- Pat BÉrudit
Ellena a écrit:Dans mon collège, il y a une classe d'un IME. Les enfants sont dans leur classe avec leur enseignante, jamais intégrés dans les classes traditionnelles ou en segpa ou en ULIS (il y a tout ça dans mon établissement). Ils sont toujours encadrés par les éducateurs, prennent leur repas à la cantine et ont les récrés avec les autres élèves. Ils sont 8 cette année(ils étaient une douzaine l'an dernier) , certains ne parlent pas ou sont difficilement compréhensibles. Il n'y a que très rarement des incidents avec les autres élèves mais ce n'est pas tout rose non plus.Pat B a écrit:Pour ce qui est des fermetures d'IME : ce qui est évoqué, dans celui de ma fille, ce n'est pas un risque de fermeture, mais des injonctions à intégrer la partie "scolarité" dans des collèges ordinaires, ce qui nous fait tous frémir d'anxiété... Il se peut que ce soit des classes à part, comme l'étaient les SEGPA, mais quand on a vu l'évolution des SEGPA et ULIS, ça nous inquiète, forcément !
En revanche, des partenariats avec des CFA, pour les enfants les moins handicapés, pourraient sûrement être une bonne chose... tout dépend comment c'est fait.
.
Je suppose que là-derrière il y a des envies de faire des économies. La scolarité en IME est différente : ma fille a rarement 6h de cours par jour, il y a en parallèle plusieurs ateliers organisés par les éduc, des séances de rééducation sur place, ce qui fait que l'instit n'a généralement que 4-5 élèves à gérer en même temps, et que chaque élève "bouge" davantage sur différentes activités, ce qui leur allège leur journée. Pour certains, une journée entière d'école n'est pas envisageable.
Je ne suis pas sûre qu'intégrer ces classes au sein d'un collège permette cette souplesse... ne serait-ce qu'en terme de place, de nombre de salles utilisées (il y a 4 classes dans cet IME, et au moins le double de petits ateliers ponctuels, et en parallèle encore il y a l'orthophoniste ou le psy). Mais ça fera probablement des économies en postes d'éduc et c'est certainement l'objectif
- VolubilysGrand sage
Pour tous les élèves en intégration que j'ai côtoyés, les récrés et la cantine sont les moments de tous les dangers, très stressant pour eux et pour les adultes.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- lectioleHabitué du forum
La cantine est justement le moment sans AVS.
Avant la rentrée, j'apprehendais les récréations : ma fille ne sait pas se défendre et elle ne sait pas parler, elle se contente d'éviter de bousculer les autres enfants. Mais son AVS m'a dit que ça se passe bien parce que des élèves de GS l'entourent et restent avec elle pendant la récré (peut-être à la demande de leur enseignante).
Avant la rentrée, j'apprehendais les récréations : ma fille ne sait pas se défendre et elle ne sait pas parler, elle se contente d'éviter de bousculer les autres enfants. Mais son AVS m'a dit que ça se passe bien parce que des élèves de GS l'entourent et restent avec elle pendant la récré (peut-être à la demande de leur enseignante).
_________________
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- lene75Prophète
En maternelle / primaire les PE ont beaucoup de pouvoir sur les enfants. Celles de ma fille ont fait et continuent à faire un super boulot pour la valoriser aux yeux des autres et faire en sorte qu'elle ait des copines. Il y a aussi une bonne coopération avec le périscolaire pour le midi (je ne la mets plus le soir, en revanche, c'était trop compliqué). Cette année au CP, sa soeur, qui est pour la première fois dans la même école qu'elle, fait aussi beaucoup pour son intégration. Ça me paraît infiniment plus compliqué à mettre en oeuvre dans le secondaire entre la masse d'élèves, le relatif anonymat et l'entrée dans « l'âge bête ».
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lectioleHabitué du forum
J'ai eu l'an dernier une 6e exceptionnelle de ce point de vue dans laquelle 4 élèves avaient un PAP mais les autres les aidaient. C'est vrai que c'est rare.
_________________
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- maikreeeesseGrand sage
Avec "l école inclusive" et les nouvelles directives pour les AESH il est possible d'augmenter leur nombre d'heures sur le temps périscolaire. A voir avec les mairies qui doivent mettre la main au porte-feuille si j'ai bien compris mais cela permet de scolariser les enfants sur une journée complète cantine comprise.
- CathEnchanteur
Je vous copie-colle le message d'une neo sur un autre fil.
Il n'y a pas de raison de penser qu'elle mente, donc...
Il n'y a pas de raison de penser qu'elle mente, donc...
maikreeeesse a écrit:Je suis enseignante de CP. J ai été arrêtée toute la période 2. J'ai eu la malencontreuse idée de préparer les cahiers de mes élèves ce matin. Exemple de ce que faisaient mes élèves lorsque je suis partie (élève moyen):
Le même élève fin décembre
J'ai cela aussi :
Comment je rattrape cela ? Ils sont tous comme cela ! Je n'ose imaginer en lecture ou en mathématiques. Je suis effondrée.
- frimoussette77Guide spirituel
Oui ! :pleurs: mais on ne s'improvise pas professeur des écoles ! Quand on écoute monsieur et madame Toutlemonde , c'est facile et y a rien à faire mais dans la vraie vie c'est un peu plus compliqué et on peut comparer les résultats …. :choc:*Ombre* a écrit:
- VolubilysGrand sage
et si vous saviez les discours tenus par les IEN... Eux aussi comparent, mais pas les résultats...
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LouisBarthasExpert
Un bon manuel, c'est à dire un ouvrage bien structuré, complet, avec des résumés explicites de leçons, beaucoup d'exercices, des pages de révisions, des documents soigneusement choisis et bien imprimés vaut mieux que des photocopies éparses à ranger dans des classeurs ou des porte-vues. Je fais aussi des photocopies mais elles ne constituent pas ma base de travail. Je pense qu'on ne peut pas bien apprendre sans de bons manuels.The Paper a écrit:LouisBarthas, entièrement d'accord avec ce que tu dis, sauf sur ce passage : je ne comprends pas en quoi c'est gênant.LouisBarthas a écrit:quand on a tendance à dédaigner les manuels au profit des photocopies
Je me souviens d'un remplacement court dans une école dans les années 80, où la directrice se vantait de travailler sans manuels. Ça faisait moderne, il fallait aller dans le sens du progrès.
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- CleroliDoyen
Je te rejoins totalement car je le vis avec ma fille, actuellement en CE2. La maîtresse utilise des porte-vues et les photocopies sont régulièrement mal rangées et en piteux état et pourtant j'ai une gamine plutôt soigneuse et ordonnée.LouisBarthas a écrit:Un bon manuel, c'est à dire un ouvrage bien structuré, complet, avec des résumés explicites de leçons, beaucoup d'exercices, des pages de révisions, des documents soigneusement choisis et bien imprimés vaut mieux que des photocopies éparses à ranger dans des classeurs ou des porte-vues. Je fais aussi des photocopies mais elles ne constituent pas ma base de travail. Je pense qu'on ne peut pas bien apprendre sans de bons manuels.The Paper a écrit:LouisBarthas, entièrement d'accord avec ce que tu dis, sauf sur ce passage : je ne comprends pas en quoi c'est gênant.LouisBarthas a écrit:quand on a tendance à dédaigner les manuels au profit des photocopies
Je me souviens d'un remplacement court dans une école dans les années 80, où la directrice se vantait de travailler sans manuel. Ça faisait moderne, il fallait aller dans le sens du progrès.
- lectioleHabitué du forum
maikreeeesse a écrit:Avec "l école inclusive" et les nouvelles directives pour les AESH il est possible d'augmenter leur nombre d'heures sur le temps périscolaire. A voir avec les mairies qui doivent mettre la main au porte-feuille si j'ai bien compris mais cela permet de scolariser les enfants sur une journée complète cantine comprise.
Ça, c'est le discours officiel.
Dans les faits, pour le temps périscolaire = nouvelle demande adressée à la MDPH.
Et puis on attend.
_________________
Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- doubledeckerSage
frimoussette77 a écrit:Oui ! :pleurs: mais on ne s'improvise pas professeur des écoles ! Quand on écoute monsieur et madame Toutlemonde , c'est facile et y a rien à faire mais dans la vraie vie c'est un peu plus compliqué et on peut comparer les résultats …. :choc:*Ombre* a écrit:
Ce qui est flippant c'est que c'est bien un enseignant qui a fait faire ça à ses élèves. Ça aurait été une personne lambda ça aurait été effrayant mais "excusable".
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Dame TartineNeoprof expérimenté
C'est effrayant, ça n'est pas possible !!!!Cath a écrit:Je vous copie-colle le message d'une neo sur un autre fil.
Il n'y a pas de raison de penser qu'elle mente, donc...maikreeeesse a écrit:Je suis enseignante de CP. J ai été arrêtée toute la période 2. J'ai eu la malencontreuse idée de préparer les cahiers de mes élèves ce matin. Exemple de ce que faisaient mes élèves lorsque je suis partie (élève moyen):
Le même élève fin décembre
J'ai cela aussi :
Comment je rattrape cela ? Ils sont tous comme cela ! Je n'ose imaginer en lecture ou en mathématiques. Je suis effondrée.
_________________
J'peux pas, j'ai piscine !
- lene75Prophète
Si je comprends bien, c'est justement maikresse qui a posté ça... quel massacre, même si je suis sûre que tu vas réussir à rattraper ça...
(Je ne sais pas si ça te rassurera, mais dans le CP de ma pitchoune, on n'en est non seulement pas au stade de novembre, mais même pas à celui de décembre : tout est fait sur photocopies, donc très peu d'écriture, et pour l'instant on n'en est qu'à copier des mots isolés, je me disais que ma pitchoune était particulièrement peu douée mais je lui ai déniché un cahier en seyès agrandi et force est de constater qu'elle progresse vite, donc... je n'avais pas mesuré l'ampleur des dégâts avec mon aînée qui s'entraînait à écrire seule à la maison...)
Sur quel fil se trouve la discussion ?
(Je ne sais pas si ça te rassurera, mais dans le CP de ma pitchoune, on n'en est non seulement pas au stade de novembre, mais même pas à celui de décembre : tout est fait sur photocopies, donc très peu d'écriture, et pour l'instant on n'en est qu'à copier des mots isolés, je me disais que ma pitchoune était particulièrement peu douée mais je lui ai déniché un cahier en seyès agrandi et force est de constater qu'elle progresse vite, donc... je n'avais pas mesuré l'ampleur des dégâts avec mon aînée qui s'entraînait à écrire seule à la maison...)
Sur quel fil se trouve la discussion ?
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- maikreeeesseGrand sage
Sur le fil j'hallucine boulot. Cath oui c'est moi qui ai posté les photos. Le denier cahier est celui d'une élève qui est certes en difficulté mais en octobre elle parvenait tout de même à écrire des lettres en respectant le tracé et plus ou moins la taille. Là il n'y a plus rien depuis 2 mois. Je n'ai pas pris Le cahier qui pose problème, ils sont presque tous du même genre (20 sur 25). Le pire c'est que mon fils est dans la classe, il sait lire depuis l'année dernière donc il ne reflète pas le travail en lecture de cette dernière période et comme de plus depuis que je suis absente aucun cahier ou fichier n'est passé dans les maisons, je tombe réellement des nues.
- RandoschtroumfNiveau 10
Je pleure avec toi et t'envoie tout mon soutien.
- PandorafaFidèle du forum
De retour sur le forum, je lis avec intérêt ce fil… Et ça me déprime complètement, à titre personnel comme à titre professionnel.
J'enseigne à différents élèves Dys depuis 10 ans. Des dyslexiques, dysorthographiques et dyspraxiques principalement, avec ou sans AVS, avec ou sans ordinateurs, avec ou sans parents présents au quotidien pour tout reprendre à la maison avec eux. Je suis même régulièrement PP des élèves avec PPS, des TDAH, des déficients visuels…
Ma fille ainée de 8 ans souffre à l'école depuis la PS. Elle a tour a tour été considérée comme ingérable, caractérielle, asociale, retardée, distraite, flemmarde, peu soignée par différentes maîtresse avant d'en rencontrer une qui l'a adressée en urgence à la maitre E quelques semaines après la rentrée en CE1. Elle a eu successivement des bilans ORL, Ophtalmo, Orthoptique, Orthophonique l'année de mon congé maternité.
Elle a finalement été diagnostiquée dyslexique et dysorthographique cet été.
Mais les orthos, la pédiatre et la psy qui la suivent me parlent aussi d'un potentiel profil HPI. Elle lit encore difficilement, mais s'amuse a "écrire" en hiéroglyphes depuis l'été dernier, et à reproduire des tableaux de peintres connus. Elle est déjà assez calée en mythologie car elle aime regarder "les grands mythes" de François Busnel, mais pour recopier lors des devoirs écrits, c'est l'enfer (ses devoirs consistent quasiment exclusivement à recopier des mots et phrases afin de les mémoriser !).
La psy scolaire veut lui faire passer un WISC, mais la pédiatre nous le déconseille, et on a fait une demande de prise en charge au CMP à cause de crises très violentes qu'elle nous fait, souvent le soir, à la moindre frustration. Heureusement elle n'en fait pas à l'école, elle se contient toute la journée face à la maîtresse et aux soignants, mais elle se décharge à la maison.
Ma fille a entre 3 et 5 rdv médicaux par semaine et la maîtresse de cette année, visiblement inexpérimentée sur la question des Dys, s'évertue à lui donner des devoirs supplémentaires le WE, en plus de ceux, déjà conséquents, donnés au reste de la classe : finir les exercices non faits de toute la semaine, recopier les dictées et exercices ratés... On dépasse parfois les 3H de devoirs sur le WE, et quand j'explique à la maitresse qu'elle ne peut pas continuer à demander cela, elle exige de l'orthophoniste des explications en lui envoyant des tas de mails, se plaignant de ne pas recevoir de réponse rapide… A votre avis, ai-je d'autre choix que de demander un PAP, alors que j'espérais que ma fille s'adapte de son mieux aux demandes des enseignants, le plus longtemps possible en élémentaire ?
Pourquoi, en tant que parent, passe-t-on forcément pour un emmerdeur qui surprotège son enfant quand on demande à ne pas accabler un élève qui est déjà en surcharge cognitive permanente, avec les dégâts psychiques que ça peut engendrer ?
Pourquoi certains enseignants s'imaginent que des parents iraient, par facilité, faire diagnostiquer leur enfant auprès d'ortho ou de médecins, quand on sait les délais pour obtenir un rdv, et la disponibilité et l'organisation que suppose un suivi pluridisciplinaire hebdomadaire ? S'il suffisait de mettre nos gosses défaillants au boulot, quitte à passer des heures sur les devoirs et les leçons avec eux, alors qu'on est aussi censé s'occuper des autres enfants de la fratrie, on y aurait pensé, ça nous prendrait moins de temps, d'énergie, d'inquiétude et de frais médicaux, non ?
J'enseigne à différents élèves Dys depuis 10 ans. Des dyslexiques, dysorthographiques et dyspraxiques principalement, avec ou sans AVS, avec ou sans ordinateurs, avec ou sans parents présents au quotidien pour tout reprendre à la maison avec eux. Je suis même régulièrement PP des élèves avec PPS, des TDAH, des déficients visuels…
Ma fille ainée de 8 ans souffre à l'école depuis la PS. Elle a tour a tour été considérée comme ingérable, caractérielle, asociale, retardée, distraite, flemmarde, peu soignée par différentes maîtresse avant d'en rencontrer une qui l'a adressée en urgence à la maitre E quelques semaines après la rentrée en CE1. Elle a eu successivement des bilans ORL, Ophtalmo, Orthoptique, Orthophonique l'année de mon congé maternité.
Elle a finalement été diagnostiquée dyslexique et dysorthographique cet été.
Mais les orthos, la pédiatre et la psy qui la suivent me parlent aussi d'un potentiel profil HPI. Elle lit encore difficilement, mais s'amuse a "écrire" en hiéroglyphes depuis l'été dernier, et à reproduire des tableaux de peintres connus. Elle est déjà assez calée en mythologie car elle aime regarder "les grands mythes" de François Busnel, mais pour recopier lors des devoirs écrits, c'est l'enfer (ses devoirs consistent quasiment exclusivement à recopier des mots et phrases afin de les mémoriser !).
La psy scolaire veut lui faire passer un WISC, mais la pédiatre nous le déconseille, et on a fait une demande de prise en charge au CMP à cause de crises très violentes qu'elle nous fait, souvent le soir, à la moindre frustration. Heureusement elle n'en fait pas à l'école, elle se contient toute la journée face à la maîtresse et aux soignants, mais elle se décharge à la maison.
Ma fille a entre 3 et 5 rdv médicaux par semaine et la maîtresse de cette année, visiblement inexpérimentée sur la question des Dys, s'évertue à lui donner des devoirs supplémentaires le WE, en plus de ceux, déjà conséquents, donnés au reste de la classe : finir les exercices non faits de toute la semaine, recopier les dictées et exercices ratés... On dépasse parfois les 3H de devoirs sur le WE, et quand j'explique à la maitresse qu'elle ne peut pas continuer à demander cela, elle exige de l'orthophoniste des explications en lui envoyant des tas de mails, se plaignant de ne pas recevoir de réponse rapide… A votre avis, ai-je d'autre choix que de demander un PAP, alors que j'espérais que ma fille s'adapte de son mieux aux demandes des enseignants, le plus longtemps possible en élémentaire ?
Pourquoi, en tant que parent, passe-t-on forcément pour un emmerdeur qui surprotège son enfant quand on demande à ne pas accabler un élève qui est déjà en surcharge cognitive permanente, avec les dégâts psychiques que ça peut engendrer ?
Pourquoi certains enseignants s'imaginent que des parents iraient, par facilité, faire diagnostiquer leur enfant auprès d'ortho ou de médecins, quand on sait les délais pour obtenir un rdv, et la disponibilité et l'organisation que suppose un suivi pluridisciplinaire hebdomadaire ? S'il suffisait de mettre nos gosses défaillants au boulot, quitte à passer des heures sur les devoirs et les leçons avec eux, alors qu'on est aussi censé s'occuper des autres enfants de la fratrie, on y aurait pensé, ça nous prendrait moins de temps, d'énergie, d'inquiétude et de frais médicaux, non ?
- PandorafaFidèle du forum
celitian a écrit:Les tests s'intéressent à autre chose que l'intelligence, notamment le développement affectif qui est primordial dans le saut de classe.bénou a écrit:
Je ne suis pas d'accord, on parle de "surdoué" depuis bien plus longtemps que les années 90 (on en parlait déjà dans les années 70...) et cela recouvre la même réalité que HPI, seulement le second vocable fait un peu moins prétentieux que le premier...
Il ne faut pas se voiler la face et appeler un chat un chat : les "HPI" ne sont pas des enfants au fonctionnement "différent" mais juste des enfants un peu plus futés que la moyenne... Comme il a été dit, le test de QI se veut dès le départ un test d'intelligence visant à évaluer les retards mentaux. A l'inverse, ceux qui le réussissent sont des individus a priori plus intelligents, avec une meilleure logique. Encore que ce ne soit pas forcément le cas de tous. Certains psy étiquettent HPI des enfants ayant seulement réussi (au delà de 130) un seul des items évalués, notamment l'ICV qui reflète une bonne maîtrise du vocabulaire. Or les enfants issus de familles culturellement favorisées, baignés dans un vocabulaire riche et à qui on inculque précocément le goût de la lecture, ont naturellement de bons résultats à cet item...Il n'y peut-être pas de lien, pourtant il existe des études qui lient la précocité et la dépression appelée existentielle (pour les enfants, ados et adultes).bénou a écrit: Ceux qui parlent de fonctionnement différent évoquent bien souvent une "pensée en arborescence" ou une hypersensibilité, dont la relation avec le niveau de QI n'a aucun fondement scientifique.Comparer avec un enfant handicapé, non mais avec un enfant avec des troubles de l'apprentissage, si ! C'est ce que nous vivons dans notre famille.bénou a écrit: D'accord en revanche sur le fait que le bienfait du saut de classe s'apprécie particulièrement en fonction du niveau de la classe/de l'école de l'enfant. Il est bien entendu qu'un surdoué dans une école de niveau faible va nécessairement plus s'ennuyer, être plus marginalisé, présenter plus de problèmes de comportement, d'agitation due à l'ennui... que s'il est dans une école favorisée de centre-ville où les exigences seront plus importantes.
Quoi qu'il en soit, je trouve que comparer la situation d'un HPI à celle d'un enfant handicapé est totalement déplacée. S'ennuyer parce qu'on a tout compris avant tout le monde n'a rien de comparable avec le fait de ne rien piger.
Les messages sur les EIP ne prennent pas en compte les degrés de précocité, forcément cela change le vécu.
De plus, un EIP n'est pas obligatoirement un enfant qui pige vite et qui s'ennuie à l'école, c'est beaucoup trop simpliste. Scolairement, les EIP ne sont pas tout le temps en avance, certaines statistiques donnent 1/3 études brillantes, 1/3 études classiques et 1/3 échec scolaire donc rien de merveilleux.
Mon ainé a été diagnostiqué précoce très tôt, dès l'entrée à l'école, les problèmes de positionnement ont commencé pour déboucher sur un début de déprime voire de dépression, je parle d'un gamin de 3-4 ans. Nous avons eu la chance qu'il soit dans une école avec une psy scolaire exceptionnelle, elle l'a suivi pendant 6 ans toutes les semaines. Quant aux parents qui en parlent à l'extérieur, nous, c'est toujours les autres qui ont toujours trouvé mon ainé différent (en fait, un adulte en miniature) et qui nous interrogeaient, et ce, dès la crèche.
A l'école, les enseignants le savaient, et au collègue, j'avais eu un appel pour m'expliquer qu'il ne pouvait pas encore sauter une classe car il était trop petit physiquement, je n'avais rien dit avant et, surtout, rien demandé.
A l'école et au collège, il n'a jamais été pénible/insolent/1er de la classe, c'est mieux au lycée ; sa scolarité n'a jamais été sa priorité (d'où de nombreux conflits), lui, il a toujours privilégié les copains, ses activités, être bien tout simplement.
Mon dernier a des troubles de l'apprentissage détectés, je retrouve le même genre de difficultés psychologiques à le vivre. Ce qui est difficile à vivre pour les enfants, c'est tout simplement d'être différent et devoir évoluer dans une société très normée, c'est forcément compliqué psychologiquement, il faut réussir à l'accepter et bien vivre avec.
C'est la raison pour laquelle nous ne voulons pas que les psyEN fasse passer un WISC à notre fille : la pédiatre et ma mère (psychologue à la retraite) me disent qu'il faut en parallèle faire passer des tests de personnalité pour mieux saisir de le profil affectif. Dans le cas de ma fille, il y a une grande immaturité affective, une hypersensibilité et un état de détresse émotionnelle avec des mots rares chez une enfant de son âge. La psy qui la suit actuellement ne semble pas prendre la mesure de son état, et semble se vexer que l'on demande une prise en charge auprès d'un psychiatre au CMP.
Mathoune a écrit:Depuis plusieurs jours j'hésite à répondre ici.
J'ai trois enfants, tous trois testés HPI, le collège est au courant seulement pour le 3ème.
La première testée a été la n°2, en CM2 ; elle sortait de 50 séances d'orthophonie et 12 d'orthoptie ; l'orthophoniste était dubitative ; début CE2, alors que la maîtresse pensait que tout allait bien ("l'important c'est d'avoir le goût de l'écriture, même si la phonétique n'est pas tout à fait respectée et qu'il y a des erreurs de coupures de mots"...), l'orthophoniste trouvait quelques résultats à -2DS (vitesse de lecture et orthographe) mais elle comprenait ce qu'elle lisait ; fin CM1, ma fille n'avait "plus que 10 mois de retard de lecture" donc la conclusion était "soit elle a simplement appris avec une mauvaise méthode et il faut la laisser finir de combler l'écart, soit elle est dyslexique et précoce". Le WISC a confirmé la 2ème hypothèse, ma fille a eu un PAI en 5ème, dont elle n'a plus voulu ensuite car elle compensait "trop bien" et se trouvait injustement favorisée par rapport aux autres. En revanche elle a refait de l'orthophonie et de l'orthoptie. Actuellement en terminale, quand un prof s'étonne de ses fautes, elle explique qu'elle est "dyslexique mais compense bien", et c'est une bonne élève.
Le deuxième testé a été le n°3 ; lui a la malchance d'être né avec une maladie rare, visible mais qui n'impacte pas son intelligence ; il est donc entré en CP avec un PAI, et le WISC s'est imposé quand l'école a commencé à le traiter en "enfant handicapé qui ne saurait pas lire en même temps que les autres" ; le WISC, c'est nous qui l'avons demandé pour le rassurer sur ses capacités "normales" ; en fait il est THQI et la meilleure solution a été de le scolariser 2 ans dans une école spécialisée dans les HPI ; il y a rattrapé tout son "retard" et même plus, puisqu'il a sauté une classe bien qu'étant de fin d'année. Son "retard" en lecture en CP bien que HPI s'expliquait par deux raisons, un problème orthoptique (comme sa soeur !) et aussi la malveillance de la maîtresse (quand on dit à un enfant de 6 ans "de toutes façons tu es lent, c'est à cause de ta maladie, c'est normal que tu n'arrives pas à faire la même chose que les autres" il peut finir par y avoir un côté "prédiction autoréalisatrice" !). Il est revenu dans l'enseignement public, et forcément tout cela "se voit", d'autant qu'il a un PAI pour sa maladie et un PAP avec un ordinateur, donc dans son cas, le collège est au courant du package (maladie + HPI).
L'aîné a été testé, parce que quand on teste 2 enfants sur 3, c'est bien de tester aussi le 3ème ; il sait qu'il est HPI ; le test lui a permis de connaître ses points forts et ses points faibles, mais on ne l'a jamais dit ni au collège, ni au lycée. Dans son cas il n'y avait pas de besoin.
Tout cela pour dire que :
- Oui, on peut avoir du mal à lire en étant HPI, mais dans ce cas il faut chercher pourquoi, et cela permet de corriger.
- Dire ou pas à l'école qu'un enfant est HPI, ça dépend des circonstances, et la réponse n'est pas forcément la même pour tous les enfants d'une fratrie.
Lectiole, je te souhaite de trouver la meilleure solution pour ta fille "escapologue".
La stimulation semble jouer beaucoup dans le cas des enfants handicapés (on a la fille d'amis qui est trisomique et qui commence à déchiffrer à l'âge du CE1, et c'est une vraie victoire de l'orthophonie), donc c'est d'autant plus important de trouver la solution la plus adaptée.
Merci pour ce témoignage intéressant. Les test ont été fait en libéral ou en hospitalier ? A quel tarif ? Est-ce vraiment indispensable à faire pour aider l'enfant à comprendre pourquoi il est différent, si l'on sait que ce sera de toutes façons à lui de s'adapter pour compenser ses difficultés dans le secondaire ?
- PseudoDemi-dieu
Je viens apporter ma pierre à ce fil bien douloureux.
Tout d'abord, l'école est passé d'une obligation de moyens à une obligation de résultat. Avec les contrats d'objectifs, il faut arriver à certains chiffres, à certains résultats. Ce qui fait qu'à chaque niveau il faut pouvoir trouver des raisons objectives et chiffrés en cas d'échec. Aussi, quand un élève ne coche pas les nombreuses cases des grilles d'évaluation, il faut trouver une "bonne" raison, et donc un diagnostic extérieur à l'école. Les enseignants à cet égard sont souvent le cul entre deux chaises, comme la prof de la fille de Pandorofa : soit elle harcèle la gamine soit il lui faut "un mot du docteur" pour "adapter" son enseignement (et pour à la fois se déculpabiliser et faire entrer les chiffres dans les objectifs. La gamine ne serait plus en échec mais "à profil particulier". Ouf !).
Ensuite, les professionnels de la santé ont vu la multiplication des "troubles" dans leurs classifications de référence. Quand on crée un trouble, on trouve des personnes y correspondant, et on sort le traitement adéquat. La classification utilisée en santé mentale (DSM) liste désormais un nombre hallucinant de "troubles" divers et variés, multipliant les diagnostics et... les prises en charge médicamenteuses.
Enfin, il me semble que petit à petit, nous devenons intolérant à la différence, parfois même minime, et à l'écart à une norme souvent fantasmée, et je dirais même intolérant à l’humanité qui est en chacun de nous. Je ne compte plus les personnes souffrant de ne pas être comme les autres (c'est à dire beau, performant et heureux...) et demandant à ce qu'on leur change ce qui ne va pas, qu'on leur applique le bon traitement, comme s'il n'était qu'un mécanisme défectueux auquel il suffisait d'implanter le patch correctif. Et la personne à "corriger", c'est bien souvent aussi un enfant ou un conjoint.
Bref, je crois que l'école est la caisse de résonance d'un mouvement de fond plus global (auquel elle participe néanmoins). Comme souvent.
Tout d'abord, l'école est passé d'une obligation de moyens à une obligation de résultat. Avec les contrats d'objectifs, il faut arriver à certains chiffres, à certains résultats. Ce qui fait qu'à chaque niveau il faut pouvoir trouver des raisons objectives et chiffrés en cas d'échec. Aussi, quand un élève ne coche pas les nombreuses cases des grilles d'évaluation, il faut trouver une "bonne" raison, et donc un diagnostic extérieur à l'école. Les enseignants à cet égard sont souvent le cul entre deux chaises, comme la prof de la fille de Pandorofa : soit elle harcèle la gamine soit il lui faut "un mot du docteur" pour "adapter" son enseignement (et pour à la fois se déculpabiliser et faire entrer les chiffres dans les objectifs. La gamine ne serait plus en échec mais "à profil particulier". Ouf !).
Ensuite, les professionnels de la santé ont vu la multiplication des "troubles" dans leurs classifications de référence. Quand on crée un trouble, on trouve des personnes y correspondant, et on sort le traitement adéquat. La classification utilisée en santé mentale (DSM) liste désormais un nombre hallucinant de "troubles" divers et variés, multipliant les diagnostics et... les prises en charge médicamenteuses.
Enfin, il me semble que petit à petit, nous devenons intolérant à la différence, parfois même minime, et à l'écart à une norme souvent fantasmée, et je dirais même intolérant à l’humanité qui est en chacun de nous. Je ne compte plus les personnes souffrant de ne pas être comme les autres (c'est à dire beau, performant et heureux...) et demandant à ce qu'on leur change ce qui ne va pas, qu'on leur applique le bon traitement, comme s'il n'était qu'un mécanisme défectueux auquel il suffisait d'implanter le patch correctif. Et la personne à "corriger", c'est bien souvent aussi un enfant ou un conjoint.
Bref, je crois que l'école est la caisse de résonance d'un mouvement de fond plus global (auquel elle participe néanmoins). Comme souvent.
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- VolubilysGrand sage
Peut-être car une fois les tests faits et que le médecin a signé le PAP, il n'y a aucune prise en charge, aucun soin mais que les parents et l'élève se cache derrière le diagnostique pour justifier tout et n'importe quoi...Pandorafa a écrit:Pourquoi certains enseignants s'imaginent que des parents iraient, par facilité, faire diagnostiquer leur enfant auprès d'ortho ou de médecins, quand on sait les délais pour obtenir un rdv, et la disponibilité et l'organisation que suppose un suivi pluridisciplinaire hebdomadaire ? S'il suffisait de mettre nos gosses défaillants au boulot, quitte à passer des heures sur les devoirs et les leçons avec eux, alors qu'on est aussi censé s'occuper des autres enfants de la fratrie, on y aurait pensé, ça nous prendrait moins de temps, d'énergie, d'inquiétude et de frais médicaux, non ?
Par ailleurs cela externalise la difficulté et déculpabilise pas mal de parents et les déresponsabilises aussi, car bon si vous votre mentalité vous pousserait à prendre les choses en main, à prendre le problème à bras le corps, ben ce n'est pas le cas de beaucoup de parent...
Tient, ça me fait penser au film "deux cancres", un "documentaire" où un père faisait "faire" les devoirs de son fils, et où le comportement et le discours du père encourage les problèmes de son fils... Comme quoi y passer des heures peut être complètement contre productif pour certains...
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- roxanneOracle
Dans le film, c'st la relation père-fils qui est au centre en fait, les devoirs étant le prétexte à se retrouver. Je vis comment on peut vite tomber dans ce travers, des devoirs qui durent, le gamin qui râle, le pârent (moi en l'occurrence) qui se crispe. Je pense même qu'à terme, quand les devoirs seront plus lourds, je prendrai quelqu'un pour aider mon fils afin de préserver notre relation parent-enfant. Je pense qu'aujourd'hui, les enseignants sont très ouverts à tout cela quand même. Je vois avec l'enseignante e mon fils (CE1) qui nous a reçus longuement. Comme il a un PAI (médical) un peu lourd sur le papier (problèmes cardiaques +allergies) même s'il y a peu d'incidences au quotidien, qu'il a eu un accident spectaculaire à l'école l'année dernière (SAMU avec double fracture du crâne) qu'il a été suivi par une psychomotricienne (mère d'élèves de l'école et assez bavarde), que le maitre de l'année dernière était attentif, qu'il a développé des TICS, la maitresse l'a un peu (trop? ) "chouchouté" (pas tout à fait le mot mais l'a suivi de près), en adaptant les lignes notamment alors que je n'avais rien demandé ni même souhaité. Bon, là, elle a vu qu'il tait capable de faire comme les autres, et qu'il avait aussi besoin de rigueur (elle s'en est presque excusée!). Mais au bout d'une heure, je n'ai pas réussi à savoir quel était son niveau , où il se situait vraiment scolairement. Par exemple, sur les tests de CE1, j'ai juste eu "c'est très bien", je sais qu'il a fait un peu de soutien en maths mais "il a rattrapé en deux séances" son retard. Elle a beaucoup parlé de lui comme enfant, peu scolairement. Comme il n'a pas été question de suivi , j'en ai déduit qu'il avait pour le moins le niveau attendu( je le suis bien à la maison, je sais que ça va en lecture, écriture, pour les maths ça vient).J'ai apprécié cet échange qui a duré plus d'une heure mais je pense que les PE actuels (elle est jeune) sont très sensibilisés à cet aspect-là des enfants .
- MathouneNiveau 7
Pandorafa, nous avons fait les tests en libéral. Seul mon n°3 a un suivi hospitalier pour sa maladie rare.
J'essaie de te faire un MP dans la journée.
J'essaie de te faire un MP dans la journée.
- CathEnchanteur
Volubilys a écrit:Peut-être car une fois les tests faits et que le médecin a signé le PAP, il n'y a aucune prise en charge, aucun soin mais que les parents et l'élève se cache derrière le diagnostique pour justifier tout et n'importe quoi...Pandorafa a écrit:Pourquoi certains enseignants s'imaginent que des parents iraient, par facilité, faire diagnostiquer leur enfant auprès d'ortho ou de médecins, quand on sait les délais pour obtenir un rdv, et la disponibilité et l'organisation que suppose un suivi pluridisciplinaire hebdomadaire ? S'il suffisait de mettre nos gosses défaillants au boulot, quitte à passer des heures sur les devoirs et les leçons avec eux, alors qu'on est aussi censé s'occuper des autres enfants de la fratrie, on y aurait pensé, ça nous prendrait moins de temps, d'énergie, d'inquiétude et de frais médicaux, non ?
Par ailleurs cela externalise la difficulté et déculpabilise pas mal de parents et les déresponsabilises aussi, car bon si vous votre mentalité vous pousserait à prendre les choses en main, à prendre le problème à bras le corps, ben ce n'est pas le cas de beaucoup de parent...
Certains de mes élèves, dans une section de bac pro peu valorisée (à tort, car beaucoup de boulot plutôt bien payé) passent leur année couchés sur la table, à dormir ou ricaner sans quasiment jamais écrire un mot (et ce dans TOUTES les disciplines, y compris l'atelier !), mais au moment des examens débarquent avec des aménagements longs comme le bras dont ils n'ont jamais fait état avant et alors qu'ils n'ont aucun suivi.
- Pat BÉrudit
Renseigne-toi bien sur le CMP en question, tout de même. J'ai appris à avoir une méfiance instinctive vis-à-vis de ces centres, et pourtant il y en a certainement de très bien aussi. J'ai préféré largement les bilans en milieu hospitalier, davantage axés fonctionnement neurologique, bilans wisc et autres, que le CMP qui semblait avoir pour seul objectif de chercher à pointer du doigt tout ce que nous, parents, on ne faisait pas assez ou trop, en nous considérant comme seuls responsables de l'hyperactivité de notre fille et en niant qu'il puisse y avoir un souci neurologique derrière... (cela dit, ils avaient une très bonne psychomotricienne, donc on y restait pour elle malgré les délires de la pédopsychiatre).Pandorafa a écrit: La psy qui la suit actuellement ne semble pas prendre la mesure de son état, et semble se vexer que l'on demande une prise en charge auprès d'un psychiatre au CMP.
Et pour le sujet général de ton post : ne prend pas pour toi, ou pour ta fille, les récriminations générales concernant les élèves avec aménagements.
Il a été dit que dans certains cas c'était indispensable, et que dans d'autres, moins, notamment lorsqu'on peut incriminer un mauvais apprentissage de la lecture. Et on ne peut pas nier l'explosion du nombre de demandes, y compris pour des cas qui auparavant n'en auraient pas nécessité, mais aussi parce qu'il semble y avoir bien plus d'élèves en difficulté... Comme l'ont dit d'autres, désormais, quand l'enfant n'y arrive pas, on cherche une cause, un diagnostic, surtout lorsqu'il semble travailler, au lieu de juste se dire qu'il n'a pas compris la méthode ou d'accepter qu'il ait simplement des difficultés avec tel ou tel concept... ou d'admettre qu'on l'a trop laissé jouer avec les écrans pendant la petite enfance et que c'est difficile à rattraper. Et même lorsqu'il semble ne pas travailler, on cherche une cause à ce manque d'envie ou de courage (qui pourtant est plutôt humain et naturel...). N'empêche qu'il y a une baisse du QI, et notamment, si mes souvenirs sont exacts, de la capacité de concentration (et de la mémoire de travail peut-être?), dont les causes sont probablement multifactorielle, et qui ne facilite pas notre boulot et est certainement liée à cette augmentation des PAP en tout genre.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum