[Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?

ArtTeacher a écrit:

Je ne m’appuie que sur quelques lycées de province et de région parisienne mais j’ai constaté que dans désétablissements privés sous contrat des beaux quartiers parisiens, les équipes de BTS étaient constituées d’agrégés (agrégés du privés ou détachés du public), de certifiés, et de PLP expérimentés avec un profil pro conséquent ..

quand je pense que j'ai mis 4 ans à me débarrasser de mes BTS
j'ai du mal à comprendre à qui cela fait envie !

Après tout dépend des BTS …. entre certaines filières tertiaires moins sélectives constituées d’étudiants ayant fait des choix par défauts et les actuels DNMADE (anciennement BTS design..) qui pour certains, ne prennent que 5% des postulants, les conditions d’enseignement ne sont pas les mêmes …

oui et puis la matière enseignée compte aussi. L'épreuve de culture générale à laquelle je les préparais n'est pas celle qui passionne ...

nauje a écrit:oui et puis la matière enseignée compte aussi. L'épreuve de culture générale à laquelle je les préparais n'est pas celle qui passionne ...

Oui j’imagine et vous avez un programme imposé, je crois. Non ? Ça n’aide pas…

oui programme imposé et épreuve de synthèse de document pas agréable à corriger, on relit beaucoup la même chose ...

Bonjour,

Je voudrais juste témoigner d'une visio-conférence organisée par le proviseur d'un lycée privé.

Je suis professeur contractuelle en allemand. J'enseigne l'allemand dans le public (collège/lycée) depuis 6 ans.
Je possède la double-nationalité franco-allemande et j'ai entre autres 2 M2 en sciences économiques obtenus en Allemagne et en France.
Je suis régulièrement contactée par le privé qui souhaite "me débaucher" pour effectuer des remplacements en SES (dans un premier temps car ensuite ils vous proposent un CDI ou de passer un concours).

Ils étaient tellement "insistants" que j'ai accepté d'assister à la visio pour "voir" ce qu'ils me proposaient...
Naïvement, je pensais qu'ils allaient me proposer des conditions meilleures que dans le public. Ce n'est pas difficile, me direz-vous et bien... détrompez-vous.

Toute cette "danse du ventre" pour me voir proposer :
- un salaire strictement équivalent à celui du public (et on connait celui proposé aux contractuels, même expérimentés).
- Des horaires encore supérieurs car il faudra organiser des projets en veux-tu en voilà.
- et CERISE sur le gâteau, l'intervenante nous a fait bien comprendre que les élèves ont changé. Ils sont maintenant éveillés (awake).
Il n'est donc pas question de leur proposer n'importe quoi comme cours... Il faut également accepter le fait qu'ils aient le sens critique = écrasez-vous ils vous semblent insolents, ayez de l'humour avec la nouvelle génération ! et bien sûr, occupez-vous de chaque élève (inclusion).

Ce n'est pas aux élèves de s'adapter à nous mais bien à NOUS de nous adapter aux élèves et à leurs parents. Il faut faire preuve de souplesse !
Je n'ai pu terminer la visio et je me suis déconnectée avant.

Comment peuvent-ils être aussi décomplexés dans leurs demandes ?? Et moi qui pensait que dans le privé, il resterait au moins le pouvoir disciplinaire.
Ils pensent qu'on va se jeter dans leurs bras ??
L'avenir de l'éducation me parait bien sombre, que ce soit dans le public ou dans le privé...

J'adore enseigner, c'est bien dommage mais à ce tarif là... je pense que je vais changer de métier d'ici 2 ans.

Mitcindy a écrit:Bonjour,

Je voudrais juste témoigner d'une visio-conférence organisée par le proviseur d'un lycée privé.

Je suis professeur contractuelle en allemand. J'enseigne l'allemand dans le public (collège/lycée) depuis 6 ans.
Je possède la double-nationalité franco-allemande et j'ai entre autres 2 M2 en sciences économiques obtenus en Allemagne et en France.
Je suis régulièrement contactée par le privé qui souhaite "me débaucher" pour effectuer des remplacements en SES (dans un premier temps car ensuite ils vous proposent un CDI ou de passer un concours).

Ils étaient tellement "insistants" que j'ai accepté d'assister à la visio pour "voir" ce qu'ils me proposaient...
Naïvement, je pensais qu'ils allaient me proposer des conditions meilleures que dans le public. Ce n'est pas difficile, me direz-vous et bien... détrompez-vous.

Toute cette "danse du ventre" pour me voir proposer :
- un salaire strictement équivalent à celui du public (et on connait celui proposé aux contractuels, même expérimentés).
- Des horaires encore supérieurs car il faudra organiser des projets en veux-tu en voilà.
- et CERISE sur le gâteau, l'intervenante nous a fait bien comprendre que les élèves ont changé. Ils sont maintenant éveillés (awake).
Il n'est donc pas question de leur proposer n'importe quoi comme cours... Il faut également accepter le fait qu'ils aient le sens critique = écrasez-vous ils vous semblent insolents, ayez de l'humour avec la nouvelle génération ! et bien sûr, occupez-vous de chaque élève (inclusion).

Ce n'est pas aux élèves de s'adapter à nous mais bien à NOUS de nous adapter aux élèves et à leurs parents. Il faut faire preuve de souplesse !
Je n'ai pu terminer la visio et je me suis déconnectée avant.

Comment peuvent-ils être aussi décomplexés dans leurs demandes ?? Et moi qui pensait que dans le privé, il resterait au moins le pouvoir disciplinaire.
Ils pensent qu'on va se jeter dans leurs bras ??
L'avenir de l'éducation me parait bien sombre, que ce soit dans le public ou dans le privé...

J'adore enseigner, c'est bien dommage mais à ce tarif là... je pense que je vais changer de métier d'ici 2 ans.

Ah le clientélisme de l’enseignement privé !

Dans mon établissement, la semaine dernière :

Vers 10h30, en classe, un élève de 3ème exprime le souhait de voir l'agent technique du collège. Je lui demande donc le motif, pensant à une bêtise ou une TIG (cet élève est interne). Pas du tout, le technicien l'avait croisé lors de la récréation du matin et lui avait demandé de venir l'aider en fin de matinée. J'ai bien évidemment refusé la demande, lui expliquant qu'il était là pour apprendre, pas pour dépanner les membres du personnel...

:serge:

C'est quand même pas mal ça !!

De mon côté, à part des "réunionites aigües", y compris la réunion parents/profs le samedi et l'obligation de venir travailler le samedi des JPO....je pense qu'il y a pire !

J'ai l'impression que c'est très divers, varié, selon les établissements....

Une copine est dans une petite structure de mon département, dans le rural profond.
Elle enseigne lettres et hist-géo à de braves élèves pas bien doués, dont les parents ont peur de la ville proche. Si on pouvait lui faire faire le ménage le soir, on le ferait...

Dans ma ville, plutôt du privé un peu social, ceux qui sont mal dans le public, ou ceux dont les parents ont peur qu'ils "traînent dans les rues en cas d'absence des profs dans le public", réputées nombreuses. Pas un grand niveau, cela se vérifie à l'entrée en seconde.
Mais un nouveau directeur, il a ouvert une 6ème bilangue allemand, fait faire de l'anglais à haute dose dès la maternelle, ouvre une SEGPA, avec force publicité (qu'il remplit...).
Bref, il est en train de transformer l'endormie...

Fiston est dans le privé en Ile de France.
L'an passé, gros bahut banlieue Sud chique, objectifs affichés : niveau, entrer dans des classes prépas en post-bac, privées ou publiques. ça rigolait pas pour les élèves, il fallait bosser... Pour un prof qui partage ces objectifs, efficacité recherchée, le top.

L'année d'avant, banlieue proche Nord-Est de Paris : beaucoup de réunions, des entourloupes sur les heures... Des familles qu'on ménage quand il y a des fratries. Les élèves "isolés" étaient éjectés plus facilement (sur le comportement, pas les résultats, dans ce bahut-là), car il y avait une liste d'attente.

Bref, très divers.

Est-ce ce qui attend le public quand E Macron aura supprimé le CAPES, et déconcentré les niveaux de recrutement et de décision ?

Dans tous les cas, se syndiquer. Où on veut, mais se syndiquer.

Honchamp a écrit:J'ai l'impression que c'est très divers, varié, selon les établissements....

Une copine est dans une petite structure de mon département, dans le rural profond.
Elle enseigne lettres et hist-géo à de braves élèves pas bien doués, dont les parents ont peur de la ville proche. Si on pouvait lui faire faire le ménage le soir, on le ferait...

Dans ma ville, plutôt du privé un peu social, ceux qui sont mal dans le public, ou ceux dont les parents ont peur qu'ils "traînent dans les rues en cas d'absence des profs dans le public", réputées nombreuses. Pas un grand niveau, cela se vérifie à l'entrée en seconde.
Mais un nouveau directeur, il a ouvert une 6ème bilangue allemand, fait faire de l'anglais à haute dose dès la maternelle, ouvre une SEGPA, avec force publicité (qu'il remplit...).
Bref, il est en train de transformer l'endormie...

Fiston est dans le privé en Ile de France.
L'an passé, gros bahut banlieue Sud chique, objectifs affichés : niveau, entrer dans des classes prépas en post-bac, privées ou publiques. ça rigolait pas pour les élèves, il fallait bosser... Pour un prof qui partage ces objectifs, efficacité recherchée, le top.

L'année d'avant, banlieue proche Nord-Est de Paris : beaucoup de réunions, des entourloupes sur les heures... Des familles qu'on ménage quand il y a des fratries. Les élèves "isolés" étaient éjectés plus facilement (sur le comportement, pas les résultats, dans ce bahut-là), car il y avait une liste d'attente.

Bref, très divers.

Est-ce ce qui attend le public quand E Macron aura supprimé le CAPES, et déconcentré les niveaux de recrutement et de décision ?

Dans tous les cas, se syndiquer. Où on veut, mais se syndiquer.

J'avais une copine qui le faisait dans une école de Lozère après sa classe...

Honchamp a écrit:J'ai l'impression que c'est très divers, varié, selon les établissements....

Une copine est dans une petite structure de mon département, dans le rural profond.
Elle enseigne lettres et hist-géo à de braves élèves pas bien doués, dont les parents ont peur de la ville proche. Si on pouvait lui faire faire le ménage le soir, on le ferait...

C'est le profil de mon établissement. C'est un collège de fond de vallée en milieu montagnard. Peu de soleil et des températures très froides l'hiver. La neige sur la route (j'habite à 50km) et les touristes qui roulent comme des fous sur la 2X2. Dur, dur parfois...  Les gamin sont très gentils mais le reste ne suit pas malheureusement. J'envisage de retourner en ville, à la "capitale" comme disent les montagnards !  Je plaisante.

Ça me rassure de lire vos témoignages...
Et oui, il faut se syndiquer !

"J'avais une copine qui le faisait dans une école de Lozère après sa classe..."

 On se croirait dans le sketch des Inconnus sur l'enseignement.

Et deux conscients et subconscient.
Et trois conscients et subconscient.

En Pays de la Loire, le privé et le public font quasi jeu égal en termes d'élèves, du coup il y a de tout.

Mon premier poste était dans un collège de la dernière chance où on récupérait tous les gamins virés de partout, c'était "folklorique" disons. Peu de moyens pour le pédagogique, moi en physique, j'avais genre 4 béchers et deux alim. Les locaux étaient assez vetustes. Par contre on avait une véritable armée de surveillants et 2 CPE pour 200 élèves!! Et c'était pas du luxe!

Mon deuxième poste en collège de campagne, les gamins super sympa, les locaux plutôt en bon état, du budget sans être dans l'opulence. Un CPE de compèt par contre, il faisait tourner la boutique avec 5 surveillants pas tous à temps plein (pour 800 élèves). Après les profs étaient mis à contribution d'une manière intéressante: contre 30 min de surveillance, ils nous offraient le repas à la cantine... j'ai pas payé beaucoup de repas et j'ai pu mieux observer des interactions sur la cour ou la cantine qui m'ont bien aidé dans la gestion de classe.

Mon troisième poste, en campagne encore. Collège,LGT, LP et BTS +CFA. Les gamins sympas et respectueux dans l'ensemble. Le budget rarement compréhensible, des entourloupes (la dir du collège qui pique des heures postes à celui du LGT oui oui!!) des choix discutables, comme mettre un remplaçant qui galère avec les Sciences en L ES à faire du BTS 2ème année, alors qu'un titulaire s'était proposé pour le faire. Du favoritisme pour certains, avec notamment des gens qui refusent des classes à exam, pour les refiler à des remplaçants et prennent pas plus de 2 niveaux par contre d'autres qui se tapent 9 niveaux (dont 5 à exam) sur 3 UP. Certains locaux très vetustes, d'autres récents. Du budget grâce au technique et aux BTS même si pas mal de choses étaient très discutables. Ca plus la réunionnite aigue ( 1AG par mois mini, journées de pré-rentrée ou de sortie par paquets de 3! en plus des conseils et réunions "normaux") Bref je suis parti un peu fâché.

Mon poste actuel, lycée de centre ville LGT LP et BTS coincé entre des établissements très sélectifs et prestigieux ( privés comme publics). On récupère les élèves qui n'ont pas pu avoir des secondes GT car avec moins de 14 -15 de moyenne, ils n'étaient pas assez bons. Il y en a pas mal de "cassés" et qui ont une estime de soi qui fait de la peine. Globalement ils sont assez faibles mais vraiment sympas. Sinon équipe super, direction qui nous soutient beaucoup, dans les projets, les passages de concours, vis-à-vis de l'inspection et des familles. Organisation hyper carrée et efficace: ce qu'on faisait en 3 jours dans le précédent bahut, on le fait en 1 h30 maxi dans mon actuel!! Je n'ai jamais été aussi bien dans un bahut. Locaux anciens mais régulièrement retapés, du budget ( merci les sections techniques et les BTS) Malheureusement, nos problèmes d'effectifs vampirisés par les bahuts prestigieux autour, font que je ne suis pas sur de rester.

kazamasogetsu a écrit:


Mon troisième poste, en campagne encore. Collège,LGT, LP et BTS +CFA. Les gamins sympas et respectueux dans l'ensemble. Le budget rarement compréhensible, des entourloupes (la dir du collège qui pique des heures postes à celui du LGT oui oui!!)

En parlant d'entourloupes, une professeur de lettres (niveau lycée) de mon ancien établissement aura un temps partiel à la rentrée de septembre (il lui reste cinq ans avant la retraite et elle a monté un projet professionnel autour de l'orthopédagogie). Elle lâche donc 4h en première générale. Je suis très intéressée: en cumulant ces heures avec le collège (c'est une cité scolaire), cela me ferait un temps plein. D'après les collègues, le CE les transformerait en HSA pour les donner à une enseignante titulaire de lycée pro (cité scolaire). Je dois le voir dans deux semaines pour en discuter.

Ma question : est-ce possible ? Cette enseignante titulaire a plus d'une vingtaine d'heure par semaine... Peut-on prendre autant d'HSA ? Ou bien ces heures ne doivent-elles pas rester des heures poste ?  Sachant que je suis titulaire du CAPES et elle du CAPLP, y'a t-il un ordre de priorité ?

Normalement il fait être certifié pour enseigner au lycée

Clecle78 a écrit:Normalement il fait être certifié pour enseigner au lycée

Normalement oui mais dans le privé, il arrive que des collègues du LP récupèrent des heures en lycée général à condition d'avoir 9h en pro minimum.

Ah d'accord !

Bonjour à tous,

Je fais suite à mon précédent message. Les heures de lycée ont été transformées en HSA. C'est la collègue du LP qui les aura à la rentrée prochaine (c'est légal puisqu'elle a 9h dans sa matière de concours). Bref..

Je participe au mouvement. Je suis à temps incomplet cette année (17h poste et une HSA), je devais être prioritaire pour les mutations. Le CE a déclaré mon poste à 18h et a donc rajouté une heure poste. Je perds donc ma priorité. Mon syndicat va faire appel en commission...


Bien à vous.

Les entourloupes, ça les connaît... Un CDE du coin a obtenu des heures pour ouvrir une spé en première. Pour des raisons obscures, il ne l'ouvre pas mais a gardé les heures, distribuées au petit bonheur. J'ai postulé au mouvement sur deux heures d'anglais (en complément de service), qui, en fait, ne correspondent à rien (je l'ai appris après). peutêtre que je pourrai les obtenir et proposer des ateliers, de la conversation. J'attends son retour. Il y a donc 6h qui se baladent on ne sait trop où. C'est une habitude dans ce bahut, par exemple, une collègue de maths a l'option maths expertes... sans élèves! Elle fait du soutien.

EdithW a écrit:Les entourloupes, ça les connaît... Un CDE du coin a obtenu des heures pour ouvrir une spé en première. Pour des raisons obscures, il ne l'ouvre pas mais a gardé les heures, distribuées au petit bonheur. J'ai postulé au mouvement sur deux heures d'anglais (en complément de service), qui, en fait, ne correspondent à rien (je l'ai appris après). peutêtre que je pourrai les obtenir et proposer des ateliers, de la conversation. J'attends son retour. Il y a donc 6h qui se baladent on ne sait trop où. C'est une habitude dans ce bahut, par exemple, une collègue de maths a l'option maths expertes... sans élèves! Elle fait du soutien.

 Tenez-nous au courant.

Certains d'entre vous ont-il vu passer l'article provoc' du Figaro "Comment l’enseignement privé a gagné le match face au public" ?
Dans ce cas, avez-vous vu passer les réactions indignées des profs du public et le flot de haine déversé à l'encontre des collègues du privé jugés, à peine à demi-mot, comme responsables de la casse du public, tous nantis qu'ils sont ?

Je suis personnellement fatigué de la façon dont l'ensemble du corps enseignant est traité des dernières années. Mais il faut admettre que personne ne semble vraiment saisir la nature des établissements du privé, des conditions de travail idéalisées (truc de blancs, riches, et privilégiés) alors que ce topic prouve le contraire... Alors, en plus d'être une profession déconsidérée, les profs du privé sont également déconsidérés par les collègues plus nombreux du public. Faut dire aussi que les CAFEP et CAER sont, semble-t-il, "plus faciles" que les concours du public hein.

Bonjour,

Lycée privé à l’étranger = meilleur paie.

En général, les élèves viennent d’un milieu aisé mais sinon ça reste des ados.

Juste certains élèves assez hautain (s’en qu’ils ne se rendent compte !

Je travaille dans le privé cette année (j'ai travaillé dans le public pendant 5 ans).
Le plus frappant est la sagesse des élèves dans mes classes.
Il y a une ambiance de travail très studieuse. J'ai un silence de cathédrale pendant que je parle et pendant les travaux, au maximum quelques chuchotements interrompus par des" Chut" émis par quelques élèves eux-mêmes. Il me suffit d'élever un peu la voix pour qu'un élève un peu bavard  ou se tenant mal sur sa chaise se corrige de lui-même immédiatement. Quand je passe dans les rangs pour vérifier les devoirs, il est très très rare qu'un élève n'ait rien fait.
Et quand c'est le cas, il est plus que confus.
Les élèves demandent pardon quand je leur fais une simple observation. J'ai l'impression de rêver ! Bon, ça arrivait dans le public aussi...
Cela n'empêche pas les élèves de participer activement pour la plupart. C'est hyper reposant !
La raison : des parents derrière et un règlement très strict et très codifié.
Le public ne m'a proposé aucun remplacement cette année, c'est pourquoi je me suis tournée vers le privé.

J'enseigne dans un établissement privé et mes petits monstres ont plus de cornes que d'auréoles...
Travaux non faits, leçons non sues, bavardages, insolences (rares étant donné mon grade dans l'échelle infernale ), des difficultés inquiétantes, des familles pour qui la scolarité représente un véritable sacrifice financier et, non, mes groupes sont loin des "blancs cathos privilégiés"...
D'ailleurs, nous sommes peu de titulaires, et notre chef a beaucoup de mal à recruter chaque année.