucune analyse sérieuse du pourquoi...on continue de plus belle!
lucil
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par lucil Lun 22 Juin 2020 - 7:21
Notre établissement est soumis à une tutelle extrêmement envahissante. Chaque année, elle impose à 2 ou 4 enseignants, une formation idéologique ( je pèse mes mots) et force est de constater un changement comportemental de ces "nouveaux adeptes" qui soudainement, voient en chaque élève, bonté, souffrance, courage, richesse, pertinence... Ils multiplient leurs paroles bienveillantes partout, dès qu'ils en ont l'occasion. J'ai l'impression que nous sommes menés par une "secte" enrichie par des fonds mystérieux, issus de gens de la finance, riches propriétaires ou autres...Cette tutelle impose, sans vouloir le faire ouvertement, mais agit comme une parole d'évangile dans tout le fonctionnement de l'établissement scolaire: pédagogie, formations ( nos journées pédagogiques sont dirigées par elle!). Il est même hautement conseillé d'assister à des réunions de partage communautaire les week-end.... Tout comme les autres établissements, nous accueillons tous le monde, même les élèves qui nous ont quitté une fois ( les parents jugeant que nous n'étions pas assez bienveillants....on n'en fait jamais assez pour certains), sont accueillis à nouveau après avoir vaqué ailleurs. Sourires aux lèvres. Le chef d'établissement joue le jeu sans problème, sans effort, en nous motivant à nous inscrire à des missions, bénévoles évidemment, utiles au rayonnement de l'établissement scolaire. Peut-être que certains enseignants reconnaîtront la tutelle après ces quelques mots. [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 437980826

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par Clecle78 Lun 22 Juin 2020 - 7:35
Ça ne fait pas envie !
EdithW
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par EdithW Lun 22 Juin 2020 - 7:49
lucil a écrit:Notre établissement est soumis à une tutelle extrêmement envahissante. Chaque année, elle impose  à 2 ou 4 enseignants, une formation idéologique ( je pèse mes mots) et force est de constater un changement comportemental de ces "nouveaux adeptes" qui soudainement, voient en chaque élève, bonté, souffrance, courage, richesse, pertinence... Ils multiplient leurs paroles bienveillantes partout, dès qu'ils en ont l'occasion. J'ai l'impression que nous sommes menés par une "secte" enrichie par des fonds mystérieux, issus de gens de la finance, riches propriétaires ou autres...Cette tutelle impose, sans vouloir le faire ouvertement, mais agit comme une parole d'évangile dans tout le fonctionnement de l'établissement scolaire: pédagogie, formations ( nos journées pédagogiques sont dirigées par elle!). Il est même hautement conseillé d'assister à des réunions de partage communautaire les week-end.... Tout comme les autres établissements, nous accueillons tous le monde, même les élèves qui nous ont quitté une fois ( les parents jugeant que nous n'étions pas assez bienveillants....on n'en fait jamais assez pour certains), sont accueillis à nouveau après avoir vaqué ailleurs. Sourires aux lèvres. Le chef d'établissement joue le jeu sans problème, sans effort, en nous motivant à nous inscrire à des missions, bénévoles évidemment, utiles au rayonnement de l'établissement scolaire. Peut-être que certains enseignants reconnaîtront la tutelle après ces quelques mots. [Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ? - Page 4 437980826

ça peut s'appliquer à plusieurs!

En même temps, sans vouloir me fâcher avec tout le monde ici, il faudrait savoir ce qu'on veut. Soit le caractère propre a une réalité et on recrute (élèves comme enseignants), en fonction, soit l'enseignement privé/catholique (le plus souvent) est totalement vidé de sa substance chrétienne (dans l'immense majorité des cas), et à ce moment là, plus de justification à un double système. Si les enseignants comme les élèves peuvent enseigner ou étudier dans une école confessionnelle sans aucune connaissance/sympathie/acceptation/fréquentation de la religion que cette école est censée représenter/promouvoir/ servir (rayer la mention inutile!), ça pose vraiment question, non?

Vous trouvez ça normal? Je dis cela sans aucune illusion sur ce qu'est devenu l'enseignement catholique que je n'ai jamais vraiment quitté puisque j'y ait fait tout mon secondaire puis que j'ai travaillé pour un diocèse (où j'intervenais dans les établissements catholiques), avant de devenir prof dans le privé toujours. Mon passage dans un diocèse a fait disparaître le peu d'illusion que j'avais encore et mon poste à responsabilité dans un syndicat depuis des années (comparé au fonctionnement du public connu par mon engagement de parent et mon conjoint qui y existe), me donne, je pense une certaine lucidité.

Si j'étais aux commandes (Dieu m'en garde), je proposerais un double système : public et hors contrat (qui peut être subventionné par les associations qui le veulent pour baisser le coût). Si on veut du spécifique, on peut choisir du spécifique. Sauf exceptions, l'enseignement privé ne propose plus de spécifique. Voire l'évacue discrètement pour ne pas effrayer les élèves ou les enseignants. On affiche une photo des élèves autour de l'évêque dans la feuille de chou mais il n'y a plus de culture religieuse par exemple (je ne parle pas de caté, mais de culture), rarement un religieux qui passe (crise des vocations oblige). Et surtout, plus personne n'applique les principes évangéliques, à en croire les tourments infligés aux personnels salariés, poussés à bout, pressurés, quasiment tous en burn out dans mon entourage. L'enseignement catholique perd des élèves, donc des ressources (démographie + prise de conscience des parents, qui pour 75% des élèves, auront fréquenté les deux, que ce n'est pas très différent, voire qu'il y a moins de suppléants totalement incompétents dans le public). Notre collège ne demande pas de frais de scolarité, d'où l'arrivée d'élèves du bourg, sans aucune conviction religieuse, et qu'il ne faut pas faire fuir. Au contraire, moins on affiche, plus on recrute. Et chaque élève rapporte des sous (le forfait d'externat), c'est dit ouvertement.

Voilà, je vais peut-être me faire incendier, mais l'expérience avec la communauté hyper-active est en fait ce qui devrait se passer partout , si l'enseignement catholique n'avait pas de catholique que le nom (même si je le regrette profondément pour les collègues et que je me méfie comme la peste de ces gens là, pour les avoir fréquentés et que je n'y mettrais jamais les pieds, ni mes enfants!). Et le choix du privé pour les futurs enseignants, devrait pouvoir être fait en connaissance de cause. Pas juste parce que les mutations y sont plus souples ou que c'est l'école à côté...
lucil
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par lucil Lun 22 Juin 2020 - 9:15
"En même temps, sans vouloir me fâcher avec tout le monde ici, il faudrait savoir ce qu'on veut."

Qui ça? Les enseignants, les élèves?
Il faudrait déjà que l'établissement scolaire face preuve de transparence aussi bien vis à vis de l'équipe enseignante que des parents.
Les messes-basses sont une pratique courante à la tête de l'établissement scolaire. Rien n'est posé clairement sur la table, toute chose s'exprime par insinuations, escamouches, rumeurs.... C'est passionnant!

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Lokomazout
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par Lokomazout Lun 22 Juin 2020 - 9:45
Perso, bientôt 25 années d'enseignement privé sous contrat. Un très bon bilan, combien même certain.e.s CDE peuvent être parfois envahissant.e.s., tel un roi/une reine sur son royaume... Actuel CDE particulièrement à l'écoute de l'équipe, notamment pendant cette période particulière de confinement/déconfinement), donc ça se passe plutôt bien.
EdithW
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par EdithW Lun 22 Juin 2020 - 9:52
lucil a écrit:"En même temps, sans vouloir me fâcher avec tout le monde ici, il faudrait savoir ce qu'on veut."

Qui ça? Les enseignants, les élèves?
Il faudrait déjà que l'établissement scolaire face preuve de transparence aussi bien vis à vis de l'équipe enseignante que des parents.
Les messes-basses  sont une pratique courante à la tête de l'établissement scolaire. Rien n'est posé clairement sur la table, toute chose s'exprime par insinuations, escamouches, rumeurs.... C'est passionnant!

Tout le monde! Si les choses sont claires dès le départ... Si un CE vous dit lors de l'entretien : je vous préviens, la messe hebdomadaire est obligatoire pour tous les élèves (en prenant un exemple extrême, hein), et vous devez les accompagner, vous acceptez, ou non. Vous n'êtes pas pris en traitre avec un responsable qui vous pousse à y aller, sans le dire vraiment, tout en vous faisant comprendre que tout le monde le fait...etc. Mais dans une société française où 5% des 60% qui se disent catholiques (chiffres à vérifier) vont à la messe, et nettement moins fréquentent les textes et les théologiens, ils auront du mal à remplir si une pratique et/ou une sympathie est requise. C'est la quadrature du cercle. Plus de prêtres, plus de messe, plus de caté, plus d'enseignement catho.
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