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- bas-médiévisteNiveau 9
LaMaisonQuiRendFou a écrit:2 - Si l'on écarte l'hypothèse 1, une loi de programmation ne peut pas imposer le dépôt futur d'un projet de loi par le Gouvernement.
Oui. C'est ce que je comprends aussi.
En droit constitutionnel, la chose est logique. On ne peut pas entraver la liberté du législateur futur à légiférer comme bon lui semble en imposant à un futur gouvernement de déposer un projet de loi qui serait un engagement contenu dans une disposition législative antérieure.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
bas-médiéviste a écrit:LaMaisonQuiRendFou a écrit:2 - Si l'on écarte l'hypothèse 1, une loi de programmation ne peut pas imposer le dépôt futur d'un projet de loi par le Gouvernement.
Oui. C'est ce que je comprends aussi.
Je m'écarte un peu du sujet mais cela fait référence à la notion de droit souple. En gros, la création de règles de droit sans réelle portée normative. Au final on ne comprends plus rien !
- InvitéInvité
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Pauvre Martin a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Pour ma part, j'ai compris/cru comprendre qu'il y avait deux éléments: d'une part le fait d'engager l'exécutif à venir, de l'autre, sur du non spécifié ou du non défini — et que le cumul des deux est incompatible avec la constitution.
C'est ce que dit le CE, à la précision près que ce n'est pas l'exécutif à venir, c'est le Gouvernement en général.
Qu'une loi en prévoit une autre (ou un décret) dans son contenu même, c'est fréquent. Qu'une loi formule une promesse en dehors de l'exposé des motifs, ça ne se voit pas tous les jours (la loi ne stipule pas !), mais si c'est censuré, c'est sur une base spécifique, à savoir que le propos est fonctionnel (« il faut atteindre cet objectif ») et non organique (« tel article est ajouté au code pénal »). (C'est valable pour la loi, pas pour la Constitution, qui comporte des dispositions aussi étranges que : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum » (axiome fonctionnel).)
Le cumul des deux, c'est un autre motif de censure : la loi a un domaine (art. 34 de la Constitution), et les injonctions au Gouvernement n'en font pas partie.
Non, vous confondez loi ordinaire et loi de programmation (art. 34 de la Constitution).
"Des lois de programmation déterminent les objectifs de l'action de l'État."
En l'occurrence, la revalorisation de la rémunération des enseignants ferait l'objet d'une loi de programmation, soumise au cours des prochains mois au Parlement (ce qui déjà est étrange quand on sait à quoi servent les lois de programmation).
Ce que le dit le Conseil d'Etat c'est que :
1 - C'est tellement flou que l'on peut considérer qu'il n'y a pas de valeur normative là-dedans (en fait c'est le cas pour à peu près toutes les lois de programmation).
2 - Si l'on écarte l'hypothèse 1, une loi de programmation ne peut pas imposer le dépôt futur d'un projet de loi par le Gouvernement.
ps : pas sûr que mes explications soient claires.
Eux… nous sommes d'accord que la décision du CE vise une loi ordinaire (et une loi organique) ?
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Pauvre Martin a écrit:Eux… nous sommes d'accord que la décision du CE vise une loi ordinaire (et une loi organique) ?
La partie concernant la rémunération des enseignants est renvoyée à une loi de programmation.
- InvitéInvité
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Pauvre Martin a écrit:Eux… nous sommes d'accord que la décision du CE vise une loi ordinaire (et une loi organique) ?
La partie concernant la rémunération des enseignants est renvoyée à une loi de programmation.
Oui. Alors je ne comprends pas votre objection.
L'article 34 fixe un domaine à la loi. À partir de cela, le CC a rendu plusieurs décisions de censure de lois ordinaires pour des motifs divers. Il y a en particulier droit trop mou (ce que vous appelez droit souple et que j'ai pointé par la distinction (personnelle) fonctionnel/organique) et droit trop dur (injonction au Gouvernement). Non ?
- bas-médiévisteNiveau 9
LaMaisonQuiRendFou a écrit:bas-médiéviste a écrit:LaMaisonQuiRendFou a écrit:2 - Si l'on écarte l'hypothèse 1, une loi de programmation ne peut pas imposer le dépôt futur d'un projet de loi par le Gouvernement.
Oui. C'est ce que je comprends aussi.
Je m'écarte un peu du sujet mais cela fait référence à la notion de droit souple. En gros, la création de règles de droit sans réelle portée normative. Au final on ne comprend plus rien !
Ce droit souple ressemble fort à un droit vide puisqu'il n'est pas créateur d'obligation. La mauvaise volonté politique (on ne veut pas nous augmenter) mène à ce genre de déguisements illusoires.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- LefterisEsprit sacré
Il faut bien comprendre qu'il est hors de question d'augmenter les enseignants. Discuter sur les moyens, les "peut-être", le droit est du temps perdu, de la diversion dans laquelle on fait tout pour entraîner les enseignants, la presse, l'opinion. Tout est mis en oeuvre pour faire baisser la masse salariale de l'EN, vue comme un coût insupportable. Côté statutaire : contractualisation, projet d'embaucher les M1 avec une indemnité (voire les L3) pour pallier le problème du recrutement, nouveau statut d'enseignant pour le collège , alourdissement des obligations pour tout le monde. Côté organisation de l'école, saccage des examens nationaux, destruction du groupe /classe qui coûte trop cher, fin du bac dont il ne reste que le nom , un des buts étant qu'il coûte moins cher à organiser, dégringolade des DHG. Côté management, dénigrement permanent pour couper dans l'opinion l'herbe sous le pied des contestations, menaces permanentes contre toute contestation et sanctions, mensonges et propagande sur le fonctionnement (affaire du bac) , sur l'adhésion des enseignants au génie qui les dirige.
Ces gens ont une feuille de route, la casse de l'éducation fait partie de la guerre qu'ils mènent, ils nous méprisent, et même nous haïssent désiormais parce que nous les contestons, et que même si c'est encore trop timide, ils ne s'y attendaient pas.
Ces gens ont une feuille de route, la casse de l'éducation fait partie de la guerre qu'ils mènent, ils nous méprisent, et même nous haïssent désiormais parce que nous les contestons, et que même si c'est encore trop timide, ils ne s'y attendaient pas.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- celitianSage
La mixité des publics permet de faire de très grosses économies (tu le mets certainement dans destruction du groupe / classe).
- CeladonDemi-dieu
Les media qui "décortiquent" - et avec quelle fausse solennité - la réforme avec le peu de moyens qu'ils ont ne manquent jamais de mettre en exergue le fabuleux pactole dont les enseignants vont REELLEMENT hériter, sans jamais analyser quoi que ce soit ni même faire intervenir le minimum syndical de la réflexion politique quand on se mêle d'en parler. Nous avons tout contre nous.
Heureusement il y a Todd !
Heureusement il y a Todd !
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Celadon a écrit:Les media qui "décortiquent" - et avec quelle fausse solennité - la réforme avec le peu de moyens qu'ils ont ne manquent jamais de mettre en exergue le fabuleux pactole dont les enseignants vont REELLEMENT hériter, sans jamais analyser quoi que ce soit ni même faire intervenir le minimum syndical de la réflexion politique quand on se mêle d'en parler. Nous avons tout contre nous.
Heureusement il y a Todd !
Je suis abasourdi par la fainéantise de certains journalistes (ou "chroniqueurs") qui ne bossent pas leurs sujets. Ils se contentent à 99% de répéter la bonne parole.
+1 pour Manu Todd, même si le coup du "hollandisme révolutionnaire" se passe de commentaire...
- bas-médiévisteNiveau 9
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Celadon a écrit:Les media qui "décortiquent" - et avec quelle fausse solennité - la réforme avec le peu de moyens qu'ils ont ne manquent jamais de mettre en exergue le fabuleux pactole dont les enseignants vont REELLEMENT hériter, sans jamais analyser quoi que ce soit ni même faire intervenir le minimum syndical de la réflexion politique quand on se mêle d'en parler. Nous avons tout contre nous.
Heureusement il y a Todd !
Je suis abasourdi par la fainéantise de certains journalistes (ou "chroniqueurs") qui ne bossent pas leurs sujets. Ils se contentent à 99% de répéter la bonne parole.
Fainéantise qui égale souvent celle des récepteurs passifs de cette information intellectuellement bon marché. On ne sert pas au peuple ce qu'il ne se donne plus la peine de comprendre.
Il n'y a qu'à comparer les émissions télévisées des années 1970 (richesse du vocabulaire, rigueur de l'argumentation, approfondissement des idées) avec les émissions actuelles (débit de parole accéléré, propos courts et souvent interrompus, petites phrases-choc et infographies dignes du jardin d'enfants).
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- zigmag17Guide spirituel
celitian a écrit:La mixité des publics permet de faire de très grosses économies (tu le mets certainement dans destruction du groupe / classe).
Même chose pour l'inclusion obligatoire.
- XIIINeoprof expérimenté
zigmag17 a écrit:celitian a écrit:La mixité des publics permet de faire de très grosses économies (tu le mets certainement dans destruction du groupe / classe).
Même chose pour l'inclusion obligatoire.
L'inclusion obligatoire sans discernement finira de couler notre Institution. N'oublions jamais que Fillon ce grand humaniste est à l'origine de la loi Montchamp et Peillon dont on entend plus parler a pérennisé ce concept illusoire dans sa loi! Macron lui invente les PIAL et les équipes académiques de l'inclusion pour terminer le boulot de destruction. Des grosses économies réalisées sur le dos des plus fragiles!
- Dame JouanneÉrudit
Ils accompagnent efficacement la fabrique du crétin digital...bas-médiéviste a écrit:LaMaisonQuiRendFou a écrit:Celadon a écrit:Les media qui "décortiquent" - et avec quelle fausse solennité - la réforme avec le peu de moyens qu'ils ont ne manquent jamais de mettre en exergue le fabuleux pactole dont les enseignants vont REELLEMENT hériter, sans jamais analyser quoi que ce soit ni même faire intervenir le minimum syndical de la réflexion politique quand on se mêle d'en parler. Nous avons tout contre nous.
Heureusement il y a Todd !
Je suis abasourdi par la fainéantise de certains journalistes (ou "chroniqueurs") qui ne bossent pas leurs sujets. Ils se contentent à 99% de répéter la bonne parole.
Fainéantise qui égale souvent celle des récepteurs passifs de cette information intellectuellement bon marché. On ne sert pas au peuple ce qu'il ne se donne plus la peine de comprendre.
Il n'y a qu'à comparer les émissions télévisées des années 1970 (richesse du vocabulaire, rigueur de l'argumentation, approfondissement des idées) avec les émissions actuelles (débit de parole accéléré, propos courts et souvent interrompus, petites phrases-choc et infographies dignes du jardin d'enfants).
- gauvain31Empereur
Lefteris a écrit:Il faut bien comprendre qu'il est hors de question d'augmenter les enseignants. Discuter sur les moyens, les "peut-être", le droit est du temps perdu, de la diversion dans laquelle on fait tout pour entraîner les enseignants, la presse, l'opinion. Tout est mis en oeuvre pour faire baisser la masse salariale de l'EN, vue comme un coût insupportable. Côté statutaire : contractualisation, projet d'embaucher les M1 avec une indemnité (voire les L3) pour pallier le problème du recrutement, nouveau statut d'enseignant pour le collège , alourdissement des obligations pour tout le monde. Côté organisation de l'école, saccage des examens nationaux, destruction du groupe /classe qui coûte trop cher, fin du bac dont il ne reste que le nom , un des buts étant qu'il coûte moins cher à organiser, dégringolade des DHG. Côté management, dénigrement permanent pour couper dans l'opinion l'herbe sous le pied des contestations, menaces permanentes contre toute contestation et sanctions, mensonges et propagande sur le fonctionnement (affaire du bac) , sur l'adhésion des enseignants au génie qui les dirige.
Ces gens ont une feuille de route, la casse de l'éducation fait partie de la guerre qu'ils mènent, ils nous méprisent, et même nous haïssent désormais parce que nous les contestons, et que même si c'est encore trop timide, ils ne s'y attendaient pas.
Un collègue que j'ai croisé par hasard la manif hier m'a appris comment s'étaient déroulé les jurys du bac en juillet dernier.... dans mon RAD. J'avais juste un mauvais échos du comportement de mon CDE, mais sans plus. Il m'a décrit en détail ce qui s'était passé. J'ai vite fait de le mettre en relation lors de la manif avec les collègues du lycée concerné..... Voici les faits en spoiler (attention aux âmes pures et sensibles)
- Les faits:
- Mon CDE a séparé les jurys sur deux bâtiments différents: un bâtiment où il y avait uniquement les jurys avec l'intégralité des notes, et dans un autre bâtiments les jurys où toutes les notes n'étaient pas présentes.... Il est arrivé en leur demandant de mettre les notes de contrôle continu; mon collègue lui a demandé l'ordre écrit. Il a refusé et a demandé de se décider en 5 minutes. Cinq minutes après, il revient et demande ce qu'a décidé le jury : certains collègues ont refusé, il les a menacé d'abandon de poste; mon collègue ne s'est pas démonté et lui a demandé de définir ce qu'est un abandon de poste; le ton est alors monté. Les collègues lui ont demandé de partir : il a dit " je reste, je suis secrétaire". A part qu'il n'était pas secrétaire, mais chef de centre et n'avait donc pas l'autorisation de rester. Il a donc menti pour faire quelque chose d'illégal. Des collègues sont partis et les notes du contrôle continu ont été saisies par le CDE....
Avec un tel comportement ce CDE est censé juger la valeur professionnelle des enseignants de son lycée lors du PPCR..... Son attitude est finalement symptomatique à échelle locale du mépris adressé par le MEN à ses agents.
- OsmieSage
Ce qu'écrit Gauvain montre qu'il y a des collègues avec du courage. Ça met du baume au cœur quand on en voit tant d'indifférents (je ne fais en rien avancer la discussion).
- LefterisEsprit sacré
Tu as lu le bouquin de Desmurget portant ce titre ? Il fait aussi le rapprochement.Dame Jouanne a écrit:
Ils accompagnent efficacement la fabrique du crétin digital...
Ah oui, c'est du lourd. Là ça vaut un courrier au syndicat, qui fait remonter dans la presse. Il va falloir que les cheffaillons apprennent ce qu'est un abandon de poste avant d'en menacer à tout va. Et apprendre aussi ce que c'est que falsifier un examen national, meêm si celui-ci ne vaut déjà plus grand chose.gauvain31 a écrit:
Un collègue que j'ai croisé par hasard la manif hier m'a appris comment s'étaient déroulé les jurys du bac en juillet dernier.... dans mon RAD. J'avais juste un mauvais échos du comportement de mon CDE, mais sans plus. Il m'a décrit en détail ce qui s'était passé. J'ai vite fait de le mettre en relation lors de la manif avec les collègues du lycée concerné..... Voici les faits en spoiler (attention aux âmes pures et sensibles)
- Les faits:
Mon CDE a séparé les jurys sur deux bâtiments différents: un bâtiment où il y avait uniquement les jurys avec l'intégralité des notes, et dans un autre bâtiments les jurys où toutes les notes n'étaient pas présentes.... Il est arrivé en leur demandant de mettre les notes de contrôle continu; mon collègue lui a demandé l'ordre écrit. Il a refusé et a demandé de se décider en 5 minutes. Cinq minutes après, il revient et demande ce qu'a décidé le jury : certains collègues ont refusé, il les a menacé d'abandon de poste; mon collègue ne s'est pas démonté et lui a demandé de définir ce qu'est un abandon de poste; le ton est alors monté. Les collègues lui ont demandé de partir : il a dit " je reste, je suis secrétaire". A part qu'il n'était pas secrétaire, mais chef de centre et n'avait donc pas l'autorisation de rester. Il a donc menti pour faire quelque chose d'illégal. Des collègues sont partis et les notes du contrôle continu ont été saisies par le CDE....
Avec un tel comportement ce CDE est censé juger la valeur professionnelle des enseignants de son lycée lors du PPCR..... Son attitude est finalement symptomatique à échelle locale du mépris adressé par le MEN à ses agents.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MarxouHabitué du forum
Pareil en ce qui me concerne Gauvain: dans un lycée cossu du centre-ville: refusant de siéger, moi et quelques autres, le CDE nous a dit de nous casser, littéralement. Les notes ont été bidouillées ensuite avec l'aide de collègues serviles.
Je crois que ce qui s'est passé au bac est révélateur de la monstruosité macroniste:rien ne vaut plus rien, toutes les institutions et règles sont bafouées, et tout ceci, au service d'une com minable cynique. C'est d'une violence extraordinaire. J'ai détesté Sarkozy, mais il m'apparaîtrait presque comme un "gentil démocrate humaniste" à côté de cette bande de ***.rds. C'est dingue!
Je crois que ce qui s'est passé au bac est révélateur de la monstruosité macroniste:rien ne vaut plus rien, toutes les institutions et règles sont bafouées, et tout ceci, au service d'une com minable cynique. C'est d'une violence extraordinaire. J'ai détesté Sarkozy, mais il m'apparaîtrait presque comme un "gentil démocrate humaniste" à côté de cette bande de ***.rds. C'est dingue!
- gauvain31Empereur
Osmie a écrit:Ce qu'écrit Gauvain montre qu'il y a des collègues avec du courage. Ça met du baume au cœur quand on en voit tant d'indifférents (je ne fais en rien avancer la discussion).
La probabilité que je rencontre CE collègue là (camarade de 20 ans...) à CE moment-là pour discuter de CE sujet là était très faible ... Oui et en plus il a gardé toutes adresses mail des membres du jurys
Mais parfois ça s'est mieux passé Osmie. Dans mon jury , cela s'est très bien déroulé : le proviseur-adjoint a été très pro : pas de jugement, il a fait imprimer l'ordre écrit (non signé évidemment) de la rectrice. Une collègue s'est dépêché de le photographier et de l'envoyer sur les réseaux. Ma collègue de SPC avait tout prévu en lisant une motion à signer ... et elle a été signé par 11 collègues sur les 12 présents (juste une collègue a dit que nous prenions les élèves en otage ). Il nous a fait signé le bordereau de présence (contrairement au CDE de mon RAD qui a tardé à le faire). Bref une situation quasi idéale avec des collègues réactifs et connaissant bien le droit et un proviseur-adjoint respectueux et honnête. J'ai apprécié son attitude .
Mon collègue par contre hélas n'a pas vu qu'ils se sont fait manipuler, puisque le CDE a joué sur leur ignorance. Sincèrement je suis profondément choqué de ce que j'ai entendu. Je le suis encore là maintenant. Pressions + menaces + mensonge+ faux et usage de faux en écriture relevant du code Pénal, c'est trop. Bref , il n'a plus aucune autorité désormais (car désormais cela va se savoir assez vite, je doute que les collègues aient eu connaissance du détail de ce qui s'est passé, on savait juste que cela ne s'était pas bien passé)
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Il faut bien comprendre qu'il est hors de question d'augmenter les enseignants. Discuter sur les moyens, les "peut-être", le droit est du temps perdu, de la diversion dans laquelle on fait tout pour entraîner les enseignants, la presse, l'opinion. Tout est mis en oeuvre pour faire baisser la masse salariale de l'EN, vue comme un coût insupportable. Côté statutaire : contractualisation, projet d'embaucher les M1 avec une indemnité (voire les L3) pour pallier le problème du recrutement, nouveau statut d'enseignant pour le collège , alourdissement des obligations pour tout le monde. Côté organisation de l'école, saccage des examens nationaux, destruction du groupe /classe qui coûte trop cher, fin du bac dont il ne reste que le nom , un des buts étant qu'il coûte moins cher à organiser, dégringolade des DHG. Côté management, dénigrement permanent pour couper dans l'opinion l'herbe sous le pied des contestations, menaces permanentes contre toute contestation et sanctions, mensonges et propagande sur le fonctionnement (affaire du bac) , sur l'adhésion des enseignants au génie qui les dirige.
Ces gens ont une feuille de route, la casse de l'éducation fait partie de la guerre qu'ils mènent, ils nous méprisent, et même nous haïssent désiormais parce que nous les contestons, et que même si c'est encore trop timide, ils ne s'y attendaient pas.
+1. Nous sommes un coût. Voilà ce qu'on pense de nous au rectorat, au ministère, au gouvernement. Ils ne lâcheront rien sans contrepartie.
A partir de là, nous devons en tirer les conséquences: organiser un grand mouvement de résistance passive ! Qu'à chaque fois qu'on nous sollicite pour un projet, un voyage, une activité supplémentaires, nous nous opposions systématiquement avec un tranquille: "J'aimerais bien mais il manque 500 euros sur la fiche de paye."
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Dame JouanneÉrudit
Pas encore, mais c'est un projet de lecture. Je l'ai par contre entendu sur le sujet et je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement.Lefteris a écrit:Tu as lu le bouquin de Desmurget portant ce titre ? Il fait aussi le rapprochement.Dame Jouanne a écrit:
Ils accompagnent efficacement la fabrique du crétin digital...
- gauvain31Empereur
Leclochard a écrit:Lefteris a écrit:Il faut bien comprendre qu'il est hors de question d'augmenter les enseignants. Discuter sur les moyens, les "peut-être", le droit est du temps perdu, de la diversion dans laquelle on fait tout pour entraîner les enseignants, la presse, l'opinion. Tout est mis en oeuvre pour faire baisser la masse salariale de l'EN, vue comme un coût insupportable. Côté statutaire : contractualisation, projet d'embaucher les M1 avec une indemnité (voire les L3) pour pallier le problème du recrutement, nouveau statut d'enseignant pour le collège , alourdissement des obligations pour tout le monde. Côté organisation de l'école, saccage des examens nationaux, destruction du groupe /classe qui coûte trop cher, fin du bac dont il ne reste que le nom , un des buts étant qu'il coûte moins cher à organiser, dégringolade des DHG. Côté management, dénigrement permanent pour couper dans l'opinion l'herbe sous le pied des contestations, menaces permanentes contre toute contestation et sanctions, mensonges et propagande sur le fonctionnement (affaire du bac) , sur l'adhésion des enseignants au génie qui les dirige.
Ces gens ont une feuille de route, la casse de l'éducation fait partie de la guerre qu'ils mènent, ils nous méprisent, et même nous haïssent désiormais parce que nous les contestons, et que même si c'est encore trop timide, ils ne s'y attendaient pas.
+1. Nous sommes un coût. Voilà ce qu'on pense de nous au rectorat, au ministère, au gouvernement. Ils ne lâcheront rien sans contrepartie.
A partir de là, nous devons en tirer les conséquences: organiser un grand mouvement de résistance passive ! Qu'à chaque fois qu'on nous sollicite pour un projet, un voyage, une activité supplémentaires, nous nous opposions systématiquement avec un tranquille: "J'aimerais bien mais il manque 500 euros sur la fiche de paye."
il n'y a pas que ça.... le part de la masse salariale dédiée aux non-enseignants dans l’Éducation Nationale est très importante. Je pense qu'il y a aussi la volonté d'imposer des managers puissants avec de très fortes indemnités pour accompagner des réformes qu'ils savent iniques qui sont contestées à la base. Mater la contestation suppose aussi d'investir de grosses sommes dans des processus coercitifs.
Avec la mise en place depuis janvier dernier de la rupture conventionnelle pour les fonctionnaires, le processus de France Télécomisation de l'Education Nationale est désormais prêt.... le rouleau compresseur va arriver... ou pas si on se bouge les fesses... (Marre aussi de voir les mêmes têtes dans les cortèges )
- LefterisEsprit sacré
Depuis la réforme du collège, qui a détruit mon métier, j'agis ainsi. J'ai mis un coup de frein brutal et je n'ai pas redémarré. En plus j'étais fort occupé à constituer un dossier de détachement (en vain comme tu peux le constater). Plus aucun extra depuis (hormis le CD, mais là, ça joue notre vie quotidienne). Je ne sais pas ce que je peux faire de plus, à part le dire ouvertement à chaque fois. Des collègues faisaient récemment encore des projets, des "devoirs faits", ils ont arrêté aussi. Dans certaines disciplines, ils n'organisent plus de brevet blanc.Leclochard a écrit: organiser un grand mouvement de résistance passive ! Qu'à chaque fois qu'on nous sollicite pour un projet, un voyage, une activité supplémentaires, nous nous opposions systématiquement avec un tranquille: "J'aimerais bien mais il manque 500 euros sur la fiche de paye."
Bon je ne veux pas te "spoiler" pas alors, j'en suis aux 2/3. Mais tu vas voir les liens, références à l'appui, qu'il fait entre cette lubie et tout ce dont on parle ici.Dame Jouanne a écrit:
Pas encore, mais c'est un projet de lecture. Je l'ai par contre entendu sur le sujet et je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement.
Un classique du management : favoriser les porteurs de la schlague pour leur donner du coeur au ventre et effacer d'éventuels scrupules. Même très bien payés, ils coûtent moins cher que la masse sur laquelle on peut économiser. Avec la loi permettant de recruter des contractuels aux poses de direction, j'ai peut qu'ils n'aillent chercher des trouducs formés au management brutal dans la grande distribution par exemple, pour assurer temporairement - contre grasses rémunérations- le ménage.gauvain31 a écrit:
il n'y a pas que ça.... le part de la masse salariale dédiée aux non-enseignants dans l’Éducation Nationale est très importante. Je pense qu'il y a aussi la volonté d'imposer des managers puissants avec de très fortes indemnités pour accompagner des réformes qu'ils savent iniques qui sont contestées à la base. Mater la contestation suppose aussi d'investir de grosses sommes dans des processus coercitifs.
Avec la mise en place depuis janvier dernier de la rupture conventionnelle pour les fonctionnaires, le processus de France Télécomisation de l'Education Nationale est désormais prêt.... le rouleau compresseur va arriver... ou pas si on se bouge les fesses... (Marre aussi de voir les mêmes têtes dans les cortèges )
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- ArminGNiveau 4
JM Blanquer 06/01/2020
JM Blanquer 10/01/2020
JM Blanquer 16/01/2020
JM Blanquer 23/01/2020
Nous sommes à l’aube d’une revalorisation historique des rémunérations des professeurs et des personnels de l’Éducation nationale.
JM Blanquer 10/01/2020
Les pensions de retraite des professeurs ne baisseront pas.
Afin de maintenir leur niveau, des revalorisations seront engagées dès 2021.
JM Blanquer 16/01/2020
Rémunération des enseignants : "Augmentations importantes dès l'année 2021"
JM Blanquer 23/01/2020
À la veille de la mobilisation de certains syndicats d’enseignants, @jmblanquer rappelle qu’aucun professeur ne sera perdant : leur pension de retraite ne diminuera pas avec la future réforme et tous les salaires seront revalorisés.
- micaschisteMonarque
Et depuis le rapport du conseil d'État, JMB a disparu...
Son agenda : Ici
Les plateaux télé ne sont plus au programme.
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- RendashBon génie
Des nouvelles de Marie-Estelle Pech, également ? :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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- Blanquer : il faut augmenter les salaires des enseignants
- Eric Charbonnier (OCDE) : "Il faut augmenter de 30% le salaire des enseignants en education priortaire"
- IFRAP : Les solutions d'Agnès Verdier-Molinié pour l'éducation.
- Martine Aubry veut augmenter le salaire des enseignants.
- Nicolas Sarkozy propose d'augmenter de 30% le temps de travail des enseignants et leur salaire.
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