- FenrirFidèle du forum
Albert Jarl a écrit:
Pourquoi feraient-ils quoi que ce soit ? Un petit remaniement pour faire parler pendant deux ans et hula hup barbatruc, tout le monde vote contre le fascisme en 2022. Affaire classée, bonne soirée.
C'est le plan en haut lieu, mais je ne suis pas sûr que ça se passe si simplement que ça.
- Dame JouanneÉrudit
Je ne suis pas sûre que toute l'explication à notre surcoût soit là, mais oui, j'ai bien vu passer des chiffres qui montrent moins d'établissements en Allemagne : un habitat plus dense, plus urbain ou moins d'enfants peut-être?Graisse-Boulons a écrit:Ah bon? Alors les eleves allemands n'habitant pas une grande ville font des 10aines ou des 100aines de km le matin ? Je ne savais pas...ils ont donc mis tous leurs moyens sur les lits de rea? Non parce que ca, on a appris dans la douleur qu'ils en avaient beaucoup plus, avec des frais de sante moindre...ca pose des questions quand même...Par contre une chose est certaine: ils n'ont pas de service de restauration dans les lycees avec des personels dédiés et des repas subventionnés sur leur budjet éducation...ce n'est qu'un exemple....VicomteDeValmont a écrit:Les coûts de fonctionnement sont en effet plus élevés en France qu'en Allemagne mais c'est principalement dû à la multitude des établissements.
S'il fallait réduire le nombre d'administratifs et les coûts de fonctionnement, la seule solution serait de fusionner massivement les établissements scolaires pour ne garder que de grosses structures : pas sûr que ce soit une bonne solution.
- henrietteMédiateur
Pas de CPE, pas d'AED non plus dans les établissements allemands.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Une passanteEsprit éclairé
Franchement, je pense aussi qu'il y a des économies à faire dans la masse salariale administrative (ou ATOSS), mais je ne sais pas dans quelle mesure exactement (et je doute que l'EN fasse ce genre d'observatoire, c'est plus facile de taper sur les enseignants, quand on supprime des heures, les conséquences en terme de postes sont beaucoup plus importantes).
Par exemple, certains postes pourraient être mutualisés sur plusieurs établissements (voisins, pas éloignés bien sûr, et en fonction de la taille des établissements. un gros établissement a davantage besoin de temps pleins qu'un petit), je pense à l'informaticien ou le gestionnaire comptable. Même chose avec des postes au rectorat, les "conseillers pédagogiques" qui nous noient sous les mails pour des projet flûte de pan et autres pipeaux..
Ce serait à voir localement, en fonction des services, des établissements, pas de manière globale. Mais il devrait y avoir moyen de faire quelques économies, après, il faut le vouloir et certains sont peut-être plus efficaces que les enseignants pour protéger leur métier.
Par exemple, certains postes pourraient être mutualisés sur plusieurs établissements (voisins, pas éloignés bien sûr, et en fonction de la taille des établissements. un gros établissement a davantage besoin de temps pleins qu'un petit), je pense à l'informaticien ou le gestionnaire comptable. Même chose avec des postes au rectorat, les "conseillers pédagogiques" qui nous noient sous les mails pour des projet flûte de pan et autres pipeaux..
Ce serait à voir localement, en fonction des services, des établissements, pas de manière globale. Mais il devrait y avoir moyen de faire quelques économies, après, il faut le vouloir et certains sont peut-être plus efficaces que les enseignants pour protéger leur métier.
- JennyMédiateur
On pourrait aussi embaucher des informaticiens pour développer des logiciels/applis en interne plutôt que d'externaliser, ce qui permettrait aussi de ne pas changer d'ENT, de logiciel de cahier de textes/notes à chaque affectation. Et arrêter de payer des manuels numériques qui coûtent aussi cher qu'un manuel papier mais qui durent un an seulement.
- RendashBon génie
Une passante a écrit:Même chose avec des postes au rectorat, les "conseillers pédagogiques" qui nous noient sous les mails pour des projet flûte de pan et autres pipeaux..
Les inspecteurs qui font tout sauf inspecter, les CPC/IEN, les emplois fictifs qui grenouillent rue de Grenelle et dans les divers rectorats, et j'en passe. Je jetais un œil récemment sur l'organigramme du rectorat de Lyon ; hé beh, ça en fait, du monde.
Je serais curieux aussi de connaître les budgets pince-fesse et petits-fours des rectorats et du ministère.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Graisse-BoulonsNiveau 10
...et les millions versés à des firmes americaines alors que , le plus souvent, le logiciel libre bureautique fait aussi bien...
- LeclochardEmpereur
Rendash a écrit:Une passante a écrit:Même chose avec des postes au rectorat, les "conseillers pédagogiques" qui nous noient sous les mails pour des projet flûte de pan et autres pipeaux..
Les inspecteurs qui font tout sauf inspecter, les CPC/IEN, les emplois fictifs qui grenouillent rue de Grenelle et dans les divers rectorats, et j'en passe. Je jetais un œil récemment sur l'organigramme du rectorat de Lyon ; hé beh, ça en fait, du monde.
Je serais curieux aussi de connaître les budgets pince-fesse et petits-fours des rectorats et du ministère.
+1. Des conseillers en tout genre, des chefs de bureau, des directeurs et des sous-directeurs, des spécialistes de ceci ou cela, des secrétaires, des inspecteurs, des chercheurs, des formateurs, des spécialistes, des lanceurs d'idées qui montent des études et des analyseurs qui les étudient... que de monde pour encadrer, conseiller, diriger, créer des directives pour justifier son poste et s'assurer qu'elles soient suivies !
J'ai eu beau chercher, je n'ai jamais trouvé la répartition de la masse salariale. Ce qu'on trouve, c'est le nombre d'agents selon les catégories. Ce n'est pas révélateur des traitements des uns et des autres et de leur importance relative. Y aurait-il une volonté de cacher cette info ?
Chiffres officiels 2017-2018:
Il y a 900000 enseignants et 228000 non-enseignants dont: 17500 personnels encadrants (chefs d'établissement, inspecteurs, recteur..), 135000 personnels vie scolaire (CPE, Surveillants), 65000 agents administratifs, sociaux et santé (là sont les gestionnaires qui surveillent le budget, les managers, les "pilotes" qui dirigent le navire..); et 10000 personnels divers: ingénieurs, des spécialistes de la recherche ou de la formation.
Téléchargez le PDF de la page pour avoir le détail:
https://www.education.gouv.fr/les-personnels-de-l-education-nationale-en-2017-2018-10004
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Graisse-BoulonsNiveau 10
...En 2017 les personnels atoss n'étaient déja plus comptés parmis ces effectifs mais parmis ceux de la territoriale...et ils ne se pleignent pas du transfert, mais ca, c'est un autre sujet...Leclochard a écrit:Rendash a écrit:Une passante a écrit:Même chose avec des postes au rectorat, les "conseillers pédagogiques" qui nous noient sous les mails pour des projet flûte de pan et autres pipeaux..
Les inspecteurs qui font tout sauf inspecter, les CPC/IEN, les emplois fictifs qui grenouillent rue de Grenelle et dans les divers rectorats, et j'en passe. Je jetais un œil récemment sur l'organigramme du rectorat de Lyon ; hé beh, ça en fait, du monde.
Je serais curieux aussi de connaître les budgets pince-fesse et petits-fours des rectorats et du ministère.
+1. Des conseillers en tout genre, des chefs de bureau, des directeurs et des sous-directeurs, des spécialistes de ceci ou cela, des secrétaires, des inspecteurs, des chercheurs, des formateurs, des spécialistes, des lanceurs d'idées qui montent des études et des analyseurs qui les étudient... que de monde pour encadrer, conseiller, diriger, créer des directives pour justifier son poste et s'assurer qu'elles soient suivies !
J'ai eu beau chercher, je n'ai jamais trouvé la répartition de la masse salariale. Ce qu'on trouve, c'est le nombre d'agents selon les catégories. Ce n'est pas révélateur des traitements des uns et des autres et de leur importance relative. Y aurait-il une volonté de cacher cette info ?
Chiffres officiels 2017-2018:
Il y a 900000 enseignants et 228000 non-enseignants dont: 17500 personnels encadrants (chefs d'établissement, inspecteurs, recteur..), 135000 personnels vie scolaire (CPE, Surveillants), 65000 agents administratifs, sociaux et santé (là sont les gestionnaires qui surveillent le budget, les managers, les "pilotes" qui dirigent le navire..); et 10000 personnels divers: ingénieurs, des spécialistes de la recherche ou de la formation.
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- nc33Niveau 10
Un collègue me disait que sur les 900 000 enseignants, un nombre significatif n'était pas devant élèves, mais chargé de missions diverses. Je ne sais pas quoi en penser.
- Dame JouanneÉrudit
Moi non plus ! Pourtant, puisqu'on nous répète sans cesse que le budget de l'EN est le plus gros budget, ce serait vraiment important d'avoir ce type de données, non?Leclochard a écrit:
J'ai eu beau chercher, je n'ai jamais trouvé la répartition de la masse salariale. Ce qu'on trouve, c'est le nombre d'agents selon les catégories. Ce n'est pas révélateur des traitements des uns et des autres et de leur importance relative. Y aurait-il une volonté de cacher cette info ?
Chiffres officiels 2017-2018:
Il y a 900000 enseignants et 228000 non-enseignants dont: 17500 personnels encadrants (chefs d'établissement, inspecteurs, recteur..), 135000 personnels vie scolaire (CPE, Surveillants), 65000 agents administratifs, sociaux et santé (là sont les gestionnaires qui surveillent le budget, les managers, les "pilotes" qui dirigent le navire..); et 10000 personnels divers: ingénieurs, des spécialistes de la recherche ou de la formation.
Téléchargez le PDF de la page pour avoir le détail:
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Moi aussi je me suis demandé si cet absence de données ne cachait pas quelque chose : une multitude de services et sous-services avec des fonctions qui se recoupent et se doublonnent, plus ou moins bien organisés pour gérer le bouzin et qui se tirent dans les pattes avec des querelles de petits chefs...
- CathEnchanteur
Véran vient de mettre 6 milliards sur la table pour revaloriser les salaires des infirmiers.
Faut croire que de l'argent magique, il y en a.
Faut croire que de l'argent magique, il y en a.
- DaphnéDemi-dieu
nc33 a écrit:Un collègue me disait que sur les 900 000 enseignants, un nombre significatif n'était pas devant élèves, mais chargé de missions diverses. Je ne sais pas quoi en penser.
Je ne pense pas qu'il y en ait tant que cela ! Mais cela n'empêche pas de dire et de véhiculer une fausse information.... vous croyez que l'administration paierait des masses de collègues à buller, franchement !
Il y a quelques représentants syndicaux majoritairement en décharge partielle, certains en décharge totale mais ça ne crache pas loin.
Quelques collègues qui sont aide IPR mais qui restent partiellement devant élèves.
Certains ont aussi des décharges partielles pour être formateurs.
Mais tout ça ce ne sont pas des collègues qui ne sont pas devant élèves et ce sont des collègues qui travaillent.
Ils ont des missions différentes mais ils travaillent.
- Dame JouanneÉrudit
J'ai trouvé seulement ce doc qui concerne l'académie d'Orléans-Tours :Leclochard a écrit:
J'ai eu beau chercher, je n'ai jamais trouvé la répartition de la masse salariale. Ce qu'on trouve, c'est le nombre d'agents selon les catégories. Ce n'est pas révélateur des traitements des uns et des autres et de leur importance relative. Y aurait-il une volonté de cacher cette info ?
Chiffres officiels 2017-2018:
Il y a 900000 enseignants et 228000 non-enseignants dont: 17500 personnels encadrants (chefs d'établissement, inspecteurs, recteur..), 135000 personnels vie scolaire (CPE, Surveillants), 65000 agents administratifs, sociaux et santé (là sont les gestionnaires qui surveillent le budget, les managers, les "pilotes" qui dirigent le navire..); et 10000 personnels divers: ingénieurs, des spécialistes de la recherche ou de la formation.
Téléchargez le PDF de la page pour avoir le détail:
https://www.education.gouv.fr/les-personnels-de-l-education-nationale-en-2017-2018-10004
https://www.ac-orleans-tours.fr/fileadmin/user_upload/acad/dos3/personnels/BSA/BSA_2010-2011.pdf
Difficile pour moi qui ne suis pas spécialiste d'en tirer des conclusions.
Extraits du rapport : a écrit:
- Programme 0140 : enseignement scolaire public du premier degré
Pour l’année 2010, les dépenses liées au programme 0140(Enseignants du 1er degré, personnel d'inspection) s’élèvent à près de 690 millions d’euros. 56,6% des crédits consommés relèvent des rémunérations (y compris les heures supplémentaires et les indemnités) et 42,9% des cotisations
- Programme 0141 : enseignement scolaire public du second degré
enseignement scolaire public du second degré (Personnels de direction, d’enseignement et d’orientation du 2nd degré (titulaires et non-titulaires), personnel d'inspection,Personnels administratifs des EPLE, ATOS des CIO et personnels de laboratoire des EPLE ) : 58,9% des crédits consommés relèvent des rémunérations (y compris les heures supplémentaires et les indemnités) et 40% des cotisations.
- Programme 0214 : soutien de la politique de l’éducation nationale
Le programme 0214 concerne les personnels ayant une fonction dans les services académiques (inspections académiques et rectorat). Certains de ces agents s’occupent de la gestion des personnels du secteur privé sous contrat. Au global, 61,5% des crédits consommés relèvent des rémunérations (y compris les indemnités) et 35,5% des cotisations.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Cath a écrit:Véran vient de mettre 6 milliards sur la table pour revaloriser les salaires des infirmiers.
Faut croire que de l'argent magique, il y en a.
On est vraiment méprisés...ca me dégoûte. Tant mieux pour eux, encore et toujour tant pis pour nous.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Il y a même une campagne télévisée fhf pour venter les mérites de l'hopital...ce n'est pas pour recruter, non non...c'est juste la brosse a reluire...c'est qu'il faud bien mettre les francais de leur coté avant de lacher 6 milliards à des fonctionnaires...simple précaution électorale...la meme qui marche en sens inverse pour nous: il faut nous enfoncer pour ne pas nous payer....écoeurant...
- henrietteMédiateur
Franchement, j'attends de voir ce qu'il y a derrière cette annonce : rappelez-vous les effets d'annonce autour des augmentations pour nous, et de ce qu'il y avait pour de vrai - pas grand chose.
Il y a des milliers d'heures sup non payées à l'hôpital pour l'instant par exemple : si cette enveloppe avait pour but de les solder, ce ne serait pas une augmentation, mais une régulation.
Il y a des milliers d'heures sup non payées à l'hôpital pour l'instant par exemple : si cette enveloppe avait pour but de les solder, ce ne serait pas une augmentation, mais une régulation.
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- LagomorpheFidèle du forum
Leclochard a écrit:
Chiffres officiels 2017-2018:
Il y a 900000 enseignants et 228000 non-enseignants dont: 17500 personnels encadrants (chefs d'établissement, inspecteurs, recteur..), 135000 personnels vie scolaire (CPE, Surveillants), 65000 agents administratifs, sociaux et santé (là sont les gestionnaires qui surveillent le budget, les managers, les "pilotes" qui dirigent le navire..); et 10000 personnels divers: ingénieurs, des spécialistes de la recherche ou de la formation.
Je pense plutôt que par "agent administratif", on entend les SAENES et ADJAENES, bref toutes les petites mains qui gèrent la paperasse au rectorat et dans les établissements. Vu le boulot monstre et les responsabilités qu'on fait scandaleusement endosser au secrétariat de mon bahut, je doute que ce soit dans cet ensemble qu'il faille tailler, ou alors en faisant du chirurgical prudent : tout ce qui est sur le terrain ou au service direct du terrain doit être préservé.
On doit pouvoir faire de sérieuses économies sur les personnels encadrant. Pas les CDE, qui sont nécessaires comme l'Etat, mais :
- les corps d'inspection...à quoi servent-ils aujourd'hui ? A une époque ils ont pu constituer un contre-pouvoir utile contre un CDE qui prendrait des décisions pédagogiquement absurdes, aujourd'hui je n'ai guère l'impression qu'ils constituent autre chose qu'une hiérarchie annexe toujours prête à prêter main-forte à l'officielle. Certains sont certes d'excellent conseil, ce qui ne les rend pas indispensables pour autant. Cocher des cases de PPCR dont il ne sera pas tenu compte pour cause de quotas, et envoyer des lettres d'informations toutes plus inutiles les unes que les autres, on peut faire sans.
- j'aimerais un jour comprendre à quoi sert un recteur : le ministère décide, les établissements sont "autonomes" et leur CDE est prié de se débrouiller pour mettre en application les caprices personnels du ministre, y compris les plus irréalisables, y compris ceux transmis par voie de presse et non par décret officiel.
- les spécialistes de la recherche, ça relève du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. S'il s'agit de chercheurs en french sciencéduc, je comprends qu'il soit difficile de les basculer sur les budgets universitaires ou ceux des instituts scientifiques sans en provoquer une fatale hilarité.
- je me demande ce qu'est un "spécialiste de la formation". Dit comme ça, je pensais qu'un enseignant en était un, mais apparemment non.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Lagomorphe a écrit:Leclochard a écrit:
Chiffres officiels 2017-2018:
Il y a 900000 enseignants et 228000 non-enseignants dont: 17500 personnels encadrants (chefs d'établissement, inspecteurs, recteur..), 135000 personnels vie scolaire (CPE, Surveillants), 65000 agents administratifs, sociaux et santé (là sont les gestionnaires qui surveillent le budget, les managers, les "pilotes" qui dirigent le navire..); et 10000 personnels divers: ingénieurs, des spécialistes de la recherche ou de la formation.
Je pense plutôt que par "agent administratif", on entend les SAENES et ADJAENES, bref toutes les petites mains qui gèrent la paperasse au rectorat et dans les établissements. Vu le boulot monstre et les responsabilités qu'on fait scandaleusement endosser au secrétariat de mon bahut, je doute que ce soit dans cet ensemble qu'il faille tailler, ou alors en faisant du chirurgical prudent : tout ce qui est sur le terrain ou au service direct du terrain doit être préservé.
On doit pouvoir faire de sérieuses économies sur les personnels encadrant. Pas les CDE, qui sont nécessaires comme l'Etat, mais :
- les corps d'inspection...à quoi servent-ils aujourd'hui ? A une époque ils ont pu constituer un contre-pouvoir utile contre un CDE qui prendrait des décisions pédagogiquement absurdes, aujourd'hui je n'ai guère l'impression qu'ils constituent autre chose qu'une hiérarchie annexe toujours prête à prêter main-forte à l'officielle. Certains sont certes d'excellent conseil, ce qui ne les rend pas indispensables pour autant. Cocher des cases de PPCR dont il ne sera pas tenu compte pour cause de quotas, et envoyer des lettres d'informations toutes plus inutiles les unes que les autres, on peut faire sans.
- j'aimerais un jour comprendre à quoi sert un recteur : le ministère décide, les établissements sont "autonomes" et leur CDE est prié de se débrouiller pour mettre en application les caprices personnels du ministre, y compris les plus irréalisables, y compris ceux transmis par voie de presse et non par décret officiel.
- les spécialistes de la recherche, ça relève du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. S'il s'agit de chercheurs en french sciencéduc, je comprends qu'il soit difficile de les basculer sur les budgets universitaires ou ceux des instituts scientifiques sans en provoquer une fatale hilarité.
- je me demande ce qu'est un "spécialiste de la formation". Dit comme ça, je pensais qu'un enseignant en était un, mais apparemment non.
On ne sait pas tout ! Comme disait l'humoriste. Une chose est sure, le rôle des recteurs est perçu comme très très important si on se fie aux primes versées :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/01/16/en-plein-mouvement-social-la-prime-de-fin-d-annee-des-recteurs-qui-fache-les-enseignants_6026078_3224.html
Et celui des inspecteurs aussi :
https://www.syndicat-ia.fr/wp-content/uploads/2020/06/Lettre_ouverte_Inspecteurs_SIA-14.06.20.pdf
....Voilàvoilà... ....y'a qu'nous qu'on sert à rien....
- Roro34Niveau 6
Et ces fameux 500 millions pour 2021 avec les 4 scénariis qui avaient été énoncés, lequel a été retenu finalement ?
_________________
2021-2022 : Poste fixe - Stabilisation REP+
2020-2021 : TZR Néotit (T1) - AFA Temps plein REP+
2019-2020 : Stagiaire temps plein
2019 : Obtention du CAPES Externe
2016-2019 : Contractuel
2015-2016 : M2 MEEF Histoire-Géographie
- VicomteDeValmontGrand sage
Il me semble qu'il est prévu des discussions avec les syndicats et le ministère début juillet.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- NitnelavNiveau 4
Pour ma part, je ne suis pas en faveur de l'augmentation de nos salaires. Voici pourquoi :
1. C'est une revendication que nous avons souvent lorsque nous constatons que notre métier est difficile : je ne crois pas que l'augmentation du salaire apaise le quotidien d'un enseignant, lorsqu'il a des classes difficiles ou qu'il se sent délaissé par sa hiérarchie. Personnellement, je préfère qu'on s'attaque aux raisons de la pénibilité plutôt qu'aux moyens de la compenser.
2. En fonction de l'endroit où on enseigne, le pouvoir d'achat varie considérablement : avec 2000 euros nets dans l'Aveyron, on vit bien, à Paris on tire la langue. Il faut donc plutôt développer des mécanismes de compensation en fonction des lieux de résidence plutôt qu'une augmentation généralisée (qui ne changerait rien aux inégalités).
3. Personnellement (ce n'est pas un argument ici, mais l'expression d'un idéal), je pense que l'enseignant ne doit pas se tenir socialement à une distance trop grande de la majorité des élèves à qui il enseigne. Ce désir d'égalité me fait me dire que de trop grands écarts de salaire existent au sein même de notre profession : du simple au tripe ou au quadruple. On voit des enseignants qui peinent à payer leur loyer, et d'autres qui surfent sur la mode de l'investissement locatif (en faisant payer son prêt à un pauvre qui ne peut pas accéder à la propriété).
4. On dit que cette demande d'augmentation est légitimée par l'entrée tardive dans le métier (masterisation, études longues etc.). Ici, c'est encore en terme de compensation qu'on pense, sans cibler le réel problème qui est celui du coût des études. On doit faciliter un accès gratuit à l'Université, au logement étudiant également (et évidemment, sans laisser de côté les enfants de la classe moyenne). Une grande politique d'accès gratuit et facilité aux études, donc. Au-delà de l'effet sur la vie des étudiants, cela aurait également un impact sur la vie des enseignants-parents, qui souhaitent que leurs salaires soient augmentés pour pouvoir assurer plus facilement l'accès de leurs enfants à l'Université.
5. Je suis plutôt pour ma part favorable à un rééquilibrage de nos salaires sur l'ensemble de notre carrière. Commencer un peu moins bas, et finir un peu moins haut. Cela permettrait d'accéder plus rapidement à la propriété (pour son propre logement il s'entend), avec des prêts immobiliers moins longs à rembourser (et donc moins chers). Avec la politique de logements étudiants et de gratuité des études dont j'ai parlé plus haut, les dépenses fixes d'un enseignant en milieu-fin de carrière seraient réduites. Ce rééquilibrage, je le souhaiterais également pour l'ensemble des personnels : je trouve insupportable que la personne qui nettoie ma salle soit moins payée que moi ; je trouve assez anormal également que nos chefs aient des salaires si élevés.
Pour résumer, je crois qu'il y a deux écueils à éviter avec nos rémunérations : d'une part, on ne peut pas imaginer que certains personnels de l'éducation nationale soient en difficulté pour vivre, d'autre part on ne doit pas espérer que notre profession s'embourgeoise. Je suis donc plutôt en faveur de rééquilibrages salariaux entre les personnels et sur l'ensemble de la carrière, couplés à une politique qui rende l'entrée dans la carrière plus facile et qui facilite nos conditions de travail.
Si, ces rééquilibrages ayant été effectués, on constate que le niveau de vie général et moyen de l'enseignant reste trop bas, alors à ce moment-là je veux bien réfléchir à une augmentation de la masse salariale. Mais pas avant
1. C'est une revendication que nous avons souvent lorsque nous constatons que notre métier est difficile : je ne crois pas que l'augmentation du salaire apaise le quotidien d'un enseignant, lorsqu'il a des classes difficiles ou qu'il se sent délaissé par sa hiérarchie. Personnellement, je préfère qu'on s'attaque aux raisons de la pénibilité plutôt qu'aux moyens de la compenser.
2. En fonction de l'endroit où on enseigne, le pouvoir d'achat varie considérablement : avec 2000 euros nets dans l'Aveyron, on vit bien, à Paris on tire la langue. Il faut donc plutôt développer des mécanismes de compensation en fonction des lieux de résidence plutôt qu'une augmentation généralisée (qui ne changerait rien aux inégalités).
3. Personnellement (ce n'est pas un argument ici, mais l'expression d'un idéal), je pense que l'enseignant ne doit pas se tenir socialement à une distance trop grande de la majorité des élèves à qui il enseigne. Ce désir d'égalité me fait me dire que de trop grands écarts de salaire existent au sein même de notre profession : du simple au tripe ou au quadruple. On voit des enseignants qui peinent à payer leur loyer, et d'autres qui surfent sur la mode de l'investissement locatif (en faisant payer son prêt à un pauvre qui ne peut pas accéder à la propriété).
4. On dit que cette demande d'augmentation est légitimée par l'entrée tardive dans le métier (masterisation, études longues etc.). Ici, c'est encore en terme de compensation qu'on pense, sans cibler le réel problème qui est celui du coût des études. On doit faciliter un accès gratuit à l'Université, au logement étudiant également (et évidemment, sans laisser de côté les enfants de la classe moyenne). Une grande politique d'accès gratuit et facilité aux études, donc. Au-delà de l'effet sur la vie des étudiants, cela aurait également un impact sur la vie des enseignants-parents, qui souhaitent que leurs salaires soient augmentés pour pouvoir assurer plus facilement l'accès de leurs enfants à l'Université.
5. Je suis plutôt pour ma part favorable à un rééquilibrage de nos salaires sur l'ensemble de notre carrière. Commencer un peu moins bas, et finir un peu moins haut. Cela permettrait d'accéder plus rapidement à la propriété (pour son propre logement il s'entend), avec des prêts immobiliers moins longs à rembourser (et donc moins chers). Avec la politique de logements étudiants et de gratuité des études dont j'ai parlé plus haut, les dépenses fixes d'un enseignant en milieu-fin de carrière seraient réduites. Ce rééquilibrage, je le souhaiterais également pour l'ensemble des personnels : je trouve insupportable que la personne qui nettoie ma salle soit moins payée que moi ; je trouve assez anormal également que nos chefs aient des salaires si élevés.
Pour résumer, je crois qu'il y a deux écueils à éviter avec nos rémunérations : d'une part, on ne peut pas imaginer que certains personnels de l'éducation nationale soient en difficulté pour vivre, d'autre part on ne doit pas espérer que notre profession s'embourgeoise. Je suis donc plutôt en faveur de rééquilibrages salariaux entre les personnels et sur l'ensemble de la carrière, couplés à une politique qui rende l'entrée dans la carrière plus facile et qui facilite nos conditions de travail.
Si, ces rééquilibrages ayant été effectués, on constate que le niveau de vie général et moyen de l'enseignant reste trop bas, alors à ce moment-là je veux bien réfléchir à une augmentation de la masse salariale. Mais pas avant
- DanskaProphète
@Nitnelav, heu, pardon, mais c'est du grand n'importe quoi. Allons-y dans l'ordre.
Moi je veux bien qu'on s'attaque aux deux ; mais comme s'attaquer aux raisons de la pénibilité est très complexe et très long, une augmentation digne de ce nom aiderait quand même pas mal à supporter certaines journées bien pourries.
Le but du jeu n'est pas que tous les enseignants soient sur un pied d'égalité : ton argument est juste pour les collègues qui ont été affectés en grande ville sans l'avoir voulu, par exemple, mais on a aussi le droit de choisir volontairement la grande ville du coin ou au contraire la rase campagne !
L'intérêt d'une revalorisation générale est de réduire les inégalités criantes entre nous et le reste de la fonction publique, a fortiori entre nous et le niveau de qualification équivalent dans le privé.
Bon ben alors on va payer un max les collègues qui travaillent à LLG et diviser par deux le salaire des collègues en REP, histoire de ne pas avoir une distance sociale trop grande.
Quant au fait que certains collègues "surfent sur la mode de l'investissement locatif" (pas fous, les collègues, c'est bien le seul investissement rentable en ce moment), tu ne t'es pas dit qu'ils avaient peut-être un conjoint qui gagnait bien sa vie, un héritage, ou tout simplement qu'ils avaient fait un emprunt qu'ils remboursaient avec les loyers perçus ?
Je passe sur la remarque "du simple au triple ou au quadruple" - négligeable par rapport au privé et surtout inexacte quand on regarde la répartition des salaires chez les enseignants (sauf à regarder le salaire d'un stagiaire en septembre et celui d'un agrégé HC avec prime PP et 5 HSA).
Rien à voir avec une "compensation" : évidemment, il faut que les études soient rentables, sinon ça n'a aucun intérêt d'en entreprendre. Mais le principe de base est simple : une qualification particulière devrait entraîner une rémunération en conséquence. On veut des enseignants à bac + 5 ? Eh bien on les paye à leur juste valeur !
Et je ne vois pas ce que les "enseignants-parents" viennent faire là-dedans - seuls les parents qui ont des enfants étudiants demandent une revalorisation, si j'ai bien saisi ?
Bah moi non : cette personne, avec tout le respect que je peux avoir pour les agents d'entretien (dont je n'aimerais pas exercer le travail, surtout en ce moment), est beaucoup moins qualifiée, il est donc logique qu'elle soit moins bien payée. Ou alors, encore une fois, on assume : si on veut des enseignants payés au niveau des agents d'entretien, il faut aller les chercher au niveau bac, et encore.
Ca va, ce n'est pas un risque qui menace beaucoup d'entre nous !
Nitnelav a écrit:Pour ma part, je ne suis pas en faveur de l'augmentation de nos salaires. Voici pourquoi :
1. C'est une revendication que nous avons souvent lorsque nous constatons que notre métier est difficile : je ne crois pas que l'augmentation du salaire apaise le quotidien d'un enseignant, lorsqu'il a des classes difficiles ou qu'il se sent délaissé par sa hiérarchie. Personnellement, je préfère qu'on s'attaque aux raisons de la pénibilité plutôt qu'aux moyens de la compenser.
Moi je veux bien qu'on s'attaque aux deux ; mais comme s'attaquer aux raisons de la pénibilité est très complexe et très long, une augmentation digne de ce nom aiderait quand même pas mal à supporter certaines journées bien pourries.
Nitnelav a écrit:En fonction de l'endroit où on enseigne, le pouvoir d'achat varie considérablement : avec 2000 euros nets dans l'Aveyron, on vit bien, à Paris on tire la langue. Il faut donc plutôt développer des mécanismes de compensation en fonction des lieux de résidence plutôt qu'une augmentation généralisée (qui ne changerait rien aux inégalités).
Le but du jeu n'est pas que tous les enseignants soient sur un pied d'égalité : ton argument est juste pour les collègues qui ont été affectés en grande ville sans l'avoir voulu, par exemple, mais on a aussi le droit de choisir volontairement la grande ville du coin ou au contraire la rase campagne !
L'intérêt d'une revalorisation générale est de réduire les inégalités criantes entre nous et le reste de la fonction publique, a fortiori entre nous et le niveau de qualification équivalent dans le privé.
Nitnelav a écrit: Personnellement (ce n'est pas un argument ici, mais l'expression d'un idéal), je pense que l'enseignant ne doit pas se tenir socialement à une distance trop grande de la majorité des élèves à qui il enseigne. Ce désir d'égalité me fait me dire que de trop grands écarts de salaire existent au sein même de notre profession : du simple au tripe ou au quadruple. On voit des enseignants qui peinent à payer leur loyer, et d'autres qui surfent sur la mode de l'investissement locatif (en faisant payer son prêt à un pauvre qui ne peut pas accéder à la propriété).
Bon ben alors on va payer un max les collègues qui travaillent à LLG et diviser par deux le salaire des collègues en REP, histoire de ne pas avoir une distance sociale trop grande.
Quant au fait que certains collègues "surfent sur la mode de l'investissement locatif" (pas fous, les collègues, c'est bien le seul investissement rentable en ce moment), tu ne t'es pas dit qu'ils avaient peut-être un conjoint qui gagnait bien sa vie, un héritage, ou tout simplement qu'ils avaient fait un emprunt qu'ils remboursaient avec les loyers perçus ?
Je passe sur la remarque "du simple au triple ou au quadruple" - négligeable par rapport au privé et surtout inexacte quand on regarde la répartition des salaires chez les enseignants (sauf à regarder le salaire d'un stagiaire en septembre et celui d'un agrégé HC avec prime PP et 5 HSA).
Nitnelav a écrit: On dit que cette demande d'augmentation est légitimée par l'entrée tardive dans le métier (masterisation, études longues etc.). Ici, c'est encore en terme de compensation qu'on pense, sans cibler le réel problème qui est celui du coût des études. On doit faciliter un accès gratuit à l'Université, au logement étudiant également (et évidemment, sans laisser de côté les enfants de la classe moyenne). Une grande politique d'accès gratuit et facilité aux études, donc. Au-delà de l'effet sur la vie des étudiants, cela aurait également un impact sur la vie des enseignants-parents, qui souhaitent que leurs salaires soient augmentés pour pouvoir assurer plus facilement l'accès de leurs enfants à l'Université.
Rien à voir avec une "compensation" : évidemment, il faut que les études soient rentables, sinon ça n'a aucun intérêt d'en entreprendre. Mais le principe de base est simple : une qualification particulière devrait entraîner une rémunération en conséquence. On veut des enseignants à bac + 5 ? Eh bien on les paye à leur juste valeur !
Et je ne vois pas ce que les "enseignants-parents" viennent faire là-dedans - seuls les parents qui ont des enfants étudiants demandent une revalorisation, si j'ai bien saisi ?
Nitnelav a écrit:Je suis plutôt pour ma part favorable à un rééquilibrage de nos salaires sur l'ensemble de notre carrière. Commencer un peu moins bas, et finir un peu moins haut. Cela permettrait d'accéder plus rapidement à la propriété (pour son propre logement il s'entend), avec des prêts immobiliers moins longs à rembourser (et donc moins chers). Avec la politique de logements étudiants et de gratuité des études dont j'ai parlé plus haut, les dépenses fixes d'un enseignant en milieu-fin de carrière seraient réduites. Ce rééquilibrage, je le souhaiterais également pour l'ensemble des personnels : je trouve insupportable que la personne qui nettoie ma salle soit moins payée que moi ; je trouve assez anormal également que nos chefs aient des salaires si élevés.
Bah moi non : cette personne, avec tout le respect que je peux avoir pour les agents d'entretien (dont je n'aimerais pas exercer le travail, surtout en ce moment), est beaucoup moins qualifiée, il est donc logique qu'elle soit moins bien payée. Ou alors, encore une fois, on assume : si on veut des enseignants payés au niveau des agents d'entretien, il faut aller les chercher au niveau bac, et encore.
Nitnelav a écrit:Pour résumer, je crois qu'il y a deux écueils à éviter avec nos rémunérations : d'une part, on ne peut pas imaginer que certains personnels de l'éducation nationale soient en difficulté pour vivre, d'autre part on ne doit pas espérer que notre profession s'embourgeoise.
Ca va, ce n'est pas un risque qui menace beaucoup d'entre nous !
- Roro34Niveau 6
J’ai vraiment pas envie de répondre point par point à ces arguments. Chacun est libre de penser ce qu’il souhaite mais whouah.. Qu’on ait d’autres combats que le salaire d’accord, mais à ce point...
_________________
2021-2022 : Poste fixe - Stabilisation REP+
2020-2021 : TZR Néotit (T1) - AFA Temps plein REP+
2019-2020 : Stagiaire temps plein
2019 : Obtention du CAPES Externe
2016-2019 : Contractuel
2015-2016 : M2 MEEF Histoire-Géographie
- henrietteMédiateur
@Nitnelav : Merci de te présenter dans la section ad hoc du forum https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- NitnelavNiveau 4
C'est un postulat. Il reste à démontrer quel mécanisme permet, avec de l'argent, d'apaiser un enseignant qui travaille dans des conditions exécrables.une augmentation digne de ce nom aiderait quand même pas mal à supporter certaines journées bien pourries.
D'accord pour un rééquilibrage entre les différentes fonctions publiques et surtout entre les personnels (mais ça je le disais déjà dans mon post). L'argument du privé, je le laisse de côté, parce que je n'ai pas envie de penser la fonction publique relativement au fonctionnement du secteur privé (c'est une logique qui conduit toujours à nier la spécificité de notre travail). Ici, c'est une question de philosophie qui est en jeu ("qu'est-ce qu'un agent du service public?) : et j'ai le sentiment, en lisant ce que tu écris sur le salaire de la personne qui nettoie les merdes de tes élèves, que certaines inégalités te semblent légitimes. C'est justement sur la base de ces raisonnements faux que les salariés du privés jugent que nous sommes trop bien lotis.L'intérêt d'une revalorisation générale est de réduire les inégalités criantes entre nous et le reste de la fonction publique, a fortiori entre nous et le niveau de qualification équivalent dans le privé.
Tu fais semblant de ne pas comprendre qu'il s'agit du rapport entre le salaire moyen d'un enseignant et le salaire moyen des français.Bon ben alors on va payer un max les collègues qui travaillent à LLG et diviser par deux le salaire des collègues en REP, histoire de ne pas avoir une distance sociale trop grande.
Il y a 40 millions de logements viables en France, 58% de propriétaires occupants. Cela signifie qu'une partie du parc immobilier est confisqué, et par des investisseurs très riches (eux on les laisse de côté), et par des CSP+, qui sans le savoir créent artificiellement une pénurie. Qu'on garde pour soi ou sa famille une petite propriété héritée, cela est normal, qu'on achète un petit studio pour le louer à un travailleur pauvre ou à un étudiant (ou à la personne, elle encore, qui nettoie les merdes de tes élèves) pour pouvoir se faire un complément de salaire ou de retraite, ça me semble être une belle saloperie.Quant au fait que certains collègues "surfent sur la mode de l'investissement locatif" (pas fous, les collègues, c'est bien le seul investissement rentable en ce moment), tu ne t'es pas dit qu'ils avaient peut-être un conjoint qui gagnait bien sa vie, un héritage, ou tout simplement qu'ils avaient fait un emprunt qu'ils remboursaient avec les loyers perçus ?
Problème philosophique encore une fois. Nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Mon salaire me permet de vivre, modestement. Tu as raison pour dire qu'il faut que les études pour devenir professeur puissent payer : mais pour moi cette récompense ne se mesure pas en euros : là où il faut aider l'enseignant, c'est en créant les conditions qui lui permettent de mesurer son utilité dans la société (en voyant ses élèves progresser, en sentant qu'il participe à une oeuvre collective). Pour ce qui est du salaire, je le détache pour ma part de la question du mérite (il me sert à vivre, point). Je ne mérite pas telle somme, par contre je mérite que mon administration fasse en sorte que je puisse rentrer chez moi à la fin d'une journée en me disant : j'ai été utile à quelque chose.évidemment, il faut que les études soient rentables, sinon ça n'a aucun intérêt d'en entreprendre. Mais le principe de base est simple : une qualification particulière devrait entraîner une rémunération en conséquence. On veut des enseignants à bac + 5 ? Eh bien on les paye à leur juste valeur !
Je résume donc, puisqu'il le faut : je n'ai pas fait ces études pour gagner de l'argent. Je trouve que c'est un honneur d'embrasser justement cette profession où la compétence ne se mesure pas en euros gagnés sur son compte, mais dans la réussite de ceux à qui on enseigne. Le seul scandale à mon avis, c'est que les conditions de cet exercice soient mauvaises. Le premier combat ne devrait donc pas être celui des salaires (qui sont plutôt bons, comparés à la moyenne et à la médiane française), mais celui des conditions de réussite de la mission qu'on exerce.
J'aurais également aimé aborder la question de l'écologie et de la simplicité volontaire : je ne vois pas comment on peut régler les problèmes liés à notre mode de vie si peu respectueux de l'environnement en donnant toujours plus de possibilité d'acheter des merdes dans les magasins, de prendre l'avion pour partir loin, d'acheter des smartphones...
Ces revendications salariales, qui ont l'apparence d'un combat syndical classique, sont en fait l'expression d'un corps enseignant gentrifié, qui se droitise, qui a accepté tous les postulats de la société libérale (inégalité des salaires, croissance indéfinie, droit au loisir maximum etc.).
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