- CedricNiveau 6
Cath a écrit:Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
C'est pas le mot que j'aurais utilisé.
Oui c'est le principe d'une divergence d'opinion.
- CedricNiveau 6
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Cedric a écrit:AsarteLilith a écrit:Cedric a écrit:
Ce n'est pas que je ne veux pas mais je vais me prendre un tombereau d'insultes dans la figure... pas de ta part forcément mais je commence à connaître les extrémistes qui pullulent ici.
Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité, qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique. Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie. C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
J'adore être traitée d'extrémiste. Ca change de "feignasse surpayée" , de "fonctionnaire" , de "gauchiste" et du mépris d'une partie de la population.
Sinon, plus sérieusement : on voit ce que ça donne, la responsabilité personnelle, aux USA: des endettés.
Aucun mépris de ma part. Je respecte les mouvements de grève. Je demande juste à être respecté en retour... Malheureusement on reçoit quolibets et dédain de ceux qui sont persuadés d'être du bon côté. C'est triste que ces grèves créent de telles tensions évitables facilement si tout le monde avait un peu de hauteur de vue.
Hauteur de vue = être non-gréviste ?
Non non, juste respecter autrui. Dans un camp ou dans l'autre. Je ne prétends pas, comme les grévistes, détenir la vérité ultime. Juste ma petite opinion et elle me suffit bien. Simplement, contrairement à eux, je comprends tout à fait qu'on puisse penser différemment. Ca, c'est de la hauteur de vue.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Rien à voir avec le fait d'être de gauche de droite ou de la Lune.
Mais changer les règles en cours, modifier un statut, tout cela devrait faire bouger n'importe qui (mais je me suis bien gardée de hurler sur les non-grévistes). Même la droite "assumée" n'avait pas osé faire ça.
Mais changer les règles en cours, modifier un statut, tout cela devrait faire bouger n'importe qui (mais je me suis bien gardée de hurler sur les non-grévistes). Même la droite "assumée" n'avait pas osé faire ça.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Fires of Pompeii a écrit:Rien à voir avec le fait d'être de gauche de droite ou de la Lune.
Mais changer les règles en cours, modifier un statut, tout cela devrait faire bouger n'importe qui (mais je me suis bien gardée de hurler sur les non-grévistes). Même la droite "assumée" n'avait pas osé faire ça.
Bof c'est habituel : combien de réformes depuis Ballamou 93 ?
- SisypheHabitué du forum
LaMaisonQuiRendFou : tu veux dire que ceux qui ne sont pas indignés par le changement des règles ne croyaient tout simplement pas au départ qu'il s'agissait d'un contrat, d'un statut ? Qu'ils ont toujours eu conscience de vivre sur des sables mouvants ? Est-ce ta pensée également @Cedric ?
Alors peut-être trouves-tu les grévistes naïfs avec leur indignation ? Mais comment acceptes-tu les sacrifices quand aucune contrepartie n'est garantie ?
Alors peut-être trouves-tu les grévistes naïfs avec leur indignation ? Mais comment acceptes-tu les sacrifices quand aucune contrepartie n'est garantie ?
- Cléopatra2Guide spirituel
pogonophile a écrit:Je n'ai pas perçu de tensions entre grévistes et non-grévistes dans mon collège. Le lendemain de chaque grève, tous mangeaient à la même table.
Je relie cette question à celle de la convivialité dans les salle de profs, qui est très variable. Beaucoup disent qu'il y en avait davantage avant, mais je soupçonne une grande part de ressenti personnel là-dedans : schématiquement, on va plus vers les autres quand on est débutant et paumé, dans un établissement compliqué, que plus âgé dans un établissement plus facile.
Quoi qu'il en soit, le point positif de tout mouvement, c'est qu'il crée potentiellement du lien entre les gens. On découvre des convergences, on se montre solidaire, on ressent de la fatigue ensemble aussi.
Là où c'est dangereux, voire pervers, c'est quand ce lien devient la définition d'un "eux" et "nous", un "grévistes" et "non-grévistes". C'est perceptible à l'agressivité affichée dans le fait de demander à certains pourquoi ils n'ont pas fait grève, et de hiérarchiser les motifs selon leur légitimité. Mais de quel droit ? C'est donc ce critère qui va servir à trier les bons et les mauvais ? Il y aurait, dans le positionnement politique et militant (au sens de la modalité de l'action), une vertu intrinsèque ?
J'observe la même radicalité brutale du collectif sur le forum : malheur à qui ne parle pas dans le même sens. Rarissimes sont ceux qui ont dit, avant ce fil, qu'ils ne soutenaient pas le mouvement.
N'oublions qu'après tout cela, il faudra finir l'année, et la finir ensemble.
En fait oui. Comme tout le monde, je "trie" les gens que j'aime ou pas, que je méprise ou que j'ignore. Mais je vois que tu es comme ceux qui ne jugent pas, jamais. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Eh bien dans ma vie, il y en a que je n'aime pas, et il y en a dont je juge (ici) l'inaction. Point. Cela ne m'empêche pas de manger à leur table. Mais bizarrement, ce sont souvent déjà les gens que je trouve sans intérêt. Et l'inverse est vrai.
- bas-médiévisteNiveau 9
Cedric a écrit:Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité
Les régimes spéciaux continueront d'exister (police, armée...). La focalisation volontaire opérée sur quelques-uns (cheminots, conducteurs RATP) est irrationnelle comparativement à leur coût réel dans l'économie.
Cedric a écrit:qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique
C'est pourtant le cas. La croissance est faible mais réelle et le niveau de vie n'a jamais été aussi élevé qu'aujourd'hui dans notre pays.
Cedric a écrit:Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable
Non,"tout le monde" ne peut pas. L'enjeu est la répartition équitable de cet effort. Les politiques actuelles ne tendent pas à corriger les inégalités, mais à les accroître (suppression de l'ISF versus baisse des APL).
Cedric a écrit:et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie.
Les capacités de thésaurisation sont proportionnelles aux revenus des ménages. Ce ne sont les plus précaires qui peuvent épargner...
Cedric a écrit:C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
Ce que vous appelez assistanat semble correspondre à la redistribution (?). Sans cette redistribution, des secteurs entiers de l'économie seraient à l'arrêt. Tous les travaux des sociologues tendent à prouver les souffrances des personnes sur qui on jette l'anathème de l'assistanat. Le stéréotype du fainéant qui profite du système ne tient pas la route une seconde quand on fréquente ceux qui se battent pour garder la tête hors de l'eau, et qui, s'ils le pouvaient, vivraient autrement que des aides sociales.
Une fois de plus, on voit bien de quel côté est le Jugement.
_________________
"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- SeiferÉrudit
Cedric a écrit:zigmag17 a écrit:Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
Chacun est libre de ses opinions mais personnellement je ne trouve pas que le fait que dans ton établissement le mouvement soit retombé comme un soufflet soit "une chance". Vraiment pas. Participer à cette grève, dans la mesure de ses possibilités, montre que l'on refuse d'aller droit dans le mur sans (se) braquer pour l'éviter.
Chacun ses opinions en effet. Je suis ravi que nous n'ayons plus à subir cette grève mais je comprends que d'autres pensent différemment. Encore une fois, que chacun respecte l'autre et tout ira bien.
"Pauvres, vivez toujours plus dans la misère mais avec respect. Des bises. La démocratie."
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- Cléopatra2Guide spirituel
Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
Ah mais moi j'accepte que des gens comme toi ne fassent pas grève. Mais non, je ne respecte pas ton opinion, qui pour moi est très mauvaise. En revanche, je respecte ton droit à l'exprimer. Et comme j'ai le droit de demander aux autres s'ils font grève ou pas, tu as le droit de ne pas répondre aussi. Mais alors le dernier paragraphe me conforte dans mon mépris souverain des personnes partageant ton opinion. Kiss kiss love. Pluie de bienveillance et de tolérance.
- SteredDoyen
"Salut, nous sommes l'une des plus grandes puissances mondiales, mais il serait bon que chacun fasse des efforts. Sauf d'aucuns et sauf les plus riches."
Certes...
Je suis aussi pour plus d'équité pour tout le monde. Mais sans aligner sur le pire. La retraite d'un cheminot pour tous ? Petits joueurs. Moi, je veux l'alignement sur la retraite d'un sénateur. Merci. Ou alors on fait vraiment tous des efforts et on applique le joli mot de fraternité IRL et pas juste sur les frontons.
PS : y a un truc quand même qu'on oublie en parlant de ces sales privilégiés de cheminots = ils font partie des professions qui perdent en espérance de vie à cause des vibrations du matériel roulant. Comme les routiers ou les personnels aériens. Mais bon...
Certes...
Je suis aussi pour plus d'équité pour tout le monde. Mais sans aligner sur le pire. La retraite d'un cheminot pour tous ? Petits joueurs. Moi, je veux l'alignement sur la retraite d'un sénateur. Merci. Ou alors on fait vraiment tous des efforts et on applique le joli mot de fraternité IRL et pas juste sur les frontons.
PS : y a un truc quand même qu'on oublie en parlant de ces sales privilégiés de cheminots = ils font partie des professions qui perdent en espérance de vie à cause des vibrations du matériel roulant. Comme les routiers ou les personnels aériens. Mais bon...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- User12838Niveau 5
Je peux mépriser quelqu’un tout en restant très respectueux, car je suis bien élevée.
Souvent, ceux sont les gens bien lotis et gâtés par le destin qui traitent ceux qui peinent à vivre décemment d’assistés.
Si tu veux être seul garant et responsable de ton avenir, vas vivre aux Etats-Unis. En France, la solidarité est de mise et la fraternité est dans la devise. L’égalité est un bien beau concept, mais l’équité l’un davantage. C’est trop facile d’invoquer l’égalité de traitement quand certains partent avec une longueur d’avance. Ces concepts purs ne valent pas de façon pragmatique. L’égalité de traitement pour un gosse du seizième et un gamin de Trappes mène à une fatalité évidente: l’un échouera lamentablement et l’autre réussira brillamment. La méritocratie est une illusion entretenue par les gens établis pour se jeter des fleurs et surtout qu’on ne vienne pas les emmerder, voire les rattraper.
Et, étrangement, ce gouvernement qui prône l’universalité et l’abolition des régimes spéciaux n’hésite pas à créer un régime qu’il qualifie de particulier pour les policiers.... ah mais oui, un pouvoir contesté de toute part ne peut plus compter que sur les forces de l’ordre pour réprimer la révolte et le maintenir...
A bon entendeur.
Souvent, ceux sont les gens bien lotis et gâtés par le destin qui traitent ceux qui peinent à vivre décemment d’assistés.
Si tu veux être seul garant et responsable de ton avenir, vas vivre aux Etats-Unis. En France, la solidarité est de mise et la fraternité est dans la devise. L’égalité est un bien beau concept, mais l’équité l’un davantage. C’est trop facile d’invoquer l’égalité de traitement quand certains partent avec une longueur d’avance. Ces concepts purs ne valent pas de façon pragmatique. L’égalité de traitement pour un gosse du seizième et un gamin de Trappes mène à une fatalité évidente: l’un échouera lamentablement et l’autre réussira brillamment. La méritocratie est une illusion entretenue par les gens établis pour se jeter des fleurs et surtout qu’on ne vienne pas les emmerder, voire les rattraper.
Et, étrangement, ce gouvernement qui prône l’universalité et l’abolition des régimes spéciaux n’hésite pas à créer un régime qu’il qualifie de particulier pour les policiers.... ah mais oui, un pouvoir contesté de toute part ne peut plus compter que sur les forces de l’ordre pour réprimer la révolte et le maintenir...
A bon entendeur.
- JaneBNeoprof expérimenté
+ 1. Prière de crever en silence sans tirer les premiers de cordée vers le bas ...Seifer a écrit:Cedric a écrit:zigmag17 a écrit:Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
Chacun est libre de ses opinions mais personnellement je ne trouve pas que le fait que dans ton établissement le mouvement soit retombé comme un soufflet soit "une chance". Vraiment pas. Participer à cette grève, dans la mesure de ses possibilités, montre que l'on refuse d'aller droit dans le mur sans (se) braquer pour l'éviter.
Chacun ses opinions en effet. Je suis ravi que nous n'ayons plus à subir cette grève mais je comprends que d'autres pensent différemment. Encore une fois, que chacun respecte l'autre et tout ira bien.
"Pauvres, vivez toujours plus dans la misère mais avec respect. Des bises. La démocratie."
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
bas-médiéviste a écrit:Cedric a écrit:C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
Ce que vous appelez assistanat semble correspondre à la redistribution (?). Sans cette redistribution, des secteurs entiers de l'économie seraient à l'arrêt. Tous les travaux des sociologues tendent à prouver les souffrances des personnes sur qui on jette l'anathème de l'assistanat. Le stéréotype du fainéant qui profite du système ne tient pas la route une seconde quand on fréquente ceux qui se battent pour garder la tête hors de l'eau, et qui, s'ils le pouvaient, vivraient autrement que des aides sociales.
Une fois de plus, on voit bien de quel côté est le Jugement.
Cette confusion en assistance et assurance est inquiétante.
La base du système de retraite est assurantielle : le montant de ta retraite est fonction de tes cotisations (donc de ton salaire). Ce système assurantiel n'est pas "parfait" puisqu'une redistribution verticale est également opérée dans le but de corriger des inégalités de revenus.
C'est pareil pour l'assurance chômage. Tu cotises des années, mais quand tu as le malheur d'être au chômage, t'es un "assisté" selon certains. C'est quoi ces histoires ?
Quand t'es un gros branleur qui n'a jamais rien foutu de ses dix doigts, qui n'a jamais rien fait à l'école, et que tu vis des minimas sociaux, ok pour le terme "assisté" (eh oui j'en connais, des cassos incapables de garder un travail).
- MathadorEmpereur
La paye et la retraite (ainsi que les conditions de travail) constituent un tout lorsque l'on choisit un métier. Si les enseignants sont aussi nombreux à avoir accepté de se faire empapaouter jusqu'au milieu de la carrière, c'est en partie parce que la retraite compense cela. Profiter de cela pour baisser ensuite leur pension de retraite alors qu'ils se sont déjà engagés dans cette carrière serait considéré comme une escroquerie si c'était fait par une personne privée.Cedric a écrit:Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité, qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique.
Rappel: les traitements et les pensions des fonctionnaires d'État viennent directement du Trésor public, pas d'une caisse de retraite.
Avec quel argent ? Pour un PE en début de carrière, épargner un montant significatif pour la retraite revient à avoir un train de vie à peine au-dessus du seuil de pauvreté. C'est indigne d'un travailleur qualifié et diplômé.Cedric a écrit:Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie.
Les pensions civiles ne sont pas de l'assistanat mais font pleinement partie de la rémunération par l'État d'une carrière passée à le servir.Cedric a écrit:C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ajouterais après avoir tout lu tardivement, que je partage tout à fait les propos de BrindIf. Oui, je demande aux autres s'ils font grève car j'anime la vie syndicale de l'établissement. J'informe syndicalement et donc politiquement mes collègues qui peuvent ensuite se faire leur opinion. C'est mon rôle de parler de politique aux collègues afin qu'ils puissent réfléchir sur les enjeux des décisions qui sont prises contre notre statut (ou celui d'autres personnels d'ailleurs). En tant qu'élue du personnel sur une profession de foi allant dans ce sens, je me sens tout à fait légitime à aller demander aux collègues leur positionnement sur la grève. Ils me le disent, ou pas, ils argumentent ou se justifient ou pas, mais je reste tout à fait polie et courtoise (et non chaleureuse).
En revanche, j'ai encore bien le droit de penser que leur attitude est nulle, qu'ils brisent le mouvement collectif que j'essaie de faire vivre et que leur opinion est toute pourrie.
En revanche, j'ai encore bien le droit de penser que leur attitude est nulle, qu'ils brisent le mouvement collectif que j'essaie de faire vivre et que leur opinion est toute pourrie.
- Spoiler:
- Surtout que je les connais, mes collègues, ce seront les premiers à venir pleurer quand ils auront un souci pour que j'aille les accompagner dans le bureau du chef ou que je prenne 30 minutes de mon temps (marrant, mon temps n'est jamais aussi précieux que le leur) pour les aider à faire leur demande de mutation ou un dossier quelconque.
- Mélusine2Niveau 10
Yallahsabah a écrit:Je peux mépriser quelqu’un tout en restant très respectueux, car je suis bien élevée.
Souvent, ceux sont les gens bien lotis et gâtés par le destin qui traitent ceux qui peinent à vivre décemment d’assistés.
Si tu veux être seul garant et responsable de ton avenir, vas vivre aux Etats-Unis. En France, la solidarité est de mise et la fraternité est dans la devise. L’égalité est un bien beau concept, mais l’équité l’un davantage. C’est trop facile d’invoquer l’égalité de traitement quand certains partent avec une longueur d’avance. Ces concepts purs ne valent pas de façon pragmatique. L’égalité de traitement pour un gosse du seizième et un gamin de Trappes mène à une fatalité évidente: l’un échouera lamentablement et l’autre réussira brillamment. La méritocratie est une illusion entretenue par les gens établis pour se jeter des fleurs et surtout qu’on ne vienne pas les emmerder, voire les rattraper.
Et, étrangement, ce gouvernement qui prône l’universalité et l’abolition des régimes spéciaux n’hésite pas à créer un régime qu’il qualifie de particulier pour les policiers.... ah mais oui, un pouvoir contesté de toute part ne peut plus compter que sur les forces de l’ordre pour réprimer la révolte et le maintenir...
A bon entendeur.
Entièrement d'accord !
Je ne sais pas si je peux déjà partager un lien, j'ai l'impression que non : je vous conseille ce qui suit, qui a l'immense mérite d'amuser un peu et de mettre les idées en place : https://www.facebook.com/PageGuillaumeMeurice/videos/2373021383012279/
- bas-médiévisteNiveau 9
Résumons. Ramassons. Les arguments des collègues pro-réforme (énoncés ci-dessus) tournent soit autour :
_ du rejet de la bien-pensance (sans qu'on nous explique le rapport. Il serait bien-pensant de soutenir la grève ?!)
_ du rejet de l'assistanat (faut-il comprendre que les retraités de 60 piges sont tous des assistés en puissance ?!)
_ de l'équité résultant de la suppression des régimes spéciaux (aligner tous les régimes spéciaux vers le bas c'est aller contre l'esprit même de l'équité, mais passons...)
Chers collègues partisans de la réforme, je ne vous méprise pas. Mais avouez que vous faîtes le nécessaire pour qu'on y vienne.
_ du rejet de la bien-pensance (sans qu'on nous explique le rapport. Il serait bien-pensant de soutenir la grève ?!)
_ du rejet de l'assistanat (faut-il comprendre que les retraités de 60 piges sont tous des assistés en puissance ?!)
_ de l'équité résultant de la suppression des régimes spéciaux (aligner tous les régimes spéciaux vers le bas c'est aller contre l'esprit même de l'équité, mais passons...)
Chers collègues partisans de la réforme, je ne vous méprise pas. Mais avouez que vous faîtes le nécessaire pour qu'on y vienne.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- ElyasEsprit sacré
L'argument du rejet de l'assistanat me met profondément en colère. L'idée d'assurer le minimum pour tous, d'être dans la solidarité et de faire que l'espérance de vie ne soit pas conditionnée par la classe sociale serait de l'assistanat ? C'est le triomphe d'une idéologie malfaisante. Cela m'écoeure.
- MarxouHabitué du forum
L'impression que le Cédric a vraiment une culture de droite, une culture tout court, très pauvre et extrêmement lacunaire: confusion entre assistance et assurance, comme certains l'ont souligné, etc: tous les poncifs du droiteux inculte. Inculture doublée d'un masochisme propre au droiteux du pauvre: qui adopte (sans en connaître vraiment les tenants et aboutissants) la phraséologie de droite tout en se faisant sacrément baiser par cette dernière. Le plus étonnant dans l'histoire; que des profs puissent tenir de tels "discours" et sembler y croire... Dingue!
- pg73Niveau 8
Bas-médiéviste, vous avez parfaitement le droit de mépriser qui vous voulez, ou pas, et sur les motifs que vous voulez. Encore heureux !
Après, si vous pensez que la valeur d'un individu se juge fondamentalement par rapport sa position sur la réforme des retraites, ben c'est votre affaire. Moi j'appelle ça du corporatisme de bas étage, et très bas de plafond.
Je me fiche comme de l'an 40 que que n'importe lequel de mes collègues approuve ou pas cette réforme pour préjuger de ses qualités personnelles...
Dans un groupe de 800000 personnes, je trouve tout à fait sain et normal qu'il y ait des personnes qui approuvent la réforme dans ses intentions, aussi minoritaires soient elles et elles en ont parfaitement le droit, et même si ça plait pas du tout à 95% de ces 800000 personnes, et ça ne me pose aucun problème de faire partie des 5% !
Après tout, passer pour un monstre absolu radicalisé auprès des 10 personnes les plus bornées et aveuglées par le militantisme de ma salle des profs (sur les 150) est un véritable délice, c'est une volupté de fin gourmet qui se déguste avec délectation. Franchement, qu'est-ce que vous voulez que ça me foute s'il pensent que je suis un gros c** ? Je serai même déçu s'ils ne le pensaient pas, tant je n'attend que ça d'eux...
Vous ne me ferez de toute façon jamais croire que parmi les non grévistes, il n' y a qu'un ramassis d'intolérants, ils ne sont pas tous comme ça, mais évidemment c'est les plus virulents qui sont les moins tolérants... Et les leçons de tolérance, ici comme ailleurs, on les reçoit en général de ceux qui n'en ont jamais un échantillon sur eux, c'est pas bien grave !
Après, si vous pensez que la valeur d'un individu se juge fondamentalement par rapport sa position sur la réforme des retraites, ben c'est votre affaire. Moi j'appelle ça du corporatisme de bas étage, et très bas de plafond.
Je me fiche comme de l'an 40 que que n'importe lequel de mes collègues approuve ou pas cette réforme pour préjuger de ses qualités personnelles...
Dans un groupe de 800000 personnes, je trouve tout à fait sain et normal qu'il y ait des personnes qui approuvent la réforme dans ses intentions, aussi minoritaires soient elles et elles en ont parfaitement le droit, et même si ça plait pas du tout à 95% de ces 800000 personnes, et ça ne me pose aucun problème de faire partie des 5% !
Après tout, passer pour un monstre absolu radicalisé auprès des 10 personnes les plus bornées et aveuglées par le militantisme de ma salle des profs (sur les 150) est un véritable délice, c'est une volupté de fin gourmet qui se déguste avec délectation. Franchement, qu'est-ce que vous voulez que ça me foute s'il pensent que je suis un gros c** ? Je serai même déçu s'ils ne le pensaient pas, tant je n'attend que ça d'eux...
Vous ne me ferez de toute façon jamais croire que parmi les non grévistes, il n' y a qu'un ramassis d'intolérants, ils ne sont pas tous comme ça, mais évidemment c'est les plus virulents qui sont les moins tolérants... Et les leçons de tolérance, ici comme ailleurs, on les reçoit en général de ceux qui n'en ont jamais un échantillon sur eux, c'est pas bien grave !
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In tartiflette i trust...
- tschaiNiveau 7
Je ne sais pas ce que ce collègue enseigne (Cédric) mais j'ose espérer a) qu'il croit vraiment à ce qu'il écrit (troll alerte?), ce qui lui permettra peut-être de moins sentir passer l'addition de la réforme b) qu'il laisse de côté ses "convictions" dans ses rapports avec les élèves et leurs parents! Sinon, l'assimilation assistanat/assistance est très tendance, au plus haut niveau politique de notre pays par exemple...
- ZeSandmanFidèle du forum
pg73 a écrit:Bas-médiéviste, vous avez parfaitement le droit de mépriser qui vous voulez, ou pas, et sur les motifs que vous voulez. Encore heureux !
Après, si vous pensez que la valeur d'un individu se juge fondamentalement par rapport sa position sur la réforme des retraites, ben c'est votre affaire. Moi j'appelle ça du corporatisme de bas étage, et très bas de plafond.
Je me fiche comme de l'an 40 que que n'importe lequel de mes collègues approuve ou pas cette réforme pour préjuger de ses qualités personnelles...
Dans un groupe de 800000 personnes, je trouve tout à fait sain et normal qu'il y ait des personnes qui approuvent la réforme dans ses intentions, aussi minoritaires soient elles et elles en ont parfaitement le droit, et même si ça plait pas du tout à 95% de ces 800000 personnes, et ça ne me pose aucun problème de faire partie des 5% !
Après tout, passer pour un monstre absolu radicalisé auprès des 10 personnes les plus bornées et aveuglées par le militantisme de ma salle des profs (sur les 150) est un véritable délice, c'est une volupté de fin gourmet qui se déguste avec délectation. Franchement, qu'est-ce que vous voulez que ça me foute s'il pensent que je suis un gros c** ? Je serai même déçu s'ils ne le pensaient pas, tant je n'attend que ça d'eux...
Vous ne me ferez de toute façon jamais croire que parmi les non grévistes, il n' y a qu'un ramassis d'intolérants, ils ne sont pas tous comme ça, mais évidemment c'est les plus virulents qui sont les moins tolérants... Et les leçons de tolérance, ici comme ailleurs, on les reçoit en général de ceux qui n'en ont jamais un échantillon sur eux, c'est pas bien grave !
S'il-vous-plaît parlez-nous encore de skating plutôt.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Cléopatra2Guide spirituel
Eh bien moi, je pense que la valeur d'un individu A MES YEUX se juge en partie sur son opinion sur la réforme des retraites (et pas sur la fin des régimes spéciaux, qui est un débat particulier) actuelle. Parce qu'alors il a une opinion politique qui ne me sied guère, donc je ne l'estime pas (ou plus) et j'estime qu'il n'est pas digne de ma fréquentation amicale.
Je pense de même d'autres opinions, qui rendent tout de suite certaines personnes infréquentables A MES YEUX.
On a encore le droit de juger les gens c... selon ses propres critères.
Je pense de même d'autres opinions, qui rendent tout de suite certaines personnes infréquentables A MES YEUX.
On a encore le droit de juger les gens c... selon ses propres critères.
- bas-médiévisteNiveau 9
Et dire que ce fil semblait peu promettre...
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- CondorcetOracle
Elyas a écrit:L'argument du rejet de l'assistanat me met profondément en colère. L'idée d'assurer le minimum pour tous, d'être dans la solidarité et de faire que l'espérance de vie ne soit pas conditionnée par la classe sociale serait de l'assistanat ? C'est le triomphe d'une idéologie malfaisante. Cela m'écoeure.
Itou.
- mafalda16Modérateur
On ferme ! On triera éventuellement demain !
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
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