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NLM76
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[Lettres] Humanités, littérature et philosophie : côté littérature - Page 13 Empty Re: [Lettres] Humanités, littérature et philosophie : côté littérature

par NLM76 Jeu 21 Sep - 16:34
Intéressant, le partage des rôles. NLM76 pose le problème que contient l'énoncé, et e-wanderer commence à le résoudre. Wink
e-Wanderer
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[Lettres] Humanités, littérature et philosophie : côté littérature - Page 13 Empty Re: [Lettres] Humanités, littérature et philosophie : côté littérature

par e-Wanderer Jeu 21 Sep - 18:07
Là, je n'ai pas grand mérite, c'est un sujet qui me tracasse depuis quelques années… Il faudrait d'ailleurs que je m'énerve un peu pour refermer ce dossier ! [Lettres] Humanités, littérature et philosophie : côté littérature - Page 13 2932675289

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par Pterodactylographus Ven 29 Sep - 10:54
Bonjour !

Je reviens vers vous pour discuter d'un point qui me pose problème avec le cours d'HLP première en Lettres.
Je suis censé aborder avec eux la construction d'un discours (Aristote, Cicéron, Quintilien, Rhétorique à Herennius pourquoi pas) mais je ne vois pas comment je peux en faire l'approche sans que le cours ne paraisse trop aride car les textes en question ne déploient pas, à mon sens, une qualité littéraire adéquate pour être analysés comme l'on pourrait le faire avec n'importe quel autre texte avec des premières.

J'avais pensé dans un premier temps leur fournir un texte de Cicéron avec du repérage à faire pour découvrir l'organisation en cinq temps du discours puis leur fournir une fiche afin de faire des recherches et de découvrir ce qu'il manquerait (notion d'ethos, le discours en quatre parties de Quintilien, les trois types de discours d'Aristote, etc.) mais je ne trouve pas ça très pertinent ...
J'ai vu également que certains prenaient le texte de Cicéron jusqu'à « l'art recouvre la nature » (paraphrase de ma part) et demandaient à expliciter cette citation. Il y a une méthodologie particulière à adopter quand la question d'interprétation littéraire porte sur une seule citation ? Si oui, ce serait peut-être l'occasion de ...

Initialement, j'avais dans l'idée de les faire étudier le texte de Quintilien où il fait part des limites du discours en 4 parties mais je me suis dit qu'avant d'en voir les limites, il faudrait au minimum le voir tout de même ... Et puis je me dis que ça fait un bon devoir de fin de séquence et que ce serait dommage de s'en priver. Il y a beaucoup de choses à en exploiter, notamment l'analogie militaire.

Auriez-vous quelques conseils, quelques pistes pour moi ?

PS : A titre indicatif, je fais une séquence orientée autour de l'apprentissage, possible ou non, de la rhétorique par l'Homme et j'aurais vu au préalable une petite séance sur l'enthousiasme poétique ainsi qu'un texte de Cicéron présent dans le Nathan HLP où l'auteur fait un éloge de la parole et de l'orateur.
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par NLM76 Ven 29 Sep - 12:26
Pterodactylographus a écrit:Je suis censé aborder avec eux la construction d'un discours (Aristote, Cicéron, Quintilien, Rhétorique à Herennius pourquoi pas)
Ah bon. Qu'est-ce qui vous y oblige ? Le thème officiel du programme est "La parole" (ses pouvoirs, ses usages, ses fonctions). Ce n'est pas "le discours". En revanche leur faire un petit cours sur les cinq parties de la rhétorique, et en tirer deux ou trois conséquences méthodologiques pour eux, ça ne peut pas faire de mal... et puis cela permet de rappeler qu'un discours n'est pas seulement un discours écrit, à cause de l'āctiō et de la memoria, ce qui pose un problème induit plus fortement encore par la notion de parole que par celle de discours : le fait par exemple que pour être véritablement parole, la parole doit absolument s'envoler par les airs, et ne pas se contenter de s'inscrire sur le papier, l'écran ou le disque dur. En somme, c'est l'occasion de les faire un peu écrire de façon méthodique : la recherche des idées avant la construction du plan, la mise en mots après la dispositiō ; d'autre part, c'est l'occasion de les faire travailler la memoria et l'āctiō, sur tel ou tel texte.
PS : A titre indicatif, je fais une séquence orientée autour de l'apprentissage, possible ou non, de la rhétorique par l'Homme et j'aurais vu au préalable une petite séance sur l'enthousiasme poétique ainsi qu'un texte de Cicéron présent dans le Nathan HLP où l'auteur fait un éloge de la parole et de l'orateur.
S'il s'agit du même texte que celui qui a été proposé dans la Banque Nationale de Sujets, où Cicéron raconte que le premier orateur a civilisé les sauvages, il y a beaucoup à faire d'abord pour faire comprendre le sens du texte (tiens, je pense que cette année, je leur demanderai d' "apprendre" le discours et de le produire devant la classe), d'autre part, il me semble vraiment intéressant de poser les rapports entre "parole" en général et "parole" dans le domaine juridique, autour des notions de droit, de droit civil et de civilisation, qu'on peut en particulier articuler, en tant que professeurs de lettres, par l'étymologie.

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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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[Lettres] Humanités, littérature et philosophie : côté littérature - Page 13 Empty Master de lettres classiques à distance

par Chatbrice Ven 10 Nov - 19:22
Bonjour, et pardon de poser ma question ici mais je ne trouve pas le bon endroit.
Je voudrais savoir quelles universités proposent le master de lettres classiques à distance, quand ont lieu les inscriptions pour 2024 (il semble que ce soit février/mars pour celle de Nice) et où trouver les programmes et le nombre d'heures de cours.
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par NLM76 Dim 7 Jan - 21:43
Trois ou quatre copies à corriger, un cours à préparer. Pas motivé. Dans mon cœur, cette matière n'existe pas. Allez, rappelle-toi que tu es là pour transmettre la littérature de l'antiquité et du Moyen Âge.

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par trompettemarine Dim 7 Jan - 22:16
Spoiler:
Un jour, n'ayant pas eu le temps de préparer suffisamment un cours d'HLP sur la parole du diable : j'ai passé mon temps à lire à voix haute Umberco Eco. Nous avons cherché le sens du texte pendant les deux heures.
NLM76
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par NLM76 Ven 31 Mai - 15:21
Mon ultime devoir de l'année, sur la question de la représentation. Où l'on verra que je ne puis m'empêcher d'articuler cette notion à ce qu'est fondamentalement la littérature - ce qui me permet de fuir à ma façon tout ce qui m'est étranger dans l'approche thématique de la littérature.
  • https://www.lettresclassiques.fr/2024/05/31/representer-la-liberte/

Pour les historiens professionnels ou amateurs:

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par Minerve Ven 31 Mai - 20:53
Pour les historiens professionnels ou amateurs:
[/quote]

Bonjour NLM76,

je suis plutôt dans la catégorie "amateur", à tous les sens du terme ...
Il me semble, pour m'être penché sur la question il y a longtemps, que cette idée vient notamment du livre de Koyré (du monde clos à l'univers infini), qui montre comment la pensée scientifique est passée de ce modèle à un autre qui se représente le monde comme infini. Sans rentrer dans les détails, cela ne concerne que la pensée scientifique, et l'extrapoler à toute la pensée médiévale me semble relever d'un anachronisme - selon lequel la science déterminerait les paradigmes populaires ... thèse contestable pour le moyen âge au moins !). J'avais remarqué cette même extrapolation lors de lectures récentes sur la cartographie de la renaissance : certains considèrent en effet que si les cartes sont finies et plates, toute la pensée de l'époque l'est aussi ...
Considérer que des hypothèses visant à rationaliser le monde afin d'en produire une connaissance scientifique serait représentative de "la" pensée de tous les hommes du moyen âge me semble pour le moins téméraire. Il suffit de lire de la théologie médiévale ou antérieure pour constater que ce n'est pas si simple.

Peut-être le programme envisage-t-il implicitement qu'il ne s'agit que de pensée scientifique et rationnelle.

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