- Cléopatra2Guide spirituel
lene75 a écrit:Et moi je n'ai aucune envie qu'on impose un « accompagnement thérapeutique » à ma fille. N'est-ce pas déjà assez d'être handicapé et de déjà passer son temps à l'hôpital et en rééducations qu'il faille encore avoir à subir les théories fumeuses des uns et des autres ? « Écouter l'inconscient », c'est déjà supposer d'une part qu'il existe un inconscient psychique, ce qui reste à prouver, et d'autre part que cet inconscient soit cause de tout. Ma fille a une mutation génétique qui cause ses difficultés. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Que sa grand-tante ait été ou non travlo ne change rien à l'affaire. J'ai la chance que son handicap soit visible, ce qui n'empêche pas que certains aient voulu le psychologiser. Je plains vraiment ceux qui ne peuvent pas mettre sur la table un numéro de gène pour qu'on leur fiche la paix, parce qu'alors, pour peu qu'on découvre que la grand-tante était un oncle, on ne les lâchera plus.
Il y a pourtant bien d'autres pistes à explorer avant la piste psychologique, tant du côté médical pour les troubles réels (et oui, ça existe !) que du côté des apprentissages qui ont été mal faits, ou simplement dans l'acceptation du fait que tout le monde n'ait pas les mêmes aptitudes, parce qu'un enfant qui a plus de mal à apprendre à faire du vélo, qui est moins habile de ses mains ou moins à l'aise avec l'abstraction, ça a toujours existé. Alors si on peut les aider parce qu'on a des solutions de rééducation, tant mieux, mais si on n'a rien à proposer, autant ne rien faire que d'aller inventer des trucs pour se donner l'illusion de pouvoir tout expliquer.
Si tu relis mon message, je disais que la piste psy pouvait être évoquée après avoir écarté toutes les autres possibilités, et pour moi un enfant handicapé n'est pas en difficulté, justement. Ses difficultés sont expliquées par son handicap et doivent donc être abordées par ce prisme.
Je parle davantage, pour l'accompagnement psychologique (et je n'ai pas dit psychanalytique) de tous ces élèves a priori sans dys mais qui n'y arrivent pas, ces élèves "empêchés de penser" de Boimare, ceux pour qui la situation familiale est tellement lourde qu'il n'y a pas de place pour la pensée scolaire. Ca leur ferait du bien de pouvoir parler à un psy.
Certains vivent très mal leur échec scolaire.
- lectioleHabitué du forum
Nous avons monté un dossier MDPH en commission GEVASCO en avril 2019 pour obtenir un(e) AVS (AEHS maintenant) individualisé (e). La MDPH nous a envoyé un courrier pour qu'on ne les dérange pas pendant 4 mois. Fin août, on a appris qu'elle avait un(e) AEHS mut.
On a été content.
Le lendemain, on a appris que " AEHS mut." = mutualisé (e) soit un(e) AEHS payé(e) 750 euros par mois pour s'occuper de plusieurs enfants. Le nombre d'heures par semaine n'était pas indiqué. Il a fallu aller aux informations.
Puis on a fait un recours car "AESH mut" = 4 à 6 heures par semaine (ce qui n'est indiqué nulle part sur le papier).
Recours = attente de 3 à 4 mois supplémentaires.
C'est la MDPH qui indique "AESH mut" ou AESH ind" (avec une quantité d'heures indiquée si c'est "ind"). Ensuite il faut faire transmettre au rectorat par la référente puis attendre que le service du rectorat nomme l'AESH que ni l'élève ni ses parents ne rencontrent.
Voilà, en gros.
On a été content.
Le lendemain, on a appris que " AEHS mut." = mutualisé (e) soit un(e) AEHS payé(e) 750 euros par mois pour s'occuper de plusieurs enfants. Le nombre d'heures par semaine n'était pas indiqué. Il a fallu aller aux informations.
Puis on a fait un recours car "AESH mut" = 4 à 6 heures par semaine (ce qui n'est indiqué nulle part sur le papier).
Recours = attente de 3 à 4 mois supplémentaires.
C'est la MDPH qui indique "AESH mut" ou AESH ind" (avec une quantité d'heures indiquée si c'est "ind"). Ensuite il faut faire transmettre au rectorat par la référente puis attendre que le service du rectorat nomme l'AESH que ni l'élève ni ses parents ne rencontrent.
Voilà, en gros.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- NasopiBon génie
Lectiole, c'est impossible qu'on supprime les IME. A l'IME de mes enfants, il y a des enfants qui ont le même développement que ta fille, sauf qu'ils ont 12 ou 15 ans : qui peut les imaginer une seule seconde intégrés dans une classe ordinaire au collège ??
Mes enfants avaient le même développement que ta fille au même âge ; ils ont progressé depuis, mais je n'arrive pas non plus à les imaginer une seule seconde au collège ou au lycée. Ils seraient incapables de respecter leur emploi du temps, de se repérer dans l'établissement, de comprendre ce qu'on attend d'eux. Ils crient tout le temps : peut-on imaginer dans une salle de classe un élève qui crie tout le temps ? Ma fille parle très peu, mon fils déchiffre à peine... Quel sens ça aurait de les mettre dans une classe ?
Fermer les IME, ça voudrait dire tout simplement renvoyer à la maison tous les enfants qui y sont, c'est-à-dire revenir à la situation d'il y a 40 ans quand il n'existait quasiment aucun établissement spécialisé. Ça voudrait dire nier tout le travail des associations de parents des dernières décennies, grâce auxquelles on a les IME d'aujourd'hui... L'Etat a quand même l'obligation d'offrir une solution de scolarisation et de soin à tous ces enfants.
En tout cas, dans l'IME actuel de mes enfants, personne ne me parle d'une éventuelle fermeture. Il continue à y avoir des admissions de jeunes enfants. Nous sommes en train de réfléchir à l'orientation chez les adultes de mes enfants, et pareil, personne ne me parle de fermetures... Le manque de places, ça, oui, on m'en parle, mais ce n'est pas nouveau. J'entends parler de créations de structures. Mais jamais de fermetures de structures.
Mes enfants avaient le même développement que ta fille au même âge ; ils ont progressé depuis, mais je n'arrive pas non plus à les imaginer une seule seconde au collège ou au lycée. Ils seraient incapables de respecter leur emploi du temps, de se repérer dans l'établissement, de comprendre ce qu'on attend d'eux. Ils crient tout le temps : peut-on imaginer dans une salle de classe un élève qui crie tout le temps ? Ma fille parle très peu, mon fils déchiffre à peine... Quel sens ça aurait de les mettre dans une classe ?
Fermer les IME, ça voudrait dire tout simplement renvoyer à la maison tous les enfants qui y sont, c'est-à-dire revenir à la situation d'il y a 40 ans quand il n'existait quasiment aucun établissement spécialisé. Ça voudrait dire nier tout le travail des associations de parents des dernières décennies, grâce auxquelles on a les IME d'aujourd'hui... L'Etat a quand même l'obligation d'offrir une solution de scolarisation et de soin à tous ces enfants.
En tout cas, dans l'IME actuel de mes enfants, personne ne me parle d'une éventuelle fermeture. Il continue à y avoir des admissions de jeunes enfants. Nous sommes en train de réfléchir à l'orientation chez les adultes de mes enfants, et pareil, personne ne me parle de fermetures... Le manque de places, ça, oui, on m'en parle, mais ce n'est pas nouveau. J'entends parler de créations de structures. Mais jamais de fermetures de structures.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- mistinguetteFidèle du forum
Il est question d'intégrer une ime dans les collège sordinnaires...avec une salle/ puis d'integrer les recreation/cantine/ événement du collège.....puis.....
Si on fait le lien avec les ulis et les segpa; disparition annoncée dans 10 ans. Qd tu vois qu' au ca seuls les profs posent les questions et émettent des réserves là ou tout le monde s'enthousiasme de cette merveilleuse intégration de la différence. Vive le politiquement correct.
Si on fait le lien avec les ulis et les segpa; disparition annoncée dans 10 ans. Qd tu vois qu' au ca seuls les profs posent les questions et émettent des réserves là ou tout le monde s'enthousiasme de cette merveilleuse intégration de la différence. Vive le politiquement correct.
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- NasopiBon génie
Depuis qu'il existe, l'IME des enfants a une classe intégrée dans une école primaire ordinaire. Moi je trouve ça très bien, les professionnels de l'IME aussi parce que ça leur permet de travailler plein de choses qu'ils ne peuvent pas faire dans le vase clos de l'IME. Ça fait des années qu'ils essaient de faire la même chose en collège, mais n'y arrivent pas parce qu'ils se heurtent à des préjugés (d'après leurs dires en tout cas). Que les IME s'ouvrent sur l'extérieur (pas seulement l'école), c'est une chose dont il est effectivement question depuis longtemps, et qu'ils s'efforcent de faire d'ailleurs depuis longtemps.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- lectioleHabitué du forum
En février je saurai si elle est prise en UEEA.
Pour l'IME qui accueille les enfants autistes, au vu de la liste d'attente, c'est quasiment impossible.
Quand on lit les témoignages dans les groupes FB, il y est question de viols, de violence sur les enfants, qu'il faut être inhumain pour y laisser son gosse...
Ce que j'ai notamment lu dans un groupe que j'ai rapidement quitté.
Mais on évoque aussi leur disparition et ça irait dans le sens dont parle Mistinguette.
Ma fille ne crie pas trop. Ça lui arrive. Des "da da da". Parfois elle dit un mot qui a vraiment une signification comme "Dodo" le soir.
Mais elle a une intelligence à la "Prison Break", repère vite les objets, les portes et les fenêtres dans une salle. Si elle veut sortir, elle ira plusieurs fois à la porte prendre la poignée. Elle sait ouvrir les serrures et même prendre une chaise ou un autre support pour le pousser contre la porte et atteindre la serrure. Elle aime les trousseaux de clefs (si je ne les mets pas en hauteur... elle les prend et je les ai déjà retrouvées sous son matelas ou son oreiller). Elle ne sait heureusement pas encore s'en servir. Mais ça l'intéresse alors qu'elle ne s'intéresse ni aux poupées ni aux peluches. Si le professionnel face à elle l'ennuie, elle se lève et cherche un moyen de sortir. À l'école à midi je la vois le nez collé à la vitre. Sans personne pour la surveiller elle sortirait. Elle adore la récré. Elle hurle quand elle rentre mais est heureuse de sortir. Je ne sais pas si c'est lié aux longues heures passées à l'hôpital avant ses 1 an à fixer la porte.
Dans une école c'est ce qui m'inquiète le plus. Elle est assez silencieuse pour ne pas se faire remarquer mais peut bidouiller dans son coin des moyens d'évasion ou de grimper. Elle grimpe un peu moins toutefois. L'an dernier à Noël elle a fait tomber le sapin. Cette année elle reste plus longtemps assise et bouge quand même moins. Mais avec 30 enfants dans une classe... seule, ça me ferait peur.
Pour l'IME qui accueille les enfants autistes, au vu de la liste d'attente, c'est quasiment impossible.
Quand on lit les témoignages dans les groupes FB, il y est question de viols, de violence sur les enfants, qu'il faut être inhumain pour y laisser son gosse...
Ce que j'ai notamment lu dans un groupe que j'ai rapidement quitté.
Mais on évoque aussi leur disparition et ça irait dans le sens dont parle Mistinguette.
Ma fille ne crie pas trop. Ça lui arrive. Des "da da da". Parfois elle dit un mot qui a vraiment une signification comme "Dodo" le soir.
Mais elle a une intelligence à la "Prison Break", repère vite les objets, les portes et les fenêtres dans une salle. Si elle veut sortir, elle ira plusieurs fois à la porte prendre la poignée. Elle sait ouvrir les serrures et même prendre une chaise ou un autre support pour le pousser contre la porte et atteindre la serrure. Elle aime les trousseaux de clefs (si je ne les mets pas en hauteur... elle les prend et je les ai déjà retrouvées sous son matelas ou son oreiller). Elle ne sait heureusement pas encore s'en servir. Mais ça l'intéresse alors qu'elle ne s'intéresse ni aux poupées ni aux peluches. Si le professionnel face à elle l'ennuie, elle se lève et cherche un moyen de sortir. À l'école à midi je la vois le nez collé à la vitre. Sans personne pour la surveiller elle sortirait. Elle adore la récré. Elle hurle quand elle rentre mais est heureuse de sortir. Je ne sais pas si c'est lié aux longues heures passées à l'hôpital avant ses 1 an à fixer la porte.
Dans une école c'est ce qui m'inquiète le plus. Elle est assez silencieuse pour ne pas se faire remarquer mais peut bidouiller dans son coin des moyens d'évasion ou de grimper. Elle grimpe un peu moins toutefois. L'an dernier à Noël elle a fait tomber le sapin. Cette année elle reste plus longtemps assise et bouge quand même moins. Mais avec 30 enfants dans une classe... seule, ça me ferait peur.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- celitianSage
Les tests s'intéressent à autre chose que l'intelligence, notamment le développement affectif qui est primordial dans le saut de classe.bénou a écrit:
Je ne suis pas d'accord, on parle de "surdoué" depuis bien plus longtemps que les années 90 (on en parlait déjà dans les années 70...) et cela recouvre la même réalité que HPI, seulement le second vocable fait un peu moins prétentieux que le premier...
Il ne faut pas se voiler la face et appeler un chat un chat : les "HPI" ne sont pas des enfants au fonctionnement "différent" mais juste des enfants un peu plus futés que la moyenne... Comme il a été dit, le test de QI se veut dès le départ un test d'intelligence visant à évaluer les retards mentaux. A l'inverse, ceux qui le réussissent sont des individus a priori plus intelligents, avec une meilleure logique. Encore que ce ne soit pas forcément le cas de tous. Certains psy étiquettent HPI des enfants ayant seulement réussi (au delà de 130) un seul des items évalués, notamment l'ICV qui reflète une bonne maîtrise du vocabulaire. Or les enfants issus de familles culturellement favorisées, baignés dans un vocabulaire riche et à qui on inculque précocément le goût de la lecture, ont naturellement de bons résultats à cet item...
Il n'y peut-être pas de lien, pourtant il existe des études qui lient la précocité et la dépression appelée existentielle (pour les enfants, ados et adultes).bénou a écrit: Ceux qui parlent de fonctionnement différent évoquent bien souvent une "pensée en arborescence" ou une hypersensibilité, dont la relation avec le niveau de QI n'a aucun fondement scientifique.
Comparer avec un enfant handicapé, non mais avec un enfant avec des troubles de l'apprentissage, si ! C'est ce que nous vivons dans notre famille.bénou a écrit: D'accord en revanche sur le fait que le bienfait du saut de classe s'apprécie particulièrement en fonction du niveau de la classe/de l'école de l'enfant. Il est bien entendu qu'un surdoué dans une école de niveau faible va nécessairement plus s'ennuyer, être plus marginalisé, présenter plus de problèmes de comportement, d'agitation due à l'ennui... que s'il est dans une école favorisée de centre-ville où les exigences seront plus importantes.
Quoi qu'il en soit, je trouve que comparer la situation d'un HPI à celle d'un enfant handicapé est totalement déplacée. S'ennuyer parce qu'on a tout compris avant tout le monde n'a rien de comparable avec le fait de ne rien piger.
Les messages sur les EIP ne prennent pas en compte les degrés de précocité, forcément cela change le vécu.
De plus, un EIP n'est pas obligatoirement un enfant qui pige vite et qui s'ennuie à l'école, c'est beaucoup trop simpliste. Scolairement, les EIP ne sont pas tout le temps en avance, certaines statistiques donnent 1/3 études brillantes, 1/3 études classiques et 1/3 échec scolaire donc rien de merveilleux.
Mon ainé a été diagnostiqué précoce très tôt, dès l'entrée à l'école, les problèmes de positionnement ont commencé pour déboucher sur un début de déprime voire de dépression, je parle d'un gamin de 3-4 ans. Nous avons eu la chance qu'il soit dans une école avec une psy scolaire exceptionnelle, elle l'a suivi pendant 6 ans toutes les semaines. Quant aux parents qui en parlent à l'extérieur, nous, c'est toujours les autres qui ont toujours trouvé mon ainé différent (en fait, un adulte en miniature) et qui nous interrogeaient, et ce, dès la crèche.
A l'école, les enseignants le savaient, et au collègue, j'avais eu un appel pour m'expliquer qu'il ne pouvait pas encore sauter une classe car il était trop petit physiquement, je n'avais rien dit avant et, surtout, rien demandé.
A l'école et au collège, il n'a jamais été pénible/insolent/1er de la classe, c'est mieux au lycée ; sa scolarité n'a jamais été sa priorité (d'où de nombreux conflits), lui, il a toujours privilégié les copains, ses activités, être bien tout simplement.
Mon dernier a des troubles de l'apprentissage détectés, je retrouve le même genre de difficultés psychologiques à le vivre. Ce qui est difficile à vivre pour les enfants, c'est tout simplement d'être différent et devoir évoluer dans une société très normée, c'est forcément compliqué psychologiquement, il faut réussir à l'accepter et bien vivre avec.
- OlympiasProphète
Bien sûr Cléopâtra, mais nos enfants ne sont pas du tout dans la catégorie de ceux que Boimare cite. Par contre un accompagnement psychologique pour la fratrie peut parfois s'avérer utile. On ne réalise pas toujours à quel point avoir un frère ou une sœur différent peut être difficile.Cléopatra2 a écrit:lene75 a écrit:Et moi je n'ai aucune envie qu'on impose un « accompagnement thérapeutique » à ma fille. N'est-ce pas déjà assez d'être handicapé et de déjà passer son temps à l'hôpital et en rééducations qu'il faille encore avoir à subir les théories fumeuses des uns et des autres ? « Écouter l'inconscient », c'est déjà supposer d'une part qu'il existe un inconscient psychique, ce qui reste à prouver, et d'autre part que cet inconscient soit cause de tout. Ma fille a une mutation génétique qui cause ses difficultés. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Que sa grand-tante ait été ou non travlo ne change rien à l'affaire. J'ai la chance que son handicap soit visible, ce qui n'empêche pas que certains aient voulu le psychologiser. Je plains vraiment ceux qui ne peuvent pas mettre sur la table un numéro de gène pour qu'on leur fiche la paix, parce qu'alors, pour peu qu'on découvre que la grand-tante était un oncle, on ne les lâchera plus.
Il y a pourtant bien d'autres pistes à explorer avant la piste psychologique, tant du côté médical pour les troubles réels (et oui, ça existe !) que du côté des apprentissages qui ont été mal faits, ou simplement dans l'acceptation du fait que tout le monde n'ait pas les mêmes aptitudes, parce qu'un enfant qui a plus de mal à apprendre à faire du vélo, qui est moins habile de ses mains ou moins à l'aise avec l'abstraction, ça a toujours existé. Alors si on peut les aider parce qu'on a des solutions de rééducation, tant mieux, mais si on n'a rien à proposer, autant ne rien faire que d'aller inventer des trucs pour se donner l'illusion de pouvoir tout expliquer.
Si tu relis mon message, je disais que la piste psy pouvait être évoquée après avoir écarté toutes les autres possibilités, et pour moi un enfant handicapé n'est pas en difficulté, justement. Ses difficultés sont expliquées par son handicap et doivent donc être abordées par ce prisme.
Je parle davantage, pour l'accompagnement psychologique (et je n'ai pas dit psychanalytique) de tous ces élèves a priori sans dys mais qui n'y arrivent pas, ces élèves "empêchés de penser" de Boimare, ceux pour qui la situation familiale est tellement lourde qu'il n'y a pas de place pour la pensée scolaire. Ca leur ferait du bien de pouvoir parler à un psy.
Certains vivent très mal leur échec scolaire.
- MathouneNiveau 7
Depuis plusieurs jours j'hésite à répondre ici.
J'ai trois enfants, tous trois testés HPI, le collège est au courant seulement pour le 3ème.
La première testée a été la n°2, en CM2 ; elle sortait de 50 séances d'orthophonie et 12 d'orthoptie ; l'orthophoniste était dubitative ; début CE2, alors que la maîtresse pensait que tout allait bien ("l'important c'est d'avoir le goût de l'écriture, même si la phonétique n'est pas tout à fait respectée et qu'il y a des erreurs de coupures de mots"...), l'orthophoniste trouvait quelques résultats à -2DS (vitesse de lecture et orthographe) mais elle comprenait ce qu'elle lisait ; fin CM1, ma fille n'avait "plus que 10 mois de retard de lecture" donc la conclusion était "soit elle a simplement appris avec une mauvaise méthode et il faut la laisser finir de combler l'écart, soit elle est dyslexique et précoce". Le WISC a confirmé la 2ème hypothèse, ma fille a eu un PAI en 5ème, dont elle n'a plus voulu ensuite car elle compensait "trop bien" et se trouvait injustement favorisée par rapport aux autres. En revanche elle a refait de l'orthophonie et de l'orthoptie. Actuellement en terminale, quand un prof s'étonne de ses fautes, elle explique qu'elle est "dyslexique mais compense bien", et c'est une bonne élève.
Le deuxième testé a été le n°3 ; lui a la malchance d'être né avec une maladie rare, visible mais qui n'impacte pas son intelligence ; il est donc entré en CP avec un PAI, et le WISC s'est imposé quand l'école a commencé à le traiter en "enfant handicapé qui ne saurait pas lire en même temps que les autres" ; le WISC, c'est nous qui l'avons demandé pour le rassurer sur ses capacités "normales" ; en fait il est THQI et la meilleure solution a été de le scolariser 2 ans dans une école spécialisée dans les HPI ; il y a rattrapé tout son "retard" et même plus, puisqu'il a sauté une classe bien qu'étant de fin d'année. Son "retard" en lecture en CP bien que HPI s'expliquait par deux raisons, un problème orthoptique (comme sa soeur !) et aussi la malveillance de la maîtresse (quand on dit à un enfant de 6 ans "de toutes façons tu es lent, c'est à cause de ta maladie, c'est normal que tu n'arrives pas à faire la même chose que les autres" il peut finir par y avoir un côté "prédiction autoréalisatrice" !). Il est revenu dans l'enseignement public, et forcément tout cela "se voit", d'autant qu'il a un PAI pour sa maladie et un PAP avec un ordinateur, donc dans son cas, le collège est au courant du package (maladie + HPI).
L'aîné a été testé, parce que quand on teste 2 enfants sur 3, c'est bien de tester aussi le 3ème ; il sait qu'il est HPI ; le test lui a permis de connaître ses points forts et ses points faibles, mais on ne l'a jamais dit ni au collège, ni au lycée. Dans son cas il n'y avait pas de besoin.
Tout cela pour dire que :
- Oui, on peut avoir du mal à lire en étant HPI, mais dans ce cas il faut chercher pourquoi, et cela permet de corriger.
- Dire ou pas à l'école qu'un enfant est HPI, ça dépend des circonstances, et la réponse n'est pas forcément la même pour tous les enfants d'une fratrie.
Lectiole, je te souhaite de trouver la meilleure solution pour ta fille "escapologue".
La stimulation semble jouer beaucoup dans le cas des enfants handicapés (on a la fille d'amis qui est trisomique et qui commence à déchiffrer à l'âge du CE1, et c'est une vraie victoire de l'orthophonie), donc c'est d'autant plus important de trouver la solution la plus adaptée.
J'ai trois enfants, tous trois testés HPI, le collège est au courant seulement pour le 3ème.
La première testée a été la n°2, en CM2 ; elle sortait de 50 séances d'orthophonie et 12 d'orthoptie ; l'orthophoniste était dubitative ; début CE2, alors que la maîtresse pensait que tout allait bien ("l'important c'est d'avoir le goût de l'écriture, même si la phonétique n'est pas tout à fait respectée et qu'il y a des erreurs de coupures de mots"...), l'orthophoniste trouvait quelques résultats à -2DS (vitesse de lecture et orthographe) mais elle comprenait ce qu'elle lisait ; fin CM1, ma fille n'avait "plus que 10 mois de retard de lecture" donc la conclusion était "soit elle a simplement appris avec une mauvaise méthode et il faut la laisser finir de combler l'écart, soit elle est dyslexique et précoce". Le WISC a confirmé la 2ème hypothèse, ma fille a eu un PAI en 5ème, dont elle n'a plus voulu ensuite car elle compensait "trop bien" et se trouvait injustement favorisée par rapport aux autres. En revanche elle a refait de l'orthophonie et de l'orthoptie. Actuellement en terminale, quand un prof s'étonne de ses fautes, elle explique qu'elle est "dyslexique mais compense bien", et c'est une bonne élève.
Le deuxième testé a été le n°3 ; lui a la malchance d'être né avec une maladie rare, visible mais qui n'impacte pas son intelligence ; il est donc entré en CP avec un PAI, et le WISC s'est imposé quand l'école a commencé à le traiter en "enfant handicapé qui ne saurait pas lire en même temps que les autres" ; le WISC, c'est nous qui l'avons demandé pour le rassurer sur ses capacités "normales" ; en fait il est THQI et la meilleure solution a été de le scolariser 2 ans dans une école spécialisée dans les HPI ; il y a rattrapé tout son "retard" et même plus, puisqu'il a sauté une classe bien qu'étant de fin d'année. Son "retard" en lecture en CP bien que HPI s'expliquait par deux raisons, un problème orthoptique (comme sa soeur !) et aussi la malveillance de la maîtresse (quand on dit à un enfant de 6 ans "de toutes façons tu es lent, c'est à cause de ta maladie, c'est normal que tu n'arrives pas à faire la même chose que les autres" il peut finir par y avoir un côté "prédiction autoréalisatrice" !). Il est revenu dans l'enseignement public, et forcément tout cela "se voit", d'autant qu'il a un PAI pour sa maladie et un PAP avec un ordinateur, donc dans son cas, le collège est au courant du package (maladie + HPI).
L'aîné a été testé, parce que quand on teste 2 enfants sur 3, c'est bien de tester aussi le 3ème ; il sait qu'il est HPI ; le test lui a permis de connaître ses points forts et ses points faibles, mais on ne l'a jamais dit ni au collège, ni au lycée. Dans son cas il n'y avait pas de besoin.
Tout cela pour dire que :
- Oui, on peut avoir du mal à lire en étant HPI, mais dans ce cas il faut chercher pourquoi, et cela permet de corriger.
- Dire ou pas à l'école qu'un enfant est HPI, ça dépend des circonstances, et la réponse n'est pas forcément la même pour tous les enfants d'une fratrie.
Lectiole, je te souhaite de trouver la meilleure solution pour ta fille "escapologue".
La stimulation semble jouer beaucoup dans le cas des enfants handicapés (on a la fille d'amis qui est trisomique et qui commence à déchiffrer à l'âge du CE1, et c'est une vraie victoire de l'orthophonie), donc c'est d'autant plus important de trouver la solution la plus adaptée.
- eeNiveau 9
Juste un lien, Lectiole, avec une lettre ouverte qui résonne hélas avec ce que tu décris :
https://lamainaloreille.wordpress.com/2019/12/16/le-miroir-et-les-alouettes-lettre-ouverte-daurore-cahon/
Elle est parue sur un site de parents assez actifs, La main à l'oreille, où tu peux peut-être trouver des conseils de familles placées dans des conditions comparables à la tienne.
https://lamainaloreille.wordpress.com/2019/12/16/le-miroir-et-les-alouettes-lettre-ouverte-daurore-cahon/
Elle est parue sur un site de parents assez actifs, La main à l'oreille, où tu peux peut-être trouver des conseils de familles placées dans des conditions comparables à la tienne.
- NasopiBon génie
lectiole a écrit:
Quand on lit les témoignages dans les groupes FB, il y est question de viols, de violence sur les enfants, qu'il faut être inhumain pour y laisser son gosse...
Ce que j'ai notamment lu dans un groupe que j'ai rapidement quitté.
Mais on évoque aussi leur disparition et ça irait dans le sens dont parle Mistinguette.
Quand j'entends parler d'ouvertures de structures, moi, c'est par des sources un peu plus sérieuses que FB : soit par les professionnels de l'IME, soit par l'association dont dépend l'IME des enfants, soit par d'autres associations de parents elles-mêmes créatrices d'établissements.
Depuis 10 ans que mes enfants sont à l'IME, j'ai entendu parler d'une seule fermeture de structure, parce qu'il y avait des dysfonctionnements. Aussitôt, des places ont été créées dans tous les IME environnants (dont celui des enfants) pour accueillir les enfants de ladite structure.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
celitian a écrit:Les tests s'intéressent à autre chose que l'intelligence, notamment le développement affectif qui est primordial dans le saut de classe.bénou a écrit:
Je ne suis pas d'accord, on parle de "surdoué" depuis bien plus longtemps que les années 90 (on en parlait déjà dans les années 70...) et cela recouvre la même réalité que HPI, seulement le second vocable fait un peu moins prétentieux que le premier...
Il ne faut pas se voiler la face et appeler un chat un chat : les "HPI" ne sont pas des enfants au fonctionnement "différent" mais juste des enfants un peu plus futés que la moyenne... Comme il a été dit, le test de QI se veut dès le départ un test d'intelligence visant à évaluer les retards mentaux. A l'inverse, ceux qui le réussissent sont des individus a priori plus intelligents, avec une meilleure logique. Encore que ce ne soit pas forcément le cas de tous. Certains psy étiquettent HPI des enfants ayant seulement réussi (au delà de 130) un seul des items évalués, notamment l'ICV qui reflète une bonne maîtrise du vocabulaire. Or les enfants issus de familles culturellement favorisées, baignés dans un vocabulaire riche et à qui on inculque précocément le goût de la lecture, ont naturellement de bons résultats à cet item...
Je ne vois pas en quoi les tests psychométriques tels qu'ils sont conçus actuellement prendraient en compte le développement affectif. Que ce soit pris en compte par la psy je veux bien mais les tests n'en disent rien. Ni ne mettent en évidence un fonctionnement particulier.
- GatobyNiveau 3
celitian a écrit:Les tests s'intéressent à autre chose que l'intelligence, notamment le développement affectif qui est primordial dans le saut de classe.bénou a écrit:
Je ne suis pas d'accord, on parle de "surdoué" depuis bien plus longtemps que les années 90 (on en parlait déjà dans les années 70...) et cela recouvre la même réalité que HPI, seulement le second vocable fait un peu moins prétentieux que le premier...
Il ne faut pas se voiler la face et appeler un chat un chat : les "HPI" ne sont pas des enfants au fonctionnement "différent" mais juste des enfants un peu plus futés que la moyenne... Comme il a été dit, le test de QI se veut dès le départ un test d'intelligence visant à évaluer les retards mentaux. A l'inverse, ceux qui le réussissent sont des individus a priori plus intelligents, avec une meilleure logique. Encore que ce ne soit pas forcément le cas de tous. Certains psy étiquettent HPI des enfants ayant seulement réussi (au delà de 130) un seul des items évalués, notamment l'ICV qui reflète une bonne maîtrise du vocabulaire. Or les enfants issus de familles culturellement favorisées, baignés dans un vocabulaire riche et à qui on inculque précocément le goût de la lecture, ont naturellement de bons résultats à cet item...
En eux-mêmes, les tests (WAIS/WISC) ne s'intéressent pas du tout au développement affectif. Ils ne font que mesurer l'efficience d'une personne sur certain types d'opérations intellectuelles ciblées.
En revanche, lors d'une décision de saut de classe, il revient effectivement au corps enseignant, parents mais aussi autre professionnels (et notamment psychologue) de juger du développement affectif de l'enfant. Sauter une classe est une décision qui a un retentissement social important au-delà du l'aspect scolaire.
Comparer avec un enfant handicapé, non mais avec un enfant avec des troubles de l'apprentissage, si ! C'est ce que nous vivons dans notre famille.
Les messages sur les EIP ne prennent pas en compte les degrés de précocité, forcément cela change le vécu.
De plus, un EIP n'est pas obligatoirement un enfant qui pige vite et qui s'ennuie à l'école, c'est beaucoup trop simpliste. Scolairement, les EIP ne sont pas tout le temps en avance, certaines statistiques donnent 1/3 études brillantes, 1/3 études classiques et 1/3 échec scolaire donc rien de merveilleux.
C'est faux. Beaucoup de publications sortent sur le sujet, et tout un business s'est monté autour du HPI. Des psychologues comme Monique de Kermadec on su créer beaucoup d'idées autour de la souffrance d'être HPI, des difficultés liées a un supposé décalage (alors même que les test de QI tels qu'ils sont conçus peuvent aussi donner une idée des capacités d'adaptation de la personne) ... et proposer des consultations, livres, méthodes de prise en charge de ces mêmes problèmes. Ce qui est très certainement bankable.
Derrière cette "pseudo science" on trouve des études scientifiques sérieuses, calibrées, qui permettent de prendre beaucoup de recul par rapport à ces idées. Ci-joint un article de Frank Ramus, sourcé, expliquant les choses de façon simple.
http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/la-pseudoscience-des-surdoues/
L'enjeu autour des enfants HPI est davantage, à mon sens, de ne pas passer à côté d'autres troubles que l'efficience intellectuelle pourrait rendre peut être moins visible. Mais c'est un autre sujet encore.
- celitianSage
Je parlais des tests pas seulement du QI. Il n'avait pas passé que ce test mais il y avait eu d'autres bilans effectués sur le développement affectif, l'attention.
A l'époque, la psy scolaire estimait que le test de QI était justement insuffisant pour justifier un saut de classe (certains parents étaient d'ailleurs fâchés et changeaient leurs enfants d'école).
A l'époque, la psy scolaire estimait que le test de QI était justement insuffisant pour justifier un saut de classe (certains parents étaient d'ailleurs fâchés et changeaient leurs enfants d'école).
- Cléopatra2Guide spirituel
Olympias a écrit:Bien sûr Cléopâtra, mais nos enfants ne sont pas du tout dans la catégorie de ceux que Boimare cite. Par contre un accompagnement psychologique pour la fratrie peut parfois s'avérer utile. On ne réalise pas toujours à quel point avoir un frère ou une sœur différent peut être difficile.Cléopatra2 a écrit:lene75 a écrit:Et moi je n'ai aucune envie qu'on impose un « accompagnement thérapeutique » à ma fille. N'est-ce pas déjà assez d'être handicapé et de déjà passer son temps à l'hôpital et en rééducations qu'il faille encore avoir à subir les théories fumeuses des uns et des autres ? « Écouter l'inconscient », c'est déjà supposer d'une part qu'il existe un inconscient psychique, ce qui reste à prouver, et d'autre part que cet inconscient soit cause de tout. Ma fille a une mutation génétique qui cause ses difficultés. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Que sa grand-tante ait été ou non travlo ne change rien à l'affaire. J'ai la chance que son handicap soit visible, ce qui n'empêche pas que certains aient voulu le psychologiser. Je plains vraiment ceux qui ne peuvent pas mettre sur la table un numéro de gène pour qu'on leur fiche la paix, parce qu'alors, pour peu qu'on découvre que la grand-tante était un oncle, on ne les lâchera plus.
Il y a pourtant bien d'autres pistes à explorer avant la piste psychologique, tant du côté médical pour les troubles réels (et oui, ça existe !) que du côté des apprentissages qui ont été mal faits, ou simplement dans l'acceptation du fait que tout le monde n'ait pas les mêmes aptitudes, parce qu'un enfant qui a plus de mal à apprendre à faire du vélo, qui est moins habile de ses mains ou moins à l'aise avec l'abstraction, ça a toujours existé. Alors si on peut les aider parce qu'on a des solutions de rééducation, tant mieux, mais si on n'a rien à proposer, autant ne rien faire que d'aller inventer des trucs pour se donner l'illusion de pouvoir tout expliquer.
Si tu relis mon message, je disais que la piste psy pouvait être évoquée après avoir écarté toutes les autres possibilités, et pour moi un enfant handicapé n'est pas en difficulté, justement. Ses difficultés sont expliquées par son handicap et doivent donc être abordées par ce prisme.
Je parle davantage, pour l'accompagnement psychologique (et je n'ai pas dit psychanalytique) de tous ces élèves a priori sans dys mais qui n'y arrivent pas, ces élèves "empêchés de penser" de Boimare, ceux pour qui la situation familiale est tellement lourde qu'il n'y a pas de place pour la pensée scolaire. Ca leur ferait du bien de pouvoir parler à un psy.
Certains vivent très mal leur échec scolaire.
Bien sûr. Je ne parlais pas des enfants handicapés, je restais dans le cas général de l'interrogation du début du fil qui parlait de la hausse des aménagements pour "dys" alors que parfois ça ne paraissait pas justifié. Dans ces cas-là, une thérapie pourrait aider l'enfant. Peut-être pas à résoudre ses difficultés scolaires (s'il est vraiment dys), mais ça peut débloquer des choses pour d'autres.
Quant aux fratries, je pense aussi qu'une psychothérapie est nécessaire, mais il faut trouver les bons psys.
- mistinguetteFidèle du forum
Nasopi a écrit:
Quand j'entends parler d'ouvertures de structures, moi, c'est par des sources un peu plus sérieuses que FB : soit par les professionnels de l'IME, soit par l'association dont dépend l'IME des enfants, soit par d'autres associations de parents elles-mêmes créatrices d'établissements.
Depuis 10 ans que mes enfants sont à l'IME, j'ai entendu parler d'une seule fermeture de structure, parce qu'il y avait des dysfonctionnements. Aussitôt, des places ont été créées dans tous les IME environnants (dont celui des enfants) pour accueillir les enfants de ladite structure.
Je suis pourtant assez favorable pour éviter de mettre les enfants différents dans des "réserves indiennes" loin des "autres". Mais avec l'ambiance actuelle où le mot inclusion est synonyme d'économie je ne peux qu'être prudente : On a tenu le même discours il y a quelques années sur les SEGPA et les Ulis et aujourd'hui on cherche à les fermer alors que ce sont souvent des structures adaptées avec des collègues d'exceptions (et je suis sincère qui y enseignent) pour les remplacer par des inclusions low cost sans filet et sans accompagnement individualisé réels. Quand j'ai commencé il y avait une équipe médicale qui intervenait sur des ateliers en Ulis, pour de la socialisation, des entretiens....ça à aussi disparu, donc, oui, je joues peut-être les Cassandre mais je suis très très méfiante sur le "ça n'arrivera pas"
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- lene75Prophète
Dans la Segpa de mon neveu, la plupart des élèves (y compris lui) avaient un passé de harcèlement en milieu ordinaire, alors l'inclusion c'est bien joli mais bon...
Je suis bien d'accord pour la prise en charge psychologique des fratries, encore que là aussi il faut tomber sur les bonnes personnes : j'ai assisté à des séances où la psy mettait dans la tête de mon aînée des problèmes auxquels elle n'avait jamais pensé et essayait de la persuader que nous n'avions plus le temos de nous occuper d'elle alors que nous faisons justement attention à ça et qu'elle est dévorante. Je trouve la nouvelle psy beaucoup mieux. Enfin ma fille ne veut pas voir de psy, de toute manière. En revanche ce à quoi elle a bien accroché, c'est aux groupes fratrie, animés par la psy et une éducatrice.
Je suis bien d'accord pour la prise en charge psychologique des fratries, encore que là aussi il faut tomber sur les bonnes personnes : j'ai assisté à des séances où la psy mettait dans la tête de mon aînée des problèmes auxquels elle n'avait jamais pensé et essayait de la persuader que nous n'avions plus le temos de nous occuper d'elle alors que nous faisons justement attention à ça et qu'elle est dévorante. Je trouve la nouvelle psy beaucoup mieux. Enfin ma fille ne veut pas voir de psy, de toute manière. En revanche ce à quoi elle a bien accroché, c'est aux groupes fratrie, animés par la psy et une éducatrice.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Pat BÉrudit
Pour ce qui est des fermetures d'IME : ce qui est évoqué, dans celui de ma fille, ce n'est pas un risque de fermeture, mais des injonctions à intégrer la partie "scolarité" dans des collèges ordinaires, ce qui nous fait tous frémir d'anxiété... Il se peut que ce soit des classes à part, comme l'étaient les SEGPA, mais quand on a vu l'évolution des SEGPA et ULIS, ça nous inquiète, forcément !
En revanche, des partenariats avec des CFA, pour les enfants les moins handicapés, pourraient sûrement être une bonne chose... tout dépend comment c'est fait.
Pour ce qui est des HPI : de ma propre expérience, il y a parfois/souvent une certaine souffrance d'être différent voire rejeté, ou tout simplement de ne se sentir aucun atome crochu avec personne de son âge... (je le ressentais tellement qu'ayant vu au collège un reportage sur les autistes asperger, je commençais à me demander si je n'en étais pas... mais j'étais juste HPI, sans diagnostic officiel autre que celui de ma grand-mère qui avait voulu s'auto-former à faire passer ce genre de test, et m'avait testée à 9 ans ; je ne l'ai appris que longtemps après).
Mais ce n'est pas un handicap, pas une déficience, et ça ne devrait pas nécessairement engendrer de troubles des apprentissages, pour peu que l'enfant apprenne à compenser son ennui et à tirer profit de ses capacités (ce qui peut se faire tout seul, ou parfois nécessiter l'aide d'un pro, mais je trouve qu'on a tendance à surmédicaliser) ; ce qui est le plus compliqué à gérer, c'est le rapport aux autres, à cet âge (et là, un suivi peut être rassurant).
En revanche, des partenariats avec des CFA, pour les enfants les moins handicapés, pourraient sûrement être une bonne chose... tout dépend comment c'est fait.
Pour ce qui est des HPI : de ma propre expérience, il y a parfois/souvent une certaine souffrance d'être différent voire rejeté, ou tout simplement de ne se sentir aucun atome crochu avec personne de son âge... (je le ressentais tellement qu'ayant vu au collège un reportage sur les autistes asperger, je commençais à me demander si je n'en étais pas... mais j'étais juste HPI, sans diagnostic officiel autre que celui de ma grand-mère qui avait voulu s'auto-former à faire passer ce genre de test, et m'avait testée à 9 ans ; je ne l'ai appris que longtemps après).
Mais ce n'est pas un handicap, pas une déficience, et ça ne devrait pas nécessairement engendrer de troubles des apprentissages, pour peu que l'enfant apprenne à compenser son ennui et à tirer profit de ses capacités (ce qui peut se faire tout seul, ou parfois nécessiter l'aide d'un pro, mais je trouve qu'on a tendance à surmédicaliser) ; ce qui est le plus compliqué à gérer, c'est le rapport aux autres, à cet âge (et là, un suivi peut être rassurant).
- lectioleHabitué du forum
mistinguette a écrit:Nasopi a écrit:
Quand j'entends parler d'ouvertures de structures, moi, c'est par des sources un peu plus sérieuses que FB : soit par les professionnels de l'IME, soit par l'association dont dépend l'IME des enfants, soit par d'autres associations de parents elles-mêmes créatrices d'établissements.
Depuis 10 ans que mes enfants sont à l'IME, j'ai entendu parler d'une seule fermeture de structure, parce qu'il y avait des dysfonctionnements. Aussitôt, des places ont été créées dans tous les IME environnants (dont celui des enfants) pour accueillir les enfants de ladite structure.
Je suis pourtant assez favorable pour éviter de mettre les enfants différents dans des "réserves indiennes" loin des "autres". Mais avec l'ambiance actuelle où le mot inclusion est synonyme d'économie je ne peux qu'être prudente : On a tenu le même discours il y a quelques années sur les SEGPA et les Ulis et aujourd'hui on cherche à les fermer alors que ce sont souvent des structures adaptées avec des collègues d'exceptions (et je suis sincère qui y enseignent) pour les remplacer par des inclusions low cost sans filet et sans accompagnement individualisé réels. Quand j'ai commencé il y avait une équipe médicale qui intervenait sur des ateliers en Ulis, pour de la socialisation, des entretiens....ça à aussi disparu, donc, oui, je joues peut-être les Cassandre mais je suis très très méfiante sur le "ça n'arrivera pas"
Je l'ai lu dans des groupes FB mais on trouve tout de même beaucoup de liens :
https://blogs.mediapart.fr/aledran/blog/100619/quel-avenir-pour-les-ime
http://cgt.pep80.over-blog.com/2019/04/la-fin-des-ime.html
https://informations.handicap.fr/a-blanquer-ecole-inclusive-aesh-11017.php
https://www.lamontagne.fr/monteil-au-vicomte-23460/actualites/lime-doit-fermer-en-2021-le-sort-des-enfants-et-du-personnel-reste-dans-le-flou_12209516/
https://www.senat.fr/questions/base/2018/qSEQ180404196.html
etc.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- LadyOlennaModérateur
Je ne sais pas si la disparition des IME est dans les tuyaux, mais nous avons été sollicités pour créer une unité externalisée de l'IME dans notre collège. Affaire à suivre...
Pour répondre à une question posée plus haut, pour avoir des aménagements aux examens il ne faut pas nécessairement une notification MDPH. Un simple PAP suffit, voire, comme je l'ai vécu ces dernières semaines, un bilan d'un médecin pour des élèves qui n'ont jamais eu de PAP. Le CdE doit transmettre toutes les demandes, c'est ensuite une commission au rectorat qui prend la décision.
Pour répondre à une question posée plus haut, pour avoir des aménagements aux examens il ne faut pas nécessairement une notification MDPH. Un simple PAP suffit, voire, comme je l'ai vécu ces dernières semaines, un bilan d'un médecin pour des élèves qui n'ont jamais eu de PAP. Le CdE doit transmettre toutes les demandes, c'est ensuite une commission au rectorat qui prend la décision.
- lectioleHabitué du forum
Apparemment c'est dans les tuyaux.
J'attends février en espérant avoir une réponse favorable de la MDPH pour une admission en UEEA à la rentrée 2021. Si c'est négatif, je vais devoir regarder du côté des IME.
Et après ça, je ne sais pas. Je ne la vois pas en CP dans un an 1/2.
J'attends février en espérant avoir une réponse favorable de la MDPH pour une admission en UEEA à la rentrée 2021. Si c'est négatif, je vais devoir regarder du côté des IME.
Et après ça, je ne sais pas. Je ne la vois pas en CP dans un an 1/2.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- EllenaNiveau 8
Dans mon collège, il y a une classe d'un IME. Les enfants sont dans leur classe avec leur enseignante, jamais intégrés dans les classes traditionnelles ou en segpa ou en ULIS (il y a tout ça dans mon établissement). Ils sont toujours encadrés par les éducateurs, prennent leur repas à la cantine et ont les récrés avec les autres élèves. Ils sont 8 cette année(ils étaient une douzaine l'an dernier) , certains ne parlent pas ou sont difficilement compréhensibles. Il n'y a que très rarement des incidents avec les autres élèves mais ce n'est pas tout rose non plus.Pat B a écrit:Pour ce qui est des fermetures d'IME : ce qui est évoqué, dans celui de ma fille, ce n'est pas un risque de fermeture, mais des injonctions à intégrer la partie "scolarité" dans des collèges ordinaires, ce qui nous fait tous frémir d'anxiété... Il se peut que ce soit des classes à part, comme l'étaient les SEGPA, mais quand on a vu l'évolution des SEGPA et ULIS, ça nous inquiète, forcément !
En revanche, des partenariats avec des CFA, pour les enfants les moins handicapés, pourraient sûrement être une bonne chose... tout dépend comment c'est fait.
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- lene75Prophète
C'est « marrant » d'intégrer des enfants handicapés pendant les recrés et à la cantine. Ils ne sont pas perturbés par le bruit et l'agitation ? Les enfants handicapés y ont souvent une hypersensibilité.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lectioleHabitué du forum
J'aimerais bien que ma fille soit intégrée à la cantine. Pour l'instant je la reprends à 11h45 chaque vendredi vu qu'elle ne sait pas manger seule.
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- fleur7Niveau 5
L'intégration à la cantine est un vrai problème car les heures dédiées à la classe avec l'aesh sont amputées des heures d'accompagnement à la cantine. Lorsqu'un élève mangeant à la cantine a 24 h avec une aesh ( ce qui signifie déjà que l'enfant a un trouble lourd) il a son aide humaine 16 heures seulement en classe.
- Pat BÉrudit
Ellena a écrit:Dans mon collège, il y a une classe d'un IME. Les enfants sont dans leur classe avec leur enseignante, jamais intégrés dans les classes traditionnelles ou en segpa ou en ULIS (il y a tout ça dans mon établissement). Ils sont toujours encadrés par les éducateurs, prennent leur repas à la cantine et ont les récrés avec les autres élèves. Ils sont 8 cette année(ils étaient une douzaine l'an dernier) , certains ne parlent pas ou sont difficilement compréhensibles. Il n'y a que très rarement des incidents avec les autres élèves mais ce n'est pas tout rose non plus.Pat B a écrit:Pour ce qui est des fermetures d'IME : ce qui est évoqué, dans celui de ma fille, ce n'est pas un risque de fermeture, mais des injonctions à intégrer la partie "scolarité" dans des collèges ordinaires, ce qui nous fait tous frémir d'anxiété... Il se peut que ce soit des classes à part, comme l'étaient les SEGPA, mais quand on a vu l'évolution des SEGPA et ULIS, ça nous inquiète, forcément !
En revanche, des partenariats avec des CFA, pour les enfants les moins handicapés, pourraient sûrement être une bonne chose... tout dépend comment c'est fait.
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Je suppose que là-derrière il y a des envies de faire des économies. La scolarité en IME est différente : ma fille a rarement 6h de cours par jour, il y a en parallèle plusieurs ateliers organisés par les éduc, des séances de rééducation sur place, ce qui fait que l'instit n'a généralement que 4-5 élèves à gérer en même temps, et que chaque élève "bouge" davantage sur différentes activités, ce qui leur allège leur journée. Pour certains, une journée entière d'école n'est pas envisageable.
Je ne suis pas sûre qu'intégrer ces classes au sein d'un collège permette cette souplesse... ne serait-ce qu'en terme de place, de nombre de salles utilisées (il y a 4 classes dans cet IME, et au moins le double de petits ateliers ponctuels, et en parallèle encore il y a l'orthophoniste ou le psy). Mais ça fera probablement des économies en postes d'éduc et c'est certainement l'objectif
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