- TremereNiveau 9
Alors, moi j'ai beaucoup aimé Dans la forêt. Parmi les scènes que tu cites, seule la 4e m'a dérangée, je ne m'y attendais pas du tout et ça m'a semblé un peu déplacé, mais je n'ai pas trouvé ça "glauque", ni rien dans le livre d'ailleurs. Mais j'ai senti aussi la pesanteur dont tu parles et je comprends ton sentiment.
De mon côté, je suis restée bloquée longtemps sur un roman d'Isabel Allende, La Cuidad de las bestias : une équipe composée de membres disparates part en expédition en Amazonie pour rencontrer un peuple autochtone qui n'a jamais été en contact avec la civilisation. Certains veulent s'en inspirer pour écrire une œuvre ou pour connaître la gloire, d'autres cherchent à s'approprier leur terre. Deux adolescents participent à l'expédition (ils accompagnent l'un sa grand-mère et l'autre son père) et ont l'occasion de les côtoyer un peu plus près. Réalisme magique à fond les ballons et robinet à clichés et à bons sentiments ouvert. J'ai eu du mal à m'y intéresser. Je le case dans 27. Un livre dans lequel se produit une métamorphose, parce que deux personnages parviennent à incarner leur animal totem (j'ai dit qu'il y avait des clichés ?)
Et j'enchaîne avec Chien-loup de Serge Joncour. Je n'ai lu que quelques pages mais je pense qu'il va me plaire.
De mon côté, je suis restée bloquée longtemps sur un roman d'Isabel Allende, La Cuidad de las bestias : une équipe composée de membres disparates part en expédition en Amazonie pour rencontrer un peuple autochtone qui n'a jamais été en contact avec la civilisation. Certains veulent s'en inspirer pour écrire une œuvre ou pour connaître la gloire, d'autres cherchent à s'approprier leur terre. Deux adolescents participent à l'expédition (ils accompagnent l'un sa grand-mère et l'autre son père) et ont l'occasion de les côtoyer un peu plus près. Réalisme magique à fond les ballons et robinet à clichés et à bons sentiments ouvert. J'ai eu du mal à m'y intéresser. Je le case dans 27. Un livre dans lequel se produit une métamorphose, parce que deux personnages parviennent à incarner leur animal totem (j'ai dit qu'il y avait des clichés ?)
Et j'enchaîne avec Chien-loup de Serge Joncour. Je n'ai lu que quelques pages mais je pense qu'il va me plaire.
- PointàlaligneExpert
Merci Tremere, j'avais zappé ta critique du livre, je viens de remonter le fil pour la retrouver...
- liskayaNeoprof expérimenté
Première vraie rencontre littéraire de ce défi, Bad Girl de Nancy Huston pour le défi n°9 (abandon). Autobiographie dans laquelle Nancy Huston s'adresse à elle-même ou elle évoque par vagues ses parents, ses grands-parents, la littérature, la musique, les femmes... J'aime cette auteure et je ne l'avais pas lue depuis très longtemps. C'est un vrai plaisir de la retrouver...
Une petite citation en guise de hors d’œuvre : "Le couple que forment les parents, écriras-tu dans ce texte, même dans les cas les plus banals, d'une vie conjugale stable, moyenne, médiocre, prévisible, est de toute façon perçu par l'enfant comme une alliance de créatures surhumaines et toutes-puissantes. Que le malheur y fasse irruption, que l'anomalie grave s'y produise, et cela devient grandiose: c'est le combat des Titans; la guerre des Centaures contre les Amazones; Héra et Zeus dont les chamailleries retentissent à travers les cieux; le meurtre d'Agamemnon par Clytemnestre; le suicide de Jocaste... s'ouvrent alors, béants devant l'enfant, les grands espaces vertigineux de la mythologie. "
Une petite citation en guise de hors d’œuvre : "Le couple que forment les parents, écriras-tu dans ce texte, même dans les cas les plus banals, d'une vie conjugale stable, moyenne, médiocre, prévisible, est de toute façon perçu par l'enfant comme une alliance de créatures surhumaines et toutes-puissantes. Que le malheur y fasse irruption, que l'anomalie grave s'y produise, et cela devient grandiose: c'est le combat des Titans; la guerre des Centaures contre les Amazones; Héra et Zeus dont les chamailleries retentissent à travers les cieux; le meurtre d'Agamemnon par Clytemnestre; le suicide de Jocaste... s'ouvrent alors, béants devant l'enfant, les grands espaces vertigineux de la mythologie. "
- JennyMédiateur
Pour le défi 31, Fin d'un monde, j'ai lu : Luis Montero Manglano, La cité des hommes saints (Tome 3 du corps royal des quêteurs)
C'est le 3e tome (et dernier) d'une série que j'ai eu plaisir à retrouver.
Le corps royal des quêteurs est un groupe secret chargé de récupérer les oeuvres spoliées à l'Etat espagnol. Narvaez, le patron, est mort en mission et Pharos est exclu du corps et tente de mener une nouvelle carrière à Interpol, jusqu'au jour où une quête se présente à lui et où il retrouve Labulle, son ancien collègue du corps, désormais vidé de sa substance et sans mission officielle.
Cette quête les emmène en Amérique du Sud sur les traces d'une civilisation très avancée et à la recherche d'une cité perdue, mais aussi à la recherche du père de Pharos, ancien chevalier quêteur assassiné en Amérique latine. Ils sont de nouveau confronté à la multinationale Voynich, société informatique qui s'intéresse étrangement à certains monuments et sites archéologiques. Je place le roman dans "fin d'un monde" pour la disparition de la civilisation des Valcatèques.
Lecture détente, qui se dévore vite. De temps en temps, c'est agréable aussi.
Pour le défi 11, Nature writing, j'ai lu Matthew Neill Null - Allegheny River
Matthew Neill Null nous emmène dans les Appalaches dans son recueil de nouvelles, Allegheny River. Il est question de nature, des paysages et des animaux sauvages mais aussi et surtout de l’emprise humaine sur son environnement à travers l’exploitation forestière, la chasse... La partie de chasse à l’ours de « Dans la deuxième circonscription » est une plongée dans cette Amérique profonde et permet d’explorer les relations complexes entre demi-frères issus de milieux différents. Dans « la lente bascule du temps », on descend la rivière sur les troncs d’arbres avec Sarsen, ouvrier expérimenté et Henry qui expérimente son premier flottage.
Pour le défi 17, un livre d’un auteur iranien, découverte de Zoyâ Pirzâd, Un jour avant Pâques
(convient aussi pour la couverture bariolée).
3 chapitres représentent trois moments de la vie d'un Arménien d'Iran, communauté à laquelle appartient Zoyâ Pirzâd.
On le suit d'abord pendant son enfance, à l'école où il craint le Directeur et où il s'amuse en cachette avec la fille du concierge musulman, Tahereh. Cette dernière n'a peur de rien, ni du Directeur, ni de braver les interdictions en jouant dans le cimetière voisin. Le père apprécie peu cette amitié. La mère dénote dans cette famille, elle fait preuve de fantaisie, fait chambre à part et est l'objet des foudres de sa belle-famille.
On le retrouve, adulte, marié et père de la rebelle Alenouche, qui ressemble beaucoup à sa grand-mère et a décidé d'épouser un musulman. Sa mère désapprouve et le père entreprend un voyage avec sa fille sur les lieux de son enfance.
Troisième temps, le narrateur est désorienté depuis le décès de sa femme Marta. Seules les visites de Danik, son bras-droit à la direction de l'école égayent ses journées. Pourquoi Danik s'est-elle installée à Téhéran et pourquoi a-t-elle mauvaise réputation ?
C'est le 3e tome (et dernier) d'une série que j'ai eu plaisir à retrouver.
Le corps royal des quêteurs est un groupe secret chargé de récupérer les oeuvres spoliées à l'Etat espagnol. Narvaez, le patron, est mort en mission et Pharos est exclu du corps et tente de mener une nouvelle carrière à Interpol, jusqu'au jour où une quête se présente à lui et où il retrouve Labulle, son ancien collègue du corps, désormais vidé de sa substance et sans mission officielle.
Cette quête les emmène en Amérique du Sud sur les traces d'une civilisation très avancée et à la recherche d'une cité perdue, mais aussi à la recherche du père de Pharos, ancien chevalier quêteur assassiné en Amérique latine. Ils sont de nouveau confronté à la multinationale Voynich, société informatique qui s'intéresse étrangement à certains monuments et sites archéologiques. Je place le roman dans "fin d'un monde" pour la disparition de la civilisation des Valcatèques.
Lecture détente, qui se dévore vite. De temps en temps, c'est agréable aussi.
Pour le défi 11, Nature writing, j'ai lu Matthew Neill Null - Allegheny River
Matthew Neill Null nous emmène dans les Appalaches dans son recueil de nouvelles, Allegheny River. Il est question de nature, des paysages et des animaux sauvages mais aussi et surtout de l’emprise humaine sur son environnement à travers l’exploitation forestière, la chasse... La partie de chasse à l’ours de « Dans la deuxième circonscription » est une plongée dans cette Amérique profonde et permet d’explorer les relations complexes entre demi-frères issus de milieux différents. Dans « la lente bascule du temps », on descend la rivière sur les troncs d’arbres avec Sarsen, ouvrier expérimenté et Henry qui expérimente son premier flottage.
Pour le défi 17, un livre d’un auteur iranien, découverte de Zoyâ Pirzâd, Un jour avant Pâques
(convient aussi pour la couverture bariolée).
3 chapitres représentent trois moments de la vie d'un Arménien d'Iran, communauté à laquelle appartient Zoyâ Pirzâd.
On le suit d'abord pendant son enfance, à l'école où il craint le Directeur et où il s'amuse en cachette avec la fille du concierge musulman, Tahereh. Cette dernière n'a peur de rien, ni du Directeur, ni de braver les interdictions en jouant dans le cimetière voisin. Le père apprécie peu cette amitié. La mère dénote dans cette famille, elle fait preuve de fantaisie, fait chambre à part et est l'objet des foudres de sa belle-famille.
On le retrouve, adulte, marié et père de la rebelle Alenouche, qui ressemble beaucoup à sa grand-mère et a décidé d'épouser un musulman. Sa mère désapprouve et le père entreprend un voyage avec sa fille sur les lieux de son enfance.
Troisième temps, le narrateur est désorienté depuis le décès de sa femme Marta. Seules les visites de Danik, son bras-droit à la direction de l'école égayent ses journées. Pourquoi Danik s'est-elle installée à Téhéran et pourquoi a-t-elle mauvaise réputation ?
- SiggyHabitué du forum
Pour le défi 3. Transmettre (ou Hériter): Les marées du Faou de Philippe Le Guillou.
L'auteur nous raconte les moments passés chez ses grands-parents maternels et paternels qui habitaient Le Faou dans le Finistère. Il y a beaucoup de nostalgie dans ce livre. A travers le prisme de l'enfant qu'il était, Le Guillou raconte ses souvenirs. La lecture m'a peu séduite. J'ai apprécié les anecdotes sur la grand-mère ancienne ouvrière ou sur le grand-père ancien marin-militaire mais j'ai trouvé le livre parfois redondant et les descriptions de certains lieux exagérées. Le plus du livre: quelques poèmes qui jalonnent les chapitres.
Pour le défi 25. Un livre qui fait peur: La fille sans peau de Mads Peder Nordbo.
Autre ambiance avec ce roman noir. A peine quelques chapitres entamés que trois meurtres sordides ont déjà été commis. J'ai été prise par l'intrigue. L'histoire se déroule au Groenland où la découverte d'une momie enfouie dans les glaces va réveiller une ancienne affaire criminelle non élucidée. Un livre de ce genre de temps en temps ne fait pas de mal.
L'auteur nous raconte les moments passés chez ses grands-parents maternels et paternels qui habitaient Le Faou dans le Finistère. Il y a beaucoup de nostalgie dans ce livre. A travers le prisme de l'enfant qu'il était, Le Guillou raconte ses souvenirs. La lecture m'a peu séduite. J'ai apprécié les anecdotes sur la grand-mère ancienne ouvrière ou sur le grand-père ancien marin-militaire mais j'ai trouvé le livre parfois redondant et les descriptions de certains lieux exagérées. Le plus du livre: quelques poèmes qui jalonnent les chapitres.
Pour le défi 25. Un livre qui fait peur: La fille sans peau de Mads Peder Nordbo.
Autre ambiance avec ce roman noir. A peine quelques chapitres entamés que trois meurtres sordides ont déjà été commis. J'ai été prise par l'intrigue. L'histoire se déroule au Groenland où la découverte d'une momie enfouie dans les glaces va réveiller une ancienne affaire criminelle non élucidée. Un livre de ce genre de temps en temps ne fait pas de mal.
- ErgoDevin
Tiens, malgré l'absence de séduction, tu me fais penser que j'ai depuis pas mal de temps maintenant Le bateau Brume, que j'avais acheté parce que l'épave du Brume au Faou m'a fascinée toute mon enfance -- et que je n'ai jamais lu parce que le Brume m'a fascinée toute mon enfance.Siggy a écrit:Pour le défi 3. Transmettre (ou Hériter): Les marées du Faou de Philippe Le Guillou.
L'auteur nous raconte les moments passés chez ses grands-parents maternels et paternels qui habitaient Le Faou dans le Finistère. Il y a beaucoup de nostalgie dans ce livre. A travers le prisme de l'enfant qu'il était, Le Guillou raconte ses souvenirs. La lecture m'a peu séduite. J'ai apprécié les anecdotes sur la grand-mère ancienne ouvrière ou sur le grand-père ancien marin-militaire mais j'ai trouvé le livre parfois redondant et les descriptions de certains lieux exagérées. Le plus du livre: quelques poèmes qui jalonnent les chapitres.
(Cela dit, je crois que le roman n'a pas grand chose à voir avec ce bateau précisément donc je pourrais finir par m'y mettre enfin !...)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- miss sophieExpert spécialisé
Trois lectures très différentes :
Pour le défi 28 (Femmes fortes) : Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas (2010).
C'est le récit de l’immersion de la journaliste dans le monde du travail précaire. Inscrite à l’ANPE sans autre diplôme que son bac et prétendant avoir tout juste divorcé et n’avoir pas travaillé tant qu’elle était mariée, Florence Aubenas fait l’expérience du difficile accès au travail même quand on est prêt à tout accepter, et des conditions indignes des quelques heures de ménage qu’elle finit par obtenir ici ou là. Elle témoigne de la manière dont ces travailleuses (car ce sont essentiellement des femmes) sont traitées par des employeurs aux exigences toujours plus grandes et qui se savent en position de force. Elle dit ce sentiment de n’être rien auquel s’ajoute la pénibilité physique des gestes répétés sur des délais contraints, mais aussi le faible bénéfice retiré quand une tâche censée être faite en deux heures en demande en fait quatre mais ne sera payée que les deux annoncées ou quand le temps de transport équivaut au temps de travail… Ecrit sans pathos, c’est un reportage éclairant et malheureusement toujours d’actualité.
Pour le défi 46 (un livre dont l'action se situe en Australie) mais aussi pour les 13 (livre qui évoque la chance ou la malchance) et 26 (livre qui fait rire ou sourire) : La vengeance du wombat et autres histoires du bush de Kenneth Cook (1987).
Après Le koala tueur, voici un deuxième tome de nouvelles rapportant les mésaventures du narrateur, anti-héros qui se retrouve régulièrement dans des situations impossibles qui le mettent en danger ou le ridiculisent (souvent les deux à la fois), aux prises avec la faune australienne (animale et humaine…). C’est un peu moins drôle que le premier mais cela détend bien.
Enfin, pour le 32 (un livre avec des cartes) mais aussi les 27 (un livre dans lequel se produit une métamorphose) et 41 (un livre dont le titre contient un nom de pays ou de continent), la bande dessinée Les Indes fourbes [sous-titre : ou une seconde partie de l’Histoire de la vie de l’aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous ; inspirée de la première, telle qu’en son temps la narra don Francisco Gomez de Quevedo y Villegas, chevalier de l’ordre de Saint Jacques et seigneur de Juan Abad] d’Alain Ayroles (scénariste aussi de De cape et de crocs) et Juanjo Guarnido (dessinateur de Blacksad), 2019.
Au XVIIe siècle, dans les Indes que l’on n’appelle pas encore l’Amérique, un vaurien en piteux état, Pablos, s’est présenté à l’alguazil pour lui remettre une besace contenant une carte de l’Eldorado et la tête réduite d’un seigneur espagnol… Interrogé par l’alguazil, Pablos raconte toute sa rocambolesque histoire.
Une bande dessinée magistrale tant par la beauté des dessins (riches de détails) que pour l’ingéniosité du scénario. N’allez surtout pas lire le synopsis de Wikipédia qui déflore complètement l’histoire, et si vous avez l’habitude de feuilleter tout l’album pour vous faire une idée, abstenez-vous.
Pour le défi 28 (Femmes fortes) : Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas (2010).
C'est le récit de l’immersion de la journaliste dans le monde du travail précaire. Inscrite à l’ANPE sans autre diplôme que son bac et prétendant avoir tout juste divorcé et n’avoir pas travaillé tant qu’elle était mariée, Florence Aubenas fait l’expérience du difficile accès au travail même quand on est prêt à tout accepter, et des conditions indignes des quelques heures de ménage qu’elle finit par obtenir ici ou là. Elle témoigne de la manière dont ces travailleuses (car ce sont essentiellement des femmes) sont traitées par des employeurs aux exigences toujours plus grandes et qui se savent en position de force. Elle dit ce sentiment de n’être rien auquel s’ajoute la pénibilité physique des gestes répétés sur des délais contraints, mais aussi le faible bénéfice retiré quand une tâche censée être faite en deux heures en demande en fait quatre mais ne sera payée que les deux annoncées ou quand le temps de transport équivaut au temps de travail… Ecrit sans pathos, c’est un reportage éclairant et malheureusement toujours d’actualité.
Pour le défi 46 (un livre dont l'action se situe en Australie) mais aussi pour les 13 (livre qui évoque la chance ou la malchance) et 26 (livre qui fait rire ou sourire) : La vengeance du wombat et autres histoires du bush de Kenneth Cook (1987).
Après Le koala tueur, voici un deuxième tome de nouvelles rapportant les mésaventures du narrateur, anti-héros qui se retrouve régulièrement dans des situations impossibles qui le mettent en danger ou le ridiculisent (souvent les deux à la fois), aux prises avec la faune australienne (animale et humaine…). C’est un peu moins drôle que le premier mais cela détend bien.
Enfin, pour le 32 (un livre avec des cartes) mais aussi les 27 (un livre dans lequel se produit une métamorphose) et 41 (un livre dont le titre contient un nom de pays ou de continent), la bande dessinée Les Indes fourbes [sous-titre : ou une seconde partie de l’Histoire de la vie de l’aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous ; inspirée de la première, telle qu’en son temps la narra don Francisco Gomez de Quevedo y Villegas, chevalier de l’ordre de Saint Jacques et seigneur de Juan Abad] d’Alain Ayroles (scénariste aussi de De cape et de crocs) et Juanjo Guarnido (dessinateur de Blacksad), 2019.
Au XVIIe siècle, dans les Indes que l’on n’appelle pas encore l’Amérique, un vaurien en piteux état, Pablos, s’est présenté à l’alguazil pour lui remettre une besace contenant une carte de l’Eldorado et la tête réduite d’un seigneur espagnol… Interrogé par l’alguazil, Pablos raconte toute sa rocambolesque histoire.
Une bande dessinée magistrale tant par la beauté des dessins (riches de détails) que pour l’ingéniosité du scénario. N’allez surtout pas lire le synopsis de Wikipédia qui déflore complètement l’histoire, et si vous avez l’habitude de feuilleter tout l’album pour vous faire une idée, abstenez-vous.
- piescoModérateur
Après le bac blanc, les E3C et des soucis de santé divers et variés, let défi est de retour.
Pour le défi n°37, Un livre qui évoque l'idée de bonheur, je viens de lire Ma chatte ma folie, de Remo Forlani.
La chatte de l'auteur s'interroge sur sa propre vie et ce qui fait son bonheur. Ce n'est pas la lecture du siècle, mais quand on aime les chats, comment résister à un titre aussi beau ?
Pour le défi n°37, Un livre qui évoque l'idée de bonheur, je viens de lire Ma chatte ma folie, de Remo Forlani.
La chatte de l'auteur s'interroge sur sa propre vie et ce qui fait son bonheur. Ce n'est pas la lecture du siècle, mais quand on aime les chats, comment résister à un titre aussi beau ?
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Toujours pas en vacances et beaucoup de boulot : j'avance à la vitesse du colimaçon enragé !
- Pour le défi n°11 (Nature writing), je me suis attaqué à "Walden" de Thoreau. Dans ce livre, l'auteur fait une sorte de bilan des deux années qu'il a passées (de 1845 à 1847) en pleine forêt, sur les bords du lac Walden, dans une cabane construite de ses mains. Ce fut une lecture assez laborieuse : certains chapitres abordent des sujets très pragmatiques, comme comment se nourrir, passer ses journées, vivre au contact de la nature. Et d'autres sont comme des gros plans sur un minuscule aspect de cette nouvelle vie : la couleur du lac Walden, les oiseaux aux environs, une bataille entre deux colonies de fourmis ... Donc j'ai trouvé ça plutôt intéressant, mais parfois un peu longuet. J'ai été assez contente de retrouver du narratif pur et dur !
- Pour le défi n°15 (Un livre à la couverture bariolée, multicolore), j'ai moi aussi tapé dans la collection Zulma, que j'aime beaucoup pour leurs textes atypiques. J'ai lu "Un monstre et un chaos" de H. Haddad. Le récit se passe en grande partie à Lodz, en Pologne, à partir de l'année 1941. Alter, un gamin de 12 ans qui a perdu la mémoire après avoir vu mourir sous ses yeux son frère jumeau, Ariel, erre dans le ghetto. Il y rencontre un acteur farfelu qui l'aide à se cacher (dans le tombeau familial !) et l'initie au monde de l'illusion. Alter se réfugie alors autant que possible chez un maître marionnettiste, façonne une marionnette qui est son double et devient un prodige de la scène ... le tout dans un ghetto mené à la baguette par un notable juif qui entend sauver son peuple en faisant du ghetto un pôle industriel de premier ordre. J'ai beaucoup aimé ce très beau et très poétique roman qui entremêle avec subtilités le monde noir et laborieux de ces esclaves au service du Reich et celui du rêve et de l'illusion du théâtre. Une réussite.
- Pour le défi n°28 (femmes fortes), j'ai lu "La tresse" de L. Colombani. Ce roman entrelace le destin de 3 femmes : Smita, l'Intouchable indienne, qui refuse pour sa fille le destin tout tracé qui a été le sien, Giulia, la sicilienne, qui se retrouve à devoir éponger les dettes de la petite entreprise familiale sous peine de tout perdre, et Sarah, l'avocate réputée, la working girl impeccable, qui découvre qu'elle est gravement malade au moment précis où elle devrait atteindre l'apogée de sa carrière. Un roman prenant et très efficace, avec lequel j'ai passé un très bon moment !
Pour la suite, ce sera le dernier Jonathan Coe, trouvé hier à la médiathèque !
- Pour le défi n°11 (Nature writing), je me suis attaqué à "Walden" de Thoreau. Dans ce livre, l'auteur fait une sorte de bilan des deux années qu'il a passées (de 1845 à 1847) en pleine forêt, sur les bords du lac Walden, dans une cabane construite de ses mains. Ce fut une lecture assez laborieuse : certains chapitres abordent des sujets très pragmatiques, comme comment se nourrir, passer ses journées, vivre au contact de la nature. Et d'autres sont comme des gros plans sur un minuscule aspect de cette nouvelle vie : la couleur du lac Walden, les oiseaux aux environs, une bataille entre deux colonies de fourmis ... Donc j'ai trouvé ça plutôt intéressant, mais parfois un peu longuet. J'ai été assez contente de retrouver du narratif pur et dur !
- Pour le défi n°15 (Un livre à la couverture bariolée, multicolore), j'ai moi aussi tapé dans la collection Zulma, que j'aime beaucoup pour leurs textes atypiques. J'ai lu "Un monstre et un chaos" de H. Haddad. Le récit se passe en grande partie à Lodz, en Pologne, à partir de l'année 1941. Alter, un gamin de 12 ans qui a perdu la mémoire après avoir vu mourir sous ses yeux son frère jumeau, Ariel, erre dans le ghetto. Il y rencontre un acteur farfelu qui l'aide à se cacher (dans le tombeau familial !) et l'initie au monde de l'illusion. Alter se réfugie alors autant que possible chez un maître marionnettiste, façonne une marionnette qui est son double et devient un prodige de la scène ... le tout dans un ghetto mené à la baguette par un notable juif qui entend sauver son peuple en faisant du ghetto un pôle industriel de premier ordre. J'ai beaucoup aimé ce très beau et très poétique roman qui entremêle avec subtilités le monde noir et laborieux de ces esclaves au service du Reich et celui du rêve et de l'illusion du théâtre. Une réussite.
- Pour le défi n°28 (femmes fortes), j'ai lu "La tresse" de L. Colombani. Ce roman entrelace le destin de 3 femmes : Smita, l'Intouchable indienne, qui refuse pour sa fille le destin tout tracé qui a été le sien, Giulia, la sicilienne, qui se retrouve à devoir éponger les dettes de la petite entreprise familiale sous peine de tout perdre, et Sarah, l'avocate réputée, la working girl impeccable, qui découvre qu'elle est gravement malade au moment précis où elle devrait atteindre l'apogée de sa carrière. Un roman prenant et très efficace, avec lequel j'ai passé un très bon moment !
Pour la suite, ce sera le dernier Jonathan Coe, trouvé hier à la médiathèque !
- AphrodissiaMonarque
La dernière fois que je suis allée à la médiathèque, il était référencé dans la base comme disponible mais je ne l'ai pas trouvé sur l'étagère. J'ai hâte de pouvoir le lire, mais ne faudrait-il pas relire Bienvenue au club et Le cercle fermé d'abord? Cela ferait quand même beaucoup de préalables.Agrippina furiosa a écrit:Toujours pas en vacances et beaucoup de boulot : j'avance à la vitesse du colimaçon enragé !
- Pour le défi n°11 (Nature writing), je me suis attaqué à "Walden" de Thoreau. Dans ce livre, l'auteur fait une sorte de bilan des deux années qu'il a passées (de 1845 à 1847) en pleine forêt, sur les bords du lac Walden, dans une cabane construite de ses mains. Ce fut une lecture assez laborieuse : certains chapitres abordent des sujets très pragmatiques, comme comment se nourrir, passer ses journées, vivre au contact de la nature. Et d'autres sont comme des gros plans sur un minuscule aspect de cette nouvelle vie : la couleur du lac Walden, les oiseaux aux environs, une bataille entre deux colonies de fourmis ... Donc j'ai trouvé ça plutôt intéressant, mais parfois un peu longuet. J'ai été assez contente de retrouver du narratif pur et dur !
- Pour le défi n°15 (Un livre à la couverture bariolée, multicolore), j'ai moi aussi tapé dans la collection Zulma, que j'aime beaucoup pour leurs textes atypiques. J'ai lu "Un monstre et un chaos" de H. Haddad. Le récit se passe en grande partie à Lodz, en Pologne, à partir de l'année 1941. Alter, un gamin de 12 ans qui a perdu la mémoire après avoir vu mourir sous ses yeux son frère jumeau, Ariel, erre dans le ghetto. Il y rencontre un acteur farfelu qui l'aide à se cacher (dans le tombeau familial !) et l'initie au monde de l'illusion. Alter se réfugie alors autant que possible chez un maître marionnettiste, façonne une marionnette qui est son double et devient un prodige de la scène ... le tout dans un ghetto mené à la baguette par un notable juif qui entend sauver son peuple en faisant du ghetto un pôle industriel de premier ordre. J'ai beaucoup aimé ce très beau et très poétique roman qui entremêle avec subtilités le monde noir et laborieux de ces esclaves au service du Reich et celui du rêve et de l'illusion du théâtre. Une réussite.
- Pour le défi n°28 (femmes fortes), j'ai lu "La tresse" de L. Colombani. Ce roman entrelace le destin de 3 femmes : Smita, l'Intouchable indienne, qui refuse pour sa fille le destin tout tracé qui a été le sien, Giulia, la sicilienne, qui se retrouve à devoir éponger les dettes de la petite entreprise familiale sous peine de tout perdre, et Sarah, l'avocate réputée, la working girl impeccable, qui découvre qu'elle est gravement malade au moment précis où elle devrait atteindre l'apogée de sa carrière. Un roman prenant et très efficace, avec lequel j'ai passé un très bon moment !
Pour la suite, ce sera le dernier Jonathan Coe, trouvé hier à la médiathèque !
Je suis épatée par vos avancées et votre rapidité. Pour le moment, moi, je n'arrive pas à lire grand-chose à part des Mary Higgins Clark : il faut reconnaître que c'est très efficace en terme de frissons et de suspense. Le fantôme de Lady Margareth, c'est un recueil de nouvelles, alors cela se lit assez vite (défi 20 qui parle d'écriture: l'héroïne de la première nouvelle écrit un livre sur l'histoire de l'Angleterre). J'ai enchaîné avec Nous n'irons plus au bois de la même mais il est encore en cours. J'ai aussi lu de Frédéric Lenormand, La nuit des juges, une nouvelle enquête du juge Ti (défi 3: transmettre ou hériter). Je ne connaissais pas le juge Ti mais il ne remplacera pas Hercule Poirot dans mon coeur. L'histoire se passe dans la Chine médiévale, l'histoire et ses rebondissements sont assez prévisibles. Un juge cherche celui à qui il transmettra sa juridiction. Pour le trouver, il lance un défi à 6 juges: celui qui résoudra l'énigme héritera de son fief; s'ensuivent des meurtres, des interrogatoires et le lecteur malin découvre assez vite le coupable, un peu moins vite le mobile.
J'ai entrepris la lecture de Petits suicides entre amis qui avait bien amusé Ryuzaki mais je l'ai abandonné avant la fin de la première moitié: le style est plaisant mais l'ensemble m'a paru prévisible et je me suis lassée; mais je crois que je n'ai pas le goût de lire en ce moment et peut-être un peu trop de travail. J'ai aussi un peu laissé en plan un Balzac mais je vais le reprendre bientôt. Donc depuis le début de l'année, j'ai réussi à lire deux livres en entier. Wouah !
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- JennyMédiateur
Agrippina : merci pour le compte rendu du Haddad qui donne bien envie.
J’en suis à mon 3e Zulma depuis le début de l’année, ça fait un peu monomaniaque.
J’en suis à mon 3e Zulma depuis le début de l’année, ça fait un peu monomaniaque.
- AmaliahEmpereur
Pour ma part, j'ai lu un livre dont une Neo avait parlé (Dorine?) et que j'ai vraiment beaucoup aimé : Tous tes Enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse.
C'est un récit à trois voix : la grand-mère, Immacolata, qui a vécu les trois mois de génocide rwandais, cachée dans une cave et qui ne parle plus; la fille, Blanche, qui a fui en France au moment du génocide et le petit-fils, métis, Stokely, né en France. Un récit bouleversant qui évoque également la figure du frère de Blanche, Bosco, engagé dans l'armée de rébellion et l'ombre des pères respectifs de Bosco et de Blanche. Ce n'est pas seulement un récit sur le génocide rwandais qui est en arrière-plan de cette histoire de famille, mais un récit qui évoque la transmission, l'héritage familial et les difficultés à se parler.
Bref, je vous le conseille vivement! J'ai été très touchée par ce récit.
J'ai également lu L'Aube à Birkenau, récit de Simone Veil recueilli par David Teboul. Je me suis à vrai dire demandé ce qu'apportait la première longue partie par rapport au récit autobiographique de S. Veil, mes souvenirs de ce récit étant trop lointains. Mais j'ai lu ce récit avec beaucoup d'intérêt. S'ensuivent des entretiens entre S. Veil et sa soeur à partir de photos de famille, mais également avec Marceline Loridan-Ivens par exemple. Les entretiens n'ont pas forcément un grand intérêt, sinon celui de se sentir proche de S. Veil.
J'ai enfin lu Marie Curie, le premier tome de la collection sur les femmes fortes lancée par "Le Monde" que je rangerai dans le critère "livre avec photos".
C'est un récit à trois voix : la grand-mère, Immacolata, qui a vécu les trois mois de génocide rwandais, cachée dans une cave et qui ne parle plus; la fille, Blanche, qui a fui en France au moment du génocide et le petit-fils, métis, Stokely, né en France. Un récit bouleversant qui évoque également la figure du frère de Blanche, Bosco, engagé dans l'armée de rébellion et l'ombre des pères respectifs de Bosco et de Blanche. Ce n'est pas seulement un récit sur le génocide rwandais qui est en arrière-plan de cette histoire de famille, mais un récit qui évoque la transmission, l'héritage familial et les difficultés à se parler.
Bref, je vous le conseille vivement! J'ai été très touchée par ce récit.
J'ai également lu L'Aube à Birkenau, récit de Simone Veil recueilli par David Teboul. Je me suis à vrai dire demandé ce qu'apportait la première longue partie par rapport au récit autobiographique de S. Veil, mes souvenirs de ce récit étant trop lointains. Mais j'ai lu ce récit avec beaucoup d'intérêt. S'ensuivent des entretiens entre S. Veil et sa soeur à partir de photos de famille, mais également avec Marceline Loridan-Ivens par exemple. Les entretiens n'ont pas forcément un grand intérêt, sinon celui de se sentir proche de S. Veil.
J'ai enfin lu Marie Curie, le premier tome de la collection sur les femmes fortes lancée par "Le Monde" que je rangerai dans le critère "livre avec photos".
- Agrippina furiosaFidèle du forum
J'ai aussi acheté le Marie Curie pour ma fille : je lui piquera peut-être bien !
- OudemiaBon génie
J'avais pensé à Walden moi aussi, et je vais piquer l'idée des Indes fourbes.
- PoupoutchModérateur
Ha... Hella Haasse! C'est ma mère qui m'a poussée à la lire, quand j'étais encore ado. Les Seigneurs du thé et En la Forêt de Longue Attente... Et aussi En transit et Aloe Ferox. Tu as l'embarras du choix, Ombre.*Ombre* a écrit:J'ai donc lu Une liaison dangereuse, de Hella Haasse. L'autrice, en promenade quelque part aux Pays-Bas, passe par un lieu nommé Baal-en-Berg, soit Val-Mont en français, ce qui lui rappelle qu'à la fin des Liaisons dangereuses, la marquise de Merteuil s'enfuit en Hollande. Elle se dit que c'est peut-être elle qui a fondé ce domaine en mémoire de son amant et s'adresse à elle, commentant ce qu'elle imagine avoir été sa vie après sa fuite. Et voilà que la marquise de Merteuil lui répond et que démarre une correspondance à travers les âges, aux cours de laquelle les deux protagonistes reviennent sur les faits racontés par Laclos, donnent leur analyse des personnages, dissertent sur la place faite aux femmes dans la société, et sur la mise en scène des personnages féminins dans les romans comme révélateurs de cette place. La marquise raconte aussi ce qu'elle a fait après sa fuite en Hollande et qui est, ma foi, digne d'elle. Vus devinerez aisément de qui est ce passage :
Du reste, j'estime aussi que l'art de la tromperie (notez bien que je ne parle pas de malfaisance) est l'arme légitime de nous autres femmes à qui est interdit le port de l'épée, du poignard et des pistolets et à qui l'on fait croire, depuis la nuit des temps, que son honneur se situe exclusivement dans ce qui est caché, à savoir dans son sexe.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage étonnant, à la langue très belle. Je ne sais si cette forme si classique est l'écriture usuelle de Mme Haasse ou si c'était une tentative de mimer le style du XVIIIe, mais c'était très agréable, au point que j'ai envie de lire d'autres romans de cette autrice et que, si c'est possible de placer dans l'item "un livre d'entretien" les entretiens imaginaires entre un auteur et un personnage de roman qui constituent la matière de ce livre, je me garde "livre traduit du néerlandais" pour un autre titre de cette dame.
Évidemment, ce roman convient aussi pour femmes fortes.
Sinon, en néerlandais, je recommande aussi très fortement Cees Noteboom, tout particulièrement Dans la montagne des Pays-Bas
Valor a écrit:Je viens de lire Mishima, ma mort est mon chef-d'œuvre de Weber et Li-An. Il s'agit de la biographie du grand auteur japonais sous forme de roman graphique.
Voici la 4ème de couverture:
Pour beaucoup, Yukio Mishima reste un mystère. Écrivain de génie, épris de tradition et de modernité, basculant de la création à la destruction, esthète de toutes les ambivalences et de toutes les controverses, il livre un regard sans précédent dans le paysage culturel japonais et mondial. Celle d’un homme qui a incarné à la fois toute la grandeur, les échecs et les contradictions du Japon de l’après-guerre. Un personnage fascinant qui achèvera son œuvre de façon spectaculaire à travers un ultime acte : la mise en scène de sa propre mort.
Avec Mishima, Patrick Weber raconte la vie de cet artiste flamboyant, s’inspirant en partie de son célèbre livre Confessions d’un Masque. Faisant appel au dessin tout en finesse de Li-An, il livre un roman graphique passionnant et subtil qui permet d’entrevoir une période cruciale de l’histoire du Japon contemporain.
J'ai beaucoup aimé la manière dont est restituée la relation entre Mishima et Kawabata, toute faite de pudeur, de respect, de bienveillance.
Œuvre sensible qui permet de comprendre l'importance du masque dans l'esthétique de Mishima, le poids de l'enfance sur la construction de l'écrivain et la résonance de la grande Histoire sur la petite histoire. C'est pourquoi ce livre peut convenir aux défis n° 20, 31 (nostalgie d'un Japon traditionnel) et 43.
J'aime beaucoup Mishima, je retiens ce titre.
Bon, je réagis très à retardement, désolée, mais j'ai peu eu de temps pour des lectures hors boulot. Je vais mettre à jour et avancer pendant ces vacances.
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- JennyMédiateur
Pour le défi 37, un livre qui évoque l'idée de bonheur, j’ai lu Gunnar Gunnarsson - Le berger de l’Avent
Un petit bijou, très court à lire.
Benedikt, un berger part tous les ans à la période de l’Avent en haute montagne à la recherche des moutons égarés. Il part accompagné de son chien Léo et de son bélier Roc pour accomplir cette mission depuis 27 ans. Les fermiers les surnomment la trinité (le texte peut correspondre pour La réécriture d’un épisode biblique aussi). Il savoure un bonheur simple avec deux animaux devenus de véritables compagnons pour lui et avec lesquels il affronte un terrible blizzard, le froid et la faim. Une inquiétude plane sur ce 27e voyage perçu comme symbolique par Benedikt, car il a commencé à l’âge de 27 ans et se pose désormais la question de sa relève.
Postface intéressante de Jón Kalman Stefánsson.
Un petit bijou, très court à lire.
Benedikt, un berger part tous les ans à la période de l’Avent en haute montagne à la recherche des moutons égarés. Il part accompagné de son chien Léo et de son bélier Roc pour accomplir cette mission depuis 27 ans. Les fermiers les surnomment la trinité (le texte peut correspondre pour La réécriture d’un épisode biblique aussi). Il savoure un bonheur simple avec deux animaux devenus de véritables compagnons pour lui et avec lesquels il affronte un terrible blizzard, le froid et la faim. Une inquiétude plane sur ce 27e voyage perçu comme symbolique par Benedikt, car il a commencé à l’âge de 27 ans et se pose désormais la question de sa relève.
Postface intéressante de Jón Kalman Stefánsson.
Gunnar Gunnarsson a écrit:Les gens qui marchent dans la nuit sont étrangement perdus l’un pour l’autre. Mais dans la montagne, le sentiment d’isolement prend un tour différent. Tant qu’on entend d’autres voix que la sienne, tant qu’on sent, près de soi, une respiration, le vide profond de l´univers, au ciel et sur la terre, ne vous étreint pas tout à fait de ce froid glacial, à la racine des cheveux.
- AsarteLilithEsprit sacré
Poupoutch a écrit:Ha... Hella Haasse! C'est ma mère qui m'a poussée à la lire, quand j'étais encore ado. Les Seigneurs du thé et En la Forêt de Longue Attente... Et aussi En transit et Aloe Ferox. Tu as l'embarras du choix, Ombre.*Ombre* a écrit:J'ai donc lu Une liaison dangereuse, de Hella Haasse. L'autrice, en promenade quelque part aux Pays-Bas, passe par un lieu nommé Baal-en-Berg, soit Val-Mont en français, ce qui lui rappelle qu'à la fin des Liaisons dangereuses, la marquise de Merteuil s'enfuit en Hollande. Elle se dit que c'est peut-être elle qui a fondé ce domaine en mémoire de son amant et s'adresse à elle, commentant ce qu'elle imagine avoir été sa vie après sa fuite. Et voilà que la marquise de Merteuil lui répond et que démarre une correspondance à travers les âges, aux cours de laquelle les deux protagonistes reviennent sur les faits racontés par Laclos, donnent leur analyse des personnages, dissertent sur la place faite aux femmes dans la société, et sur la mise en scène des personnages féminins dans les romans comme révélateurs de cette place. La marquise raconte aussi ce qu'elle a fait après sa fuite en Hollande et qui est, ma foi, digne d'elle. Vus devinerez aisément de qui est ce passage :
Du reste, j'estime aussi que l'art de la tromperie (notez bien que je ne parle pas de malfaisance) est l'arme légitime de nous autres femmes à qui est interdit le port de l'épée, du poignard et des pistolets et à qui l'on fait croire, depuis la nuit des temps, que son honneur se situe exclusivement dans ce qui est caché, à savoir dans son sexe.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage étonnant, à la langue très belle. Je ne sais si cette forme si classique est l'écriture usuelle de Mme Haasse ou si c'était une tentative de mimer le style du XVIIIe, mais c'était très agréable, au point que j'ai envie de lire d'autres romans de cette autrice et que, si c'est possible de placer dans l'item "un livre d'entretien" les entretiens imaginaires entre un auteur et un personnage de roman qui constituent la matière de ce livre, je me garde "livre traduit du néerlandais" pour un autre titre de cette dame.
Évidemment, ce roman convient aussi pour femmes fortes.
Sinon, en néerlandais, je recommande aussi très fortement Cees Noteboom, tout particulièrement Dans la montagne des Pays-BasValor a écrit:Je viens de lire Mishima, ma mort est mon chef-d'œuvre de Weber et Li-An. Il s'agit de la biographie du grand auteur japonais sous forme de roman graphique.
Voici la 4ème de couverture:
Pour beaucoup, Yukio Mishima reste un mystère. Écrivain de génie, épris de tradition et de modernité, basculant de la création à la destruction, esthète de toutes les ambivalences et de toutes les controverses, il livre un regard sans précédent dans le paysage culturel japonais et mondial. Celle d’un homme qui a incarné à la fois toute la grandeur, les échecs et les contradictions du Japon de l’après-guerre. Un personnage fascinant qui achèvera son œuvre de façon spectaculaire à travers un ultime acte : la mise en scène de sa propre mort.
Avec Mishima, Patrick Weber raconte la vie de cet artiste flamboyant, s’inspirant en partie de son célèbre livre Confessions d’un Masque. Faisant appel au dessin tout en finesse de Li-An, il livre un roman graphique passionnant et subtil qui permet d’entrevoir une période cruciale de l’histoire du Japon contemporain.
J'ai beaucoup aimé la manière dont est restituée la relation entre Mishima et Kawabata, toute faite de pudeur, de respect, de bienveillance.
Œuvre sensible qui permet de comprendre l'importance du masque dans l'esthétique de Mishima, le poids de l'enfance sur la construction de l'écrivain et la résonance de la grande Histoire sur la petite histoire. C'est pourquoi ce livre peut convenir aux défis n° 20, 31 (nostalgie d'un Japon traditionnel) et 43.
J'aime beaucoup Mishima, je retiens ce titre.
Bon, je réagis très à retardement, désolée, mais j'ai peu eu de temps pour des lectures hors boulot. Je vais mettre à jour et avancer pendant ces vacances.
Je suis allée chercher Les Seigneurs du thé et ça me semble très sympathique !!
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- DesolationRowEmpereur
Aphrodissia a écrit:La dernière fois que je suis allée à la médiathèque, il était référencé dans la base comme disponible mais je ne l'ai pas trouvé sur l'étagère. J'ai hâte de pouvoir le lire, mais ne faudrait-il pas relire Bienvenue au club et Le cercle fermé d'abord? Cela ferait quand même beaucoup de préalables.Agrippina furiosa a écrit:Toujours pas en vacances et beaucoup de boulot : j'avance à la vitesse du colimaçon enragé !
- Pour le défi n°11 (Nature writing), je me suis attaqué à "Walden" de Thoreau. Dans ce livre, l'auteur fait une sorte de bilan des deux années qu'il a passées (de 1845 à 1847) en pleine forêt, sur les bords du lac Walden, dans une cabane construite de ses mains. Ce fut une lecture assez laborieuse : certains chapitres abordent des sujets très pragmatiques, comme comment se nourrir, passer ses journées, vivre au contact de la nature. Et d'autres sont comme des gros plans sur un minuscule aspect de cette nouvelle vie : la couleur du lac Walden, les oiseaux aux environs, une bataille entre deux colonies de fourmis ... Donc j'ai trouvé ça plutôt intéressant, mais parfois un peu longuet. J'ai été assez contente de retrouver du narratif pur et dur !
- Pour le défi n°15 (Un livre à la couverture bariolée, multicolore), j'ai moi aussi tapé dans la collection Zulma, que j'aime beaucoup pour leurs textes atypiques. J'ai lu "Un monstre et un chaos" de H. Haddad. Le récit se passe en grande partie à Lodz, en Pologne, à partir de l'année 1941. Alter, un gamin de 12 ans qui a perdu la mémoire après avoir vu mourir sous ses yeux son frère jumeau, Ariel, erre dans le ghetto. Il y rencontre un acteur farfelu qui l'aide à se cacher (dans le tombeau familial !) et l'initie au monde de l'illusion. Alter se réfugie alors autant que possible chez un maître marionnettiste, façonne une marionnette qui est son double et devient un prodige de la scène ... le tout dans un ghetto mené à la baguette par un notable juif qui entend sauver son peuple en faisant du ghetto un pôle industriel de premier ordre. J'ai beaucoup aimé ce très beau et très poétique roman qui entremêle avec subtilités le monde noir et laborieux de ces esclaves au service du Reich et celui du rêve et de l'illusion du théâtre. Une réussite.
- Pour le défi n°28 (femmes fortes), j'ai lu "La tresse" de L. Colombani. Ce roman entrelace le destin de 3 femmes : Smita, l'Intouchable indienne, qui refuse pour sa fille le destin tout tracé qui a été le sien, Giulia, la sicilienne, qui se retrouve à devoir éponger les dettes de la petite entreprise familiale sous peine de tout perdre, et Sarah, l'avocate réputée, la working girl impeccable, qui découvre qu'elle est gravement malade au moment précis où elle devrait atteindre l'apogée de sa carrière. Un roman prenant et très efficace, avec lequel j'ai passé un très bon moment !
Pour la suite, ce sera le dernier Jonathan Coe, trouvé hier à la médiathèque !
Il peut se lire sans les deux volumes précédents, mais on y perd nettement. Cela étant, Bienvenue au club et Le cercle fermé n'étaient clairement pas extraordinaires (et je l'écris alors que j'aime énormément Jonathan Coe), et Middle England leur est très supérieur.
- *Ombre*Grand sage
Je n'ai jamais lu Coe mais ça me fait bien envie : quel titre me recommanderiez-vous ?
Edit : Ah ! si, j'ai lu Testament à l'anglaise (enfin, je crois que c'est de lui) : j'ai le souvenir d'une lecture sympathique, mais qui ne m'a pas beaucoup marquée, finalement (au point que j'en oublie que, si, si, j'ai déjà lu Coe) : il y a sans doute mieux ?
Edit : Ah ! si, j'ai lu Testament à l'anglaise (enfin, je crois que c'est de lui) : j'ai le souvenir d'une lecture sympathique, mais qui ne m'a pas beaucoup marquée, finalement (au point que j'en oublie que, si, si, j'ai déjà lu Coe) : il y a sans doute mieux ?
- AsarteLilithEsprit sacré
Tiens, j'ai retrouvé ça, vos échanges m'y ont fait penser: de quoi trouver quelques idées, peut-être ?
https://www.youtube.com/watch?v=E1Rf8Dus4oc
https://www.youtube.com/watch?v=E1Rf8Dus4oc
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- PoupoutchModérateur
Sur un même thème et traduit du néerlandais également, Max Havelaar de Multatuli.AsarteLilith a écrit:Poupoutch a écrit:Ha... Hella Haasse! C'est ma mère qui m'a poussée à la lire, quand j'étais encore ado. Les Seigneurs du thé et En la Forêt de Longue Attente... Et aussi En transit et Aloe Ferox. Tu as l'embarras du choix, Ombre.*Ombre* a écrit:J'ai donc lu Une liaison dangereuse, de Hella Haasse. L'autrice, en promenade quelque part aux Pays-Bas, passe par un lieu nommé Baal-en-Berg, soit Val-Mont en français, ce qui lui rappelle qu'à la fin des Liaisons dangereuses, la marquise de Merteuil s'enfuit en Hollande. Elle se dit que c'est peut-être elle qui a fondé ce domaine en mémoire de son amant et s'adresse à elle, commentant ce qu'elle imagine avoir été sa vie après sa fuite. Et voilà que la marquise de Merteuil lui répond et que démarre une correspondance à travers les âges, aux cours de laquelle les deux protagonistes reviennent sur les faits racontés par Laclos, donnent leur analyse des personnages, dissertent sur la place faite aux femmes dans la société, et sur la mise en scène des personnages féminins dans les romans comme révélateurs de cette place. La marquise raconte aussi ce qu'elle a fait après sa fuite en Hollande et qui est, ma foi, digne d'elle. Vus devinerez aisément de qui est ce passage :
Du reste, j'estime aussi que l'art de la tromperie (notez bien que je ne parle pas de malfaisance) est l'arme légitime de nous autres femmes à qui est interdit le port de l'épée, du poignard et des pistolets et à qui l'on fait croire, depuis la nuit des temps, que son honneur se situe exclusivement dans ce qui est caché, à savoir dans son sexe.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage étonnant, à la langue très belle. Je ne sais si cette forme si classique est l'écriture usuelle de Mme Haasse ou si c'était une tentative de mimer le style du XVIIIe, mais c'était très agréable, au point que j'ai envie de lire d'autres romans de cette autrice et que, si c'est possible de placer dans l'item "un livre d'entretien" les entretiens imaginaires entre un auteur et un personnage de roman qui constituent la matière de ce livre, je me garde "livre traduit du néerlandais" pour un autre titre de cette dame.
Évidemment, ce roman convient aussi pour femmes fortes.
Sinon, en néerlandais, je recommande aussi très fortement Cees Noteboom, tout particulièrement Dans la montagne des Pays-BasValor a écrit:Je viens de lire Mishima, ma mort est mon chef-d'œuvre de Weber et Li-An. Il s'agit de la biographie du grand auteur japonais sous forme de roman graphique.
Voici la 4ème de couverture:
Pour beaucoup, Yukio Mishima reste un mystère. Écrivain de génie, épris de tradition et de modernité, basculant de la création à la destruction, esthète de toutes les ambivalences et de toutes les controverses, il livre un regard sans précédent dans le paysage culturel japonais et mondial. Celle d’un homme qui a incarné à la fois toute la grandeur, les échecs et les contradictions du Japon de l’après-guerre. Un personnage fascinant qui achèvera son œuvre de façon spectaculaire à travers un ultime acte : la mise en scène de sa propre mort.
Avec Mishima, Patrick Weber raconte la vie de cet artiste flamboyant, s’inspirant en partie de son célèbre livre Confessions d’un Masque. Faisant appel au dessin tout en finesse de Li-An, il livre un roman graphique passionnant et subtil qui permet d’entrevoir une période cruciale de l’histoire du Japon contemporain.
J'ai beaucoup aimé la manière dont est restituée la relation entre Mishima et Kawabata, toute faite de pudeur, de respect, de bienveillance.
Œuvre sensible qui permet de comprendre l'importance du masque dans l'esthétique de Mishima, le poids de l'enfance sur la construction de l'écrivain et la résonance de la grande Histoire sur la petite histoire. C'est pourquoi ce livre peut convenir aux défis n° 20, 31 (nostalgie d'un Japon traditionnel) et 43.
J'aime beaucoup Mishima, je retiens ce titre.
Bon, je réagis très à retardement, désolée, mais j'ai peu eu de temps pour des lectures hors boulot. Je vais mettre à jour et avancer pendant ces vacances.
Je suis allée chercher Les Seigneurs du thé et ça me semble très sympathique !!
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- AsarteLilithEsprit sacré
Tiens, pour un titre sans E ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- DesolationRowEmpereur
*Ombre* a écrit:Je n'ai jamais lu Coe mais ça me fait bien envie : quel titre me recommanderiez-vous ?
Edit : Ah ! si, j'ai lu Testament à l'anglaise (enfin, je crois que c'est de lui) : j'ai le souvenir d'une lecture sympathique, mais qui ne m'a pas beaucoup marquée, finalement (au point que j'en oublie que, si, si, j'ai déjà lu Coe) : il y a sans doute mieux ?
J’ai vraiment beaucoup aimé La pluie avant qu’elle tombe. Sont aussi très bien la Vie privé de Maxwell Sim et Numéro 11.
- *Ombre*Grand sage
AsarteLilith a écrit:Tiens, j'ai retrouvé ça, vos échanges m'y ont fait penser: de quoi trouver quelques idées, peut-être ?
https://www.youtube.com/watch?v=E1Rf8Dus4oc
Mais c'est complètement barré ! C'est pas du premier degré, quand même, cette émission "Trouve ton gourou et suis-le" ?
- AsarteLilithEsprit sacré
Je ne pense pas, ça n'en a pas l'air en tous cas ! J'apprécie justement ce côté décalé et complètement barré
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- *Ombre*Grand sage
Ne connaissant pas la chaîne, j'ai du mal à interpréter la situation.
D'un côté, les nanas ont l'air de bien se foutre de la tête de tous ces marchands de bonheur, et la sentence énoncée par l'une d'elles ("Tu es responsable de ton bonheur, alors sois heureux et fais pas shier") résume bien mon avis sur la question : il y a quelque chose de fallacieux, voire de franchement scabreux, dans cette façon de faire du bonheur une affaire purement individuelle, voire une question de talent (de travail ?) et non plus le Souverain Bien qui est aussi un Bien commun. C'est dédouaner le politique de sa responsabilité à lui en la matière : T'es employé par une société uberisée et maltraité quotidiennement dans ton travail ? Sois heureux et fais pas shier. T'es sous-payé par rapport à ta qualification et perpétuellement humilié par ton ministre et une bonne partie de la société ? Sois heureux et fais pas shier. On ruine le système de retraite, bientôt le système de santé, hypothéquant ton avenir et même ton présent ? Sois heureux et fais pas shier. Médite avec Christophe André, ouvre tes shakras, pense positif, cherche tes trois kifs par jour (tu es pauvre, humilié, mais yabon le rayon de soleil qui te chatouille le nez), mais surtout, ne vas pas défiler, c'est mauvais pour la zénitude.
Finalement, à force de vendre le bonheur comme une affaire purement individuelle, exempte de toute vision collective, ces marchands m'apparaissent comme le serpent Ka chargé d'endormir nos consciences et de mieux nous asservir à un système bien peu propice au bonheur du plus grand nombre.
Mais si ces nanas sont vraiment critiques, pourquoi présenter ces livres ? J'avoue que je ne comprends pas et que je doute, hélas, que mon interprétation soit la bonne.
D'un côté, les nanas ont l'air de bien se foutre de la tête de tous ces marchands de bonheur, et la sentence énoncée par l'une d'elles ("Tu es responsable de ton bonheur, alors sois heureux et fais pas shier") résume bien mon avis sur la question : il y a quelque chose de fallacieux, voire de franchement scabreux, dans cette façon de faire du bonheur une affaire purement individuelle, voire une question de talent (de travail ?) et non plus le Souverain Bien qui est aussi un Bien commun. C'est dédouaner le politique de sa responsabilité à lui en la matière : T'es employé par une société uberisée et maltraité quotidiennement dans ton travail ? Sois heureux et fais pas shier. T'es sous-payé par rapport à ta qualification et perpétuellement humilié par ton ministre et une bonne partie de la société ? Sois heureux et fais pas shier. On ruine le système de retraite, bientôt le système de santé, hypothéquant ton avenir et même ton présent ? Sois heureux et fais pas shier. Médite avec Christophe André, ouvre tes shakras, pense positif, cherche tes trois kifs par jour (tu es pauvre, humilié, mais yabon le rayon de soleil qui te chatouille le nez), mais surtout, ne vas pas défiler, c'est mauvais pour la zénitude.
Finalement, à force de vendre le bonheur comme une affaire purement individuelle, exempte de toute vision collective, ces marchands m'apparaissent comme le serpent Ka chargé d'endormir nos consciences et de mieux nous asservir à un système bien peu propice au bonheur du plus grand nombre.
Mais si ces nanas sont vraiment critiques, pourquoi présenter ces livres ? J'avoue que je ne comprends pas et que je doute, hélas, que mon interprétation soit la bonne.
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