- trompettemarineMonarque
Il est vrai que malgré ses défauts (notamment la conception des épreuves qui perd les élèves), le programme est plutôt intéressant et suffisamment souple.
Pour le grand Oral, je ne me ptononce pas, n'ayant pas de terminales. Néanmoins le stage que j'ai suivi n'a pas répondu aux questions concrètes d'organisation.
En français (et en philo c'est pareil) nous sommes dans une académie qui manque déjà en temps normal d'examinateurs : comment le rectorat va-t-il faire avee des professeurs épuisés qui devront faire passer écrits et oraux de français en même temps que le grand Oral ?
Pour le grand Oral, je ne me ptononce pas, n'ayant pas de terminales. Néanmoins le stage que j'ai suivi n'a pas répondu aux questions concrètes d'organisation.
En français (et en philo c'est pareil) nous sommes dans une académie qui manque déjà en temps normal d'examinateurs : comment le rectorat va-t-il faire avee des professeurs épuisés qui devront faire passer écrits et oraux de français en même temps que le grand Oral ?
- chmarmottineGuide spirituel
trompettemarine a écrit:Il est vrai que malgré ses défauts (notamment la conception des épreuves qui perd les élèves), le programme est plutôt intéressant et suffisamment souple.
Pour le grand Oral, je ne me ptononce pas, n'ayant pas de terminales. Néanmoins le stage que j'ai suivi n'a pas répondu aux questions concrètes d'organisation.
En français (et en philo c'est pareil) nous sommes dans une académie qui manque déjà en temps normal d'examinateurs : comment le rectorat va-t-il faire avee des professeurs épuisés qui devront faire passer écrits et oraux de français en même temps que le grand Oral ?
Le vendredi précédent le départ en distanciel, notre cde nous a affirmé qu'ils avaient reçu la constitution des jurys ...
Je le soupçonne d'avoir dit ça pour nous mettre la pression ....
- trompettemarineMonarque
Ce n'est pas impossible, il y a des académies qui anticipent très tôt. Plus tôt les convocations arrivent, plus vite les erreurs peuvent remonter. J'ai aussi remarqué que plus tôt, elles arrivaient, plus elles étaient acceptées (on a le temps de les digérer et d'organiser la vie de famille.)
Enfin la pénurie de personnels concerné aussi les rectorats (les secrétaires qui ont tout ce travail à faire).
Enfin la pénurie de personnels concerné aussi les rectorats (les secrétaires qui ont tout ce travail à faire).
- chmarmottineGuide spirituel
trompettemarine a écrit:Ce n'est pas impossible, il y a des académies qui anticipent très tôt. Plus tôt les convocations arrivent, plus vite les erreurs peuvent remonter. J'ai aussi remarqué que plus tôt, elles arrivaient, plus elles étaient acceptées (on a le temps de les digérer et d'organiser la vie de famille.)
Dans mon académie (Toulouse), jamais vu de convocations prêtes aussi tôt !
- trompettemarineMonarque
Depuis quatre ou cinq ans, elles arrivent dans notre discipline dès avril. Avant, c'était mi-juin.
- LaotziSage
sinan a écrit:Il me semble qu'il y a une différence selon la couleur de la spécialité. En Humanités ou en hgsp, il est très formateur de faire travailler un sujet personnel, de faire faire une sorte de mini mémoire. En revanche, en physique chimie, si j'en crois mes collègues, le programme est si touffu et dense qu'il est loin d'être terminé.
En HGGSP, je suis bien loin d'avoir terminé le programme, surtout qu'on est en demi-groupe depuis novembre ! Donc le Grand Oral en classe pour l'instant, ça n'a été quasiment rien. Surtout qu'avec le contrôle continu, paradoxalement, on a moins de temps à y consacrer au troisième trimestre puisqu'il faut continuer à faire des évaluations écrites et à avoir une moyenne qui a du sens puisqu'elle comptera aussi pour la note de bac.
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- PoupoutchModérateur
Les jurys étaient en cours de constitution selon notre Inspecteur, il y a 2 semaines. Il n'est donc pas impossible que les CDE aient reçu les compositions depuis. Il n'est pas exclu non plus que certaines académies aient été plus en avance.
Personnellement, j'aimerais pouvoir finir mon programme sans avoir à m'inquiéter de ce grand oral. Avec les demi-groupes depuis novembre, les fermetures de classe, les élèves placés à l'isolement, ceux qui n'osaient plus venir depuis quelques mois, et les formations tardives (elles ont eu lieu en mars pour une épreuve qu'on est supposé préparer depuis la 1ère) je ne me vois pas du tout assurer une préparation correcte, d'autant qu'on ne sait pas du tout si le distanciel ne se prolongera pas au delà du 3 mai et que le mois de mai voit traditionnellement la disparition progressive des élèves qui se concentrent sur le bac à réviser (ou feignent de le faire), en particulier dans mon établissement où l'absentéisme est déjà fort en temps normal. Alors oui, on pourra toujours m'objecter que c'est leur responsabilité de s'y préparer ou de venir en cours, mais le fait est que cette année n'a pas permis une préparation normale. Il est incompréhensible à mon sens que les épreuves écrites de spé aient été annulées alors qu'à ce stade il n'y avait pas eu d'interruption des cours, et que le grand oral, de même que les écrits de philo et l'EAF, ne le soient pas après 1 mois minimum de coupure, quand bien même il y aurait les vacances dedans.
Après, malheureusement, je crois que la crise sanitaire ne fait que rendre plus évident le manque de réflexion qui entoure cette réforme : même sans perturbations liées au COVID, la plupart des élèves de spé ne serait pas prête pour un écrit un mars, et même une fois qu'on sera rodés, on n'aura pas le temps de boucler le programme et de préparer correctement les élèves au grand oral sans moyens spécifiques pour ce grand oral.
Quant à l'aspect "recherche de type universitaire", clairement, tous les élèves ne se lanceront pas dans des recherches de ce type, d'autant qu'on n'a pas le temps de tous les accompagner. La plupart se contentera un travail superficiel qui ne les formera pas à la recherche, et nous aurons des kyrielle d'oraux moyens, que nous noterons trop gentiment.
Personnellement, j'aimerais pouvoir finir mon programme sans avoir à m'inquiéter de ce grand oral. Avec les demi-groupes depuis novembre, les fermetures de classe, les élèves placés à l'isolement, ceux qui n'osaient plus venir depuis quelques mois, et les formations tardives (elles ont eu lieu en mars pour une épreuve qu'on est supposé préparer depuis la 1ère) je ne me vois pas du tout assurer une préparation correcte, d'autant qu'on ne sait pas du tout si le distanciel ne se prolongera pas au delà du 3 mai et que le mois de mai voit traditionnellement la disparition progressive des élèves qui se concentrent sur le bac à réviser (ou feignent de le faire), en particulier dans mon établissement où l'absentéisme est déjà fort en temps normal. Alors oui, on pourra toujours m'objecter que c'est leur responsabilité de s'y préparer ou de venir en cours, mais le fait est que cette année n'a pas permis une préparation normale. Il est incompréhensible à mon sens que les épreuves écrites de spé aient été annulées alors qu'à ce stade il n'y avait pas eu d'interruption des cours, et que le grand oral, de même que les écrits de philo et l'EAF, ne le soient pas après 1 mois minimum de coupure, quand bien même il y aurait les vacances dedans.
Après, malheureusement, je crois que la crise sanitaire ne fait que rendre plus évident le manque de réflexion qui entoure cette réforme : même sans perturbations liées au COVID, la plupart des élèves de spé ne serait pas prête pour un écrit un mars, et même une fois qu'on sera rodés, on n'aura pas le temps de boucler le programme et de préparer correctement les élèves au grand oral sans moyens spécifiques pour ce grand oral.
Quant à l'aspect "recherche de type universitaire", clairement, tous les élèves ne se lanceront pas dans des recherches de ce type, d'autant qu'on n'a pas le temps de tous les accompagner. La plupart se contentera un travail superficiel qui ne les formera pas à la recherche, et nous aurons des kyrielle d'oraux moyens, que nous noterons trop gentiment.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- LaotziSage
De toute façon, si on se met à la place des élèves, se lancer dans un "mini mémoire" de type universitaire pour un exposé de 5 minutes, avec une notation déjà affichée comme "bienveillante" dont on nous dit que la forme sera au moins autant évaluée que le fond, ça n'est pas rationnel. Il n'y a guère besoin de passer plus de quelques heures pour préparer une question à présenter en cinq minutes, même pour un élève.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- JennyMédiateur
Laotzi a écrit:sinan a écrit:Il me semble qu'il y a une différence selon la couleur de la spécialité. En Humanités ou en hgsp, il est très formateur de faire travailler un sujet personnel, de faire faire une sorte de mini mémoire. En revanche, en physique chimie, si j'en crois mes collègues, le programme est si touffu et dense qu'il est loin d'être terminé.
En HGGSP, je suis bien loin d'avoir terminé le programme, surtout qu'on est en demi-groupe depuis novembre ! Donc le Grand Oral en classe pour l'instant, ça n'a été quasiment rien. Surtout qu'avec le contrôle continu, paradoxalement, on a moins de temps à y consacrer au troisième trimestre puisqu'il faut continuer à faire des évaluations écrites et à avoir une moyenne qui a du sens puisqu'elle comptera aussi pour la note de bac.
+1. Le programme d’HGGSP est costaud !
- chmarmottineGuide spirituel
Sinon, si le coefficient du grand oral passe de 10 à 5, on fait quoi du reste ?
- BalthazaardVénérable
Je crois que comme dit Przebo dans un sujet connexe, les profs de sciences dures sont très mal à l'aise et parmi eux les pires sont les professeurs de mathématique. Notre matière n'a pas besoin de convaincre...c'est juste ou faux et ça ne tient que par le plus petit bout. L'idéal d'ailleurs est une présentation sans utiliser le langage courant, et d'ailleurs pour certaines démonstrations c'est possible et même souhaitable. Je me bats sans cesse contre les "on m'a dit qu'il faut rédiger"...oui mais en maths "rédiger" c'est organiser les idées sous une forme cohérente et mettre en avant les liens logiques....justement, les connecteurs sont peu nombreux et plus une phrase est longue, moins son pouvoir d'explication est évident.
Je me bats contre les "car, "or" (ça je voudrais savoir comment l'interpréter...) "alors" ....et surtout "de plus".. si une hypothèse est nécéssaire, elle est au début, si elle se juxtapose à une conclusion précédente, on réécrit les choses ou on la met en parallèle...la clarté est à ce titre. je suis ennuyé de voir que des collègues utilisent cela, je comprends ce qu'ils veulent dire car eux le font dans un contexte où il n'y a guère d’ambiguïté et savent ce qu'ils écrivent mais pour les élèves l'effet est délétère....j'ai des "démonstrations" qui finissent par "de plus....etc..ect.."
Tout cela pour dire que je vois renaître le fantôme des TPE, en plus de 10 ans je n'ai vu que deux sujets de maths minables (et pourtant pas faute d'encadrement, mais pour se questionner, il faut déjà beaucoup de maitrise et de connaissances, lé "à peu près" n'est pas de mise, on découvre peut-être un peu mais l'essentiel est de prouver, pas d'illustrer..) et quasiment que des sujets de physique ou de svt boiteux...Par contre mes collègues d'HG trouvaient souvent que les élèves faisaient des choses intéressantes, au point que nous avions décidé d'interdire (de manière non réglementaire) les questions mixtes sciences/autre disciplines, car les discussions entre nous commençaient à tourner au vilain...
Je serais fortement pour limiter le grand oral aux matières autres que maths physique et svt...quitte à proposer autre chose dans ces matières
Je me bats contre les "car, "or" (ça je voudrais savoir comment l'interpréter...) "alors" ....et surtout "de plus".. si une hypothèse est nécéssaire, elle est au début, si elle se juxtapose à une conclusion précédente, on réécrit les choses ou on la met en parallèle...la clarté est à ce titre. je suis ennuyé de voir que des collègues utilisent cela, je comprends ce qu'ils veulent dire car eux le font dans un contexte où il n'y a guère d’ambiguïté et savent ce qu'ils écrivent mais pour les élèves l'effet est délétère....j'ai des "démonstrations" qui finissent par "de plus....etc..ect.."
Tout cela pour dire que je vois renaître le fantôme des TPE, en plus de 10 ans je n'ai vu que deux sujets de maths minables (et pourtant pas faute d'encadrement, mais pour se questionner, il faut déjà beaucoup de maitrise et de connaissances, lé "à peu près" n'est pas de mise, on découvre peut-être un peu mais l'essentiel est de prouver, pas d'illustrer..) et quasiment que des sujets de physique ou de svt boiteux...Par contre mes collègues d'HG trouvaient souvent que les élèves faisaient des choses intéressantes, au point que nous avions décidé d'interdire (de manière non réglementaire) les questions mixtes sciences/autre disciplines, car les discussions entre nous commençaient à tourner au vilain...
Je serais fortement pour limiter le grand oral aux matières autres que maths physique et svt...quitte à proposer autre chose dans ces matières
- BalthazaardVénérable
Poupoutch a écrit:Les jurys étaient en cours de constitution selon notre Inspecteur, il y a 2 semaines. Il n'est donc pas impossible que les CDE aient reçu les compositions depuis. Il n'est pas exclu non plus que certaines académies aient été plus en avance.
Personnellement, j'aimerais pouvoir finir mon programme sans avoir à m'inquiéter de ce grand oral. Avec les demi-groupes depuis novembre, les fermetures de classe, les élèves placés à l'isolement, ceux qui n'osaient plus venir depuis quelques mois, et les formations tardives (elles ont eu lieu en mars pour une épreuve qu'on est supposé préparer depuis la 1ère) je ne me vois pas du tout assurer une préparation correcte, d'autant qu'on ne sait pas du tout si le distanciel ne se prolongera pas au delà du 3 mai et que le mois de mai voit traditionnellement la disparition progressive des élèves qui se concentrent sur le bac à réviser (ou feignent de le faire), en particulier dans mon établissement où l'absentéisme est déjà fort en temps normal. Alors oui, on pourra toujours m'objecter que c'est leur responsabilité de s'y préparer ou de venir en cours, mais le fait est que cette année n'a pas permis une préparation normale. Il est incompréhensible à mon sens que les épreuves écrites de spé aient été annulées alors qu'à ce stade il n'y avait pas eu d'interruption des cours, et que le grand oral, de même que les écrits de philo et l'EAF, ne le soient pas après 1 mois minimum de coupure, quand bien même il y aurait les vacances dedans.
Après, malheureusement, je crois que la crise sanitaire ne fait que rendre plus évident le manque de réflexion qui entoure cette réforme : même sans perturbations liées au COVID, la plupart des élèves de spé ne serait pas prête pour un écrit un mars, et même une fois qu'on sera rodés, on n'aura pas le temps de boucler le programme et de préparer correctement les élèves au grand oral sans moyens spécifiques pour ce grand oral.
Quant à l'aspect "recherche de type universitaire", clairement, tous les élèves ne se lanceront pas dans des recherches de ce type, d'autant qu'on n'a pas le temps de tous les accompagner. La plupart se contentera un travail superficiel qui ne les formera pas à la recherche, et nous aurons des kyrielle d'oraux moyens, que nous noterons trop gentiment.
Je ne suis pas du tout convaincu que ce soit cela...à ma connaissance un travail universitaire ne se juge pas sur l'aisance à l'oral de celui qui le présente....sinon chez nous des gens comme Lafforgue ou Perelman n'auraient jamais eu leur médaille Fields...C'est un truc de style communication, ou il faut "paraitre" à l'aise à défaut de l'être...lse modèles parfaits sont Attal et Blanquer
- Pat BÉrudit
Balthazaard a écrit:Je crois que comme dit Przebo dans un sujet connexe, les profs de sciences dures sont très mal à l'aise et parmi eux les pires sont les professeurs de mathématique. Notre matière n'a pas besoin de convaincre...c'est juste ou faux et ça ne tient que par le plus petit bout. L'idéal d'ailleurs est une présentation sans utiliser le langage courant, et d'ailleurs pour certaines démonstrations c'est possible et même souhaitable. Je me bats sans cesse contre les "on m'a dit qu'il faut rédiger"...oui mais en maths "rédiger" c'est organiser les idées sous une forme cohérente et mettre en avant les liens logiques....justement, les connecteurs sont peu nombreux et plus une phrase est longue, moins son pouvoir d'explication est évident.
Je me bats contre les "car, "or" (ça je voudrais savoir comment l'interpréter...) "alors" ....et surtout "de plus".. si une hypothèse est nécéssaire, elle est au début, si elle se juxtapose à une conclusion précédente, on réécrit les choses ou on la met en parallèle...la clarté est à ce titre. je suis ennuyé de voir que des collègues utilisent cela, je comprends ce qu'ils veulent dire car eux le font dans un contexte où il n'y a guère d’ambiguïté et savent ce qu'ils écrivent mais pour les élèves l'effet est délétère....j'ai des "démonstrations" qui finissent par "de plus....etc..ect.."
Tout cela pour dire que je vois renaître le fantôme des TPE, en plus de 10 ans je n'ai vu que deux sujets de maths minables (et pourtant pas faute d'encadrement, mais pour se questionner, il faut déjà beaucoup de maitrise et de connaissances, lé "à peu près" n'est pas de mise, on découvre peut-être un peu mais l'essentiel est de prouver, pas d'illustrer..) et quasiment que des sujets de physique ou de svt boiteux...Par contre mes collègues d'HG trouvaient souvent que les élèves faisaient des choses intéressantes, au point que nous avions décidé d'interdire (de manière non réglementaire) les questions mixtes sciences/autre disciplines, car les discussions entre nous commençaient à tourner au vilain...
Je serais fortement pour limiter le grand oral aux matières autres que maths physique et svt...quitte à proposer autre chose dans ces matières
Ce ne serait pas idiot de ne proposer un grand oral que pour les matières littéraires, qui s'y prêtent, et de proposer autre chose dans des matières scientifiques : une épreuve pratique, TP de physique ou chimie ou programmation par exemple. En maths je ne vois pas trop... mais un oral avec une démonstration à leur niveau serait bien plus adaptée à la matière... sauf que ça ne peut se faire que sur un tableau, et non en oral pur justement (du type des "développements" qu'on prépare pour nos concours, mais sur une démonstration à leur niveau)
- LaotziSage
Là, vous partez du principe que le contenu est important ! Mais depuis le départ (rappelez-vous le rapport du gars de Sciences Po, le prof d'éloquence), ce grand oral n'est qu'un oral de communication : il s'agit de paraître, de savoir dire, peu importe ce que l'on dit. C'est donc logique que dans la tête des gars qui ont pondu ce truc, cela puisse s'adapter à toutes les matières (et peu importe si les deux spés ne sont pas dans le jury). Le modèle me semble un peu aussi celui de l'oral de personnalité pour entrer en école de commerce : peu importe ce dont on parle, il faut avoir l'air convaincant.
C'est triste, c'est donc pourquoi je plaide pour sa suppression totale.
C'est triste, c'est donc pourquoi je plaide pour sa suppression totale.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- Lord StevenExpert
Poupoutch a écrit:Les jurys étaient en cours de constitution selon notre Inspecteur, il y a 2 semaines. Il n'est donc pas impossible que les CDE aient reçu les compositions depuis. Il n'est pas exclu non plus que certaines académies aient été plus en avance.
Personnellement, j'aimerais pouvoir finir mon programme sans avoir à m'inquiéter de ce grand oral. Avec les demi-groupes depuis novembre, les fermetures de classe, les élèves placés à l'isolement, ceux qui n'osaient plus venir depuis quelques mois, et les formations tardives (elles ont eu lieu en mars pour une épreuve qu'on est supposé préparer depuis la 1ère) je ne me vois pas du tout assurer une préparation correcte, d'autant qu'on ne sait pas du tout si le distanciel ne se prolongera pas au delà du 3 mai et que le mois de mai voit traditionnellement la disparition progressive des élèves qui se concentrent sur le bac à réviser (ou feignent de le faire), en particulier dans mon établissement où l'absentéisme est déjà fort en temps normal. Alors oui, on pourra toujours m'objecter que c'est leur responsabilité de s'y préparer ou de venir en cours, mais le fait est que cette année n'a pas permis une préparation normale. Il est incompréhensible à mon sens que les épreuves écrites de spé aient été annulées alors qu'à ce stade il n'y avait pas eu d'interruption des cours, et que le grand oral, de même que les écrits de philo et l'EAF, ne le soient pas après 1 mois minimum de coupure, quand bien même il y aurait les vacances dedans.
Après, malheureusement, je crois que la crise sanitaire ne fait que rendre plus évident le manque de réflexion qui entoure cette réforme : même sans perturbations liées au COVID, la plupart des élèves de spé ne serait pas prête pour un écrit un mars, et même une fois qu'on sera rodés, on n'aura pas le temps de boucler le programme et de préparer correctement les élèves au grand oral sans moyens spécifiques pour ce grand oral.
Quant à l'aspect "recherche de type universitaire", clairement, tous les élèves ne se lanceront pas dans des recherches de ce type, d'autant qu'on n'a pas le temps de tous les accompagner. La plupart se contentera un travail superficiel qui ne les formera pas à la recherche, et nous aurons des kyrielle d'oraux moyens, que nous noterons trop gentiment.
Je suis conscient d'être dans un lycée relativement privilégié, demeuré en présentiel, avec un programme bouclé en mars. Donc oui nous pouvons nous consacrer à une vraie recherche universitaire individualisée. Je sais aussi que tous ne pourront pas le faire. Je parle juste pour mes élèves qui s'investissent dans le truc parce qu'il n'y a que ça à faire pour le bac.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- BalthazaardVénérable
Pat B a écrit:Balthazaard a écrit:Je crois que comme dit Przebo dans un sujet connexe, les profs de sciences dures sont très mal à l'aise et parmi eux les pires sont les professeurs de mathématique. Notre matière n'a pas besoin de convaincre...c'est juste ou faux et ça ne tient que par le plus petit bout. L'idéal d'ailleurs est une présentation sans utiliser le langage courant, et d'ailleurs pour certaines démonstrations c'est possible et même souhaitable. Je me bats sans cesse contre les "on m'a dit qu'il faut rédiger"...oui mais en maths "rédiger" c'est organiser les idées sous une forme cohérente et mettre en avant les liens logiques....justement, les connecteurs sont peu nombreux et plus une phrase est longue, moins son pouvoir d'explication est évident.
Je me bats contre les "car, "or" (ça je voudrais savoir comment l'interpréter...) "alors" ....et surtout "de plus".. si une hypothèse est nécéssaire, elle est au début, si elle se juxtapose à une conclusion précédente, on réécrit les choses ou on la met en parallèle...la clarté est à ce titre. je suis ennuyé de voir que des collègues utilisent cela, je comprends ce qu'ils veulent dire car eux le font dans un contexte où il n'y a guère d’ambiguïté et savent ce qu'ils écrivent mais pour les élèves l'effet est délétère....j'ai des "démonstrations" qui finissent par "de plus....etc..ect.."
Tout cela pour dire que je vois renaître le fantôme des TPE, en plus de 10 ans je n'ai vu que deux sujets de maths minables (et pourtant pas faute d'encadrement, mais pour se questionner, il faut déjà beaucoup de maitrise et de connaissances, lé "à peu près" n'est pas de mise, on découvre peut-être un peu mais l'essentiel est de prouver, pas d'illustrer..) et quasiment que des sujets de physique ou de svt boiteux...Par contre mes collègues d'HG trouvaient souvent que les élèves faisaient des choses intéressantes, au point que nous avions décidé d'interdire (de manière non réglementaire) les questions mixtes sciences/autre disciplines, car les discussions entre nous commençaient à tourner au vilain...
Je serais fortement pour limiter le grand oral aux matières autres que maths physique et svt...quitte à proposer autre chose dans ces matières
Ce ne serait pas idiot de ne proposer un grand oral que pour les matières littéraires, qui s'y prêtent, et de proposer autre chose dans des matières scientifiques : une épreuve pratique, TP de physique ou chimie ou programmation par exemple. En maths je ne vois pas trop... mais un oral avec une démonstration à leur niveau serait bien plus adaptée à la matière... sauf que ça ne peut se faire que sur un tableau, et non en oral pur justement (du type des "développements" qu'on prépare pour nos concours, mais sur une démonstration à leur niveau)
Laisser tomber justement cette évaluation de "l'aisance à l'oral" qui n'a rien à faire chez nous à mon avis
- BalthazaardVénérable
Laotzi a écrit:Là, vous partez du principe que le contenu est important ! Mais depuis le départ (rappelez-vous le rapport du gars de Sciences Po, le prof d'éloquence), ce grand oral n'est qu'un oral de communication : il s'agit de paraître, de savoir dire, peu importe ce que l'on dit. C'est donc logique que dans la tête des gars qui ont pondu ce truc, cela puisse s'adapter à toutes les matières (et peu importe si les deux spés ne sont pas dans le jury). Le modèle me semble un peu aussi celui de l'oral de personnalité pour entrer en école de commerce : peu importe ce dont on parle, il faut avoir l'air convaincant.
C'est triste, c'est donc pourquoi je plaide pour sa suppression totale.
idem...du moins au titre de ma matière
- VinZTDoyen
Laotzi a écrit:Là, vous partez du principe que le contenu est important ! Mais depuis le départ (rappelez-vous le rapport du gars de Sciences Po, le prof d'éloquence), ce grand oral n'est qu'un oral de communication : il s'agit de paraître, de savoir dire, peu importe ce que l'on dit. C'est donc logique que dans la tête des gars qui ont pondu ce truc, cela puisse s'adapter à toutes les matières (et peu importe si les deux spés ne sont pas dans le jury). Le modèle me semble un peu aussi celui de l'oral de personnalité pour entrer en école de commerce : peu importe ce dont on parle, il faut avoir l'air convaincant.
C'est triste, c'est donc pourquoi je plaide pour sa suppression totale.
Voilà, tu as tout dit.
Les « pistes » évoquées par le Parisien mettent d'ailleurs en évidence la farce monumentale qu'est ce truc. Ne pas évaluer la partie orientation ? Mais en quoi sera-ce plus pertinent de l'évaluer une année « normale » ? Ramener de 10 % à 5 % son poids ? Mais alors on prive les élèves d'une note école des fans et s'il faut transférer sur les notes de spé, je ne suis pas sûr que tout le monde soit gagnant. Au passage, silence radio sur les séries techno où ce machin compte 14 %. Mais bon, les séries techno, who cares ?
Quant à la commission Machepro qui se réunirait le 3 mai pour étudier l'éventuelle possibilité d'une probable adaptation, on reconnait bien là le sens de l'anticipation de notre ministère, alors que la situation était prévisible dès le mois de septembre.
Bon en attendant, il me reste un programme à finir, avec des élèves qui envisagent de faire une prépa, ça me semble plus urgent de leur apprendre les intégrales que la maîtrise de l'éclat du regard. Et tant pis pour Cyril Delhay.
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- RuthvenGuide spirituel
Laotzi a écrit:Là, vous partez du principe que le contenu est important ! Mais depuis le départ (rappelez-vous le rapport du gars de Sciences Po, le prof d'éloquence), ce grand oral n'est qu'un oral de communication : il s'agit de paraître, de savoir dire, peu importe ce que l'on dit. C'est donc logique que dans la tête des gars qui ont pondu ce truc, cela puisse s'adapter à toutes les matières (et peu importe si les deux spés ne sont pas dans le jury). Le modèle me semble un peu aussi celui de l'oral de personnalité pour entrer en école de commerce : peu importe ce dont on parle, il faut avoir l'air convaincant.
C'est triste, c'est donc pourquoi je plaide pour sa suppression totale.
Mille fois d'accord avec toi. C'est à la fois une supercherie et un dévoiement à l'égard de ce qui sera attendu dans le supérieur. On déforme les élèves plus qu'on ne les forme.
- Ramanujan974Érudit
Lord Steven a écrit:
Je suis conscient d'être dans un lycée relativement privilégié, demeuré en présentiel, avec un programme bouclé en mars. Donc oui nous pouvons nous consacrer à une vraie recherche universitaire individualisée. Je sais aussi que tous ne pourront pas le faire. Je parle juste pour mes élèves qui s'investissent dans le truc parce qu'il n'y a que ça à faire pour le bac.
Et tes élèves ne se disent pas qu'ils feraient mieux de préparer leur rentrée future, au lieu d'un obscur bac fumeux où ils auront mention TB ?
J'ai des élèves qui ont déjà fini le programme (ce qui n'est pas le cas de la classe, je précise) ainsi que le poly de 150 pages de LLG, et qui s'entraînent sur d'autres documents de transition lycée-CPGE. Ils n'ont pas l'air de s'inquiéter pour le GO.
- PoupoutchModérateur
Mais en fait je crois qu'il faut vraiment arrêter de faire semblant de croire (ou de croire vraiment mais ça serait inquiétant) que le grand oral a un sens quelle que soit la matière.Balthazaard a écrit:Laotzi a écrit:Là, vous partez du principe que le contenu est important ! Mais depuis le départ (rappelez-vous le rapport du gars de Sciences Po, le prof d'éloquence), ce grand oral n'est qu'un oral de communication : il s'agit de paraître, de savoir dire, peu importe ce que l'on dit. C'est donc logique que dans la tête des gars qui ont pondu ce truc, cela puisse s'adapter à toutes les matières (et peu importe si les deux spés ne sont pas dans le jury). Le modèle me semble un peu aussi celui de l'oral de personnalité pour entrer en école de commerce : peu importe ce dont on parle, il faut avoir l'air convaincant.
C'est triste, c'est donc pourquoi je plaide pour sa suppression totale.
idem...du moins au titre de ma matière
Il n'en a pas. Et ce qu'on soit en maths, en théâtre, en histoire ou en patins à roulettes option macramé. Pourquoi ? Parce que comme ça a été dit :
- on ne peut pas déconnecter le fond de la forme et faire un bon oral sans contenu. Or, ils n'ont pas le temps et l'autonomie pour bosser le contenu, et pas le temps non plus d'apprendre à tenir un vrai oral. A ce compte là, si c'est juste pour voir s'ils savent s'exprimer, autant leur demander de nous parler de leur hobby pendant 5 minutes.
- on pourrait envisager un oral dans n'importe quelle discipline (il y a bien des soutenances de thèse en maths, sans doute des colloques, on peut donc faire des maths à l'oral, comme de l'histoire, du théâtre ou toute autre discipline). Mais à condition d'avoir fait un vrai travail de recherche (une initiation à la recherche) ou tout au mojns d'avoir la possibilité d'utiliser des supports (parce que oui, on ne peut pas parler d'opérations complexes dans le vide, mais on ne peut pas plus parler dans le vide d'un tableau, d'une mise en scène, d'un film ou d'un livre, ou alors on n'en parle pas bien).
- en l'état, donc, et quelle que soit la discipline, l'épreuve est juste une façade cosmétique qui permet de prétendre rendre service aux élèves moyens qui sont plus à l'aise à l'oral, une autre grande illusion. Les élèves qui sont plus à l'aise à l'oral (ce dont on juge soit parce qu'ils participent en cours, soit parce qu'ils ont une décontraction naturelle que d'autres n'ont pas) n'ont pas les codes qui seront ceux de la plupart des examinateurs.
Honnêtement, ça commence à me courir sur le haricot de voir tous les profs de science se réfugier derrière l'idée que leur matière est condamnée à l'écrit et renvoyer les sciences humaines à leur dimension orale. Ce qui me semble être un moyen de dire que les sciences dures sont trop sérieuses pour se prêter à un oral.
En bref, on aurait plus vite fait de rejeter l'épreuve dans son intégralité pour ce qu'elle est : un projet bâclé fondé sur des attentes qui sont celles des écoles de commerce, et qui ne correspond à aucune réalité sociale ou pédagogique, plutôt que de vouloir affirmer que sa matière s'y prête moins ou plus que telle autre.
Et je le dis en enseignant une matière qui repose essentiellement sur l'oral. Sauf que 5 minutes à parler de jeu sans jouer, de mise en scène sans images, c'est comme parler d'une équation sans pouvoir la montrer, inutile et vain.
Accessoirement, je viens de lire dans le Parisien que le grand oral est capital parce que "c'est la première fois que les élèves présentent un oral", or, ils en présentent un en 1ere,en français. Contente de savoir que je l'échine chaque année à préparer des élèves à un oral fictif.
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- BalthazaardVénérable
Je suis parfaitement d'accord avec toi, mais en ce qui me concerne je parlais de ce que je connaissais, à savoir ma matière et surtout je réagissait à un collègue d'HG disant que lui il était pour...Je laisse les gens des autre matières juger et ce que tu dis confirme ce que je pense..
Avec un bémol, dans mon lycée 100% des profs de maths considèrent cela comme une fumisterie, pour la physique svt je dirai 90% (sans en être sûr) pour les autres matières et sur les conversations que je capte (car j'évite les discussions sur le sujet, il y a assez d'occasions pour s'énerver sans cela) je dirai 50-50
Avec un bémol, dans mon lycée 100% des profs de maths considèrent cela comme une fumisterie, pour la physique svt je dirai 90% (sans en être sûr) pour les autres matières et sur les conversations que je capte (car j'évite les discussions sur le sujet, il y a assez d'occasions pour s'énerver sans cela) je dirai 50-50
- nicole 86Expert spécialisé
Poupoutch a écrit:Mais en fait je crois qu'il faut vraiment arrêter de faire semblant de croire (ou de croire vraiment mais ça serait inquiétant) que le grand oral a un sens quelle que soit la matière.Balthazaard a écrit:Laotzi a écrit:Là, vous partez du principe que le contenu est important ! Mais depuis le départ (rappelez-vous le rapport du gars de Sciences Po, le prof d'éloquence), ce grand oral n'est qu'un oral de communication : il s'agit de paraître, de savoir dire, peu importe ce que l'on dit. C'est donc logique que dans la tête des gars qui ont pondu ce truc, cela puisse s'adapter à toutes les matières (et peu importe si les deux spés ne sont pas dans le jury). Le modèle me semble un peu aussi celui de l'oral de personnalité pour entrer en école de commerce : peu importe ce dont on parle, il faut avoir l'air convaincant.
C'est triste, c'est donc pourquoi je plaide pour sa suppression totale.
idem...du moins au titre de ma matière
Il n'en a pas. Et ce qu'on soit en maths, en théâtre, en histoire ou en patins à roulettes option macramé. Pourquoi ? Parce que comme ça a été dit :
- on ne peut pas déconnecter le fond de la forme et faire un bon oral sans contenu. Or, ils n'ont pas le temps et l'autonomie pour bosser le contenu, et pas le temps non plus d'apprendre à tenir un vrai oral. A ce compte là, si c'est juste pour voir s'ils savent s'exprimer, autant leur demander de nous parler de leur hobby pendant 5 minutes.
- on pourrait envisager un oral dans n'importe quelle discipline (il y a bien des soutenances de thèse en maths, sans doute des colloques, on peut donc faire des maths à l'oral, comme de l'histoire, du théâtre ou toute autre discipline). Mais à condition d'avoir fait un vrai travail de recherche (une initiation à la recherche) ou tout au mojns d'avoir la possibilité d'utiliser des supports (parce que oui, on ne peut pas parler d'opérations complexes dans le vide, mais on ne peut pas plus parler dans le vide d'un tableau, d'une mise en scène, d'un film ou d'un livre, ou alors on n'en parle pas bien).
- en l'état, donc, et quelle que soit la discipline, l'épreuve est juste une façade cosmétique qui permet de prétendre rendre service aux élèves moyens qui sont plus à l'aise à l'oral, une autre grande illusion. Les élèves qui sont plus à l'aise à l'oral (ce dont on juge soit parce qu'ils participent en cours, soit parce qu'ils ont une décontraction naturelle que d'autres n'ont pas) n'ont pas les codes qui seront ceux de la plupart des examinateurs.
Honnêtement, ça commence à me courir sur le haricot de voir tous les profs de science se réfugier derrière l'idée que leur matière est condamnée à l'écrit et renvoyer les sciences humaines à leur dimension orale. Ce qui me semble être un moyen de dire que les sciences dures sont trop sérieuses pour se prêter à un oral.
En bref, on aurait plus vite fait de rejeter l'épreuve dans son intégralité pour ce qu'elle est : un projet bâclé fondé sur des attentes qui sont celles des écoles de commerce, et qui ne correspond à aucune réalité sociale ou pédagogique, plutôt que de vouloir affirmer que sa matière s'y prête moins ou plus que telle autre.
Et je le dis en enseignant une matière qui repose essentiellement sur l'oral. Sauf que 5 minutes à parler de jeu sans jouer, de mise en scène sans images, c'est comme parler d'une équation sans pouvoir la montrer, inutile et vain.
Accessoirement, je viens de lire dans le Parisien que le grand oral est capital parce que "c'est la première fois que les élèves présentent un oral", or, ils en présentent un en 1ere,en français. Contente de savoir que je l'échine chaque année à préparer des élèves à un oral fictif.
Même si quelques matheux se présentent au concours : "ma thèse en trois minutes", lors d'une soutenance en mathématiques, l'utilisation des supports est effectivement systématique, auparavant nous utilisions tableau et craie (oui, je suis vieille). Par ailleurs je précise que je n'ai vraiment été confrontée à un travail de recherche qu'en DEA (M2 actuel), avant nous nous entraînions sur des théorèmes déjà démontrés.
- PoupoutchModérateur
Ma thèse en 3 minutes, c'est de toute façon une vaste fumisterie quelle que soit la discipline. Par contre, les candidats ont un support (diaporama a minima). Comme dans un colloque en fait.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Cléopatra2Guide spirituel
Non mais je vais me justifier.
Je suis CONTRE le grand oral dans l'absolu. C'est une épreuve débile et mal pensée qui ne sert à rien.
Mais là, les élèves ont commencé à le préparer. Et non, je ne fais rien en classe pour ça, j'y ai passé 3 heures depuis le début de l'année. Il n'est aucunement question d'un mini-mémoire mais de répondre à une question en 5 minutes. Le plus dur pour moi est de leur faire reformuler leurs questions. Je ne fais RIEN en classe pour préparer (sur quelles heures? avec quels moyens de recherche?).
Mais les élèves préparent des trucs, ils s'entraînent à l'oral, et mes élèves à moi sont vraiment bons à l'oral mais les bacs blancs écrits ont été une catastrophe. Donc des élèves motivés qui comptaient sur cette épreuve pour remonter leurs notes (et ils avaient tout à fait le droit de compter sur ça) se retrouvent finalement le bec dans l'eau.
En plus, après 2 ans où on ne sait toujours pas ce que doit être cette épreuve, comment évaluer autrement qu'hyper largement et donc mettre de bonnes notes?
Et là, vraiment, je sais déjà que je ne pourrai pas finir mon programme, la moitié des élèves était déjà absente avant la fermeture du lycée car malades ou cas contacts à rallonge (17 jours), donc pour travailler efficacement c'est impossible. Au moins avec le grand oral ils n'ont pas l'impression de perdre leur temps puisqu'ils peuvent le travailler de chez eux.
Enfin de toute façon je ne vais pas me tordre les boyaux pour ce truc. On le supprime, très bien (bien que tant pis pour les élèves), on le maintient, très bien aussi, mais changer le coefficient, ça ne sert à rien.
Je suis CONTRE le grand oral dans l'absolu. C'est une épreuve débile et mal pensée qui ne sert à rien.
Mais là, les élèves ont commencé à le préparer. Et non, je ne fais rien en classe pour ça, j'y ai passé 3 heures depuis le début de l'année. Il n'est aucunement question d'un mini-mémoire mais de répondre à une question en 5 minutes. Le plus dur pour moi est de leur faire reformuler leurs questions. Je ne fais RIEN en classe pour préparer (sur quelles heures? avec quels moyens de recherche?).
Mais les élèves préparent des trucs, ils s'entraînent à l'oral, et mes élèves à moi sont vraiment bons à l'oral mais les bacs blancs écrits ont été une catastrophe. Donc des élèves motivés qui comptaient sur cette épreuve pour remonter leurs notes (et ils avaient tout à fait le droit de compter sur ça) se retrouvent finalement le bec dans l'eau.
En plus, après 2 ans où on ne sait toujours pas ce que doit être cette épreuve, comment évaluer autrement qu'hyper largement et donc mettre de bonnes notes?
Et là, vraiment, je sais déjà que je ne pourrai pas finir mon programme, la moitié des élèves était déjà absente avant la fermeture du lycée car malades ou cas contacts à rallonge (17 jours), donc pour travailler efficacement c'est impossible. Au moins avec le grand oral ils n'ont pas l'impression de perdre leur temps puisqu'ils peuvent le travailler de chez eux.
Enfin de toute façon je ne vais pas me tordre les boyaux pour ce truc. On le supprime, très bien (bien que tant pis pour les élèves), on le maintient, très bien aussi, mais changer le coefficient, ça ne sert à rien.
- BalthazaardVénérable
Poupoutch a écrit:Ma thèse en 3 minutes, c'est de toute façon une vaste fumisterie quelle que soit la discipline. Par contre, les candidats ont un support (diaporama a minima). Comme dans un colloque en fait.
En plus c'est parfaitement biaisé, on a des spécialistes qui parlent, l'argument d'autorité joue à fond!!! Ils n'ont rien à justifier et personne à vraiment convaincre. En tant qu'auditeur lambda, si on ne comprend pas quelque chose, on se dit que l'on a pas le niveau pour comprendre. Face à un public averti, l'exposé serait d'un autre niveau.
Je pense qu'en effet il vaudrait mieux leur demander de parler de leurs hobbys...et c'est ce que j'ai fait en plus. J'ai demandé cela à ceux qui voulaient, histoire de montrer que si on connait le sujet l'oral n'est guère un problème.
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