- LefterisEsprit sacré
Oui, c'est vrai, les responsabilités ne sont pas les mêmes, ni les horaires dans certains services. Moi -même, hein, sans entrer dans les détails, je peux parler dans le même sens... Mais le fossé est quand même béant, surtout si on voit qu'il en va de même par rapport à d'autres administrations, quasiment toutes. Le rapport FP est sans appel. Si tu n'avais pas été reclassée en haut de grille (et avec justice), regarde le traitement d'un certifié de vingt ans d'ancienneté, échelon 9 ou 10 la plupart du temps, là ce n'est pas 1500 € la différence, tu rajoutes encore 800 à 1000 roros minimum de débours. D'ailleurs, c'est l'échelon où j'ai dégringolé quand j'ai démarré certifié, et à peu près la somme mensuelle paumée.julilibulle a écrit:Lefteris a écrit:1000€, c'est juste la différence de l'indemnité de sujétion spéciale, intégrée dans l'indice de pension civile. Double ça a minima avec l'allocation de service, et regarde la durée des échelons. Un commissaire de 10 ans de carrière gagne plus qu'un agrégé HC.Mathador a écrit:
Pourtant il y en a assez pour inscrire en lycée des jeunes de plus de 16 ans qui n'ont pas le niveau du certif, et pour imposer aux STS et aux IUT de recruter en dépit du bon sens. Ainsi que pour payer les commissaires de police 1000 euros mensuels de plus que les enseignants de grade analogue (les agrégés).
.
Pour avoir exercé le métier de commissaire pendant 20 ans et en être partie il y a peu, il faut quand même reconnaître que les charges ne sont pas les mêmes : permanence sur place le week-end, journées de travail comprises entre 8h et 19h30 avec de multiples coups de téléphone le soir et le we, même quand on n'est pas de permanence, obligation d'avoir sa messagerie professionnelle sur son portable pour répondre aux messages à toute heure, une hiérarchie qui ne comprend pas qu'on puisse avoir une vie de famille et qui en fait le reproche permanent ...
Je suis prof depuis 2 ans et demi et même si les heures devant élèves sont crevantes, je ne reviendrai pour rien au monde à mon ancien métier, qui m'a menée au burn out. Je bosse mes cours chez moi, avec mes enfants près de moi, je ne suis plus réveillée la nuit, plus obligée de me rendre au boulot le we et de faire de longues heures inutiles (mon dernier réveillon avant de quitter ? une nuit jusqu'à 4 heures du matin dans une voiture, obligée de rester là avec les forces mobiles, au cas où, alors qu'il ne se passait rien ... ).
J'ai gardé le salaire brut d'un agrégé hors classe et perdu mes primes de commissaire : 1500 euros par mois. Mais franchement, aucun regret sur ce fric perdu.
ps Lefteris : le métier a beaucoup changé en 20 ans, j'étais plus libre en début de carrière, aujourd'hui, c'est très centralisé et sans aucune liberté. Il faut rendre compte de tout, tout de suite.
- AmauryNiveau 5
Sphinx a écrit:forcément toute personne qui s'abstrait du collectif l'affaiblit. C'est possible de rester poli face à ça, c'est même possible de rester cordial, mais c'est difficile de rester chaleureux.
Exactement.
BrindIf a écrit:
"je ne me permettrais jamais de demander..." : je comprends cette formulation, et en même temps je la trouve caractéristique de l'individualisme (le mot a une connotation péjorative mais j'aimerais l'employer sans) de notre époque : chacun prends ses décisions et en assume les responsabilités... sauf que non, ça n'est pas vrai : il s'agit d'une action collective, donc ma décision n'a pas du tout la même valeur si je suis seule à la prendre ou si on est plusieurs ; et les conséquences sont également collectives, donc ne regarderont pas que ceux qui auront fait tel ou tel choix.
Tout à fait. Je n'aurais pas dit mieux. Jeudi 12, je n'ai pas fait grève, la mort dans l'âme, parce qu'aucun de mes collègues ne la faisait ce jour-là en raison du brevet blanc et donc "lintérédézélève" toussa toussa... J'aurais pu la faire seule, mais non, pour moi ça n'a pas de sens de faire seule une chose qui doit être faite collectivement. Faire grève n'est pas une décision personnelle.
- TFSFidèle du forum
Pour les plus jeunes demandant des infos sur la grève de 2003 (contre la réforme des retraites de Fillon, à savoir essentiellement passage à 62 ans et augmentation du nombre de trimestres...), à très gros traits...
La grève a été très suivie dans l'éducation nationale, presque autant qu'en 1995. Grève reconductible avec des temps forts... donc longue... une grande partie des collègues de base prête à aller jusqu'au bout (c'est à cette époque que Sud prends son essor...) , c'est à dire à bloquer le bac et le DNB... et finalement lâchage des syndicats majoritaires (FSU !) en dernière ligne droite... et finalement retrait de toutes les journées de grève ! C'était la première fois !
Et cela a laisser des traces, bien sûr !
La grève a été très suivie dans l'éducation nationale, presque autant qu'en 1995. Grève reconductible avec des temps forts... donc longue... une grande partie des collègues de base prête à aller jusqu'au bout (c'est à cette époque que Sud prends son essor...) , c'est à dire à bloquer le bac et le DNB... et finalement lâchage des syndicats majoritaires (FSU !) en dernière ligne droite... et finalement retrait de toutes les journées de grève ! C'était la première fois !
Et cela a laisser des traces, bien sûr !
- Mélusine2Niveau 10
BrindIf a écrit:J'ai posé la question en HISElaïna a écrit:Par contre je ne me permettrais jamais de demander qui fait grève : en HIS l'autre jour il y a eu un grand "bon allez qui fait grève, levez la main", j'ai trouvé ça très gênant, le côté "les non grévistes dénoncez-vous".
En espérant un effet d'entrainement, c'est plus facile de se décider à faire grève si l'on sait que l'on sera nombreux...
"je ne me permettrais jamais de demander..." : je comprends cette formulation, et en même temps je la trouve caractéristique de l'individualisme (le mot a une connotation péjorative mais j'aimerais l'employer sans) de notre époque : chacun prends ses décisions et en assume les responsabilités... sauf que non, ça n'est pas vrai : il s'agit d'une action collective, donc ma décision n'a pas du tout la même valeur si je suis seule à la prendre ou si on est plusieurs ; et les conséquences sont également collectives, donc ne regarderont pas que ceux qui auront fait tel ou tel choix.
C'est normal qu'une grève se vote : une réunion syndicale, c'est un débat, et le vote n'intervient qu'à la fin. Chacun a pu s'exprimer, y compris celui qui ne veut pas voter la grève, et chacun après avoir entendu les arguments des uns et des autres participe, en effet à une décision collective. On peut faire grève tout seul, mais ça s'appelle une journée de carence
Cela n'oblige personne à rien, mais la grève est par essence une décision collective et démocratique.
Je ne sais plus qui est la personne qui demandait ce qu'il s'était passé en 2003 (espèce de jeune, va) : le gouvernement Fillon attaquait les retraites, la grève reconductible a été votée un peu partout, les cortèges étaient phénoménaux. Deux mois de mobilisation et de grève, si ma mémoire est bonne. Et on a perdu. C'était un sacré trauma syndical, parce qu'en 1995, dans les mêmes conditions, on avait gagné, comme l'enseigne la culture syndicale : on se bat ensemble (et oui, oui, avec les cheminots, qui sont des travailleurs, pas des pestiférés), c'est dur, mais si on tient on gagne. Pas en 2003.
En 2019-2020, j'espère bien ! Il faut y aller. Et donc, pour nous cacochymes, y retourner malgré tout ce qu'on avait perdu cette année-là, même si on risque infiniment moins que les djeunes.
- DaphnéDemi-dieu
TFS a écrit:Pour les plus jeunes demandant des infos sur la grève de 2003 (contre la réforme des retraites de Fillon, à savoir essentiellement passage à 62 ans et augmentation du nombre de trimestres...), à très gros traits...
La grève a été très suivie dans l'éducation nationale, presque autant qu'en 1995. Grève reconductible avec des temps forts... donc longue... une grande partie des collègues de base prête à aller jusqu'au bout (c'est à cette époque que Sud prends son essor...) , c'est à dire à bloquer le bac et le DNB... et finalement lâchage des syndicats majoritaires (FSU !) en dernière ligne droite... et finalement retrait de toutes les journées de grève ! C'était la première fois !
Et cela a laisser des traces, bien sûr !
En 2003 on a passé les fonctionnaires à 40 annuités comme pour le privé, alors que jusque là on était à 37,5 annuités. Mais sans imposition de passage à 62 ans, on pouvait encore partir à 60 ans si on avait ses annuités. Ou partir avec une décote.
Le privé s'était vu imposer les 40 annuités 10 ans plus tôt en 1993 sous le gouvernement Balladur, en plein mois d'août.
C'est Sarkosy qui a augmenté l'âge de départ à partir de 2007 selon son année de naissance, ça augmentait par trimestres pour arriver à 62 ans.
- LefterisEsprit sacré
Tu résumes ma pensée. On peut rester courtois et cordial, mais on ne se sent aucune affinité. Nous ne vivons pas du tout dans le même monde, et en l'espèce, il ne s'agit pas d'une divergence d'opinion, d'une affaire de tolérance, comme on peut le lire entre les lignes ça et là. Nous sommes devant des faits, pas des idées abstraites ou des modes de pensée qui ne concernent que ceux qui y adhèrent. Et ces faits apparaissent chaque jour plus nettement, devant une sorte de guerre sociale qui se terminera par des vainqueurs et des vaincus. On ne peut pas être chaleureux avec quelqu'un qui a choisi l'autre camp, car c'est bien un camp combattant pour ses intérêts, ou même tout simplement qui préfère se cacher en attendant de voir d'où vient le vent, ou encore espère s'en sortir individuellement. Après comme tu dis, ça ne sert à rien d'entamer des disputes ou même un simple débat.Sphinx a écrit: donc forcément toute personne qui s'abstrait du collectif l'affaiblit. C'est possible de rester poli face à ça, c'est même possible de rester cordial, mais c'est difficile de rester chaleureux. Et alors ceux qui ne font pas grève parce qu'ils trouvent que la réforme est bonne... Non comment.
Le sens des priorités , hein...
- Spoiler:
Mais alors la bouffée de rage qui m'a prise quand une collègue - que j'apprécie par ailleurs - a dépensé à me convaincre d'aller à la soirée du collège toute l'énergie que je n'avais pas mise à essayer de la persuader de faire grève... Ça a été très dur de rester calme.
Pour éviter cet écueil, il faut simplement voter le principe de la reconduite du mouvement, et adopter une motion (qui remonte via les syndicats), ce qui n'engage pas à faire toutes les grèves. Même des collègues peu grévistes peuvent adopter le principe, voire mettre un peu la main à la poche pour la caisse de grève t le financement de la grève vie sco et AVS, les moins payés, et dont le rôle est moteur dans la visibilité d'une grève.BrindIf a écrit:
J'ai posé la question en HIS
En espérant un effet d'entrainement, c'est plus facile de se décider à faire grève si l'on sait que l'on sera nombreux...
"je ne me permettrais jamais de demander..." : je comprends cette formulation, et en même temps je la trouve caractéristique de l'individualisme (le mot a une connotation péjorative mais j'aimerais l'employer sans) de notre époque : chacun prends ses décisions et en assume les responsabilités... sauf que non, ça n'est pas vrai : il s'agit d'une action collective, donc ma décision n'a pas du tout la même valeur si je suis seule à la prendre ou si on est plusieurs ; et les conséquences sont également collectives, donc ne regarderont pas que ceux qui auront fait tel ou tel choix.
Après, vu que c'est un acte qui engage collectivement,comme tu le dis , on s'organise pour cette visibilité entre grévistes, par exemple faire grève sur les plus grosses journées. Etre seulement compté ne suffit pas, il faut raisonner en nombre d'heures supprimées, en impossibilité d'assurer la cantine, les surveillances, etc. La grève invisible faite par quelques sacrifiés, c'est justement ce dont rêvent les politicards et les stratèges de moquette des rectorats.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Thalia de GMédiateur
Pour compléter ce qu'a écrit Daphné, il y a eu aussi 2010
J'ai pris deux ans en 2010 et l'ai mal vécu.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9forme_des_retraites_en_France_en_2010#Deux_mesures-phares_sur_l'%C3%A2ge_de_d%C3%A9partDeux mesures-phares sur l'âge de départ
le relèvement progressif en six ans, à raison de quatre mois par an, de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, à partir de 2011.
le relèvement progressif de 65 à 67 ans, à partir de 2016, de l'âge à partir duquel ne s'applique plus le mécanisme de décote (dans le cas où le salarié n'a pas cotisé le nombre de trimestres requis pour obtenir une retraite à taux plein). Un salarié du privé de 65 ans à qui il manque quatre années, car il n'a cotisé que 37 ans et demi, devra travailler deux ans de plus, jusqu'à 67 ans, ou subir une décote de 10 %.
J'ai pris deux ans en 2010 et l'ai mal vécu.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
TFS a écrit:Pour les plus jeunes demandant des infos sur la grève de 2003 (contre la réforme des retraites de Fillon, à savoir essentiellement passage à 62 ans et augmentation du nombre de trimestres...), à très gros traits...
La grève a été très suivie dans l'éducation nationale, presque autant qu'en 1995. Grève reconductible avec des temps forts... donc longue... une grande partie des collègues de base prête à aller jusqu'au bout (c'est à cette époque que Sud prends son essor...) , c'est à dire à bloquer le bac et le DNB... et finalement lâchage des syndicats majoritaires (FSU !) en dernière ligne droite... et finalement retrait de toutes les journées de grève ! C'était la première fois !
Et cela a laisser des traces, bien sûr !
Et je rajouterai le lâchage complet de la sncf et de la ratp quand le gouvernement, malin, à cédé à leurs revendications.
Oui ça laisse des traces, j'ai perdu 1 mois de salaire et qd j'entends la sncf nous dire qu'ils font grève pour nous, je ris jaune. .. bref c'est la vie , et la vie est une lutte permanente !
- CedricNiveau 6
Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
- Philomène87Grand sage
Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Et qui se sent obligé de se justifier ? J'aimerais bien voir un collègue me demander des justifications (quel que soit le sujet : politique, pédagogique...), il ne recevrait qu'un silence méprisant.
- MarxouHabitué du forum
@cédric: Il ne s'agit pas de gauche ou de droite ici, mais de conditions très concrètes concernant ta future retraite. Tu as fait des simulations? Tu réalises que tu vas perdre vraiment gros? Et tu ne réagis pas????
Ce style de raisonnement me sidère....
Ce style de raisonnement me sidère....
- CedricNiveau 6
Marxou a écrit:@cédric: Il ne s'agit pas de gauche ou de droite ici, mais de conditions très concrètes concernant ta future retraite. Tu as fait des simulations? Tu réalises que tu vas perdre vraiment gros? Et tu ne réagis pas????
Ce style de raisonnement me sidère....
Non, je ne réagis pas. J'approuve la réforme. Toutefois, je ne fais pas de prosélytisme en salle des profs, je sais garder mes opinions politiques pour moi au travail, contrairement aux grévistes qui tentent d'imposer leurs vues aux autres (pas tous bien sûr, ceux du forum essentiellement et 2-3 extrémistes que j'ai pu croiser, par chance la majorité reste des gens très bien).
- zigmag17Guide spirituel
Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
Chacun est libre de ses opinions mais personnellement je ne trouve pas que le fait que dans ton établissement le mouvement soit retombé comme un soufflet soit "une chance". Vraiment pas. Participer à cette grève, dans la mesure de ses possibilités, montre que l'on refuse d'aller droit dans le mur sans (se) braquer pour l'éviter.
- CedricNiveau 6
zigmag17 a écrit:Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
Chacun est libre de ses opinions mais personnellement je ne trouve pas que le fait que dans ton établissement le mouvement soit retombé comme un soufflet soit "une chance". Vraiment pas. Participer à cette grève, dans la mesure de ses possibilités, montre que l'on refuse d'aller droit dans le mur sans (se) braquer pour l'éviter.
Chacun ses opinions en effet. Je suis ravi que nous n'ayons plus à subir cette grève mais je comprends que d'autres pensent différemment. Encore une fois, que chacun respecte l'autre et tout ira bien.
- SisypheHabitué du forum
Bonsoir,
@Cedric : peux-tu m'expliquer pourquoi tu es pour cette réforme ? C'est une vraie question, pas une tentative pour te démontrer ensuite que tu as tort. Mais peut-être y a-t-il dans mon établissement des gens qui pensent comme toi et j'ai besoin de comprendre, vraiment.
@Cedric : peux-tu m'expliquer pourquoi tu es pour cette réforme ? C'est une vraie question, pas une tentative pour te démontrer ensuite que tu as tort. Mais peut-être y a-t-il dans mon établissement des gens qui pensent comme toi et j'ai besoin de comprendre, vraiment.
- CedricNiveau 6
Sisyphe a écrit:Bonsoir,
@Cedric : peux-tu m'expliquer pourquoi tu es pour cette réforme ? C'est une vraie question, pas une tentative pour te démontrer ensuite que tu as tort. Mais peut-être y a-t-il dans mon établissement des gens qui pensent comme toi et j'ai besoin de comprendre, vraiment.
Ce n'est pas que je ne veux pas mais je vais me prendre un tombereau d'insultes dans la figure... pas de ta part forcément mais je commence à connaître les extrémistes qui pullulent ici.
Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité, qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique. Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie. C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
- ZeSandmanFidèle du forum
Cedric a écrit:Marxou a écrit:@cédric: Il ne s'agit pas de gauche ou de droite ici, mais de conditions très concrètes concernant ta future retraite. Tu as fait des simulations? Tu réalises que tu vas perdre vraiment gros? Et tu ne réagis pas????
Ce style de raisonnement me sidère....
Non, je ne réagis pas. J'approuve la réforme. Toutefois, je ne fais pas de prosélytisme en salle des profs, je sais garder mes opinions politiques pour moi au travail, contrairement aux grévistes qui tentent d'imposer leurs vues aux autres (pas tous bien sûr, ceux du forum essentiellement et 2-3 extrémistes que j'ai pu croiser, par chance la majorité reste des gens très bien).
Mais pourriez-vous en faire ici, du prosélytisme, siouplaît ?
Ma demande est sincère, voyez son but comme purement anthropologique.
Edit : déjà fait merci !
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
zigmag17 a écrit:Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
Chacun est libre de ses opinions mais personnellement je ne trouve pas que le fait que dans ton établissement le mouvement soit retombé comme un soufflet soit "une chance". Vraiment pas. Participer à cette grève, dans la mesure de ses possibilités, montre que l'on refuse d'aller droit dans le mur sans (se) braquer pour l'éviter.
C'est formidable, quelle (Jean-Michel) apathie de nombreux enseignants. Je ne comprends pas comment la mobilisation peut être si faible, notamment dans le primaire (car ce sont bien les enseignants du primaire qui vont prendre le plus cher).
J'oubliais ! La retraites des enseignants sont "garanties" par la loi (ou bien le Saint-Esprit ?). Allez faire un tour sur leur "simulateur", c'est un outil exemplaire, fin, précis...
N'ont-ils pas eu 2 ans et demi pour préparer leur réforme ?
- AsarteLilithEsprit sacré
Cedric a écrit:Sisyphe a écrit:Bonsoir,
@Cedric : peux-tu m'expliquer pourquoi tu es pour cette réforme ? C'est une vraie question, pas une tentative pour te démontrer ensuite que tu as tort. Mais peut-être y a-t-il dans mon établissement des gens qui pensent comme toi et j'ai besoin de comprendre, vraiment.
Ce n'est pas que je ne veux pas mais je vais me prendre un tombereau d'insultes dans la figure... pas de ta part forcément mais je commence à connaître les extrémistes qui pullulent ici.
Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité, qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique. Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie. C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
J'adore être traitée d'extrémiste. Ca change de "feignasse surpayée" , de "fonctionnaire" , de "gauchiste" et du mépris d'une partie de la population.
Sinon, plus sérieusement : on voit ce que ça donne, la responsabilité personnelle, aux USA: des endettés.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- CedricNiveau 6
AsarteLilith a écrit:Cedric a écrit:Sisyphe a écrit:Bonsoir,
@Cedric : peux-tu m'expliquer pourquoi tu es pour cette réforme ? C'est une vraie question, pas une tentative pour te démontrer ensuite que tu as tort. Mais peut-être y a-t-il dans mon établissement des gens qui pensent comme toi et j'ai besoin de comprendre, vraiment.
Ce n'est pas que je ne veux pas mais je vais me prendre un tombereau d'insultes dans la figure... pas de ta part forcément mais je commence à connaître les extrémistes qui pullulent ici.
Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité, qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique. Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie. C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
J'adore être traitée d'extrémiste. Ca change de "feignasse surpayée" , de "fonctionnaire" , de "gauchiste" et du mépris d'une partie de la population.
Sinon, plus sérieusement : on voit ce que ça donne, la responsabilité personnelle, aux USA: des endettés.
Aucun mépris de ma part. Je respecte les mouvements de grève. Je demande juste à être respecté en retour... Malheureusement on reçoit quolibets et dédain de ceux qui sont persuadés d'être du bon côté. C'est triste que ces grèves créent de telles tensions évitables facilement si tout le monde avait un peu de hauteur de vue.
- CathEnchanteur
Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
C'est pas le mot que j'aurais utilisé.
- zigmag17Guide spirituel
Cedric a écrit:Sisyphe a écrit:Bonsoir,
@Cedric : peux-tu m'expliquer pourquoi tu es pour cette réforme ? C'est une vraie question, pas une tentative pour te démontrer ensuite que tu as tort. Mais peut-être y a-t-il dans mon établissement des gens qui pensent comme toi et j'ai besoin de comprendre, vraiment.
Ce n'est pas que je ne veux pas mais je vais me prendre un tombereau d'insultes dans la figure... pas de ta part forcément mais je commence à connaître les extrémistes qui pullulent ici.
Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité, qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique. Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie. C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
Revoir la notion d'"assisté".
- SisypheHabitué du forum
@Cedric : je peux comprendre la notion d'équité je crois. Même si je ne la définis pas ainsi. Je peux aussi essayer de comprendre la croyance en la fin de l'âge d'or économique. Mais comment acceptes-tu le changement de règles en cours de route ? Moi, je lis ce nouveau mode de calcul comme une rupture de contrat. J'ai le sentiment d'avoir choisi un métier avec certains avantages (les vacances, le fait de travailler en partie chez moi, l'absence d'ennui, et le calcul de la retraite sur les 6 derniers mois) et certains inconvénients (un salaire faible : 1234 euros pour moi au départ, l'affectation en Seine Saint Denis les 7 premières années de ma carrière, l'attente pour me rapprocher de mon conjoint, ne pas connaître mon emploi du temps avant le 1er septembre, ce qui complique le mode de garde, le fait de devoir confier mes enfants à une nounou à deux mois et demi...). Mais aujourd'hui pour moi, le contrat est rompu.
Alors, comment conçois-tu ce changement de règles ? (et encore une fois, tu peux être assuré de la sincérité de ma question)
Alors, comment conçois-tu ce changement de règles ? (et encore une fois, tu peux être assuré de la sincérité de ma question)
- CedricNiveau 6
Cath a écrit:Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
C'est pas le mot que j'aurais utilisé.
Oui c'est le principe d'une divergence d'opinion.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Cedric a écrit:AsarteLilith a écrit:Cedric a écrit:Sisyphe a écrit:Bonsoir,
@Cedric : peux-tu m'expliquer pourquoi tu es pour cette réforme ? C'est une vraie question, pas une tentative pour te démontrer ensuite que tu as tort. Mais peut-être y a-t-il dans mon établissement des gens qui pensent comme toi et j'ai besoin de comprendre, vraiment.
Ce n'est pas que je ne veux pas mais je vais me prendre un tombereau d'insultes dans la figure... pas de ta part forcément mais je commence à connaître les extrémistes qui pullulent ici.
Moi je suis ravi qu'on mette fin aux régimes spéciaux pour un peu d'équité, qu'on n'arrête de faire comme si on était dans un âge d'or économique. Que tout le monde fasse un effort me semble tout à fait raisonnable et ça nous responsabilise un peu pour mettre de l'argent de côté toute notre vie. C'est bien de sortir aussi un peu de l'assistanat de l'Etat dans lequel certains aiment trop se complaire.
J'adore être traitée d'extrémiste. Ca change de "feignasse surpayée" , de "fonctionnaire" , de "gauchiste" et du mépris d'une partie de la population.
Sinon, plus sérieusement : on voit ce que ça donne, la responsabilité personnelle, aux USA: des endettés.
Aucun mépris de ma part. Je respecte les mouvements de grève. Je demande juste à être respecté en retour... Malheureusement on reçoit quolibets et dédain de ceux qui sont persuadés d'être du bon côté. C'est triste que ces grèves créent de telles tensions évitables facilement si tout le monde avait un peu de hauteur de vue.
Hauteur de vue = être non-gréviste ?
- CedricNiveau 6
Cath a écrit:Cedric a écrit:Dans mon collège, pas forcément des tensions mais de légères crispations. Les grévistes n'acceptent pas que l'on puisse ne pas faire grève (comme beaucoup de collègues postant ici) et nous, les non-grévistes, on a l'impression de devoir se justifier en permanence.
Je n'ai jamais demandé à mes collègues pourquoi ils faisaient grève, je ne comprends pas de quoi ils se mêlent avec leurs questions. Chacun fait comme bon lui semble. Je respecte totalement le mouvement de grève. C'est un droit. J'ai refusé de bouger mes heures de cours un jour de grève pour respecter leur action mais je suis libre d'y adhérer ou pas. Je ne comprends pas ce mépris affiché, cette hargne. Chacun peut respecter les opinions des autres... Je ne suis pas de gauche, on dirait que c'est un crime...
Après sur ce forum il y a beaucoup de grévistes. Par chance, dans mon établissement, le mouvement est retombé comme un soufflet après le premier jour mais tout de même.
C'est pas le mot que j'aurais utilisé.
Oui c'est le principe d'une divergence d'opinion.
- DGH et tensions entre collègues
- Solidarité entre collègues : à Soissons, en conflit avec le proviseur, des professeurs de Nerval en grève
- Lycée Pierre-de-la-Ramée (Saint-Quentin, 02) : Tensions entre les élèves et la proviseur Anne-Marie Hurlin.
- Problèmes d'ego entre collègues
- Altercation entre collègues
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum