- Volo'Neoprof expérimenté
10. Un roman dont l'histoire se déroule sur plusieurs continents - Chimamanda Ngozie Adichie, Americanah.
Après avoir lu L'Hibiscus pourpre, je ne m'attendais pas à ce type d'ouvrage même s'il correspond plus, je trouve, à l'image de l'auteur. C'est l'histoire d'Ifemelu, jeune Nigériane, qui migre aux Etats-Unis pendant une dizaine d'années. Là-bas, elle se confronte au racisme, chose qu'elle ne connaissait pas avant ; et surtout elle se confronte aux formes de racisme. J'ai trouvé impressionnant de faire une cinquantaine de pages sur les cheveux crépus et le racisme dans cet ouvrage de 700 pages. Ifemelu crée un blog sur lequel elle fait des observations sur la société américaine. Puis elle parle du Nigéria et du système corrompu. Au milieu, se tissent des histoires d'amour.
Je recommande vivement aux personnes qui s'intéressent aux questions féministes (c'est une des personnalités reconnues actuellement sur ce thème, et peut aussi intéresser ceux qui s'approchent du Black feminism). Ne serait-ce que pour en apprendre un peu plus sur le tiraillement du Nigéria entre Lagos la libérale et la "province" traditionnelle. Le style est fluide, le personnage est très attachant. Bref, tout pour intéresser.
Pensez-vous que Alice au pays des merveilles puisse s'insérer dans Fin d'un monde ?
Après avoir lu L'Hibiscus pourpre, je ne m'attendais pas à ce type d'ouvrage même s'il correspond plus, je trouve, à l'image de l'auteur. C'est l'histoire d'Ifemelu, jeune Nigériane, qui migre aux Etats-Unis pendant une dizaine d'années. Là-bas, elle se confronte au racisme, chose qu'elle ne connaissait pas avant ; et surtout elle se confronte aux formes de racisme. J'ai trouvé impressionnant de faire une cinquantaine de pages sur les cheveux crépus et le racisme dans cet ouvrage de 700 pages. Ifemelu crée un blog sur lequel elle fait des observations sur la société américaine. Puis elle parle du Nigéria et du système corrompu. Au milieu, se tissent des histoires d'amour.
Je recommande vivement aux personnes qui s'intéressent aux questions féministes (c'est une des personnalités reconnues actuellement sur ce thème, et peut aussi intéresser ceux qui s'approchent du Black feminism). Ne serait-ce que pour en apprendre un peu plus sur le tiraillement du Nigéria entre Lagos la libérale et la "province" traditionnelle. Le style est fluide, le personnage est très attachant. Bref, tout pour intéresser.
Pensez-vous que Alice au pays des merveilles puisse s'insérer dans Fin d'un monde ?
- RyuzakiNiveau 9
Volo' a écrit:
Pensez-vous que Alice au pays des merveilles puisse s'insérer dans Fin d'un monde ?
Spontanément je ne vois pas, qu'est-ce qui t'a donné cette idée ?
Défi 15, Un livre à la couverture multicolore, bariolée : Les 11000 verges, Guillaume Apollinaire
Guillaume Apollinaire a écrit:Je vous admire, dit-il à la Polonaise, mais si j'étais le Tsar je détruirais en bloc tous ces Polonais. Ces ineptes soulauds ne cessent de fabriquer des bombes et rendent la planète inhabitable. À Paris même, ces sadiques personnages qui ressortissent autant à la Cour d'assises qu'à la Salpêtrière troublent l'existence des paisibles habitants.
_ Il est vrai, dit la Polonaise, que mes compatriotes sont des gens peu folâtres, mais qu'on leur rende leur patrie, qu'on les laisse parler leur langue, et la Pologne redeviendra le pays de l'honneur chevaleresque, du luxe et des jolies femmes.
_ Tu as raison ! s'écria Morny et poussant l'ambulancière sur un brancard, il l'exploita à la paresseuse et tout en foutant, ils devisaient de choses galantes et lointaines. On eût dit d'un décaméron et que les pestiférés les entourassent.
Des gens copulent. Voilà, je viens de finir de raconter la totalité du livre. Ce n'est qu'une longue et répétitive suite d'actes sexuels longuement décrits, avec toutes les abominations qu'il vous plaira d'imaginer (sadisme, viols, incestes, meurtres, zoo/nécro/scato/pédophilie, il y en a pour tous les dégoûts). Si ce genre de livre vous amuse, faites-vous plaisir, sinon ne perdez pas de temps.
Verdict : très dispensable
- AdrenFidèle du forum
Ryuzaki, j'aime toujours beaucoup tes comptes-rendus
Je viens de finir La fabrique du crėtin digital de Michel Desmurget ( gros mot dans le titre). Travail très documenté sur la nocivité des ėcrans en tous genres, en particulier sur les plus jeunes. Édifiant et inquiétant à l'heure des lycées 4.0 et équipements quasi systématiques en tablettes dans les ėtablissements scolaires.
Je viens de finir La fabrique du crėtin digital de Michel Desmurget ( gros mot dans le titre). Travail très documenté sur la nocivité des ėcrans en tous genres, en particulier sur les plus jeunes. Édifiant et inquiétant à l'heure des lycées 4.0 et équipements quasi systématiques en tablettes dans les ėtablissements scolaires.
- ValorNiveau 9
Je viens de terminer L'Evénement, petit livre dans lequel Annie Ernaux raconte son avortement clandestin alors qu'elle était étudiante dans les années soixante. Malgré le style assez sec et dénué de pathos, le récit touche et bouleverse. L'économie de mots nous place au plus près de cette jeune femme seule et désemparée en situation d'urgence qui, paradoxalement, supprime la vie pour renaître à soi.
Je positionne cette lecture dans le défi 29 "femmes fortes" (pour la force de caractère et la détermination de la narratrice qui lutte contre les vents et marées de l'époque, pour la prise de risque (grassement rémunérée certes) de la faiseuse d'ange qui va enrayer le "malheur".
Convient aussi pour le défi 8 (thème de l'abandon) pour la perte des illusions, de l'enfance, de l'innocence, du corps de jeune fille (il est beaucoup question de corps dans sa dimension clinique)...
Je positionne cette lecture dans le défi 29 "femmes fortes" (pour la force de caractère et la détermination de la narratrice qui lutte contre les vents et marées de l'époque, pour la prise de risque (grassement rémunérée certes) de la faiseuse d'ange qui va enrayer le "malheur".
Convient aussi pour le défi 8 (thème de l'abandon) pour la perte des illusions, de l'enfance, de l'innocence, du corps de jeune fille (il est beaucoup question de corps dans sa dimension clinique)...
- *Ombre*Grand sage
Pour le défi "un livre caractéristique du romantisme", j'ai voulu découvrir celle des soeurs Brontë que je n'avais jamais lue : Anne, avec La Dame de Wilfell Hall.
Qu'en dire ? Il l'aime, elle l'aime, mais les obstacles qui se dressent entre eux leur permettront-ils de vivre jamais cet amour dans la pureté et la félicité ? Tout le monde connaît la réponse, mais il faut 600 pages de pleurs sous les saules couverts de neige pour en obtenir confirmation.
J'avoue que, pour moi qui suis peu portée aux grandes effusions romantiques, passer directement des roueries de la comtesse de Merteuil à l'angélisme sacrificiel de l'héroïne a été une transition un peu rude, peu propice à me faire apprécier le caractère des personnages ou à éprouver de la compassion pour ceux qui mettent autant d'obstination à se rendre malheureux.
Enfin, voilà, ça, c'est fait. Je vais pouvoir passer à autre chose.
Qu'en dire ? Il l'aime, elle l'aime, mais les obstacles qui se dressent entre eux leur permettront-ils de vivre jamais cet amour dans la pureté et la félicité ? Tout le monde connaît la réponse, mais il faut 600 pages de pleurs sous les saules couverts de neige pour en obtenir confirmation.
-Adieu, donc, très chère Helen ! Adieu à jamais !
Je prononçais ces mots... mais je ne pouvais m'arracher à ces lieux. J'avançai de quelques pas et je me retournai pour jeter un dernier regard sur cette belle demeure afin d'imprimer cette vue dans mon coeur pour pouvoir m'en souvenir chaque fois que je penserais à celle que j'avais décidé de ne plus jamais revoir. J'avançai encore un peu, puis, plongé dans une rêverie mélancolique, je m'appuyai du dos au tronc d'un vieil arbre qui poussait au bord de la route.
J'avoue que, pour moi qui suis peu portée aux grandes effusions romantiques, passer directement des roueries de la comtesse de Merteuil à l'angélisme sacrificiel de l'héroïne a été une transition un peu rude, peu propice à me faire apprécier le caractère des personnages ou à éprouver de la compassion pour ceux qui mettent autant d'obstination à se rendre malheureux.
Enfin, voilà, ça, c'est fait. Je vais pouvoir passer à autre chose.
- OudemiaBon génie
n°9 Nathan Hill Les fantômes du vieux pays
Piqué à Nasopi… On est en plein dans le thème de l’abandon tout au long ! Mais il y a aussi des pages hilarantes (ou pas ) sur l’état de l’enseignement supérieur (un dialogue entre une étudiante tricheuse et menteuse et le héros, professeur de littérature ; les réflexions, si on peut dire, de cette étudiante sur son propre état mental et intellectuel). C’est un gros roman touffu, qui réserve des surprises jusqu’à la fin ; une bonne lecture plaisir.
Ce livre conviendrait aussi pour l’item 8, puisque les chapitres vont et viennent entre 2011, 1968, 1988, et même encore plus loin à la fin (et conviendrait aussi pour le n°10, plusieurs continents).
Piqué à Nasopi… On est en plein dans le thème de l’abandon tout au long ! Mais il y a aussi des pages hilarantes (ou pas ) sur l’état de l’enseignement supérieur (un dialogue entre une étudiante tricheuse et menteuse et le héros, professeur de littérature ; les réflexions, si on peut dire, de cette étudiante sur son propre état mental et intellectuel). C’est un gros roman touffu, qui réserve des surprises jusqu’à la fin ; une bonne lecture plaisir.
Ce livre conviendrait aussi pour l’item 8, puisque les chapitres vont et viennent entre 2011, 1968, 1988, et même encore plus loin à la fin (et conviendrait aussi pour le n°10, plusieurs continents).
- DorineHabitué du forum
Vivement les vacances dans deux semaines! Je n'avance pas du tout dans mes lectures : copies, préparation de bac blanc, conseils...
- liskayaNeoprof expérimenté
Pour le défi 47 (titre intriguant) j'ai lu Le Petit garçon qui voulait devenir Mary Poppins, d'Alejandro Palomas. J'ai passé un excellent moment, une lecture facile...
"C'est l'histoire d'un petit garçon débordant d'imagination qui voue un amour sans bornes à Mary Poppins.
L'histoire d'un père un peu bougon, qui vit seul avec ce fils sensible et rêveur dont il a du mal à accepter le caractère.
D'une institutrice qui s'inquiète confusément pour l'un de ses élèves qui vit un peu trop dans ses rêves.
D'une psychologue scolaire à qui on envoie un petit garçon qui a l'air d'aller beaucoup trop bien."
"C'est l'histoire d'un petit garçon débordant d'imagination qui voue un amour sans bornes à Mary Poppins.
L'histoire d'un père un peu bougon, qui vit seul avec ce fils sensible et rêveur dont il a du mal à accepter le caractère.
D'une institutrice qui s'inquiète confusément pour l'un de ses élèves qui vit un peu trop dans ses rêves.
D'une psychologue scolaire à qui on envoie un petit garçon qui a l'air d'aller beaucoup trop bien."
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 47, un livre dont le titre est intrigant, pensez-vous que je puisse choisir la BD en 4 tomes de Manu Larcenet, Le Combat ordinaire ? En tout cas, je vous la recommande : on suit Marco, photographe un peu paumé entre son amoureuse avec laquelle il n'ose pas s'engager, ses parents vieillissant (les questions de la maladie d'Alzheimer, de la mort, de la perte d'un parent sont joliment traitées), son frère. Une vie ordinaire, en somme, au cours de laquelle le combat est néanmoins permanent.
- PointàlaligneExpert
Eloah a écrit:Pour le défi 47, un livre dont le titre est intrigant, pensez-vous que je puisse choisir la BD en 4 tomes de Manu Larcenet, Le Combat ordinaire ? En tout cas, je vous la recommande : on suit Marco, photographe un peu paumé entre son amoureuse avec laquelle il n'ose pas s'engager, ses parents vieillissant (les questions de la maladie d'Alzheimer, de la mort, de la perte d'un parent sont joliment traitées), son frère. Une vie ordinaire, en somme, au cours de laquelle le combat est néanmoins permanent.
Le titre est-il si intrigant ? il faudrait trouver une justification... et je cherche, car je suis fan, mais je ne trouve pas...
Pour le défi 32: " Un livre avec des cartes", je viens de finir La Serpe de Philippe Jaenada. J'avais été attirée par la couverture de l'édition de poche, qui joue avec les codes du Cluedo. On trouve à l'intérieur des cartes : un village, son château, comme dans un bon mystère en chambre close. Cependant ce n'est pas un roman policier, c'est une histoire vraie à laquelle l'auteur redonne vie, avant de déconstruire tout le dossier de l'affaire et de retrouver, peut-être ? le vrai coupable. L'innocent acquitté de justesse mais à la réputation irrémédiablement fichue devient, après plusieurs années d'errance, sous le pseudonyme de Georges Arnaud, l'auteur du Salaire de la peur.
On peut reprocher à l'auteur des longueurs (les anecdotes sur sa famille, sur ses soirées à l'hôtel Mercure pendant son enquête, on s'en passerait bien, merci) ; mais le récit n'en reste pas moins alerte et documenté, et l'histoire passionnante.
- EloahExpert spécialisé
Pointàlaligne a écrit:Eloah a écrit:Pour le défi 47, un livre dont le titre est intrigant, pensez-vous que je puisse choisir la BD en 4 tomes de Manu Larcenet, Le Combat ordinaire ? En tout cas, je vous la recommande : on suit Marco, photographe un peu paumé entre son amoureuse avec laquelle il n'ose pas s'engager, ses parents vieillissant (les questions de la maladie d'Alzheimer, de la mort, de la perte d'un parent sont joliment traitées), son frère. Une vie ordinaire, en somme, au cours de laquelle le combat est néanmoins permanent.
Le titre est-il si intrigant ? il faudrait trouver une justification... et je cherche, car je suis fan, mais je ne trouve pas...
J'ai toujours été intriguée par ce titre car je me suis toujours demandé ce que pouvait être ce combat ordinaire (ces BD étaient déjà dans "mon" CDI quand j'y suis arrivée il y a 9 ans mais je viens seulement de les lire enfin), mais je comprends ta remarque, ce n'est peut-être pas intrigant pour tout le monde. Ce n'est pas grave, j'ai eu plaisir à les lire et je trouverai bien un autre livre pour ce défi !
- PointàlaligneExpert
Eloah a écrit:
J'ai toujours été intriguée par ce titre car je me suis toujours demandé ce que pouvait être ce combat ordinaire (ces BD étaient déjà dans "mon" CDI quand j'y suis arrivée il y a 9 ans mais je viens seulement de les lire enfin), mais je comprends ta remarque, ce n'est peut-être pas intrigant pour tout le monde. Ce n'est pas grave, j'ai eu plaisir à les lire et je trouverai bien un autre livre pour ce défi !
Il suffit peut-être bien que ce soit intrigant pour celui qui lit...
- Spoiler:
- Ce titre des Fatals Picards pourrait bien être un hommage à la série :
- AdrenFidèle du forum
La chanson des Fatals Picards est bien un hommage à la BD de Larcenet. Même chose pour "Le retour å la terre".
- PointàlaligneExpert
Adren a écrit:La chanson des Fatals Picards est bien un hommage à la BD de Larcenet. Même chose pour "Le retour å la terre".
Ils ont du goût, ces petits gars.
- *Ombre*Grand sage
C'est très subjectif, la notion de "titre intrigant" : chacun appréciera, l'important étant que ça nous ouvre une porte vers de nouvelles lectures. Personnellement, un titre comme Le Garçon qui voulait devenir Mary Poppins ne m'intrigue pas, il m'ennuie, je l'inscris dans la mode de tous les titres récents en "Le bidule qui..." et il m'évoque quelque chose de niaiseux et de moralisateur (je parle juste du titre et de ce qu'il évoque, hein, je ne connais pas l'oeuvre). Cela n'enlève aucune légitimité au choix de Liskaya qui, manifestement, l'a reçu autrement et a découvert une belle lecture.
Par contre, moi aussi, l'idée de combat ordinaire m'interpelle - et ce que vous dites de la BD me donne envie de la lire.
De mon côté, finalement, j'ai repoussé Trois Hommes dans un bateau dans la catégorie livre à la couverture bariolée, parce que mince alors, c'est moi qui avais proposé l'item livre qui fait rire, en me disant que, par les temps qui courent, ça ferait du bien, et celui-ci, trop prévisible, ne m'a même pas arraché un sourire. J'avais envie de légèreté et je me suis laissée tenter par un titre récent à succès : Le Discours, de Fabrice Caro. En gros, un type qui vient de se faire larguer nage en pleine déprime lors d'un déjeuner familial et jette un regard acerbe et tendre à la fois sur sa vie et celle de ses proches. Bon, honnêtement, j'ai ri moins franchement que si j'avais relu Pierre Desproges ou les Opus de Woody Allen, mais c'est sympathique, ça se lit vite et, à défaut de vraie rigolade, ça fait sourire. Pas inoubliable toutefois.
J'ai toujours autant envie d'évasion et de grands espaces alors, plutôt que de planter famille et boulot pour aller en Patagonie, j'ai commencé Martin Eden, de Jack London.
Par contre, moi aussi, l'idée de combat ordinaire m'interpelle - et ce que vous dites de la BD me donne envie de la lire.
De mon côté, finalement, j'ai repoussé Trois Hommes dans un bateau dans la catégorie livre à la couverture bariolée, parce que mince alors, c'est moi qui avais proposé l'item livre qui fait rire, en me disant que, par les temps qui courent, ça ferait du bien, et celui-ci, trop prévisible, ne m'a même pas arraché un sourire. J'avais envie de légèreté et je me suis laissée tenter par un titre récent à succès : Le Discours, de Fabrice Caro. En gros, un type qui vient de se faire larguer nage en pleine déprime lors d'un déjeuner familial et jette un regard acerbe et tendre à la fois sur sa vie et celle de ses proches. Bon, honnêtement, j'ai ri moins franchement que si j'avais relu Pierre Desproges ou les Opus de Woody Allen, mais c'est sympathique, ça se lit vite et, à défaut de vraie rigolade, ça fait sourire. Pas inoubliable toutefois.
J'ai toujours autant envie d'évasion et de grands espaces alors, plutôt que de planter famille et boulot pour aller en Patagonie, j'ai commencé Martin Eden, de Jack London.
- ValorNiveau 9
Pas vraiment de grands espaces ici, mais ce livre est une pépite!*Ombre* a écrit:J'ai toujours autant envie d'évasion et de grands espaces alors, plutôt que de planter famille et boulot pour aller en Patagonie, j'ai commencé Martin Eden, de Jack London.
- AsarteLilithBon génie
Je viens toute à l'instant de finir A l'Ouest rien de nouveau, d'Erich Maria Remarque. Une claque. Le narrateur, jeune soldat allemand de la Première Guerre Mondiale, raconte l'horreur de la guerre et le désespoir de ne jamais pouvoir revenir en arrière, ni d'avoir d'avenir. Il fait partie d'une jeunesse sacrifiée, engagée à la sortie de l'école, et qui ne pourra plus jamais s'imaginer avoir une vie, un métier. Ceux restés en arrière ne peuvent pas comprendre ce qu'il voit et subit au front, persuadés qu'il est un héros, qui se bat pour sa patrie.
Quelques scènes rudes, mais c'est surtout cette impression d'absence de perspective, de vie "normale", qui domine.
Je n'avais jamais osé le lire, c'est le défi néo qui m'y a poussée. Quelques pages volées durant le temps d'une pause, après un repas, ma respiration durant des journées un peu lourdes. A lire d'urgence, je crois.
Quelques scènes rudes, mais c'est surtout cette impression d'absence de perspective, de vie "normale", qui domine.
Je n'avais jamais osé le lire, c'est le défi néo qui m'y a poussée. Quelques pages volées durant le temps d'une pause, après un repas, ma respiration durant des journées un peu lourdes. A lire d'urgence, je crois.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- *Ombre*Grand sage
Je te comprends, AsarteLilith, j'adore cette oeuvre. Et elle passe merveilleusement bien auprès des 3e, sensibles à l'histoire de ces gars à peu près de leur âge, pour beaucoup issus de la même classe, envoyés en enfer et qui parviennent à y faire luire humanité et fraternité.
- selampruNiveau 6
Bon je suis très en retard sur mes compte-rendus de lecture, je profiterai des vacances pour faire le point.
Je viens de terminer La Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz qui illustre brillamment le défi n°26, un livre qui fait rire ou sourire. J'adore l'humour grinçant de cet auteur, ses situations absurdes, ses interventions narratives, ses coq-à-l'âne et ses descriptions plus farfelues les unes que les autres. Un petit exemple:"Voici donc qu'après le coup de l'arme à feu, figure imposée dans ce genre d'histoire comme l'a pertinemment fait observer Gérard Fulmard, voici qu'on va nous faire le coup de l'exotisme. Ne manquerait plus maintenant qu'une scène de sexe pour remplir les quotas – mais alors une vraie scène de sexe, bien sûr, savamment menée, moins déprimante que celle de Franck Terrail à Pigalle. Nous verrons plus tard. Gardons-là en réserve si l'occasion se présente."
Je recommande donc chaudement à ceux qui ont aimé Les grandes blondes et à tous ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur
Je viens de terminer La Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz qui illustre brillamment le défi n°26, un livre qui fait rire ou sourire. J'adore l'humour grinçant de cet auteur, ses situations absurdes, ses interventions narratives, ses coq-à-l'âne et ses descriptions plus farfelues les unes que les autres. Un petit exemple:"Voici donc qu'après le coup de l'arme à feu, figure imposée dans ce genre d'histoire comme l'a pertinemment fait observer Gérard Fulmard, voici qu'on va nous faire le coup de l'exotisme. Ne manquerait plus maintenant qu'une scène de sexe pour remplir les quotas – mais alors une vraie scène de sexe, bien sûr, savamment menée, moins déprimante que celle de Franck Terrail à Pigalle. Nous verrons plus tard. Gardons-là en réserve si l'occasion se présente."
Je recommande donc chaudement à ceux qui ont aimé Les grandes blondes et à tous ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur
- AsarteLilithBon génie
*Ombre* a écrit:Je te comprends, AsarteLilith, j'adore cette oeuvre. Et elle passe merveilleusement bien auprès des 3e, sensibles à l'histoire de ces gars à peu près de leur âge, pour beaucoup issus de la même classe, envoyés en enfer et qui parviennent à y faire luire humanité et fraternité.
C'est surtout cet ennui presque métaphysique qui m'a frappée et m'a fait continuer le livre, étrangement. Je pense que ça sera, avec les Mémoires d'Hadrien, une de mes rencontres littéraires préférées. Plus que la fraternité et l'humanité, c'est comme une lumière qui se dégage du noir.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- JennyMédiateur
Peu assidue dans mes compte-rendus cette année, je viens rattraper le retard. Au moins, je ne suis pas en retard sur le défi !
Pour le défi 15, un livre à la couverture multicolore, bariolée j'ai choisi Sadeq Hedayat - Trois gouttes de sang, qui peut aussi convenir pour le livre iranien.
Jolie couverture des éditions Zulma, éditeur bien connu pour ses couvertures colorées :
Sadeq Hedayat est un écrivain iranien du début du XXe s. Trois gouttes de sang rassemble dix de ses nouvelles, souvent sombres. On suit la folie d'un homme obsédé par la présence de trois gouttes de sang au fond du jardin, l'agonie d'un chien perdu, le désespoir d'une femme battue puis répudiée, la jalousie meurtrière d'une femme prête à éliminer les enfants de sa rivale. Le fantastique y est aussi présent lorsqu'une mission archéologique décide d'utiliser la formule magique d'un sarcophage afin de ressusciter le défunt qui y repose ou quand une maison est hantée par la mélodie autrefois jouée inlassablement par la maîtresse de maison, aujourd'hui défunte.
Pour le défi 41, un livre dont le titre contient un nom de pays ou de continent, j'ai lu Audur Ava Olafsdottir - Miss Islande
Encore un titre paru aux éditions Zulma. Je ne résiste pas à vous mettre la jolie couverture aussi !
Hekla, jeune Islandaise au prénom volcanique, quitte la ferme familiale en 1963. Direction Reykjavik avec un rêve, celui de devenir écrivain. Elle y trouve Jon John, pêcheur homo qui rêve de devenir styliste et Isey, une amie d'enfance, qui s'ennuie un peu dans son quotidien de femme au foyer. Hekla écrit en cachette, se cachant derrière des pseudos masculins et chez Jon John afin que son compagnon, écrivain en quête de publication, ne s'aperçoive pas qu'elle écrive. Dans son travail de serveuse, comme dans son activité littéraire, elle est confrontée au sexisme et poursuivie par un homme qui veut absolument en faire la prochaine "Miss Islande". Jon John dissimule ses amours, fait passer Hekla pour sa petite amie auprès de ses collègues marins, subit insultes et coups... Ils forment un duo inséparable, chacun soutenant l'autre dans sa quête d'émancipation, de liberté et de créativité.
Décidément, j'aime beaucoup les romans d'Augure Ava Olafsdottir qui dégagent une certaine douceur. Je vais continuer à la lire.
Pour le défi 15, un livre à la couverture multicolore, bariolée j'ai choisi Sadeq Hedayat - Trois gouttes de sang, qui peut aussi convenir pour le livre iranien.
Jolie couverture des éditions Zulma, éditeur bien connu pour ses couvertures colorées :
Sadeq Hedayat est un écrivain iranien du début du XXe s. Trois gouttes de sang rassemble dix de ses nouvelles, souvent sombres. On suit la folie d'un homme obsédé par la présence de trois gouttes de sang au fond du jardin, l'agonie d'un chien perdu, le désespoir d'une femme battue puis répudiée, la jalousie meurtrière d'une femme prête à éliminer les enfants de sa rivale. Le fantastique y est aussi présent lorsqu'une mission archéologique décide d'utiliser la formule magique d'un sarcophage afin de ressusciter le défunt qui y repose ou quand une maison est hantée par la mélodie autrefois jouée inlassablement par la maîtresse de maison, aujourd'hui défunte.
Pour le défi 41, un livre dont le titre contient un nom de pays ou de continent, j'ai lu Audur Ava Olafsdottir - Miss Islande
Encore un titre paru aux éditions Zulma. Je ne résiste pas à vous mettre la jolie couverture aussi !
Hekla, jeune Islandaise au prénom volcanique, quitte la ferme familiale en 1963. Direction Reykjavik avec un rêve, celui de devenir écrivain. Elle y trouve Jon John, pêcheur homo qui rêve de devenir styliste et Isey, une amie d'enfance, qui s'ennuie un peu dans son quotidien de femme au foyer. Hekla écrit en cachette, se cachant derrière des pseudos masculins et chez Jon John afin que son compagnon, écrivain en quête de publication, ne s'aperçoive pas qu'elle écrive. Dans son travail de serveuse, comme dans son activité littéraire, elle est confrontée au sexisme et poursuivie par un homme qui veut absolument en faire la prochaine "Miss Islande". Jon John dissimule ses amours, fait passer Hekla pour sa petite amie auprès de ses collègues marins, subit insultes et coups... Ils forment un duo inséparable, chacun soutenant l'autre dans sa quête d'émancipation, de liberté et de créativité.
Décidément, j'aime beaucoup les romans d'Augure Ava Olafsdottir qui dégagent une certaine douceur. Je vais continuer à la lire.
- OudemiaBon génie
39 : terme familier dans le titre - George Orwell Dans la dèche à Paris et à Londres
Les hôtels miteux, la recherche de petits boulots, et une description terrifiante des cuisines de restaurants, y compris dans un grand hôtel : ça , c’est pour Paris dans les années 20.
Orwell retoune ensuite à Londres : asiles de nuit, interdiction de mendier dans les rues ou d’y dormir, impression, pour le lecteur, que rien n’a changé depuis Dickens...
Pour les anglicistes, un chapitre sur les différents mots pour désigner les chemineaux et trimardeurs (mot qu’on n’utilise plus aujourd’hui, mais encore d’actualité) ; pour tous, à la fin, une réflexion sur les gens sans domicile.
Une lecture très forte, que je recommande.
Les hôtels miteux, la recherche de petits boulots, et une description terrifiante des cuisines de restaurants, y compris dans un grand hôtel : ça , c’est pour Paris dans les années 20.
Orwell retoune ensuite à Londres : asiles de nuit, interdiction de mendier dans les rues ou d’y dormir, impression, pour le lecteur, que rien n’a changé depuis Dickens...
Pour les anglicistes, un chapitre sur les différents mots pour désigner les chemineaux et trimardeurs (mot qu’on n’utilise plus aujourd’hui, mais encore d’actualité) ; pour tous, à la fin, une réflexion sur les gens sans domicile.
Une lecture très forte, que je recommande.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 4, Un roman traduit du néerlandais : Le coeur converti, Stefan Hertmans
À la fin du XIe siècle, en France, une jeune Chrétienne tombe amoureuse d'un Juif et fuit avec lui dans un monde marqué par la violence et l'intolérance religieuse.
Au XXe siècle un homme, le narrateur, refait le parcours de cette femme à partir de documents écrits qu'il découvre en différents lieux.
Le livre alterne ainsi entre deux époques, celle du Moyen-Âge et la nôtre. C'est apparemment une histoire vraie, en tout cas tout est fait pour en donner l'impression. Au début ça m'intéressait, puis je dois avouer que j'ai été un peu lassé par cette succession de malheurs par lesquels passe l'héroïne. Je ne le relirai probablement pas, mais ça reste un livre recommandable.
Verdict : à lire à la rigueur
Hertmans a écrit:Ses conversations avec le jeune intellectuel juif lui font peu à peu prendre conscience qu'il existe une alternative religieuse à l'agitation et à la violence du monde chrétien. Ce changement de perspective considérable perturbe son équilibre et la fascine. Elle entrevoit un autre monde, une autre histoire qui ne commence pas par un martyre et une crucifixion. Une notion du temps qui n'est pas hantée par des croyances comme l'Apocalypse et par la crainte du millénaire, le retour de la Bête redoutée, l'enfer et le diable, le tourment et la chute
À la fin du XIe siècle, en France, une jeune Chrétienne tombe amoureuse d'un Juif et fuit avec lui dans un monde marqué par la violence et l'intolérance religieuse.
Au XXe siècle un homme, le narrateur, refait le parcours de cette femme à partir de documents écrits qu'il découvre en différents lieux.
Le livre alterne ainsi entre deux époques, celle du Moyen-Âge et la nôtre. C'est apparemment une histoire vraie, en tout cas tout est fait pour en donner l'impression. Au début ça m'intéressait, puis je dois avouer que j'ai été un peu lassé par cette succession de malheurs par lesquels passe l'héroïne. Je ne le relirai probablement pas, mais ça reste un livre recommandable.
Verdict : à lire à la rigueur
- *Ombre*Grand sage
Oudemia a écrit:39 : terme familier dans le titre - George Orwell Dans la dèche à Paris et à Londres
Les hôtels miteux, la recherche de petits boulots, et une description terrifiante des cuisines de restaurants, y compris dans un grand hôtel : ça , c’est pour Paris dans les années 20.
Orwell retoune ensuite à Londres : asiles de nuit, interdiction de mendier dans les rues ou d’y dormir, impression, pour le lecteur, que rien n’a changé depuis Dickens...
Pour les anglicistes, un chapitre sur les différents mots pour désigner les chemineaux et trimardeurs (mot qu’on n’utilise plus aujourd’hui, mais encore d’actualité) ; pour tous, à la fin, une réflexion sur les gens sans domicile.
Une lecture très forte, que je recommande.
Du même auteur, j'avais lu Le Quai de Wigan, enquête sur les conditions de vie des mineurs, qui permet à Orwell de développer son idée de common decency. J'en ai, comme toi, un souvenir fort, à la fois par la dureté des situations décrites et par l'immense humanité qui se dégage du texte.
- PointàlaligneExpert
Je viens de finir Dans la Forêt de Jean Hegland et je ne suis pas emballée. Je vais le caser en n°50 : "un roman dont les héroïnes sont sœurs" mais il convient aussi entre autres pour "Femmes fortes", et c'est aussi du "Nature writing". Je me demande si ce n'est pas avec ce genre que je n'accroche pas. Deux sœurs juste sorties de l'adolescence se retrouvent seules dans un monde post apocalyptique avec de maigres réserves qu'il faut faire durer puis renouveler, complètement isolées dans une nature à apprivoiser. Ce livre m'a d'abord plu comme récit d'anticipation qui pose des questions bien établies dans ce genre : que faire sans électricité, comment savoir s'il y a d'autres survivants, etc. Petit à petit, la lecture est devenue plus pesante, et je crois que sans le défi, je ne l'aurais pas terminé.
J'aime bien les textes réalistes y compris quand ils sont crus comme chez Huysmans ou dans certains Zola, mais là, certaines scènes m'ont juste paru glauques (je les mets en spoiler pour épargner ceux qui souhaitent donner sa chance au livre) :
https://blogs.mediapart.fr/helene-duffau/blog/041217/dans-la-foret-un-roman-de-jean-hegland
J'aime bien les textes réalistes y compris quand ils sont crus comme chez Huysmans ou dans certains Zola, mais là, certaines scènes m'ont juste paru glauques (je les mets en spoiler pour épargner ceux qui souhaitent donner sa chance au livre) :
- Spoiler:
- - la mort du père dans un accident de tronçonneuse ;
- la mort de la poule qui n'a pas réussi à pondre ;
- l'allaitement du bébé par celle des deux sœurs qui n'est pas sa mère - oui, c'est scientifiquement possible ;
- l'inceste comme remède post-viol et renaissance...
https://blogs.mediapart.fr/helene-duffau/blog/041217/dans-la-foret-un-roman-de-jean-hegland
- TremereNiveau 9
Alors, moi j'ai beaucoup aimé Dans la forêt. Parmi les scènes que tu cites, seule la 4e m'a dérangée, je ne m'y attendais pas du tout et ça m'a semblé un peu déplacé, mais je n'ai pas trouvé ça "glauque", ni rien dans le livre d'ailleurs. Mais j'ai senti aussi la pesanteur dont tu parles et je comprends ton sentiment.
De mon côté, je suis restée bloquée longtemps sur un roman d'Isabel Allende, La Cuidad de las bestias : une équipe composée de membres disparates part en expédition en Amazonie pour rencontrer un peuple autochtone qui n'a jamais été en contact avec la civilisation. Certains veulent s'en inspirer pour écrire une œuvre ou pour connaître la gloire, d'autres cherchent à s'approprier leur terre. Deux adolescents participent à l'expédition (ils accompagnent l'un sa grand-mère et l'autre son père) et ont l'occasion de les côtoyer un peu plus près. Réalisme magique à fond les ballons et robinet à clichés et à bons sentiments ouvert. J'ai eu du mal à m'y intéresser. Je le case dans 27. Un livre dans lequel se produit une métamorphose, parce que deux personnages parviennent à incarner leur animal totem (j'ai dit qu'il y avait des clichés ?)
Et j'enchaîne avec Chien-loup de Serge Joncour. Je n'ai lu que quelques pages mais je pense qu'il va me plaire.
De mon côté, je suis restée bloquée longtemps sur un roman d'Isabel Allende, La Cuidad de las bestias : une équipe composée de membres disparates part en expédition en Amazonie pour rencontrer un peuple autochtone qui n'a jamais été en contact avec la civilisation. Certains veulent s'en inspirer pour écrire une œuvre ou pour connaître la gloire, d'autres cherchent à s'approprier leur terre. Deux adolescents participent à l'expédition (ils accompagnent l'un sa grand-mère et l'autre son père) et ont l'occasion de les côtoyer un peu plus près. Réalisme magique à fond les ballons et robinet à clichés et à bons sentiments ouvert. J'ai eu du mal à m'y intéresser. Je le case dans 27. Un livre dans lequel se produit une métamorphose, parce que deux personnages parviennent à incarner leur animal totem (j'ai dit qu'il y avait des clichés ?)
Et j'enchaîne avec Chien-loup de Serge Joncour. Je n'ai lu que quelques pages mais je pense qu'il va me plaire.
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