- chat fraiseNiveau 2
Rendash a écrit:
C'est vrai, à ceci près que l'expression "problème d'autorité" ou "problème de gestion de classe" a sans doute été inventée par les planqués qui ont prétendu en faire une "science" sans plus guère avoir d'élèves devant eux. C'est une façon plus ou moins subtile d'en faire porter la responsabilité aux enseignants, tandis que le banal terme de "chahut" tend à laisser croire que les apprenants sont en partie responsables du merdier ambiant
Ah bah c'est littéralement ce qu'on nous a dit à l'INSPE.
Si ça chahute, si ça bavarde, si c'est le bazar dans nos classes... Il faut nous remettre en question, c'est que "quelque chose ne va pas dans votre manière d'enseigner", c'est trop difficile ou trop facile pour les élèves, pas assez intéressant, le rythme est mauvais...
- YouNiveau 5
Bonjour, je suis au lycée cette année seconde au BTS. Je compte appliquer les mêmes règles d'entrée en classe dont j'ai l'habitude. Rangement deux par deux dev ant la porte, salutation puis se mettre debout et attendre mon autorisation pour s'assoir. Les collègues ne procedent pas ainsi. Pour moi c'est important.
- BaldredSage
You a écrit:Bonjour, je suis au lycée cette année seconde au BTS. Je compte appliquer les mêmes règles d'entrée en classe dont j'ai l'habitude. Rangement deux par deux dev ant la porte, salutation puis se mettre debout et attendre mon autorisation pour s'assoir. Les collègues ne procedent pas ainsi. Pour moi c'est important.
Ce qu'on demande aux élèves est limité par la capacité, variable chez chacun, à exercer son autorité.
Il faut être sur d'avoir assez d'autorité (ou ne pas avoir une opposition trop forte)pour obtenir ce qu'on veut, au risque d'une mise en cause de cette autorité, toujours douloureuse. En l'occurrence, tes collègues placent l'utilisation de leur autorité à un autre moment, pour les mêmes objectifs que toi : faire cours.
Fais ce qui parait te convenir.
- ElyasEsprit sacré
Toujours économiser son autorité pour l'imposer dans les situations les plus importantes et non pas sur les détails.
- ylmExpert spécialisé
Imposer avant même le début du cours un cadre aussi rigide, militaire, à mon avis c'est contre-productif, ça ne laisse plus aucune marge de manœuvre derrière, plus aucun espace pour instaurer avec les élèves un cadre dans lequel on peut s'exprimer les uns et les autres, prof et élèves, avec plaisir et dans la bonne humeur.You a écrit:Bonjour, je suis au lycée cette année seconde au BTS. Je compte appliquer les mêmes règles d'entrée en classe dont j'ai l'habitude. Rangement deux par deux dev ant la porte, salutation puis se mettre debout et attendre mon autorisation pour s'assoir. Les collègues ne procedent pas ainsi. Pour moi c'est important.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Elyas a écrit:Toujours économiser son autorité pour l'imposer dans les situations les plus importantes et non pas sur les détails.
Absolument. Je suis d'ailleurs pour ma part convaincu que l'autorité, c'est moins quelque chose que l'on impose que quelque chose que les élèves nous accordent. Je le prends un peu comme un synonyme de confiance. Si les élèves perçoivent clairement que le cadre que l'enseignant a créé et les méthodes qu'il emploie leur permettent d'acquérir des connaissances (dont ils comprennent l'intérêt, ou du moins l'utilité) et de progresser, alors ils accorderont à l'enseignant la possibilité d'exercer son autorité. Dans le cas où cette condition n'est pas réalisée, l'enseignant peut tout au plus instaurer un fonctionnement coercitif appuyé sur le contrôle et la menace de la punition, mais rien qui corresponde à l'exercice d'une autorité véritable.
ylm a écrit:Imposer avant même le début du cours un cadre aussi rigide, militaire, à mon avis c'est contre-productif, ça ne laisse plus aucune marge de manœuvre derrière, plus aucun espace pour instaurer avec les élèves un cadre dans lequel on peut s'exprimer les uns et les autres, prof et élèves, avec plaisir et dans la bonne humeur.You a écrit:Bonjour, je suis au lycée cette année seconde au BTS. Je compte appliquer les mêmes règles d'entrée en classe dont j'ai l'habitude. Rangement deux par deux dev ant la porte, salutation puis se mettre debout et attendre mon autorisation pour s'assoir. Les collègues ne procedent pas ainsi. Pour moi c'est important.
Oui, contre-productif aussi parce que des lycéens peuvent (à juste titre à mon avis) percevoir ce cadre rigide comme infantilisant, mais encore parce que le fait de vouloir imposer un tel cadre envoie en réalité un message subliminal qui sera cependant perçu sans peine par les élèves: "j'ai peur de vous".
- YouNiveau 5
Habituer les élèves à des règles de respect ne peut pas être qualifié comme rigide et militaire. Dans certains établissements les élèves se rangent , rentrent en classe s'assoient et sortent leurs affaires rapidement. Ils n'ont pas besoin éventuellement qu'on soit exigent. Dans d'autres situations, c'est dans l'intérêt des élèves qu'il est préférable que le moment d'entrée en classe doit être bien géré. Certains élèves, " je ne généralise pas ", n'ont malheureusement pas la chance d'avoir dans leur vie extrascolaire assez de bon pour repères pouvant leur transmettre les valeurs de respect : ils peuvent rentrer en classe dans l'ordre dispersé, faire du bruit en s'installant ,venir sans leurs affaires. Je pense que les faire rentrer en classe dans l'ordre et en les saluant chacun, ne peut être que valorisant pour tous les élèves.
- JennyMédiateur
Les saluer en arrivant de manière individuelle, on est d'accord. Mettre des étudiants en rang deux par deux, c'est surprenant. Mais tu fais comme tu veux.
- Croissant59Niveau 5
Je suis d'accord. Ce sont quand même des étudiants majeurs. Se ranger 2 par 2 je ne le demanderais pas à des lycéens, je leur demande de rentrer dans le calme et d'être prêts rapidement à se mettre au travail. Je pense qu'ils vont se sentier infantilisés et que ça n'aura pas d'effets positifs sur ta relation avec eux.ylm a écrit:Imposer avant même le début du cours un cadre aussi rigide, militaire, à mon avis c'est contre-productif, ça ne laisse plus aucune marge de manœuvre derrière, plus aucun espace pour instaurer avec les élèves un cadre dans lequel on peut s'exprimer les uns et les autres, prof et élèves, avec plaisir et dans la bonne humeur.You a écrit:Bonjour, je suis au lycée cette année seconde au BTS. Je compte appliquer les mêmes règles d'entrée en classe dont j'ai l'habitude. Rangement deux par deux dev ant la porte, salutation puis se mettre debout et attendre mon autorisation pour s'assoir. Les collègues ne procedent pas ainsi. Pour moi c'est important.
- YouNiveau 5
Oui je pense que je vais me limiter aux élèves de la classe de seconde. Tout à fait d'accord pas pour les étudiants en BTS.
- ElyasEsprit sacré
You a écrit:Habituer les élèves à des règles de respect ne peut pas être qualifié comme rigide et militaire. Dans certains établissements les élèves se rangent , rentrent en classe s'assoient et sortent leurs affaires rapidement. Ils n'ont pas besoin éventuellement qu'on soit exigent. Dans d'autres situations, c'est dans l'intérêt des élèves qu'il est préférable que le moment d'entrée en classe doit être bien géré. Certains élèves, " je ne généralise pas ", n'ont malheureusement pas la chance d'avoir dans leur vie extrascolaire assez de bon pour repères pouvant leur transmettre les valeurs de respect : ils peuvent rentrer en classe dans l'ordre dispersé, faire du bruit en s'installant ,venir sans leurs affaires. Je pense que les faire rentrer en classe dans l'ordre et en les saluant chacun, ne peut être que valorisant pour tous les élèves.
Si ça te rassure, pas de soucis. L'autorité ne se joue absolument pas sur ce genre de choses. En revanche, méfie-toi si tu dois dépenser ton autorité pour ça. Tu auras épuisé ton quota d'autorité sur les enjeux les plus importants. Il faut imaginer que ton autorité est comme une jauge. Si tu dépenses tout sur des choses inutiles, tu n'auras plus de pression dans ta jauge pour relancer l'autorité. Je ne sais pas si ma métaphore est claire mais on a une réserve limitée d'autorité qui grandit au fil du respect qu'on gagne chez les élèves en plus du respect de base qu'ils nous donnent au début (et cette réserve peut se réduire si on commet des "injustices" ou qu'on plie vers l'autoritarisme).
- Cléopatra2Guide spirituel
Quand j'étais en REP+, on faisait ranger les élèves 2 par 2, ils entraient en silence etc. On le faisait tous et c'était nécessaire pour faire un sas entre la cour et la salle de classe. Quand je suis arrivée au lycée (lycée de secteur de mon collège), je pensais faire pareil en un peu moins rigide. Mais... Il est impossible à une classe de se ranger devant les salles. Physiquement impossible. Alors on fait comme on peut. Tu verras aussi selon la configuration des lieux, qui parfois ne se prête pas du tout à ce qu'on avait imaginé ou même à ce qui serait souhaitable.
- DalvarNiveau 6
Quand j'avais regardé, l'autorité est définie comme la capacité à se faire obéir sans user de violence. Mais est-ce que la menace de violences c'est pas déjà une violence ?
En tout cas à la rentrée j'ai eu une feuille avec marqué ce qu'on peut faire comme sanctions, je suis content parce que avant c'était le flou total.
En tout cas à la rentrée j'ai eu une feuille avec marqué ce qu'on peut faire comme sanctions, je suis content parce que avant c'était le flou total.
- Lowpow29Fidèle du forum
Toute coercition est une violence, l'école sans violence n'existe pas en France.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- DalvarNiveau 6
Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une, même si ils ne sont jamais menacés explicitement le statut du prof leur rappelle les parents et ils ont peur physiquement en quelque sorte. Après au lycée si on a de la chance ils finissent par être assez matures pour consentir d'eux-mêmes à suivre le cours. Le problème c'est les secondes qui sont assez grands pour savoir qu'on ne peut quasiment rien leur faire mais qui ne sont pas assez matures.
Bon toutes ces généralités sont juste basées sur mon expérience de l'année dernière et je vais sûrement changer d'avis prochainement
Bon toutes ces généralités sont juste basées sur mon expérience de l'année dernière et je vais sûrement changer d'avis prochainement
- ylmExpert spécialisé
Si les élèves ont peur on bascule dans quelque chose qui à l'évidence n'est pas souhaitable et qui est à éviter...Dalvar a écrit:Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une, même si ils ne sont jamais menacés explicitement le statut du prof leur rappelle les parents et ils ont peur physiquement en quelque sorte.
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- Fesseur ProGuide spirituel
Oulah !Dalvar a écrit:Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une,
Pas tous déjà.
Et beaucoup sauraient immédiatement en faire ( avec raison ) un scandale, voire n'attendent que ça.
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Pourvu que ça dure...
- BaldredSage
Dalvar a écrit:Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une, même si ils ne sont jamais menacés explicitement le statut du prof leur rappelle les parents et ils ont peur physiquement en quelque sorte. Après au lycée si on a de la chance ils finissent par être assez matures pour consentir d'eux-mêmes à suivre le cours. Le problème c'est les secondes qui sont assez grands pour savoir qu'on ne peut quasiment rien leur faire mais qui ne sont pas assez matures.
Bon toutes ces généralités sont juste basées sur mon expérience de l'année dernière et je vais sûrement changer d'avis prochainement
C'est sans doute une approche très discutable :
D'abord parce que "l'autorité" ne marche pas forcément mieux au collège et au primaire, il est juste plus facile de l'exercer à moindre coût, lequel peut devenir énorme quand un jeune élève pulvérise les tigres de papier que nous sommes.
Ensuite parce que je déconseille fortement de jouer le substitut parental qui pourrait "en mettre une" : Un élève réellement battu ne se tient pas à carreau et reproduira le système de communication qu'il connait, se placer en postion parentale permet simplement de récolter la tempête de .... qu'il convient justement de réserver aux parents. c'est jouer dangereusement avec le feu de bricoler avec ces allumettes-là si près du détonateur.
Tu soulignes le ressort majeur de l'autorité : ils devraient consentir "d'eux-mêmes". Beaucoup le fond, la majorité sans doute, pas ceux qui nous posent problème. Passer une journée à suivre des cours, pour la plupart abstraits, demande une disposition qui est tout sauf naturelle, résultat d'une éducation qui serait un dressage si justement il n'y avait pas ce "consentement" plus ou moins intégré. Nous mesurons tous les jours à quel point l'autorité est un déséquilibre permanent.
- CasparProphète
"Peur de s'en prendre une", "peur physiquement", c'est quand même une façon un peu bizarre de voir les choses à mon sens.
- DalvarNiveau 6
Bah pour ça je réfléchissais à quand j'étais élève, des fois les profs haussaient le ton pour ramener le calme, pour moi si ça ramène le calme c'est que au moins inconsciemment l'élève a peur, et il a appris la peur avec ses parents.
Après moi je n'ai pas de collégiens, et je n'ai jamais haussé le ton, j'ai des premières et terminales coopératifs, et des secondes beaucoup moins mais de temps en temps ils devenaient calmes sans que je puisse l'expliquer.
Après moi je n'ai pas de collégiens, et je n'ai jamais haussé le ton, j'ai des premières et terminales coopératifs, et des secondes beaucoup moins mais de temps en temps ils devenaient calmes sans que je puisse l'expliquer.
- MajuFidèle du forum
Je ne pense vraiment pas que la peur soit la base de l'autorité. Je rejoins ce qui a été dit un peu plus haut, il me semble que la base de l'autorité, c'est une forme de confiance que nous font les élèves, qui repose je crois sur notre crédibilité. Crédibilité en tant qu'enseignant, basée sur sur notre maîtrise de ce que nous leur enseignons. Crédibilité aussi dans le sens où lorsque nous annonçons quelque chose nous le faisons. Un autre élément de cette confiance me semble aussi reposer sur le respect que l'on a pour eux. Avoir une attitude respectueuse à l'égard des élèves me paraît être une base pour exiger d'eux une attitude respectueuse envers nous.Dalvar a écrit:Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une, même si ils ne sont jamais menacés explicitement le statut du prof leur rappelle les parents et ils ont peur physiquement en quelque sorte. Après au lycée si on a de la chance ils finissent par être assez matures pour consentir d'eux-mêmes à suivre le cours. Le problème c'est les secondes qui sont assez grands pour savoir qu'on ne peut quasiment rien leur faire mais qui ne sont pas assez matures.
Bon toutes ces généralités sont juste basées sur mon expérience de l'année dernière et je vais sûrement changer d'avis prochainement
J'ajouterais que le fonctionnement des groupes étant ce qu'il est, il ne me semble pas nécessaire de réussir à obtenir ce consentement dont vous parlez de chacun des élèves. Si on a celui de la classe dans son ensemble, l'élève qui cherchera à défier notre autorité trouvera bien peu d'écho, et cette situation sera moins difficile à gérer pour nous.
- DalvarNiveau 6
Maju a écrit:Je ne pense vraiment pas que la peur soit la base de l'autorité. Je rejoins ce qui a été dit un peu plus haut, il me semble que la base de l'autorité, c'est une forme de confiance que nous font les élèves, qui repose je crois sur notre crédibilité. Crédibilité en tant qu'enseignant, basée sur sur notre maîtrise de ce que nous leur enseignons. Crédibilité aussi dans le sens où lorsque nous annonçons quelque chose nous le faisons. Un autre élément de cette confiance me semble aussi reposer sur le respect que l'on a pour eux. Avoir une attitude respectueuse à l'égard des élèves me paraît être une base pour exiger d'eux une attitude respectueuse envers nous.Dalvar a écrit:Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une, même si ils ne sont jamais menacés explicitement le statut du prof leur rappelle les parents et ils ont peur physiquement en quelque sorte. Après au lycée si on a de la chance ils finissent par être assez matures pour consentir d'eux-mêmes à suivre le cours. Le problème c'est les secondes qui sont assez grands pour savoir qu'on ne peut quasiment rien leur faire mais qui ne sont pas assez matures.
Bon toutes ces généralités sont juste basées sur mon expérience de l'année dernière et je vais sûrement changer d'avis prochainement
J'ajouterais que le fonctionnement des groupes étant ce qu'il est, il ne me semble pas nécessaire de réussir à obtenir ce consentement dont vous parlez de chacun des élèves. Si on a celui de la classe dans son ensemble, l'élève qui cherchera à défier notre autorité trouvera bien peu d'écho, et cette situation sera moins difficile à gérer pour nous.
Pour moi l'autorité basée sur la confiance et le respect, c'est pas de l'autorité, c'est juste que les élèves acceptent de coopérer. Ce qui n'enlève pas le mérite du professeur qui inspire la confiance ou impressionne par son savoir. Mais en général les discours sur l'autorité en font quelque chose de magique qui permettraient à certaines personnes de se faire obéir d'éléments récalcitrants.
Ce que je voulais pointer sur l'autorité c'est que la menace de coercition c'est déjà de la coercition.
J'espère que tout le monde a compris que je ne suis pas pour la violence, ce ne sont que des réflexions. Je ne recommande rien du tout, je débute et je suis là pour apprendre.
- BaldredSage
Dalvar a écrit:Maju a écrit:Je ne pense vraiment pas que la peur soit la base de l'autorité. Je rejoins ce qui a été dit un peu plus haut, il me semble que la base de l'autorité, c'est une forme de confiance que nous font les élèves, qui repose je crois sur notre crédibilité. Crédibilité en tant qu'enseignant, basée sur sur notre maîtrise de ce que nous leur enseignons. Crédibilité aussi dans le sens où lorsque nous annonçons quelque chose nous le faisons. Un autre élément de cette confiance me semble aussi reposer sur le respect que l'on a pour eux. Avoir une attitude respectueuse à l'égard des élèves me paraît être une base pour exiger d'eux une attitude respectueuse envers nous.Dalvar a écrit:Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une, même si ils ne sont jamais menacés explicitement le statut du prof leur rappelle les parents et ils ont peur physiquement en quelque sorte. Après au lycée si on a de la chance ils finissent par être assez matures pour consentir d'eux-mêmes à suivre le cours. Le problème c'est les secondes qui sont assez grands pour savoir qu'on ne peut quasiment rien leur faire mais qui ne sont pas assez matures.
Bon toutes ces généralités sont juste basées sur mon expérience de l'année dernière et je vais sûrement changer d'avis prochainement
J'ajouterais que le fonctionnement des groupes étant ce qu'il est, il ne me semble pas nécessaire de réussir à obtenir ce consentement dont vous parlez de chacun des élèves. Si on a celui de la classe dans son ensemble, l'élève qui cherchera à défier notre autorité trouvera bien peu d'écho, et cette situation sera moins difficile à gérer pour nous.
Pour moi l'autorité basée sur la confiance et le respect, c'est pas de l'autorité, c'est juste que les élèves acceptent de coopérer. Ce qui n'enlève pas le mérite du professeur qui inspire la confiance ou impressionne par son savoir. Mais en général les discours sur l'autorité en font quelque chose de magique qui permettraient à certaines personnes de se faire obéir d'éléments récalcitrants.
Ce que je voulais pointer sur l'autorité c'est que la menace de coercition c'est déjà de la coercition.
J'espère que tout le monde a compris que je ne suis pas pour la violence, ce ne sont que des réflexions. Je ne recommande rien du tout, je débute et je suis là pour apprendre.
Ne t'inquiète pas, je pense que personne n'a mal interpété ton message. La question de l'autorité n'est pas simple et le plus souvent peu ou mal abordée en formation, alors que nous l'utilisons tous les jours. Comme beaucoup d'éléments liés à l'enseignement, à la transmission, l'autorité reste largement un impensé professionnel.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Bladred a écrit:Ne t'inquiète pas, je pense que personne n'a mal interprété ton message. La question de l'autorité n'est pas simple et le plus souvent peu ou mal abordée en formation, alors que nous l'utilisons tous les jours. Comme beaucoup d'éléments liés à l'enseignement, à la transmission, l'autorité reste largement un impensé professionnel.
Absolument. Je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais "de mon temps" (IUFM années 90), qu'est-ce qu'on a pu nous bassiner en formation avec la notion de "charisme", fondement naturel de l'autorité! Façon "tu l'as ou tu ne l'as pas - et si tu ne l'as pas... eh ben c'est mort. Ton âme n'est que mornitude, tu resteras toute ta carrière à croupir dans le purgatoire des profs chahutés et tu la finiras dans d'atroces souffrances, étouffé sous une montagne boulettes".
Alors qu'avec le recul je me dis que renvoyer l'autorité au "charisme", c'est à peu près le degré zéro de la réflexion sur la question. Et la porte grande ouverte à la culpabilisation des enseignants, à plus forte raison de ceux qui débutent et qui (c'est bien normal) tâtonnent souvent pas mal.
- Lord StevenExpert
ylm a écrit:Imposer avant même le début du cours un cadre aussi rigide, militaire, à mon avis c'est contre-productif, ça ne laisse plus aucune marge de manœuvre derrière, plus aucun espace pour instaurer avec les élèves un cadre dans lequel on peut s'exprimer les uns et les autres, prof et élèves, avec plaisir et dans la bonne humeur.You a écrit:Bonjour, je suis au lycée cette année seconde au BTS. Je compte appliquer les mêmes règles d'entrée en classe dont j'ai l'habitude. Rangement deux par deux dev ant la porte, salutation puis se mettre debout et attendre mon autorisation pour s'assoir. Les collègues ne procedent pas ainsi. Pour moi c'est important.
Au contraire, je fais tout comme vous. Il est beaucoup plus simple de lâcher du lest par la suite que resserrer les rênes. Vous êtes le chef, pas le copain de vos élèves et ils ne sont pas là pour vous aimer mais pour bosser. Certains vont certes renacler car peu habitués à un cadre strict mais c'est pour leur bien. Et le vôtre.
Après chacun fait bien comme il l'entend, mais personnellement qu'un élève puisse s'asseoir sans mon autorisation me sidère. Et cela n'empêche nullement al bonne humeur une fois les règles instituées et respectées.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- PrezboGrand Maître
Fesseur Pro a écrit:Oulah !Dalvar a écrit:Je crois aussi, j'ai l'impression que l'autorité peut marcher au collège parce que les élèves ont peur de s'en prendre une,
Pas tous déjà.
Et beaucoup sauraient immédiatement en faire ( avec raison ) un scandale, voire n'attendent que ça.
Le cas le plus délicat étant celui des élèves qui justement ne respectent pas l'enseignant car ils ont compris que celui-ci ne leur en donnera pas une.
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