- pseudo-intelloSage
Lire de l'Ovide de si bon matin, que c'est agréable !
- DesolationRowEmpereur
Ou alors, si on est d'humeur non laïque : non enim quod uolo, hoc ago ; sed quod odi, illud facio.
- lene75Prophète
pseudo-intello a écrit:Il n'y a même pas une seule étude qui montre qu'un enfant écarté des écrans aura du mal à s’approprier les outils numériques.
Et si tel était le cas, nous serions mal placés pour leur apprendre quoi que ce soit, puisque notre génération est justement celle qui a été écartée de tous les écrans modernes (autres que télé et Game boy, en gros) pendant son enfance. Nous devrions donc avoir du mal à nous approprier les outils numériques. Mais justement, notre génération, qui n'en avait pas pendant son enfance, ou uniquement des outils rudimentaires, fait un usage massif du numérique, aussi bien privé que professionnel.
En revanche beaucoup de gens ne savent pas programmer, etc., mais les outils numériques que nous proposons aux enfants sont justement conçus pour masquer le côté informatique, voire pour le rendre inaccessible y compris à des gens qui s'y connaissent un peu. Ma région équipe les lycéens de tablettes : même un élève qui le voudrait ne pourrait pas mettre les mains dans le cambouis ! Et pendant ce temps, on nous fournit des logiciels programmés avec les pieds pour bosser !
Nous faisons à l'inverse partie de la génération pour laquelle on a promis que les télés dans toutes les salles allaient révolutionner l'enseignement. Il fallait absolument que chaque salle soit équipée de sa télé et de son magnétoscope. Ça a été un énorme flop.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- DesolationRowEmpereur
A vrai dire je me moque éperdument des études scientifiques. Il suffit de regarder les adultes dans le métro, les adolescents dans la rue, certains enfants dans le parc devant l'école, pour tirer une conclusion qui me suffit très largement : les écrans rendent débiles. Que des demi-habiles continuent à se cacher en prétendant qu'on n'est pas sûrs que la corrélation cache une causalité, c'est leur problème, au fond ils n'ont juste pas envie de s'avouer que ça leur convient très bien de fabriquer des débiles. Ce n'est pas très scientifique comme attitude, mais il est clair que mon travail est de préserver au maximum mes enfants de ces poisons.
- ZagaraGuide spirituel
Soit dit en passant, on arrivait très bien à déployer des politiques publiques efficaces et ciblées avant qu'elles doivent s'appuyer sur des statistiques et des "une étude américaine dit que".
- glucheNiveau 10
Bon courage!DesolationRow a écrit:mon travail est de préserver au maximum mes enfants de ces poisons.
- celitianSage
+1 c'est plus facile en classe qu'à la maison avec mes 2 ados...gluche a écrit:Bon courage!DesolationRow a écrit:mon travail est de préserver au maximum mes enfants de ces poisons.
- ZagaraGuide spirituel
Ou alors : canaliser l'attrait pour les écrans vers une plus-value technique. Par exemple, si le seul PC auquel un gamin a accès tourne sous DOS, que son principal logiciel est un interpréteur basic, et qu'il a Lynx comme navigateur web, fatalement il va pexer en informatique.
- LeclochardEmpereur
DesolationRow a écrit:A vrai dire je me moque éperdument des études scientifiques. Il suffit de regarder les adultes dans le métro, les adolescents dans la rue, certains enfants dans le parc devant l'école, pour tirer une conclusion qui me suffit très largement : les écrans rendent débiles. Que des demi-habiles continuent à se cacher en prétendant qu'on n'est pas sûrs que la corrélation cache une causalité, c'est leur problème, au fond ils n'ont juste pas envie de s'avouer que ça leur convient très bien de fabriquer des débiles. Ce n'est pas très scientifique comme attitude, mais il est clair que mon travail est de préserver au maximum mes enfants de ces poisons.
Malheureusement, les seuls que tu pourras préserver, ce sont tes enfants. Les autres sont contaminés bien avant avant le collège. Tu ne pourras que constater les dégâts. Dire qu'à une époque, on avait peur de la télé qui devait "crétiniser"...
Voilà une émission qui évoque le sujet:
https://www.franceinter.fr/parentalite/ecrans-ecartez-les-enfants
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- VolubilysGrand sage
C'est marrant sur twitter, en réaction à cet article, les pro écrans nous font tout un laïus sur l'usage pédagogique des écrans en classe que c'est trop trop bien, ils oublient quand même que l'usage majoritaire des écrans par les ados c'est regarder des émissions débiles à la télé et des vidéos stupides sur youtube et un usage intensif des réseaux sociaux... C'est quand même incroyable les œillères qu'ils ont.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- VolubilysGrand sage
tâche impossible en dehors de nos enfants (et même là il faut batailler ferme et être très vigilant) vu que l'intoxication se fait sur le temps privé. Pour nos élèves, on peut uniquement leur faire la morale mais on n'a en réalité aucun pouvoir dessus.DesolationRow a écrit:mon travail est de préserver au maximum mes enfants de ces poisons.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Elle aimeExpert
DesolationRow a écrit:A vrai dire je me moque éperdument des études scientifiques. Il suffit de regarder les adultes dans le métro, les adolescents dans la rue, certains enfants dans le parc devant l'école, pour tirer une conclusion qui me suffit très largement : les écrans rendent débiles.
Et cruels. Non, indifférents.
Solitude hier au parc. A la fin d'une promenade avec mes deux aînés (recherche de feuilles d'automne, plumes et autres trésors...), arrêt à un petit parc. Un garçon de 9-10 ans joue seul, "surveillé" par son grand frère adolescent et un ami, yeux rivés sur un écran. Le garçon tente de jouer mais tout seul, ce n'est pas drôle. Va à plusieurs reprises vers son frère, en attente. Rien. Tristesse du petit qui me regarde, me dit bonjour, me regarde dans les yeux à plusieurs reprises. Je ne sais pas quoi faire. Mes deux enfants jouent ensemble et s'agitent comme des petits diables. Courent dans tous les sens, escaladent, se font des parcours d'aventure. Le silence humain en face est effrayant, j'entends les sons du téléphone. Proposer à mes enfants de jouer avec le garçon. Peur de le blesser, de le vexer. Ils sont trop petits pour lui (5 et 7 ans).
Après une vingtaine de minutes, se colle à son tour à l'écran. Aucun regard échangé avec son frère.
_________________
"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- CassiusNiveau 6
Elle aime a écrit:DesolationRow a écrit:A vrai dire je me moque éperdument des études scientifiques. Il suffit de regarder les adultes dans le métro, les adolescents dans la rue, certains enfants dans le parc devant l'école, pour tirer une conclusion qui me suffit très largement : les écrans rendent débiles.
Et cruels. Non, indifférents.
Solitude hier au parc. A la fin d'une promenade avec mes deux aînés (recherche de feuilles d'automne, plumes et autres trésors...), arrêt à un petit parc. Un garçon de 9-10 ans joue seul, "surveillé" par son grand frère adolescent et un ami, yeux rivés sur un écran. Le garçon tente de jouer mais tout seul, ce n'est pas drôle. Va à plusieurs reprises vers son frère, en attente. Rien. Tristesse du petit qui me regarde, me dit bonjour, me regarde dans les yeux à plusieurs reprises. Je ne sais pas quoi faire. Mes deux enfants jouent ensemble et s'agitent comme des petits diables. Courent dans tous les sens, escaladent, se font des parcours d'aventure. Le silence humain en face est effrayant, j'entends les sons du téléphone. Proposer à mes enfants de jouer avec le garçon. Peur de le blesser, de le vexer. Ils sont trop petits pour lui (5 et 7 ans).
Après une vingtaine de minutes, se colle à son tour à l'écran. Aucun regard échangé avec son frère.
Affreux!
- amalricuNeoprof expérimenté
Le pire est de voir les diners entre "amoureux" au restaurant quand les deux sont rivés sur leurs écrans respectifs....Autant rester chez soi.
- AscagneGrand sage
@Zagara : Certes, mais ton exemple va assez loin (c'est fait exprès, je sais).
Aujourd'hui, on n'a plus besoin dans la grande majorité des cas de s'y connaître un peu en informatique, du côté technique, pour utiliser l'ordinateur ou encore pour gérer un blog, un site internet, un forum. Ce n'était pas encore le cas quand j'étais adolescent : il fallait forcément connaître un peu de hmtl, de php, de css, et ne pas être complètement désemparé face à une commande MySQL, si on voulait mettre en ligne quelque chose, modifier et mettre à jour les scripts, bref, tout un aspect qui est devenu automatique aujourd'hui. J'avoue mon vice, je fais partie des gens un peu bizarres qui trouvent insupportable l'éditeur WYSIWYG qui est apparu il y a quelques années sur Wikipédia (certes, ça fait longtemps que je n'y contribue plus activement)... Je ne détestais pas, loin de là, l'obligation de lire un peu de code php pour modifier mon forum et mon site, dans le temps.
Je me demande comment les parents gèrent l'utilisation du numérique par les petits. J'imagine que très vite, le problème, c'est que même un contrôle poussé à la maison vient s'opposer aux pratiques différentes des familles des amis des garnements...
Aujourd'hui, on n'a plus besoin dans la grande majorité des cas de s'y connaître un peu en informatique, du côté technique, pour utiliser l'ordinateur ou encore pour gérer un blog, un site internet, un forum. Ce n'était pas encore le cas quand j'étais adolescent : il fallait forcément connaître un peu de hmtl, de php, de css, et ne pas être complètement désemparé face à une commande MySQL, si on voulait mettre en ligne quelque chose, modifier et mettre à jour les scripts, bref, tout un aspect qui est devenu automatique aujourd'hui. J'avoue mon vice, je fais partie des gens un peu bizarres qui trouvent insupportable l'éditeur WYSIWYG qui est apparu il y a quelques années sur Wikipédia (certes, ça fait longtemps que je n'y contribue plus activement)... Je ne détestais pas, loin de là, l'obligation de lire un peu de code php pour modifier mon forum et mon site, dans le temps.
Je me demande comment les parents gèrent l'utilisation du numérique par les petits. J'imagine que très vite, le problème, c'est que même un contrôle poussé à la maison vient s'opposer aux pratiques différentes des familles des amis des garnements...
- Volo'Neoprof expérimenté
Volubilys a écrit:C'est marrant sur twitter, en réaction à cet article, les pro écrans nous font tout un laïus sur l'usage pédagogique des écrans en classe que c'est trop trop bien, ils oublient quand même que l'usage majoritaire des écrans par les ados c'est regarder des émissions débiles à la télé et des vidéos stupides sur youtube et un usage intensif des réseaux sociaux... C'est quand même incroyable les œillères qu'ils ont.
Les oeillères de l'argent sont grandes. C'est une telle rentrée d'argent.
- gregwbNiveau 6
Je ne vais pas répondre à chaque message qui m'est adressé, ce serait trop long (et il y aurait tellement à dire sur certaines remarques et analogies qui, à mon avis, n'ont rien à faire ici et ne grandissent personne)
On me demande des sources, des opinions étayés. On me dit qu'il y a consensus sur la question.
Je m'appuie donc sur une tribune du Guardian signée par des personnes qui me semblent tout à fait compétentes en 2017 qui insistent pour demander des études supplémentaires sur les effets des écrans car ils ne sont pas certains des effets
Voir ce lien
Egalement ... mais c'est un peu plus ancien (2014) une étude sur le jeu vidéo et l'enfance qui conclut ainsi (l'enquête PELLEAS)
En lisant quelques articles, j'étais aussi tombé sur une thèse en médecine générale de 2018 de Juliette Lédée à Toulouse qui disait dans sa conclusion
Je ne voulais pas reprendre les références à Houdé ou Tisseron, mais on peut quand même évoque "l'enfant et les écrans" de 2013
Je peux aussi vous inviter à prendre connaissance des travaux de Jeff Hancock de l'université de Stanford qui a fait une méta-analyse de 226 études portant sur 275 000 personnes ainsi que le travail d'Amy Orben et celui de Andrew K. Przybylski
un résumé ici en anglais
A la limite du hors-sujet, j'ai aussi été intéressé par la lecture du travail de Claire Balleys sur la question du genre dans les réseaux sociaux pour les adolescents qui montrent comment les nouveaux usages ont modifié le rapport au genre et au groupe (mais en fait pas tant que ça)...
Une bonne partie de tout cela (ainsi que d'autres choses) peut être résumé par cet article de l'express
Donc pour résumer. Je ne suis pas un défenseur acharné des écrans, je m'en méfie. Je n'aime pas l'usage qui en est fait actuellement pas les jeunes générations (mais pas seulement). Je pense, cependant, qu'il y a un énorme défi à relever sur l'usage de ces nouvelles technologies qui pourrait amener un bénéfice dans le futur et pour cela je me base sur quelques unes des sources cités au dessus et un optimisme que certains qualifieront de béat voire de niais mais que je ne suis pas mécontent d'avoir. (mais il n'y a que moi qui ait le droit de m'insulter)
On me demande des sources, des opinions étayés. On me dit qu'il y a consensus sur la question.
Je m'appuie donc sur une tribune du Guardian signée par des personnes qui me semblent tout à fait compétentes en 2017 qui insistent pour demander des études supplémentaires sur les effets des écrans car ils ne sont pas certains des effets
Voir ce lien
Egalement ... mais c'est un peu plus ancien (2014) une étude sur le jeu vidéo et l'enfance qui conclut ainsi (l'enquête PELLEAS)
Ces observations montrent cependant que la pratique des jeux vidéo n’a pas nécessairement un effet délétère : si 14 % des joueurs hebdomadaires peuvent être considérés comme problématiques, à l’inverse, ceux qui en ont un usage strictement ludique sont les plus nombreux.
Il faut donc éviter de « pathologiser » la pratique du jeu vidéo, qui ne constitue pas, en soi, un comportement problématique à l’adolescence. L’activité de
jeu comporte des bienfaits incontestés et la pratique du jeu vidéo, en contribuant à alimenter, voire stimuler, les échanges avec les pairs, constitue une
forme de sociabilité, même si celle-ci reste le plus souvent marquée par la faiblesse de l’engagement affectif, du fait du confinement de la relation sociale
dans l’univers du jeu [23]. Il ne s’agit donc pas de diaboliser le jeu vidéo chez l’adolescent, ce qui risquerait de surcroît d’altérer les liens parents-enfant et
son développement [24], mais bien de relever que, pour certains adolescents en situation de vulnérabilité psychique, un excès d’activités vidéo-ludiques
peut engendrer isolement et retrait social. L’enquête PELLEAS illustre en outre que la pratique problématique du jeu vidéo apparaît le plus souvent liée à
un défaut de surveillance et de sollicitude parentales.
En lisant quelques articles, j'étais aussi tombé sur une thèse en médecine générale de 2018 de Juliette Lédée à Toulouse qui disait dans sa conclusion
Elle étudiait surtout les effets des écrans sur le sommeilCe n’est pas la technologie en soi qui est nocive, mais les excès liés a celle-ci. C’est indubitablement l’utilisation à outrance des écrans et la passivité dans laquelle ils enferment les enfants qui représentent un réel danger
Je ne voulais pas reprendre les références à Houdé ou Tisseron, mais on peut quand même évoque "l'enfant et les écrans" de 2013
Je peux aussi vous inviter à prendre connaissance des travaux de Jeff Hancock de l'université de Stanford qui a fait une méta-analyse de 226 études portant sur 275 000 personnes ainsi que le travail d'Amy Orben et celui de Andrew K. Przybylski
un résumé ici en anglais
A la limite du hors-sujet, j'ai aussi été intéressé par la lecture du travail de Claire Balleys sur la question du genre dans les réseaux sociaux pour les adolescents qui montrent comment les nouveaux usages ont modifié le rapport au genre et au groupe (mais en fait pas tant que ça)...
Une bonne partie de tout cela (ainsi que d'autres choses) peut être résumé par cet article de l'express
Donc pour résumer. Je ne suis pas un défenseur acharné des écrans, je m'en méfie. Je n'aime pas l'usage qui en est fait actuellement pas les jeunes générations (mais pas seulement). Je pense, cependant, qu'il y a un énorme défi à relever sur l'usage de ces nouvelles technologies qui pourrait amener un bénéfice dans le futur et pour cela je me base sur quelques unes des sources cités au dessus et un optimisme que certains qualifieront de béat voire de niais mais que je ne suis pas mécontent d'avoir. (mais il n'y a que moi qui ait le droit de m'insulter)
- lene75Prophète
Ces articles sont loin d'être d'un optimisme béat. Ils ne disent rien de plus que tout le monde : les écrans, à faible dose, peuvent avoir un intérêt (et encore l'article sur les jeux vidéos est très réservé). Sauf que l'usage qui en est actuellement fait est excessif et donc il faut relire ces articles dans le cas d'un usage excessif, et là ils ne les défendent plus. Personne, évidemment, n'irait dire, par exemple, qu'il faut totalement abandonner internet... surtout pas sur un forum en ligne...
J'ajouterais qu'à l'EN on utilise déjà des écrans d'une façon plus ou moins modérée, et que le tournant qu'on veut nous faire franchir est celui du tout écran, largement excessif. Le gamin à qui on donne une tablette et des manuels numériques, et à qui on dit d'aller consulter ses devoirs sur Pronote, c'est toute la journée à l'école + la soirée pour les devoirs + son usage récréatif qui risque d'être augmenté par la présence de ladite tablette dans sa chambre avec l'excuse des devoirs là où les parents avaient parfois obtenu que les écrans, ce soit dans le salon et à des heures limitées.
Par ailleurs, même avec un usage limité, je suis effarée que des élèves puissent me demander de marquer les devoirs sur Pronote au moment même où je suis en train de les leur donner (et de les leur expliquer), ou, pire, quand je leur reproche de ne pas écouter en classe, me répondent : « vous n'avez qu'à mettre votre cours sur Pronote comme les autres profs ». Il ne manquerait plus qu'on me demande d'assurer une aide en ligne pour les élèves qui, n'ayant rien écouté en classe, ne comprendraient rien - forcément - au cours que j'ai mis sur Pronote.
J'ajouterais qu'à l'EN on utilise déjà des écrans d'une façon plus ou moins modérée, et que le tournant qu'on veut nous faire franchir est celui du tout écran, largement excessif. Le gamin à qui on donne une tablette et des manuels numériques, et à qui on dit d'aller consulter ses devoirs sur Pronote, c'est toute la journée à l'école + la soirée pour les devoirs + son usage récréatif qui risque d'être augmenté par la présence de ladite tablette dans sa chambre avec l'excuse des devoirs là où les parents avaient parfois obtenu que les écrans, ce soit dans le salon et à des heures limitées.
Par ailleurs, même avec un usage limité, je suis effarée que des élèves puissent me demander de marquer les devoirs sur Pronote au moment même où je suis en train de les leur donner (et de les leur expliquer), ou, pire, quand je leur reproche de ne pas écouter en classe, me répondent : « vous n'avez qu'à mettre votre cours sur Pronote comme les autres profs ». Il ne manquerait plus qu'on me demande d'assurer une aide en ligne pour les élèves qui, n'ayant rien écouté en classe, ne comprendraient rien - forcément - au cours que j'ai mis sur Pronote.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- mathmaxExpert spécialisé
Sur les jeux vidéo, un peu HS : un jour j'ai expliqué à un éducateur que les mathématiques avaient pour moi quelque chose de « thérapeutique », me donnant un monde rassurant avec des règles stables et où je pouvais évoluer à ma guise avec à la fois liberté et sécurité. Il m'a dit que les jeux vidéo jouaient ce rôle pour certains adolescents.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- amalricuNeoprof expérimenté
Marquer les devoirs sur Pronote est la moindre des choses. Je m'étonne que des professeurs en soient outrés. Dans le lycée de mon fils, la moitié des enseignants ne remplissaient RIEN de septembre à juin. C'est utile pourtant pour bien des parents qui suivent la scolarité des mineurs dont ils ont la responsabilité éducative.
Après le contenu du cours, faut pas pousser non plus il est vrai.
Après le contenu du cours, faut pas pousser non plus il est vrai.
- Volo'Neoprof expérimenté
Plusieurs d'entre nous sur la discussions sommes d'accord, il me semble en lisant les messages, que le numérique peut être un outil intéressant. Le problème que je relève de mon côté est l'absence d'utilisation comme outil mais bien comme un objet récréatif. Il n'y a plus tant de création de contenu mais une attitude passive de consommation face au numérique. L'utilisation se limite énormément aux vidéos sur différentes plateformes et aux réseaux sociaux (qui ont été très critiqués dans les années 2010).
Je ne suis pas d'accord avec ce passage. Dans la somme de Desmurget, il apparaît qu'un temps de 15 minutes d'exposition aux écrans chez les plus jeunes enfants a des effets sur le développement cognitif. S'ils appellent à des études plus développées, elles existent déjà, dont des méta-analyses. Je ne te donne pas de source parce que cela sort de Desmurget et il y a bien trop de sources bibliographiques, néanmoins si nécessaire je peux m'y replonger dedans.
Quant à l'enquête PELLEAS, le début de la citation que tu proposes me pose problème :
L'enquête semble pointer le fait que les jeux sont nocifs pour les joueurs qui ont déjà des problèmes de socialisation et autres. Néanmoins, ils ne pointent pas les conséquences sur les jeunes lambdas qui jouent. Certaines études (pointées encore par Desmurget) ont pointé du doigt la baisse des résultats scolaires, notamment, à cause des jeux vidéos. Ces derniers créeraient, par ailleurs, une forme de sociabilité entre joueurs qui n'est que peu réinvestie au quotidien dans les relations sociales.
Quant à la conclusion de Juliette Lédée, certes l'utilisation intensive est nocive. Cependant quant on voit que les écrans, même à petite dose, troublent l'entrée dans le sommeil, je me questionne. La petite vidéo pour s'endormir que pratiquent certains enfants pour la sieste ou pour la nuit est problématique.
Il y a, j'ai l'impression, une grande omerta sur les conséquences des jeux vidéos aujourd'hui parce qu'ils représentent une grande rentrée d'argent. L'économie dicte ce monde, peu importe la santé de ses utilisateurs.
J'ai connu les élèves "mais monsieur vous le mettez sur Pronote". On en avait déjà parlé sur un autre fil. Ils ne sont plus dans l'instant présent. Ils veulent simplement partir vite du cours pour aller vaquer à leurs occupations. Après je marque les devoirs le soir, les parents qui consultent Pronote peuvent ainsi suivre.
The Guardian a écrit:While we agree that the wellbeing of children is a crucial issue and that the impact of screen-based lifestyles demands serious investigation, the message that many parents will hear is that screens are inherently harmful. This is simply not supported by solid research and evidence. Furthermore, the concept of “screen time” itself is simplistic and arguably meaningless, and the focus on the amount of screen use is unhelpful. There is little evidence looking at the impact of the context of screen use, and the content that children encounter when using digital technologies – factors that may have a much greater impact than sheer quantity alone.
Je ne suis pas d'accord avec ce passage. Dans la somme de Desmurget, il apparaît qu'un temps de 15 minutes d'exposition aux écrans chez les plus jeunes enfants a des effets sur le développement cognitif. S'ils appellent à des études plus développées, elles existent déjà, dont des méta-analyses. Je ne te donne pas de source parce que cela sort de Desmurget et il y a bien trop de sources bibliographiques, néanmoins si nécessaire je peux m'y replonger dedans.
Quant à l'enquête PELLEAS, le début de la citation que tu proposes me pose problème :
Comment définir un joueur d'un joueur à simple usage ludique ? J'avoue ici que j'ai un problème de définition. Quelle est la différence ?Ces observations montrent cependant que la pratique des jeux vidéo n’a pas nécessairement un effet délétère : si 14 % des joueurs hebdomadaires peuvent être considérés comme problématiques, à l’inverse, ceux qui en ont un usage strictement ludique sont les plus nombreux.
L'enquête semble pointer le fait que les jeux sont nocifs pour les joueurs qui ont déjà des problèmes de socialisation et autres. Néanmoins, ils ne pointent pas les conséquences sur les jeunes lambdas qui jouent. Certaines études (pointées encore par Desmurget) ont pointé du doigt la baisse des résultats scolaires, notamment, à cause des jeux vidéos. Ces derniers créeraient, par ailleurs, une forme de sociabilité entre joueurs qui n'est que peu réinvestie au quotidien dans les relations sociales.
Quant à la conclusion de Juliette Lédée, certes l'utilisation intensive est nocive. Cependant quant on voit que les écrans, même à petite dose, troublent l'entrée dans le sommeil, je me questionne. La petite vidéo pour s'endormir que pratiquent certains enfants pour la sieste ou pour la nuit est problématique.
Il y a, j'ai l'impression, une grande omerta sur les conséquences des jeux vidéos aujourd'hui parce qu'ils représentent une grande rentrée d'argent. L'économie dicte ce monde, peu importe la santé de ses utilisateurs.
lene75 a écrit:Par ailleurs, même avec un usage limité, je suis effarée que des élèves puissent me demander de marquer les devoirs sur Pronote au moment même où je suis en train de les leur donner (et de les leur expliquer), ou, pire, quand je leur reproche de ne pas écouter en classe, me répondent : « vous n'avez qu'à mettre votre cours sur Pronote comme les autres profs ». Il ne manquerait plus qu'on me demande d'assurer une aide en ligne pour les élèves qui, n'ayant rien écouté en classe, ne comprendraient rien - forcément - au cours que j'ai mis sur Pronote.
J'ai connu les élèves "mais monsieur vous le mettez sur Pronote". On en avait déjà parlé sur un autre fil. Ils ne sont plus dans l'instant présent. Ils veulent simplement partir vite du cours pour aller vaquer à leurs occupations. Après je marque les devoirs le soir, les parents qui consultent Pronote peuvent ainsi suivre.
- lene75Prophète
amalricu a écrit:Marquer les devoirs sur Pronote est la moindre des choses. Je m'étonne que des professeurs en soient outrés. Dans le lycée de mon fils, la moitié des enseignants ne remplissaient RIEN de septembre à juin. C'est utile pourtant pour bien des parents qui suivent la scolarité des mineurs dont ils ont la responsabilité éducative.
En l'occurrence ce n'est pas ce qui est en question, même si ça s'oppose à beaucoup de mes principes, je le fais (bien que bon nombre de mes élèves soient majeurs, mais ce n'est pas la question) et avec un peu de chance, si l'administration ne bidoulle pas les edt entre temps, ça ne disparaît pas. Ce qui me dérange c'est que des élèves se croient autorisés à ne plus noter les devoirs sur leur agenda au moment où je les donne et à ne pas écouter les explications qui vont avec parce qu'il sera bien temps d'aller voir sur Pronote plus tard. Et bien sûr ce sont les mêmes qui reviennent au cours suivant en n'ayant pas fait leurs devoirs parce qu'ils n'ont pas compris ce qu'il fallait faire. Ça encourage juste la paresse et la passivité.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- mathmaxExpert spécialisé
amalricu a écrit:Marquer les devoirs sur Pronote est la moindre des choses. Je m'étonne que des professeurs en soient outrés. Dans le lycée de mon fils, la moitié des enseignants ne remplissaient RIEN de septembre à juin. C'est utile pourtant pour bien des parents qui suivent la scolarité des mineurs dont ils ont la responsabilité éducative.
Après le contenu du cours, faut pas pousser non plus il est vrai.
Je pense que ces parents arrivent à obtenir de leur enfant des cahiers de cours et de textes à peu près à jour.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- OlympiasProphète
J'essaie de remplir Pronote en temps réel mais je sais que certains élèves ne le consultent jamais donc j'exige qu'ils notent le travail à faire dans un agenda.
- tchanq'Neoprof expérimenté
+1lene75 a écrit:amalricu a écrit:Marquer les devoirs sur Pronote est la moindre des choses. Je m'étonne que des professeurs en soient outrés. Dans le lycée de mon fils, la moitié des enseignants ne remplissaient RIEN de septembre à juin. C'est utile pourtant pour bien des parents qui suivent la scolarité des mineurs dont ils ont la responsabilité éducative.
En l'occurrence ce n'est pas ce qui est en question, même si ça s'oppose à beaucoup de mes principes, je le fais (bien que bon nombre de mes élèves soient majeurs, mais ce n'est pas la question) et avec un peu de chance, si l'administration ne bidoulle pas les edt entre temps, ça ne disparaît pas. Ce qui me dérange c'est que des élèves se croient autorisés à ne plus noter les devoirs sur leur agenda au moment où je les donne et à ne pas écouter les explications qui vont avec parce qu'il sera bien temps d'aller voir sur Pronote plus tard. Et bien sûr ce sont les mêmes qui reviennent au cours suivant en n'ayant pas fait leurs devoirs parce qu'ils n'ont pas compris ce qu'il fallait faire. Ça encourage juste la paresse et la passivité.
Pronote a beaucoup de bugs. Je donne un mot aux parents en début d'année (et je préviens mes BTS qui sont presque tous majeurs) que Pronote ne remplace pas le cahier de texte et qu'il n'est pas recevable de me reprocher une punition / un zéro pour travail non fait / etc... parce que 1/ je n'ai pas pu avoir accès à Pronote parce que ça ne fonctionnait pas quand j'ai voulu rentrer les éléments 2/ils n'y avaient pas accès quelle qu'en soit la raison (panne internet, bug, autre). Nombreux sont ceux qui vont tenter mais, comme je suis inflexible, tout le monde retrouve son cahier de texte / agenda assez rapidement. Et je refuse que l'on prenne le mémo de son téléphone pour noter les devoirs: "Mais Madame, je lui programme des rappels pour chaque DS"
Je suis très vieille école mais pour moi noter des devoirs et s'en souvenir fait partie du processus d'apprentissage.
_________________
Failure is not an option
- Il faut expérimenter à grande échelle la libre orientation des élèves en fin de 3e "car nous ne sommes pas capables d'en mesurer toutes les conséquences" (+ libre orientation en fin de 2nde !)
- Ne pas se présenter à l'oral de l'EAF entraine-t-il une note éliminatoire?
- Le rectorat de Caen admet que la réforme entraîne une diminution de moyens
- Combien de profs (PE) en plus pour qu'il y ait en moyenne 20 enfants par classe ? 73 000
- Archives du retraité Michel Delord : problèmes, cours, formation ...
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum